- La JabotteNeoprof expérimenté
choco a écrit:Angoisse quand tu nous tiens ....
Je viens de voir la nouvelle tutrice qu'on m'a affectée en latin. Gloups ...
Ce n'est même plus un monde d'écart qu'il y a entre son établissement, ses élèves et les miens. Et comme je suis vraiment trop conne je le lui ai dit, pour la prévenir quand elle va venir la semaine prochaine, qu'elle risque de trouver les élèves bruyants ( ce matin on entendait les mouches voler) ayant un niveau déplorable, ayant du mal à se mettre au travail immédiatement comme les siens. Faut dire que début de cours elle a dicté pour des 3e l'intro une seule fois sans même relire. Elle pose des questions complexes et laisse 1 min ( j'ai regardé ma montre) pour y répondre et n'a laissé que 5 min pour faire faire un commentaire du texte qu'elle n'arrêtait pas de complexifier pendant qu'ils travaillaient " et vous penserez à faire-çi puis ça". Moralité j'ai vu des élèves qui n'avaient pas réussi à écrire qu'elle passait déjà au point de langue qu'ils n'ont pas encore vu à préparer chez eux pour le prochain cours présenté comme exercice simple : observez et formuler la règle des superlatifs latins .... les miens ne savent même pas en français ce que c'est !
En plus le courant a eu du mal à passer et je n'ai pas reçu un bon accueil ni par elle ni par l'établissement.Je vais me faire massacrer par elle !!! c'est ma titu qui est en jeu.
Choco, je vais être mauvaise mais je pense que ta tutrice ne l'est parce qu'on n'a trouvé personne d'autre, et que si ses élèves réussissent c'est parce que papa/maman paient des cours particuliers ou suivent tous les devoirs.
Lors de ce cours, elle ne t'a montré strictement aucune pédagogie. D'ailleurs il semble qu'elle n'ait transmis aucune connaissance non plus, puisqu'elle a laissé les élèves se dépatouiller tout seuls. A ce compte-là, si les élèves se laissent faire, tout le monde peut se poser devant une classe et dire "et pour la prochaine fois vous apprendrez la concessive".
Donc, attends un peu de voir comment ça va lui faire, quand elle sera au milieu de te classe. Plus, si tu sens que ton chef d'établissement peut être un soutien, demande-lui d'être présent aussi au cours qu'elle viendra observer, et d'assister à un entretien avec elle et toi. Histoire que les choses soient bien posées dès le départ. Toi, tu n'es pas là pour faire la course, mais pour faire cours.
Bon courage. Ne te laisse pas déstabiliser : entre vous deux, c'est toi qui as le plus dur métier.
- linkusNeoprof expérimenté
Surtout que l'on peut retrouver certaines choses dans le rapport ...Al a écrit:Tu sais fifi, tu n'es pas obligée de tout dire, de tout montrer à ton tuteur!
- chocoNiveau 6
Merci, La Jabotte
Je n'avais même pas pensé à ce que tu dis et tu as entièrement raison : je ne suis pas sûre que les élèves soient ressortis en ayant appris ni construit quelque chose. Le cours n'était pas basé sur un échange et il y a des choses qui m'ont vraiment surprise au point que j'aurais fait ça lors de mon inspection l'an dernier mais on m'aurait fait des critiques.
Elle m'a dit après le cours qu'il fallait toujours mettre les élèves en activité et ne pas leur laisser une minute, ce qui évite le bruit et le bavardage. C'est vrai que les miens sont plus longs à mettre au travail, non pas qu'ils rechignent, mais ils prennent plus de temps. J'ai trouvé d'un côté que les activités s'enchainaient très vite, mais d'un autre côté comme elle ne doit pas vouloir leur laisser une possibilité d'ouvrir la bouche pour bavarder, c'était une surenchère de tâches à faire que j'ai trouvées pour la plupart complexes. En fait j'ai eu l'impression de voir des lycéens et un cours de lycée comme j'avais pu voir dans un excellent établissement de ma ville quand j'étais en stage d'observation avec des 1e et des terminales.
Elle doit venir me voir mardi, on verra comment ça se passe. Peut-être que le courant a eu du mal à passer car elle était stressée, on a à peu de choses près le même âge et le tutorat est une première pour elle. J'ai décidée d'être optimiste .... donc elle sera sympa mardi et tout se passera bien !
n'est-ce pas !!
