- Spinoza1670Esprit éclairé
https://www.neoprofs.org/t35482-recettes-pour-supprimer-les-postes
était cité ce texte : http://www.sauv.net/tractdecent.php
ÉDUCATION NATIONALE : UNE DESTRUCTION EN TROIS ACTES
ACTE I : HIER : ON REND LES ÉLÈVES IGNORANTS
Scène I : 1975 : La loi Haby : on massifie sans démocratiser : quelques exemples :
- On baisse le nombre d'heures de français à tous les niveaux.
- À l'école primaire, on propage des méthodes d'apprentissage de la lecture dites globales ou semi-globales qui font des ravages.
Scène II : 1989 : La loi Jospin : on place " l'élève au centre du système éducatif ".
- En langage clair : on évacue la transmission des savoirs de ce centre pour, de façon très démagogique, y placer l'élève ; puis on le somme de "construire ses propres savoirs" et de devenir " acteur de sa propre formation ".
- Dans toutes les matières, on impose de nouveaux programmes qui visent moins à instruire qu'à éduquer à une citoyenneté de pacotille.
- On prône l'interdisciplinarité, censée remédier à l'échec scolaire. En réalité TPE au lycée et IDD au collège, empiètent sur l'horaire des disciplines fondamentales et contribuent à les disqualifier. Ces dispositifs préparent également le terrain à la polyvalence des professeurs.
- On impose " le projet d'école ", premier jalon de l'autonomie des établissements et facteur de disparités.
- On crée les IUFM qui développent eux aussi L'art d'apprendre à ignorer (X. Darcos. Ed. Plon)
ACTE II : AUJOURD'HUI : ON DÉCENTRALISE
Scène I : on s'attaque à la périphérie :
- On transfère aux collectivité territoriales les personnels ATOSS ; COP, les assistantes sociales…
- On supprime le statut de MI-SE que l'on remplace par les emplois flous et précaires d'aide-éducateur puis d'assistant d'éducation, tout en réduisant le personnel d'encadrement...
Scène II : on se rapproche du centre :
- On envisage de supprimer les TZR et de les remplacer par des vacataires et/ou par d'autres professeurs à l'intérieur de l'établissement
Dans les académies pilotes (Bordeaux, Rennes),
- On " propose " aux TZR de philosophie et d'allemand de se reconvertir dans d'autres matières….
- On expérimente l'autonomie des établissements (C.A. comprenant moins de représentants des personnels, plus de parents et d'élus - Contractualisation des "projets d'établissements" sur 3 ans).
- On transfère aux collectivités territoriales la répartition des horaires par discipline et des crédits, ainsi que la définition des secteurs de collège.
- On globalise les budgets (postes et fonctionnement).
ACTE III : DEMAIN : ON L'AURA DANS LE BABA
Scène I : on vise le cœur
- Suppression des concours de recrutement au nom de la libre concurrence européenne, remplacés par des " contrats d'affectation sur emploi " (voir rapport du Conseil d'État).
- Annualisation du temps de travail.
- Régionalisation des programmes et des diplômes.
- Professeurs polyvalents, corvéables à merci.
Scène II : on constate les dégâts : quelques exemples :
Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Scène III : on privatise
- Les riches et les moins riches mettent leurs enfants dans le privé ou dans les établissements d'élite qui continuent à transmettre des savoirs et à enseigner la Philosophie, le Latin, le Grec et l'Allemand.
- Tous " ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable " (source : OCDE) restent au centre des Garderies Régionales où on les laisse construire leurs propres savoirs grâce à des parcours ludiques et interactifs gérés par des médiateurs polyvalents dans un esprit citoyen.
SAUVER LES LETTRES : http://www.sauv.net/ (À lire aux éditions Textuel : Sauver les lettres, des professeurs accusent).
RECONSTRUIRE L'ÉCOLE : http://membres.multimania.fr/reconstrlecole/
04/2003
était cité ce texte : http://www.sauv.net/tractdecent.php
ÉDUCATION NATIONALE : UNE DESTRUCTION EN TROIS ACTES
ACTE I : HIER : ON REND LES ÉLÈVES IGNORANTS
Scène I : 1975 : La loi Haby : on massifie sans démocratiser : quelques exemples :
- On baisse le nombre d'heures de français à tous les niveaux.
