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- JLBNiveau 7
Pour info, la lettre de JL Mélenchon aux enseignants :
Le 05 / 01 / 2012,
Education : Sarkozy le démolisseur
Ce jeudi 5 janvier, Nicolas Sarkozy présentait ses vœux au monde de l’éducation. Depuis des années, il est le destructeur conscient et acharné du service public de l’éducation. Par décence, il aurait dû se contenter de s’excuser de cette casse qui menace gravement l’avenir du pays.
Il a d’abord réduit les moyens humains alors que les besoins s’accroissent.
80 000 postes auront été détruits dans l’éducation depuis 2007. Pourtant, comme le notait la cour des comptes en mai 2010, la France affiche déjà le taux d’encadrement le plus faible de l’OCDE, en particulier dans le primaire (5 pour 100 contre 9 pour 100 en Suède ou au Portugal).
L’argument démographique avancé par la droite est de pure fantaisie. Depuis 2007 les inscriptions en primaires ont augmenté en moyenne de 14 000 par an, conséquence logique du dynamisme de la démographie française.
La dégradation du taux d’encadrement est en partie maquillée (37% d’enfants scolarisés avant 3 ans en 2001 contre seulement 13% en 2011) et en partie « absorbée » par la réduction des contenus enseignés (suppression de matière, programmes « allégés » au rabais).
Il a travaillé à la casse des statuts.
En imposant aux futurs enseignants une année de plus de formation, à leurs frais, il accroit la sélectivité sociale des métiers de l’éducation. Mais il s’agit aussi de former une « armée de réserve pédagogique » en vue de casser le statut de fonctionnaire d’Etat. En effet, que pourront bien faire tous les titulaires d’un master « métier de l’enseignement », recalés à des concours offrant de moins en moins de places ? De fait, la part de l’emploi précaire n’a cessé de croitre au détriment des conditions d’enseignement.
Une politique au service de la marchandisation du savoir.
Le recul du service public vise à créer un grand marché du savoir. Avec Nicolas Sarkozy, les officines de soutiens scolaires ont encore prospéré, bénéficiant toujours d’un avantage fiscal conséquent (50% de déduction d’impôt). Avec la suppression des IUFM, les préparations privées et payantes aux concours de l’Education nationale se sont aussi développées. Enfin, la droite a défendu avec constance les droits de l’enseignement confessionnel. « L’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » affirmait Sarkozy en 2007 à Saint-Jean de Latran. Il a depuis fait tout ce qu’il a pu pour favoriser l’enseignement confessionnel : la circulaire Darcos d’abord, puis de la loi Carle (2009) obligent les communes à financer l’enseignement privé et favorisent le séparatisme social et confessionnel. Le monopole public de la collation des grades universitaires a été abandonné par un accord signé avec le Vatican (janvier 2008). Le « plan banlieue » a entre autres choses servi à créer un fonds de soutien aux établissements privés qui créeraient des classes dans les quartiers populaires. Par ailleurs la ventilation des postes a évolué en faveur du privé, en 2011 ce sont 1200 postes qui ont ainsi été transférés du public au privé.
Cette politique de casse est aussi une politique de classe.
En témoignent les inscriptions en baisse au lycée depuis 5 ans toutes filières confondues, en rupture avec l’effort historique de formation du pays, ou la réforme de l’enseignement professionnel (suppression du BEP, bac professionnel en trois ans au lieu de quatre) à l’issue de laquelle plus de jeunes risquent de sortir sans diplôme. Comme toujours, la droite couvre son incurie de poses moralisatrices, en poussant les familles au sauve qui peut individuel (suppression de la carte scolaire, « internats d’excellence » ne concernant que 0,8% des élèves de ZEP) et en blâmant les victimes (loi Ciotti permettant de pénaliser financièrement les familles, dont les enfants sèchent les cours). Il est trop facile d’incriminer les « familles démissionnaires » quand on organise soi-même la démission éducative de l’Etat républicain. C’est en tout cas plus facile que « créer des classes à 15» dans les ZEP (démantelées depuis) comme le promettait le candidat Sarkozy en 2007.
