- User5899Demi-dieu
Itou. Mais il faut aussi prendre en compte les obligations de service. En outre, une fois habilité puis professeur, il est rémunéré sur une tout autre échelle.JPhMM a écrit:Si.alberto79 a écrit:D´ailleurs puisque il s´agit de parler de salaires ici, personne ne trouve injuste qu´un MCF ou CR, recrutés à BAC + 8, ne gagnent pas plus qu´un agrège, recruté à BAC + 5 ?
- User5899Demi-dieu
Parce qu'ilest plus facile pour un agrégé de prendre 3HSA que pour un certifié et que la prime PP est plus importante. Le net augmente donc pas mal de cette façon. Sinon, arriver à 45 ans et toucher 2900€, franchement, si vous estimez que c'est glorieux...lalilala a écrit:en même temps j'ai jamais entendu un agrégé se plaindre de son salaire pour le moment...
- LefterisEsprit sacré
Merci, je viens de terminer des copies, et malgré ça je vais me coucher avec le sourire... et même des "langues de velours" , sans concours, juste avec une jolie lettre pour expliquer que vous êtes formidable.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- alberto79Habitué du forum
Cripure a écrit:Itou. Mais il faut aussi prendre en compte les obligations de service. En outre, une fois habilité puis professeur, il est rémunéré sur une tout autre échelle.JPhMM a écrit:Si.alberto79 a écrit:D´ailleurs puisque il s´agit de parler de salaires ici, personne ne trouve injuste qu´un MCF ou CR, recrutés à BAC + 8, ne gagnent pas plus qu´un agrège, recruté à BAC + 5 ?
C´est vrai et en plus, dans les faits, tout MCF qui n´aie pas été recruté trop tard même s´il ne fait pas d´HDR finira dans la Hors Classe puisque les autres collègues de son âge qui pourraient aspirer seraient entre temps devenus PR. Devenir Professeur me semble néanmoins une aspiration plus logique que devenir HC pour finir une carrière d´enseignant-chercheur même si la grille de MCF HC et celle des PR 2 classe est la même .
Par contre, je ne suis pas d´accord avec vous en ce qui concerne les obligations de service car un MCF n´a pas moins de travail qu´un agrégé, si on tient en compte la recherche, qui compte pour la moitié de son service. Cependant, un agrégé fait moins d´heures qu´un certifié et il gagne plus...
- lalilalaEmpereur
Cripure a écrit:Parce qu'ilest plus facile pour un agrégé de prendre 3HSA que pour un certifié et que la prime PP est plus importante. Le net augmente donc pas mal de cette façon. Sinon, arriver à 45 ans et toucher 2900€, franchement, si vous estimez que c'est glorieux...lalilala a écrit:en même temps j'ai jamais entendu un agrégé se plaindre de son salaire pour le moment...
visiblement, je n'ai aucun sens des réalités alors ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question ici...
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- User5899Demi-dieu
Alberto, comme notre idylle est récente, je ne vais pas vous contrarier et je vais vous dire que je comprends votre discours. Maintenant, la recherche, vous savez bien ce qu'il en est, en termes d'obligations.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Itou. Mais il faut aussi prendre en compte les obligations de service. En outre, une fois habilité puis professeur, il est rémunéré sur une tout autre échelle.JPhMM a écrit:Si.alberto79 a écrit:D´ailleurs puisque il s´agit de parler de salaires ici, personne ne trouve injuste qu´un MCF ou CR, recrutés à BAC + 8, ne gagnent pas plus qu´un agrège, recruté à BAC + 5 ?
C´est vrai et en plus, dans les faits, tout MCF qui n´aie pas été recruté trop tard même s´il ne fait pas d´HDR finira dans la Hors Classe puisque les autres collègues de son âge qui pourraient aspirer seraient entre temps devenus PR. Devenir Professeur me semble néanmoins une aspiration plus logique que devenir HC pour finir une carrière d´enseignant-chercheur même si la grille de MCF HC et celle des PR 2 classe est la même .
Par contre, je ne suis pas d´accord avec vous en ce qui concerne les obligations de service car un MCF n´a pas moins de travail qu´un agrégé, si on tient en compte la recherche, qui compte pour la moitié de son service. Cependant, un agrégé fait moins d´heures qu´un certifié et il gagne plus...