- À l'école primaire, on propage des méthodes d'apprentissage de la lecture dites globales ou semi-globales qui font des ravages.
Scène II : 1989 : La loi Jospin : on place " l'élève au centre du système éducatif ".
- En langage clair : on évacue la transmission des savoirs de ce centre pour, de façon très démagogique, y placer l'élève ; puis on le somme de "construire ses propres savoirs" et de devenir " acteur de sa propre formation ".
- Dans toutes les matières, on impose de nouveaux programmes qui visent moins à instruire qu'à éduquer à une citoyenneté de pacotille.
- On prône l'interdisciplinarité, censée remédier à l'échec scolaire. En réalité TPE au lycée et IDD au collège, empiètent sur l'horaire des disciplines fondamentales et contribuent à les disqualifier. Ces dispositifs préparent également le terrain à la polyvalence des professeurs.
- On impose " le projet d'école ", premier jalon de l'autonomie des établissements et facteur de disparités.
- On crée les IUFM qui développent eux aussi L'art d'apprendre à ignorer (X. Darcos. Ed. Plon)
ACTE II : AUJOURD'HUI : ON DÉCENTRALISE
Scène I : on s'attaque à la périphérie :
- On transfère aux collectivité territoriales les personnels ATOSS ; COP, les assistantes sociales…
- On supprime le statut de MI-SE que l'on remplace par les emplois flous et précaires d'aide-éducateur puis d'assistant d'éducation, tout en réduisant le personnel d'encadrement...
Scène II : on se rapproche du centre :
- On envisage de supprimer les TZR et de les remplacer par des vacataires et/ou par d'autres professeurs à l'intérieur de l'établissement
Dans les académies pilotes (Bordeaux, Rennes),
- On " propose " aux TZR de philosophie et d'allemand de se reconvertir dans d'autres matières….
- On expérimente l'autonomie des établissements (C.A. comprenant moins de représentants des personnels, plus de parents et d'élus - Contractualisation des "projets d'établissements" sur 3 ans).
- On transfère aux collectivités territoriales la répartition des horaires par discipline et des crédits, ainsi que la définition des secteurs de collège.
- On globalise les budgets (postes et fonctionnement).
ACTE III : DEMAIN : ON L'AURA DANS LE BABA
Scène I : on vise le cœur
- Suppression des concours de recrutement au nom de la libre concurrence européenne, remplacés par des " contrats d'affectation sur emploi " (voir rapport du Conseil d'État).
- Annualisation du temps de travail.
- Régionalisation des programmes et des diplômes.
- Professeurs polyvalents, corvéables à merci.
Scène II : on constate les dégâts : quelques exemples :
Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Scène III : on privatise
- Les riches et les moins riches mettent leurs enfants dans le privé ou dans les établissements d'élite qui continuent à transmettre des savoirs et à enseigner la Philosophie, le Latin, le Grec et l'Allemand.
- Tous " ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable " (source : OCDE) restent au centre des Garderies Régionales où on les laisse construire leurs propres savoirs grâce à des parcours ludiques et interactifs gérés par des médiateurs polyvalents dans un esprit citoyen.
SAUVER LES LETTRES : http://www.sauv.net/ (À lire aux éditions Textuel : Sauver les lettres, des professeurs accusent).
RECONSTRUIRE L'ÉCOLE : http://membres.multimania.fr/reconstrlecole/
04/2003
- MelanieSLBDoyen
Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni en ce moment! Ils sont passés au numéro III dans les années 1985-1990. Si les britanniques au flegme légendaire ont mis 20 ans pour arriver à ce niveau de violence, je ne donne même pas 10 ans à la France pour en arriver au même point!
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Spinoza1670Esprit éclairé
MelanieSLB a écrit:Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni en ce moment! Ils sont passés au numéro III dans les années 1985-1990. Si les britanniques au flegme légendaire ont mis 20 ans pour arriver à ce niveau de violence, je ne donne même pas 10 ans à la France pour en arriver au même point!
3 jours à la rentrée suffiront !
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- LeclochardEmpereur
MelanieSLB a écrit:Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni en ce moment! Ils sont passés au numéro III dans les années 1985-1990. Si les britanniques au flegme légendaire ont mis 20 ans pour arriver à ce niveau de violence, je ne donne même pas 10 ans à la France pour en arriver au même point!