Je n'avais même pas pensé à ce que tu dis et tu as entièrement raison : je ne suis pas sûre que les élèves soient ressortis en ayant appris ni construit quelque chose. Le cours n'était pas basé sur un échange et il y a des choses qui m'ont vraiment surprise au point que j'aurais fait ça lors de mon inspection l'an dernier mais on m'aurait fait des critiques.
Elle m'a dit après le cours qu'il fallait toujours mettre les élèves en activité et ne pas leur laisser une minute, ce qui évite le bruit et le bavardage. C'est vrai que les miens sont plus longs à mettre au travail, non pas qu'ils rechignent, mais ils prennent plus de temps. J'ai trouvé d'un côté que les activités s'enchainaient très vite, mais d'un autre côté comme elle ne doit pas vouloir leur laisser une possibilité d'ouvrir la bouche pour bavarder, c'était une surenchère de tâches à faire que j'ai trouvées pour la plupart complexes. En fait j'ai eu l'impression de voir des lycéens et un cours de lycée comme j'avais pu voir dans un excellent établissement de ma ville quand j'étais en stage d'observation avec des 1e et des terminales.
Elle doit venir me voir mardi, on verra comment ça se passe. Peut-être que le courant a eu du mal à passer car elle était stressée, on a à peu de choses près le même âge et le tutorat est une première pour elle. J'ai décidée d'être optimiste .... donc elle sera sympa mardi et tout se passera bien !
n'est-ce pas !!
- La JabotteNeoprof expérimenté
Oui, il faut prendre les choses comme ça, c'est le meilleur moyen d'être souriante quand elle viendra et que les choses démarrent de la meilleure façon possible.
Elle a raison de dire qu'il faut "mettre les élèves en activité" pour avoir le calme, mais on ne peut pas faire que ça. En revanche, j'ai déjà constaté dans une classe difficile et bruyante que quand on arrive en ayant conscience d'avoir plein de choses à faire en une heure, et qu'elles doivent s'enchaîner sans temps mort, et qu'ils sentent qu'on va les faire bosser, ils sont beaucoup plus calmes et concentrés.
Avec les classes faibles et difficiles, on a tendance à en prévoir de moins en moins parce qu'on sait qu'on n'arrivera de toute façon jamais à faire tout ce qu'on avait prévu. Or cela finit peu à peu par ralentir le rythme, ce que les élèves ressentent, et ils se mettent au pas. Du coup on doit encore ralentir, et c'est un cercle vicieux.
Bon courage en tout cas pour cette année de stage ! Elle doit effectivement être stressée et elle a peut-être voulu te faire voir un cours parfait pour la première fois, et elle en a trop fait ?
Elle a raison de dire qu'il faut "mettre les élèves en activité" pour avoir le calme, mais on ne peut pas faire que ça. En revanche, j'ai déjà constaté dans une classe difficile et bruyante que quand on arrive en ayant conscience d'avoir plein de choses à faire en une heure, et qu'elles doivent s'enchaîner sans temps mort, et qu'ils sentent qu'on va les faire bosser, ils sont beaucoup plus calmes et concentrés.
Avec les classes faibles et difficiles, on a tendance à en prévoir de moins en moins parce qu'on sait qu'on n'arrivera de toute façon jamais à faire tout ce qu'on avait prévu. Or cela finit peu à peu par ralentir le rythme, ce que les élèves ressentent, et ils se mettent au pas. Du coup on doit encore ralentir, et c'est un cercle vicieux.
Bon courage en tout cas pour cette année de stage ! Elle doit effectivement être stressée et elle a peut-être voulu te faire voir un cours parfait pour la première fois, et elle en a trop fait ?
- IgniatiusGuide spirituel
Je n'avais pas lu l'échange entre Cavecattum et Kiwi, partagé par d'autres intervenants.
Je suis moi aussi navré par le niveau atteint par nos élèves, sachant qu'il y a 12 ans j'enseignais des vraies maths a des élèves globalement capables de suivre.
Je ne peux accepter les propos qui visent a réduire ceux qui voudraient vraiment enseigner a des grosses têtes aigries : il y a aujourd'hui un univers entre le secondaire et le supérieur, auparavant, il y avait juste une échelle a gravir.
Le supérieur commence aussi a s'effondrer ceci dit.
