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- phiExpert
J'ai commencé à recueillir tous ces poèmes... Je m'arrête là pour ce soir mais ensuite il y aura encore du travail pour tout classer par auteur, tout mettre un peu plus au propre (là je crois que j'ai parfois mis le prénom et parfois non, j'ai mis le titre du recueil uniquement quand c'était précisé...) mais ça fait déjà une petite liste dans laquelle piocher
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit:J'ai commencé à recueillir tous ces poèmes... Je m'arrête là pour ce soir mais ensuite il y aura encore du travail pour tout classer par auteur, tout mettre un peu plus au propre (là je crois que j'ai parfois mis le prénom et parfois non, j'ai mis le titre du recueil uniquement quand c'était précisé...) mais ça fait déjà une petite liste dans laquelle piocher
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
Tu mettras Gerda Muller ou c'est une trop petite pointure ? Il y a un illustrateur aussi des années 1930 que j'aime beaucoup, mais je ne sais plus son nom... Je chercherai demain.
J'édite : en fait, je crois que c'est plus vieux que ça...
- SowandiNiveau 10
retraitée a écrit:Guillevic
Matin
L’un trempe son pain blanc dans du café au lait,
L’autre boit du thé noir et mange des tartines,
Un autre prend un peu de rouge à la cantine.
L’un s’étire et se tait. L’autre chante un couplet.
Là-bas la nuit ; ici l’on ouvre des volets.
L’un dort, l’autre déjà transpire dans l’usine.
Plus d’un mène sa fille à la classe enfantine.
L’un est blanc, l’autre est noir, chacun est comme il est.
Ils sont pourtant pareils et font le même rêve
Et le même désir est en nous qui se lève :
Nous voulons vivre plus, atteindre ce degré
De plénitude où sont les couleurs de la pomme
Et du citron que le matin vient éclairer.
Nous voulons être heureux, heureux, nous autres hommes.
Merci retraitée ! Je prends !
- phiExpert
doublecasquette a écrit:phi a écrit:J'ai commencé à recueillir tous ces poèmes... Je m'arrête là pour ce soir mais ensuite il y aura encore du travail pour tout classer par auteur, tout mettre un peu plus au propre (là je crois que j'ai parfois mis le prénom et parfois non, j'ai mis le titre du recueil uniquement quand c'était précisé...) mais ça fait déjà une petite liste dans laquelle piocher
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
Tu mettras Gerda Muller ou c'est une trop petite pointure ? Il y a un illustrateur aussi des années 1930 que j'aime beaucoup, mais je ne sais plus son nom... Je chercherai demain.
J'édite : en fait, je crois que c'est plus vieux que ça...
Je viens de rajouter Gerda Muller... Pour le moment ça reste des pages assez succinctes. Merci à Nèchetambour pour l'idée et pour la page sur Dulac
- SowandiNiveau 10
J'adore cette idée !
- V.MarchaisEmpereur
Hugo, Les Contemplations :
L’enfant, voyant l’aïeule à filer occupée,
Veut faire une quenouille à sa grande poupée.
L’aïeule s’assoupit un peu ; c’est le moment.
L’enfant vient par derrière, et tire doucement
Un brin de la quenouille où le fuseau tournoie,
Puis s’enfuit triomphante, emportant avec joie
La belle laine d’or que le safran jaunit,
Autant qu’en pourrait prendre un oiseau pour son nid.
Marc Alyn
Né au pays de la soie fine
Dans un cocon venu de Chine,
L'Orient est peint sur ses ailes.
Jaune ou bleu, vert ou vermeil,
Il vole, il va, il vit sa vie
A petits battements ravis.
Dans l'air doux, comme un éventail.
On le voit, on ne le voit plus,
Il est ici, il est là,
Ou bien c'est un nouveau venu
Son jumeau qui passe là-bas.
Ah ! Mettez au clou vos filets,
Jetez épingles et bouchons,
Laissez-le libre car il est
La poésie, le papillon !
Maurice Carême, La Lanterne magique
Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.
Il manque aujourd'hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.
Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,
Qu'à l'aube, ils n'ont plus trouvé trace
De notre terre dans l'espace.
