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lalilala
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Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale - Page 3 Empty Re: Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale

par lalilala Dim 11 Mar - 19:39
Luigi_B a écrit:Moins rentable que professeur ?

Si c'est vrai, ce le sera de moins en moins, tu peux y compter. Wink

http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/trois-lecons-de-l-ocde-sur-le-salaire-des-enseignants_1571413_1473685.html

Dans combien de temps? j'aimerais bien gagner ce que je gagne actuellement dans la traduction...si c'était possible et facile, je me ferais un plaisir de tout envoyer promener...
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Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale - Page 3 Empty Re: Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale

par lalilala Dim 11 Mar - 19:41
Moi c'était la traduction pioup mon premier choix mais quand j'ai vu ce que c'était je me suis laissé tenter par les concours (non, pas par l'enseignement, juste par la sécurité et l'idée d'une paye qui tombe tous les mois).

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par egomet Dim 11 Mar - 19:45
thrasybule a écrit:
egomet a écrit:
kensington a écrit:Bravo Sophie!

Who's next ?

Pas moi! Je n'aurai même pas le plaisir de démissionner... puisque j'ai été renvoyé avant. Twisted Evil
Alors, où en es-tu?

Pas bien loin pour l'instant. Ça ne fait que deux semaines. J'ai lu et relu le rapport d'inspection. Il contient beaucoup de bêtises. Mais il y a au moins un point important qui est vrai: je n'ai pas l'intention de suivre les consignes de l'IPR, ni celles du même tonneau que pourrait me donner l'Educ'Nat'. Si je veux rester cohérent avec moi-même, je ne vois pas à quoi me servirait un recours. Je ne vois pas pourquoi je demanderais à être réintégré dans une institution qui, à mon avis, ne fonctionne plus correctement.

Il me reste donc deux possibilités:
- changer complètement de métier
- aller enseigner à l'étranger.

Quand l'IPR m'a demandé: "Vous pensez que ce sera mieux ailleurs?" j'ai répondu: "Je ne pense pas, je sais. D'expérience." Ça ne lui a pas beaucoup plu. humhum
Alors, bon, je vais peut-être aller voir ailleurs. Mais la décision de partir sans retour est quand même un peu dure à prendre.

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par linkus Dim 11 Mar - 20:33
Je compte me barrer du secondaire, ces deux années de stage m'ont permis de comprendre que cela n'est pas possible pour moi.
Néanmoins, je ne souhaite pas jeter mon Agreg à la poubelle. J'ai trop galéré pour l'avoir alors ce n'est pas le moment de le perdre.

Si ça continue, de plus en plus de stagiaire vous démissionner de l'éducation national, ça craint si cela ne change pas!

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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins. professeur
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par Lédissé Dim 11 Mar - 20:41
Bon courage Egomet, dans tous les cas fleurs2

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Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale - Page 3 Empty Re: Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale

par sombra Dim 11 Mar - 20:51
lalilala a écrit:
Luigi_B a écrit:Moins rentable que professeur ?

Si c'est vrai, ce le sera de moins en moins, tu peux y compter. Wink

http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/trois-lecons-de-l-ocde-sur-le-salaire-des-enseignants_1571413_1473685.html

Dans combien de temps? j'aimerais bien gagner ce que je gagne actuellement dans la traduction...si c'était possible et facile, je me ferais un plaisir de tout envoyer promener...

+1!
Chas
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Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale - Page 3 Empty Re: Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale

par Chas Dim 22 Mai - 12:02
Après plusieurs tentatives de trouver une autre voie, je me contente maintenant de cultiver mon petit jardin de prof
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par zigmag17 Dim 22 Mai - 12:31
Chas a écrit:Après plusieurs tentatives de trouver une autre voie, je me contente maintenant de cultiver mon petit jardin de prof

J'aime bien transmettre mais les conditions d'exercice du métier deviennent épouvantables. Je ne suis pas sûre que la santé va suivre, non plus. J'ai pas mal d'idées et j'aimerais avoir le courage de tenter une autre voie. Mais je panique à la perspective de tenter le free-lance.
Qu'est-ce qui fait que l'on renonce à un projet de reconversion?
Sphinx
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par Sphinx Dim 22 Mai - 18:03
Chas, quel est l'intérêt de remonter un sujet vieux de dix ans si ce n'est pas pour y apporter une information neuve ?

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par Proflambdada Dim 22 Mai - 20:06
Je ne trouve pas cela inintéressant... Imaginez ce que l'initiateur de ce fil penserait aujourd'hui de ce qui se passe ? C'est bien pire qu'il y a dix ans et pourtant en le lisant, j'ai cru (au départ) que la discussion avait été créée aujourd'hui..
berzeko
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par berzeko Dim 22 Mai - 21:01
Lédissé a écrit:Eh oui, malheureusement c'est tout à fait ça.
Comment faire prendre conscience aux parents que l'école - et donc l'avenir - de leurs enfants est sacrifiée ? Quelle "prise de parole" sera efficace ? Arrivera un moment où il sera trop tard, même s'il venait au pouvoir un gouvernement conscient de la catastrophe et de bonne volonté, pour redresser la barre, parce que les nouvelles générations, si mal instruites, ne pourront même pas fournir le quota de professeurs nécessaire pour instruire les suivantes...

Je sais très bien déjà que je ne ferai pas ce métier jusqu'à la retraite. Je n'ai pas la force d'âme ni la résistance nécessaires dans les conditions qui sont les nôtres.