Nous devons en effet nous adapter aux élèves que nous avons en face de nous car ce sont avant tout des êtres humains respectables mais il faut continuer a dénoncer l'indigence des programmes et l'absurdité du système actuel, et je ne comprends pas que l'on critique ceux qui le font.
Sauf a penser que la réalité ne doit pas etre décrite, histoire de masquer le désarroi de nb d'entre nous.
On court le risque (déjà bien avancé...) de ne plus réussir a recruter des gens compétents : qd il ne s'agira plus que de s'adapter au niveau de l'eleve, "d'enseigner" (quoi ?), et de faire de l'animation, on pourra engager des éducateurs spécialisés.
Les savoirs disparaitront.
Moi aussi Cavecattum, j'ai pensé a me tirer au début.
J'ai pris du plaisir et ai rencontré des classes "normales" au bout de trois ans.
Mais depuis deux ou trois ans, je suis redevenu très pessimiste tellement on me demande de faire autre chose que des maths, et autre chose que je ne comprends pas, et qui est mal fait et vain, meme par ceux qui prétendent comprendre le sens des reformes.
Bonne nuit.
Je suis moi aussi navré par le niveau atteint par nos élèves, sachant qu'il y a 12 ans j'enseignais des vraies maths a des élèves globalement capables de suivre.
Je ne peux accepter les propos qui visent a réduire ceux qui voudraient vraiment enseigner a des grosses têtes aigries : il y a aujourd'hui un univers entre le secondaire et le supérieur, auparavant, il y avait juste une échelle a gravir.
Le supérieur commence aussi a s'effondrer ceci dit.
Nous devons en effet nous adapter aux élèves que nous avons en face de nous car ce sont avant tout des êtres humains respectables mais il faut continuer a dénoncer l'indigence des programmes et l'absurdité du système actuel, et je ne comprends pas que l'on critique ceux qui le font.
Sauf a penser que la réalité ne doit pas etre décrite, histoire de masquer le désarroi de nb d'entre nous.
On court le risque (déjà bien avancé...) de ne plus réussir a recruter des gens compétents : qd il ne s'agira plus que de s'adapter au niveau de l'eleve, "d'enseigner" (quoi ?), et de faire de l'animation, on pourra engager des éducateurs spécialisés.
Les savoirs disparaitront.
Moi aussi Cavecattum, j'ai pensé a me tirer au début.
J'ai pris du plaisir et ai rencontré des classes "normales" au bout de trois ans.
Mais depuis deux ou trois ans, je suis redevenu très pessimiste tellement on me demande de faire autre chose que des maths, et autre chose que je ne comprends pas, et qui est mal fait et vain, meme par ceux qui prétendent comprendre le sens des reformes.
Bonne nuit.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- CondorcetOracle
Ignatius, je ne peux qu'approuver tes propos d'abord parce qu'ils revêtent à mes yeux beaucoup de vérité, ensuite parce que je ressens avec beaucoup de tristesse (mais non de désenchantement) l'érosion qui semble ronger les premiers contreforts du supérieur après avoir dévoré le secondaire enfin parce qu'il y a urgence de prendre son temps pour enseigner et penser que ce soit dans le secondaire ou dans le supérieur. Se déprendre des modes du temps et penser que l'on instruit/éduque quelqu'un pour plusieurs décennies et non en vertu des caprices du Prince ou des modes cosmétiques, idéologiques, économiques.
Bonne nuit, Igniatius ! :lunechat:
Bonne nuit, Igniatius ! :lunechat:
- MalagaModérateur
choco a écrit:
Elle doit venir me voir mardi, on verra comment ça se passe. Peut-être que le courant a eu du mal à passer car elle était stressée, on a à peu de choses près le même âge et le tutorat est une première pour elle. J'ai décidée d'être optimiste .... donc elle sera sympa mardi et tout se passera bien !
n'est-ce pas !!
Bon état d'esprit! Et effectivement, si c'est la première fois qu'elle est tutrice, elle était peut-être très stressée. Je le serai à sa place!
- kiwiGuide spirituel
Igniatius a écrit:
On court le risque (déjà bien avancé...) de ne plus réussir a recruter des gens compétents : qd il ne s'agira plus que de s'adapter au niveau de l'eleve, "d'enseigner" (quoi ?), et de faire de l'animation, on pourra engager des éducateurs spécialisés.
Les savoirs disparaitront.