Vous oseriez dire aux nouveaux collègues qui nous rejoignent cette année, l'an prochain, dans cinq ou dix ans, si nous sommes encore là , qu'ils ont un moins niveau que le vôtre ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- A TuinVénérable
Igniatius a écrit:
C'est sans doute un peu radical, mais je pars de l'idée que l'école avait auparavant pour ambition de transmettre la culture bourgeoise (vous pardonnerez cet adjectif caricatural) a toute la société, idée aujourd'hui totalement abandonnée.
Moui, enfin, à nuancer.
La culture bourgeoise actuellement, je ne veux pas dire mais entre ceux qui sont bien, et les jeunes entretenus de partout, qui sont mal élevés parce qu'ils ne connaissent pas et ne connaitront jamais la valeur de l'argent .... voilà quoi
Je n'ai pas forcément un grand respect pour cette deuxième sorte. Et à l'heure actuelle, il y en a un sacré bon paquet !!!!
Je vois notamment parmi les ingénieurs sortant à l'heure actuelle, les employeurs en sont bien mécontents par rapport à ce qui se faisait il y a dix ans de cela.
Comme ils disent, il y en a beaucoup pour qui tout est à reprendre. ils ont l'habitude de la facilité mais pas de l'effort.
Et puis les voyages, ils aiment les voyages !!! Bien tous frais payés par papa-maman.
Les employeurs trouvent vraiment qu'il y a du laisser-aller dans les mentalités des jeunes qui sortent d'école d'ingé actuellement. Pas une généralité, mais c'est notable.
Donc la culture bourgeoise à l'heure actuelle honnêtement, je n'en ferais pas forcément une référence. Il y a de tout mais la société est dans le laisser-aller dans toutes ses strates actuellement.
- A TuinVénérable
Spinoza1670 a écrit:Cela permet lors de l'entretien de trouver un bon prétexte pour ne pas recruter celui qui a l'air un peu trop autonome et qui conteste les théories pédagogos à la mode, selon le principe bien connu que ce ne sont pas les meilleurs étudiants qui font les meilleurs profs.
C'est un propos extrêmement juste.
- MelanieSLBDoyen
3 jours à la rentrée suffiront !
Je ne voulais pas déprimer :mitrailler:!
Vous oseriez dire aux nouveaux collègues qui nous rejoignent cette année, l'an prochain, dans cinq ou dix ans, si nous sommes encore là, qu'ils ont un moins niveau que le vôtre ?
Non, mais ça serait la pure vérité! J'ai bien vu cette année que j'avais un niveau largement inférieur à celui de ma tutrice. Nous étions également plusieurs stagiaires, et les stagiaires dans des disciplines non linguistiques ne savaient pas écrire français correctement: le nombre de fautes dans les carnets était hallucinant!
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- CondorcetOracle
Reine Margot a écrit:Igniatius a écrit:Pour Mélanie : je pense que les profs sont de moins en moins respectés par les couches sociales les plus favorisées car il n'est plus un métier valable, socialement parlant.
Les couches populaires conservent un vernis de respect pour nos métiers (variable).
Jusqu'ici, l'école permettait aux enfants les plus doués des couches populaires d'acquérir et de maitriser la culture classique (n'en déplaise aux thuriféraires d'un Bourdieu mal digéré), et de faire jeu égal avec les rejetons de l'élite sociale.
Je crains que les reformes des 10 dernières années, élaborées par le corps social dominant, n'aient pour conséquence de détourner les plus aises du métier de prof, ce qui ne serait pas très grave si cela ne signifiait pas une confiscation de la culture classique, désormais non enseignée a l'école, par ces mêmes csp+.
En résumé, les futurs profs auront l'illusion d'instruire, car ils proviendront de plus en plus majoritairement des couches populaires et n'auront pas connu l'enseignement sérieux a l'ancienne.
C'est sans doute un peu radical, mais je pars de l'idée que l'école avait auparavant pour ambition de transmettre la culture bourgeoise (vous pardonnerez cet adjectif caricatural) a toute la société, idée aujourd'hui totalement abandonnée.
Et je maintiens que le salaire est un des facteurs importants de désaffection, notamment pour les étudiants qui ont le CHOIX, intellectuellement ou socialement.
