Enseigner la géographie à l'école primaire

Je voudrais mettre les leçons 1 à 4 et la suite de la leçon 6, mais je ne suis plus autorisée à joindre des documents...
qui pour m'aider ?

Parfait! Moi aussi je m'appuie sur le manuel de la librairie des écoles; c'est clair. Merci!

Moi aussi, en CE1 je fais juste une séance d'intro et j'attaque le 1er chapitre.
En CM il est très bien aussi. J'associe avec la banque d'exercices géographie cycle 3 de Magellan pour tout ce qui est fond de cartes, schémas à compléter...

merci bourriquet !

J'ai juste une question : à quoi servent certaines questions posées (saison, "éléments naturels", "éléments humains") sur les paysages proposés par le manuel et comment les élèves parviennent-ils à y répondre ? :|

Marmont ces questions renvoient au programme. Les élèves y répondent à partir des documents fournis et des informations explicites de l'enseignant. Parce que les PE de ce post savent bien que les études de documents sans aucun apport notionnel c'est du pipi de chat.

Spoiler:

J'avais compris...
Je me demandais simplement comment un élève (ou un adulte) pouvait définir la saison en observant ces paysages, voire les "éléments naturels" (je n'en vois aucun sur le paysage 1).
Ce qui m'intéressait c'était de savoir ce qu'ils avaient répondu, rien d'autre.

Concernant les saisons, en primaire tu auras des images très caricaturales (forêt en automne, prairie au printemps, ville balnéaire et sa plage en été...).

Marmont a écrit:J'avais compris...
Je me demandais simplement comment un élève (ou un adulte) pouvait définir la saison en observant ces paysages, voire les "éléments naturels" (je n'en vois aucun sur le paysage 1).
Ce qui m'intéressait c'était de savoir ce qu'ils avaient répondu, rien d'autre.

Alors pour le paysage , la plaine d'Alsace, ils ont trouvé un élément naturel : la montagne.
Et pour la saison, ils ont été unanimes : c'est pas l'hiver car les arbres ont des feuilles, c'est pas l'automne car le paysage est vert et non rouge, orange et jaune, c'est pas le printemps car il n'y a aucune fleurs. Donc c'est l'été.

Personnellement, je n'ai pas de notions en géographie, j'ai suivi le manuel.

Merci pour ces réponses, ils ont visiblement de bons yeux...

Concernant les saisons, en primaire tu auras des images très caricaturales

C'est bien ce qu'il me semblait et ce que je trouve dommage.

Voilà une image assez caricaturale mais que j'ai utilisée pour expliquer qu'une saison ne commence jamais en même temps que le mois : Mars est en hiver et le printemps commence fin mars.

Ensuite, rien n'empêche de faire observer les arbres et le paysage qui les entoure au fil du temps ...

Et puis on n'est pas obligé de montrer des images trop faciles ou trop caricaturales ; parfois on apprend qu'on ne peut pas répondre à la question...

Sur la recherche de la saison et le paysage lié, c'est clair !  
On ne voit aucun arbre nettement - on est incapable d'observer s'il s'agit de feuillus ou pas - et puis du soleil en hiver et sans neige cela n'aurait rien de surprenant cette dernière décennie. Quant au "brun" je ne vois pas trop en quoi cela affecte les cultures de plaine, encore moins cette histoire de "fleurs" (le blé ou le maïs ont des fleurs visibles sous cet angle de vue ?).
Quant aux "éléments naturels", aucun n'a répondu les morceaux d'arbres du premier plan ? Ou bien les champs ?
Je pense qu'il faut accepter l'analyse critique du document utilisé et son questionnaire sans s'offusquer pour autant. Ce n'est pas vous qui l'avez rédigé ce bouquin...

Non, chez nous les arbres seraient multicolores en automne, la montagne ne serait pas si bleue...
Nous avons évidemment discuté pour cette image, on a parlé des arbres au premier plan, on a conclu qu'on ne savait pas s'ils étaient "naturels" ou "humains".
Pour les champs, ils ont aussi proposé "élément naturel", et on en a discuté.
Ce problème sur les saisons a engendré une discussion sur le terme même de saison : il n'y a pas 4 saisons comme chez nous sur tout le reste du globe.
Je crois que le but de ces questions, c'est vraiment de discuter avec les enfants.