Pourvu qu'une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante
Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.
Du même :
Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux, le soleil y resta.
Voilà pourquoi, le soir, quand le chat se réveille,
j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil.
Baudelaire, Les Fleurs du Mal :
Sous les ifs noirs qui les abritent
Les hiboux se tiennent rangés
Ainsi que des dieux étrangers
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement;
L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.
L’enfant, voyant l’aïeule à filer occupée,
Veut faire une quenouille à sa grande poupée.
L’aïeule s’assoupit un peu ; c’est le moment.
L’enfant vient par derrière, et tire doucement
Un brin de la quenouille où le fuseau tournoie,
Puis s’enfuit triomphante, emportant avec joie
La belle laine d’or que le safran jaunit,
Autant qu’en pourrait prendre un oiseau pour son nid.
Marc Alyn
Né au pays de la soie fine
Dans un cocon venu de Chine,
L'Orient est peint sur ses ailes.
Jaune ou bleu, vert ou vermeil,
Il vole, il va, il vit sa vie
A petits battements ravis.
Dans l'air doux, comme un éventail.
On le voit, on ne le voit plus,
Il est ici, il est là,
Ou bien c'est un nouveau venu
Son jumeau qui passe là-bas.
Ah ! Mettez au clou vos filets,
Jetez épingles et bouchons,
Laissez-le libre car il est
La poésie, le papillon !
Maurice Carême, La Lanterne magique
Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.
Il manque aujourd'hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.
Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,
Qu'à l'aube, ils n'ont plus trouvé trace
De notre terre dans l'espace.
Pourvu qu'une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante
Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.
Du même :
Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux, le soleil y resta.
Voilà pourquoi, le soir, quand le chat se réveille,
j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil.
Baudelaire, Les Fleurs du Mal :
Sous les ifs noirs qui les abritent
Les hiboux se tiennent rangés
Ainsi que des dieux étrangers
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement;
L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.
- phiExpert
J'ai mis tous les poèmes cités dans le fil, à l'exception de ceux du dernier message (je n'ai pas encore trouvé les titres)
J'ai un doute pour le poème "le mot" de Victor Hugo. Je sais que lorsque je l'ai appris il commençait ainsi ("jeunes gens..." ) mais sur le net il y a également une version qui commence par "braves gens". Je n'ai pas le recueil papier chez moi, alors si quelqu'un peut m'aider...
J'ai un doute pour le poème "le mot" de Victor Hugo. Je sais que lorsque je l'ai appris il commençait ainsi ("jeunes gens..." ) mais sur le net il y a également une version qui commence par "braves gens". Je n'ai pas le recueil papier chez moi, alors si quelqu'un peut m'aider...
- V.MarchaisEmpereur
Apollinaire :
automne
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
L'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
automne
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
L'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
- V.MarchaisEmpereur
Cadou :
Et Le Cancre de Prévert. (Je ne copie pas, tout le monde connaît.)
| ||
La blanche école où je vivrai N'aura pas de roses rouges Mais seulement devant le seuil Un bouquet d'enfants qui bougent On entendra sous les fenêtres Le chant du coq et du roulier; Un oiseau naîtra de la plume Tremblante au bord de l'encrier Tout sera joie! Les têtes blondes S'allumeront dans le soleil, Et les enfants feront des rondes Pour tenter les gamins du ciel |
- V.MarchaisEmpereur
Paul Fort, la Ballade du petit cheval blanc chantée par Brassens.
Eluard, L'amoureuse :
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
À peu près tout Les Enfantasques de Claude Roy et les Chantefables de Desnos.
Eluard, L'amoureuse :
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
À peu près tout Les Enfantasques de Claude Roy et les Chantefables de Desnos.
- V.MarchaisEmpereur
Hugo :
Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.
et :
La bise fait le bruit d'un géant qui soupire ;
La fenêtre palpite et la porte respire ;
Le vent d'hiver glapit sous les tuiles des toits ;
Le feu fait à mon âtre une pâle dorure ;
Le trou de ma serrure
Me souffle sur les doigts.
