- MufabGrand Maître
Du coup, je joue aussi.
(Bien sûr, j'adore ce livre. J'ai juste mis en relief quelques expressions que l'on peut trouver relâchées, en cherchant bien, et des exemples de ruptures temporelles. Sur ce dernier point, on est servi, quand même.)
Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s’appelait Histoires vécues. Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin.
On disait dans le livre : « Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion ».
J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. Il était comme ça :
J’ai montré mon chef-d’œuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur.
Elles m’ont répondu : « Pourquoi un chapeau ferait-il peur ? »
Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J’ai alors dessiné l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d’explications. Mon dessin numéro 2 était comme ça :
Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser plutôt à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire. C’est ainsi que j’ai abandonné, à l’âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J’avais été découragé par l’insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours leur donner des explications…
J’ai donc dû choisir un autre métier et j’ai appris à piloter des avions. J’ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c’est exact, m’a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d’œil, la Chine de l’Arizona. C’est utile, si l’on s’est égaré pendant la nuit.
J’ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J’ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n’a pas trop amélioré mon opinion.
Quand j’en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l’expérience sur elle de mon dessin n°1 que j’ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait : « C’est un chapeau. » Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable…
II
J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours.
Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait :…
« S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !
— Hein !
— Dessine-moi un mouton… »
J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j’ai réussi à faire de lui.
Mais mon dessin, bien sûr, est beaucoup moins ravissant que le modèle. Ce n’est pas de ma faute. J’avais été découragé dans ma carrière de peintre par les grandes personnes, à l’âge de six ans, et je n’avais rien appris à dessiner, sauf les boas fermés et les boas ouverts.
Je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d’étonnement. N’oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n’avait en rien l’apparence d’un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis :
« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »
Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse :
« S’il vous plaît… dessine-moi un mouton… »
Quand le mystère est trop impressionnant, on n’ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j’avais surtout étudié la géographie, l’histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. Il me répondit :
« Ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton. »
Comme je n’avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, l’un des deux seuls dessins dont j’étais capable. Celui du boa fermé. Et je fus stupéfait d’entendre le petit bonhomme me répondre :
« Non ! Non ! Je ne veux pas d’un éléphant dans un boa. Un boa c’est très dangereux, et un éléphant c’est très encombrant. Chez moi c’est tout petit. J’ai besoin d’un mouton. Dessine-moi un mouton. »
Alors j’ai dessiné.
Il regarda attentivement, puis :
« Non ! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre. »
Je dessinai :
Mon ami sourit gentiment, avec indulgence :
« Tu vois bien… ce n’est pas un mouton, c’est un bélier. Il a des cornes… »
Je refis donc encore mon dessin :
Mais il fut refusé, comme les précédents :
« Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps. »
Alors, faute de patience, comme j’avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci :
Et je lançai :
« Ça c’est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans. »
Mais je fus bien surpris de voir s’illuminer le visage de mon jeune juge :
« C’est tout à fait comme ça que je le voulais ! Crois-tu qu’il faille beaucoup d’herbe à ce mouton ?
— Pourquoi ?
— Parce que chez moi c’est tout petit…
— Ça suffira sûrement. Je t’ai donné un tout petit mouton. »
Il pencha la tête vers le dessin :
« Pas si petit que ça… Tiens ! Il s’est endormi… »
Et c’est ainsi que je fis la connaissance du petit prince.
(Bien sûr, j'adore ce livre. J'ai juste mis en relief quelques expressions que l'on peut trouver relâchées, en cherchant bien, et des exemples de ruptures temporelles. Sur ce dernier point, on est servi, quand même.)
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:Là, il y a deux courts extraits du Buveur d'Encre :
http://ienasse2.edres74.ac-grenoble.fr/spip.php?article400
Et là, trois, très courts :
http://booknode.com/le_buveur_d_encre_024088/extraits
"Le buveur d’encre
Un petit garçon découvre le plaisir de lire grâce à un vampire dévoreur d’encre.
