- FinrodExpert
C'est au SNALC qu'on vous apprend à répondre ainsi? Formation efficace en tout cas.
A mon avis, c'est plus une conséquence de l'émulation constante entre intervenant des deux bords. Quelques défenseurs des sciences de l'éducation ont eux même une répartie cinglante.
Or il me semble que c'est mélangeant des bons et des très
Bons avec d'autres moins forts qu'on obtient pour tous des résultats intéressants
Tout dépend de l'objectif. Certaines classes préparent aux CPGE et attaquent le programme de CPGE dés mars...
Et ils ne font pas ça par amour de l'élitisme, ils font ça parce qu'il y a une forte demande, des élèves et des prépa ...
Or cette demande n'est pas maitrisable et diminuer les exigences en lycée ne la rendra que plus forte car les exigences du métier d'ingénieur,principal débouché post-prépa, ne changeront pas.
Sans compter l'incertitude d'une possible concurrence internationale pour les BAC+5 (mais ce n'est pas encore bien concret).
Les parents concernés sont aussi des électeurs de Sarkozy. Leur demander de de mettre leur gosse dans une classe moins bonne pour aider les élèves plus faible plutôt qua dans une classe élitiste pour qu'ils soient mieux préparé à leur études supérieurs, c'est de l'ordre du rêve.
.... A la limite, si Mélenchon passe (vu ses propositions actuelles en la matière). Mais bon.
- AuroreEsprit éclairé
sauf que quand les moins bons f... le b..., personne ne bosse.Collier de Barbe a écrit:
Or il me semble que c'est mélangeant des bons et des très
Bons avec d'autres moins forts qu'on obtient pour tous des résultats intéressants. La mixité scolaire et sociale devrait être à l'ordre du jour.
Et quand les moins bons sont vraiment à la rue, tu es obligé de choisir pour qui tu fais cours : les nuls qui ne savent pas écrire, les moyens qui sont de bonne volonté mais qui ont du mal, et les forts qui comprennent tout tout de suite et attendent que ça se passe. Quelque soit le groupe que tu choisis, tu en laisses forcément sur le carreau et tu "discrimines" (pour reprendre un mot à la mode) la majorité des élèves.
Collier de Barbe a écrit:Pour le reste, je fais une différence entre le fait que des élèves réussissent des épreuves et le fait qu'ils gagnent en maturité et qu'ils parviennent à penser par eux mêmes.
L'esprit critique et la maturité sans les connaissances acquises au préalable ?
- mathmaxExpert spécialisé
Collier de Barbe a écrit:
Pour le reste, je fais une différence entre le fait que des élèves réussissent des épreuves et le fait qu'ils gagnent en maturité et qu'ils parviennent à penser par eux mêmes.
Certes, il y a une différence, mais les deux ne sont pas antinomiques !
C'est peut-être même un plus, pour penser par soi-même, que d'avoir acquis une certaine culture et des habitudes de travail et de réflexion.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- MoonchildSage
Et si on revenait à un discours plus pragmatique en abandonnant toute forme de romantisme qu'ils soit pédagogiste ou républicain ? L'école est avant tout un lieu d'instruction mais elle demande en retour des efforts et une certaine forme de rigueur ; cela fait qu'elle favorise le développement moral et émotionnel des élèves qui arrivent à s'adapter au système mais qu'inévitablement elle est une entrave pour les autres. Puisque de toute évidence on ne gagne rien à les maintenir de force dans un système qu'on s'échine en vain à chambouler pour qu'ils y trouvent leur place, ne serait-il pas plus pertinent de réfléchir à la construction de structures alternatives destinées à prendre en charge les élèves pour lesquels la rupture scolaire est consommée ?Aurore a écrit:A l'origine, une scolarité pleinement réussie est censée favoriser le développement moral et émotionnel bien plus qu'elle ne l'entrave. Ne renversons pas les choses.
Par contre, lorsqu'on (l'institution) veut intervenir délibérément sur le développement moral et émotionnel d'un élève, et lorsqu'on se décide à l'évaluer, on aboutit au conditionnement et au totalitarisme.
Comme dirais l'autre, "j'voudrais bien, mais j'peux point".Aurore a écrit:Précisément, quand les élèves veulent travailler et ont le niveau, tu peux (et dois ! ) dépasser les programmes a minima (en tout cas dans ma matière).