Lors de ces vœux, Nicolas Sarkozy a vanté « l’autonomie » qui a pourtant fait tant de dégâts dans l’enseignement supérieur. Son projet pour la présidentielle est d’appliquer le même modèle libéral aux établissements scolaires. Décidément, dans l’éducation comme partout, il est grand temps de tourner la page du sarkozysme pour reconstruire le service public, garant de l’égalité républicaine et de l’émancipation individuelle.
Jean-Luc MELENCHON
- Thalia de GMédiateur
Quel beau bilan !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MoonchildSage
La fin du sarkozysme ; personnellement, je ne suis pas du tout contre, mais ça me semble quand même un peu court.yseult a écrit:Et que propose-t-il?
- angelxxxÉrudit
Moonchild a écrit:La fin du sarkozysme ; personnellement, je ne suis pas du tout contre, mais ça me semble quand même un peu court.yseult a écrit:Et que propose-t-il?
Que propose-t-il en Education ?
Rapidement :
- La vaste blague du rétablissement des postes supprimés, en acceptant des candidats recalés des concours.
- Droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, encouragement pour tous de faire des études plus longues.
- Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie.
- Augmenter le nombre d'heures d'EPS de 2 à 3 voir 5 selon l'âge. ( Il y aurait forcément une baisse du nombre d'heure dans les autres matières, puisque la semaine scolaire est "trop chargée" )
- Soutien scolaire organisé par les professeurs. ( N'étant pas prof cela me semble bizarre, je me trompe peut être ... Mais pour moi, si un élève est attentif et qu'il travaille, que ces parents le soutiennent, il ne devrait pas en avoir besoin. J'ai l'impression que, en rajoutant du soutien scolaire, on rajoute une rustine pour ne pas avouer que l'école va mal ... J'ai l'impression que le problème est étudié à l'envers )
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- InstructeurpublicFidèle du forum
Je comprend mieux pourquoi on l'entend pas sur le sujet. Dommage qu'il n'ai rien compris lui non plus parce que Mélenchon c'était pas mal, enfin... pas pire quoi.
Edit : quand on voit ce qu'il propose cela me fait me demander si on peut guérir de 20 ans de "socialisme" version PS.
Edit : quand on voit ce qu'il propose cela me fait me demander si on peut guérir de 20 ans de "socialisme" version PS.
- MarieLNeoprof expérimenté
Proposition n°7 – Éducation Nationale :
Assez d'éducation au rabais.
Pour garantir au plus tôt l’égalité de traitement en France, nous revendiquons : 30% de professeurs en plus dans les ZEP.
Contrairement aux idées reçues, les établissements en zones d éducation prioritaire coûte 30% moins cher à l'État que ceux des beaux quartiers et autres centres villes. Leurs enseignants sont majoritairement débutants, donc moins payés qu'un prof expérimenté. Il ne peut y avoir de République sans une école de qualité pour tous.
Le FG fait de la lutte contre les inégalités sociales et territoriales une de ses priorités. Par conséquent la relance d'une politique en faveur des zones d'éducation prioritaire en constitue un des éléments clés. Cela passe par des moyens humains (plus d’enseignants, qualifiés et formés, des conditions permettant aussi de la pédagogie individualisée, des conseillers principaux d’éducation, des personnels santé et sociaux, des conseillers d'orientation psychologues). Le FG engagera un plan de recrutement dans l’Education nationale sous statut de la fonction publique d’Etat et rétablira notamment tous les postes supprimés, intégrant également un plan de lutte contre la précarité dans l'Education Nationale.
Nous mettrons fin au dispositif dit de « discrimination positive » et d’individualisation de la réussite qui vise à "exfiltrer" très peu d'éléments jugés méritants. le FG fait le pari inverse celui de favoriser l'attractivité de ces établissements par la mise en oeuvre d'options y compris rares et "prestigieuses", par le rétablissement de la carte scolaire accompagné d'organisations urbaines et d'habitat favorisant la mixité sociale.
Assez d'éducation au rabais.
Pour garantir au plus tôt l’égalité de traitement en France, nous revendiquons : 30% de professeurs en plus dans les ZEP.
