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- Nielsen Rika BellNiveau 7
- Reine MargotDemi-dieu
mais c'est la même chose que quand on a créé le capes, quoi. une sous-agreg avec des gens moins qualifiés et moins payés. Il est où le progrès? c'était bien la peine de mastériser, tiens.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MoonchildSage
Et si, par négligence, on laisse les clés du bahut à ces même pédagoles ?Celadon a écrit:Comme c'était du temps de l'école normale, quoi. Avec quelques degrés universitaires de plus, mais le principe est le même. Je suis certaine qu'on peut rétablir un enseignement de qualité par ce biais, si on vire avant tous les pédagogoles qui se sont emparés de tous les postes... Duraille !
Je crains, comme Schéhérazade, qu'un tel dispositif ne donne au contraire une vision très juste de ce que deviendra leur futur métier (qui malheureusement est aussi le nôtre) ; d'ailleurs l'objectif d'une telle formation n'est pas d'enseigner mieux mais d'enseigner différemment - encore que si on écoute notre hiérarchie ou certains parents, il faut partir du principe que "différemment c'est forcément mieux".Aurore a écrit:Moi, ce que j'en pense, à lire ces balivernes, c'est qu'il n'y a vraiment pas de quoi s'en réjouir, et que c'est surtout un encouragement à toutes les FUMIsteries. Car il est évident que ceux qui appellent ainsi à "l'immersion" sont eux-mêmes totalement immergés (le mot est bien choisi) dans l'incompétence la plus manifeste.
Cette précarisation-infantilisation d'une catégorie d'enseignants ressemble d'ailleurs comme deux gouttes d'eau à la masterisation opérée par l'UMP, dans la mesure où on l'on reforme une armée de maîtres-aux exploitables à merci, tout en leur disant que "c'est pour leur bien", et en leur faisant miroiter la réussite à des concours déjà fortement allégés du point de vue disciplinaire et dont on connaît par avance le caractère "éthique et responsable", voire "écolo-compatible".
Et avec cet "accompagnement périscolaire", les jeunes enseignants n'enseigneront pas mieux, car on leur donne une fausse idée de leur métier en le réduisant à un maternage.
Enfin, le terme d'ENS universitaire paraît trop ronflant pour être vrai : on n'imagine que trop bien la vacuité des enseignements qui y seraient dispensés. La grenouille IUFMienne veut-elle être plus grosse que le bœuf des ENS et universités réunies ? En tout cas, elle est déjà dans les starting blocks pour 2012...
On voit bien se profiler le risque d'un pré-recrutement où par exemple le BAFA deviendrait un indispensable sésame, où finalement les critères disciplinaires tendraient à s'effacer devant la compatibilité des profils avec l'évolution du métier ; cela peut d'ailleurs très bien s'articuler avec la mise en place de licences pluri-disciplinaires destinées à un public qui n'aurait en réalité de réelle aptitude à faire des études poussées dans aucun domaine. Ensuite grâce à un système de bourse, on peut effectivement capter des étudiants en mastère "enseignement" qui seront d'autant plus dociles et réceptifs au formatage des sciences de l'éduc' que leur niveau sera médiocre et que ce diplôme n'offrira guère d'autre débouché que l'enseignement.mathmax a écrit:En effet, j'ai peur que les pré-recrutés soient obligés de suivre un mastère "enseignement", ça permettrait à ces mastères d'être assurés en quelque sorte d'une clientèle captive.
- OudemiaBon génie
Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
C'est le rétablissement des IPES (mandat du SNES)
Exactement.
Une sélection pour garder le dessus du panier, un salaire pour leur faciliter la vie, des cours en plus pour assurer leur réussite au CAPES,; il faudrait juste des stages (d'observation, pas en responsabilité) en établissement: on pourrait rattraper la situation...