Moi aussi je pense qu'il faut accepter l'analyse critique du document utilisé et son questionnaire et je ne m'offusque pas du tout. C'est ma première leçon de géo, j'ai montré mes preps pour demander de l'aide.
De plus cette image de la plaine d'Alsace n'est pas celle du manuel, c'est moi qui l'ai choisie parce qu'on habite en Alsace. Peut-être que je l'ai mal choisie, mais j'aime les documents qui sont pas forcément facile à analyser, on montre aux enfants que rien n'est aussi simple dans la pratique que dans la théorie.

Marmont, on est au primaire, au CE1 !!!! Et si vous voyiez les bouses que d'autres éditeurs produisent, en bonne application des approches didactiques sauce 2002, vous trouveriez ce manuel drôlement bien fait...

Merci pour le retour et les précisions des réponses/discussions avec les élèves.  

Je crois que le but de ces questions, c'est vraiment de discuter avec les enfants.

C'est ce que je pense aussi, mais c'est ce qui ressort trop rarement des manuels/fiches diverses et variées.
Ce reste à la discrétion de l'enseignant. Visiblement, vous êtes allé bien au-delà de ce questionnaire, c'est inévitable si on veut bien faire.  

Marmont, on est au primaire, au CE1 !!!!  

Merci, je l'avais noté !
Il me semble d'ailleurs que c'était pour des CE2 "faibles", si j'ai bien suivi l'échange.
Je ne vois d'ailleurs pas en quoi l'âge change quelque chose au bon choix des documents/questionnaires, bien au contraire.
Que la plupart des manuels de "géographie" pour les cycles 2 et 3 soient indigents, je le sais aussi.

Edit : j'avais oublié l'étoile polaire : comment avez-vous procédé ?

Parce que les bons choix ne sont pas les mêmes en fonction de l'âge et du développement cognitif de l'enfant. En particulier quand il n'est pas entré dans la phase hypothético-déductive.

Oui, si vous avez suivi mes remarques, c'est justement cela que je tente d'expliquer : ces questions, en lien avec ces documents, me semblent irréalisables pour des enfants de cet âge (on dirait du second degré recopié) à moins qu'on accorde une place relativement longue au débat et à l'échange avec les élèves. Mais ça, il faut en avoir conscience dès le départ.
Je ne vois d'ailleurs toujours pas l'intérêt de les interroger sur la saison à ce titre. Les documents sont bien trop pauvres pour qu'on puisse véritablement la qualifier.

Marmont a écrit:Oui, si vous avez suivi mes remarques, c'est justement cela que je tente d'expliquer : ces questions, en lien avec ces documents, me semblent irréalisables pour des enfants de cet âge (on dirait du second degré recopié) à moins qu'on accorde une place relativement longue au débat et à l'échange avec les élèves. Mais ça, il faut en avoir conscience dès le départ.
Je ne vois d'ailleurs toujours pas l'intérêt de les interroger sur la saison à ce titre. Les documents sont bien trop pauvres pour qu'on puisse véritablement la qualifier.

Je ne fais pas de la géo pour faire de la géo. Mon objectif à chaque instant de classe, est d'éveiller la curiosité des élèves et de mobiliser leur intelligence, de les rendre attentifs à ce qu'ils voient, et attentifs aux autres, quelque soit la discipline enseignée. ça, c'est enseigner.
Le support n'est qu'un point de départ ici.
Prenons l'exemple précis que vous citez, il y a un grand intérêt à les interroger sur la saison : le débat a été engagé, ils ont fait des phrases, ils ont observé, ils ont écouté les autres, ils ont accepté qu'on ne peut pas toujours répondre aux questions.
Les documents ne sont pas pauvres pour ces enfants-là, ils ont poussés des "wouahh" admiratifs de voir de si beaux paysages, et ont appris que ces paysages étaient construits, que le photographe avait une volonté, que des humains ont aménagé le territoire. Et joie pédagogique suprême pour moi, ils ont consulté les livres que j'avais laissé en classe en libre-service, ils m'ont montré des photos en me demandant si c'était des plaines, ils m'ont parlé des saisons sur les photos, des éléments naturels et humains, et même un élève m'a rapporté la photo d'un paysage. Bref, ils se sont investis, et c'est très positif.