Pour le secondaire, afin d'être historiquement exact, je préfère dire qu'un certifié fait plus d'heures et gagne moins. Cela permet de rappeler que les agrégés ne sont pas privilégiés, mais que les certifiés sont les floués.
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Et quand on a 10 ans de plus, soit 59, et qu'on n'a pas 2900 €, parce que l'on n'est pas agrégé (parce que l'on a du, à un moment de sa vie, faire des choix autrement prioritaires), qu'on n'est pas PP (par choix) et qu'on ne prend jamais d'heures sup (par choix politique et fatigue) on se sent très très floués... et avec ce que l'on nous annonce pour l'avenir, on se dit que trop c'est trop.
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Et au passage, comme je retrouve souvent cette remarque de la part de jeunes collègues qui supputent qu'avec l'âge et donc la pratique, on passe beaucoup moins de temps à travailler, non ERREUR...
D'abord dans certaines matières, comme les LV, il y a sans cesse de nouvelles directives, et on est bien forcés d'appliquer certaines d'entre elles donc faire différemment; dans certains établissements, comme le mien, on change de manuels tous les 2 ans, pour tous les niveaux, dans toutes les sections, et même si on n'utilise pas forcément le manuel tout le temps, on n'a pas d'autre choix que de préparer de nouveaux textes issus du manuel (puisqu'il faut travailler en "groupes de compétence", on n'a plus l'entière liberté des choix, donc on passe autant de temps sur les préparations!
Et si comme moi on n'aime pas les plats réchauffés (une fois ça suffit, mais ressortir tous les ans les mêmes textes, non merci, moi si je m'ennuie je fais mal mon job; pour les sections de BTS, il faut utiliser des documents de l'année en cours, pas des trucs d'il y a 5 ou 10 ans, et cela prend du temps de chercher , d'adapter et de préparer ça!
Enfin aujourd'hui les corrections prennent de plus en plus de temps vu que les élèves font de plus en plus de fautes, alors si l'on ne se contente pas de juste souligner les erreurs ou presque, comme lorsque l'on corrige le bac, on passe des heures sur un paquet de copies.
Ensuite en lycée les devoirs sont bien plus "copieux" qu'au collège (les fautes d'autant plus nombreuses aussi), cela prend donc forcément plus de temps, et demande plus de concentration si l'on essaie de bien faire son job .
Bon il est sur que cela dépend aussi des niveaux et des classes, certaines d'entre elles nous incitant à donner davantage parce que cela est motivant autant pour les élèves que pour nous; avec des classes très faibles, il y a l'avantage de travailler moins vite, donc moins de prépa!
En tout état de cause, je souhaite beaucoup de courage à tous les jeunes enseignants, l'avenir me parait bien triste...
Moi il faut que je tienne encore 5/6ans et j'ai encore la pêche, mais si je me trouvais à débuter dans la profession je crois que je serais blême...
D'abord dans certaines matières, comme les LV, il y a sans cesse de nouvelles directives, et on est bien forcés d'appliquer certaines d'entre elles donc faire différemment; dans certains établissements, comme le mien, on change de manuels tous les 2 ans, pour tous les niveaux, dans toutes les sections, et même si on n'utilise pas forcément le manuel tout le temps, on n'a pas d'autre choix que de préparer de nouveaux textes issus du manuel (puisqu'il faut travailler en "groupes de compétence", on n'a plus l'entière liberté des choix, donc on passe autant de temps sur les préparations!
Et si comme moi on n'aime pas les plats réchauffés (une fois ça suffit, mais ressortir tous les ans les mêmes textes, non merci, moi si je m'ennuie je fais mal mon job; pour les sections de BTS, il faut utiliser des documents de l'année en cours, pas des trucs d'il y a 5 ou 10 ans, et cela prend du temps de chercher , d'adapter et de préparer ça!
Enfin aujourd'hui les corrections prennent de plus en plus de temps vu que les élèves font de plus en plus de fautes, alors si l'on ne se contente pas de juste souligner les erreurs ou presque, comme lorsque l'on corrige le bac, on passe des heures sur un paquet de copies.
Ensuite en lycée les devoirs sont bien plus "copieux" qu'au collège (les fautes d'autant plus nombreuses aussi), cela prend donc forcément plus de temps, et demande plus de concentration si l'on essaie de bien faire son job .
Bon il est sur que cela dépend aussi des niveaux et des classes, certaines d'entre elles nous incitant à donner davantage parce que cela est motivant autant pour les élèves que pour nous; avec des classes très faibles, il y a l'avantage de travailler moins vite, donc moins de prépa!
En tout état de cause, je souhaite beaucoup de courage à tous les jeunes enseignants, l'avenir me parait bien triste...
Moi il faut que je tienne encore 5/6ans et j'ai encore la pêche, mais si je me trouvais à débuter dans la profession je crois que je serais blême...
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- loup des steppesNeoprof expérimenté
J'ai oublié de dire que le gros avantage de l'âge, et de la pratique du métier, c'est que l'on a appris à gérer tout type de situation ou presque (on ne sait jamais!), et que si l'on est resté dynamique et jeune dans sa tête, ça passe super bien avec les élèves, même ceux qui posent problème à des collègues... et ça c'est un luxe dans certains établissements et avec certains élèves "difficiles".
Enfin ça c'est mon expérience de presque sexagénaire ayant beaucoup changé de bahuts (j'ai des collègues qui ont fait toute leur carrière au même endroit) et surtout ayant passé plus d'une décade en ZEP et "zone sensible" de banlieue lyonnaise, ça forme les "petits soldats" :flower: de la culture..
Enfin ça c'est mon expérience de presque sexagénaire ayant beaucoup changé de bahuts (j'ai des collègues qui ont fait toute leur carrière au même endroit) et surtout ayant passé plus d'une décade en ZEP et "zone sensible" de banlieue lyonnaise, ça forme les "petits soldats" :flower: de la culture..
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"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- Thalia de GMédiateur
J'aurais pu écrire exactement la même chose.loup des steppes a écrit:Et quand on a 10 ans de plus, soit 59, et qu'on n'a pas 2900 €, parce que l'on n'est pas agrégé (parce que l'on a du, à un moment de sa vie, faire des choix autrement prioritaires), qu'on n'est pas PP (par choix) et qu'on ne prend jamais d'heures sup (par choix politique et fatigue) on se sent très très floués... et avec ce que l'on nous annonce pour l'avenir, on se dit que trop c'est trop.
L'inconvénient de l'âge, c'est la fatigue. Je n'en peux tellement plus des copies que je me suis résolue à me mettre à temps partiel. Et je n'en peux plus de toutes ces réformes (hda, socle...) qui nous tombent sur le coin du nez et que je ne parviens plus à intégrer, ingérer. Et l'idée de devoir travailler plus, même en étant payée plus, me désespère.loup des steppes a écrit:J'ai oublié de dire que le gros avantage de l'âge, et de la pratique du métier, c'est que l'on a appris à gérer tout type de situation ou presque (on ne sait jamais!), et que si l'on est resté dynamique et jeune dans sa tête, ça passe super bien avec les élèves, même ceux qui posent problème à des collègues... et ça c'est un luxe dans certains établissements et avec certains élèves "difficiles".
Enfin ça c'est mon expérience de presque sexagénaire ayant beaucoup changé de bahuts (j'ai des collègues qui ont fait toute leur carrière au même endroit) et surtout ayant passé plus d'une décade en ZEP et "zone sensible" de banlieue lyonnaise, ça forme les "petits soldats" :flower: de la culture..
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ysabelDevin
Milovan a écrit:La question de la rémunération est afférente à tous les autres problèmes rencontrés dans notre profession. Si on s'éclatait en classe comme dans nos loisirs, on accepterait de gagner moins et de manger des pâtes tous les soirs. Mais comme par définition un métier, quel qu'il soit, est une charge et un ensemble organisé de contraintes, l'argent reste la carotte qui fait avancer l'âne.
non
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:
Mais c'est absurde cette discussion : tu ne comprends pas que tes parents étaient profs à l'époque où les profs étaient correctement payés ? AVANT la dévalorisation du métier de prof. Avec un point d'indice qui n'est pas indexé sur l'inflation, nos salaires diminuent chaque année donc un nouveau prof qui entre dans le métier un an après toi aura un pouvoir d'achat plus faible que le tiens durant toute sa carrière.
Pour avoir commencé à travailler en 1980, je confirme. Même en ayant franchi quelques échelons, on se retrouve en 2010 avec un pouvoir d'achat moindre que quinze ans auparavant. Et la CSG s'est faite de plus en plus gourmande !
Cela dit, à mon sens le pire est l'inflation des "tâches annexes" à la noix et les errements du management actuel !
- CathEnchanteur
Comme Isabel..
- LeclochardEmpereur
Cripure a écrit:Parce qu'ilest plus facile pour un agrégé de prendre 3HSA que pour un certifié et que la prime PP est plus importante. Le net augmente donc pas mal de cette façon. Sinon, arriver à 45 ans et toucher 2900€, franchement, si vous estimez que c'est glorieux...lalilala a écrit:en même temps j'ai jamais entendu un agrégé se plaindre de son salaire pour le moment...
Objectivement, c'est pas mal en milieu de carrière. C'est presque le double du salaire médian et tu appartiens aux 10 ou 15% des Français les mieux payés.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
grandesvacances a écrit:lene75 a écrit:
Mais c'est absurde cette discussion : tu ne comprends pas que tes parents étaient profs à l'époque où les profs étaient correctement payés ? AVANT la dévalorisation du métier de prof. Avec un point d'indice qui n'est pas indexé sur l'inflation, nos salaires diminuent chaque année donc un nouveau prof qui entre dans le métier un an après toi aura un pouvoir d'achat plus faible que le tiens durant toute sa carrière.
Pour avoir commencé à travailler en 1980, je confirme. Même en ayant franchi quelques échelons, on se retrouve en 2010 avec un pouvoir d'achat moindre que quinze ans auparavant. Et la CSG s'est faite de plus en plus gourmande !
Cela dit, à mon sens le pire est l'inflation des "tâches annexes" à la noix et les errements du management actuel !
C'est un impôt qui est amené à augmenter encore. Quand on pense qu'au début, il était minuscule.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CathEnchanteur
A Tuin a écrit:
Tiens, je vais être utopique : je trouve que c'est très mal fait ce métier, au niveau des salaires : on touche une paye de ministre une fois qu'on est vieux, posé, qu'on a de la bouteille et qu'on est plus relax au niveau des préparations de cours. C'est à dire au moment où on pâtit le moins de ses conditions de vie je trouve. Le gus qui commence dans ce métier, il n'a que ses yeux pour pleurer : il passe ses soirées, ses week-end, ses vacances à préparer des cours, s'il tombe dans un bahut pourri il doit en plus s'ennuyer avec la gestion de classe, et en plus il doit se farcir des mutations aléatoires à perpèt' les oies pendant des années et s'ennuyer avec toutes sortes de frais divers et variés pour parvenir à vivre. Puis à la fin du mois il n'a même plus un rond de côté pour aller se faire un peu plaisir pour s'acheter trois bricoles ou aller se promener quelque part en vacances.
C'est tout nul ce système quand on y réfléchit ! Les richesses sont mal réparties :elephant2:
Mais pas du tout.
Quand j'ai commencé il y a 20 ans, j'étais célibataire et sans enfant: ma paye était pour moi, je vivais mieux que maintenant!
Aujourd'hui j'ai un conjoint (qui gagne moins que moi) et 2 enfants dont l'un ne va pas tarder à commencer des études supérieures. Je vis (et vais vivre) moins bien qu'avant!
Et pourtant j'ai toujours autant de boulot qu'avant (déjà les copies sont toujours là), plus même je trouve car je suis de plus en plus exigeante envers mon travail: ma préparation de rentrée commence le 1° août, et c'est tous les jours (enfin 5 jours/7), et je ne parle là que de l'été.
