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- LefterisEsprit sacré
La bombe à retardement va péter dans deux ou trois ans : même les facs de lettres sont en train de se vider de candidats aux concours de l'E.N., malgré la satisfaction du regretté Châtel qui disait, à peu près, qu'il y aurait toujours un vivier parce que ces étudiants n'avaient guère le choix.Aliceinwonderland a écrit:Lefteris a écrit:Il y a des matières où les gens ne veulent guère du Capes , c'est agrégation ou rien , vu la déconsidération du métier.
J'ai cité entre autres : lettres, maths , certaines langues ... Ceux qui veulent peuvent regarder les chiffres des dernières années pour vérifier la véracité de cette affirmation.
Et dans ceux qui ont le capes, ils ne l'ont accepté que provisoirement pour beaucoup, comme un de mes collègues , exemple très illustratif , dans une matière scientifique, venant du privé, et me disant n'avoir fait ça que parce qu'il avait l'agreg en vue (il a fini par l'avoir). Je suis un peu dans la même situation.
Il faut en finir avec le mythe du crucifié permanent, catégorie A qui bosse pas cher en disant merci à chaque insulte.
Une chose est certaine : ces salopards de technocrates comptables , avec leur attaques calculées, leurs dénigrements avec des visées bien précises contre les personnels, ont flingué l'EN , décrédibilisé les savoirs, écoeurés les candidats.
Les mesures technicistes ponctuelles sont dès lors ce qu'est la morphine à un cancéreux.
Exactement. C'est pour ça qu'à mon avis cette mesure ne servira pas à grand chose.
Eh non ! Calcul à court terme, car on ne peut raisonner ainsi que sur les gens déjà dans le circuit, par sur ceux qui lauront évité. Il y a de plus en plus de formations complémentaires, à optique pro, qui permettent d'esquiver les concours E.N. On en reparlera bientôt, toutes les matières vont finir par se retrouver dans la situation où se trouvent déjà les maths par exemple. (En lettres classiques, c'est quasiment la clef sous la porte dès maintenant, les effectifs se sont divisés par 10 en moins d'une quinzaine d'années , mais ça gagne d'autres secteurs).
- IphigénieProphète
on a toujours intégré à la marge: les anciens AE devenus certifiés, par exemple. Ça ne me choque pas plus que cela de donner le capes à un admissible à l'agreg. Moins que de donner l'agreg sur titre en tout cas. et les anciens IPessiens n'ont jamais passé l'écrit du capes non plus...Ceux-là n'auront jamais passé l'oral épicétou
Sinon la désaffection pour les concours de l'EN: oui, mais c'est encore un autre problème.Et là, c'est plutôt ceux qui auront réussi l'agreg dont on ne saura plus que faire dans le grand patronnage qui se met en place...
Sinon la désaffection pour les concours de l'EN: oui, mais c'est encore un autre problème.Et là, c'est plutôt ceux qui auront réussi l'agreg dont on ne saura plus que faire dans le grand patronnage qui se met en place...
- LefterisEsprit sacré
Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral. Cette personne a montré des "compétences" techniques en son domaine. Plus que quelqu'un qui a obtenu l'agreg par ses compétences à faire des "projets" et sorties scolaires, à manger des petits fours avec des IG , voire à connaître les mêmes matelas, diraient des mauvaises langues .iphigénie a écrit: on a toujours intégré à la marge: les anciens AE devenus certifiés, par exemple. Ça ne me choque pas plus que cela de donner le capes à un admissible à l'agreg. Moins que de donner l'agreg sur titre en tout cas. et les anciens IPessiens n'ont jamais passé l'écrit du capes non plus...Ceux-là n'auront jamais passé l'oral épicétou
Sinon la désaffection pour les concours de l'EN: oui, mais c'est encore un autre problème.Et là, c'est plutôt ceux qui auront réussi l'agreg dont on ne saura plus que faire dans le grand patronnage qui se met en place...
Mais quoi qu'on pense des mesures, ça montre bien le désarroi des candidats potentiels , et l'aveu implicite d'une administration qui devra bien reconnaître qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la langue de bois...
