- Li-LiNeoprof expérimenté
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Je ne parle pas en terme de référence, j'enseigne le français et il me semble qu'être passé par une formation recherche dans mon cursus m'aide vraiment pour construire mes cours. il me semble lorsque je discute avec mes amies en collège que la formation est aussi utile pour ce niveau.
La désillusion est présente, mais pas à cause de cela, je pense qu'elle est plus dû au fait que nous avons quitté l'enseignement secondaire pendant un moment et qu'il faut redescendre d'étudiant à professeur de lycée ou collège.
Mais je ne suis pas en mathématique, c'est peut-être différent pour cette matière.
Je voulais surtout témoigner du fait que de très nombreux étudiants autours de moi faisait le choix d'aller jusqu'au master avant de passer les concours et ce qui est dommage avec la réforme c'est que le choix de la recherche et du professionnel dit être fait car de nombreuses facs ne permettent pas le passage entre R et Pro. Pour moi c'est une grande perte!!
Je ne parle pas en terme de référence, j'enseigne le français et il me semble qu'être passé par une formation recherche dans mon cursus m'aide vraiment pour construire mes cours. il me semble lorsque je discute avec mes amies en collège que la formation est aussi utile pour ce niveau.
La désillusion est présente, mais pas à cause de cela, je pense qu'elle est plus dû au fait que nous avons quitté l'enseignement secondaire pendant un moment et qu'il faut redescendre d'étudiant à professeur de lycée ou collège.
Mais je ne suis pas en mathématique, c'est peut-être différent pour cette matière.
Je voulais surtout témoigner du fait que de très nombreux étudiants autours de moi faisait le choix d'aller jusqu'au master avant de passer les concours et ce qui est dommage avec la réforme c'est que le choix de la recherche et du professionnel dit être fait car de nombreuses facs ne permettent pas le passage entre R et Pro. Pour moi c'est une grande perte!!
- Li-LiNeoprof expérimenté
excusez moi je répondais à Olivier.
- PryneiaNiveau 9
Je suis globalement d'accord avec les propositions faites précédemment.
Voici mes priorités :
-Revaloriser la mission de l'école et des enseignants auprès de la société. Casser du prof est devenu le sport national, et c'est proprement insupportable de devoir continuellement se justifier et se défendre. Cela suppose que la culture, l'éducation redeviennent des valeurs (et des priorités) dans ce pays.
-Revaloriser notablement (au moins 150-250€) nos salaires (tous les profs doivent être concernés). Ceux-ci sont modiques eu égard à l'importance de nos missions, nos années d'études, nos fortes responsabilités, les heures passées à recevoir des parents, etc. Par là, je me dis que les hommes vont peut-être revenir dans le 1er degré. Je trouve terribles cette non-mixité et cette perpétuation des stéréotypes sociaux. L'éducation est aussi une affaire d'hommes !
-Donner une formation digne de ce nom aux enseignants. La mastérisation est un désastre, mais l'ancienne formule n'était pas terrible non plus. Que de temps perdu à l'IUFM à écouter d'une oreille distraite les discours creux des formateurs. Ces derniers n'étaient ni intéressants ni compétents (il y avait certes quelques exceptions).
En ce qui me concerne, je préconise : Licence (on garde le Master 1 pour les agrégés) + préparation concours + année de stage rémunérée. Cela fait 5 ans minimum d'études après le bac, l’enseignant titularisé devra avoir un statut officiel bac+5 (Master 2 validé).
Pour ce qui est de l'année de stage, je suis à fond pour les stages d'observation (on commence en douceur...) et le compagnonnage. Je n'ai jamais autant appris qu'auprès de collègues bienveillants et expérimentés (j'ai une pensée émue envers eux d'ailleurs...). Toutefois, celui-ci doit se faire dans de bonnes conditions. Pour cela, le tuteur doit au moins avoir une décharge d'un demi-service. Il faut qu'il ait le temps d'aller observer son jeune collègue en classe, de discuter avec lui, de répondre à ses questions, d'élaborer des cours avec lui, etc. Le stagiaire ne devra pas avoir plus d'un demi-service (soit 9h pour les certifiés). Il aura ainsi le temps de préparer ses cours et surtout il pourra réfléchir et interroger ses pratiques. Il est aussi très important qu'il ait le temps d'aller observer son tuteur faire classe (au moins 2 fois par semaine). On apprend énormément par mimétisme... Bref, je fais de cette relation privilégiée stagiaire-tuteur la clef de voûte de la formation.