Tous les autres facteurs cités sont très valables, vous remarquerez que personne n'évoque d'amélioration quelconque dans une des composantes du métier.
je suis d'accord. Je pense en ce qui concerne le salaire comme raison de la désaffection que ça vient aussi du grand nombre de filières comme sciences PO, qui offrent plus de débouchés variés aux bons élèves...
Une aparté concernant Sciences-Po voire les écoles de commerce : ce ne sont pas ou plus les voies royales que l'on dépeint souvent. A force de gonfler les effectifs et de multiplier les voies d'entrée, d'augmenter la durée de la scolarité sans que la "visibilité" du diplôme accordé à la sortie n'en soit plus reconnue, ces filières perdent, hormis pour les plus sélectives (IEP Paris, HEC, EM Lyon, Audiencia Nantes, ESCP, ESSEC), de leur sens.
- CondorcetOracle
Leclochard a écrit:MelanieSLB a écrit:Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni en ce moment! Ils sont passés au numéro III dans les années 1985-1990. Si les Britanniques au flegme légendaire ont mis 20 ans pour arriver à ce niveau de violence, je ne donne même pas 10 ans à la France pour en arriver au même point!
Vous oseriez dire aux nouveaux collègues qui nous rejoignent cette année, l'an prochain, dans cinq ou dix ans, si nous sommes encore là , qu'ils ont un moins niveau que le vôtre ?
Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
- LeclochardEmpereur
MelanieSLB a écrit:3 jours à la rentrée suffiront !
Je ne voulais pas déprimer :mitrailler:!
Vous oseriez dire aux nouveaux collègues qui nous rejoignent cette année, l'an prochain, dans cinq ou dix ans, si nous sommes encore là, qu'ils ont un moins niveau que le vôtre ?
Non, mais ça serait la pure vérité! J'ai bien vu cette année que j'avais un niveau largement inférieur à celui de ma tutrice. Nous étions également plusieurs stagiaires, et les stagiaires dans des disciplines non linguistiques ne savaient pas écrire français correctement: le nombre de fautes dans les carnets était hallucinant!
Et toi, tu es moins bonne que ta tutrice alors. :lol:
On devrait le mettre sur la page d'accueil de Néoprofs. "Vous y entrez dans le métier; sachez que vous êtes moins savants que nous. Et que vos successeurs seront moins bons que vous."
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
condorcet a écrit:Leclochard a écrit:MelanieSLB a écrit:Accroissement des inégalités. Profs et élèves de plus en plus ignorants. Recrudescence de la violence...
Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni en ce moment! Ils sont passés au numéro III dans les années 1985-1990. Si les Britanniques au flegme légendaire ont mis 20 ans pour arriver à ce niveau de violence, je ne donne même pas 10 ans à la France pour en arriver au même point!
Vous oseriez dire aux nouveaux collègues qui nous rejoignent cette année, l'an prochain, dans cinq ou dix ans, si nous sommes encore là , qu'ils ont un moins niveau que le vôtre ?
Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
D'ailleurs, en ce moment, chaque nuit, à Londres, pas mal de jeunes sont fort flegmatiques.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- MelanieSLBDoyen
Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
Pour avoir vécu la-bas, la plupart des adultes (middle-aged) sont en effet flegmatiques! C'est pas de l'imagination...
Et toi, tu es moins bonne que ta tutrice alors.
Et les 3/4 des autres stagiaires que je connais étaient dans le même cas: je le répète, quand une bonne partie des stagiaires de cette année ne se souciaient pas de faire un accord simple sujet-verbe ou nom-adjectif, c'est bien que le niveau a baisse à un moment ou à un autre! Je n'ai jamais eu de prof qui faisait de grosses fautes de français dans les mots adressés aux parents: c'est maintenant le cas. Alors, on peut se voiler la face et dire qu'il s'agit juste d'une réalité locale qui n'a aucun intérêt à être généralisée mais permets-moi quand même d'avoir mes doutes.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
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MelanieSLB a écrit:3 jours à la rentrée suffiront !
Je ne voulais pas déprimer :mitrailler:!
Une grève des professeurs, des émeutes...
Le gouvernement : "Les professeurs ne doivent plus considérer leur mission seulement sous l'angle de la transmission de connaissances, il est temps qu'ils s'impliquent plus dans la vie des établissements. C'est pourquoi, au vu des événements récents, nous proposons que les professeurs passent 35 heures dans les établissements."
