- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas moi qui vous contredirai, ma chère. Chaque fois que j'interviens ici, en latin, sur le problème du sur-enseignement de la "civi" au détriment de la langue, une belle âme vient me renvoyer dans mes cordes Il n'empêche que les bases du latin et du grec sont de moins en moins maîtrisées, alors même que leur enseignement existe. Et ne parlons pas de la façon lamentable d'enseigner la grammaire française, à coups de notions qui varient dès qu'un chercheur se mêle d'intégrer ses "trouvailles" dans le programme de 6eiphigénie a écrit: je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
- henrietteMédiateur
iphigénie a écrit:
allez un coup de provoc:
je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
Oh mais ce n'est pas de la provoc, c'est la vérité nue au sortir du puits : je ne pense pas que cette génération soit à la base plus bête et cossarde, et responsable seule de son lamentable niveau.
Comme je le disais sur un autre fil, on récolte à présent ce qu'on a semé en vidant délibérément de toute substance linguistique cohérente l'apprentissage des langues anciennes depuis... 15 ans ?
- OudemiaBon génie
Ah, mais vous savez bien qu'il est écrit quelque part que notre enseignement n'a pas vocation à former de futurs enseignants de lettres classiques...Cripure a écrit:Ce n'est pas moi qui vous contredirai, ma chère. Chaque fois que j'interviens ici, en latin, sur le problème du sur-enseignement de la "civi" au détriment de la langue, une belle âme vient me renvoyer dans mes cordes Il n'empêche que les bases du latin et du grec sont de moins en moins maîtrisées, alors même que leur enseignement existe. Et ne parlons pas de la façon lamentable d'enseigner la grammaire française, à coups de notions qui varient dès qu'un chercheur se mêle d'intégrer ses "trouvailles" dans le programme de 6eiphigénie a écrit: je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
Où vont-ils être formés alors?
EDIT Je n'avais pas vu le message de Presse-Purée...
- InvitéInvité
Oudemia a écrit:
Ah, mais vous savez bien qu'il est écrit quelque part que notre enseignement n'a pas vocation à former de futurs enseignants de lettres classiques...
Où vont-ils être formés alors?
Ben en fac ou en prépa... c'est là qu'on a tous été formé non ?
- Presse-puréeGrand sage
Je repose la question:
Peut-on former des spécialistes destinés à transmettre (ou mettez le verbe que vous voulez ^^) une langue en les formant au mieux 5 ans?
En LV, le plus souvent, on l'apprend depuis le collège. Les LC sont la seule matière linguistique où on ne pratique pas un enseignement structuré et cohérent de la langue dans le secondaire.
Parce que les cours de civi, un prof de lettres, d'HG ou un retraité membre d'une société d'érudition peut tout à fait les faire, et avec profit pour les élèves.
Autre remarque, l'apprentissage systématique de la langue a été mis en veille dans les programmes en 1997. Et c'est depuis ce temps-là que les effectifs dans le supérieur, et donc le renouvellement de ceux qui choisissent d'enseigner ces langues, ont fondu. Ne peut-on pas y voir un lien de cause à effet?
Peut-on former des spécialistes destinés à transmettre (ou mettez le verbe que vous voulez ^^) une langue en les formant au mieux 5 ans?
En LV, le plus souvent, on l'apprend depuis le collège. Les LC sont la seule matière linguistique où on ne pratique pas un enseignement structuré et cohérent de la langue dans le secondaire.
Parce que les cours de civi, un prof de lettres, d'HG ou un retraité membre d'une société d'érudition peut tout à fait les faire, et avec profit pour les élèves.
