- Marie LaetitiaBon génie
Mowgli a écrit:Et en trois mots : négation de l'altérité !
C'est une énorme erreur, à mon avis, que de vouloir imposer le travail en équipe autour d'une pédagogie unique.
Pour ce que j'ai pu observer en primaire, c'est au contraire une réelle chance pour nos élèves que de pouvoir bénéficier d'approches différentes tout au long de leur cursus. Certains tirent un plus grand bénéfice de pratiques plutôt "frontales", d'autres de pratiques plutôt "constructivistes".
Alors pourquoi vouloir opposer des collègues et en arriver à semer la zizanie au sein d'une équipe, à instiller une dynamique de prise de pouvoir et de rapports de force, quand il est parfaitement possible de faire coexister des pédagogies multiples dans le respect réciproque des uns et des autres ?
Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, d'oeuvrer en commun pour apporter le meilleur aux élèves qui nous sont confiés. Et si l'on faisait un peu confiance aux maîtres en charge d'une classe et à leur conscience professionnelle, tout simplement, pour une fois ?
après l'échec pédagogique de nombreux
- doubledeckerSage
Dhaiphi a écrit:On peut effectivement envisager qu'il n'est pas "fait pour les études". Il n'y montre ni goût, ni aptitude.doubledecker a écrit:=> c'est vrai quoi, l'élève qui n'y arrive pas c'est juste qu'il n'en a pas envie...il ferait des efforts il serait parmi les bons...
Ce n'est pas son truc, voilà tout.
Par quel miracle, l'enseignement serait-il accessible à tous ?
alors pour commencer, je demande bien humblement que chacun excuse ici le fait que je ne comprenne pas l'humour de daiphi, effectivement je ne suis pas instit
la question que je me pose c'est => on place où la limite? après le CP? après le primaire? après la 5è?
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- SapotilleEmpereur
doubledecker a écrit:Dhaiphi a écrit:On peut effectivement envisager qu'il n'est pas "fait pour les études". Il n'y montre ni goût, ni aptitude.doubledecker a écrit:=> c'est vrai quoi, l'élève qui n'y arrive pas c'est juste qu'il n'en a pas envie...il ferait des efforts il serait parmi les bons...
Ce n'est pas son truc, voilà tout.
Par quel miracle, l'enseignement serait-il accessible à tous ?
alors pour commencer, je demande bien humblement que chacun excuse ici le fait que je ne comprenne pas l'humour de daiphi, effectivement je ne suis pas instit
la question que je me pose c'est => on place où la limite? après le CP? après le primaire? après la 5è?
Pas de limite, on pousse les gamins à donner le meilleur d'eux-mêmes, même si cela semble peine perdue.
Je radote sans doute, mais j'ai eu un élève qui n'était pas vraiment passionné par l'école.
Au collège, il n'a pas été passionné non plus.
Il a choisi de faire un CAP d'horticulteur, puis un BEP d'horticulteur, puis un Bac pro dans la même branche (si je puis dire) puis un BTS et il est devenu Ingénieur dans ce domaine.
Il est heureux que des bases solides aient été installées dès le début, n'est-ce pas ?
- doubledeckerSage
Sapotille a écrit:doubledecker a écrit:Dhaiphi a écrit:On peut effectivement envisager qu'il n'est pas "fait pour les études". Il n'y montre ni goût, ni aptitude.doubledecker a écrit:=> c'est vrai quoi, l'élève qui n'y arrive pas c'est juste qu'il n'en a pas envie...il ferait des efforts il serait parmi les bons...
Ce n'est pas son truc, voilà tout.
Par quel miracle, l'enseignement serait-il accessible à tous ?
alors pour commencer, je demande bien humblement que chacun excuse ici le fait que je ne comprenne pas l'humour de daiphi, effectivement je ne suis pas instit
la question que je me pose c'est => on place où la limite? après le CP? après le primaire? après la 5è?
Pas de limite, on pousse les gamins à donner le meilleur d'eux-mêmes, même si cela semble peine perdue.
Je radote sans doute, mais j'ai eu un élève qui n'était pas vraiment passionné par l'école.
Au collège, il n'a pas été passionné non plus.
Il a choisi de faire un CAP d'horticulteur, puis un BEP d'horticulteur, puis un Bac pro dans la même branche (si je puis dire) puis un BTS et il est devenu Ingénieur dans ce domaine.