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- AteaNiveau 3
MelanieSLB a écrit:Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
Pour avoir vécu la-bas, la plupart des adultes (middle-aged) sont en effet flegmatiques! C'est pas de l'imagination...
Et toi, tu es moins bonne que ta tutrice alors.
Et les 3/4 des autres stagiaires que je connais étaient dans le même cas: je le répète, quand une bonne partie des stagiaires de cette année ne se souciaient pas de faire un accord simple sujet-verbe ou nom-adjectif, c'est bien que le niveau a baisse à un moment ou à un autre! Je n'ai jamais eu de prof qui faisait de grosses fautes de français dans les mots adressés aux parents: c'est maintenant le cas. Alors, on peut se voiler la face et dire qu'il s'agit juste d'une réalité locale qui n'a aucun intérêt à être généralisée mais permets-moi quand même d'avoir mes doutes.
Lors d'une de mes épreuves d'agreg cette année, au moment des questions, un des membres du jury a commencé par me féliciter car je savais conjuguer "résoudre" à la 3e personne du singulier... Pourtant, en maths, on résout beaucoup....
- AuroreEsprit éclairé
Condorcet, j'évoquais bien les grandes écoles de commerce.
Pour le reste, la baisse du niveau des jeunes profs constatée par Mélanie ne vaut pas que pour le français.
Et plus largement, on pourrait parler longtemps du niveau moyen de culture générale et des centres d'intérêt.
Il suffit de laisser traîner ses oreilles dans une salle des profs de collège lambda pour s'en convaincre.
Pour le reste, la baisse du niveau des jeunes profs constatée par Mélanie ne vaut pas que pour le français.
Et plus largement, on pourrait parler longtemps du niveau moyen de culture générale et des centres d'intérêt.
Il suffit de laisser traîner ses oreilles dans une salle des profs de collège lambda pour s'en convaincre.
- LeclochardEmpereur
MelanieSLB a écrit:Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
Pour avoir vécu la-bas, la plupart des adultes (middle-aged) sont en effet flegmatiques! C'est pas de l'imagination...
Et toi, tu es moins bonne que ta tutrice alors.
Et les 3/4 des autres stagiaires que je connais étaient dans le même cas: je le répète, quand une bonne partie des stagiaires de cette année ne se souciaient pas de faire un accord simple sujet-verbe ou nom-adjectif, c'est bien que le niveau a baisse à un moment ou à un autre! Je n'ai jamais eu de prof qui faisait de grosses fautes de français dans les mots adressés aux parents: c'est maintenant le cas. Alors, on peut se voiler la face et dire qu'il s'agit juste d'une réalité locale qui n'a aucun intérêt à être généralisée mais permets-moi quand même d'avoir mes doutes.
Je ne remets pas en cause ce que tu dis. J'ai vu des collègues faisant des fautes et pourtant ils n'étaient pas jeunes et enseignaient des matières littéraires. Alors, je ne suis pas étonné. Ma principale a rappelé pendant plusieurs conseils qu'on devait faire attention lorsqu'on remplissait les bulletins car elle voyait trop de fautes.
Ce qui m'intéresse dans ton témoignage personnel, c'est pourquoi tu estimes avoir un niveau inférieur à ta tutrice.
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- LeclochardEmpereur
Aurore a écrit:Condorcet, j'évoquais bien les grandes écoles de commerce.
Pour le reste, la baisse du niveau des jeunes profs constatée par Mélanie ne vaut pas que pour le français.
Et plus largement, on pourrait parler longtemps du niveau moyen de culture générale et des centres d'intérêt.
Il suffit de laisser traîner ses oreilles dans une salle des profs de collège lambda pour s'en convaincre.
Tu pourrais expliciter ta pensée, s'il te plaît, parce que quand je crois que je vais rire.
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- frankensteinVénérable
Il y a bien un lien entre le système éducatif en Angleterre et ces émeutes brutales...Beaucoup de jeunes n'ont plus d'espoir d'ascension sociale, même avec des "bons résultats scolaires". Seules les familles aisées peuvent encore payer des études supérieures de qualité à leur progéniture, et au prix fort ! C'est pourtant ce "modèle" que préconisent certains de nos politiques, à l'opposé de la conception "républicaine" de l'école.