Si on ne sait plus quoi faire des agrégés et qu'il faut les sortir du "patronnage" (c'est vrai que les salopards sont encore plus susceptibles d'être des vicieux attachés à leurs matières et suspects de vouloir faire bosser les élèves), qu'on ne trouve plus de candidats au Capes, et que les contractuels potentiels font demi-tour, je me demande bien qui on va mettre dans les classes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- linkusNeoprof expérimenté
J'ai raté le Capes de math deux fois. La deuxième fois, j'avais des notes supérieurs au écrits de l'agreg qu'à ceux du Capes. A l'oral du Capes, j'ai eu
0,2 et 4 sur 20.
La troisième fois, j'ai fini par avoir l'agreg et le Capes.
Je précise que les deux concours sont très différents en mathématique. Les attentes peuvent être même totalement opposés!
0,2 et 4 sur 20.
La troisième fois, j'ai fini par avoir l'agreg et le Capes.
Je précise que les deux concours sont très différents en mathématique. Les attentes peuvent être même totalement opposés!
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Abraxas a écrit:
+ 6000 dans le secnd degré, pris soit dans les recalés, soit chez des étudiants auxquels, comme à la belle époque des maîtres auxiliaires, ont va épargner de passer les concours.
Euh... Sur les 6 000 recrutés, c'est 280 profs + 75 CPE si j'ai bien compris...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
OK, c'est peut-être plus absurde en maths. En LM ça ne me choque pas pour les raisons déjà évoquées mais je pense que selon les matières ça peut être très différent.
edit je répondais à Linkus
edit je répondais à Linkus
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- linkusNeoprof expérimenté
Aliceinwonderland a écrit:OK, c'est peut-être plus absurde en maths. En LM ça ne me choque pas pour les raisons déjà évoquées mais je pense que selon les matières ça peut être très différent.
edit je répondais à Linkus
Oui, cela parait bizarre. A l'oral, monter le niveau n'est pas interdit à agreg tant que l'on maitrise... par contre, au CAPES c'est totalement "interdit". D'où mon 0,2
- Madame_ProfEsprit sacré
Pierre_au_carré a écrit:Abraxas a écrit:
+ 6000 dans le secnd degré, pris soit dans les recalés, soit chez des étudiants auxquels, comme à la belle époque des maîtres auxiliaires, ont va épargner de passer les concours.
Euh... Sur les 6 000 recrutés, c'est 280 profs + 75 CPE si j'ai bien compris...
Je ne vois pas à quoi correspondent ces 6000 postes, en lisant et relisant l'article. On arrive au mieux à près de 2000.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Lefteris a écrit:La bombe à retardement va péter dans deux ou trois ans : même les facs de lettres sont en train de se vider de candidats aux concours de l'E.N., malgré la satisfaction du regretté Châtel qui disait, à peu près, qu'il y aurait toujours un vivier parce que ces étudiants n'avaient guère le choix.
Eh non ! Calcul à court terme, car on ne peut raisonner ainsi que sur les gens déjà dans le circuit, par sur ceux qui lauront évité. Il y a de plus en plus de formations complémentaires, à optique pro, qui permettent d'esquiver les concours E.N. On en reparlera bientôt, toutes les matières vont finir par se retrouver dans la situation où se trouvent déjà les maths par exemple. (En lettres classiques, c'est quasiment la clef sous la porte dès maintenant, les effectifs se sont divisés par 10 en moins d'une quinzaine d'années , mais ça gagne d'autres secteurs).
Exact. En LM on n'est pas très loin de la désaffection complète. La majorité des étudiants en master évite soigneusement celui qui prépare au concours. Depuis la réforme le nombre de candidats s'est effondré de façon dramatique (le niveau aussi, d'ailleurs re- ). Et j'ai bien peur qu'une partie des candidats qui restent ne vienne par défaut, parce qu'ils n'ont pas trouvé mieux ailleurs.
- MinaNiveau 10
*Lady of Shalott* a écrit:Lefteris a écrit:La bombe à retardement va péter dans deux ou trois ans : même les facs de lettres sont en train de se vider de candidats aux concours de l'E.N., malgré la satisfaction du regretté Châtel qui disait, à peu près, qu'il y aurait toujours un vivier parce que ces étudiants n'avaient guère le choix.