Je n'ai personnellement jamais dit ça. Au contraire : comme tous mes collègues historiens, j'ai bien insisté sur la nécessité de maîtriser soi-même un savoir universitaire important pour être capable de mieux l'enseigner. Si évidemment je n'utilise pas l'intégralité de ce que j'ai pu apprendre dans le supérieur, n'empêche que je suis bien contente de le maîtriser. J'étais choquée en revanche du mépris affiché pour les élèves et du refus de s'adapter à eux dans le secondaire. Et je le répète : s'adapter ne veut pas dire non plus renoncer à toute forme d'exigence, particulièrement avec des publics difficiles en décrochage.
- lalilalaEmpereur
kiwi a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, tant pis :
vous vous attendiez à quoi? Vous avez passé des concours pour enseigner dans le SECONDAIRE. Si vous vouliez faire de la littérature médiévale hispanique, ou de la physique quantique, fallait faire une thèse et dégoter un poste dans le supérieur, là où les élèves seraient sans doute mieux à même (encore que...) de boire votre savoir.
Ben oui, c'est un scoop franchement? Un élève de 5ème ne peut pas maîtriser des notions complexes. C'est en acquérant les bases qu'on peut faire des choses plus compliquées. Et ça, c'est notre boulot.
Après oui, on peut discourir longtemps sur le niveau qui baisse, les élèves qui ne savent plus écrire, ne lisent plus, ont une culture G minable... Mais une fois qu'on a dit ça, on continue de se lamenter ou on fait en sorte qu'ils soient moins ignares? Perso, je choisis la 2ème solution, quitte à rabâcher, à faire plus simple. Et effectivement, je plussoie avec mes collègues, pour faire simple, faut déjà maîtriser soi-même correctement le savoir à enseigner. Si vous êtes frustrés (ce qui se conçoit parfaitement), c'est que vous n'êtes pas faits pour enseigner dans le secondaire. Je ne saurais trop vous conseiller de demander dès que possible un détachement dans le supérieur.
je me sens directement visée par ton message que je trouve agressif.... alors que je n'ai jamais critiqué les élèves ici. Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
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Mon blog
- MrBrightsideEmpereur
lalilala a écrit:Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
La joie d'être prof de langue. Je doute aussi me resservir de quoi que ce soit que j'ai étudié pour mon concours, même en prépa. Je me serais arrêté à mes connaissances de licence, ça m'aurait suffit
- CatalunyaExpert spécialisé
quand j'ai débarqué en préparation de CAPES et que j'ai découvert la Celestina, j'étaislalilala a écrit:kiwi a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, tant pis :
vous vous attendiez à quoi? Vous avez passé des concours pour enseigner dans le SECONDAIRE. Si vous vouliez faire de la littérature médiévale hispanique, ou de la physique quantique, fallait faire une thèse et dégoter un poste dans le supérieur, là où les élèves seraient sans doute mieux à même (encore que...) de boire votre savoir.
Ben oui, c'est un scoop franchement? Un élève de 5ème ne peut pas maîtriser des notions complexes. C'est en acquérant les bases qu'on peut faire des choses plus compliquées. Et ça, c'est notre boulot.
Après oui, on peut discourir longtemps sur le niveau qui baisse, les élèves qui ne savent plus écrire, ne lisent plus, ont une culture G minable... Mais une fois qu'on a dit ça, on continue de se lamenter ou on fait en sorte qu'ils soient moins ignares? Perso, je choisis la 2ème solution, quitte à rabâcher, à faire plus simple. Et effectivement, je plussoie avec mes collègues, pour faire simple, faut déjà maîtriser soi-même correctement le savoir à enseigner. Si vous êtes frustrés (ce qui se conçoit parfaitement), c'est que vous n'êtes pas faits pour enseigner dans le secondaire. Je ne saurais trop vous conseiller de demander dès que possible un détachement dans le supérieur.
je me sens directement visée par ton message que je trouve agressif.... alors que je n'ai jamais critiqué les élèves ici. Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
- SérénaNeoprof expérimenté
Je ne suis pas d'accord avec ce qui a été dit plus haut.J'enseigne en ECLAIR. J'ai des 3èmes DRA notamment, et je refuse de baisser mes exigences. Je pars juste de plus bas, et ça prend plus de temps. Idem avec mes 5èmes: on est en train d'étudier Tristan et Iseut en oeuvre intégrale, alors oui ça prend plus de temps, mais je leur ai fait une séance d'initiation à l'ancien français qui a eu du succès.