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- Spinoza1670Esprit éclairé
MelanieSLB a écrit:Les imaginaires nationaux ont la vie dure...
Pour avoir vécu la-bas, la plupart des adultes (middle-aged) sont en effet flegmatiques! C'est pas de l'imagination...
Et toi, tu es moins bonne que ta tutrice alors.
Et les 3/4 des autres stagiaires que je connais étaient dans le même cas: je le répète, quand une bonne partie des stagiaires de cette année ne se souciaient pas de faire un accord simple sujet-verbe ou nom-adjectif, c'est bien que le niveau a baisse à un moment ou à un autre! Je n'ai jamais eu de prof qui faisait de grosses fautes de français dans les mots adressés aux parents: c'est maintenant le cas. Alors, on peut se voiler la face et dire qu'il s'agit juste d'une réalité locale qui n'a aucun intérêt à être généralisée mais permets-moi quand même d'avoir mes doutes.
Texte de Klaus Hoechsmann, qui fut conseiller scientifique d'Ivan Illitch. Il y compare la situation de l'enseignement aux USA et en France. C'était il y a 5 ans :
3. La médiocrité recyclée : formation des maîtres
Commençons encore une fois par l’Amérique au début du XXe siècle. A part les immigrés qui étaient déjà instituteurs dans leur pays d’origine, les futurs maîtres - presque tous des maîtresses - furent formés dans des écoles normales par des maîtres chevronnés. Il y avait toujours une vraie école avec des vrais enfants à côté de l’école normale. Les maîtr(ess)es en formation pouvaient donc exercer leur métier, sous la surveillance de leurs mentors après avoir reçu quelques leçons sur la matière à enseigner et des conseils pédagogiques sur la manière appropriée d’enseigner.
Les enseignants du secondaire, par contre, suivaient d’abord des cours à l’université dans leurs spécialités (deux en général). Quand je suis arrivé à Vancouver en 1952, je me suis tout de suite aperçu que les professeurs de lycée, bien que moins experts que leurs homologues allemands, maîtrisaient assez bien leurs matières, sauf pour le professeur de physique, une exception qui est maintenant devenue la règle.
Actuellement aux USA, les futurs maîtres se recrutent dans les derniers 25%, d’une promotion d’étudiants donnée. Peut-être que la situation est moins grave au Canada, mais le phénomène est comparable quitte à effectuer une re-normalisation de l’échelle. Contrairement à l'Amérique, la France recrute ses enseignants par voie de concours - on reçoit toujours un segment d’enseignement supérieur. Il est donc possible, voire probable, que nombre de bagnards des IUFM soient d’un niveau intellectuel supérieur à celui de leurs formateurs.
Ceux-là viennent surtout (avec des exceptions importantes) des nouvelles sciences mentionnées plus haut, et souvent continuent leurs carrières académiques (surtout aux USA) en faisant des «recherches » qui montreront le bien-fondé de leurs recommandations. Ils ne sont pas tous contraints à former des maîtres (même s’ils sont parfois chargés de cette corvée), mais surtout à produire des articles savants qui proposent d’audacieuses améliorations de l’enseignement.
La liberté pédagogique à l’école a ainsi été remplacée par la liberté académique dans les IUFM en France et facultés d’éducation en Amérique. L’administration, dont la plupart des
membres sont des produits des «sciences sociales », comprend mieux le discours des « chercheurs en éducation » que celui des scientifiques traditionnels. Ainsi elle devient
l’alliée du mouvement pédagogiste en produisant des programmes réformés régulièrement, à la grande consternation des enseignants. Ceux-ci sont devenus des simples fantassins, dont l’obéissance et la soumission aveugles sont les vertus les plus appréciées.
http://michel.delord.free.fr/lc-klaus2006.pdf
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Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- frankensteinVénérable
Exactement !Ceux-là viennent surtout (avec des exceptions importantes) des nouvelles sciences mentionnées plus haut, et souvent continuent leurs carrières académiques (surtout aux USA)
en faisant des «recherches » qui montreront le bien-fondé de leurs recommandations. Ils ne sont pas tous contraints à former des maîtres (même s’ils sont parfois chargés de cette
corvée), mais surtout à produire des articles savants qui proposent d’audacieuses améliorations de l’enseignement.
