- CelebornEsprit sacré
Mon n°2, d'Apollinaire :
« Mon verre s'est brisé come un éclat de rire. »
« Mon verre s'est brisé come un éclat de rire. »
- leyadeEsprit sacré
Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses
L’espace d’un matin.
Consolation à M. du Périer. Malherbe.
L’espace d’un matin.
Consolation à M. du Périer. Malherbe.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- MamaVénérable
Mike92, merci, merci, merci, merci...
- MamaVénérable
moi qui aime tant Aragon.... MERCIIIIIIIIIIIIIII !!!
- MagpieExpert
Celeborn a écrit:Mon n°2, d'Apollinaire :
« Mon verre s'est brisé come un éclat de rire. »
oh oui !!
- MamaVénérable
On n'entendra jamais piaffer sur une route
Le pied vif du cheval sur les pavés en feu ;
Adieu, voyages lents, bruits lointains qu'on écoute,
Le rire du passant, les retards de l'essieu,
Les détours imprévus des pentes variées,
Un ami rencontré, les heures oubliées
L'espoir d'arriver tard dans un sauvage lieu.
La distance et le temps sont vaincus. La science
Trace autour de la terre un chemin triste et droit.
Le Monde est rétréci par notre expérience
Et l'équateur n'est plus qu'un anneau trop étroit.
Plus de hasard. Chacun glissera sur sa ligne,
Immobile au seul rang que le départ assigne,
Plongé dans un calcul silencieux et froid.
extrait de La maison du berger de Vigny
Le pied vif du cheval sur les pavés en feu ;
Adieu, voyages lents, bruits lointains qu'on écoute,
Le rire du passant, les retards de l'essieu,
Les détours imprévus des pentes variées,
Un ami rencontré, les heures oubliées
L'espoir d'arriver tard dans un sauvage lieu.
La distance et le temps sont vaincus. La science
Trace autour de la terre un chemin triste et droit.
Le Monde est rétréci par notre expérience
Et l'équateur n'est plus qu'un anneau trop étroit.
Plus de hasard. Chacun glissera sur sa ligne,
Immobile au seul rang que le départ assigne,
Plongé dans un calcul silencieux et froid.
extrait de La maison du berger de Vigny
- MufabGrand Maître
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
(Hugo)
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
(Hugo)
- Hermione0908Modérateur
"Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais"
("A une passante", Baudelaire. A chaque fois, ça m'achève).
"J'entendrai des regards que vous croirez muets"
(Néron à Junie, Britannicus, Racine)
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais"
("A une passante", Baudelaire. A chaque fois, ça m'achève).
"J'entendrai des regards que vous croirez muets"
(Néron à Junie, Britannicus, Racine)
- leyadeEsprit sacré
Hermione0908 a écrit:"Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais"
("A une passante", Baudelaire. A chaque fois, ça m'achève).
"J'entendrai des regards que vous croirez muets"
(Néron à Junie, Britannicus, Racine)
Racine forever!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- bellaciaoFidèle du forum
ADIEU
"J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t-en
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends."
Guillaume Apollinaire, Alcools.
"J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t-en
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends."
Guillaume Apollinaire, Alcools.
- lisette83Érudit
Moi aussi!mamamanette a écrit:moi qui aime tant Aragon.... MERCIIIIIIIIIIIIIII !!!
- MamaVénérable
"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
Lamartine
Lamartine
- MamaVénérable
Hermione0908 a écrit:"Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais"
("A une passante", Baudelaire. A chaque fois, ça m'achève).
"J'entendrai des regards que vous croirez muets"
(Néron à Junie, Britannicus, Racine)
Baudelaire, c'est...indicible. Et il y a comme un petit air commun à tes deux citations...
- MamaVénérable
mamamanette a écrit:"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
Lamartine
Oh pardon, infiniment l'a déjà mis
- NeronismaterNiveau 7
Nerval: Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Rimbaud: L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Rimbaud: L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.
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Oderint, dum metuant!
- Invité24Vénérable
Je m'emplirai d'une terre céleste.
- carlottaHabitué du forum
Il pleut des voix de femmes comme si elles étaient mortes meme dans le souvenir. C'est vous aussi qu'il pleut merveilleuses rencontres de ma vie...
Apollinaire, Il pleut, [i]Calligrammes.