Contrairement aux idées reçues, les établissements en zones d éducation prioritaire coûte 30% moins cher à l'État que ceux des beaux quartiers et autres centres villes. Leurs enseignants sont majoritairement débutants, donc moins payés qu'un prof expérimenté. Il ne peut y avoir de République sans une école de qualité pour tous.
Le FG fait de la lutte contre les inégalités sociales et territoriales une de ses priorités. Par conséquent la relance d'une politique en faveur des zones d'éducation prioritaire en constitue un des éléments clés. Cela passe par des moyens humains (plus d’enseignants, qualifiés et formés, des conditions permettant aussi de la pédagogie individualisée, des conseillers principaux d’éducation, des personnels santé et sociaux, des conseillers d'orientation psychologues). Le FG engagera un plan de recrutement dans l’Education nationale sous statut de la fonction publique d’Etat et rétablira notamment tous les postes supprimés, intégrant également un plan de lutte contre la précarité dans l'Education Nationale.
Nous mettrons fin au dispositif dit de « discrimination positive » et d’individualisation de la réussite qui vise à "exfiltrer" très peu d'éléments jugés méritants. le FG fait le pari inverse celui de favoriser l'attractivité de ces établissements par la mise en oeuvre d'options y compris rares et "prestigieuses", par le rétablissement de la carte scolaire accompagné d'organisations urbaines et d'habitat favorisant la mixité sociale.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- Aranel53Niveau 10
Je n'ai jamais lu que Jean Luc Mélenchon voulait augmenter les horaires d'EPS...
J'ai lu par contre qu'il est contre la logique du socle commun contrairement au PS, qu'il souhaite en finir avec la précarité dans la fonction publique en titularisation les contractuels après des examens professionnels, organiser un service public du soutien scolaire, valoriser la filière professionnelle... je chercherais les détails.
Pour moi, même si je ne suis pas d'accord avec toutes ses propositions, c'est le candidat qui a la vision de l'éducation (et de la société) la plus en adéquation avec la mienne, et de loin.
Voici un (trop) court montage parlant d'éducation, j'aimerais bien visionner toutes les émissions qui ont fourni ces extraits mais je ne les ai pas encore trouvées.
Un peu de lecture pour se faire une idée :
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et sinon, je conseille la lecture de ses billets de blog (c'est lui qui écrit et plutôt très bien je trouve pour un politique).
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J'ai lu par contre qu'il est contre la logique du socle commun contrairement au PS, qu'il souhaite en finir avec la précarité dans la fonction publique en titularisation les contractuels après des examens professionnels, organiser un service public du soutien scolaire, valoriser la filière professionnelle... je chercherais les détails.
Pour moi, même si je ne suis pas d'accord avec toutes ses propositions, c'est le candidat qui a la vision de l'éducation (et de la société) la plus en adéquation avec la mienne, et de loin.
Voici un (trop) court montage parlant d'éducation, j'aimerais bien visionner toutes les émissions qui ont fourni ces extraits mais je ne les ai pas encore trouvées.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- BouletbilleNiveau 5
Rien sur le "respect" (le VRAI, pas celui lié à une certaine démagogie et un laxisme organisé... du style "les élèves sont très attachés au respect..." dixit un des anciens chefs d’établissement et autres collègues...)
de fait, rien sur le retour de l'autorité du professeur (rien à voir le retour du châtiment corporel EVIDEMMENT...
Les profs qui signent pour transmettre des connaissances et pas pour faire l'assistance sociale ou du travail social ou le "psy"!!!
Rien sur la nécessité de mettre fin à "l'élève au centre du système" et sur la mise à distance des élèves et parents sur les questions pédagogiques/vie de l'établissement et les irruptions de ces parents dans le travail du professeur.
Rien sur le refonte des programmes, permettre aux élèves d'acquérir une solide culture classique, belle antidote aux injonctions de se plier à la norme libéral-mondialisée et son rapport à l'éducation exclusivement lié à "l'utilité" ; culture classique belle arme, moyen de résistance contre ce monde globalisé dans lequel la culture est évacué
Non rien de tout cela, et on se focalise sur le nombre de postes, sujet certes fondamental, mais pas suffisamment si la question des VALEURS (sans connotation religieuse) ne revient, elle, toujours pas au cœur du système.
Et le socialisme orwellien, il en a entendu parlé la Méluche?
ça ma déprime de savoir que seul programme éducatif sur le papier qui nous satisfasse pour le moment soit celui de MLP...
Comment cette gauche a pu être à côté de la plaque depuis tant de décennies maintenant? J'ai mon idée...au prochain épisode...
de fait, rien sur le retour de l'autorité du professeur (rien à voir le retour du châtiment corporel EVIDEMMENT...
Les profs qui signent pour transmettre des connaissances et pas pour faire l'assistance sociale ou du travail social ou le "psy"!!!
Rien sur la nécessité de mettre fin à "l'élève au centre du système" et sur la mise à distance des élèves et parents sur les questions pédagogiques/vie de l'établissement et les irruptions de ces parents dans le travail du professeur.
Rien sur le refonte des programmes, permettre aux élèves d'acquérir une solide culture classique, belle antidote aux injonctions de se plier à la norme libéral-mondialisée et son rapport à l'éducation exclusivement lié à "l'utilité" ; culture classique belle arme, moyen de résistance contre ce monde globalisé dans lequel la culture est évacué
Non rien de tout cela, et on se focalise sur le nombre de postes, sujet certes fondamental, mais pas suffisamment si la question des VALEURS (sans connotation religieuse) ne revient, elle, toujours pas au cœur du système.
Et le socialisme orwellien, il en a entendu parlé la Méluche?
ça ma déprime de savoir que seul programme éducatif sur le papier qui nous satisfasse pour le moment soit celui de MLP...
Comment cette gauche a pu être à côté de la plaque depuis tant de décennies maintenant? J'ai mon idée...au prochain épisode...
- frankensteinVénérable
Bouletbille a écrit:Rien sur le "respect" (le VRAI, pas celui lié à une certaine démagogie et un laxisme organisé... du style "les élèves sont très attachés au respect..." dixit un des anciens chefs d’établissement et autres collègues...)
de fait, rien sur le retour de l'autorité du professeur (rien à voir le retour du châtiment corporel EVIDEMMENT...
Les profs qui signent pour transmettre des connaissances et pas pour faire l'assistance sociale ou du travail social ou le "psy"!!!
Rien sur la nécessité de mettre fin à "l'élève au centre du système" et sur la mise à distance des élèves et parents sur les questions pédagogiques/vie de l'établissement et les irruptions de ces parents dans le travail du professeur.
Rien sur le refonte des programmes, permettre aux élèves d'acquérir une solide culture classique, belle antidote aux injonctions de se plier à la norme libéral-mondialisée et son rapport à l'éducation exclusivement lié à "l'utilité" ; culture classique belle arme, moyen de résistance contre ce monde globalisé dans lequel la culture est évacué
Non rien de tout cela, et on se focalise sur le nombre de postes, sujet certes fondamental, mais pas suffisamment si la question des VALEURS (sans connotation religieuse) ne revient, elle, toujours pas au cœur du système.
Et le socialisme orwellien, il en a entendu parlé la Méluche?
ça ma déprime de savoir que seul programme éducatif sur le papier qui nous satisfasse pour le moment soit celui de MLP...
Comment cette gauche a pu être à côté de la plaque depuis tant de décennies maintenant? J'ai mon idée...au prochain épisode...
Oui mais c'est sur le papier ! Dans les faits , je vois mal le FN se transformer en défenseur des services publics et des fonctionnaires... :lol:
seul programme éducatif sur le papier qui nous satisfasse pour le moment soit celui de MLP..