Regardez les parents dans des villages ou périphéries des grandes villes vous comprendrez vite leurs préoccupations et le niveau général de ces derniers. C'est vraiment le bas du bas. Elle a tout dit quand des élèves osent dire "vous savez pas faire cours, ni noter" alors qu'ils ont un niveau proche d'un 3eme en terminale on se dit qu'on a touché le fond absolu. Le problème est qu'avec internet tout le monde pense que sa parole vaut quelque chose. A la maison c'est pareil ils font ce qu'ils veulent. Et nous on doit se faire insulter et dire merci encore. On devient un pays profondément inculte qui vit sur les gloires du passé.
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par berzeko Dim 22 Mai - 21:20
Pioup a écrit:A peine stagiaire et j'avoue penser régulièrement à une porte de sortie, histoire de me donner du courage chaque jour en me disant que, si je veux partir, je pars.

Pour répondre à la question posée qu'en aux démissions des stagiaires, j'ai dans mon entourage et à ce jour 4 collègues stagiaires qui ont décidé de quitter l'enseignement en cours d'année. Mon collègue stagiaire d'espagnol (ancien contractuel, avec de l'expérience et des séquences bien ficelées à l'avance) a mentionné l'intention de démissionner dès fin septembre, puis a annoncé qu'il ne serait peut être plus là après les vacances d'octobre. Il est revenu en octobre mais répondait "pour combien de temps?". Finalement, mi novembre, il s'est mis en arrêt maladie et est remplacé depuis par la TZR qui lui prenait quelques heures pour le soulager en début d'année.

Une autre collègue d'anglais, en Bretagne, m'a annoncé sa démission avant hier, après une longue conversation qui a duré jusqu'à 4h du mat où elle m'expliquait se faire marcher dessus de tous côtés (le CPE attendaient les élèves à la sortie du cours pour leur demander leur opinion, une collègue a demandé à changer de salle en prétextant que la salle d'à côté était trop bruyante... Plusieurs professeurs sont intervenus dans son cours pour réclamer le silence. Elle a rapidement été cataloguée comme la débutante qui n'a pas d'autorité) La semaine dernière, un élève a balancé une trousse à la figure d'un autre élève. Cette stagiaire a été convoquée dans le bureau du CDE qui lui a annoncé que c'était une mise en danger de la sécurité des élèves et que si le cas venait à se produire, on lui retirerait ses classes.  

Et je tiens aussi à raconter une jolie expérience que j'ai vécu :

Un mardi matin, j'ai commencé à me sentir mal. J'ai tenu trois heures de suite, en arrêtant de marcher à droite et à gauche dans ma salle, puis en m'adossant au mur, puis en m'asseyant sur le bureau, et finalement j'ai fini par m'asseoir derrière le bureau, chose que je ne fais jamais. J'ai fini par envoyer un élève chercher quelqu'un et j'ai juste un le temps de rejoindre la salle des profs avant de m'affaler sur un fauteuil. Les collègues ont appelé l'infirmière. En une matinée je suis passée de 17 de tension à 9.
Je suis restée une bonne heure à l'infirmerie puis je suis allé annoncer à la principale adjointe que je ne pourrais pas prendre ma classe de l'après-midi, je tenais à peine debout.
La principale adjointe m'a répondu : Ah non, non, vous vous débrouillez. Moi, je n'ai pas de place en permanence. Vous leur faites faire un devoir, vous faites ce que vous voulez mais vous les prenez. Après une discussion animée (surtout de son coté, moi j'étais limite amorphe), j'ai cru comprendre que la chose était réglée.
Or, quelques minutes plus tard, la cloche sonne. Les élèves se mettent en rang, moi je suis sur le point de partir. La CDE s'aperçoit que ma classe est restée seule dans la cour. Elle les fait aller en permanence, puis me croise et me dit "Mme Myu, venez dans mon bureau, on va avoir une petite discussion". Je me suis pris un savon comme je n'en avais jamais pris dans ma vie. Voici en gros son discours :
"Vous êtes stagiaire, certes. Mais si on vous a donné 18h, c'est que vous pouviez les assumer. Cela vous laisse suffisamment de temps pour préparer vos séquences et vous reposer. Ces 18h de service sont marquées sur le contrat que vous avez signé. Si il faut s'arrêter pour le moindre bobo, dans quelques mois c'est l'arrêt longue durée, et dans quelques années, c'est l’hôpital psychiatrique. Je vous sens fragilisée, vous êtes souvent absente (2 jours depuis début janvier...), mais ce n'est pas une raison. Vous auriez pu faire un effort, surtout que vous n'aviez qu'une seule classe l'après midi. Vous avez le temps de décompresser environ dix minutes toutes les deux heures, c'est suffisant pour se détendre et passer à la suite. Bavardez avec les collègues ou isolez vous selon vos besoins, remettez-vous d'aplomb et enchainez."

Etant jeune et en état de faiblesse à ce moment là, je n'ai pas eu le courage de répliquer.

No comment franchement, pire que dans les mines de charbon

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Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale - Page 3 Empty Re: Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale

par Untitled Lun 23 Mai - 0:44
Proflambdada a écrit:Je ne trouve pas cela inintéressant... Imaginez ce que l'initiateur de ce fil penserait aujourd'hui de ce qui se passe ? C'est bien pire qu'il y a dix ans et pourtant en le lisant, j'ai cru (au départ) que la discussion avait été créée aujourd'hui..

Expérience fascinante en effet ! J'ai lu tout le fil en étant parfaitement convaincue qu'il datait de l'année en cours, jusqu'à la remarque de la modération. C'est vertigineux !
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