- cavecattumNeoprof expérimenté
kiwi a écrit:Igniatius a écrit:
On court le risque (déjà bien avancé...) de ne plus réussir a recruter des gens compétents : qd il ne s'agira plus que de s'adapter au niveau de l'eleve, "d'enseigner" (quoi ?), et de faire de l'animation, on pourra engager des éducateurs spécialisés.
Les savoirs disparaitront.
Je n'ai personnellement jamais dit ça. Au contraire : comme tous mes collègues historiens, j'ai bien insisté sur la nécessité de maîtriser soi-même un savoir universitaire important pour être capable de mieux l'enseigner. Si évidemment je n'utilise pas l'intégralité de ce que j'ai pu apprendre dans le supérieur, n'empêche que je suis bien contente de le maîtriser. J'étais choquée en revanche du mépris affiché pour les élèves et du refus de s'adapter à eux dans le secondaire. Et je le répète : s'adapter ne veut pas dire non plus renoncer à toute forme d'exigence, particulièrement avec des publics difficiles en décrochage.
Je reviens, reposée...Et je vois que décidément tu n'avais pas compris ce que j'ai écrit. Serais-je assez bête pour donner des cours de niveau universitaire à des lycéens? Non, non, non et non. Ce que ces raccourcis peuvent m'agacer! Lisez, bon sang - je le dis à mes élèves- . LISEZ!!!!
Igniatius, merci pour ton message que je ne lis qu'à l'instant. Tu redeviens pessimiste. Je le suis déjà. Je ne sens pas le vent tourner dans le bon sens. Si clairement on ne peut plus avoir la moindre exigence, plus une miette, je ne tiendrai pas, d'autant plus que je ne tiens pas à tenir. Je ne suis ni une gentille animatrice doucereuse et maternante, ni un sergent instructeur. Quand aux programmes, ils sont stupides - j'ai le droit d' écrire stupide? Je ne blesse la sensibilité de personne?
Je n'ai rien fait ce week-end. Rien. Je me suis vidée la tête. Fifi, il faudra que tu fasses de même, cela fait un bien fou!
Demain, retour de ma tutrice. Pas envie. Mais pas le choix.
- CondorcetOracle
lalilala a écrit:kiwi a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, tant pis :
vous vous attendiez à quoi? Vous avez passé des concours pour enseigner dans le SECONDAIRE. Si vous vouliez faire de la littérature médiévale hispanique, ou de la physique quantique, fallait faire une thèse et dégoter un poste dans le supérieur, là où les élèves seraient sans doute mieux à même (encore que...) de boire votre savoir.
Ben oui, c'est un scoop franchement? Un élève de 5ème ne peut pas maîtriser des notions complexes. C'est en acquérant les bases qu'on peut faire des choses plus compliquées. Et ça, c'est notre boulot.
Après oui, on peut discourir longtemps sur le niveau qui baisse, les élèves qui ne savent plus écrire, ne lisent plus, ont une culture G minable... Mais une fois qu'on a dit ça, on continue de se lamenter ou on fait en sorte qu'ils soient moins ignares? Perso, je choisis la 2ème solution, quitte à rabâcher, à faire plus simple. Et effectivement, je plussoie avec mes collègues, pour faire simple, faut déjà maîtriser soi-même correctement le savoir à enseigner. Si vous êtes frustrés (ce qui se conçoit parfaitement), c'est que vous n'êtes pas faits pour enseigner dans le secondaire. Je ne saurais trop vous conseiller de demander dès que possible un détachement dans le supérieur.
je me sens directement visée par ton message que je trouve agressif.... alors que je n'ai jamais critiqué les élèves ici. Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
- CondorcetOracle
cavecattum a écrit:kiwi a écrit:Igniatius a écrit:
On court le risque (déjà bien avancé...) de ne plus réussir a recruter des gens compétents : qd il ne s'agira plus que de s'adapter au niveau de l'eleve, "d'enseigner" (quoi ?), et de faire de l'animation, on pourra engager des éducateurs spécialisés.
Les savoirs disparaitront.