- thrasybuleDevin
Là sombre et s’engloutit, dans des flots de désastres,
L’hydre Univers tordant son corps écaillé d’astres ;
Là, tout flotte et s’en va dans un naufrage obscur ;
Dans ce gouffre sans bord, sans soupirail, sans mur,
De tout ce qui vécut pleut sans cesse la cendre ;
Et l’on voit tout au fond, quand l’œil ose y descendre,
Au delà de la vie, et du souffle et du bruit,
Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit !
- cannelle21Grand Maître
J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime,
Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même,
Ni que du fol amour qui trouble ma raison
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes.
RACINE
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
ARAGON
Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même,
Ni que du fol amour qui trouble ma raison
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes.
RACINE
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
ARAGON
- Hermione0908Modérateur
mamamanette a écrit:
Baudelaire, c'est...indicible. Et il y a comme un petit air commun à tes deux citations...
C'est la joie de vivre de mon moi profond qui s'exprime...
Alors, je ne suis pas très cliente de Nerval, mais ceux-là, j'ai failli les mettre, je les trouve sublimes.Neronismater a écrit: Nerval: Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
- thrasybuleDevin
De Nerval, dans le même poème, celui que je préfère est
"Le soupirs de la sainte et les cris de la fée"
"Le soupirs de la sainte et les cris de la fée"
- babetteNeoprof expérimenté
Je n'ai pas encore lu tout le post, mais je citerai :
Racine- phèdre:
"Noble et brillant auteur d'une triste famille,
Toi, dont ma mère osait se vanter d'être fille,
Qui peut−être rougis du trouble où tu me vois,
Soleil, je te viens voir pour la dernière fois !"
Racine -Bérénice
"Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice"
Musset - Rolla
"Dans ce chaste baiser son âme était partie,
Et, pendant un moment, tous deux avaient aimé. "
"Tu trouveras, dans la joie ou la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste coeur pour écouter le tien."
Baudelaire - L'invitation au voyage
"Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
Racine- phèdre:
"Noble et brillant auteur d'une triste famille,
Toi, dont ma mère osait se vanter d'être fille,
Qui peut−être rougis du trouble où tu me vois,
Soleil, je te viens voir pour la dernière fois !"
Racine -Bérénice
"Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice"
Musset - Rolla
"Dans ce chaste baiser son âme était partie,
Et, pendant un moment, tous deux avaient aimé. "
"Tu trouveras, dans la joie ou la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste coeur pour écouter le tien."
Baudelaire - L'invitation au voyage
"Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- Raoul VolfoniGrand sage
Après avoir hésité, j'apporte ma pierre à l'édifice :
Charles d'Orléans :
Christine de Pisan :
Deux vers d'Aragon que j'aime beaucoup (ce doit être une satisfaction de médiéviste) :
Le dernier vers d'un poème de Paul Eluard :
Max Jacob :
Et... un vers de Jacques Brel que je trouve superbe :
Charles d'Orléans :
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau !
Christine de Pisan :
Seulette suis et seulette veux être
Deux vers d'Aragon que j'aime beaucoup (ce doit être une satisfaction de médiéviste) :
Du même, la Rose et le Réséda, mais il faudrait choisir un passage...Dans l'étrange Paris de Philippe le Bel
Le roi même faisait de la fausse monnaie
Le dernier vers d'un poème de Paul Eluard :
Et le jour se leva pour lui
Max Jacob :
Adieu muse, va dire aux hommes
Ce soir de fête en la cité
Que dans les prisons où nous sommes
On meurt de les avoir aimés
Et... un vers de Jacques Brel que je trouve superbe :
Et au-dessous du pont l'eau est douce et profonde
- MufabGrand Maître
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?"
(Lamartine)
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?"
(Lamartine)
- LilypimsGrand sage
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
(Verlaine)
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
(Verlaine)
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- OudemiaBon génie
Je n'avais pas pensé au geai gélatineux mais tout de suite à
Et l'unique cordeau des trompettes marines
Puisque le sujet remonte, je contribue avec ces vers qui me reviennent très souvent
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
(Catherine Pozzi)
et
Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
(Apollinaire)
Georges Pompidou, à la fin de son Anthologie, donne lui aussi une sélection de ses vers préférés
Et l'unique cordeau des trompettes marines
Puisque le sujet remonte, je contribue avec ces vers qui me reviennent très souvent
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
(Catherine Pozzi)
et
Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
(Apollinaire)
Georges Pompidou, à la fin de son Anthologie, donne lui aussi une sélection de ses vers préférés
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