- DragonsNiveau 5
lolmitsie a écrit:Je ne comprends pas pourquoi plus personne ne veut enseigner...
- PouilletteNiveau 5
Et 681 admis pour le CAPES !
_________________
Stagiaire - 12/13 : 2nde et 1ère L-ES S.
Néotit' - 13/14 : 6è*2 et 5è*2
T2 - 14/15 : TZR 2nde, STS1*2 et STS2.
T3 - 15/16 : TZR 2nde*2 et 1ère ES
- wendybulleNiveau 1
J'ai la joie de faire partie des 681 admis. Et des 30% que le jury recrute à contre-coeur selon Abraxas Je ne sais si je dois rire ou pleurer, je n'ai pas braqué le jury, j'étais prête à passer plusieurs années à retrouver un niveau correct, je n'ai pas de master, juste une licence vieille de 18 ans et un désir profond d'être professeur. Atteinte d'une maladie musculaire entraînant un épuisement rapide à l'effort, j'ai choisi il y a 18 ans l'un de mes deux rêves né de mes lectures de petites fille, type les 4 filles du docteur March... J'ai élevé mes 4 enfants avec beaucoup de joie, et quand mes aînés sont rentrés au collège, quel bonheur de les accompagner dans leur cours de français, de feuilleter leur manuel, de partager avec eux la découverte des oeuvres et de leur en donner le goût!
Je me suis souvenu de mon autre rêve, et quand l'an dernier mon petit a eu 6 ans je me suis lancée dans la préparation du capes au titre de la dispense de diplôme des pères et mères de 3 enfants et plus, consciente
de mes lacunes et prête pour plusieurs années de travail. J'ai toutefois obtenu des notes très satisfaisantes au cned, et j'ai pris peu à peu confiance. Pas suffisamment pour être à l'aise devant le jury, mes oraux se sont révélés mauvais.
Pourquoi donner le capes sans offrir la confiance? Je ne parviens pas à me réjouir de ma réussite au concours, il me semble que l'on doit donner sa confiance ou donner la chance de s'améliorer en recommençant, on ne coince pas le nouveau professeur dans un statut de mauvais professeur malgré lui: aucun de ces reçus de fond de classement n'est allé volé son capes. Au contraire encouragez-nous à progresser! Nous aurons d'autant plus besoin de confiance que nos résultats sont limites.
J'ai été une très bonne étudiante autrefois, je n'ai pas eu le temps de le redevenir, mais j'ai la volonté tendue de devenir une professeure investie et compétente. C'est vrai, j'ai été blessée, j'avais perdu confiance en moi ces dernières années, je l'ai retrouvé grâce à des professeurs du cned très investis qui ont cru en moi mais votre fil a largement fragilisé cette confiance, j'aurai à me battre contre cette fichue maladie, j'ai besoin de compétences solides pour compenser mais aussi du soutien de mes futurs collègues. Non on ne peut pas donner le capes en affirmant: vous êtes une erreur de casting. Merci Anthinéa. Et merci à mes enfants et à tous leurs amis qui m'ont souvent demandé de l'aide, j'avais même organisé des groupes de soutien pour eux. Ils m'ont tous encouragée et sont aujourd'hui plus joyeux que moi. J'attends la rentrée avec impatience pour faire mes preuves.
Cordialement.
Je me suis souvenu de mon autre rêve, et quand l'an dernier mon petit a eu 6 ans je me suis lancée dans la préparation du capes au titre de la dispense de diplôme des pères et mères de 3 enfants et plus, consciente
de mes lacunes et prête pour plusieurs années de travail. J'ai toutefois obtenu des notes très satisfaisantes au cned, et j'ai pris peu à peu confiance. Pas suffisamment pour être à l'aise devant le jury, mes oraux se sont révélés mauvais.
