Re: Les stagiaires n'en peuvent plus...

Il y avait un topic là dessus : https://www.neoprofs.org/t24293-face-a-la-classe-le-nouveau-livre-de-sebastien-clerc?highlight=s%E9bastien+clerc :lol:

Lol!!! Sébastien Clerc... J'aimerais beaucoup voir ce qu'il donne devant une classe avec sa super technique "de la mort qui tue" des deux doigts posés sur la table... mdr

Enfin, peut-être que son livre est bien!

tout est dit par Kiwi je ne le connais que par le dvd donné aux stagiaires et sa technique des deux doigts!!! :lol:
pour les séquences c'est assez différents suivant les matières tu enseignes quoi?

J'apprécie cependant certaines de ses propositions; il y a des choses à prendre et à laisser mais personnellement, ça fait du bien d'avoir une "expérience" et des techniques à essayer.

Au fait Patissot tu avais pas une visite récemment ?

Pour ce qui est de faire un cours moi je lis le programme puis eduscol (fiches assez précises en hg), je regarde le nombre d
Heures, je cherche les grandes idées/ parties. Ensuite j''ouvre tous les manuels pour voir les études de cas (docs), je choisis les thèmes de celles que je vais traiter, je fais un plan précis. Ensuite selon la motivation je fais soit la trame écrite du cours soit les fiches de travail sur les docs (ou du moins la sélection précise des docs) a partir de manuels ou de cours sur le net.
Euh ça en plusieurs fois hein, sinon je craque !

Et vous ?

Oui j'ai eu droit à une "visite conseil" de la part d'un aide IPR qui devrait donner lieux à un entretien avec le proviseur-adjoint (qui a également assisté à mon cours). Mon cours était très correct, même s'il n'a pas pleinement satisfait le formateur j'ai respecté le cahier des charges "activité+ formalisation dans le cours". Ce qui est plus négatif c'est l'aspect du cahier de certains élèves (je vais leur demander aux élèves au question de prendre des feuilles volantes lors de mon inspection prochaine, ça évitera ce genre de mauvaise surprise), je ne suis pas suffisamment derrière les élèves... et je manque clairement d'enthousiasme lorsqu'on en vient à évoquer mon avenir dans l'EN. Mais mon tuteur m'ayant déjà fait part de ses idées sur la chose, je ne peux pas faire grand chose.

Mais TOI que veux tu ? Tu veux continuer dans l'EN ou pas ?

Patissot je n'ai pas suivi si tu enseignes au lycée ou au collège, mais mon erreur c'est de ne pas avoir été derrière eux, et ma classe de seconde un peu problématique depuis que je ne les lâche plus cela se passe plutôt bien!! après l'enthousiasme à rester dans l'EN, j'adore ce que je fais mais je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir pour autant.
mais comme le dit Fifi il faut vraiment que tu fasses le point!!!

Pour la préparation des séquences, en français on a un programme très large, donc ce que je fais c'est délimiter mes objectofs d'étude et ensuite je sélectionne les textes et les activités qui vont me permettre de construire les notions intermédiaires qui vont me conduire à répondre à ma problématique d'ensemble. Mais en français je fonctionne pour toutes les séquences avec une problématique littéraire.
bon courage à tous. j'ai plein de copies et pas envie. titanic

J'enseigne au lycée, et cela ne me dérangerait pas d'y rester. C'est un métier alimentaire qui en vaut bien d'autre, qui présente même certains avantages à mon sens dans la mesure ou l'on parvient à rester désengagé. (En maths on peut faire des devoirs assez rapides à corriger, genre 60/90 min. De même le temps de préparation d'un cours peut être considérablement réduit, ce qui m'amène souvent à improviser Embarassed

Les vacances scolaires sont également appréciables. En revanche il faut pouvoir se préserver de la violence de l'institution et renoncer à être stimulé intellectuellement par son activité professionnelle.)
Je regrette surtout de m'être lancé dans l'aventure en ignorant tout du socio-constructivisme.

Patissot a écrit:J'enseigne au lycée, et cela ne me dérangerait pas d'y rester. C'est un métier alimentaire qui en vaut bien d'autre, qui présente même certains avantages à mon sens dans la mesure ou l'on parvient à rester désengagé. (En maths on peut faire des devoirs assez rapides à corriger, genre 60/90 min. De même le temps de préparation d'un cours peut être considérablement réduit, ce qui m'amène souvent à improviser Les vacances scolaires sont également appréciables. En revanche il faut pouvoir se préserver de la violence de l'institution et renoncer à être stimulé intellectuellement par son activité professionnelle.)
Je regrette surtout de m'être lancé dans l'aventure en ignorant tout du socio-constructivisme.