- ClarinetteGrand Maître
frankenstein a écrit:
Oui mais c'est sur le papier ! Dans les faits , je vois mal le FN se transformer en défenseur des services publics et des fonctionnaires... :lol:
- MoonchildSage
Il y a un passage édifiant lorsqu'il oppose la pédagogique "hypothético-déductive" (transmission de l'abstrait) à la méthode "déductive" (partir du concret pour aller à l'abstrait) : non seulement, alors qu'il voulait jouer au spécialiste, il se plante dans les termes et sa méthode "déductive" est en fait la méthode inductive, mais en plus il n'est pas très loin de prôner la pédagogie constructiviste.Aranel53 a écrit:
- BouletbilleNiveau 5
D'accord avec vous sur MLP mais quand on lit cela de la part de Melenchon :
"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie."
NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie."
NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
- frankensteinVénérable
Je suis bien d'accord avec toi, mais la "pédagogie" et les "sciences éduc empoisonnent" l'éducation nationale depuis plus d'un siècle...Il y a beaucoup d'autres enjeux derrière tout ça: "démagogie" pour le grand public et carriérisme, promotions, postes de planqués, vente de bouquins, universitaires à caser etc. pour certains.Bouletbille a écrit:D'accord avec vous sur MLP mais quand on lit cela de la part de Melenchon :
"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie."
NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
Bien loin d'un intérêt pour l'éducation, les enseignants et surtout les élèves...
- Aranel53Niveau 10
Pas besoin de t'énerver, si tu "sais ce qui marche", fais-le et publie le pour que les autres soient éclairés de tes lumières...Bouletbille a écrit:NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
Je considère pour ma part que la recherche en pédagogie, en didactique, en sciences cognitives et les liens avec le terrain sont indispensables. Sans nier les dérives des sciences de l'éducation, on ne peut pas les rejeter en bloc comme vous semblez le faire.
Voulant une école publique d'état sans chèque éducation, sans marchandisation, sans socle commun débile, j'ai fait mon choix.
Bouletbille, je te conseille de lire le programme du front de gauche et ses écrits afin de te faire une opinion moins biaisée que ce que tu donnes à lire.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- yseultFidèle du forum
Visiblement Axel a mis les propositions écrites par son parti. C'est ce qui m'intéresse. Je préfère lire les propositions du parti que des interprétations de choses lues ici ou là ou entendues. Donc si d'autres ont dans leur besace d'autres propositions à citer textuellement, je veux bien les lire...à défaut de chercher!
- Aranel53Niveau 10
Voici le programme partagé du Front de Gauche. Il n'est pas du tout détaillé suffisamment à mes yeux, surtout la partie éducation bien sûr, mais il fallait faire un texte qui puisse être lu par tout le monde rapidement.
En effet, il y a bien un passage sur le sport obligatoire, Bouletbille avait raison sur ce point.
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Voilà le passage sur l'école :
Pour savoir comment ils financent tout ça, il faut lire le reste du programme, mais il y a de la marge !
En effet, il y a bien un passage sur le sport obligatoire, Bouletbille avait raison sur ce point.
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Voilà le passage sur l'école :
Partager les savoirs
Nous combattrons la mise en concurrence des établissements et reviendrons sur toutes les mesures qui visent sous couvert d'autonomie à instituer un marché de l'éducation. Nous affirmons la nécessité d'une politique nationale de l'éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d'accès aux savoirs sur tout le territoire. Nous agirons concrètement pour que la production de connaissances et la formation soient libérées de la logique du marché et de la rentabilité financière et permettent l'établissement d'une culture scolaire commune pour tous par l’appropriation de savoirs ambitieux.
Nous construirons une école émancipatrice qui permette l’élévation pour tous du niveau de l'acquisition des savoirs et des qualifications reconnues. Pour ce faire, nous allongerons le temps scolaire : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.
Pour combattre son éclatement, nous relancerons le défi d’une école qui élève pour toutes et pour tous le niveau des connaissances communes et prépare les élèves – par des pédagogies différenciées – à poursuivre leurs études jusqu’à 18 ans et le plus possible au-delà du lycée. Nous repenserons la progressivité entre les niveaux d'études, en préservant la cohérence des disciplines comme cadre d’une réflexion émancipatrice sur la construction de savoirs qui permettent de penser le monde.
Nous redéfinirons les programmes, et plus globalement l’école, sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre. Le soutien scolaire sera assuré par le service public de l'Education nationale.