Pourquoi donner le capes sans offrir la confiance? Je ne parviens pas à me réjouir de ma réussite au concours, il me semble que l'on doit donner sa confiance ou donner la chance de s'améliorer en recommençant, on ne coince pas le nouveau professeur dans un statut de mauvais professeur malgré lui: aucun de ces reçus de fond de classement n'est allé volé son capes. Au contraire encouragez-nous à progresser! Nous aurons d'autant plus besoin de confiance que nos résultats sont limites.
J'ai été une très bonne étudiante autrefois, je n'ai pas eu le temps de le redevenir, mais j'ai la volonté tendue de devenir une professeure investie et compétente. C'est vrai, j'ai été blessée, j'avais perdu confiance en moi ces dernières années, je l'ai retrouvé grâce à des professeurs du cned très investis qui ont cru en moi mais votre fil a largement fragilisé cette confiance, j'aurai à me battre contre cette fichue maladie, j'ai besoin de compétences solides pour compenser mais aussi du soutien de mes futurs collègues. Non on ne peut pas donner le capes en affirmant: vous êtes une erreur de casting. Merci Anthinéa. Et merci à mes enfants et à tous leurs amis qui m'ont souvent demandé de l'aide, j'avais même organisé des groupes de soutien pour eux. Ils m'ont tous encouragée et sont aujourd'hui plus joyeux que moi. J'attends la rentrée avec impatience pour faire mes preuves.
Cordialement.
- AbraxasDoyen
Le cas des candidats qui reviennent aux études après un long détour est un peu particulier — ils auront en général une assurance due à l'âge que des candidats plus jeunes devront attendre longtemps.
Quand vous dites que vous n'aviez pas confiance devant un jury… Et devant une classe, vous pensez que ça ira mieux ?
Cela dit, il est normal d'avoir le trac. Il faut le surmonter.
Et n'écrivez pas (et n'enseignez pas) "professeure" — c'est un néologisme aberrant. Quand nous corrigeons l'écrit, nous ne savons pas (sinon sur des considérations graphologiques dont on se fiche) si le candidat est mâle ou femelle. On recrute des gens compétents — enfin, on espère. On dit "sage-femme" pour les hommes aussi — on a raison, c'est une fonction, pas un sexe. Ou "docteur" — pas "docteure" — et "doctoresse" tombe en désuétude, tellement le mot est laid et encombrant. Et j'espère bien qu'en classe vous ne ferez pas de différence entre élèves garçons et élèves filles. Je les ai toujours appelés par leur nom de famille — ça évite de tomber dans le sentimentalisme et la familiarité.
Quand vous dites que vous n'aviez pas confiance devant un jury… Et devant une classe, vous pensez que ça ira mieux ?
Cela dit, il est normal d'avoir le trac. Il faut le surmonter.
Et n'écrivez pas (et n'enseignez pas) "professeure" — c'est un néologisme aberrant. Quand nous corrigeons l'écrit, nous ne savons pas (sinon sur des considérations graphologiques dont on se fiche) si le candidat est mâle ou femelle. On recrute des gens compétents — enfin, on espère. On dit "sage-femme" pour les hommes aussi — on a raison, c'est une fonction, pas un sexe. Ou "docteur" — pas "docteure" — et "doctoresse" tombe en désuétude, tellement le mot est laid et encombrant. Et j'espère bien qu'en classe vous ne ferez pas de différence entre élèves garçons et élèves filles. Je les ai toujours appelés par leur nom de famille — ça évite de tomber dans le sentimentalisme et la familiarité.
- wendybulleNiveau 1
Votre réponse confirme un mépris certain. J'ai mal surmonté mon trac, certes, pas de mise en situation avec le cned, 18 ans sans passer un oral, c'est long.
Devant une classe? Votre question sous-entend une réponse; alors pourquoi donner le capes? Encore une fois je n'ai pas braqué le jury.