Eh non ! Calcul à court terme, car on ne peut raisonner ainsi que sur les gens déjà dans le circuit, par sur ceux qui lauront évité. Il y a de plus en plus de formations complémentaires, à optique pro, qui permettent d'esquiver les concours E.N. On en reparlera bientôt, toutes les matières vont finir par se retrouver dans la situation où se trouvent déjà les maths par exemple. (En lettres classiques, c'est quasiment la clef sous la porte dès maintenant, les effectifs se sont divisés par 10 en moins d'une quinzaine d'années , mais ça gagne d'autres secteurs).
Exact. En LM on n'est pas très loin de la désaffection complète. La majorité des étudiants en master évite soigneusement celui qui prépare au concours. Depuis la réforme le nombre de candidats s'est effondré de façon dramatique (le niveau aussi, d'ailleurs re- ). Et j'ai bien peur qu'une partie des candidats qui restent ne vienne par défaut, parce qu'ils n'ont pas trouvé mieux ailleurs.
Complètement d'accord avec vous deux. Je connais des khâgneux qui préparent soigneusement leur avenir et vont tout faire pour éviter les licences "classiques" et les masters enseignement. Quand on regarde un peu dans les différentes facs, on se rend compte que l'offre est de plus en plus diversifiée: licences "pro" qui amènent à des masters "pro": métiers de l'édition, management culturel, devenir rédacteur... Et ça s'appelle "lettres modernes spécialisées" ou "appliquées". Au final, auront-ils un emploi? Mais en attendant c'est tout sauf le CAPES (l'agrég jouissant encore d'un certain prestige...).
- Invité21Fidèle du forum
Ce n'est pas faux...Moi, c'était l'agreg. ou rien, et heureusement que le premier essai a été le bon...Enfin, "heureusement", c'est vite dit.
Je ne m'étais d'ailleurs pas réinscrite pour la session suivante, avant de connaître les résultats.
Je ne m'étais d'ailleurs pas réinscrite pour la session suivante, avant de connaître les résultats.
- JacqGuide spirituel
Lefteris a écrit:Il y a des matières où les gens ne veulent guère du Capes , c'est agrégation ou rien , vu la déconsidération du métier.
J'ai cité entre autres : lettres, maths , certaines langues ... Ceux qui veulent peuvent regarder les chiffres des dernières années pour vérifier la véracité de cette affirmation.
Et dans ceux qui ont le capes, ils ne l'ont accepté que provisoirement pour beaucoup, comme un de mes collègues , exemple très illustratif , dans une matière scientifique, venant du privé, et me disant n'avoir fait ça que parce qu'il avait l'agreg en vue (il a fini par l'avoir). Je suis un peu dans la même situation.
Il faut en finir avec le mythe du crucifié permanent, catégorie A qui bosse pas cher en disant merci à chaque insulte.
Une chose est certaine : ces salopards de technocrates comptables , avec leur attaques calculées, leurs dénigrements avec des visées bien précises contre les personnels, ont flingué l'EN , décrédibilisé les savoirs, écoeurés les candidats.
Les mesures technicistes ponctuelles sont dès lors ce qu'est la morphine à un cancéreux.
Alors supprimons l'Agreg....
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Jacq a écrit:Lefteris a écrit:Il y a des matières où les gens ne veulent guère du Capes , c'est agrégation ou rien , vu la déconsidération du métier.
J'ai cité entre autres : lettres, maths , certaines langues ... Ceux qui veulent peuvent regarder les chiffres des dernières années pour vérifier la véracité de cette affirmation.
Et dans ceux qui ont le capes, ils ne l'ont accepté que provisoirement pour beaucoup, comme un de mes collègues , exemple très illustratif , dans une matière scientifique, venant du privé, et me disant n'avoir fait ça que parce qu'il avait l'agreg en vue (il a fini par l'avoir). Je suis un peu dans la même situation.
Il faut en finir avec le mythe du crucifié permanent, catégorie A qui bosse pas cher en disant merci à chaque insulte.
Une chose est certaine : ces salopards de technocrates comptables , avec leur attaques calculées, leurs dénigrements avec des visées bien précises contre les personnels, ont flingué l'EN , décrédibilisé les savoirs, écoeurés les candidats.
Les mesures technicistes ponctuelles sont dès lors ce qu'est la morphine à un cancéreux.
Alors supprimons l'Agreg....
