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- retraitéeDoyen
Vous devez connaître celui-ci
« J’ai frappé à ta porte »
_J’ai frappé à ta porte
j’ai frappé à ton cœur
pour avoir bon lit
pour avoir bon feu
pourquoi me repousser ?
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Pourquoi me demander
si je suis d’Afrique
si je suis d’Amérique
si je suis d’Asie
si je suis d’Europe
Ouvre-moi mon frère
_ Pourquoi me demander
la longueur de mon nez
l’épaisseur de ma bouche
la couleur de ma peau
et le nom de mes dieux
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Je ne suis pas un noir
je ne suis pas un rouge
je ne suis pas un jaune
je ne suis pas un blanc
mais je ne suis qu’un homme
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton cœur
car je suis un homme
l’homme de tous les temps
l’homme de tous les cieux
l’homme qui te ressemble ! …
René PHILOMBE, Petites Gouttes de chant pour créer l’homme (Publié dans « Le Monde » du 08-02-1973)
« J’ai frappé à ta porte »
_J’ai frappé à ta porte
j’ai frappé à ton cœur
pour avoir bon lit
pour avoir bon feu
pourquoi me repousser ?
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Pourquoi me demander
si je suis d’Afrique
si je suis d’Amérique
si je suis d’Asie
si je suis d’Europe
Ouvre-moi mon frère
_ Pourquoi me demander
la longueur de mon nez
l’épaisseur de ma bouche
la couleur de ma peau
et le nom de mes dieux
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Je ne suis pas un noir
je ne suis pas un rouge
je ne suis pas un jaune
je ne suis pas un blanc
mais je ne suis qu’un homme
Ouvre-moi mon frère ! …
_ Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton cœur
car je suis un homme
l’homme de tous les temps
l’homme de tous les cieux
l’homme qui te ressemble ! …
René PHILOMBE, Petites Gouttes de chant pour créer l’homme (Publié dans « Le Monde » du 08-02-1973)
- Spinoza1670Esprit éclairé
Collecté par Samuel Huet sur son site (pas forcément du classique, mais par rapport à certaines productions contemporaines, c'est ultra-classique) :
1 Qu'est-ce qui se passe ? G. Apollinaire
2 Les mains d'Elsa L. Aragon
3 Les yeux d'Elsa L. Aragon
4 Maman...Papa G. Brassens
5 Les fusillés de Châteaubriant R.-G. Cadou
6 Rentrée des classes R.-G. Cadou
7 À *** R. Char
8 Retour amont R. Char
9 Semaine L. Decaunes
10 Eucalyptus G. Dheur
11 À Saint-Alban (Lozère) P. Éluard
12 Comprenne qui voudra P. Éluard
13 Je ne suis pas seul P. Éluard
14 Vie J. Follain
15 Maison M. Fombeure
16 La mer a pris tous les marins P. Fort
17 Il fait froid V. Hugo
18 Le départ M. Jacob
19 Les mystères douloureux F. Jammes
20 Noël sceptique J. Laforgue
21 Pensées des morts A. de Lamartine
22 Le vent de la montagne H. Pourrat
23 Calme intérieur P. Reverdy
24 D'un autre ciel P. Reverdy
25 PoèmeP. Reverdy
26 Les amis inconnus J. Supervielle
27 Le verbe E. Verhaeren
28 La Madelon
29 Le Pinard
30 La grande blessée Gustave Nadaud
1 Qu'est-ce qui se passe ? G. Apollinaire
2 Les mains d'Elsa L. Aragon
3 Les yeux d'Elsa L. Aragon
4 Maman...Papa G. Brassens
5 Les fusillés de Châteaubriant R.-G. Cadou
6 Rentrée des classes R.-G. Cadou
7 À *** R. Char
8 Retour amont R. Char
9 Semaine L. Decaunes
10 Eucalyptus G. Dheur
11 À Saint-Alban (Lozère) P. Éluard
12 Comprenne qui voudra P. Éluard
13 Je ne suis pas seul P. Éluard
14 Vie J. Follain
15 Maison M. Fombeure
16 La mer a pris tous les marins P. Fort
17 Il fait froid V. Hugo
18 Le départ M. Jacob
19 Les mystères douloureux F. Jammes
20 Noël sceptique J. Laforgue
21 Pensées des morts A. de Lamartine
22 Le vent de la montagne H. Pourrat
23 Calme intérieur P. Reverdy
24 D'un autre ciel P. Reverdy
25 PoèmeP. Reverdy
26 Les amis inconnus J. Supervielle
27 Le verbe E. Verhaeren
28 La Madelon
29 Le Pinard
30 La grande blessée Gustave Nadaud
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
rappel : topic https://www.neoprofs.org/t36708-recherche-jolis-poemes-besoin-de-vous
conseillée par rikki sur le topic susmentionné, la page http://lieucommun.canalblog.com/archives/_poesies_pour_la_classe___cycles_2_et_3/index.html
est une mine :
prenez vos pioches et remplissez vos wagonnets !
conseillée par rikki sur le topic susmentionné, la page http://lieucommun.canalblog.com/archives/_poesies_pour_la_classe___cycles_2_et_3/index.html
est une mine :
prenez vos pioches et remplissez vos wagonnets !