J'ai animé des groupes de soutien bénévolement dans le collège de mes enfants, la relation est différente, bien sûr, le groupe est restreint, mais je sais tenir un groupe d'ados et je suis même parvenue à les faire progresser! Chaque année le directeur m'a sollicitée, j'ose penser qu'il était satisfait de mon travail. Les savoirs savants sont encore à approfondir, c'est évident, j'ai fait 2 années de prépa satisfaisantes, j'ai eu ma licence avec mention bien dans des conditions compliquées, je perçois parfaitement ma baisse de niveau, elle est indéniable, mais votre remarque sur le -e- que j'aime à ajouter à professeur est mesquine. Je ne l'enseignerai pas, évidemment, pour l'instant. Je me sens néanmoins autorisée à l'utiliser dans certains contextes.
Pourquoi mettre un -e- à professeur vous fait-il penser que je ferai une différence entre les sexes?
Il me semble tout à fait légitime d'appeler les enfants par leur prénom, certains sont d'ailleurs mixtes. Où est le problème? Vous semblez vous livrer à une attaque gratuite. Je n'y suis pour rien si vous recrutez des incompétents dont vous voulez déjà me convaincre que j'en suis.
Merci pour votre prise de position excessive, elle me rassure et je me sens moins concernée, moins blessée. C'est une posture de principe que vous adoptez.
Devant une classe? Votre question sous-entend une réponse; alors pourquoi donner le capes? Encore une fois je n'ai pas braqué le jury.
J'ai animé des groupes de soutien bénévolement dans le collège de mes enfants, la relation est différente, bien sûr, le groupe est restreint, mais je sais tenir un groupe d'ados et je suis même parvenue à les faire progresser! Chaque année le directeur m'a sollicitée, j'ose penser qu'il était satisfait de mon travail. Les savoirs savants sont encore à approfondir, c'est évident, j'ai fait 2 années de prépa satisfaisantes, j'ai eu ma licence avec mention bien dans des conditions compliquées, je perçois parfaitement ma baisse de niveau, elle est indéniable, mais votre remarque sur le -e- que j'aime à ajouter à professeur est mesquine. Je ne l'enseignerai pas, évidemment, pour l'instant. Je me sens néanmoins autorisée à l'utiliser dans certains contextes.
Pourquoi mettre un -e- à professeur vous fait-il penser que je ferai une différence entre les sexes?
Il me semble tout à fait légitime d'appeler les enfants par leur prénom, certains sont d'ailleurs mixtes. Où est le problème? Vous semblez vous livrer à une attaque gratuite. Je n'y suis pour rien si vous recrutez des incompétents dont vous voulez déjà me convaincre que j'en suis.
Merci pour votre prise de position excessive, elle me rassure et je me sens moins concernée, moins blessée. C'est une posture de principe que vous adoptez.
- wendybulleNiveau 1
Si vous souhaitez réellement l'amélioration du niveau des professeurs, mettez donc tout en oeuvre pour permettre à ces rebuts du recrutements de progresser, de prendre confiance en eux, c'est vous, les jurys qui êtes responsables des ces malheureux recrutements, alors allez au bout et donnez tout pour que nous soyons le moins mauvais po. Que signifie cette façon d'humilier le lauréat du haut de votre supériorité?
C'est un forum d'entraide, je crois, et manifestement, j'en ai besoin.
C'est un forum d'entraide, je crois, et manifestement, j'en ai besoin.
- AbraxasDoyen
Si vous avez l'impression que je vous attaque, je vous assure que c'est une fausse idée. Et je vous souhaite tout le bonheur possible en classe.
Quant au "e" de "professeure" (et autres mots de même forme), c'est une mesure de pure démagogie qui n'a rien à voir avec le génie de la langue, qui l'aurait imposée depuis belle lurette si elle en avait eu besoin.
Quant au "e" de "professeure" (et autres mots de même forme), c'est une mesure de pure démagogie qui n'a rien à voir avec le génie de la langue, qui l'aurait imposée depuis belle lurette si elle en avait eu besoin.
- Reine MargotDemi-dieu
wendybulle, je ne vois aucun mépris dans les propos d'abraxas.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HannibalHabitué du forum
Abraxas a écrit:
Je crois que le taux d'excellence est le même dans toutes les professions — disons 5%. S'y range qui veut — mais calculez par exemple combien de bons boulangers vous connaissez.