Je n'ai personnellement jamais dit ça. Au contraire : comme tous mes collègues historiens, j'ai bien insisté sur la nécessité de maîtriser soi-même un savoir universitaire important pour être capable de mieux l'enseigner. Si évidemment je n'utilise pas l'intégralité de ce que j'ai pu apprendre dans le supérieur, n'empêche que je suis bien contente de le maîtriser. J'étais choquée en revanche du mépris affiché pour les élèves et du refus de s'adapter à eux dans le secondaire. Et je le répète : s'adapter ne veut pas dire non plus renoncer à toute forme d'exigence, particulièrement avec des publics difficiles en décrochage.
Je reviens, reposée...Et je vois que décidément tu n'avais pas compris ce que j'ai écrit. Serais-je assez bête pour donner des cours de niveau universitaire à des lycéens? Non, non, non et non. Ce que ces raccourcis peuvent m'agacer! Lisez, bon sang - je le dis à mes élèves- . LISEZ!!!!
Igniatius, merci pour ton message que je ne lis qu'à l'instant. Tu redeviens pessimiste. Je le suis déjà. Je ne sens pas le vent tourner dans le bon sens. Si clairement on ne peut plus avoir la moindre exigence, plus une miette, je ne tiendrai pas, d'autant plus que je ne tiens pas à tenir. Je ne suis ni une gentille animatrice doucereuse et maternante, ni un sergent instructeur. Quand aux programmes, ils sont stupides - j'ai le droit d' écrire stupide? Je ne blesse la sensibilité de personne?
Je n'ai rien fait ce week-end. Rien. Je me suis vidée la tête. Fifi, il faudra que tu fasses de même, cela fait un bien fou!
Demain, retour de ma tutrice. Pas envie. Mais pas le choix.
Et inadaptés aux élèves
- Invité5Expert
Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
- cavecattumNeoprof expérimenté
Tinkerbell a écrit:Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
Exactement.
Une question d'un de mes élèves:
"Madame, vous m'avez enlevé tous ces points parce que je ne suis pas bon en orthographe et en grammaire? Mais j'ai répondu aux questions!!! - ( mal, je précise) ."
Donc, pour cet élève, les fautes de français ne sont pas importantes. Je devrais noter à l'aune de son minime effort. Pour eux se relire n'est pas utile, je chipote.
Mon collègue de maths me disait qu'on leur demandait de plus en plus de valoriser un bon raisonnement, même si les calculs sont faux. Mais ça va pas la tête?
Il en est ainsi dans toutes les matières?
- lalilalaEmpereur
en espagnol les programmes de lycée sont d'une gaieté... entre la Guerre Civile, les dictatures en Amérique Latine et les violences conjugales... on s'amuse bien!
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- lalilalaEmpereur
cavecattum a écrit:Tinkerbell a écrit:Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
Exactement.
Une question d'un de mes élèves:
"Madame, vous m'avez enlevé tous ces points parce que je ne suis pas bon en orthographe et en grammaire? Mais j'ai répondu aux questions - mal, je précise."
Donc, pour cet élève, les fautes de français ne sont pas importantes. Je devrais noter à l'aune de son minime effort. Pour eux se relire n'est pas utile, je chipote.
Mon collègue de maths me disait qu'on leur demandait de plus en plus de valoriser un bon raisonnement, même si les calculs sont faux. Mais ça va pas la tête?
Cela va ainsi dans toutes les matières?
Oui... chez moi ils ne se donnent pas la peine de conjuguer les verbes dans les phrases et me sortent des mots qui ressemblent vaguement à ce qu'on a vu en classe...."mais madame, ça ressemble! Ca se comprend!!" Ils ne relisent pas non plus bien sûr....
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- PatissotDoyen
cavecattum a écrit:Tinkerbell a écrit:Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
Mon collègue de maths me disait qu'on leur demandait de plus en plus de valoriser un bon raisonnement, même si les calculs sont faux. Mais ça va pas la tête?
Il en est ainsi dans toutes les matières?