- ysabelDevin
cath5660 a écrit:A Tuin a écrit:
Tiens, je vais être utopique : je trouve que c'est très mal fait ce métier, au niveau des salaires : on touche une paye de ministre une fois qu'on est vieux, posé, qu'on a de la bouteille et qu'on est plus relax au niveau des préparations de cours. C'est à dire au moment où on pâtit le moins de ses conditions de vie je trouve. Le gus qui commence dans ce métier, il n'a que ses yeux pour pleurer : il passe ses soirées, ses week-end, ses vacances à préparer des cours, s'il tombe dans un bahut pourri il doit en plus s'ennuyer avec la gestion de classe, et en plus il doit se farcir des mutations aléatoires à perpèt' les oies pendant des années et s'ennuyer avec toutes sortes de frais divers et variés pour parvenir à vivre. Puis à la fin du mois il n'a même plus un rond de côté pour aller se faire un peu plaisir pour s'acheter trois bricoles ou aller se promener quelque part en vacances.
C'est tout nul ce système quand on y réfléchit ! Les richesses sont mal réparties
Mais pas du tout.
Quand j'ai commencé il y a 20 ans, j'étais célibataire et sans enfant: ma paye était pour moi, je vivais mieux que maintenant!
Aujourd'hui j'ai un conjoint (qui gagne moins que moi) et 2 enfants dont l'un ne va pas tarder à commencer des études supérieures. Je vis (et vais vivre) moins bien qu'avant!
Et pourtant j'ai toujours autant de boulot qu'avant (déjà les copies sont toujours là), plus même je trouve car je suis de plus en plus exigeante envers mon travail: ma préparation de rentrée commence le 1° août, et c'est tous les jours (enfin 5 jours/7), et je ne parle là que de l'été.
Je suis bien contente que mon fils parte en apprentissage, je ne sais pas comment j'aurais pu financer des études à Fiston...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- badinNiveau 7
Il faut qu'on ait des perspectives de carrière c'est évident, la paupérisation des enseignants débutants est une trivialité, il faudrait remettre la possibilité de travailler moins 5 ans avant la retraite car c'est une évidence aussi, on fatigue plus vite même quand on a gardé la pêche. La réunionite est épuisante car vide de contenu, un papier bien rédigé les remplacerait sans problème.
Pour répondre à certains: oui, on refait les cours chaque année, on essaie de les améliorer surtout ceux qui ont eu du mal à passer, oui les copies pèsent de plus en plus lourd. Moi, c'est en juillet que je prépare les cours. Et je constate depuis toujours que les gens extérieurs au métier ne savent pas du tout en quoi il consiste, ils nous voient au jardin quand il fait beau et ne se doutent pas qu'on a plein de boulot qu'on va faire quand eux se collent devant la télé! J'ai depuis longtemps arrêté de me justifier!
Pour répondre à certains: oui, on refait les cours chaque année, on essaie de les améliorer surtout ceux qui ont eu du mal à passer, oui les copies pèsent de plus en plus lourd. Moi, c'est en juillet que je prépare les cours. Et je constate depuis toujours que les gens extérieurs au métier ne savent pas du tout en quoi il consiste, ils nous voient au jardin quand il fait beau et ne se doutent pas qu'on a plein de boulot qu'on va faire quand eux se collent devant la télé! J'ai depuis longtemps arrêté de me justifier!
- User5899Demi-dieu
N'oublions pas que jusqu'au septennat de Mitterrand I, chaque mois, le point d'indice était réévalué de l'inflation du mois précédent, l'indexation était automatique. Par ailleurs, le prix de l'essence, du steak, du pain, etc., était fixé par le gouvernement (eh oui...). Du coup, le salaire était revalorisé de l'inflation et les prix fixés par le gouvernement faisaient que le niveau de vie restait très correct. Quand j'étais gosse, nous partions deux fois une semaine au ski, trois semaines en France à l'hôtel et nous louions un mois au bord de la mer ! Je serais incapable, alors que je gagne très nettement plus que mon père et presque autant que mon père et ma mère réunis, d'en faire autant, alors même que nous sommes deux (et sans enfants) à la maison ! On a dû perdre entre 30-40 % de pouvoir d'achat en trente ans.grandesvacances a écrit:lene75 a écrit:
Mais c'est absurde cette discussion : tu ne comprends pas que tes parents étaient profs à l'époque où les profs étaient correctement payés ? AVANT la dévalorisation du métier de prof. Avec un point d'indice qui n'est pas indexé sur l'inflation, nos salaires diminuent chaque année donc un nouveau prof qui entre dans le métier un an après toi aura un pouvoir d'achat plus faible que le tiens durant toute sa carrière.
Pour avoir commencé à travailler en 1980, je confirme. Même en ayant franchi quelques échelons, on se retrouve en 2010 avec un pouvoir d'achat moindre que quinze ans auparavant. Et la CSG s'est faite de plus en plus gourmande !
Cela dit, à mon sens le pire est l'inflation des "tâches annexes" à la noix et les errements du management actuel !
- alberto79Habitué du forum
Cripure a écrit:Alberto, comme notre idylle est récente, je ne vais pas vous contrarier et je vais vous dire que je comprends votre discours. Maintenant, la recherche, vous savez bien ce qu'il en est, en termes d'obligations.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Itou. Mais il faut aussi prendre en compte les obligations de service. En outre, une fois habilité puis professeur, il est rémunéré sur une tout autre échelle.JPhMM a écrit:Si.alberto79 a écrit:D´ailleurs puisque il s´agit de parler de salaires ici, personne ne trouve injuste qu´un MCF ou CR, recrutés à BAC + 8, ne gagnent pas plus qu´un agrège, recruté à BAC + 5 ?
C´est vrai et en plus, dans les faits, tout MCF qui n´aie pas été recruté trop tard même s´il ne fait pas d´HDR finira dans la Hors Classe puisque les autres collègues de son âge qui pourraient aspirer seraient entre temps devenus PR. Devenir Professeur me semble néanmoins une aspiration plus logique que devenir HC pour finir une carrière d´enseignant-chercheur même si la grille de MCF HC et celle des PR 2 classe est la même .
Par contre, je ne suis pas d´accord avec vous en ce qui concerne les obligations de service car un MCF n´a pas moins de travail qu´un agrégé, si on tient en compte la recherche, qui compte pour la moitié de son service. Cependant, un agrégé fait moins d´heures qu´un certifié et il gagne plus...
Pour le secondaire, afin d'être historiquement exact, je préfère dire qu'un certifié fait plus d'heures et gagne moins. Cela permet de rappeler que les agrégés ne sont pas privilégiés, mais que les certifiés sont les floués.
Sur l´essentiel on est d´accord. C´est ça qui compte. Et sur les détails, je comprends votre point de vue, même si je ne le partage pas complètement.
- A TuinVénérable
grandesvacances a écrit:
Pour avoir commencé à travailler en 1980, je confirme. Même en ayant franchi quelques échelons, on se retrouve en 2010 avec un pouvoir d'achat moindre que quinze ans auparavant. Et la CSG s'est faite de plus en plus gourmande !
Cela dit, à mon sens le pire est l'inflation des "tâches annexes" à la noix et les errements du management actuel !
Pure curiosité. A combien estimes-tu le salaire que tu devrais avoir actuellement pour "vivre comme il y a 15 ans", en ayant conservé le pouvoir d'achat que tu avais alors ?
- A TuinVénérable
cath5660 a écrit:A Tuin a écrit:
Tiens, je vais être utopique : je trouve que c'est très mal fait ce métier, au niveau des salaires : on touche une paye de ministre une fois qu'on est vieux, posé, qu'on a de la bouteille et qu'on est plus relax au niveau des préparations de cours. C'est à dire au moment où on pâtit le moins de ses conditions de vie je trouve. Le gus qui commence dans ce métier, il n'a que ses yeux pour pleurer : il passe ses soirées, ses week-end, ses vacances à préparer des cours, s'il tombe dans un bahut pourri il doit en plus s'ennuyer avec la gestion de classe, et en plus il doit se farcir des mutations aléatoires à perpèt' les oies pendant des années et s'ennuyer avec toutes sortes de frais divers et variés pour parvenir à vivre. Puis à la fin du mois il n'a même plus un rond de côté pour aller se faire un peu plaisir pour s'acheter trois bricoles ou aller se promener quelque part en vacances.