Après, il y a les artisans qui font scrupuleusement leur travail. Plus ou moins doués, plus ou moins bien formés. C'est le gros bataillon. Ils font ce qu'ils peuvent. Généralement, ils finissent par le faire honnêtement. Mais parfois, ils fatiguent…
Puis les feignasses et les escrocs. Chiffre incompressible. À la louche, 10%.
Tout en bas, 5% d'inaptes ou d'inadaptés (ça ne veut pas dire qu'ils ne valent rien, mais qu'ils ne valent rien pour ce travail).
Bref, 15% de dangers publics. Et c'est aussi grave pour un prof que pour un médecin — mais comme les conséquences sont rarement immédiates, ça se voit moins.
La meilleure preuve — par l'absurde : on se repasse entre copains les coordonnées de toubibs compétents dans tel ou tel domaine, on fait 500 mètres de plus pour trouver une baguette appétissante, un steack persillé (qui suppose un boucher assez scrupuleux pour n'admettre dans sa boutique, par exemple, que des carcasses de vaches ayant vélé au moins une fois, deux si possible), et on inscrit ses enfants, quand on peut, dans un établissement où le niveau général des enseignants est à peu près garanti — et même, dans certains cas, où l'on sait qu'il y a un prof de maths (ou de ce que vous voulez) qui remonte les TS au niveau des prépas qui les attendent…
Je sais que mes propos en défrisent quelques-un(e)s, mais c'est la vérité vraie — regardez autour de vous, dans une salle des profs bondés, en vous demandant qui est vraiment bon — savant et compétent.
Je suis d'accord. Mais il faudrait prendre aussi la mesure de ce constat général au sein de l'Université, parce qu'on y trouve parfois des gens qui ne donnent pas vraiment l'exemple - non pas, la plupart du temps, parce qu'ils manqueraient de savoir, mais parce qu'ils ne peuvent ou ne veulent pas s'enquiquiner à construire un cours décent. Je ne suis pas sûr que ce soit sans conséquences quand il s'agit d'aider des étudiants à préparer un concours d'enseignement. Les plus solides savent évidemment se débrouiller pour trouver ailleurs les méthodes et les contenus pertinents... mais les autres ?
- DaphnéDemi-dieu
Reine Margot a écrit:wendybulle, je ne vois aucun mépris dans les propos d'abraxas.
Moi non plus.
Mais il est vrai que nous le connaissons alors que wendybulle débarque sur ce forum
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Reine Margot a écrit:wendybulle, je ne vois aucun mépris dans les propos d'abraxas.
Idem. Le constat d'Abraxas paraît très juste.
- Roumégueur IerÉrudit
Rien d'étonnant à cette 'fuite des cerveaux' :
- la masterisation basée sur une volonté d'hamonisation européenne a été une réforme catastrophique : pourquoi un bac+5, franchement? Un bac+3 suivi d'années de préparation aux concours me semblait un assez bon compromis, même si l'on peut s'interroger sur l'écart entre les épreuves du concours et la réalité du métier. La masterisation a retardé l'entrée dans le métier pour beaucoup et a coupé la route à des étudiants qui n'avaient pas les moyens de faire des études si longues (avec ce système, je n'aurais jamais pu enseigner : 5ans d'études+une à plusieurs tentatives au capes, ça fait combien en tout?). Beaucoup de syndicats ont été bien trop passifs sur ce qui aurait dû être une lutte cruciale.
- la suppression de l'année de formation continue est la seconde catastrophe et allait de pair avec la masterisation. Comment a-t-on pu accepter si 'facilement' cette destruction absurde. Même si les Iufm étaient à réformer, les rayer de la carte était un acte de sabotage. Le prétexte a été donné par la masterisation : les étudiants étant amenés à faire des stages pendant leur cursus, à quoi bon les former ensuite (comme s'il suffisait de voir à l'oeuvre un bon maçon ou un boulanger pour faire leur métier!).