Il est heureux que des bases solides aient été installées dès le début, n'est-ce pas ?
ah mais oui, mille fois oui, heureusement! d'où le sens de ma remarque puis ma question à Daiphi
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- DhaiphiGrand sage
La question est : "on place où la limite? après le CP? après le primaire? après la 5è?"doubledecker a écrit:ah mais oui, mille fois oui, heureusement! d'où le sens de ma remarque puis ma question à Daiphi
La limite dépend de chacun... mais je ne suis pas un théoricien de la "ségrégation scolaire" , je me contente de constater un certain nombre de situations vécues.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- doublecasquetteEnchanteur
Dhaiphi a écrit:La question est : "on place où la limite? après le CP? après le primaire? après la 5è?"doubledecker a écrit:ah mais oui, mille fois oui, heureusement! d'où le sens de ma remarque puis ma question à Daiphi
La limite dépend de chacun... mais je ne suis pas un théoricien de la "ségrégation scolaire" , je me contente de constater un certain nombre de situations vécues.
Ne t'affole pas, Doubledecker, et regarde plutôt le département d'origine de Dhaiphi...
Dans son jardin, il a découvert un filon de charbon de terre qui avait échappé à la vigilance des patrons des Houillères, au XIX° siècle.
Depuis, il détecte les "échecs scolaires" pour avoir du personnel pour pousser les wagonnets de sa mine perso, aux galeries tellement étroites qu'il vaut mieux en réserver l'exploitation à des gamins indignes de pousser leurs études jusqu'au CP où ils feraient baisser les statistiques du PISA-babies inutilement ! :lol!:
- DhaiphiGrand sage
Chère DC, vous lisez en moi comme dans un livre ouvert. :lol:doublecasquette a écrit:
Dans son jardin, il a découvert un filon de charbon de terre qui avait échappé à la vigilance des patrons des Houillères, au XIX° siècle.
Depuis, il détecte les "échecs scolaires" pour avoir du personnel pour pousser les wagonnets de sa mine perso, aux galeries tellement étroites qu'il vaut mieux en réserver l'exploitation à des gamins indignes de pousser leurs études jusqu'au CP où ils feraient baisser les statistiques du PISA-babies inutilement !
Je me dois une fois encore de saluer la qualité de votre réponse.
Je continuerai donc à écrire sur ce forum en nourrissant l'espoir de lire vos commentaires.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
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- Presse-puréeGrand sage
Serge a écrit:oquinet a écrit:Pourquoi cette attaque contre les universitaires travaillant sur la pédagogie ? Est ce que l'on se permet la même chose avec un ponte de l'histoire le spécialiste mondialement connu de Proust.
Ces chercheurs nous observent et ont une vision globale de notre travail. Leurs avis sont toujours intéressant et nous permet de faire évoluer nos pratiques pédagogiques . Des que nous entrons en classe, nous faisons de la pédagogie et plus nous y pensons plus nous sommes efficaces pour transmettre à nos élèves les connaissances et les compétences dont ils ont besoin.
La pédagogie n'est pas un gros mot. Être pédagogue c'est soi, or transmettre et accompagner nos élevés sur le chemin de la connaissances. Pourquoi cracher sur ceux qui ont le temps d'observer les pratiques pédagogiques pour en tirer des travaux de recherches. Et comme toute recherches, elles sont subjectives et n'éclairent qu'une partie du sujet, mais elles sont essentielles pour faire de nos de meilleurs profs, et donc de meilleurs pédagogues.
(Ps, désolé pour les fautes, je suis balloté :sorciere: par les mouvements du train)
Certainement. Cracher sur de telles études n'est pas très constructif. Il y a àboire et à mangerprendre et à laisser, comme on dit.
En revanche, les pédagogues devraient se limiter à dispenser des conseils, des suggestions, et non se mettre à ériger des dogmes, qu'on essaie ensuite d'imposer à tous, et au forceps, comme s'il existait des méthodes magiques applicables par tous et partout, sans se soucier du public, des moyens ou de la personnalité de chaque enseignant. Je suis sûr que vous partagez ce sentiment, mais dans la pratique, combien de "préconisations" sont en train de nous tomber dessus par décrets ou pressions diverses, que ce soit un usage irraisonné des TICE, une méthode inductive à outrance qui se révèle très chronophages parfois juste pour leur donner le sentiment illusoire de "(re)découvrir" des évidences qui auraient pu être énoncées en une phrase, une approche presque exclusivement par compétences, des séquences décloisonnées, qui ont souvent eu pour effet du saupoudrage de notions, et des classeurs sans dessus dessous, le travail par groupes, même si le public est très difficile, avec des migraines assurées, de multiplications de projets interdisciplinaires (parcours diversifiés, et autres choses qui nous sont tombées dessus de manière obligée, avant d'être retirées presque incognito), etc. etc.