(Dernière Gerbe pour les deux)
Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.
et :
La bise fait le bruit d'un géant qui soupire ;
La fenêtre palpite et la porte respire ;
Le vent d'hiver glapit sous les tuiles des toits ;
Le feu fait à mon âtre une pâle dorure ;
Le trou de ma serrure
Me souffle sur les doigts.
(Dernière Gerbe pour les deux)
- V.MarchaisEmpereur
La Fontaine :
- La cigale et la fourmi ;
- Le Lion et le Rat ;
- Le Loup et l'Agneau ;
- Le Renard et la Cigogne ;
- le Laboureur et ses enfants ;
- La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.
- La cigale et la fourmi ;
- Le Lion et le Rat ;
- Le Loup et l'Agneau ;
- Le Renard et la Cigogne ;
- le Laboureur et ses enfants ;
- La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.
- V.MarchaisEmpereur
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! |
A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. |
Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. |
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. Hérédia |
- phiExpert
Eh doucement! :lol:
En plus on a déjà mis le laboureur et ses enfants par exemple
Si vous pouviez tous penser à mettre le nom et le prénom de l'auteur ainsi que le titre de chaque poème
Je continue à tout copier, je n'ai pas encore classé par auteur, d'ailleurs il faut que je me penche là dessus, je ne sais pas encore comment on fait (mais je vais trouver! ) Je ne connaissais pas certains de ces poèmes, il y en a de très beaux et qui me paraissent tout à fait adapté pour la récitation en primaire, ils gagneront à être plus connus
En plus on a déjà mis le laboureur et ses enfants par exemple
Si vous pouviez tous penser à mettre le nom et le prénom de l'auteur ainsi que le titre de chaque poème
Je continue à tout copier, je n'ai pas encore classé par auteur, d'ailleurs il faut que je me penche là dessus, je ne sais pas encore comment on fait (mais je vais trouver! ) Je ne connaissais pas certains de ces poèmes, il y en a de très beaux et qui me paraissent tout à fait adapté pour la récitation en primaire, ils gagneront à être plus connus
- V.MarchaisEmpereur
Le temps a laissé son manteau... (Charles d'Orléans)
- phiExpert
Ouuuuuf... Je ne sais pas comment fait Spinoza!
Je vais m'attaquer au classement par auteur. Pour le petit cheval de Paul Fort ou la lune de Musset et autres poèmes adaptés en chanson, si le projet n'était pas déjà un peu démesuré et qu'on avait quelqu'un qui s'y connaissait un peu en capacités des enfants d'âge primaire à chanter, on pourrait aussi ouvrir une petite rubrique (une rubriquette) littérature en musique...
Je vais m'attaquer au classement par auteur. Pour le petit cheval de Paul Fort ou la lune de Musset et autres poèmes adaptés en chanson, si le projet n'était pas déjà un peu démesuré et qu'on avait quelqu'un qui s'y connaissait un peu en capacités des enfants d'âge primaire à chanter, on pourrait aussi ouvrir une petite rubrique (une rubriquette) littérature en musique...
- SowandiNiveau 10
V.Marchais a écrit:Le temps a laissé son manteau... (Charles d'Orléans)
J'adore celui-là !
Je vais le faire tous les ans jusqu’à écoeurement !
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit:Ouuuuuf... Je ne sais pas comment fait Spinoza!
Je vais m'attaquer au classement par auteur. Pour le petit cheval de Paul Fort ou la lune de Musset et autres poèmes adaptés en chanson, si le projet n'était pas déjà un peu démesuré et qu'on avait quelqu'un qui s'y connaissait un peu en capacités des enfants d'âge primaire à chanter, on pourrait aussi ouvrir une petite rubrique (une rubriquette) littérature en musique...
Je ne voudrais pas avoir l'air de dire que... mais un petit peu quand même...
- phiExpert
Ben oui moi ça me parait trop dur même si on me l'a fait faire ... Mais je les fait écouter... Et la comme c'est revenu sur le tapis...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Je connais quelqu'un qui fait de super cours de chant avec sa guitare.
Pour les zéros comme moi en musique, par contre, je ne sais pas s'il a des choses à proposer. Mais sûrement. De toute façon, c'est comme pour tout, il faut une formation.