Autre remarque, l'apprentissage systématique de la langue a été mis en veille dans les programmes en 1997. Et c'est depuis ce temps-là que les effectifs dans le supérieur, et donc le renouvellement de ceux qui choisissent d'enseigner ces langues, ont fondu. Ne peut-on pas y voir un lien de cause à effet?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Oui, j'ai toujours interprété cette phrase dans le sens où notre enseignement devait s'interdire les stupidités ioufiennes qu'on réserve aux futurs profsOudemia a écrit:Ah, mais vous savez bien qu'il est écrit quelque part que notre enseignement n'a pas vocation à former de futurs enseignants de lettres classiques...Cripure a écrit:Ce n'est pas moi qui vous contredirai, ma chère. Chaque fois que j'interviens ici, en latin, sur le problème du sur-enseignement de la "civi" au détriment de la langue, une belle âme vient me renvoyer dans mes cordes Il n'empêche que les bases du latin et du grec sont de moins en moins maîtrisées, alors même que leur enseignement existe. Et ne parlons pas de la façon lamentable d'enseigner la grammaire française, à coups de notions qui varient dès qu'un chercheur se mêle d'intégrer ses "trouvailles" dans le programme de 6eiphigénie a écrit: je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Le problème des LC, à mon avis, dérive de l'enseignement de la langue française : je ne sais pas quand ça commence (primaire ? collège ?), mais le résultat est là : la plupart des élèves ne font pas la différence entre un sujet et un verbe, une proposition principale et une proposition subordonnée. Quand on ne maîtrise pas sa propre langue, on peut difficilement en apprendre une autre, qu'elle soit vivante ou ancienne, et surtout pas quand l'apprentissage de cette dernière suppose la maîtrise de gros mots tels que "déclinaisons" ou même "verbes irréguliers".
C'est ainsi qu'arrivent en fac de gentils étudiants, pleins de bonne volonté, mais qui ne maîtrisent pas le passé simple (en français, hein...). Et vous savez quoi ? Ils finissent par avoir la licence. Avec un peu d'usure, quelques redoublements, certains ont même le CAPES
C'est ainsi qu'arrivent en fac de gentils étudiants, pleins de bonne volonté, mais qui ne maîtrisent pas le passé simple (en français, hein...). Et vous savez quoi ? Ils finissent par avoir la licence. Avec un peu d'usure, quelques redoublements, certains ont même le CAPES
- roxanneOracle
En tout cas , bravo aux reçus !
- adelaideaugustaFidèle du forum
Cripure a écrit:Ce n'est pas moi qui vous contredirai, ma chère. Chaque fois que j'interviens ici, en latin, sur le problème du sur-enseignement de la "civi" au détriment de la langue, une belle âme vient me renvoyer dans mes cordes Il n'empêche que les bases du latin et du grec sont de moins en moins maîtrisées, alors même que leur enseignement existe. Et ne parlons pas de la façon lamentable d'enseigner la grammaire française, à coups de notions qui varient dès qu'un chercheur se mêle d'intégrer ses "trouvailles" dans le programme de 6eiphigénie a écrit: je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
Radical et terminaison.
Nous chantions.
-chant: radical; il s’agit de l’action de chanter, et non pas de celle de jouer ou de courir.
-ions: terminaison: -ons indique que le verbe est à la 1ère personne du pluriel,
i indique que le verbe est à l’imparfait de l’indicatif.
Il a chant é.
désinence radical désinence
chant est le radical; la désinence a... é se trouve de part et d’autre du radical: elle indique la 3ème personne du singulier (a) et le temps (é, passé composé).
Que pensez-vous de cette définition ??? (Grammaire Bescherelle pour tous.)
- OudemiaBon génie
adelaideaugusta a écrit:
Radical et terminaison.
Nous chantions.
-chant: radical; il s’agit de l’action de chanter, et non pas de celle de jouer ou de courir.
-ions: terminaison: -ons indique que le verbe est à la 1ère personne du pluriel,
i indique que le verbe est à l’imparfait de l’indicatif.
Il a chant é.
désinence radical désinence
chant est le radical; la désinence a... é se trouve de part et d’autre du radical: elle indique la 3ème personne du singulier (a) et le temps (é, passé composé).
Que pensez-vous de cette définition ??? (Grammaire Bescherelle pour tous.)
- [2016]Capes de Lettres Modernes : 1450 admissibles pour 1316 postes
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