Si je ne mets pas la moitié des points lorsqu'un élève à compris le principe mais fais une erreur dès la première ligne de calcul j'aurai une moyenne de classe proche de 6 au lieu de 8-9. Je ne parle même pas des questions idiotes (genre "dessiner un rectangle") que j'utilise pour gonfler un peu les notes. Mais il faut se rendre à l'évidence, pour un quart de mes élèves au moins c'est difficile de lire l'énoncé... Leurs lacunes en français est déjà un obstacle. J'ai des copies ou il n'y a aucune phrase intelligible en français... (et l'utilisation de symboles mathématiques est complétement absurde)
_________________
« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- MalagaModérateur
condorcet a écrit:lalilala a écrit:kiwi a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, tant pis :
vous vous attendiez à quoi? Vous avez passé des concours pour enseigner dans le SECONDAIRE. Si vous vouliez faire de la littérature médiévale hispanique, ou de la physique quantique, fallait faire une thèse et dégoter un poste dans le supérieur, là où les élèves seraient sans doute mieux à même (encore que...) de boire votre savoir.
Ben oui, c'est un scoop franchement? Un élève de 5ème ne peut pas maîtriser des notions complexes. C'est en acquérant les bases qu'on peut faire des choses plus compliquées. Et ça, c'est notre boulot.
Après oui, on peut discourir longtemps sur le niveau qui baisse, les élèves qui ne savent plus écrire, ne lisent plus, ont une culture G minable... Mais une fois qu'on a dit ça, on continue de se lamenter ou on fait en sorte qu'ils soient moins ignares? Perso, je choisis la 2ème solution, quitte à rabâcher, à faire plus simple. Et effectivement, je plussoie avec mes collègues, pour faire simple, faut déjà maîtriser soi-même correctement le savoir à enseigner. Si vous êtes frustrés (ce qui se conçoit parfaitement), c'est que vous n'êtes pas faits pour enseigner dans le secondaire. Je ne saurais trop vous conseiller de demander dès que possible un détachement dans le supérieur.
je me sens directement visée par ton message que je trouve agressif.... alors que je n'ai jamais critiqué les élèves ici. Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
Honnêtement, ce que l'on apprend en fac est utile pour les cours (pas tous bien sûr mais il faut une base solide et des connaissances nombreuses pour faire passer des savoirs compréhensibles pour les élèves). En revanche, ce qu'on étudie au concours est totalement inutile pour les cours.
Quand j'ai passé le CAPES, les questions (d'histoire) au concours étaient: Les provinces romaines d'Afrique (69-439), économie et société dans l'Empire byzantin, les sociétés françaises, anglaises et espagnoles au XVIIe siècle et les campagnes françaises, allemandes, italiennes et espagnoles au XIXe siècle... J'aborde rarement ces questions avec mes élèves en cours!!
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- IgniatiusGuide spirituel
Tinkerbell a écrit:Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
Ce sont les IG.
J'ai donc voulu faire savoir a mon IPR l'an dernier qu'il y avait un problème certain avec les programmes.
Il m'a dit "ah oui forcément c'est la faute des profs de collège qui ne savent pas enseigner !"
Et je lui ai répondu "mais non c'est la faute de l'inspection : ce qui a changé en collège depuis 5 ans, ce ne sont pas les profs, ce sont les programmes, établis par l'IG. C'est donc la faute de l'inspection."
Inutile de dire qu'il n'a jamais voulu meme admettre que les programmes posaient un pb.
Aucun esprit critique, formaté pour etre inspecteur, sur dossier.
Cavecattum : ton collègue a raison mais le pb c'est que ss maitrise des calculs, on en vient a "deviner" si le raisonnement était peut-etre le bon. C'est ubuesque.
En maths, le calcul vit ce qu'ont vécu l'orthographe, la grammaire et la conjugaison en français il y a 12 ans environ : on s'apercevra aussi qu'on ne peut raisonner mathématiquement sans s'affranchir des calculs en tous genres, et que ceux-la font partie intégrante du raisonnement.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- boris vassilievGrand sage
Patissot a écrit:Mais il faut se rendre à l'évidence, pour un quart de mes élèves au moins c'est difficile de lire l'énoncé... Leurs lacunes en français est déjà un obstacle. J'ai des copies ou il n'y a aucune phrase intelligible en français...
En effet. Je ne sais pas jusqu'à quand on va continuer à nier cette évidence.
- lalilalaEmpereur
Malaga a écrit:condorcet a écrit:lalilala a écrit:kiwi a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, tant pis :
vous vous attendiez à quoi? Vous avez passé des concours pour enseigner dans le SECONDAIRE. Si vous vouliez faire de la littérature médiévale hispanique, ou de la physique quantique, fallait faire une thèse et dégoter un poste dans le supérieur, là où les élèves seraient sans doute mieux à même (encore que...) de boire votre savoir.