- frankensteinVénérable
doublecasquette a écrit:C'est une question que les enfants posent ! 202 dont des plats, des longs et des courts.John a écrit:Faites un sondage auprès des PEJe parie qu'il n'a pas la moindre idée de son nombre de dents ou d'os
D'ailleurs, moi-même, le nombre d'os
DC véto
J'ai toujours dit 206 ! :lol:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Autour de 214 os
dont 206 os constants et
60 pour les membres supérieurs
60 pour les membres inférieurs
et 2 qui deviennent 1 si l'on compte les os soudés
des sacrum et coccyx
et, en plus, de nombreux os inconstants
Sinon, pour la proposition du PS concernant le recrutement des PE:
Oui, recrutement niveau licence (c'est suffisant) avec 18 mois de formation rémunérés en stage dans les classes (plusieurs classes) en présence du maître. Formation "théorique" réduite a minima (un mois max) et abandon des IUFM.
- AuroreEsprit éclairé
Oudemia a écrit:Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
C'est le rétablissement des IPES (mandat du SNES)
Exactement.
Une sélection pour garder le dessus du panier, un salaire pour leur faciliter la vie, des cours en plus pour assurer leur réussite au CAPES,; il faudrait juste des stages (d'observation, pas en responsabilité) en établissement: on pourrait rattraper la situation...
Une sélection sur quels critères ?
Un salaire ou de l'argent de poche ?
Des cours en plus ou des tâches périphériques type animation que les collègues titulaires s'empresseront de refourguer aux petits jeunes ?
Et surtout, quelle place pour les sciences de l'éduc ?
Bref, vous y croyez, vous ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- OudemiaBon génie
Aurore a écrit:Oudemia a écrit:Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
C'est le rétablissement des IPES (mandat du SNES)
Exactement.
Une sélection pour garder le dessus du panier, un salaire pour leur faciliter la vie, des cours en plus pour assurer leur réussite au CAPES,; il faudrait juste des stages (d'observation, pas en responsabilité) en établissement: on pourrait rattraper la situation...
Une sélection sur quels critères ? Ben, un concours
Un salaire ou de l'argent de poche ? Un salaire pour ne pas avoir besoin de travailler à côté
Des cours en plus ou des tâches périphériques type animation que les collègues titulaires s'empresseront de refourguer aux petits jeunes ? Je voulais dire des cours pour eux, pour être mieux préparés au CAPES. Et les stages, observation uniquement;
Et surtout, quelle place pour les sciences de l'éduc ?
Heu...
Bref, vous y croyez, vous ? On peut rêver...
Les IPES -disparus en quelle année?- c'était quand même un bon système (dont je n'ai bêtement pas profité).
- AuroreEsprit éclairé
Oudemia a écrit:Aurore a écrit:Oudemia a écrit:Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
C'est le rétablissement des IPES (mandat du SNES)
Exactement.
Une sélection pour garder le dessus du panier, un salaire pour leur faciliter la vie, des cours en plus pour assurer leur réussite au CAPES,; il faudrait juste des stages (d'observation, pas en responsabilité) en établissement: on pourrait rattraper la situation...
Une sélection sur quels critères ? Ben, un concours
Un salaire ou de l'argent de poche ? Un salaire pour ne pas avoir besoin de travailler à côté
Des cours en plus ou des tâches périphériques type animation que les collègues titulaires s'empresseront de refourguer aux petits jeunes ? Je voulais dire des cours pour eux, pour être mieux préparés au CAPES. Et les stages, observation uniquement;
Et surtout, quelle place pour les sciences de l'éduc ?
Heu...
Bref, vous y croyez, vous ? On peut rêver...
Les IPES -disparus en quelle année?- c'était quand même un bon système (dont je n'ai bêtement pas profité).
+1 : les IPES étaient un très bon système. Mais quelque chose me dit que le PS n'est pas très pressé de les remettre en place...
- sur le concours : encore faut-il se mettre d'accord sur ce qu'on évalue : les connaissances disciplinaires, ou une conformité idéologique ("fonctionnaire éthique et responsable") et le "savoir-être" ?
- sur le salaire : sera-t-il vraiment suffisant pour ne pas avoir à travailler à côté ? Il est permis d'en douter, et d'ailleurs, où prendra-t-on l'argent ? Sur de nouvelles heures de cours sacrifiées ? ou bien sur les horaires hebdomadaires des profs, avec la remise en cause des décrets de 1950 et les 35h en établissement pour tous ?