-Mettre le paquet sur l'enseignement du français (et sensibiliser les élèves à l'histoire de leur langue et aux liens qu'elle peut entretenir avec les autres langues européennes)
-Pas plus de 24 élèves par classe (pas plus de 15 dans les zones violence)
-Dégager les heures supp' et rétablir les postes d'enseignants supprimés. Pour ceux qui veulent faire du fric, changez de métier.
Voici mes priorités :
-Revaloriser la mission de l'école et des enseignants auprès de la société. Casser du prof est devenu le sport national, et c'est proprement insupportable de devoir continuellement se justifier et se défendre. Cela suppose que la culture, l'éducation redeviennent des valeurs (et des priorités) dans ce pays.
-Revaloriser notablement (au moins 150-250€) nos salaires (tous les profs doivent être concernés). Ceux-ci sont modiques eu égard à l'importance de nos missions, nos années d'études, nos fortes responsabilités, les heures passées à recevoir des parents, etc. Par là, je me dis que les hommes vont peut-être revenir dans le 1er degré. Je trouve terribles cette non-mixité et cette perpétuation des stéréotypes sociaux. L'éducation est aussi une affaire d'hommes !
-Donner une formation digne de ce nom aux enseignants. La mastérisation est un désastre, mais l'ancienne formule n'était pas terrible non plus. Que de temps perdu à l'IUFM à écouter d'une oreille distraite les discours creux des formateurs. Ces derniers n'étaient ni intéressants ni compétents (il y avait certes quelques exceptions).
En ce qui me concerne, je préconise : Licence (on garde le Master 1 pour les agrégés) + préparation concours + année de stage rémunérée. Cela fait 5 ans minimum d'études après le bac, l’enseignant titularisé devra avoir un statut officiel bac+5 (Master 2 validé).
Pour ce qui est de l'année de stage, je suis à fond pour les stages d'observation (on commence en douceur...) et le compagnonnage. Je n'ai jamais autant appris qu'auprès de collègues bienveillants et expérimentés (j'ai une pensée émue envers eux d'ailleurs...). Toutefois, celui-ci doit se faire dans de bonnes conditions. Pour cela, le tuteur doit au moins avoir une décharge d'un demi-service. Il faut qu'il ait le temps d'aller observer son jeune collègue en classe, de discuter avec lui, de répondre à ses questions, d'élaborer des cours avec lui, etc. Le stagiaire ne devra pas avoir plus d'un demi-service (soit 9h pour les certifiés). Il aura ainsi le temps de préparer ses cours et surtout il pourra réfléchir et interroger ses pratiques. Il est aussi très important qu'il ait le temps d'aller observer son tuteur faire classe (au moins 2 fois par semaine). On apprend énormément par mimétisme... Bref, je fais de cette relation privilégiée stagiaire-tuteur la clef de voûte de la formation.
-Mettre le paquet sur l'enseignement du français (et sensibiliser les élèves à l'histoire de leur langue et aux liens qu'elle peut entretenir avec les autres langues européennes)
-Pas plus de 24 élèves par classe (pas plus de 15 dans les zones violence)
-Dégager les heures supp' et rétablir les postes d'enseignants supprimés. Pour ceux qui veulent faire du fric, changez de métier.
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"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Cripure a écrit:Ben ça ne le sera plus. Qu'ils apprennent déjà à écrire des raisonnements. Quand je surveille les maths de S et que je les vois dès la 1re ligne aligner des formules absconses, je pense à mes exos de feu la seconde C, où l'on écrivait plus en maths qu'en français.Pierre_au_carré a écrit:Cripure a écrit:On s'en est passé pendant des années. D'autre part, les matheux sont unanimes dans mon lycée pour dire que même en S, ce qu'ils font n'a rien à voir avec des maths. Faudra clarifier ça.Pierre_au_carré a écrit:Cripure a écrit: et interdiction générale des matériels électroniques comme supports d'enseignement.