Il faut aussi une rubrique "littérature maternelle = niveau -3, -2, -1".
une rubrique "peinture et littérature"
une rubrique "cinéma et littérature".
On n'est pas rendus. :aax:
Un pas devant l'autre.
Pour les zéros comme moi en musique, par contre, je ne sais pas s'il a des choses à proposer. Mais sûrement. De toute façon, c'est comme pour tout, il faut une formation.
Il faut aussi une rubrique "littérature maternelle = niveau -3, -2, -1".
une rubrique "peinture et littérature"
une rubrique "cinéma et littérature".
On n'est pas rendus. :aax:
Un pas devant l'autre.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- phiExpert
T'as oublié cuisine et littérature et aussi macramé et littérature
Non sérieusement on n'est pas rendus.
Non sérieusement on n'est pas rendus.
- retraitéeDoyen
Dhaiphi a écrit:Petite illustration pour le cahier de poésie :Zaubette a écrit:
Tout d’abord, de son nez délicat il le flaire*,
Le frôle : puis, à coups de langue très petits
Il le lape* ; et dès lors il est à son affaire*,
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis*.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
le poème est incomplet!
http://www.poesie-francaise-francophone.com/edmond_rostand.htm
- retraitéeDoyen
Guy de MAUPASSANT (1850-1893)
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
- retraitéeDoyen
Jacques Prévert
Fête foraine
Heureux comme la truite remontant le torrent
Heureux le coeur du monde
Sur son jet d'eau de sang
Heureux le limonaire
Hurlant dans la poussière
De sa voix de citron
Un refrain populaire
Sans rime ni raison
Heureux les amoureux
Sur les montagnes russes
Heureuse la fille rousse
Sur son cheval blanc
Heureux le garçon brun
Qui l'attend en souriant
Heureux cet homme en deuil
Debout dans sa nacelle
Heureuse la grosse dame
Avec son cerf-volant
Heureux le vieil idiot
Qui fracasse la vaisselle
Heureux dans son carrosse
Un tout petit enfant
Malheureux les conscrits
Devant le stand de tir
Visant le coeur du monde
Visant leur propre coeur
Visant le coeur du monde
En éclatant de rire.
Fête foraine
Heureux comme la truite remontant le torrent
Heureux le coeur du monde
Sur son jet d'eau de sang
Heureux le limonaire
Hurlant dans la poussière
De sa voix de citron
Un refrain populaire
Sans rime ni raison
Heureux les amoureux
Sur les montagnes russes
Heureuse la fille rousse
Sur son cheval blanc
Heureux le garçon brun
Qui l'attend en souriant
Heureux cet homme en deuil
Debout dans sa nacelle
Heureuse la grosse dame
Avec son cerf-volant
Heureux le vieil idiot
Qui fracasse la vaisselle
Heureux dans son carrosse
Un tout petit enfant
Malheureux les conscrits
Devant le stand de tir
Visant le coeur du monde
Visant leur propre coeur
Visant le coeur du monde
En éclatant de rire.
- retraitéeDoyen
Et Desnos
http://wikilivres.info/wiki/Chantefleurs
http://wikilivres.info/wiki/Chantefables
http://wikilivres.info/wiki/Chantefleurs
http://wikilivres.info/wiki/Chantefables
- MufabGrand Maître
Deux que je trouve trop choux :
Le Brouillard
Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton ;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison
Plus de fleurs au jardin,
Plus d'arbres dans l'allée ;
La serre des voisins
Semble s'être envolée.
Et je ne sais vraiment
Où peut s'être posé
Le moineau que j'entends
Si tristement crier.
Maurice Carême (in La Lanterne Magique)
Le vieux et son chien
S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.
Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.
Pierre Menanteau
( Ce que m'a dit l'alouette )
Le Brouillard
Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton ;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison
Plus de fleurs au jardin,
Plus d'arbres dans l'allée ;
La serre des voisins
Semble s'être envolée.
Et je ne sais vraiment
Où peut s'être posé
Le moineau que j'entends
Si tristement crier.
Maurice Carême (in La Lanterne Magique)
Le vieux et son chien
S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.
Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.
Pierre Menanteau
( Ce que m'a dit l'alouette )
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