- "s'immerger", "accompagnement péri-scolaire" : on parle bien de cours, là ?
- Thalia de GMédiateur
Aurore a écrit:+1 : les IPES étaient un très bon système. Mais quelque chose me dit que le PS n'est pas très pressé de les remettre en place...
- sur le concours : encore faut-il se mettre d'accord sur ce qu'on évalue : les connaissances disciplinaires, ou une conformité idéologique ("fonctionnaire éthique et responsable") et le "savoir-être" ?
- sur le salaire : sera-t-il vraiment suffisant pour ne pas avoir à travailler à côté ? Il est permis d'en douter, et d'ailleurs, où prendra-t-on l'argent ? Sur de nouvelles heures de cours sacrifiées ? ou bien sur les horaires hebdomadaires des profs, avec la remise en cause des décrets de 1950 et les 35h en établissement pour tous ?
- "s'immerger", "accompagnement péri-scolaire" : on parle bien de cours, là ?
Sauf que... c'étaient les prépas qui raflaient la mise. Je le sais, j'ai été ipesienne, et de toute évidence pour nous, hypokhâgneux, ce concours était une promenade de santé.
Quant à la préparation des heureux lauréats à l'enseignement, bof. Mais c'était au milieu des années 70.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- izbouchkaNiveau 5
PE ; directrice ; concours 1994 ; Avec une maîtrise de langue...; formation IUFM inepte ; 4 ans de réflexion pour échapper à Meirieu et cie... j'ai tout appris sur le tas ; et je suis considérée comme une très bonne instit (sans me vanter).
Nulle en maths, en sciences, en géo...
Mais, habitée par une conscience professionnelle qui m'empêchait de me présenter face aux élèves sans posséder à fond mon sujet. Des heures et des heures de travail perso (j'ai regretté l'école normale, donc, je pense que c'est une bonne idée de revenir à une formation de ce genre).
Le problème, c'est la non reconnaissance au niveau des salaires. Oui, ça fait rager d'être payé comme un responsable de rayon quand on annualise.
Nulle en maths, en sciences, en géo...
Mais, habitée par une conscience professionnelle qui m'empêchait de me présenter face aux élèves sans posséder à fond mon sujet. Des heures et des heures de travail perso (j'ai regretté l'école normale, donc, je pense que c'est une bonne idée de revenir à une formation de ce genre).
Le problème, c'est la non reconnaissance au niveau des salaires. Oui, ça fait rager d'être payé comme un responsable de rayon quand on annualise.
- cunégondeNiveau 10
Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Si vous voulez parler de la suppression des échelons 1 à 3, OK, mais l'échelle n'a pas été revue, non ?Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
si, jusqu'au 6ème, mais pas le reste (pour l'instant) ce qui revient à écraser la grille
Serais-tu donc d'accord avec Chatel???
Pourrais-tu nous donner un lien pour cette nouvelle grille?
Va-t-on encore rester plus longtemps aux derniers échelons? Comment avez-vous pu admettre lors de la prétendue revalorisation que nous puissions rester quatre, cinq ans sans être promus à partir du 8e échelon?
- LeclochardEmpereur
cunégonde a écrit:Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Si vous voulez parler de la suppression des échelons 1 à 3, OK, mais l'échelle n'a pas été revue, non ?Karine B. a écrit:Cripure a écrit:Pourquoi ne pas revenir au bac +3 ou bac +4, qui correspondent de toutes façons aux échelles de salaires, vu que ces dernières n'ont pas été modifiées ?
si, le salaire de base a été modifié
si, jusqu'au 6ème, mais pas le reste (pour l'instant) ce qui revient à écraser la grille
Serais-tu donc d'accord avec Chatel???