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- SapotilleEmpereur
Merci Spinoza !!!
En voici une que j'aime particulièrement !!!
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
[René-Guy Cadou, in Les amis d'enfance, 1965]
Après tant d'années en ville, quand j'ai ouvert les placards aux mille trésors poussiéreux et surannés de la classe de campagne où j'avais été nommée, c'est ce genre de poésies qui soudain remontaient à la surface !!!
En voici une que j'aime particulièrement !!!
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
[René-Guy Cadou, in Les amis d'enfance, 1965]
Après tant d'années en ville, quand j'ai ouvert les placards aux mille trésors poussiéreux et surannés de la classe de campagne où j'avais été nommée, c'est ce genre de poésies qui soudain remontaient à la surface !!!
- doublecasquetteEnchanteur
Sapotille a écrit:Merci Spinoza !!!
En voici une que j'aime particulièrement !!!
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
[René-Guy Cadou, in Les amis d'enfance, 1965]
Après tant d'années en ville, quand j'ai ouvert les placards aux mille trésors poussiéreux et surannés de la classe de campagne où j'avais été nommée, c'est ce genre de poésies qui soudain remontaient à la surface !!!
Ah, toi aussi ? Ça ne m'étonne pas...
- MufabGrand Maître
Poésie "classique".
Tu peux définir, Sowandi, STP ? Ou Mareuil ?
Merci.
Tu peux définir, Sowandi, STP ? Ou Mareuil ?
Merci.
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:
Ah, toi aussi ? Ça ne m'étonne pas...
Et le summum ???
L'intégralité de la BTj des écoles Freinet que je ne connaissais pas du tout !!!
- DhaiphiGrand sage
A voir la diversité de ce qui est proposé, il m'étonnerait fort que se dégage une définition qui tienne la route. :lol:Mufab a écrit:Poésie "classique".
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Spinoza1670Esprit éclairé
http://www.iletaitunehistoire.com/genres/fables-poesies
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- SapotilleEmpereur
Spinoza1670 a écrit:http://www.iletaitunehistoire.com/genres/fables-poesies
Encore une mine de diamants !!!
- SapotilleEmpereur
Mufab a écrit:Poésie "classique".
Merci.
Mufab, tu me fais rire !
Il y a des mots qui te font surgir à tous les coups !
"Bled", "classique" :lol: :lol: :lol:
- retraitéeDoyen
Sapotille a écrit:Merci Spinoza !!!
En voici une que j'aime particulièrement !!!
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
[René-Guy Cadou, in Les amis d'enfance, 1965]
Après tant d'années en ville, quand j'ai ouvert les placards aux mille trésors poussiéreux et surannés de la classe de campagne où j'avais été nommée, c'est ce genre de poésies qui soudain remontaient à la surface !!!
Et moi donc, qui ai vécu dans une école de campagne! Ah, l'odeur de l'encre avec laquelle j'aidais mon père à remplir les encriers avant la rentrée, et celle des vieux parquets huilés!
- retraitéeDoyen
IL ÉTAIT UNE FEUILLE...
Il était une feuille avec ses lignes -
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur -
Il était une branche au bout de la feuille -
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur -
Il était un arbre au bout de la branche -
Un arbre digne de vie
digne de chance
digne de cœur -
cœur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l'arbre -
Racines vignes de vie
vignes de chance
vignes de cœur -
Au bout des racines il était la terre -
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Robert Desnos
Il était une feuille avec ses lignes -
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur -
Il était une branche au bout de la feuille -
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur -
Il était un arbre au bout de la branche -
Un arbre digne de vie
digne de chance
digne de cœur -
cœur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l'arbre -
Racines vignes de vie
vignes de chance
vignes de cœur -
Au bout des racines il était la terre -
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Robert Desnos
- retraitéeDoyen
L’Écureuil
Écureuil du printemps, écureuil de l’été, qui domines la terre avec vivacité, que penses-tu là-haut de notre humanité ?
— Les hommes sont des fous qui manquent de gaieté.
Écureuil, queue touffue, doré trésor des bois, ornement de la vie et fleur de la nature, juché sur ton pin vert, dis-nous ce que tu vois ?
— La terre qui poudroie sous des pas qui murmurent.