Je ne pense pas qu'être professeur signifie également renoncer à être stimulé intellectuellement par son activité professionnelle. Pour ma part, je découvre des choses tous les jours et suis sans cesse en train d'apprendre des choses (civilisation, culture, manière de voir/vivre les choses...) liées à ma matière (espagnol). Et j'apprends également dans les autres matières.
Après tu peux faire une thèse, aller écouter des colloques ou même y participer si tu as des choses à proposer, passer l'agrégation. Intellectuellement, beaucoup d'options s'ouvrent à toi.

Oui, autant cette année, je suis dans l'urgence alors effectivement ce n'est pas très intéressant intellectuellement parlant, mais on peut pousser le programme, faire de nouvelles études de cas... Bon je parle pour l'HG.

Patissot a écrit:J'enseigne au lycée, et cela ne me dérangerait pas d'y rester. C'est un métier alimentaire qui en vaut bien d'autre, qui présente même certains avantages à mon sens dans la mesure ou l'on parvient à rester désengagé. (En maths on peut faire des devoirs assez rapides à corriger, genre 60/90 min. De même le temps de préparation d'un cours peut être considérablement réduit, ce qui m'amène souvent à improviser Les vacances scolaires sont également appréciables. En revanche il faut pouvoir se préserver de la violence de l'institution et renoncer à être stimulé intellectuellement par son activité professionnelle.)
Je regrette surtout de m'être lancé dans l'aventure en ignorant tout du socio-constructivisme.

Patissot, quand tu dis "métier alimentaire", est-ce que tu peux en envisager un autre qui te passionnerait plus? C'est vrai que le métier est pas facile tous les jours mais tu as quand même des moments de joie, non?

moi je n'ai éprouvé aucune joie avec ma classe l'année de mon stage...

Spoiler:

bah moi avec mes 1e (les secondes, non), j'arrive à leur faire étudier des notions intéressantes tout de même, dont je n'avais jamais entendu parler au lycée (syndrome Nimby par exemple, entre-soi social), à leur citer qq expressions parlantes de géographes ou d'historiens... je dis pas que ça va loin intellectuellement, mais tout de même, du point de vue disciplinaire je suis contente de ce que j'essaye d'apprendre à mes 1e (bon après ce qu'il en reste... en L c'est sûr que c'est pas ça, mais si elles veulent pas bosser c'est leur pb)

Comme Oiseau j'aborde des textes, des auteurs que je ne connais pas plus que ça avec mes classes, et ça me permet de les étudier à fond même si ensuite bien entendu je ne fais pas tout avec mes classes.
Après je trouve ça vraiment intéressant de mettre en place des activités pour leur faire apprendre leur notion.

Par contre, en maths c'est une autre histoire ...
je m'ennuie intellectuellement. Pour contrer cela, j'achète des livres de math assez poussé pour me ressourcer!

j'ai respecté le cahier des charges "activité+ formalisation dans le cours"

C'est-à-dire ? Je ne suis plus habitué à ce jargon depuis longtemps.

Après l'année de stage, c'est quand même particulier : beaucoup de pression (tuteur + IPR) et beaucoup de fatigue (temps plein), de la remise en question (suis-je un bon prof?). On peut avoir des moments de doute et c'est légitime.

Les vacances sont comme des "passage de témoin" : je me dis "allez, faut tenir!". L'objectif étant de franchir la ligne d'arrivée malgré les trous, haies et autres mines postés sur le parcours.

Les mathématiques semblent être l'une des matières les plus ennuyantes à enseigner. Enfin il s'agit d'un abus de langage, l'enseignement que l'on dispense n'a qu'à vague rapport avec la discipline tant son esprit à été détourné. Les raisonnements hypothético-déductifs sont complètements évincés, on privilégie constamment les approches intuitives. A présent les meilleurs élèves de seconde sont incapables de distinguer une définition d'un théorème et n'ont qu'une très vague notion de ce qu'est une démonstration. Et ne parlons pas du calcul, qui n'est jamais qu'un exercice "d'abstract nonsense"... Pour un élève de seconde lambda résoudre une équation du premier degré à une inconnue ou additionner deux fractions correctement relève de l'exploit.

La notion d'activité est assez symptomatiques: il s'agit de rendre "naturel" l'introduction d'une notion aux élèves en l'introduisant de manière "empirique". Constructivisme oblige c'est bien évidemment à l'élève de découvrir à travers les questions posées et les exemples proposées la notion générale sous-jaçente. Ainsi un cours doit avoir une structure du type "activité; cours; exercices d'applications et problèmes".

Les seuls métiers qui m'intéressent me sont inaccessibles. Il faut s'y résoudre, et faire un choix par défaut.