C'est très utile en maths et d'autres matières aussi.
Entendu mercredi dans un couloir : "T'as cours, là ? - Non, on va en salle info." Sont pas bêtes, les gosses
Peut-être mais c'est au programme.
Voir la géométrie plane ou dans l'espace avec un logiciel, c'est pas inutile !!
- olivier-np30Habitué du forum
Li-Li a écrit:excusez moi je répondais à Olivier.
Oui Lili, je pense que selon les disciplines les raisonnements diffèrent. En Maths, enseigner les identités remarquables, Pythagore et Thalès ce n'est pas vraiment enrichissant.
En lettres, ne serait-ce qu'au niveau du concours les changements sont bien plus importants.
Entre ma seconde en tant qu'élève et celle lorsqu'étais enseignant, il s'est écoulé 10 ans : le programme était le même à la virgule près !
Pour le coup je n'ai pas eu de chance, les changements ont eu lieu après, mais cela laisse assez pantois.
_________________
Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- Madame_ProfEsprit sacré
Mouais, ben ne pas les faire travailler avec les TICE vu la place qu'ils ont dans la société actuelle, et le besoin qu'ils ont de les maîtriser pour certaines études supérieures ou certaines orientations professionnelles... Bof! En revanche, contrairement à d'autres, ce n'est pour moi jamais un support prioritaire à utiliser, faire des cours magistraux entiers sur Ppt ou tout leur faire faire sur l'ordi non merci, mais utiliser en SVT des logiciels de modélisation notamment pour les sciences de la Terre, projeter des extraits vidéos, des photographies, ouiii!!!
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- mimilouNiveau 10
:lol: Merci pour le sourire que vous m'avez fait esquisser ! Je rigolerais de voir ma formatrice IUFM, qui nous parlait séquence, progression, pédagogie adaptée aux élèves difficiles, sans avoir enseigné et vu une ZEP depuis 12 ans, se retrouver dans un de ses établissements aujourd'hui !Cripure a écrit:
- Fermeture de la section 'Sciences de l'éducation" des universités. Reconversion des enseignants de cette section en collège ou en lycée, de préférence ZEP, sensible, violence, des académies de Versailles, Créteil, Lille, Amiens, Aix-Marseille, Lyon.
On continue ?
Pas vraiment d'accord avec ça. Certains des meilleurs littéraires dans ma prépa venaient de S : s'ils s'avèrent plus brillants, pourquoi leur refuser l'accès pour laisser entrer des L moyens ? Bref, je m'éloigne du sujet.Moonchild a écrit:
- Autre mesure polémique : rétablir des règles cohérentes pour les filières sélectives, les IUT doivent recruter prioritairement des élèves venant du technique, les khâgne des bacheliers littéraires, etc... ce qui va de pair avec la réaffirmation du caractère scientifique du bac S et du caractère littéraire du bac L.
Mes priorités selon moi ont toutes déjà été dites :
- fin du collège unique tel qu'il existe. Tellement de collégiens seraient plus épanouis dans une filière technique ou professionnelle, ouverte néanmoins sur une formation généraliste, qui saurait les motiver et les valoriser.
- augmentation des horaires de français et de maths en primaire et au collège (un énorme programme de français pour 4h en 5ème, quelle aberration !)
- des cours terminés plus tôt dans l'après-midi et du soutien/aide aux devoirs une heure par jour le soir (comptée dans le temps de service des enseignants, qui auraient alors une classe en moins)
- une vraie formation des enseignants. Pour le français, je parle d'une vraie formation pour créer une progression de grammaire/orthographe/écriture (Véro, on a besoin de toi là !!! )
- évidemment, des classes réduites, pour pouvoir faire un réel accompagnement des élèves, pas un vague passage de 20 secondes derrière eux pendant qu'ils font leurs exercices.