Écureuil voltigeant, frère du pic bavard, cousin du rossignol, ami de la corneille, dis-nous ce que tu vois par-delà nos brouillards?
— Des lances, des fusils menacer le soleil.
Écureuil, cul à l’air, cursif et curieux, ébouriffant ton col et gloussant un fin rire, dis-nous ce que tu vois sous la rougeur des cieux ?
— Des soldats, des drapeaux qui traversent l’empire.
Écureuil aux yeux vifs, pétillants, noirs et beaux, humant la sève d’or, la pomme entre tes pattes, que vois-tu sur la plaine autour de nos hameaux ?
— Monter le lac de sang des hommes qui se battent.
Écureuil de l’automne, écureuil de l’hiver, qui lances vers l’azur, avec tant de gaieté ces pommes… que vois-tu ?
— Demain tout comme hier.
— Les hommes sont des fous et pour l’éternité.
Paul Fort, Ballades françaises, Éd. Flammarion.
N.B. : Paul Fort (1872-1960). De 1896 à 1958, restant fidèle à une seule forme poétique, il publie les dix-sept volumes des Ballades françaises. Pour Paul Fort, la « ballade », prise au sens musical ou originel de « chanson à danser », doit s’écrire en prose. Cette « prose » est en réalité faite de vers réguliers, rimés ou assonancés. L’intention est avant tout rythmique et musicale.
Les points d'interrogation à la fin des subordonnées interrogatives indirectes sont incorrects, mais c'était ainsi que le texte avait été publié, apparemment.
Écureuil du printemps, écureuil de l’été, qui domines la terre avec vivacité, que penses-tu là-haut de notre humanité ?
— Les hommes sont des fous qui manquent de gaieté.
Écureuil, queue touffue, doré trésor des bois, ornement de la vie et fleur de la nature, juché sur ton pin vert, dis-nous ce que tu vois ?
— La terre qui poudroie sous des pas qui murmurent.
Écureuil voltigeant, frère du pic bavard, cousin du rossignol, ami de la corneille, dis-nous ce que tu vois par-delà nos brouillards?
— Des lances, des fusils menacer le soleil.
Écureuil, cul à l’air, cursif et curieux, ébouriffant ton col et gloussant un fin rire, dis-nous ce que tu vois sous la rougeur des cieux ?
— Des soldats, des drapeaux qui traversent l’empire.
Écureuil aux yeux vifs, pétillants, noirs et beaux, humant la sève d’or, la pomme entre tes pattes, que vois-tu sur la plaine autour de nos hameaux ?
— Monter le lac de sang des hommes qui se battent.
Écureuil de l’automne, écureuil de l’hiver, qui lances vers l’azur, avec tant de gaieté ces pommes… que vois-tu ?
— Demain tout comme hier.
— Les hommes sont des fous et pour l’éternité.
Paul Fort, Ballades françaises, Éd. Flammarion.
N.B. : Paul Fort (1872-1960). De 1896 à 1958, restant fidèle à une seule forme poétique, il publie les dix-sept volumes des Ballades françaises. Pour Paul Fort, la « ballade », prise au sens musical ou originel de « chanson à danser », doit s’écrire en prose. Cette « prose » est en réalité faite de vers réguliers, rimés ou assonancés. L’intention est avant tout rythmique et musicale.
Les points d'interrogation à la fin des subordonnées interrogatives indirectes sont incorrects, mais c'était ainsi que le texte avait été publié, apparemment.
- MufabGrand Maître
retraitée a écrit:L’Écureuil
Écureuil du printemps, écureuil de l’été, qui domines la terre avec vivacité, que penses-tu là-haut de notre humanité ?
— Les hommes sont des fous qui manquent de gaieté.
Écureuil, queue touffue, doré trésor des bois, ornement de la vie et fleur de la nature, juché sur ton pin vert, dis-nous ce que tu vois ?
— La terre qui poudroie sous des pas qui murmurent.
Écureuil voltigeant, frère du pic bavard, cousin du rossignol, ami de la corneille, dis-nous ce que tu vois par-delà nos brouillards?
— Des lances, des fusils menacer le soleil.
Écureuil, cul à l’air, cursif et curieux, ébouriffant ton col et gloussant un fin rire, dis-nous ce que tu vois sous la rougeur des cieux ?
— Des soldats, des drapeaux qui traversent l’empire.
Écureuil aux yeux vifs, pétillants, noirs et beaux, humant la sève d’or, la pomme entre tes pattes, que vois-tu sur la plaine autour de nos hameaux ?
— Monter le lac de sang des hommes qui se battent.
Écureuil de l’automne, écureuil de l’hiver, qui lances vers l’azur, avec tant de gaieté ces pommes… que vois-tu ?
— Demain tout comme hier.