Nous soutiendrons la relance de la recherche en éducation, le développement de la formation initiale et continue, et la création de temps d’échanges pédagogiques dans les établissements.
Nous lancerons un plan de lutte contre les inégalités sociales à l’école. Nous mettrons en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, des enseignants, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées. Les représentants des personnels constitueront 50 % de ces observatoires. Nous soutiendrons les projets des communautés scolaires qui créent les conditions d’une vie de l’établissement contribuant à la réussite scolaire. Nous rétablirons une nouvelle sectorisation scolaire avec plus de moyens pour les établissements qui en ont le plus besoin.
Nous stopperons les suppressions de postes et engagerons un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés. Nous développerons le pré-recrutement des enseignants pour que cette profession reste accessible à tous les milieux sociaux, quel que soit le niveau de recrutement. Nous rétablirons les postes de conseillers d’orientation psychologues et procèderont à des recrutements pour que tous les jeunes aient accès au service public d’orientation. Les RASED seront rétablis dans leurs moyens.
L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité.
Nous garantirons le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives. [...]
Pour savoir comment ils financent tout ça, il faut lire le reste du programme, mais il y a de la marge !
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- Aranel53Niveau 10
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- User5899Demi-dieu
Je n'ai pas lu que MLP soit opposée aux chefs d'établissement-chefs d'entreprise.Clarinette a écrit:frankenstein a écrit:
Oui mais c'est sur le papier ! Dans les faits , je vois mal le FN se transformer en défenseur des services publics et des fonctionnaires... :lol:
- BouletbilleNiveau 5
frankenstein a écrit:Je suis bien d'accord avec toi, mais la "pédagogie" et les "sciences éduc empoisonnent" l'éducation nationale depuis plus d'un siècle...Il y a beaucoup d'autres enjeux derrière tout ça: "démagogie" pour le grand public et carriérisme, promotions, postes de planqués, vente de bouquins, universitaires à caser etc. pour certains.Bouletbille a écrit:D'accord avec vous sur MLP mais quand on lit cela de la part de Melenchon :
"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie."
NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
Bien loin d'un intérêt pour l'éducation, les enseignants et surtout les élèves...
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"Lorsqu'il n'y a plus d'adultes, commence le règne des experts" Georges Trow
- BouletbilleNiveau 5
Aranel53 a écrit:Pas besoin de t'énerver, si tu "sais ce qui marche", fais-le et publie le pour que les autres soient éclairés de tes lumières...Bouletbille a écrit:NON NON et NON!! On en a rien à faire, on sait ce qui marche, bordel !!!
Je considère pour ma part que la recherche en pédagogie, en didactique, en sciences cognitives et les liens avec le terrain sont indispensables. Sans nier les dérives des sciences de l'éducation, on ne peut pas les rejeter en bloc comme vous semblez le faire.
Voulant une école publique d'état sans chèque éducation, sans marchandisation, sans socle commun débile, j'ai fait mon choix.
Bouletbille, je te conseille de lire le programme du front de gauche et ses écrits afin de te faire une opinion moins biaisée que ce que tu donnes à lire.
Cette "recherche" là est avant tout un marché.
En outre, l'abandon (quasi-totale) de la méthode syllabique en français a mené à ce que l'on sait...
Le refus du cours magistral, la "dispersion" et le survol des savoirs, etc.
Des programmes infestés de thèmes dans l'air du temps : le développement durable par ex. qui n'est pas un concept scientifique mais une vague notion politique qui fait consensus, la théorie du genre récemment ou encore l'histoire des femmes (très bon ça pour maintenir les rapports de domination liés à l'appartenance à une classe sociale : exit la lutte des classes, l'histoire serait une lutte des sexes, typiquement dans l'éthique protestante du capitalisme, etc.)
La méthode inductive qui mène à l'impression de savoir et sûrement pas à l'acquisition de savoirs solides, etc.
Bref, les apports des sciences de l'éduc' sont "immenses"...