La liberté pédagogique à l’école a ainsi été remplacée par la liberté académique dans les IUFM en France et facultés d’éducation en Amérique. L’administration, dont la plupart des
membres sont des produits des «sciences sociales », comprend mieux le discours des « chercheurs en éducation » que celui des scientifiques traditionnels. Ainsi elle devient
l’alliée du mouvement pédagogiste en produisant des programmes réformés régulièrement, à la grande consternation des enseignants. Ceux-ci sont devenus des simples fantassins, dont l’obéissance et la soumission aveugles sont les vertus les plus appréciées.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- DaniNiveau 8
Leclochard a écrit:Aurore a écrit:Condorcet, j'évoquais bien les grandes écoles de commerce.
Pour le reste, la baisse du niveau des jeunes profs constatée par Mélanie ne vaut pas que pour le français.
Et plus largement, on pourrait parler longtemps du niveau moyen de culture générale et des centres d'intérêt.
Il suffit de laisser traîner ses oreilles dans une salle des profs de collège lambda pour s'en convaincre.
Tu pourrais expliciter ta pensée, s'il te plaît, parce que quand je crois que je vais rire.
Je partage le point de vue d'Aurore.
En rire ?
Ou en pleurer...ou encore s'en moquer, puisque de toute façon, la société nous donne pour mission de fabriquer de la fausse monnaie qu'elle apppelle diplôme. Ce papelard constitue un complément aux antidépresseurs, en attendant que les choses sérieuses commencent, et qu'enfin les famillles admettent qu'elles ont été leurrées...
Ces jeunes profs sont en réalité très souvent comme les jeunes inges ou les jeunes journs. Dépolitisés, pétris de bons sentiments, surtout quand ils sont dictés par le conformisme général, mais capables d'être d'une garnde sévérité, parfois, quand on tente de leur expliquer qu'ils ont, pour quelque temps, encore, un statut et des droits, ainsi qu'une histoire collective de luttes qui a contribué à la mise en place de ce statut.
- AuroreEsprit éclairé
renouvelle ta page "nouveaux sujets"...Leclochard a écrit:
Tu pourrais expliciter ta pensée, s'il te plaît, parce que quand je crois que je vais rire.
- AuroreEsprit éclairé
Dani a écrit:
Je partage le point de vue d'Aurore.
En rire ?
Ou en pleurer...ou encore s'en moquer, puisque de toute façon, la société nous donne pour mission de fabriquer de la fausse monnaie qu'elle apppelle diplôme. Ce papelard constitue un complément aux antidépresseurs, en attendant que les choses sérieuses commencent, et qu'enfin les famillles admettent qu'elles ont été leurrées...
Ces jeunes profs sont en réalité très souvent comme les jeunes inges ou les jeunes journs. Dépolitisés, pétris de bons sentiments, surtout quand ils sont dictés par le conformisme général, mais capables d'être d'une garnde sévérité, parfois, quand on tente de leur expliquer qu'ils ont, pour quelque temps, encore, un statut et des droits, ainsi qu'une histoire collective de luttes qui a contribué à la mise en place de ce statut.
Les familles sont pour la plupart d'entre elles ravies d'être leurrées ainsi, et d'ailleurs, ne leur a-t-on (i.e. Jospin, loi de 89) pas ouvert en grand les portes des établissements scolaires ?
- LeclochardEmpereur
Aurore a écrit:renouvelle ta page "nouveaux sujets"...Leclochard a écrit:
Tu pourrais expliciter ta pensée, s'il te plaît, parce que quand je crois que je vais rire.
Excellent. :lol:
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:Aurore a écrit:renouvelle ta page "nouveaux sujets"...Leclochard a écrit:
Tu pourrais expliciter ta pensée, s'il te plaît, parce que quand je crois que je vais rire.
Excellent. :lol:
- Spinoza1670Esprit éclairé
Aurore a écrit:Les familles sont pour la plupart d'entre elles ravies d'être leurrées ainsi, et d'ailleurs, ne leur a-t-on (i.e. Jospin, loi de 89) pas ouvert en grand les portes des établissements scolaires ?
La réforme Berthoin portant la scolarité obligatoire à 16 ans date de 1959. Tu dois donc parler d'autre chose, mais de quoi ?
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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