Tsss... ça ne changera rien... le problème, c'est que les étudiants ont l'impression que s'ils passent le CAPES, ils auront un boulot pourri et mal payé. L'agrégation attire encore, parce certains étudiants sont attirés par l'enseignement supérieur et que c'est pour eux un point de départ. Si, en ayant l'agrég, on se retrouve à bosser dans des conditions aussi difficiles qu'avec le CAPES, l'agrég perdra le petit prestige qui lui reste, et personne ne s'y présentera plus non plus.
Si on veut donner envie aux étudiants de devenir enseignant, il faut tout bêtement revaloriser le métier : lui redonner du prestige, offrir un salaire valable à des étudiants qui s'engagent dans des études longues, donner des conditions de travail correctes. ('Scusez-moi, je crois que j'ai eu un fantasme...)
- LefterisEsprit sacré
*Lady of Shalott* a écrit:Jacq a écrit:Lefteris a écrit:Il y a des matières où les gens ne veulent guère du Capes , c'est agrégation ou rien , vu la déconsidération du métier.
J'ai cité entre autres : lettres, maths , certaines langues ... Ceux qui veulent peuvent regarder les chiffres des dernières années pour vérifier la véracité de cette affirmation.
Et dans ceux qui ont le capes, ils ne l'ont accepté que provisoirement pour beaucoup, comme un de mes collègues , exemple très illustratif , dans une matière scientifique, venant du privé, et me disant n'avoir fait ça que parce qu'il avait l'agreg en vue (il a fini par l'avoir). Je suis un peu dans la même situation.
Il faut en finir avec le mythe du crucifié permanent, catégorie A qui bosse pas cher en disant merci à chaque insulte.
Une chose est certaine : ces salopards de technocrates comptables , avec leur attaques calculées, leurs dénigrements avec des visées bien précises contre les personnels, ont flingué l'EN , décrédibilisé les savoirs, écoeurés les candidats.
Les mesures technicistes ponctuelles sont dès lors ce qu'est la morphine à un cancéreux.
Alors supprimons l'Agreg....
Tsss... ça ne changera rien... le problème, c'est que les étudiants ont l'impression que s'ils passent le CAPES, ils auront un boulot pourri et mal payé. L'agrégation attire encore, parce certains étudiants sont attirés par l'enseignement supérieur et que c'est pour eux un point de départ. Si, en ayant l'agrég, on se retrouve à bosser dans des conditions aussi difficiles qu'avec le CAPES, l'agrég perdra le petit prestige qui lui reste, et personne ne s'y présentera plus non plus.
Si on veut donner envie aux étudiants de devenir enseignant, il faut tout bêtement revaloriser le métier : lui redonner du prestige, offrir un salaire valable à des étudiants qui s'engagent dans des études longues, donner des conditions de travail correctes. ('Scusez-moi, je crois que j'ai eu un fantasme...)
Mais s'il n'y a plus de candidats à l'agrég, il n'y aura pas assez d'admissibles à qui on proposera éventuellement de devenir certifiés dans les périodes de pénurie comme cell-ci
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Lefteris a écrit:
Mais s'il n'y a plus de candidats à l'agrég, il n'y aura pas assez d'admissibles à qui on proposera éventuellement de devenir certifiés dans les périodes de pénurie comme cell-ci
Bah on ira recruter les profs à Pôle Emploi ou sur le Bon Coin, ça s'est déjà vu Vous allez me dire qu'ils ne seront pas compétents (ou du moins qu'il y aura de fortes chances pour qu'ils ne le soient pas). Et alors ? Ils occuperont les gamins, ils feront illusion, au moins pendant un temps. Cette logique-là, elle existait déjà quand j'étais élève, c'est dire si elle est maintenant entrée dans les moeurs !
Des profs de qualité, ça a un prix : je suppose qu'on finira, en haut lieu, par s'en rendre compte. Un jour.
(Par ailleurs, ça m'ennuie un peu de considérer qu'un échec à l'agrég vaut une réussite au CAPES : ce sont quand même deux concours très différents.)