Ben oui, c'est un scoop franchement? Un élève de 5ème ne peut pas maîtriser des notions complexes. C'est en acquérant les bases qu'on peut faire des choses plus compliquées. Et ça, c'est notre boulot.
Après oui, on peut discourir longtemps sur le niveau qui baisse, les élèves qui ne savent plus écrire, ne lisent plus, ont une culture G minable... Mais une fois qu'on a dit ça, on continue de se lamenter ou on fait en sorte qu'ils soient moins ignares? Perso, je choisis la 2ème solution, quitte à rabâcher, à faire plus simple. Et effectivement, je plussoie avec mes collègues, pour faire simple, faut déjà maîtriser soi-même correctement le savoir à enseigner. Si vous êtes frustrés (ce qui se conçoit parfaitement), c'est que vous n'êtes pas faits pour enseigner dans le secondaire. Je ne saurais trop vous conseiller de demander dès que possible un détachement dans le supérieur.
je me sens directement visée par ton message que je trouve agressif.... alors que je n'ai jamais critiqué les élèves ici. Je disais juste que ce que j'ai étudié pour le concours (qui est un concours de recrutement de prof du secondaire) n'a aucun rapport avec ce qu'on me demande de faire aujourd'hui. Pas besoin d'avoir des connaissances en latin ou en linguistique médiévale ou classique pour enseigner. En Histoire ce que vous avez étudié à la fac vous est sûrement mille fois plus utile.
Honnêtement, ce que l'on apprend en fac est utile pour les cours (pas tous bien sûr mais il faut une base solide et des connaissances nombreuses pour faire passer des savoirs compréhensibles pour les élèves). En revanche, ce qu'on étudie au concours est totalement inutile pour les cours.
Quand j'ai passé le CAPES, les questions (d'histoire) au concours étaient: Les provinces romaines d'Afrique (69-439), économie et société dans l'Empire byzantin, les sociétés françaises, anglaises et espagnoles au XVIIe siècle et les campagnes françaises, allemandes, italiennes et espagnoles au XIXe siècle... J'aborde rarement ces questions avec mes élèves en cours!!
Oui c'est ce que je dis, ça vous sert. Moi ça ne me sert à rien du tout de connaître l'évolution phonétique d'un mot depuis le latin. Ce qui me sert aujourd'hui c'est ce que j'ai appris en allant en Espagne, c'est tout.
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- IgniatiusGuide spirituel
C'est la conception utilitariste des langues : il vaut mieux savoir demander son chemin sur la Costa brava que d'étudier la société espagnole, ou Cervantes.
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- cavecattumNeoprof expérimenté
Igniatius a écrit:Tinkerbell a écrit:Je suis d'accord avec Cave. Pour ce que je connais des programmes du collège, je trouve que c'est au raz des pâquerettes. Moins on en demande aux élèves, moins ils en font, c'est un cercle vicieux.
J'aimerai bien avoir une discussion avec les gens qui décident du contenu des programmes.
Ce sont les IG.
J'ai donc voulu faire savoir a mon IPR l'an dernier qu'il y avait un problème certain avec les programmes.
Il m'a dit "ah oui forcément c'est la faute des profs de collège qui ne savent pas enseigner !"
Et je lui ai répondu "mais non c'est la faute de l'inspection : ce qui a changé en collège depuis 5 ans, ce ne sont pas les profs, ce sont les programmes, établis par l'IG. C'est donc la faute de l'inspection."
Inutile de dire qu'il n'a jamais voulu meme admettre que les programmes posaient un pb.
Aucun esprit critique, formaté pour etre inspecteur, sur dossier.
Cavecattum : ton collègue a raison mais le pb c'est que ss maitrise des calculs, on en vient a "deviner" si le raisonnement était peut-etre le bon. C'est ubuesque.
En maths, le calcul vit ce qu'ont vécu l'orthographe, la grammaire et la conjugaison en français il y a 12 ans environ : on s'apercevra aussi qu'on ne peut raisonner mathématiquement sans s'affranchir des calculs en tous genres, et que ceux-la font partie intégrante du raisonnement.
Tu ne crois pas si bien dire: c'est justement cette comparaison que je souhaitais développer avec le collègue de maths. Il m'a appris à cette occasion que votre matière n'était pas épargnée par la baisse des exigences, moi qui croyait que désormais on ne jurait plus que par les sciences...
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