C'est tout nul ce système quand on y réfléchit ! Les richesses sont mal réparties :elephant2:
Mais pas du tout.
Quand j'ai commencé il y a 20 ans, j'étais célibataire et sans enfant: ma paye était pour moi, je vivais mieux que maintenant!
Aujourd'hui j'ai un conjoint (qui gagne moins que moi) et 2 enfants dont l'un ne va pas tarder à commencer des études supérieures. Je vis (et vais vivre) moins bien qu'avant!
Et pourtant j'ai toujours autant de boulot qu'avant (déjà les copies sont toujours là), plus même je trouve car je suis de plus en plus exigeante envers mon travail: ma préparation de rentrée commence le 1° août, et c'est tous les jours (enfin 5 jours/7), et je ne parle là que de l'été.
Oui, mais relis les éléments que j'ai surlignés : évidemment que quand on est tout seul la paye qu'on a n'est sans doute pas mal. Exemple. Visualise qu'actuellement par exemple je paye double loyer, frais de déplacements, le tout déjà tu prends au moins 1300 euros sur la paye tous les mois (et je ne compte pas les internet, téléphone, assurances, bouffe et le reste sur la part du 2e loyer). Tu fais les comptes : sur une paye de 1680 euros, il ne reste pas grand chose. En étant large, 380 euros ?
Ben quand tu as acheté ta bouffe et le reste, si tu veux juste vivre un peu, t'acheter un habit ou un livre de temps en temps, ou faire un ciné, ou manger au resto, et bien tu finis tous les mois dans le rouge.
Je vivais mieux quand je bossais ailleurs que pour l'EN. Et effectivement si j'étais célibataire et sans contraintes, j'aurais non pas 380 pauvres euros à répartir comme je peux à la fin du mois, mais 1180.
Punaise j'avais pas fait ce calcul. Effectivement je vivrais comme crésus ! :lol!:
- A TuinVénérable
Cripure a écrit:Un agrégé, contrairement à vous apparemment, sait lire et, dans mon propos, a bien vu, à condition de le citer avec la citation à laquelle il répond, qu'il ne s'agit pas d'une plainte, mais d'une invitation à se montrer raisonnable quand on pense obtenir 2500€ au bout de 5 ans en étant certifié.
Maintenant, je ne sais pas si vous êtes prof, vu que vous êtes quasiment anonyme sous votre profil, mais je ne cause pas aux sarkozystes qui causent comme au bistrot du coin ou aux Grosses têtes. Si vous êtes heureux de votre paie d'esclave, souffrez, je vous prie, que d'autres s'estiment un peu mieux pour s'imaginer un peu mieux rémunérés.
PS Et vous n'avez qu'à la passer. On en fait même des internes, aujourd'hui, et même des "langues de velours", sans concours, juste avec une jolie lettre pour expliquer que vous êtes formidable.
Encore heureux. Je ne vais pas non plus aller m'afficher personnellement en long en large et en travers sur un forum public
Cela n'engage que moi évidemment.
:lol!: Je déteste sarkozy, à priori on est au moins deux. :afro:
:vvv: Je me fiche de l'agrèg' en ce qui me concerne. Mais alors ! Complet.
J'estime la capacité de travail et de connaissance de ceux qui l'ont, je l'ai toujours dit d'ailleurs lorsqu'il a pu m'arriver d'évoquer cela d'autres fois. Mais ça s'arrête là !
Néanmoins visiblement, avoir l’agrégation n'enseigne pas forcément la vertu d'humilité à certains. C'est dommage.
- Marie LaetitiaBon génie
Leclochard a écrit:lene75 a écrit:La réputation du métier joue aussi : combien de collègues reconvertis nous disent qu'ils ne pensaient pas qu'ils travailleraient autant en étant profs ? Moi-même, bien que pas reconvertie, je pensais pouvoir compenser le faible salaire en donnant des cours particuliers : à 25-30€ de l'heure, ça va vite, je me faisais dans les 400/500€ par mois de cette manière quand j'étais étudiante, 400/500€ ajoutés à un salaire de certifié, ça permet de souffler un peu... sauf qu'à l'épreuve de la réalité, non seulement je ne donne plus de cours particuliers mais j'ai pris un temps partiel pour avoir le temps de profiter un peu de ma famille ! Résultat : je gagne plus de 30% de moins que ce que j'escomptais en travaillant plus que ce à quoi je m'attendais !