- LefterisEsprit sacré
La mastérisation est un problème entre autres. La désaffection des concours avait commencé avant , mais là ça s'accélère, les constats sont formels : il faut 5 ans minimum, plutôt 6 pour décrocher le concours, car même en manque de candidat, ça se bosse (sinon, les jurys font ce qu'ils ont fait l'an dernier, ils mettent des barres et pourvoient seulement 5 ou 6 postes sur 10). Donc, à moins d'avoir la foi chevillée au corps, il vaut mieux passer une autre concours de catégorie A, mieux payé , et encore accessible à bac + 3 ou 4 , plutôt que de perdre 6 ans de sa vie pour un hypothétique concours et un métier métier où la désillusion est quasi garantie (malgré les fameuses vacances), avec de grandes difficultés à partir (trop spécialisé).~lettres~chéries~ a écrit:La pénurie de capétiens, uniquement due à une sorte de dégoût ou découragement général pour l'enseignement? ...cette manière de voir les choses me donne envie de réagir...
A mon avis, une des clés du problème c'est aussi la mastérisation... je n'ai jamais été d'accord avec l'idée qu'une étudiant bac+5 est nécessairement mieux préparé à l'enseignement qu'un étudiant bac+3... Certes les bac+3 n'étaient pas la majorité des admissibles au capes, mais ils étaient tout de même nombreux, probablement assez pour combler les manques actuels. Je connais pas mal d'étudiants qui, travaillant à côté de leurs études, n'ont pas eu le courage de poursuivre en master et ont par conséquent abandonné l'idée de passer un concours de l'enseignement.
Réouvrir le concours aux bac+3, j'imagine bien que c'est hors de question pour le gouvernement actuel, mais cette idée me paraît tout de même plus logique que d'admettre au capes les admissibles de l'agrégation...
C'est aussi simple que ça , on en voit des exemples tous les jours. Même les facs parisiennes se vident, fini les amphi où l'on ne peut pas s'asseoir . Je connais une jeune fille de mon entourage ,dont le cas est illustratif, qui vient de prendre un virage à 180% et non prévu au départ. Elle était partie pour continuer en latin ou en grec, mais l'air du temps de ces dernières années l'a poussée brutalement après une licence de LC , à entrer dans un master pro pour travailler dans l'aménagement du territoire.
Comme je le dis un peu plus haut, il va y avoir de bonnes surprises dans deux, trois , quatre ans quand cette génération va être sur le "marché" des concours.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- JacqGuide spirituel
~lettres~chéries~ a écrit:La pénurie de capétiens, uniquement due à une sorte de dégoût ou découragement général pour l'enseignement? ...cette manière de voir les choses me donne envie de réagir...
A mon avis, une des clés du problème c'est aussi la mastérisation... je n'ai jamais été d'accord avec l'idée qu'un étudiant bac+5 est nécessairement mieux préparé à l'enseignement qu'un étudiant bac+3... Certes les bac+3 n'étaient pas la majorité des admis au capes, mais ils étaient tout de même nombreux, probablement assez pour combler les manques actuels. Je connais pas mal d'étudiants qui, travaillant à côté de leurs études, n'ont pas eu le courage de poursuivre en master et ont par conséquent abandonné l'idée de passer un concours de l'enseignement.
Réouvrir le concours aux bac+3, j'imagine bien que c'est hors de question pour le gouvernement actuel, mais cette idée me paraît tout de même plus logique que d'admettre au capes les admissibles de l'agrégation...
... surtout lorsqu'on voit le niveau des actuels "masters", pas seulement celui de l'enseignement d'ailleurs. Si nous avions des élèves qui sortaient du bac avec le niveau bac déjà et donc ensuite des étudiants ayant simplement un véritable niveau bac +3, ce serait déjà bien. Le "niveau master", cela me fait bien rire.
Jacq
- DragonsNiveau 5
[quote="Lefteris"]
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
iphigénie a écrit: Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral.
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
- Madame_ProfEsprit sacré
[quote="Dragons"]
Ils auront passé l'oral de l'agreg, et seront "sélectionnés" par le jury dans les non admis. Ils n'auront pas passé l'oral du Capes (ce que voulait dire iphigénie) puisqu'on va le leur donner...
Lefteris a écrit:iphigénie a écrit: Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral.
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
Ils auront passé l'oral de l'agreg, et seront "sélectionnés" par le jury dans les non admis. Ils n'auront pas passé l'oral du Capes (ce que voulait dire iphigénie) puisqu'on va le leur donner...