— Les hommes sont des fous et pour l’éternité.
Paul Fort, Ballades françaises, Éd. Flammarion.
Ma fille l'a eue à apprendre l'année scolaire dernière : très beau, mais on en a bavé, pour tout dire.
- retraitéeDoyen
Il était tombé en commentaire composé au bac.
- ZaubetteExpert
Et celui-ci, pour des CP- CE1?
Minet boit son laitTout d’abord, de son nez délicat il le flaire*,
Le frôle : puis, à coups de langue très petits
Il le lape* ; et dès lors il est à son affaire*,
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis*.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
Edmond ROSTAND
Les Musardises
Flairer : renifler.
Laper : boire à coups de langue.
Il est à son affaire : il se régale.
Clapotis : petit bruit d’eau.
Rêche : rugueuse.
Minet boit son lait
Le frôle : puis, à coups de langue très petits
Il le lape* ; et dès lors il est à son affaire*,
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis*.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
Edmond ROSTAND
Les Musardises
Flairer : renifler.
Laper : boire à coups de langue.
Il est à son affaire : il se régale.
Clapotis : petit bruit d’eau.
Rêche : rugueuse.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- SowandiNiveau 10
Merci Zaubette, je suis en train de préparer mon programme de CP, elle est parfaite !
- ZaubetteExpert
Maurice Carême est-il considéré comme un poète classique? Parce que j'en ai d'autres, dans mon cartable...
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- SowandiNiveau 10
Si tu as des poèmes pour le CP-CE1, je suis preneuse !
- SowandiNiveau 10
Je viens de tilter, je vais voir ton blog !
Edit : en fait demain, là, je vais me coucher !
Edit : en fait demain, là, je vais me coucher !
- DhaiphiGrand sage
Petite illustration pour le cahier de poésie :Zaubette a écrit:
Tout d’abord, de son nez délicat il le flaire*,
Le frôle : puis, à coups de langue très petits
Il le lape* ; et dès lors il est à son affaire*,
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis*.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- ZaubetteExpert
Sowandi a écrit:Je viens de tilter, je vais voir ton blog !
Edit : en fait demain, là, je vais me coucher !
C'est ce que j'allais te proposer...!
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- ZaubetteExpert
Dhaiphi a écrit:Petite illustration pour le cahier de poésie :Zaubette a écrit:
Le frôle : puis, à coups de langue très petits
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis*.
Et ne relève enfin son joli museau plat
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
:lol!: :lol!:
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- retraitéeDoyen
Guillevic
Matin
L’un trempe son pain blanc dans du café au lait,
L’autre boit du thé noir et mange des tartines,
Un autre prend un peu de rouge à la cantine.
L’un s’étire et se tait. L’autre chante un couplet.
Là-bas la nuit ; ici l’on ouvre des volets.
L’un dort, l’autre déjà transpire dans l’usine.
Plus d’un mène sa fille à la classe enfantine.
L’un est blanc, l’autre est noir, chacun est comme il est.
Ils sont pourtant pareils et font le même rêve
Et le même désir est en nous qui se lève :
Nous voulons vivre plus, atteindre ce degré
De plénitude où sont les couleurs de la pomme
Et du citron que le matin vient éclairer.
Nous voulons être heureux, heureux, nous autres hommes.
Matin
L’un trempe son pain blanc dans du café au lait,
L’autre boit du thé noir et mange des tartines,
Un autre prend un peu de rouge à la cantine.
L’un s’étire et se tait. L’autre chante un couplet.
Là-bas la nuit ; ici l’on ouvre des volets.
L’un dort, l’autre déjà transpire dans l’usine.
Plus d’un mène sa fille à la classe enfantine.
L’un est blanc, l’autre est noir, chacun est comme il est.
Ils sont pourtant pareils et font le même rêve
Et le même désir est en nous qui se lève :
Nous voulons vivre plus, atteindre ce degré
De plénitude où sont les couleurs de la pomme
Et du citron que le matin vient éclairer.
Nous voulons être heureux, heureux, nous autres hommes.
- phiExpert
J'ai commencé à recueillir tous ces poèmes... Je m'arrête là pour ce soir mais ensuite il y aura encore du travail pour tout classer par auteur, tout mettre un peu plus au propre (là je crois que j'ai parfois mis le prénom et parfois non, j'ai mis le titre du recueil uniquement quand c'était précisé...) mais ça fait déjà une petite liste dans laquelle piocher
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
A noter aussi parce que je crois que nous n'en avons pas parlé ici encore, une rubrique sur "la littérature en image": pour le moment il y a quelques grands illustrateurs, il faudra rajouter des adaptations cinématographiques,... c'est en cours.
Bonne nuit les petits!
page des grands illustrateurs ici.
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