- les nouvelles orientations du métier font froid dans le dos : socle commun, livret de compétences, DNB avec questions en QCM, évaluation sans notes... La seule solution trouvée à l'école pour tous aura été le nivellement par le bas.
- les réformes s'enchaînent à un rythme effréné. Malgré ce que l'on dit sur l'inertie du mammouth depuis les années 70 je crois avoir lu qu'il y avait eu une réforme d'ampleur par an : comment trouver une certaine stabilité dans ces conditions (là je dois refaire mes progressions de 4è et 3è, changement de programme oblige, combiné à l'histoire des arts et au nouveau DNB...)
- last but not least, la rémunération est si peu attractive que, même en tenant compte des avantages de la fonction publique (si, si, il y en a), beaucoup tournent le dos à cette profession pour mieux monnayer leurs connaissances, et ils ont bien raison : ne sommes-nous pas en queue de peloton en Europe? Quel métier aussi exigeant, aussi chronophage malgré les vacances peut proposer une échelle de rémunération allant de 1400 à 2300 euros nets en 2012, pour un bac+5?
Je n'évoque même pas les mutations quasi obligatoires loin de chez soi et des siens, des élèves qui sont difficiles à gérer, du regard narquois que porte la société sur notre métier...
Ces quelques raisons expliquent à mon sens la crise de vocation inédite et endémique que nous vivons (et n'avons pas fini de la vivre : gel du point d'indice, confirmation du collège unique, du socle et du livret par le nouveau ministre) : jusqu'ici tout va mal!
- la masterisation basée sur une volonté d'hamonisation européenne a été une réforme catastrophique : pourquoi un bac+5, franchement? Un bac+3 suivi d'années de préparation aux concours me semblait un assez bon compromis, même si l'on peut s'interroger sur l'écart entre les épreuves du concours et la réalité du métier. La masterisation a retardé l'entrée dans le métier pour beaucoup et a coupé la route à des étudiants qui n'avaient pas les moyens de faire des études si longues (avec ce système, je n'aurais jamais pu enseigner : 5ans d'études+une à plusieurs tentatives au capes, ça fait combien en tout?). Beaucoup de syndicats ont été bien trop passifs sur ce qui aurait dû être une lutte cruciale.
- la suppression de l'année de formation continue est la seconde catastrophe et allait de pair avec la masterisation. Comment a-t-on pu accepter si 'facilement' cette destruction absurde. Même si les Iufm étaient à réformer, les rayer de la carte était un acte de sabotage. Le prétexte a été donné par la masterisation : les étudiants étant amenés à faire des stages pendant leur cursus, à quoi bon les former ensuite (comme s'il suffisait de voir à l'oeuvre un bon maçon ou un boulanger pour faire leur métier!).
- les nouvelles orientations du métier font froid dans le dos : socle commun, livret de compétences, DNB avec questions en QCM, évaluation sans notes... La seule solution trouvée à l'école pour tous aura été le nivellement par le bas.
- les réformes s'enchaînent à un rythme effréné. Malgré ce que l'on dit sur l'inertie du mammouth depuis les années 70 je crois avoir lu qu'il y avait eu une réforme d'ampleur par an : comment trouver une certaine stabilité dans ces conditions (là je dois refaire mes progressions de 4è et 3è, changement de programme oblige, combiné à l'histoire des arts et au nouveau DNB...)
- last but not least, la rémunération est si peu attractive que, même en tenant compte des avantages de la fonction publique (si, si, il y en a), beaucoup tournent le dos à cette profession pour mieux monnayer leurs connaissances, et ils ont bien raison : ne sommes-nous pas en queue de peloton en Europe? Quel métier aussi exigeant, aussi chronophage malgré les vacances peut proposer une échelle de rémunération allant de 1400 à 2300 euros nets en 2012, pour un bac+5?
Je n'évoque même pas les mutations quasi obligatoires loin de chez soi et des siens, des élèves qui sont difficiles à gérer, du regard narquois que porte la société sur notre métier...
Ces quelques raisons expliquent à mon sens la crise de vocation inédite et endémique que nous vivons (et n'avons pas fini de la vivre : gel du point d'indice, confirmation du collège unique, du socle et du livret par le nouveau ministre) : jusqu'ici tout va mal!
- barègesÉrudit
Presque un tiers de postes non pourvus en maths... 650 certifiés pour 950 postes proposés.
- henrietteMédiateur
Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
- wendybulleNiveau 1
Je crois comprendre en filigrane que c'est un excès d'affectivité qu souligne Abraxas dans mes propos. C'est vrai, je connais mon défaut et ses risques dans ce métier, mais je suis sûre que bien géré et dominé par l'intellect cela peut être une force, un atout. Je décide de me faire confiance et d'entrer dans le métier sans illusions mais avec enthousiasme. Je ne prends donc plus les propos d'Abraxas contre moi et suis prête à entendre ses analyses.
Cordialement
Cordialement
- Presse-puréeGrand sage
henriette a écrit:Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
On va finir comme les profs d'allemand, sur trois bahuts. Et on nous reprochera de ne pas faire de "projets" et de ne pas assister aux réunions.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
J'ai mangé récemment avec un des membres du jury, qui est de mes amis.henriette a écrit:Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Quand, au Capes, on voit arriver une liste d'erreurs de la sorte, qui n'étaient pas admissibles il y a trente ans à l'entrée en seconde, ce n'est plus la peine de songer à des remédiations. A part un par coeur constant, rigoureux, exhaustif et rapide...
- User5899Demi-dieu
Vous n'en tirerez que bien du profit, comme nous tous, d'ailleurswendybulle a écrit:Je crois comprendre en filigrane que c'est un excès d'affectivité qu souligne Abraxas dans mes propos. C'est vrai, je connais mon défaut et ses risques dans ce métier, mais je suis sûre que bien géré et dominé par l'intellect cela peut être une force, un atout. Je décide de me faire confiance et d'entrer dans le métier sans illusions mais avec enthousiasme. Je ne prends donc plus les propos d'Abraxas contre moi et suis prête à entendre ses analyses.
Cordialement
- henrietteMédiateur
:shock: :shock: :shock: on en est là ? :shock: :shock: :shock:Cripure a écrit:
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Mais ils ont des licences ces gens, non ???? Heu, et même des masters !!!! Ou bien peut-on présenter n'importe quel CAPES avec n'importe quel master ??
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Cripure a écrit:J'ai mangé récemment avec un des membres du jury, qui est de mes amis.henriette a écrit:Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Quand, au Capes, on voit arriver une liste d'erreurs de la sorte, qui n'étaient pas admissibles il y a trente ans à l'entrée en seconde, ce n'est plus la peine de songer à des remédiations. A part un par coeur constant, rigoureux, exhaustif et rapide...
On pourrait faire une liste du même genre en LM...
- IphigénieProphète
*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:J'ai mangé récemment avec un des membres du jury, qui est de mes amis.henriette a écrit:Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Quand, au Capes, on voit arriver une liste d'erreurs de la sorte, qui n'étaient pas admissibles il y a trente ans à l'entrée en seconde, ce n'est plus la peine de songer à des remédiations. A part un par coeur constant, rigoureux, exhaustif et rapide...
On pourrait faire une liste du même genre en LM...
allez un coup de provoc:
je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
- *Hildegarde*Niveau 9
Quand je pense que mes latinistes de 3è sont capables d'analyser et traduire des phrases complexes avec subordonnées relatives, conjonctives, infinitives, je me demande si je ne devrais pas leur dire qu'en passant le capes, ils seront sûrs d'avoir un job sans trop de difficultés!
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
iphigénie a écrit:*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:J'ai mangé récemment avec un des membres du jury, qui est de mes amis.henriette a écrit:Et en lettres classiques, c'est encore pire : 75 admis pour 170 postes... moins de la moitié des postes a été pourvue.