Marmont a écrit:
Edit : j'avais oublié l'étoile polaire : comment avez-vous procédé ?

Je n'ai pas encore fait cette leçon.
Je vais leur expliquer comment la chercher, puisqu'on ne peut pas le faire en classe le jour. Cette leçon pourrait se situer en hiver pour avoir plus de chance de la voir, mais c'est presque impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on ne peut pas observer quelque chose qu'on ne peut pas l'enseigner.
Il va falloir les motiver à observer par eux-mêmes en leur donnant tous les outils nécessaires à l'observation (heure, situation dans le ciel).

Je voudrais - mais je n'ai pas d'ordi à l'école - leur montrer sur un logiciel, et on pourrait imaginer des séances de sciences à la suite.
Un excellent logiciel gratuit pour observer et connaître le ciel : http://www.stellarium.org/fr/

Pas d'ordi en classe Bourriquet ! Mais et le plan numérique !!! C'est très antipédagogique cela !
Blague à part, avant de commencer la 1ère séance de ce manuel, j'en faisais une modernisant une leçon de manuel ancien sur le ciel, la Terre, le globe... Je te recherche cela et te l'envoie sur ta messagerie perso.

Merci, super.

Bourriquet a écrit:
Je ne fais pas de la géo pour faire de la géo. Mon objectif à chaque instant de classe, est d'éveiller la curiosité des élèves et de mobiliser leur intelligence, de les rendre attentifs à ce qu'ils voient, et attentifs aux autres, quelque soit la discipline enseignée. ça, c'est enseigner.
Le support n'est qu'un point de départ ici.

On peut lier les deux, ce n'est pas interdit.

Bourriquet a écrit:
Les documents ne sont pas pauvres pour ces enfants-là, ils ont poussés des "wouahh" admiratifs de voir de si beaux paysages, et ont appris que ces paysages étaient construits, que le photographe avait une volonté, que des humains ont aménagé le territoire. Et joie pédagogique suprême pour moi, ils ont consulté les livres que j'avais laissé en classe en libre-service, ils m'ont montré des photos en me demandant si c'était des plaines, ils m'ont parlé des saisons sur les photos, des éléments naturels et humains, et même un élève m'a rapporté la photo d'un paysage. Bref, ils se sont investis, et c'est très positif.

Si c'était pour voir de "si beaux paysages", c'est vrai qu'on avait pas besoin de faire de la géographie.
Dommage...

Marmont, ça y est tu es descendu de ta chaire pour casser du PE ? Tu te sens mieux maintenant ? Tu crois vraiment que tu vas faire la leçon à des Sapotille, Arc-en ciel... qui ont des années et des années de pratique pédagogique , alors que tu n'as jamais été instit ? :lol:

Je ne vois pas trop où je "casse du PE" ! :shock: :shock: :shock:
Je ne vois pas trop en quoi souligner qu'on peut lier des éléments de géographie avec son enseignement était déplacé et outrancier.
Bref, c'est quoi cette extrapolation ?

Admets tout de même que tu cherches la petite bête !!!

La Géographie, à cet âge-là, c'est surtout permettre aux enfants d'observer, d'accumuler des connaissances, de s'interroger et de déduire, d'augmenter leur vocabulaire ...

En faisant lire le texte qui suit à un petit 7 ans, hier, je pensais à ces leçons de géographie de Bourriquet, justement !


Quand elle arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine.

Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.

Plus de corde, plus de pieu... rien qui l'empêchât de brouter à sa guise. Et quelle herbe! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes. Et les fleurs! De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux !

La chèvre blanche se vautrait là-dedans et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes. Puis, tout à coup, elle se redressait d'un coup sur ses pattes. Hop! la voilà partie la tête en avant, à travers le maquis.





Elle s'avança au bord d'un plateau, une fleur de cytise aux dents, et aperçut en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le clos derrière. Cela la fit rire aux larmes.

«Que c'est petit! Comment ai-je pu tenir là-dedans?» se dit-elle.

Tout à coup, le vent fraîchit. La montagne devint violette; c'était le soir. En bas, le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée. Un gerfaut la frôla de ses ailes en passant. Elle tressaillit. Puis ce fut un hurlement dans la montagne: «Hou! hou!»