Là c'est un point essentiel : l'hypocrisie de l'institution. On peut inclure non seulement le rectorat mais aussi l'inspection qui dans ma discipline cautionne la baisse de niveau pour un lycée lambda ("en seconde, la moyenne de classe doit être entre 10 et 12 et il faut évaluer les élèves quand ils sont prêts"), tout en encourageant par ailleurs les pratiques élitistes des grands lycées parisiens.Collier de Barbe a écrit:Le problème c'est que ces établissements qui font une sélection drastique (genre éjecter tous les pas trop bons dès la 2nde) le font au dépens de tas d'autres établissements auxquels l'institution (le rectorat qui régule l'ensemble) ne permet pas de pratiquer cet élitisme à mon sens prematuré.
Demandez-donc la même chose à des parents enseignants qui votent à gauche mais qui ont quand même déménagé lorsqu'il a fallu scolariser leur progéniture.Finrod a écrit:Les parents concernés sont aussi des électeurs de Sarkozy. Leur demander de de mettre leur gosse dans une classe moins bonne pour aider les élèves plus faible plutôt qua dans une classe élitiste pour qu'ils soient mieux préparé à leur études supérieurs, c'est de l'ordre du rêve.
- FinrodExpert
Je connais aussi des gens bien à droite qui ont mis leur enfant (très doué) en lycée privé où la politique était : Les meilleurs sont là pour aider les autres. Mais dans le contexte actuel, où l'anxiété des parents de développe, ça va devenir plus rare.
- AuroreEsprit éclairé
Moonchild a écrit:Et si on revenait à un discours plus pragmatique en abandonnant toute forme de romantisme qu'ils soit pédagogiste ou républicain ? L'école est avant tout un lieu d'instruction mais elle demande en retour des efforts et une certaine forme de rigueur ; cela fait qu'elle favorise le développement moral et émotionnel des élèves qui arrivent à s'adapter au système mais qu'inévitablement elle est une entrave pour les autres. Puisque de toute évidence on ne gagne rien à les maintenir de force dans un système qu'on s'échine en vain à chambouler pour qu'ils y trouvent leur place, ne serait-il pas plus pertinent de réfléchir à la construction de structures alternatives destinées à prendre en charge les élèves pour lesquels la rupture scolaire est consommée ?
Ce doit être mon faible pour Schumann...
Pour le reste, je souscris.
- thalianeNiveau 6
Finrod a écrit:Certaines classes préparent aux CPGE et attaquent le programme de CPGE dés mars...
Et ils ne font pas ça par amour de l'élitisme, ils font ça parce qu'il y a une forte demande, des élèves et des prépa ...
Or cette demande n'est pas maitrisable et diminuer les exigences en lycée ne la rendra que plus forte car les exigences du métier d'ingénieur,principal débouché post-prépa, ne changeront pas.
Sans compter l'incertitude d'une possible concurrence internationale pour les BAC+5 (mais ce n'est pas encore bien concret).
Les parents concernés sont aussi des électeurs de Sarkozy. Leur demander de de mettre leur gosse dans une classe moins bonne pour aider les élèves plus faible plutôt qua dans une classe élitiste pour qu'ils soient mieux préparé à leur études supérieurs, c'est de l'ordre du rêve.
.... A la limite, si Mélenchon passe (vu ses propositions actuelles en la matière). Mais bon.
Et donc ceux qui n'ont pas accès à ces classes-là (ultra-minoritaires hein) partent avec un handicap en CPGE ! Quand on sait que les "grands lycées" sélectionnent sur bulletins de 4ème, ça veut donc dire qu'on attend des mômes qu'ils ne relâchent jamais l'attention de l'âge de 12-13 ans jusqu'à la fin de la prépa ? Et tout ça vous parait normal ? Vous n'avez pas l'impression qu'on risque de passer à côté d'excellents ingénieurs juste parce qu'ils se seront permis de faire une crise d'ado d'un trimestre et demi à 13 ans ou un chagrin d'amour à 14 ans ?
Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
- mathmaxExpert spécialisé
thaliane a écrit:
Et donc ceux qui n'ont pas accès à ces classes-là (ultra-minoritaires hein) partent avec un handicap en CPGE ! Quand on sait que les "grands lycées" sélectionnent sur bulletins de 4ème, ça veut donc dire qu'on attend des mômes qu'ils ne relâchent jamais l'attention de l'âge de 12-13 ans jusqu'à la fin de la prépa ? Et tout ça vous parait normal ? Vous n'avez pas l'impression qu'on risque de passer à côté d'excellents ingénieurs juste parce qu'ils se seront permis de faire une crise d'ado d'un trimestre et demi à 13 ans ou un chagrin d'amour à 14 ans ?
Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
Dieu merci, on peut devenir ingénieur sans être passé par un grand lycée parisien !
On peut également être un excellent élève, et réussir des concours difficiles, tout en étant un être humain tout à fait estimable, capable d'ouverture et de partage.
Votre vision des études et des classes préparatoire est terriblement caricaturale.
- AuroreEsprit éclairé
Vous ne caricaturez pas un tout petit peu ?thaliane a écrit:
Et donc ceux qui n'ont pas accès à ces classes-là (ultra-minoritaires hein) partent avec un handicap en CPGE ! Quand on sait que les "grands lycées" sélectionnent sur bulletins de 4ème, ça veut donc dire qu'on attend des mômes qu'ils ne relâchent jamais l'attention de l'âge de 12-13 ans jusqu'à la fin de la prépa ? Et tout ça vous parait normal ? Vous n'avez pas l'impression qu'on risque de passer à côté d'excellents ingénieurs juste parce qu'ils se seront permis de faire une crise d'ado d'un trimestre et demi à 13 ans ou un chagrin d'amour à 14 ans ?
thaliane a écrit:
Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
Thaliane, on ne peut partager qu'avec des personnes aptes à recevoir. Je ne vois pas ce qu'un élève correctement socialisé peut retirer de la fréquentation de gosses non éduqués et violents. Idem pour un élève s'intéressant aux sciences, aux livres ou à l'art : il ne gagnerait que modérément à subir la compagnie de camarades passant le plus clair de leur temps devant la PS 3 ou la télé-réalité. Et ne me répondez pas que les premiers "aideraient" les seconds : l'échange, ça marche toujours dans les deux sens... En fait, votre conception d'un établissement scolaire semble étonnamment proche de celle d'un camp scout...
Pour le point c, nous sommes entièrement d'accord : une filière se choisit en fonction des goûts et capacités de l'élève, et non pas de son supposé prestige. Mais détrompez-vous : la plupart des (vrais) "bons élèves" ne le sont pas uniquement pour faire plaisir aux parents, et heureusement !
- AuroreEsprit éclairé
mathmax a écrit:Votre vision des études et des classes préparatoire est terriblement caricaturale.
Ce qui n'est pas bien original de la part d'un parent d'élève, par les temps qui courent...
- FinrodExpert
Non, les autres n'ont pas de handicap spécial.
Je ne m'enthousiasme pas spécialement pour cette forme de fonctionnement. J'y préfère de loin un système globalement cohérent.
"Certain souhaitent que" ... ben on a jamais dit le contraire. Je disais juste que certains fonctionne comme cela.
80% des "mômes" de prépa, quand ils mettent les pieds, ils n'ont jamais bossé de la 6-ème à la Tle.
Les futurs élèves de prépa, dans mes classes, je les vois, ils se tournent les pouces, demandent quand on va passer à la suite, s'ennuient, s'amusent.... J'en ai eu un en 2nd qui venait les mains dans les poches.
Je ne m'enthousiasme pas spécialement pour cette forme de fonctionnement. J'y préfère de loin un système globalement cohérent.
"Certain souhaitent que" ... ben on a jamais dit le contraire. Je disais juste que certains fonctionne comme cela.
ça veut donc dire qu'on attend des mômes qu'ils ne relâchent jamais l'attention de l'âge de 12-13 ans jusqu'à la fin de la prépa ?
80% des "mômes" de prépa, quand ils mettent les pieds, ils n'ont jamais bossé de la 6-ème à la Tle.
Les futurs élèves de prépa, dans mes classes, je les vois, ils se tournent les pouces, demandent quand on va passer à la suite, s'ennuient, s'amusent.... J'en ai eu un en 2nd qui venait les mains dans les poches.