- et bien d'autres dont vous avez déjà parlé.
- coquilletteNiveau 6
mimilou a écrit:Pas vraiment d'accord avec ça. Certains des meilleurs littéraires dans ma prépa venaient de S : s'ils s'avèrent plus brillants, pourquoi leur refuser l'accès pour laisser entrer des L moyens ? Bref, je m'éloigne du sujet.Moonchild a écrit:
- Autre mesure polémique : rétablir des règles cohérentes pour les filières sélectives, les IUT doivent recruter prioritairement des élèves venant du technique, les khâgne des bacheliers littéraires, etc... ce qui va de pair avec la réaffirmation du caractère scientifique du bac S et du caractère littéraire du bac L.
parce que ces élèves brillants, au lieu de faire une S brillante, feraient une L brillante . On revaloriserait ainsi la filière L, ou, plus modestement encore, on renouerait un peu avec la logique.
Bref, je rejoins Moonchild : j'ai connu des élèves brillants, qui envisageaient une kypokhâgne, mais préféraient, pour ce faire, passer par la voie d'excellence, la S.
- ProvenceEnchanteur
coquillette a écrit:mimilou a écrit:Pas vraiment d'accord avec ça. Certains des meilleurs littéraires dans ma prépa venaient de S : s'ils s'avèrent plus brillants, pourquoi leur refuser l'accès pour laisser entrer des L moyens ? Bref, je m'éloigne du sujet.Moonchild a écrit:
- Autre mesure polémique : rétablir des règles cohérentes pour les filières sélectives, les IUT doivent recruter prioritairement des élèves venant du technique, les khâgne des bacheliers littéraires, etc... ce qui va de pair avec la réaffirmation du caractère scientifique du bac S et du caractère littéraire du bac L.
parce que ces élèves brillants, au lieu de faire une S brillante, feraient une L brillante . On revaloriserait ainsi la filière L, ou, plus modestement encore, on renouerait un peu avec la logique.
Ou alors ils renonceraient à faire hypokhâgne. Sans oublier qu'il est bien rare, en fin de seconde, d'avoir choisi son orientation post-bac.
- coquilletteNiveau 6
Fait-on preuve de la même indulgence envers un élève de L qui voudrait finalement faire une prépa scientifique ?
- ProvenceEnchanteur
coquillette a écrit:Fait-on preuve de la même indulgence envers un élève de L qui voudrait finalement faire une prépa scientifique ?
Pourquoi indulgence? L'intérêt de ceux qui sélectionnent les candidats est d'avoir de bons étudiants capables de suivre. Dans un cas, ça fonctionne, dans l'autre non. Ce n'est pas une question de morale.
- coquilletteNiveau 6
Provence a écrit: Dans un cas, ça fonctionne, dans l'autre non.
C'est précisément ce qui ne me paraît pas normal (et non "moral").
- Thalia de GMédiateur
Mes meilleurs littéraires étaient en S. Je n'ai pas connu l'inverse. Dommage, mais c'est une réalité.coquillette a écrit:Provence a écrit: Dans un cas, ça fonctionne, dans l'autre non.
C'est précisément ce qui ne me paraît pas normal (et non "moral").
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- CelebornEsprit sacré
olivier-np30 a écrit:
Oui Lili, je pense que selon les disciplines les raisonnements diffèrent. En Maths, enseigner les identités remarquables, Pythagore et Thalès ce n'est pas vraiment enrichissant.
Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être enrichissant. Professeur, c'est un métier de transmission des savoirs. On peut aimer voir des élèves apprendre, comprendre, apprécier la situation d'enseignement. J'adore enseigner la grammaire en 6e, moi ; je ne vois pas pourquoi un prof de maths ne pourrait pas en faire de même avec Thalès.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- coquilletteNiveau 6
Oui, mais je suis d'accord avec vous et c'est ce qui me chiffonne ! La 1ère S est un aspirateur à bons élèves ! Beaucoup de bons élèves qui savent vouloir s'orienter vers des études littéraires choisissent une 1ère S, simplement parce qu'ils sont bons !