Puisque tu me conseilles de la lecture je n'aime pas trop faire ça, ça fait méprisant, du style "renseigne-toi", mais bon puisque tu m'en donnes, finalement l'occasion :
"L'ENSEIGNEMENT DE L'IGNORANCE ET SES CONDITIONS MODERNES"
par Jean-Claude Michéa
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ou du même auteur "Orwell éducateur"
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Moi aussi, je fais un peu de pédagogie.
- fraisedesboisNiveau 9
Bouletbille a écrit:"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie"
pourquoi cela ne pourrait-il pas signifier "encourager le travail du GRIP" ?
(vraie question)
(peut être d'une vraie candide mais là n'est pas ma question)
_________________
:lecteur: Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre -
Georges Bernanos, Les enfants humiliés, 1949
- MareuilNeoprof expérimenté
fraisedesbois a écrit:Bouletbille a écrit:"Continuer et encourager la recherche dans le domaine de la pédagogie"
pourquoi cela ne pourrait-il pas signifier "encourager le travail du GRIP" ?
(vraie question)
(peut être d'une vraie candide mais là n'est pas ma question)
Mélenchon, que j'ai rencontré au ministère il y a quelques années, pourrait recevoir le GRIP pour un échange d'idées, non ?
- CathEnchanteur
Je ne suis pas spécialiste, loin de là, de l'histoire de l'éducation, mais j'ai l'impression que personne n'a jamais lu ce que j'ai déjà écrit plusieurs fois sur Mélenchon: en LP, nous l'avons déjà eu comme ministre de l'enseignement professionnel de 2000 à 2002. Il a inventé le "Lycée des métiers" et surtout le PPCP (projet pluridisciplinaire à caractère pédagogique".
Rien que le nom laisse rêveur, n'est-ce pas...
Concrètement, on nous a retiré des heures d'enseignement pour les transformer en PPCP, c'est à dire un truc complètement flou (et fou) dans lequel les profs d'enseignement pro devaient obligatoirement monter un projet (qu'ils en aient envie ou pas) et auquel devait obligatoirement participer un prof d'enseignement général (qu'il en ait envie ou pas). Dans la pratique, le prof d'atelier faisait ce qu'il voulait, une application pratique par exemple, et le malheureux prof de français se retrouvait à corriger les fautes d’orthographe ou qq chose d'aussi enrichissant.
Je répète que ces heures nous ont été retirées et bien sûr jamais rendues.
C'était bien une initiative de Mélenchon, celui dont vous vous demandez s'il va rendre à l'enseignement ce dont on l'a amputé.
Alors je sais bien que pas grand monde ne s'intéresse ici au LP (comment ça je suis de mauvaise humeur?) qui scolarise pourtant pas loin de 30% des lycéens (et ça va s'accentuer avec l'implantation des BTS en LP) mais quand même: nous l'avons déjà eu comme ministre et il a aussi sa part dans le démantèlement de l'éducation.
Alors, pour ma part, comme beaucoup de collègues de LP, ce sera sans nous.
Rien que le nom laisse rêveur, n'est-ce pas...
Concrètement, on nous a retiré des heures d'enseignement pour les transformer en PPCP, c'est à dire un truc complètement flou (et fou) dans lequel les profs d'enseignement pro devaient obligatoirement monter un projet (qu'ils en aient envie ou pas) et auquel devait obligatoirement participer un prof d'enseignement général (qu'il en ait envie ou pas). Dans la pratique, le prof d'atelier faisait ce qu'il voulait, une application pratique par exemple, et le malheureux prof de français se retrouvait à corriger les fautes d’orthographe ou qq chose d'aussi enrichissant.
Je répète que ces heures nous ont été retirées et bien sûr jamais rendues.
C'était bien une initiative de Mélenchon, celui dont vous vous demandez s'il va rendre à l'enseignement ce dont on l'a amputé.
Alors je sais bien que pas grand monde ne s'intéresse ici au LP (comment ça je suis de mauvaise humeur?) qui scolarise pourtant pas loin de 30% des lycéens (et ça va s'accentuer avec l'implantation des BTS en LP) mais quand même: nous l'avons déjà eu comme ministre et il a aussi sa part dans le démantèlement de l'éducation.
Alors, pour ma part, comme beaucoup de collègues de LP, ce sera sans nous.
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