- AuroreEsprit éclairé
Finrod a écrit:Non, les autres n'ont pas de handicap spécial.
Je ne m'enthousiasme pas spécialement pour cette forme de fonctionnement. J'y préfère de loin un système globalement cohérent.
"Certain souhaitent que" ... ben on a jamais dit le contraire. Je disais juste que certains fonctionne comme cela.
ça veut donc dire qu'on attend des mômes qu'ils ne relâchent jamais l'attention de l'âge de 12-13 ans jusqu'à la fin de la prépa ?
80% des "mômes" de prépa, quand ils mettent les pieds, ils n'ont jamais bossé de la 6-ème à la Tle.
Les futurs élèves de prépa, dans mes classes, je les vois, ils se tournent les pouces, demandent quand on va passer à la suite, s'ennuient, s'amusent.... J'en ai eu un en 2nd qui venait les mains dans les poches.
En fait, il semble bien, cher Finrod, que tu n'aies pas exactement la même définition du terme "travailler" que les principales fédérations de parents d'élèves...
- neomathÉrudit
+1000thaliane a écrit:Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
Connaissant parfaitement le type d'individu produit par les "grands lycées" jamais je n'y aurait inscrit mes enfants. Du coup, ils ont fait leur scolarité dans le bahut du coin, et vous savez quoi ? Ils y ont été très heureux, ont appris à être à l'aise dans tous les milieux, et ont brillamment réussi leurs études.
- AuroreEsprit éclairé
neomath a écrit:+1000thaliane a écrit:Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
Connaissant parfaitement le type d'individu produit par les "grands lycées" jamais je n'y aurait inscrit mes enfants. Du coup, ils ont fait leur scolarité dans le bahut du coin, et vous savez quoi ? Ils y ont été très heureux, ont appris à être à l'aise dans tous les milieux, et ont brillamment réussi leurs études.
N'y aurait-il donc selon vous que des requins, des coincés et des frustrés (ces défauts étant cumulables à loisir) dans ces établissements ?
- mathmaxExpert spécialisé
Raphaël, Patrick Bruel ?
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- AevinHabitué du forum
+1thaliane a écrit:Quant au choix de l'entre-soi sélectif qui serait le rêve de tout parent s'intéressant à la scolarité de ses enfants, figurez-vous que certains souhaitent que
a. leurs enfants acquièrent aussi des valeurs de partage, d'ouverture, de compréhension des autres et d'entre-aide (ce qui est assez difficile quand on est entre enfants très semblables)
b. la société dans laquelle ils évolueront dans 20 ans ne soit pas clivée entre gagnants et perdants, parce que c'est ce genre de société qui finit toujours par exploser. Et ça fait aussi mal aux gagnants qu'aux perdants.
c. leurs enfants ne fassent une école d'ingénieurs que s'ils ont envie de faire une école d'ingénieurs et pas parce qu'on leur aura seriné depuis le CP que hors grande école, point de salut.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- AevinHabitué du forum
que dire ...Collier de Barbe a écrit:Vos réponses sont désespérantes.
J'ai l'impression de jouer au tennis face à un mur.
C'est au SNALC qu'on vous apprend à répondre ainsi? Formation efficace en tout cas.
Le problème c'est que ces établissements qui font une sélection drastique (genre éjecter tous les pas trop bons dès la 2nde) le font au dépens de tas d'autres établissements auxquels l'institution (le rectorat qui régule l'ensemble) ne permet pas de pratiquer cet élitisme à mon sens prematuré.
Or il me semble que c'est mélangeant des bons et des très
Bons avec d'autres moins forts qu'on obtient pour tous des résultats intéressants. La mixité scolaire et sociale devrait être à l'ordre du jour.
Pour le reste, je fais une différence entre le fait que des élèves réussissent des épreuves et le fait qu'ils gagnent en maturité et qu'ils parviennent à penser par eux mêmes.
+1000
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- AevinHabitué du forum
Ce qui montre bien que ce sont les élèves qui font le niveau de l'établissement scolaire ...Moonchild a écrit:... mais les très bons élèves peuvent-ils réussir lorsqu'ils sont entourés de cancres et que leurs très bons profs n'ont plus d'autre alternative que de mobiliser toute leur attention et tout leur talent sur ces derniers ?Aevin a écrit:Ben oui. Les très bons élèves réussissent même malgré les profs. Bien sûr qu'il vaut meut qu'ils aient de bons profs, mais ...