Extrait : C’était bien la première fois qu’un livre me faisait envie. Viens. Viens ! Feuillette-nous ! Dans ma poche, il y avait une paille. Quelle chance ! Hum ! Délicieux... La première gorgée m’a fait l’effet d’une décharge électrique. Aussi curieux que cela puisse paraître, j’étais en train de manger des phrases et de croquer des paragraphes. Les p’tits bouquins étaient aux petits oignons ! Mais le plus étonnant était que la saveur qui inondait ma langue variait suivant le sens des mots et les passages de texte. Ce n’était pas l’encre que j’absorbais mais de l’aventure à l’état pur...
Le buveur d’encre de Eric Savoisin, demi lune, fantastique.
Axes de travail :
Les connecteurs et organisateurs textuels ;
Les substituts ;
Le champ lexical du vampire, de la lecture, de la nourriture ;
Les dialogues ;
Les temps (présent, passé composé) ;
Les métaphores : J’aime entendre le bruit d’une feuille en train de se déchirer, c’est beau comme un morceau de musique. Certains lecteurs reniflent les livres comme s’ils choisissaient un camembert. La librairie, c’est une loterie. Il flotte à dix centimètres du sol comme un fantôme. Comme si le livre contenait du jus d’orange et des glaçons. Des milliers de volumes se serraient les uns contre les autres comme des petits soldats au garde à vous. Des petites lettres semblaient incrustées comme des taches de rousseur. Comme un enfant à la coque. Sa langue pointue et menaçante, semblable à un morceau de papier buvard. A la place des dents, il avait des plumes sergent-major. La première gorgée m’a fait l’effet d’une décharge électrique."
Quels beaux "axes de travail" pour le CE ! Une esquisse de cette approche technicienne des textes dont les programmes Viala nous ont gratifiés au collège et au lycée. Ou comment apprendre à ne pas lire un texte et dégoûter de la lecture.
- DuplayExpert
Muf' :aaq:
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
- MareuilNeoprof expérimenté
doublecasquette a écrit:Là, il y a deux courts extraits du Buveur d'Encre :
http://ienasse2.edres74.ac-grenoble.fr/spip.php?article400
Et là, trois, très courts :
http://booknode.com/le_buveur_d_encre_024088/extraits
"Le buveur d’encre
Un petit garçon découvre le plaisir de lire grâce à un vampire dévoreur d’encre.
Extrait : C’était bien la première fois qu’un livre me faisait envie. Viens. Viens ! Feuillette-nous ! Dans ma poche, il y avait une paille. Quelle chance ! Hum ! Délicieux... La première gorgée m’a fait l’effet d’une décharge électrique. Aussi curieux que cela puisse paraître, j’étais en train de manger des phrases et de croquer des paragraphes. Les p’tits bouquins étaient aux petits oignons ! Mais le plus étonnant était que la saveur qui inondait ma langue variait suivant le sens des mots et les passages de texte. Ce n’était pas l’encre que j’absorbais mais de l’aventure à l’état pur...
Le buveur d’encre de Eric Savoisin, demi lune, fantastique.
Axes de travail :
Les connecteurs et organisateurs textuels ;
Les substituts ;
Le champ lexical du vampire, de la lecture, de la nourriture ;
Les dialogues ;
Les temps (présent, passé composé) ;
Les métaphores : J’aime entendre le bruit d’une feuille en train de se déchirer, c’est beau comme un morceau de musique. Certains lecteurs reniflent les livres comme s’ils choisissaient un camembert. La librairie, c’est une loterie. Il flotte à dix centimètres du sol comme un fantôme. Comme si le livre contenait du jus d’orange et des glaçons. Des milliers de volumes se serraient les uns contre les autres comme des petits soldats au garde à vous. Des petites lettres semblaient incrustées comme des taches de rousseur. Comme un enfant à la coque. Sa langue pointue et menaçante, semblable à un morceau de papier buvard. A la place des dents, il avait des plumes sergent-major. La première gorgée m’a fait l’effet d’une décharge électrique."
Quels beaux "axes de travail" pour le CE ! Une esquisse de cette approche technicienne des textes dont les programmes Viala nous ont gratifiés au collège et au lycée. Ou comment apprendre à ne pas lire un texte et dégoûter de la lecture.
Et puis quel texte délicieux et profond ! Quelle initiation à la littérature et à l'écriture ! Le n'importe quoi donné pour de la fantaisie et de l'imagination ; l'insignifiance, la nunucherie érigés comme modèles.
