Nos dernières lectures (tome 4)

Mélu a écrit:Si tu as aimé (comme moi !) tu aimeras aussi La maison aux esprits et Eva Luna, d'Isabel Allende.

Merci Mélu, j'adore qu'on me fasse des suggestions de lecture !

Je ne sais pas si tu as lu Le Coeur cousu de Carole Martinez mais j'ai trouvé que c'était le même genre d'univers.

Je ne l'ai pas lu, mais il rejoindra ma pile à lire, alors !

La maison aux esprits est génial, j'avais aussi beaucoup aimé D'Amour et d'ombre, de la même Isabel Allende. J'ai l'impression à vous lire de revoir une partie de mon programme d'espagnol à la fac. (on avait aussi étudié Cent ans de solitude )

En attendant de lire Isabel Allende, j'ai lu ça :



Sous la canicule qui frappe l'Angleterre en ce mois d'août 1935, la jeune Briony a trouvé sa vocation : elle sera romancière. Finis les contes de fées et les mélodrames de l'enfance. Du haut de ses treize ans, elle voit dans le roman un moyen de déchiffrer le monde. Mais lorsqu'elle surprend sa grande soeur Cecilia avec Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve aux désirs des adultes va provoquer une tragédie. Trois vies basculent et divergent, pour ne se recroiser que cinq ans plus tard, dans le chaos de la guerre, entre la déroute de Dunkerque et les prémices du Blitz.

J'ai a-do-ré ce roman !
J'avais déjà adoré "Sur la plage de Chesil", été énormément déçue par "Solaire" mais là j'ai dévoré les 500 pages.
Un roman captivant, vraiment je vous le conseille !
Je viens de voir que le roman a été adapté au ciné sous le titre "Reviens-moi" avec Keira Knightley notamment.

Terrible cette histoire.. et une bonne adaptation pour le ciné avec de chouettes acteurs

lulucastagnette a écrit:En attendant de lire Isabel Allende, j'ai lu ça :

Souvenir, épreuve de version, écrit d'agreg d'anglais 2011

Je ne connais pas le livre, mais le film, assez subtil, est plutôt réussi.

J'ai beaucoup aimé ce roman moi aussi

MrBrightside a écrit:

Souvenir, épreuve de version, écrit d'agreg d'anglais 2011

Ah c'est drôle !
Tu te souviens du passage ?

Je viens de lire ça en une grosse demi-heure...



Simon, Garance et Lola, trois frère et soeurs devenus grands (vieux ?), s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d'un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle.
Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adultes.

Ben... aussitôt lu, aussitôt oublié !
C'est dingue, avec Gavalda, du choix des prénoms à toutes les références musicales ou filmiques, tout est terriblement d'époque. Ce roman sera illisible d'ici une vingtaine d'années !

Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Moi j'aime bien. C'est léger et actuel, ça ne se la pète pas. On a l'impression de vivre avec ses personnages.

Beaucoup aimé Expiation aussi, lu il y a quelques années. Effectivement, rien à voir avec Solar, que j'ai bien aimé quand même.

carlotta a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Gavalda, c'est un peu comme Schmitt, Van Cauwelaert ou encore Nothomb,: le premier roman séduit, on attend le deuxième avec impatience, et au 3, 4 ou 5e, on ressent une nette sensation d'overdose.

En ce moment, je lis de front (une compétence relativement récente que je n'aurais jamais cru pouvoir développer un jour) deux romans "pas fatigants" : Le premier mot de Vassilis Alexakis, qui me replonge chez les Grecs, après Middlesex, bien que sans autre point commun. On y rencontre un universitaire grec, donc, qui vit en France et, aux portes de la mort, se demande quel fut le premier mot prononcé par un être humain. Il meurt sans avoir obtenu de réponse et sa soeur reprend sa quête. Très plaisant pour qui s'intéresse à la linguistique et la philologie.

Le deuxième, Artefact - Machines à écrire 1.0, est en fait un recueil de trois longues nouvelles fantastiques écrites par Maurice Dantec, le sulfureux copain de Houellebecq. La première nouvelle est, ma foi, assez prenante et me fait renouer avec mes amours de jeunesse pour la science-fiction. J'attends le dénouement, car c'est le genre d'histoire pas simple à terminer de façon satisfaisante ou originale.

Une bonne (re)lecture en ces temps fort politiques.

Clarinette a écrit:Beaucoup aimé Expiation aussi, lu il y a quelques années. Effectivement, rien à voir avec Solar, que j'ai bien aimé quand même.

carlotta a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Gavalda, c'est un peu comme Schmitt, Van Cauwelaert ou encore Nothomb,: le premier roman séduit, on attend le deuxième avec impatience, et au 3, 4 ou 5e, on ressent une nette sensation d'overdose.

Certes. Mais ça fait pareil pour tout écrivain, non ? Ça s'appellerait le style, ce genre de récurrence, que ça m'étonnerait pas vraiment.

Tu as fait une overdose de Nothomb, c'est vrai ?
Moi c'est à partir de l'Hirondelle que j'ai décroché, mais pas avant.

Mais peu importe, en fait. Chacun ses goûts.

Lecture de la veille au soir de l'inspection. A l'approche de moments que je prends très à cœur, lire des biographies de grands personnages m'a toujours aidé. Mes soucis m'en paraissent bien ternes. Et leur grandeur me donne à regarder plus haut.

Mufab a écrit:

Clarinette a écrit:Beaucoup aimé Expiation aussi, lu il y a quelques années. Effectivement, rien à voir avec Solar, que j'ai bien aimé quand même.

carlotta a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Gavalda, c'est un peu comme Schmitt, Van Cauwelaert ou encore Nothomb,: le premier roman séduit, on attend le deuxième avec impatience, et au 3, 4 ou 5e, on ressent une nette sensation d'overdose.

Certes. Mais ça fait pareil pour tout écrivain, non ? Ça s'appellerait le style, ce genre de récurrence, que ça m'étonnerait pas vraiment.

Tu as fait une overdose de Nothomb, c'est vrai ?
Moi c'est à partir de l'Hirondelle que j'ai décroché, mais pas avant.

Mais peu importe, en fait. Chacun ses goûts.

Moi, j'ai décroché à Antéchrista, donc quand même plus que 4 ou 5 ; on peut dire que je l'ai supportée plus longtemps que les susnommés. Quoique, Schmitt aussi, j'ai beaucoup aimé au début, mais il devient vraiment trop commercial.

JPh, tu me donnes des complexes avec tes lectures hyper-méga-intellectuelles !
Au fait, ravie que l'inspection se soit bien déroulée ! :flower: (mais je n'en attendais pas moins de ce grand talent qui suinte par tous les pores ds tes posts ! )

Mufab a écrit:

Clarinette a écrit:Beaucoup aimé Expiation aussi, lu il y a quelques années. Effectivement, rien à voir avec Solar, que j'ai bien aimé quand même.

carlotta a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Gavalda, c'est un peu comme Schmitt, Van Cauwelaert ou encore Nothomb,: le premier roman séduit, on attend le deuxième avec impatience, et au 3, 4 ou 5e, on ressent une nette sensation d'overdose.

Certes. Mais ça fait pareil pour tout écrivain, non ? Ça s'appellerait le style, ce genre de récurrence, que ça m'étonnerait pas vraiment.

Tu as fait une overdose de Nothomb, c'est vrai ?
Moi c'est à partir de l'Hirondelle que j'ai décroché, mais pas avant.

Mais peu importe, en fait. Chacun ses goûts.

Oui mais bon j'ai quand même du mal avec l'idée que, par-delà le plaisir de la lecture, "tout se vaut" en littérature. Et pourtant j'ai trouvé les premiers romans et pièces de Schmitt très agréables à lire quand j'étais plus jeune : après, il faut bien reconnaître qu'il s'est vraiment laissé aller à la facilité. Même chose pour Nothomb qui a trouvé sa recette et la ressort tous les ans, c'est un phénomène intéressant de célébrité littéraire, qui s'identifie complètement avec le personnage qu'elle s'est crée, mais littérairement on n'est pas transporté. Van Cauwelaert je n'en ai lu qu'un de lui, je ne saurais juger.
Je reconnais que beaucoup de grands écrivains ne font qu'écrire indéfiniment le livre de leur vie, mais le ravissement est toujours renouvelé chez eux. Si l'on trouve du renouvellement dans un style qui ne cesse de se travailler, d'être repensé, voire infléchi, alors on ne connaîtra pas l'overdose. Les écrivains cités par Clarinette marchent avec des formules et des schémas d'intrigue, comme un mythe affadi, pas avec une écriture qu'ils ont malheureusement renoncé à travailler.

JPhMM, si tu aimes les belles biographies d'écrivains, je te conseille fortement de découvrir celle sur Ossip Mandelstam écrite par Ralph Dütli. Pas besoin de connaître l'oeuvre du poète : la biographie est autant une biographie de l'homme que de l'oeuvre.

Quant à moi, amoureuse niaise des écrivains autrichiens, je me replonge dans les textes de Hofmannsthal (nouvelles, Lettre de Lord Chandos et textes sur la poésie).

Nadejda a écrit:

Mufab a écrit:

Clarinette a écrit:Beaucoup aimé Expiation aussi, lu il y a quelques années. Effectivement, rien à voir avec Solar, que j'ai bien aimé quand même.

carlotta a écrit:
Tout à fait d'accord avec toi. Et ce qui m'agace chez Gavalda, ce n'est pas tant que ce qu'elle écrit soit sans intéret , mais qu'elle soit devenue un genre de maitre à penser

Gavalda, c'est un peu comme Schmitt, Van Cauwelaert ou encore Nothomb,: le premier roman séduit, on attend le deuxième avec impatience, et au 3, 4 ou 5e, on ressent une nette sensation d'overdose.

Certes. Mais ça fait pareil pour tout écrivain, non ? Ça s'appellerait le style, ce genre de récurrence, que ça m'étonnerait pas vraiment.

Tu as fait une overdose de Nothomb, c'est vrai ?
Moi c'est à partir de l'Hirondelle que j'ai décroché, mais pas avant.

Mais peu importe, en fait. Chacun ses goûts.

Oui mais bon j'ai quand même du mal avec l'idée que, par-delà le plaisir de la lecture, "tout se vaut" en littérature. Et pourtant j'ai trouvé les premiers romans et pièces de Schmitt très agréables à lire quand j'étais plus jeune : après, il faut bien reconnaître qu'il s'est vraiment laissé aller à la facilité. Même chose pour Nothomb qui a trouvé sa recette et la ressort tous les ans, c'est un phénomène intéressant de célébrité littéraire, qui s'identifie complètement avec le personnage qu'elle s'est crée, mais littérairement on n'est pas transporté. Van Cauwelaert je n'en ai lu qu'un de lui, je ne saurais juger.
Je reconnais que beaucoup de grands écrivains ne font qu'écrire indéfiniment le livre de leur vie, mais le ravissement est toujours renouvelé chez eux. Si l'on trouve du renouvellement dans un style qui ne cesse de se travailler, d'être repensé, voire infléchi, alors on ne connaîtra pas l'overdose. Les écrivains cités par Clarinette marchent avec des formules et des schémas d'intrigue, comme un mythe affadi, pas avec une écriture qu'ils ont malheureusement renoncé à travailler.

Heu... C'est très beau comme discours (bien que déjà entendu maintes fois, au moins), mais je n'ai pas écrit que tout se valait.
J'ai dit "j'aime bien". Avec un "je".

Il m'intéresserait bien de connaître les "schémas d'intrigue" de Nothomb, par exemple.

Nadejda a écrit:JPhMM, si tu aimes les belles biographies d'écrivains, je te conseille fortement de découvrir celle sur Ossip Mandelstam écrite par Ralph Dütli. Pas besoin de connaître l'oeuvre du poète : la biographie est autant une biographie de l'homme que de l'oeuvre.

Merci.

Oui, c'est vrai Mufab , chacun ses gouts et on ne juge pas les lectures des autres.
Pour ma part, je ne faisais que m'irriter des modes littéraires et des critiques qui vont contribuer à "grossir" un phénomène : nous sommes tous d'accord que les romans de Gavalda sont assez légers (et je ne mets absolument rien de péjoratif dans ce terme, je ne passe pas mon temps à lire du Chateaubriand assise au bord de la falaise ) mais la presse , y compris littéraire, en a fait le génial écrivain du 20eme siècle, Et ça c'est injustifié.

Après, c'est certain que tout est subjectif et que l'on a des indulgences pour certains auteurs que l'on n'a pas pour d'autres (je ne trouve pas que Nothomb s'inscrive dans un schéma d'écriture récurrent par ex, au contraire je la trouve assez inspirée).

carlotta a écrit:
Oui, c'est vrai Mufab , chacun ses gouts et on ne juge pas les lectures des autres.
Pour ma part, je ne faisais que m'irriter des modes littéraires et des critiques qui vont contribuer à "grossir" un phénomène : nous sommes tous d'accord que les romans de Gavalda sont assez légers (et je ne mets absolument rien de péjoratif dans ce terme, je ne passe pas mon temps à lire du Chateaubriand assise au bord de la falaise ) mais la presse , y compris littéraire, en a fait le génial écrivain du 20eme siècle, Et ça c'est injustifié.

Après, c'est certain que tout est subjectif et que l'on a des indulgences pour certains auteurs que l'on n'a pas pour d'autres (je ne trouve pas que Nothomb s'inscrive dans un schéma d'écriture récurrent par ex, au contraire je la trouve assez inspirée).

Non, y'a que JPh qui fait ça !

J'avais bien aimé "Le premier mot", Clarinette !

Lulu : et Lignes de failles, tu l'as lu ?

http://www.bricabook.com/archives/2012/05/12/24209925.html

Beaucoup aimé l'ambiance new-yorkaise des années 30 !