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"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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- AuroreEsprit éclairé
Aevin, toujours au sommet de son art lorsqu'il s'agit d'argumenter...
Collier, on se dirige actuellement vers le lycée unique en réduisant à la portion congrue la sélection et d'orientation des élèves. Alors lorsque vous dénoncez un "élitisme prématuré" au lycée, cela ne correspond guère à la réalité du terrain (et à ce qu'on demande aujourd'hui aux élèves, en tout cas dans l'immense majorité des établissements). C'est également le meilleur moyen d'infantiliser les élèves, pour lesquels le réveil est de plus en plus violent en première année de supérieur, que ce soit en prépa ou en fac - mais pas d'inquiétude, on va très bientôt niveler et secondariser ces nids d'infâmes élitistes !
Enfin, je rejoins Finrod : il aurait été plus juste socialement de créer des sections ouvertement sélectives sur le niveau scolaire au lycée et de les répartir sur tout le territoire, au lieu de les concentrer dans deux lycées du 5e arrondissement de Paris. Le problème, c'est que ça coûte plus cher que de "réformer" le lycée en taillant dans les heures de cours, et au vu des décisions prises par les politiques de gauche comme de droite depuis 40 ans...
Collier, on se dirige actuellement vers le lycée unique en réduisant à la portion congrue la sélection et d'orientation des élèves. Alors lorsque vous dénoncez un "élitisme prématuré" au lycée, cela ne correspond guère à la réalité du terrain (et à ce qu'on demande aujourd'hui aux élèves, en tout cas dans l'immense majorité des établissements). C'est également le meilleur moyen d'infantiliser les élèves, pour lesquels le réveil est de plus en plus violent en première année de supérieur, que ce soit en prépa ou en fac - mais pas d'inquiétude, on va très bientôt niveler et secondariser ces nids d'infâmes élitistes !
Enfin, je rejoins Finrod : il aurait été plus juste socialement de créer des sections ouvertement sélectives sur le niveau scolaire au lycée et de les répartir sur tout le territoire, au lieu de les concentrer dans deux lycées du 5e arrondissement de Paris. Le problème, c'est que ça coûte plus cher que de "réformer" le lycée en taillant dans les heures de cours, et au vu des décisions prises par les politiques de gauche comme de droite depuis 40 ans...
- AuroreEsprit éclairé
Aevin a écrit:Ce qui montre bien que ce sont les élèves qui font le niveau de l'établissement scolaire ...Moonchild a écrit:... mais les très bons élèves peuvent-ils réussir lorsqu'ils sont entourés de cancres et que leurs très bons profs n'ont plus d'autre alternative que de mobiliser toute leur attention et tout leur talent sur ces derniers ?Aevin a écrit:Ben oui. Les très bons élèves réussissent même malgré les profs. Bien sûr qu'il vaut meut qu'ils aient de bons profs, mais ...
Liquidons alors les bons élèves en tant qu'ennemis du peuple !
- AuroreEsprit éclairé
Aevin a écrit:Ce qui montre bien que ce sont les élèves qui font le niveau de l'établissement scolaire ...Moonchild a écrit:... mais les très bons élèves peuvent-ils réussir lorsqu'ils sont entourés de cancres et que leurs très bons profs n'ont plus d'autre alternative que de mobiliser toute leur attention et tout leur talent sur ces derniers ?Aevin a écrit:Ben oui. Les très bons élèves réussissent même malgré les profs. Bien sûr qu'il vaut meut qu'ils aient de bons profs, mais ...
Oui, mais précisément lorsque l'hétérogénéité devient insupportable à force d'être trop importante. On finit alors par s'aligner sur les plus faibles (mais puisque tel semble être précisément votre but...)
Par contre, avec des classes plus homogènes, le professeur peut s'adresser à tous les élèves, ce qui peut aider lorsqu'on veut effectivement les faire progresser dans l'étude d'une discipline.
- mathmaxExpert spécialisé
Mais tout le monde est-il convaincu que l'école doit faire progresser les élèves dans l'étude d'une discipline ?