Je fais également pas mal de maths (niveau M2 recherche) sur mon temps libre, mais je progresse assez lentement (même si rétrospectivement j'ai quand même fait pas mal de trucs depuis le début de l'année).

Patissot, il me semble que tu n'es pas le premier prof de math à dire cela, j'avoue que même si parfois je me tape la tête contre les mûrs quand je vois les réponses de mes élèves, je prends un vrai plaisir à préparer les cours. Même si cet après-midi rédiger deux commentaires a été fastidieux. Après la grande qualité du français au lycée c'est notre très grande liberté, mais pour moi stagiaire c'est aussi un grand défaut de la matière.
Je ne sais pas mais j'apprécie aussi beaucoup la recherche pédagogique, comment faire pour enseigner cette notion?

En français, en philosophie, en langue, etc... il semblerait qu'on ait davantage de latitude qu'en maths. De plus il est possible d'intégrer des connaissances plus pointues dans ses cours sans pour autant sortir du cadre imposé alors qu'en maths c'est impossible.
(Il semblerait qu'un étudiant en licence de lettre puisse assister avec profit à un séminaire/colloque sur Proust alors qu'en maths un étudiant de licence ne comprendrait absolument rien à un cours de géométrie algébrique dispensé en M2.)

Est-ce que quelqu'un s'y connait côté absence et justificatif d'absence aux formations ? j'ai posé ma question sur le topic "je rale" mais je la remets ici, si quelqu'un si connait :
Je n'irai pas en formation demain, j'ai remplis un papier pour absence, validée par mon CDE, envoyé à l'inspecteur qui doit l'accepter ou non. (pas de réponse). J'ai aussi un arrêt de mon médecin pour demain. Je donne l'arrêt, je me 'couvre' et je risque le jour de carence (est-il passé ???) ou le formulaire suffit ?

Patissot a écrit:Les mathématiques semblent être l'une des matières les plus ennuyantes à enseigner. Enfin il s'agit d'un abus de langage, l'enseignement que l'on dispense n'a qu'à vague rapport avec la discipline tant son esprit à été détourné. Les raisonnements hypothético-déductifs sont complètements évincés, on privilégie constamment les approches intuitives. A présent les meilleurs élèves de seconde sont incapables de distinguer une définition d'un théorème et n'ont qu'une très vague notion de ce qu'est une démonstration. Et ne parlons pas du calcul, qui n'est jamais qu'un exercice "d'abstract nonsense"... Pour un élève de seconde lambda résoudre une équation du premier degré à une inconnue ou additionner deux fractions correctement relève de l'exploit.

La notion d'activité est assez symptomatiques: il s'agit de rendre "naturel" l'introduction d'une notion aux élèves en l'introduisant de manière "empirique". Constructivisme oblige c'est bien évidemment à l'élève de découvrir à travers les questions posées et les exemples proposées la notion générale sous-jaçente. Ainsi un cours doit avoir une structure du type "activité; cours; exercices d'applications et problèmes".

Les seuls métiers qui m'intéressent me sont inaccessibles. Il faut s'y résoudre, et faire un choix par défaut.

Je fais également pas mal de maths (niveau M2 recherche) sur mon temps libre, mais je progresse assez lentement (même si rétrospectivement j'ai quand même fait pas mal de trucs depuis le début de l'année).

Entièrement d'accord avec toi Patissot. Je ne reconnait pas là les mathématiques!

*Fifi* a écrit:Est-ce que quelqu'un s'y connait côté absence et justificatif d'absence aux formations ? j'ai posé ma question sur le topic "je rale" mais je la remets ici, si quelqu'un si connait :
Je n'irai pas en formation demain, j'ai remplis un papier pour absence, validée par mon CDE, envoyé à l'inspecteur qui doit l'accepter ou non. (pas de réponse). J'ai aussi un arrêt de mon médecin pour demain. Je donne l'arrêt, je me 'couvre' et je risque le jour de carence (est-il passé ???) ou le formulaire suffit ?

Si tu as un arrêt maladie du doc, tu ne vas pas à la formation, et tu ne risques rien.
Par contre, je crois que le jour de carence a été mis en place.

Justement la question est là : est-ce que je donne l'arrêt maladie ou pas vu que j'ai déjà transmis une "demande" via mon CDE au rectorat pour absence exceptionnelle. (mais pas eu la réponse des ipr).

Dans ce cas, tu gardes l'arrêt pour toi et si jamais ils te demandent un justificatif tu donnes l'arrêt. Tu as 48h, mais au pire tu diras que tu ne savais pas. Ca passera pour une fois, mais à mon avis, on ne te demandera rien.