Redonnons son sens à la filière L !
Redonnons son sens à la filière L !
- ProvenceEnchanteur
coquillette a écrit:Oui, mais je suis d'accord avec vous et c'est ce qui me chiffonne ! La 1ère S est un aspirateur à bons élèves ! Beaucoup de bons élèves qui savent vouloir s'orienter vers des études littéraires choisissent une 1ère S, simplement parce qu'ils sont bons !
Redonnons son sens à la filière L !
Ce n'est pas en limitant l'accès à une hypokhâgne que ça se fera. Les bons élèves continueraient à faire S et renonceraient à des études littéraires.
- olivier-np30Habitué du forum
Celeborn a écrit:Professeur, c'est un métier de transmission des savoirs. On peut aimer voir des élèves apprendre, comprendre, apprécier la situation d'enseignement.
Certainement mais pour les disciplines techniques, quand tu as passé l'agreg tu apprécies d'avoir un programme où il y a de la matière.
Pour les bas niveaux (en dessous de la première) c'est très difficile de prendre son pied.
C'est pour cela que je suis pour la formation continue mais non creuse:
exemple :
-enseigner la recherche opérationnelle aux profs de 2nde (un module de 21 heures : 7*3) qui doivent enseigner la théorie des graphes.
-module pour les profs de collège : cabri avec des TPs attractifs pour les élèves
_________________
Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- frankensteinVénérable
Mowgli a écrit:Mufab a écrit:mamamanette a écrit:En primaire :
1) avoir un seul instit et sur un cycle entier (connaissance de l'élève, détection de ses difficultés, etc.)
Instaurer ce principe (je crois que vous êtes plusieurs à en affirmer la nécessité) présenterait quelques inconvénients (pour l'instit, et peut-être, par ricochet, pour les élèves) :
- cela demanderait à l'instit de se recycler tous les ans (sans pouvoir réutiliser les séquences qui ont bien fonctionné l'année précédente, et les améliorer). La bonne connaissance d'un niveau scolaire particulier permet au contraire d'anticiper les obstacles inhérents à chaque notion importante, relativement à l'âge et aux pré-requis de ses élèves.
- garder le même enseignant plusieurs années risquerait d'enfermer l'élève dans un fonctionnement unique.
- de même, il est parfois vital de "casser des groupes" au comportement difficile, ou de passer le relai pour des enfants ingérables (de ceux qui mettent quotidiennement la classe en l'air, et qui hantent nos nuits...). Les supporter 6 heures par jour toute une année relève souvent de l'exploit...
+1
Je suis absolument contre cette proposition, pour les mêmes raisons que Mufab.
J'ajoute qu'il faut à mon avis au moins quatre à cinq ans sur un même niveau pour commencer à maîtriser son sujet de manière à peu près satisfaisante et atteindre un niveau de compétence intéressant.
Pour ce qui me concerne, je ne suis sur le CP que depuis cinq ans, je suis loin d'avoir atteint le niveau de maîtrise que je vise sur ce niveau stratégique et je ne le quitterai donc... que par la force des baïonnettes ! :diable:
Ah oui, moi aussi, je pense que ce serait contre-productif et même catastrophique dans certains cas. Disons que si l'enseignant veut conserver sa classe l'année suivante, il peut le faire (d'ailleurs certains le font...quand ils ont une bonne classe ! :lol!: )
Par contre, je ne suis pas opposé aux échanges de service si, et seulement si, les enseignants concernés le désirent vraiment !
- Pierre_au_carréGuide spirituel
coquillette a écrit:
Bref, je rejoins Moonchild : j'ai connu des élèves brillants, qui envisageaient une kypokhâgne, mais préféraient, pour ce faire, passer par la voie d'excellence, la S.
Moi aussi, j'en connais une. :lol:
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Celeborn a écrit:olivier-np30 a écrit:
Oui Lili, je pense que selon les disciplines les raisonnements diffèrent. En Maths, enseigner les identités remarquables, Pythagore et Thalès ce n'est pas vraiment enrichissant.
Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être enrichissant. Professeur, c'est un métier de transmission des savoirs. On peut aimer voir des élèves apprendre, comprendre, apprécier la situation d'enseignement. J'adore enseigner la grammaire en 6e, moi ; je ne vois pas pourquoi un prof de maths ne pourrait pas en faire de même avec Thalès.
Je ne suis pas resté longtemps, mais je comprends ce qu'il veut dire : faire des maths de collège pendant 40 ans, ça doit être usant...
En maths, c'est toujours plus ou moins les mêmes exos, alors qu'en lettres vous pouvez changer de textes.
- V.MarchaisEmpereur
Provence a écrit:coquillette a écrit:Oui, mais je suis d'accord avec vous et c'est ce qui me chiffonne ! La 1ère S est un aspirateur à bons élèves ! Beaucoup de bons élèves qui savent vouloir s'orienter vers des études littéraires choisissent une 1ère S, simplement parce qu'ils sont bons !
Redonnons son sens à la filière L !
Ce n'est pas en limitant l'accès à une hypokhâgne que ça se fera. Les bons élèves continueraient à faire S et renonceraient à des études littéraires.
Exactement.
J'ai passé un bac scientifique (bon, moi, je suis vieille : à l'époque, ça s'appelait pas S, mais C ou D) parce qu'alors je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, j'ai seulement fait en sorte de ne me fermer aucune porte. Cela ne m'a pas empêché de réussir en Lettres. J'eusse été consternée qu'on m'en confisquât la possibilité ? Au non de quoi ?
- MufabGrand Maître
V.Marchais a écrit:Provence a écrit:coquillette a écrit:Oui, mais je suis d'accord avec vous et c'est ce qui me chiffonne ! La 1ère S est un aspirateur à bons élèves ! Beaucoup de bons élèves qui savent vouloir s'orienter vers des études littéraires choisissent une 1ère S, simplement parce qu'ils sont bons !
Redonnons son sens à la filière L !
Ce n'est pas en limitant l'accès à une hypokhâgne que ça se fera. Les bons élèves continueraient à faire S et renonceraient à des études littéraires.
Exactement.
J'ai passé un bac scientifique (bon, moi, je suis vieille : à l'époque, ça s'appelait pas S, mais C ou D) parce qu'alors je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire, j'ai seulement fait en sorte de ne me fermer aucune porte. Cela ne m'a pas empêché de réussir en Lettres. J'eusse été consternée qu'on m'en confisquât la possibilité ? Au nom de quoi ?
Pareil... Sauf que moi c'était un bac techno.
- V.MarchaisEmpereur
Si on veut revaloriser la filière L, à nous de faire en sorte que son niveau d'exigence
1°) assure une réelle formation de qualité dans les domaines littéraires (et non plus le bac à un ramassis de jeunes gens incapables de compter, mais aussi, malheureusement, d'aligner plus de cinq mots dans une phrase) ;
2°) permette une éventuelle reconversion en filière scientifique par un contenu suffisamment substantiel en maths et en physique.
1°) assure une réelle formation de qualité dans les domaines littéraires (et non plus le bac à un ramassis de jeunes gens incapables de compter, mais aussi, malheureusement, d'aligner plus de cinq mots dans une phrase) ;
2°) permette une éventuelle reconversion en filière scientifique par un contenu suffisamment substantiel en maths et en physique.
- AudreyOracle
Et, moi, alors qu'on voulait m'envoyer en A1 pour faire monter les stats de mention au bac de mon lycée, j'ai lutté pour obtenir la 1ère s. Ce fut dur, mais j'ai eu mon bac D avec mention, et aujourd'hui encore, je ne regrette rien. Jamais je n'aurais pu avoir la culture scientifique que j'ai aujourd'hui si on m'avait cantonnée à une filière littéraire... La série scientifique offre une vraie formation tout terrain, humaniste même. Et c'était ce que je voulais.
- AudreyOracle
Je te suis à 100% Véronique. La voie L ne mène pas à grand chose sans un bagage scientifique minimal..
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