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Albert Einstein
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Aurore a écrit:Aevin, toujours au sommet de son art lorsqu'il s'agit d'argumenter...
Collier, on se dirige actuellement vers le lycée unique en réduisant à la portion congrue la sélection et d'orientation des élèves. Alors lorsque vous dénoncez un "élitisme prématuré" au lycée, cela ne correspond guère à la réalité du terrain (et à ce qu'on demande aujourd'hui aux élèves, en tout cas dans l'immense majorité des établissements). C'est également le meilleur moyen d'infantiliser les élèves, pour lesquels le réveil est de plus en plus violent en première année de supérieur, que ce soit en prépa ou en fac - mais pas d'inquiétude, on va très bientôt niveler et secondariser ces nids d'infâmes élitistes !
Enfin, je rejoins Finrod : il aurait été plus juste socialement de créer des sections ouvertement sélectives sur le niveau scolaire au lycée et de les répartir sur tout le territoire, au lieu de les concentrer dans deux lycées du 5e arrondissement de Paris. Le problème, c'est que ça coûte plus cher que de "réformer" le lycée en taillant dans les heures de cours, et au vu des décisions prises par les politiques de gauche comme de droite depuis 40 ans...
Mais je vous parle des lycées d'elite ou se
Voulant tel! J'ai travaillé dans un tel établissement : conseil de 2nde 1/3 passe (et en S seulement des très bons) 1/3 redouble et 1/3 sont réorientés (c'est enorme)...
Eh bien, les autres lycées (la majorité) n'ont pas le droit de pratiquer cette politique. Il y a donc une poignée d'établissements qui vit au dépens des autres.
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- AuroreEsprit éclairé
Collier de Barbe a écrit:Aurore a écrit:Aevin, toujours au sommet de son art lorsqu'il s'agit d'argumenter...
Collier, on se dirige actuellement vers le lycée unique en réduisant à la portion congrue la sélection et d'orientation des élèves. Alors lorsque vous dénoncez un "élitisme prématuré" au lycée, cela ne correspond guère à la réalité du terrain (et à ce qu'on demande aujourd'hui aux élèves, en tout cas dans l'immense majorité des établissements). C'est également le meilleur moyen d'infantiliser les élèves, pour lesquels le réveil est de plus en plus violent en première année de supérieur, que ce soit en prépa ou en fac - mais pas d'inquiétude, on va très bientôt niveler et secondariser ces nids d'infâmes élitistes !
Enfin, je rejoins Finrod : il aurait été plus juste socialement de créer des sections ouvertement sélectives sur le niveau scolaire au lycée et de les répartir sur tout le territoire, au lieu de les concentrer dans deux lycées du 5e arrondissement de Paris. Le problème, c'est que ça coûte plus cher que de "réformer" le lycée en taillant dans les heures de cours, et au vu des décisions prises par les politiques de gauche comme de droite depuis 40 ans...
Mais je vous parle des lycées d'elite ou se
Voulant tel! J'ai travaillé dans un tel établissement : conseil de 2nde 1/3 passe (et en S seulement des très bons) 1/3 redouble et 1/3 sont réorientés (c'est enorme)...
Eh bien, les autres lycées (la majorité) n'ont pas le droit de pratiquer cette politique. Il y a donc une poignée d'établissements qui vit au dépens des autres.
Pas d'accord. Pour moi, il y a un système qui organise méthodiquement une baisse généralisée du niveau et la suppression de la sélection (on se dirige vers le lycée unique), et quelques établissements où l'on oublie sciemment d'appliquer cette politique niveleuse.
Quoique... la réforme du lycée y produit les mêmes effets délétères qu'ailleurs, avec le b...el de l'AP et la baisse des horaires disciplinaires. Et les programmes indigents aussi (car certains profs de ces établissements s'obstinent à les appliquer).
- mathmaxExpert spécialisé
Je ne comprends pas "au dépens des autres". Ils sont différents, c'est ça qui est mal ?
Au contraire, ils débarrassent les autres établissements d'élèves asociaux, mal dans leur peau, et incapables de penser par eux-mêmes ! C'est plutôt bien, non ?
Au contraire, ils débarrassent les autres établissements d'élèves asociaux, mal dans leur peau, et incapables de penser par eux-mêmes ! C'est plutôt bien, non ?
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