Chapeau !
- DuplayExpert
Tiens, Muf', à propos, connais-tu On a mangé l'alphabet, de Pierre Gamarra ?
Très joli bouquin pour faire écho au Buveur d'encre : je m'étais régalée avec mes CE2 (à l'époque où j'en avais).
Très joli bouquin pour faire écho au Buveur d'encre : je m'étais régalée avec mes CE2 (à l'époque où j'en avais).
- MufabGrand Maître
Mais Mareuil, quand nous donnes-tu des exemples de ce que tu fais ferais lire en Ce2 ?
J'attends ça depuis 40 pages, et ne vois rien venir d'autre que du mépris que tu poudroies et mes lectures que tu gerboies.
J'attends ça depuis 40 pages, et ne vois rien venir d'autre que du mépris que tu poudroies et mes lectures que tu gerboies.
- MufabGrand Maître
Mowgli a écrit:Tiens, Muf', à propos, connais-tu On a mangé l'alphabet, de Pierre Gamarra ?
Non.
Le titre me fait penser à Dico Dingo ?
C'est dans le même esprit ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Mowgli a écrit:Muf' :aaq:
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
Eh bien moi, cela me gêne ! Que les gamins lisent des nunucheries et des livres de piètre qualité, cela a toujours été ; que l'école les leur propose, c'est autre chose. Qu'en plus on prétende brancher là-dessus des exercices du type "repérage des connecteurs, des champs lexicaux" et autres glandouilleries, je trouve cela désolant, et à terme destructeur.
- MufabGrand Maître
Mareuil a écrit:Mowgli a écrit:Muf' :aaq:
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
Eh bien moi, cela me gêne ! Que les gamins lisent des nunucheries et des livres de piètre qualité, cela a toujours été ; que l'école les leur propose, c'est autre chose. Qu'en plus on prétende brancher là-dessus des exercices du type "repérage des connecteurs, des champs lexicaux" et autres glandouilleries, je trouve cela désolant, et à terme destructeur.
Que trouves-tu de piètre et de nunuche dans ce livre (que tu n'as pas lu non plus, je précise) ?
- DuplayExpert
Mufab a écrit:Mowgli a écrit:Tiens, Muf', à propos, connais-tu On a mangé l'alphabet, de Pierre Gamarra ?
Non.
Le titre me fait penser à Dico Dingo ?
C'est dans le même esprit ?
Je ne peux pas te répondre : je ne connais pas Dico Dingo. Je suis plutôt branchée "textes classiques", même si je n'hésite pas à utiliser des textes contemporains quand je les trouve intéressants pour telle ou telle raison.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mufab a écrit:Mais Mareuil, quand nous donnes-tu des exemples de ce que tufaisferais lire en Ce2 ?
J'attends ça depuis 40 pages, et ne vois rien venir d'autre que du mépris que tu poudroies et mes lectures que tu gerboies.
Il me semble que la liste des lectures possibles pour le primaire a été ébauchée sur un autre fil.
Quant à moi, j'ai endormi hier soir mon petit-fils âgé de deux ans et demi en lui racontant, à partir d'un album joliment illustré, La Chèvre de Monsieur Seguin.
Pour le reste, vous prenez mes réflexions comme vous le voulez, ce qui m'indiffère. Il me semble cependant que le sujet de ce fil n'est pas " les goûts de Mufab" ; "les coups de coeur de Mufab", "la littérature de jeunesse selon Mufab", mais une réflexion sur l'intrusion dans l'école, à partir des années 1990, de cet étrange objet dénommé LDJC.
- MufabGrand Maître
La chèvre, je le fais aussi.
L'un n'empêche pas l'autre.
Je finis par croire que votre seul critère de qualité est la date de publication. Et par conséquent le fait que vous ayez lu tel ou tel texte dans votre enfance.
Pour moi, ce ne sont pas des critères valables.
L'un n'empêche pas l'autre.
Je finis par croire que votre seul critère de qualité est la date de publication. Et par conséquent le fait que vous ayez lu tel ou tel texte dans votre enfance.