Je ne dis pas que tout est à jeter dans cet arsenal de pratiques, au contraire. C'est la systématisation imposée, frôlant parfois l'endoctrinement qui conduit certains collègues à se montrer méfiants, voire hostiles, alors qu'ils pourraient être par ailleurs très ouverts et réceptifs à bien des pratiques pédagogiques. C'est d'ailleurs une des raisons qui conduit beaucoup de collègues à venir échanger sur un forum justement. Un lieu où chacun témoigne, propose, aide, échange en toute liberté, sans pour autant imposer ses façons de faire.
+1
oquinet a écrit:Deuxiement nous ne sommes pas la pour les enfants d'un bon niveau. Ils n'ont pas vraiment besoin de nous. Nous sommes la pour ceux dont vous jugez les résultats navrants. C'est eu qui ont besoin de connaissances et de savoir faire.
Je trouve ces propos incroyables... Que fait-on des enfants d'un bon niveau mais qui ont un environnement peu propice à la réussite scolaire? On les vire à coup de pieds au cul? C'est ce genre de propos qui font que la pédagogie passe pour une activité nuisible.
Ces propos illustrent bien ce dont je parlais avec Guillaume sur un autre fil: souvent, des propos d'universitaires dits pédagogues (par opposition aux "traditionnels", qui sont, comme chacun sait, tous de droite et sarkozystes), sont mal interprétés, et on en arrive à ces parodies de discours qui nuisent à l'idée même de pédagogie.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Et de "x" et d'accents, d'ailleurs.oquinet a écrit:nous ne sommes pas la pour les enfants d'un bon niveau. Ils n'ont pas vraiment besoin de nous. Nous sommes la pour ceux dont vous jugez les résultats navrants. C'est eu qui ont besoin de connaissances et de savoir faire.
- MarcassinHabitué du forum
J'ai une citation qui me vient : "Les pédagogues n'ont pas le monopole de la pédagogie."
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- User5899Demi-dieu
La pédagogie est une chose trop importante pour qu'on la confie à des gens qui ont souhaité ne plus voir d'enfants ?Marcassin a écrit:J'ai une citation qui me vient : "Les pédagogues n'ont pas le monopole de la pédagogie."
- Spinoza1670Esprit éclairé
Les termes "pédagogisme" et "antipédagogisme" peuvent marquer des tendances. Mais à partir de là, il faut expliciter, clarifier les concepts. Sinon, la discussion n'avance pas.
Un forum permet-il ce genre de discussions ?
Un forum permet-il ce genre de discussions ?
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Marie LaetitiaBon génie
Mon année de stage m'a fait détester du fond du coeur les dictateurs qui s'arrogent la qualité de pédagogues (comme s'ils étaient les seuls )
Guillaume: c'est comme cela qu'il faut prendre le terme péjoratif de "pédago go": non pas l'expression d'un refus de la pédagogie mais le refus d'une certaine pédagogie qui est loin d'être universelle, qui se caractérise par un certain regard naïf - à mon sens - en matière d'éducation (je dis ça, en aimant bcp la signature de DoubleDecker) et un parler creux qui est éprouvant...
Guillaume: c'est comme cela qu'il faut prendre le terme péjoratif de "pédago go": non pas l'expression d'un refus de la pédagogie mais le refus d'une certaine pédagogie qui est loin d'être universelle, qui se caractérise par un certain regard naïf - à mon sens - en matière d'éducation (je dis ça, en aimant bcp la signature de DoubleDecker) et un parler creux qui est éprouvant...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Spinoza1670Esprit éclairé
2 commentaires (dont un de Michel Delord) très intéressants sur le papier de Joutard et Giordano sur le blog Mediapart de la Ligue de l'enseignement qui a dupliqué l'article :
http://blogs.mediapart.fr/edition/la-ligue-de-lenseignement/article/220512/la-pedagogie-un-gros-mot?onglet=commentaires
http://blogs.mediapart.fr/edition/la-ligue-de-lenseignement/article/220512/la-pedagogie-un-gros-mot?onglet=commentaires
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