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2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- InvitéInvité
Oui voilà. Le principe est très contestable, mais ils ont auront passé les oraux de l'agreg, quand même....
- IphigénieProphète
[quote="Dragons"]
hé! ho! c'est quoi cette citation? Moi j'ai dit ça:
sinon les exégèses précédentes me vont quand même
Lefteris a écrit:iphigénie a écrit: Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral.
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
hé! ho! c'est quoi cette citation? Moi j'ai dit ça:
on a toujours intégré à la marge: les anciens AE devenus certifiés, par exemple. Ça ne me choque pas plus que cela de donner le capes à un admissible à l'agreg. Moins que de donner l'agreg sur titre en tout cas. et les anciens IPessiens n'ont jamais passé l'écrit du capes non plus...Ceux-là n'auront jamais passé l'oral épicétou
sinon les exégèses précédentes me vont quand même
- LefterisEsprit sacré
[quote="Madame_Prof"]
Attention à la citation , en faisant des copiés/collés... elle n'est pas de moi .
Dragons a écrit:Lefteris a écrit:iphigénie a écrit: Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral.
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
Ils auront passé l'oral de l'agreg, et seront "sélectionnés" par le jury dans les non admis. Ils n'auront pas passé l'oral du Capes (ce que voulait dire iphigénie) puisqu'on va le leur donner...
Attention à la citation , en faisant des copiés/collés... elle n'est pas de moi .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
bo ben moi non plus
Mais qui parle sur ce fil :lol: :lol:
Mais qui parle sur ce fil :lol: :lol:
- DragonsNiveau 5
ça reste quand même du "bricolage" tout ça. Le président du jury nous a dit il y a quelques jours qu'ils ne pourvoiraient pas tous les postes au CAPES. Ils vont donc ne pas pourvoir des postes pour en ajouter d'autres donnés aux admissibles de l'agreg ? Autrement dit, c'est mettre de la poudre aux yeux des gens. "On va créer 280 postes de professeurs". Bien sûr... En lettres par exemple, au lieu de prendre 733 certifiés ils vont en prendre 673 + 60 "de plus" parmi les admissibles à l'agreg, donc au final, 733 postes (le nombre initial), sauf qu'ils pourront dire qu'ils ont "rajouté" des profs. Ils sont malins.
- Trams59Niveau 10
Bonsoir,
Je suis tout à fait pour intégrer les admissibles à l'agrégation.
Je parle pour ma matière: l'anglais. Quand on voit le décalage entre la difficulté de l'oral ( la quantité de connaissances, la maitrise de la langue) et la réalité du terrain, on se dit: mais pourquoi ai-je sué sang et eau pour maitriser la langue de Shakespeare pour enseigner en collège ou en lycée?
Je ne transmettrai pas le dixième de ce que j'ai retenu à mes élèves. Vu le niveau exigible en Terminale L spécialité, le CAPES est bien suffisant...
Rien ne remplace la formation pratique, la ' confrontation' aux élèves...c'est sur le terrain qu'on apprendra notre métier... et qu'ensuite on pourra injecter nos acquis avec davantage d'aisance. A quoi bon être une machine à concours quand on arrive en responsabilité devant les élèves???
Cela n'empêche que je suis d'accord avec l'idée que l'agrégation représente une excellence, un Graal et que j'ai énormément de respect pour les camarades ayant réussi l'agrégation.... Et il faut maintenir cette excellence, cette satisfaction suprême...
Quand au système LMD, je suis d'accord avec vous...tout comme l'année de stage qui a été sacrifiée. Cela décourage ceux qui ont soif de transmettre leur savoir, ceux qui se battent des années pour être finalement déçu ou recalé...
Je suis d'accord sur l'exigence d'excellence en Licence ( avec le recul, je mesure mon ignorance...) mais en même temps le décalage avec le métier est tel qu'il faudrait revenir à ce que j'ai connu en 2000-2001 , c'est à dire d'être envoyé dès la 3éme année d'université en collège ou en lycée...cela éviterait d'envoyer des étudiants en Master au ' casse-pipe'....
Cela coûte sans doute trop cher :boulet:
Je suis tout à fait pour intégrer les admissibles à l'agrégation.
Je parle pour ma matière: l'anglais. Quand on voit le décalage entre la difficulté de l'oral ( la quantité de connaissances, la maitrise de la langue) et la réalité du terrain, on se dit: mais pourquoi ai-je sué sang et eau pour maitriser la langue de Shakespeare pour enseigner en collège ou en lycée?
Je ne transmettrai pas le dixième de ce que j'ai retenu à mes élèves. Vu le niveau exigible en Terminale L spécialité, le CAPES est bien suffisant...
Rien ne remplace la formation pratique, la ' confrontation' aux élèves...c'est sur le terrain qu'on apprendra notre métier... et qu'ensuite on pourra injecter nos acquis avec davantage d'aisance. A quoi bon être une machine à concours quand on arrive en responsabilité devant les élèves???
Cela n'empêche que je suis d'accord avec l'idée que l'agrégation représente une excellence, un Graal et que j'ai énormément de respect pour les camarades ayant réussi l'agrégation.... Et il faut maintenir cette excellence, cette satisfaction suprême...
Quand au système LMD, je suis d'accord avec vous...tout comme l'année de stage qui a été sacrifiée. Cela décourage ceux qui ont soif de transmettre leur savoir, ceux qui se battent des années pour être finalement déçu ou recalé...
Je suis d'accord sur l'exigence d'excellence en Licence ( avec le recul, je mesure mon ignorance...) mais en même temps le décalage avec le métier est tel qu'il faudrait revenir à ce que j'ai connu en 2000-2001 , c'est à dire d'être envoyé dès la 3éme année d'université en collège ou en lycée...cela éviterait d'envoyer des étudiants en Master au ' casse-pipe'....
Cela coûte sans doute trop cher :boulet:
- LefterisEsprit sacré
[quote="iphigénie"]
Il m'a semblé qu'il était question de leur faire passer l'oral du Capes . Mais s'ils ont passé l'oral de l'agreg, et qu'ils font partie de ceux qui sont collés pas loin, avec de bonnes moyennes, pourquoi pas, ils ont fait la preuve de leurs capacités . Ca se fait dans d'autres administration, de fixer une barre permettant d'être admis dans le corps juste au-dessous . Cela étant , beaucoup ne passent pas le capes, il suffit de regarder les chiffres des dernières années, ce n'est pas pour accepter un poste parce que Peillon a besoin d'eux
En outre, je suis relativement neuf dans le métier, mais suffisamment vieux en âge pour me souvenir qu'il y a eu de nombreuses intégrations aisées dans le corps des certifiés, et à des époques où il en manquait moins : PEGC, AE, contractuels divers, reclassements directs...Donc rien de scandaleux.
Dragons a écrit:Lefteris a écrit:iphigénie a écrit: Non, il n'est pas choquant que quelqu'un qui a passé un concours réputé plus difficile, et dans la même matière, soit dispensé d'oral.
Recruter pour le métier de PROFESSEUR des gens qui n'ont jamais passé d'oral ? C'est la fin de la fin...
hé! ho! c'est quoi cette citation? Moi j'ai dit ça:
on a toujours intégré à la marge: les anciens AE devenus certifiés, par exemple. Ça ne me choque pas plus que cela de donner le capes à un admissible à l'agreg. Moins que de donner l'agreg sur titre en tout cas. et les anciens IPessiens n'ont jamais passé l'écrit du capes non plus...Ceux-là n'auront jamais passé l'oral épicétou
sinon les exégèses précédentes me vont quand même
Il m'a semblé qu'il était question de leur faire passer l'oral du Capes . Mais s'ils ont passé l'oral de l'agreg, et qu'ils font partie de ceux qui sont collés pas loin, avec de bonnes moyennes, pourquoi pas, ils ont fait la preuve de leurs capacités . Ca se fait dans d'autres administration, de fixer une barre permettant d'être admis dans le corps juste au-dessous . Cela étant , beaucoup ne passent pas le capes, il suffit de regarder les chiffres des dernières années, ce n'est pas pour accepter un poste parce que Peillon a besoin d'eux
En outre, je suis relativement neuf dans le métier, mais suffisamment vieux en âge pour me souvenir qu'il y a eu de nombreuses intégrations aisées dans le corps des certifiés, et à des époques où il en manquait moins : PEGC, AE, contractuels divers, reclassements directs...Donc rien de scandaleux.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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