Cela dit, effectivement, la désaffection pour le métier dépasse la question du salaire, personne ne le nie et même, il est beaucoup plus facile de s'accommoder d'un faible salaire (et même d'un mauvais edt) quand on travaille dans de bonnes conditions, j'en ai fait l'expérience l'année où j'ai eu mon poste de rêve dans un lycée international.
Ca expliquerait en partie le caractère relativiste/modéré de certains discours (ML, Cassandra -sauf que cette dernière n'est pas dans la catégorie "petit salaire"...).
Qui a dit que je m'accommodais? Et Le Clochard, tu ne connais pas mes conditions de travail, ni passées ni présentes, tu te fondes au mieux sur des a priori.
Mon problème n'est pas d'ordre moral. Simplement, j'insiste sur le fait que problème du niveau salarial est partagé par beaucoup. Et que l'on ne peut rien gagner en luttant chacun pour sa pomme. Or nombre de discours ici insistent tellement sur la situation des enseignants que l'on ne pense plus vraiment aux autres qui morflent dans le reste de la société.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lalilalaEmpereur
Marie Laetitia a écrit:Leclochard a écrit:lene75 a écrit:La réputation du métier joue aussi : combien de collègues reconvertis nous disent qu'ils ne pensaient pas qu'ils travailleraient autant en étant profs ? Moi-même, bien que pas reconvertie, je pensais pouvoir compenser le faible salaire en donnant des cours particuliers : à 25-30€ de l'heure, ça va vite, je me faisais dans les 400/500€ par mois de cette manière quand j'étais étudiante, 400/500€ ajoutés à un salaire de certifié, ça permet de souffler un peu... sauf qu'à l'épreuve de la réalité, non seulement je ne donne plus de cours particuliers mais j'ai pris un temps partiel pour avoir le temps de profiter un peu de ma famille ! Résultat : je gagne plus de 30% de moins que ce que j'escomptais en travaillant plus que ce à quoi je m'attendais !
Cela dit, effectivement, la désaffection pour le métier dépasse la question du salaire, personne ne le nie et même, il est beaucoup plus facile de s'accommoder d'un faible salaire (et même d'un mauvais edt) quand on travaille dans de bonnes conditions, j'en ai fait l'expérience l'année où j'ai eu mon poste de rêve dans un lycée international.
Ca expliquerait en partie le caractère relativiste/modéré de certains discours (ML, Cassandra -sauf que cette dernière n'est pas dans la catégorie "petit salaire"...).
Qui a dit que je m'accommodais? Et Le Clochard, tu ne connais pas mes conditions de travail, ni passées ni présentes, tu te fondes au mieux sur des a priori.
Mon problème n'est pas d'ordre moral. Simplement, j'insiste sur le fait que problème du niveau salarial est partagé par beaucoup. Et que l'on ne peut rien gagner en luttant chacun pour sa pomme. Or nombre de discours ici insistent tellement sur la situation des enseignants que l'on ne pense plus vraiment aux autres qui morflent dans le reste de la société.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
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- JPhMMDemi-dieu
Marie Laetitia a écrit:Mon problème n'est pas d'ordre moral. Simplement, j'insiste sur le fait que problème du niveau salarial est partagé par beaucoup. Et que l'on ne peut rien gagner en luttant chacun pour sa pomme. Or nombre de discours ici insistent tellement sur la situation des enseignants que l'on ne pense plus vraiment aux autres qui morflent dans le reste de la société.
C'est ce que m'a dit un jour un employeur (« Comment osez-vous demander une augmentation alors qu'il y a des gens qui meurent de faim dans la rue ? ») et je trouve très triste que vous usiez des mêmes arguments.
En quoi n'est-ce pas un argument d'ordre moral ?Marie Laetitia a écrit:Mon problème n'est pas d'ordre moral.
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