Pour moi, ce ne sont pas des critères valables.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mufab a écrit:Mareuil a écrit:Mowgli a écrit:Muf' :aaq:
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
Eh bien moi, cela me gêne ! Que les gamins lisent des nunucheries et des livres de piètre qualité, cela a toujours été ; que l'école les leur propose, c'est autre chose. Qu'en plus on prétende brancher là-dessus des exercices du type "repérage des connecteurs, des champs lexicaux" et autres glandouilleries, je trouve cela désolant, et à terme destructeur.
Que trouves-tu de piètre et de nunuche dans ce livre (que tu n'as pas lu non plus, je précise) ?
J'en ai lu assez pour m'en faire une idée. Quant à la "nunucherie" et à l'inconsistance de cette histoire, si vous ne les voyez pas par vous-même, personne ne vous en convaincra.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mufab a écrit:La chèvre, je le fais aussi.
L'un n'empêche pas l'autre.
Je finis par croire que votre seul critère de qualité est la date de publication. Et par conséquent le fait que vous ayez lu tel ou tel texte dans votre enfance.
Pour moi, ce ne sont pas des critères valables.
C'est ça, ma jolie, vous avez vos critères à vous. Gardez les bien.
- ClarinetteGrand Maître
Pour ma part, je préfère donner accès à mes élèves à des oeuvres qu'ils n'auraient pas nécessairement fréquentées par eux-mêmes. J'ai d'ailleurs l'immense plaisir de constater chaque année que beaucoup se mettent à la lecture-loisir alors qu'ils traînaient des pieds depuis des années. J'en rends grâce à Pagnol, Tournier, Kessel, Maupassant...Mufab a écrit:La chèvre, je le fais aussi.
L'un n'empêche pas l'autre.
Je finis par croire que votre seul critère de qualité est la date de publication. Et par conséquent le fait que vous ayez lu tel ou tel texte dans votre enfance.
Pour moi, ce ne sont pas des critères valables.
Et c'est vrai que j'aime beaucoup leur proposer des titres que j'apprécie moi-même : quand la maîtresse se régale visiblement, c'est plus motivant pour eux.
- MufabGrand Maître
Mareuil a écrit:Mufab a écrit:Mareuil a écrit:Mowgli a écrit:Muf' :aaq:
Moi aussi, j'aime beaucoup Le Buveur d'encre.
Et ça ne me pose aucun problème de l'avoir dans ma bibliothèque de classe, à côté de Tistou les pouces verts, les Fables de La Fontaine et autres textes de grands écrivains.
Eh bien moi, cela me gêne ! Que les gamins lisent des nunucheries et des livres de piètre qualité, cela a toujours été ; que l'école les leur propose, c'est autre chose. Qu'en plus on prétende brancher là-dessus des exercices du type "repérage des connecteurs, des champs lexicaux" et autres glandouilleries, je trouve cela désolant, et à terme destructeur.
Que trouves-tu de piètre et de nunuche dans ce livre (que tu n'as pas lu non plus, je précise) ?
J'en ai lu assez pour m'en faire une idée. Quant à la "nunucherie" et à l'inconsistance de cette histoire, si vous ne les voyez pas par vous-même, personne ne vous en convaincra.
Voilà encore une fois exposées les ficelles votre argumentation : "Je lis un extrait, j'affirme que c'est nul. Donc, c'est nul, parce que moi, Mareuil, je l'ai affirmé. Sans jamais l'avoir lu ou utilisé en classe. Et ceux qui n'en voient pas la nullité sont aveugles".
Bof.
- DuplayExpert
Mareuil,
Vous avez décidément une manière bien particulière de vous adresser à ceux qui ne partagent pas l'intégralité de vos certitudes au micron près... Je ne suis pas persuadée que cela serve si bien la cause du GRIP-SLECC et c'est bien dommage.
Vous avez décidément une manière bien particulière de vous adresser à ceux qui ne partagent pas l'intégralité de vos certitudes au micron près... Je ne suis pas persuadée que cela serve si bien la cause du GRIP-SLECC et c'est bien dommage.
- ClarinetteGrand Maître
C'est sûr que je ne vois pas bien l'intérêt de continuer ce dialogue de sourds.
- MufabGrand Maître
Mareuil a écrit:Mufab a écrit:La chèvre, je le fais aussi.
L'un n'empêche pas l'autre.
