Comment réagissez-vous quand l'enseignant apprend des choses fausses à vos enfants?

doublecasquette a écrit: D'où le fait que mon histoire est arrivée après quelques propos sur la prudence de mes rapports avec le cours de SVT et le fait que ma fille est mise en garde et doit répondre à toute question du professeur concernant certaines de ses connaissances qui pourraient être suspectes " je l'ai appris sur internet".

A Tuin a écrit:Moi pas bien comprendre di tout

doublecasquette a écrit:

Car le titre de ce fil m'inspire la question inverse "comment réagissez-vous, professeurs, quand un élève sait ce que vous ignorez ?".

Chocolat a écrit:

doublecasquette a écrit:

Car le titre de ce fil m'inspire la question inverse "comment réagissez-vous, professeurs, quand un élève sait ce que vous ignorez ?".

Moi, j'adore - c'est le genre de petite pépite qui me réconcilie avec l'humanité.

Amaliah a écrit:je suis en collège, en revanche il m'est déjà arrivé un certain nombre de fois d'avoir des questions auxquelles je ne savais pas répondre! Et j'adore aller chercher les réponses et les leur expliquer au cours suivant.

Spoiler:

Dinaaa a écrit:J'ai appris aujourd'hui par une gentille 6e, à qui je prétendais que le mot "fado" n'existe pas, que ce mot désigne une danse traditionnelle portugaise.

Je l'ai chaudement remerciée, j'adore appendre des choses et pas seulement les faire apprendre.

Spoiler:

Amaliah a écrit:Hier après-midi j'ai donc fait réciter les leçons à mon fils. Soit dit en passant répondre répliquer rétorquer objecter / murmurer chuchoter marmonner etc. au CE1... J'avais parfois l'impression de voir une partie de ma fiche sur les verbes de parole en 6°!

La leçon sur la ponctuation est juste: les guillemets servent à ouvrir et à fermer le dialogue, les tirets montrent qu'on change d'interlocuteur. J'ai juste dit à mon fils que la maîtresse avait dû simplifier un peu la leçon parce que la ponctuation d'un dialogue, c'est quelque chose de très difficile pour des CE1 et que plus tard, quand ils seraient plus grands, on leur expliquerait les détails. Réaction de l'enfant: "Mais alors on apprend des choses fausses maintenant et après on devra réapprendre des choses justes! Pourquoi on n'apprend pas directement des choses justes?" J'ai noyé le poisson.

Je crois en fin de compte que si je vois la maîtresse, je lui demanderai si Alexandre n'a pas mal recopié le tableau, mais il y a peu de chances que je le lui demande parce que je ne la vois quasiment jamais!

Ne pas apprendre aux élèves les guillemets sous prétexte que dans les livres on n'en voit que rarement me choque. On pourrait aussi ne plus leur apprendre le passé simple puisque beaucoup de livres pour les enfants sont écrits au présent (cf. Club des cinq!)...

Chocolat a écrit:Je rappelle à toute fin utile que les PE enseignent plusieurs matières à des enfants très jeunes

Cripure a écrit:

Chocolat a écrit:Je rappelle à toute fin utile que les PE enseignent plusieurs matières à des enfants très jeunes

Venant d'une famille d'instits et vivant avec un instit, j'en suis pleinement conscient. Mais je tique TRES fort quand je lis sous la plume d'un instit qu'il enseigne plusieurs matières et que ces différentes matières sont mises sur le même plan, au même niveau. Non, non, non. En primaire, c'est français et maths, le reste, c'est si on a le temps. Tant qu'on ne reviendra pas à ces fondamentaux, réfléchir sur le reste n'aura aucun sens.

La Jabotte a écrit:Moi je n'aime pas qu'on prétende passer un concours en se disant que de toute façon, l'importance n'est pas dans le basique. D'autant plus que l'erreur "a t'il" n'est pas une erreur de ponctuation mais une erreur de grammaire, qui manifeste une méconnaissance du fonctionnement de la langue - ou plutôt, qui manifeste le fait qu'on ne pose pas de questions.

Si "ce détail" te choque et comme ton gamin n'est qu'au CE1, autant te faire une carapace tout de suite...
A mon avis, tu n'as pas fini d'être choquée...

Tu vois, sur ce forum, certains instits se sentent un peu méprisés...
Cela n'a jamais été mon cas... jusqu'à ce que je lise ce que tu viens d'écrire ...

Amaliah ne parlait pas de la maîtresse de son fils lorsqu'elle évoquait le détail des guillemets non enseignés. Elle répondait, comme moi, à des professeurs de collège qui se demandaient s'il était vraiment pertinent de continuer à les enseigner puisqu'ils n'étaient plus utilisés.
La réponse est oui, c'est pertinent.