Elle n'est pas d'accord avec lui mais je crois que les syndicats ont peu honte de s'être faits avoir. Ils voulaient que les profs soient recrutés à un niveau supérieur (ça c'était idéologique) pour permettre une revalorisation qui a été, dans les faits, très modeste et limitée aux premiers échelons. Le gouvernement en a profité pour passer les stagiaires à 18 heures. En échange d'un petit gain les premières années, les néos ont donc beaucoup perdu: une année de cotisation (attention à la retraite) et des conditions d'entrée catastrophiques dans le métier. J'ajoute que pour certains étudiants, financer une année de fac supplémentaire, ce n'est pas facile non plus.
Pourrais-tu nous donner un lien pour cette nouvelle grille?
Va-t-on encore rester plus longtemps aux derniers échelons? Comment avez-vous pu admettre lors de la prétendue revalorisation que nous puissions rester quatre, cinq ans sans être promus à partir du 8e échelon?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- cunégondeNiveau 10
Rassure-toi, le clochard, c'était une question rhétorique. Je trouve très triste que nos syndicats cherchent à nous enfumer aussi bien que le ministre. Je précise que je suis syndiquée et au syndicat de Karine et justement je trouve cela très, très triste.
- MoonchildSage
Cela fait un bon moment que dans le fond les syndicats se font avoir en se laissant prendre au piège de leurs propres revendications, sauf bien sûr ceux qui sont complices. C'est à chaque fois le même phénomène qui se produit : en privilégiant les revendications matérielles - dont je ne nie pas l'importance - par rapport aux questions portant sur le coeur du métier, ils négocient des postes et/ou une revalorisation en contrepartie de concessions faites à de nuisibles réformes pédagogiques ; l'idée semble être que tant qu'il y aura des moyens, on arrivera à faire tourner la machine en dépit d'un mode de fonctionnement devenu absurde. C'est un marché de dupe, car sur le long terme les postes et les quelques avancées matérielles, le plus souvent obtenus sous la gauche, ne survivent pas à un retour de la droite au pouvoir et ne demeurent alors que les concessions.Leclochard a écrit:Elle n'est pas d'accord avec lui mais je crois que les syndicats ont peu honte de s'être faits avoir. Ils voulaient que les profs soient recrutés à un niveau supérieur (ça c'était idéologique) pour permettre une revalorisation qui a été, dans les faits, très modeste et limitée aux premiers échelons. Le gouvernement en a profité pour passer les stagiaires à 18 heures. En échange d'un petit gain les premières années, les néos ont donc beaucoup perdu: une année de cotisation (attention à la retraite) et des conditions d'entrée catastrophiques dans le métier. J'ajoute que pour certains étudiants, financer une année de fac supplémentaire, ce n'est pas facile non plus.
C'est ce que je vois se profiler à nouveau avec le programme du PS qui va enfumer les syndicats avec quelques belles promesses de création de postes et de revalorisation du métier - dont, crise oblige, on pourra difficilement exiger la stricte application - ou ce projet de pré-recrutement qui semble envisager d'offrir un relatif confort matériel aux futurs étudiants ; mais tout cela ne se fera qu'en échange de l'acceptation d'enseigner autrement. Ce sera donc pour nous une victoire à la Pyrrhus.
- ClarinetteGrand Maître
- AuroreEsprit éclairé
Et l'arnaque ne fait que commencer. En échange de quelle promesse fumeuse s'apprête-t-on à faire passer l'abrogation des décrets de 1950 et la reconnaissance des non moins fumeuses "tâches périphériques" au sein des statuts - avec l'aberrante augmentation des heures de présence qui va avec ?Moonchild a écrit:Cela fait un bon moment que dans le fond les syndicats se font avoir en se laissant prendre au piège de leurs propres revendications, sauf bien sûr ceux qui sont complices. C'est à chaque fois le même phénomène qui se produit : en privilégiant les revendications matérielles - dont je ne nie pas l'importance - par rapport aux questions portant sur le cœur du métier, ils négocient des postes et/ou une revalorisation en contrepartie de concessions faites à de nuisibles réformes pédagogiques ; l'idée semble être que tant qu'il y aura des moyens, on arrivera à faire tourner la machine en dépit d'un mode de fonctionnement devenu absurde. C'est un marché de dupe, car sur le long terme les postes et les quelques avancées matérielles, le plus souvent obtenus sous la gauche, ne survivent pas à un retour de la droite au pouvoir et ne demeurent alors que les concessions.Leclochard a écrit:Elle n'est pas d'accord avec lui mais je crois que les syndicats ont peu honte de s'être faits avoir. Ils voulaient que les profs soient recrutés à un niveau supérieur (ça c'était idéologique) pour permettre une revalorisation qui a été, dans les faits, très modeste et limitée aux premiers échelons. Le gouvernement en a profité pour passer les stagiaires à 18 heures. En échange d'un petit gain les premières années, les néos ont donc beaucoup perdu: une année de cotisation (attention à la retraite) et des conditions d'entrée catastrophiques dans le métier. J'ajoute que pour certains étudiants, financer une année de fac supplémentaire, ce n'est pas facile non plus.
C'est ce que je vois se profiler à nouveau avec le programme du PS qui va enfumer les syndicats avec quelques belles promesses de création de postes et de revalorisation du métier - dont, crise oblige, on pourra difficilement exiger la stricte application - ou ce projet de pré-recrutement qui semble envisager d'offrir un relatif confort matériel aux futurs étudiants ; mais tout cela ne se fera qu'en échange de l'acceptation d'enseigner autrement. Ce sera donc pour nous une victoire à la Pyrrhus.
- JacqGuide spirituel
Moonchild a écrit:Cela fait un bon moment que dans le fond les syndicats se font avoir en se laissant prendre au piège de leurs propres revendications, sauf bien sûr ceux qui sont complices. C'est à chaque fois le même phénomène qui se produit : en privilégiant les revendications matérielles - dont je ne nie pas l'importance - par rapport aux questions portant sur le coeur du métier, ils négocient des postes et/ou une revalorisation en contrepartie de concessions faites à de nuisibles réformes pédagogiques ; l'idée semble être que tant qu'il y aura des moyens, on arrivera à faire tourner la machine en dépit d'un mode de fonctionnement devenu absurde. C'est un marché de dupe, car sur le long terme les postes et les quelques avancées matérielles, le plus souvent obtenus sous la gauche, ne survivent pas à un retour de la droite au pouvoir et ne demeurent alors que les concessions.Leclochard a écrit:Elle n'est pas d'accord avec lui mais je crois que les syndicats ont peu honte de s'être faits avoir. Ils voulaient que les profs soient recrutés à un niveau supérieur (ça c'était idéologique) pour permettre une revalorisation qui a été, dans les faits, très modeste et limitée aux premiers échelons. Le gouvernement en a profité pour passer les stagiaires à 18 heures. En échange d'un petit gain les premières années, les néos ont donc beaucoup perdu: une année de cotisation (attention à la retraite) et des conditions d'entrée catastrophiques dans le métier. J'ajoute que pour certains étudiants, financer une année de fac supplémentaire, ce n'est pas facile non plus.
C'est ce que je vois se profiler à nouveau avec le programme du PS qui va enfumer les syndicats avec quelques belles promesses de création de postes et de revalorisation du métier - dont, crise oblige, on pourra difficilement exiger la stricte application - ou ce projet de pré-recrutement qui semble envisager d'offrir un relatif confort matériel aux futurs étudiants ; mais tout cela ne se fera qu'en échange de l'acceptation d'enseigner autrement. Ce sera donc pour nous une victoire à la Pyrrhus.
Je ne sais pas quels syndicats étaient pour cette supposée reforme, mais pas le mien.
En tout cas cette proposition qui reste floue est sûrement moins bête que la réforme de la masterisation (déjà rien que le mot master.... :colere:
Jacq.
- pg73Niveau 8
Moonchild, F. Hollande et V. Peillon proposent ce qu'ils veulent, je ne les écoute plus ! Ils me fatiguent, surtout Peillon avec son aréopage de didacticiens dans la poche...
De toute façon "Enseigner autrement", je ne vivrais même pas ça comme une victoire à la Pyrrhus mais comme une capitulation définitive ! Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
De toute façon "Enseigner autrement", je ne vivrais même pas ça comme une victoire à la Pyrrhus mais comme une capitulation définitive ! Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
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In tartiflette i trust...
- AuroreEsprit éclairé
Vraiment ?pg73 a écrit:Moonchild, F. Hollande et V. Peillon proposent ce qu'ils veulent, je ne les écoute plus ! Ils me fatiguent, surtout Peillon avec son aréopage de didacticiens dans la poche...
De toute façon "Enseigner autrement", je ne vivrais même pas ça comme une victoire à la Pyrrhus mais comme une capitulation définitive ! Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
Avec le pouvoir renforcé d'un chef d'établissement le plus souvent aux ordres de ces mêmes didacticiens ?
- arobaseNiveau 4
MASTERISATION : le "pré-recrutement" n'a rien à voir avec le statut antérieur de fonctionnaire de lEtat stagiaire.
EMPLOI - Le dernier quinquenat qui, historiquement, n'aura jamais été aussi destructeur pour le service public d'éducation, aura supprimé 80.000 postes à la rentrée 2012.
Le PS ne propose que d'en rétablir 60.OOO.
SALAIRES - Le PS ne propose pas d'améliorer les salaires de la profession, qui sont parmi les plus bas des pays de l'OCDE.
STATUT DE LA FONCTION PUBLIQUE D'ETAT- Le PS insiste sur la nécessité de "modifier le métier", c'est-à-dire d'imposer aux enseignants de faire tout autre chose que d'enseigner, c'est-à-dire, plus largement, de casser notre statut de fonctionnaire.
EVALUATION PAR LES CHEFS D'ETABLISSEMENTS Le PS s'est-il engagé contre ce projet de déclassement total de notre profession ?
EMPLOI - Le dernier quinquenat qui, historiquement, n'aura jamais été aussi destructeur pour le service public d'éducation, aura supprimé 80.000 postes à la rentrée 2012.
Le PS ne propose que d'en rétablir 60.OOO.
SALAIRES - Le PS ne propose pas d'améliorer les salaires de la profession, qui sont parmi les plus bas des pays de l'OCDE.
STATUT DE LA FONCTION PUBLIQUE D'ETAT- Le PS insiste sur la nécessité de "modifier le métier", c'est-à-dire d'imposer aux enseignants de faire tout autre chose que d'enseigner, c'est-à-dire, plus largement, de casser notre statut de fonctionnaire.
EVALUATION PAR LES CHEFS D'ETABLISSEMENTS Le PS s'est-il engagé contre ce projet de déclassement total de notre profession ?
- JohnMédiateur
Bien sûr... On aurait aussi le beau temps, et des churros au petit-déjeuner.Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
C'est la droite qui veut faire des chefs d'établissement des chefs d'entreprise, non ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JacqGuide spirituel
Aurore a écrit:Vraiment ?pg73 a écrit:Moonchild, F. Hollande et V. Peillon proposent ce qu'ils veulent, je ne les écoute plus ! Ils me fatiguent, surtout Peillon avec son aréopage de didacticiens dans la poche...
De toute façon "Enseigner autrement", je ne vivrais même pas ça comme une victoire à la Pyrrhus mais comme une capitulation définitive ! Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
Avec le pouvoir renforcé d'un chef d'établissement le plus souvent aux ordres de ces mêmes didacticiens ?
Pour PG73 (même si je récupère le message d'Aurore) :
Tu crois que l'UMP nous laisse de la liberté pédagogique ?
C'est un leurre actuellement, surtout que l'UMP a bien trouvé les moyens d'éviter de faire une réforme globale et d'annoncer réellement des objectifs visisbles et lisibles pour ne pas s'engager dans des grèves massives et réelles (pas nos petites sauteries rituelles, si vous me pardonnez l'expression). D'ailleurs leur moyen d'action consiste clairement à nous noyer dans une série de réformes mineures qui nous conduiraient à manifester tous les jours et à nous discréditer de jour en jour. Aucune réforme globale, mais une destruction à petites doses régulières.