On va finir dans un zoo, ou empaillés dans la grande galerie de l'évolution.
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Quand, au Capes, on voit arriver une liste d'erreurs de la sorte, qui n'étaient pas admissibles il y a trente ans à l'entrée en seconde, ce n'est plus la peine de songer à des remédiations. A part un par coeur constant, rigoureux, exhaustif et rapide...
On pourrait faire une liste du même genre en LM...
allez un coup de provoc:
je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
Mais ils n'ont plus besoin d'être formés : la licence, on l'a facilement, et bientôt, à moins d'un accident bête, on aura tout aussi facilement le CAPES...
(Surenchère de provoc : j'sais faire aussi, hé ! )
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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
- Presse-puréeGrand sage
iphigénie a écrit:
allez un coup de provoc:
je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
Mais, dixit les programmes, "nous n'avons pas vocation à former des spécialistes". C'est-à-dire que l'apprentissage de la grammaire, la connaissance intime de la langue, est finalement reportée au supérieur et pas avant. Peut-on devenir un "spécialiste" en 5 ans?
J'ajouterai que je commence à entendre parler dans le supérieur (sources dans mon ancienne fac, dont la section LC n'a pas encore fermé, et autres sources via collègues de prépa) de formations LC où l'apprentissage de la langue, du moins au début de la formation bac + n'est pas pratiqué pour lui-même, de manière systématique avec pour but d'en acquérir la maîtrise *. Et cela, comme je le disais, à la fac comme en prépa. Bref, on refait indéfiniment du "Les langues anciennes sont actuelles" (ce qui est vrai et important) mais on ne les travaille toujours pas, soit par peur de lasser, soit par déploration stérile du niveau auquel les candidats arrivent... ou alors, comme je le disais sur un vieux post, les étudiants motivés sont cassés par des profs qui les accueillent à coup de "mais vous n'avez pas vu cela? Ce n'est pas possible, vous l'avez vu et vous avez oublié. Vous êtes nuls!"
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
On peut présenter n'importe quel Capes avec n'importe quel Master, aux dernières nouvelles.henriette a écrit::shock: :shock: :shock: on en est là ? :shock: :shock: :shock:Cripure a écrit:
-incapacité à décliner en grec "Socratès"
-incapacité à expliquer ce qu'est un augment
-incapacité à expliquer pourquoi l'accent peut changer de place dans un verbe en fonction de la personne
-en latin, méconnaissance de "ut non" vs "ne"
-confusion quid / quod
-ignorance du régime de propter, de apud
-incapacité à analyser une phrase complexe avec une principale et deux relatives
Etc.
C'est cuit
Mais ils ont des licences ces gens, non ???? Heu, et même des masters !!!! Ou bien peut-on présenter n'importe quel CAPES avec n'importe quel master ??
Mais bon, à côté de ces exemples lamentables, il y a des candidats brillants. Mais peu nombreux.
- User5899Demi-dieu
Ce n'est pas moi qui vous contredirai, ma chère. Chaque fois que j'interviens ici, en latin, sur le problème du sur-enseignement de la "civi" au détriment de la langue, une belle âme vient me renvoyer dans mes cordes Il n'empêche que les bases du latin et du grec sont de moins en moins maîtrisées, alors même que leur enseignement existe. Et ne parlons pas de la façon lamentable d'enseigner la grammaire française, à coups de notions qui varient dès qu'un chercheur se mêle d'intégrer ses "trouvailles" dans le programme de 6eiphigénie a écrit: je me demande si le niveau des candidats reflète leur inaptitude à enseigner le grec et la grammaire ou.... celle de ceux (des méthodes de ceux) qui leur ont appris le grec et la grammaire?
je trouve très jésuite de déplorer le niveau des candidats sans s'interroger sur comment on les a formés et selon quelles directives. Les responsables ne sont pas forcément ceux que l'on croit....
- [2015] Capes de Lettres Modernes : 1455 admissibles pour 1310 postes
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- CAPES 2018 - Postes / Admissibles / Admis
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