Je finis par croire que votre seul critère de qualité est la date de publication. Et par conséquent le fait que vous ayez lu tel ou tel texte dans votre enfance.
Pour moi, ce ne sont pas des critères valables.
C'est ça, ma jolie, vous avez vos critères à vous. Gardez les bien.
C'est pas faux !
- ClarinetteGrand Maître
Youhou ! Mufab et Mareuil sont d'accord !!!
- MufabGrand Maître
Clarinette a écrit:C'est sûr que je ne vois pas bien l'intérêt de continuer ce dialogue de sourds.
"sourds", sans "s"...
- *Kati*Habitué du forum
Mowgli a écrit:Mareuil,
Vous avez décidément une manière bien particulière de vous adresser à ceux qui ne partagent pas l'intégralité de vos certitudes au micron près... Je ne suis pas persuadée que cela serve si bien la cause du GRIP-SLECC et c'est bien dommage.
Clarinette a écrit:C'est sûr que je ne vois pas bien l'intérêt de continuer ce dialogue de sourds.
Oui.......
c'est peut-être pour cela que presque plus personne ne participe à ce faux débat...?
_________________
Qui sème des fleurs,
récolte la tendresse...
- MareuilNeoprof expérimenté
Mowgli a écrit:Mareuil,
Vous avez décidément une manière bien particulière de vous adresser à ceux qui ne partagent pas l'intégralité de vos certitudes au micron près... Je ne suis pas persuadée que cela serve si bien la cause du GRIP-SLECC et c'est bien dommage.
Je ne sers aucune "cause" et ne cherche à plaire à personne. Maintenant, si vous voulez continuer à parler de la LDJC, tenons-nous en à des arguments rationnels sur des sujets précis. Donc :
1- la LDJC a été introduite dans les programmes à partir de 2002 ; cette officialisation - sous des prétextes qu'il convient d'analyser - a entraîné le développement d'un important secteur éditorial ainsi que la production d'une abondante littérature "pédagogique" et "pédagogiste".
2- Entre autres effets de cette officialisation, chacun a pu constater, d'après les documents que j'ai produits, la "technicisation" de l'apprentissage de la lecture dès les petites classes.
Ou on estime que cela vaut le coup d'en parler, ou on pense que chacun étant libre de faire ce qu'il lui plaît, toute réflexion est un empiètement insupportable sur les goûts divers et variés des uns et des autres.
À vous de voir.
- MareuilNeoprof expérimenté
*Kati* a écrit:Mowgli a écrit:Mareuil,
Vous avez décidément une manière bien particulière de vous adresser à ceux qui ne partagent pas l'intégralité de vos certitudes au micron près... Je ne suis pas persuadée que cela serve si bien la cause du GRIP-SLECC et c'est bien dommage.Clarinette a écrit:C'est sûr que je ne vois pas bien l'intérêt de continuer ce dialogue de sourds.
Oui.......
c'est peut-être pour cela que presque plus personne ne participe à ce faux débat...?
Si vous pensez que ce débat est faux et ne porte sur rien, ce qui est tout à fait votre droit, montrez-le.
- fugueNiveau 8
Mareuil a écrit:
Je ne sers aucune "cause" et ne cherche à plaire à personne. Maintenant, si vous voulez continuer à parler de la LDJC, tenons-nous en à des arguments rationnels sur des sujets précis. Donc :
1- la LDJC a été introduite dans les programmes à partir de 2002 ; cette officialisation - sous des prétextes qu'il convient d'analyser - a entraîné le développement d'un important secteur éditorial ainsi que la production d'une abondante littérature "pédagogique" et "pédagogiste".
2- Entre autres effets de cette officialisation, chacun a pu constater, d'après les documents que j'ai produits, la "technicisation" de l'apprentissage de la lecture dès les petites classes.
Ou on estime que cela vaut le coup d'en parler, ou on pense que chacun étant libre de faire ce qu'il lui plaît, toute réflexion est un empiètement insupportable sur les goûts divers et variés des uns et des autres.
À vous de voir.
Et bien parlons-en, donnez des arguments précis, sur, par exemple, l'intérêt de parler de champs lexicaux, ou de connecteurs, au lieu de donner des liens vers des documents desquels nous sommes supposés tirer des conclusions qui vont dans votre sens.
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