En dix ans seulement j'ai vu notre liberté pédagogique s'accroître dans les textes et dans les annonces faites, et se restreindre comme peau de chagrin, avec comme alibi bien trouvé justement : la liberté et l'autonomie. Lorsqu'on nous parle de liberté il faut entendre restriction de celle-ci (il suffit de regarder la réforme du LP, la liberté n'y est que poudre aux yeux dans les textes). Lorsqu'on nous parle autonomie il s'agit de supprimer toute autonomie (voir le post sur les dispositifs CLAIR/ECLAIR sur Neoprof) au profit du règne des petits potentats locaux.
Notre liberté pédagogique ne peut exister que dans un cadre national qui nous soustrait aux pressions locales et aux pouvoirs de petits chefs (d'établissement, ou de niveau, ou de machin, ou de truc).... Or la supposée autonomie que l'on pourrait espérer "libérale" ne fait qu'agglutiner en fait au dessus de nos têtes les pouvoirs hiérarchiques de type empilement administratif, baignés dans la sainte auréole non contestable du "projet". Si vous êtes ennemis du "projet" vous irez faire votre autocritique devant le CDE ! C'est ça le projet de l'UMP.
L'UMP c'est du stalinisme-libéral : le pire du stalinisme allié au pire du libéralisme et sans aucun des "effets bénéfiques" (si j'ose dire) de chacun des système.
- User5899Demi-dieu
Servis au lit par le CdE himself (mais cuits dans son logement de fonction à lui... )John a écrit:Bien sûr... On aurait aussi le beau temps, et des churros au petit-déjeuner.Au moins avec la droite on préserverait (peut-être ??) ce qui nous reste de liberté pédagogique....
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Thalia de G a écrit:
Sauf que... c'étaient les prépas qui raflaient la mise. Je le sais, j'ai été ipesienne
Idem pour moi !
La cerise sur le gâteau, c'est deux annuités en plus pour la retraite. Et deux de plus pour les normaliens ( comprendre EN d'instituteurs) admis en prépa !
Dans mon académie, j'ai passé le concours de l'Ipes en 1977, c'était la dernière année et les places offertes se réduisaient à presque rien : deux en LM, une en LC...
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Rétablir les IPES -- parce que, de fait, c'est à cela qu'on reviendrait -- me semble une très bonne idée.
Le problème, ensuite, c'est le contenu de ce qui va être enseigné aux "ipes-iens" : si c'est pour leur faire bouffer de la pédagonigologie à dose intensive :colere: , centration de l'apprenant et autres prétentieux dékhonnages nuisibles :censure: ... pas la peine !
Le problème, ensuite, c'est le contenu de ce qui va être enseigné aux "ipes-iens" : si c'est pour leur faire bouffer de la pédagonigologie à dose intensive :colere: , centration de l'apprenant et autres prétentieux dékhonnages nuisibles :censure: ... pas la peine !
- Thalia de GMédiateur
J'avoue que j'apprécie. Parce qu'après, pour des raisons personnelles, j'ai eu un passage à vide et j'ai commencé relativement tard dans la carrière.grandesvacances a écrit:Thalia de G a écrit:
Sauf que... c'étaient les prépas qui raflaient la mise. Je le sais, j'ai été ipesienne
Idem pour moi !
La cerise sur le gâteau, c'est deux annuités en plus pour la retraite. Et deux de plus pour les normaliens ( comprendre EN d'instituteurs) admis en prépa !
Dans mon académie, j'ai passé le concours de l'Ipes en 1977, c'était la dernière année et les places offertes se réduisaient à presque rien : deux en LM, une en LC...
De mémoire, au moins 10 places en LC dans mon acédémie.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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- Pour être tout à fait conscients des "contreparties" demandées par Peillon/hollande
- Vincent Peillon "sur un toboggan", poussé par Fabius et Hollande.
- Recrutement et Formation des enseignants
- Parcours Préparatoire au Professorat des Ecoles (PPPE)
- Peillon : Hollande pour une réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013
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