Je suis choquée, je le redis, qu'on puisse passer un concours d'enseignement tout en sachant qu'on ne maîtrise pas la langue dans laquelle on devra enseigner, et même si ça ne plaît pas, c'est la même chose. Nos prédécesseurs maîtrisaient parfaitement orthographe, grammaire, calcul et géométrie (on parle bien de niveau primaire-secondaire, là, hein), et il ne me semble pas que nous soyons plus abrutis qu'eux, alors pourquoi ne pas attendre cela de nous ? C'est beaucoup de mépris pour nous, je trouve.

Je me sens méprisée, moi, quand je lis que ce n'est pas grave de ne pas savoir quelque chose qu'on est censé enseigner et de ne rien faire pour y remédier. Ne pas vouloir qu'on nous montre nos lacunes, c'est ne pas vouloir y remédier.
Pour ceux qui se le demanderaient, je ne me gêne pas pour faire savoir à mes collègues du collège quand ils font des erreurs, et j'attends d'eux la même chose à mon égard, quel que soit le domaine. Cela n'est pas réservé aux PE.

Si on part du principe que personne n'est infaillible - et tout le monde semble d'accord avec ça - il faudrait savoir comment on réagit face à cette évidence. On se complaît dedans, ou on fait en sorte de progresser ?
Désolée pour ce poncif, mais "l'erreur est humaine" a une suite : "persévérer est diabolique".

Chocolat a écrit:

Amaliah a écrit:
Chocolat, je suis d'accord, je chipote. Je l'admets complètement. Mais quand je lui fais écrire ses interrogations, je ne peux pas le laisser écrire "a t'il vu". Je ne fais pas de commentaire, je lui ai dit une fois, il met ses tirets et puis voilà.

Je sais, mais sache que tu es partie pour en baver, parce que ce que toi, tu considères comme étant essentiel, sera accessoire pour d'autres, et vice-versa.
Et c'est exactement pareil entre collègues collège/lycée, ou collège/collège ou lycée/lycée.

Cripure a écrit:Venant d'une famille d'instits et vivant avec un instit, j'en suis pleinement conscient. Mais je tique TRES fort quand je lis sous la plume d'un instit qu'il enseigne plusieurs matières et que ces différentes matières sont mises sur le même plan, au même niveau. Non, non, non. En primaire, c'est français et maths, le reste, c'est si on a le temps. Tant qu'on ne reviendra pas à ces fondamentaux, réfléchir sur le reste n'aura aucun sens.

doublecasquette a écrit:Car le titre de ce fil m'inspire la question inverse "comment réagissez-vous, professeurs, quand un élève sait ce que vous ignorez ?".

Ronin a écrit:Oh l'aut le réac qui va brider la kreativité des gentils nenfants ! toi tu votes sarkozy ! ( je te jure que j'ai des collègues qui te diraient ça !).

caribouc a écrit:

Cripure a écrit:

Chocolat a écrit:Je rappelle à toute fin utile que les PE enseignent plusieurs matières à des enfants très jeunes

Venant d'une famille d'instits et vivant avec un instit, j'en suis pleinement conscient. Mais je tique TRES fort quand je lis sous la plume d'un instit qu'il enseigne plusieurs matières et que ces différentes matières sont mises sur le même plan, au même niveau. Non, non, non. En primaire, c'est français et maths, le reste, c'est si on a le temps. Tant qu'on ne reviendra pas à ces fondamentaux, réfléchir sur le reste n'aura aucun sens.

coquelicot a écrit:

Cripure a écrit:Venant d'une famille d'instits et vivant avec un instit, j'en suis pleinement conscient. Mais je tique TRES fort quand je lis sous la plume d'un instit qu'il enseigne plusieurs matières et que ces différentes matières sont mises sur le même plan, au même niveau. Non, non, non. En primaire, c'est français et maths, le reste, c'est si on a le temps. Tant qu'on ne reviendra pas à ces fondamentaux, réfléchir sur le reste n'aura aucun sens.

:shock:

Cripure a écrit:Ah oui, tiens. Je viens de racheter un Club des 5 édité en 2011, il est au passé simple et le texte est mot à mot celui de l'édition des années 50. Seules les illustrations ont été modifiées.

Celeborn a écrit:

Cripure a écrit:Ah oui, tiens. Je viens de racheter un Club des 5 édité en 2011, il est au passé simple et le texte est mot à mot celui de l'édition des années 50. Seules les illustrations ont été modifiées.

Je crois avoir lu qu'ils venaient effectivement de rééditer l'ancienne traduction. Comme quoi, soit ça doit en fait rapporter de l'argent, soit c'est mieux pour l'image de marque, j'imagine (soit on a changé la personne qui dirige la collection).

lalilala a écrit:C'est triste et c'est beau

coquelicot a écrit:

Cripure a écrit:Venant d'une famille d'instits et vivant avec un instit, j'en suis pleinement conscient. Mais je tique TRES fort quand je lis sous la plume d'un instit qu'il enseigne plusieurs matières et que ces différentes matières sont mises sur le même plan, au même niveau. Non, non, non. En primaire, c'est français et maths, le reste, c'est si on a le temps. Tant qu'on ne reviendra pas à ces fondamentaux, réfléchir sur le reste n'aura aucun sens.

:shock: