- LeilEsprit éclairé
Le dernier Vargas ! (L'image vous emmènera vers ma chronique ...)
- lulucastagnetteEmpereur
Pour ceux qui connaissent, c'est la suite du Mec de la Tombe d'à côté.
Elle c'est Désirée, la bibliothécaire, et lui c'est Benny, le paysan.
Elle dévore avec autant d'ardeur livres et produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire "de son plein gré". Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c'est terminé pour toujours. Et si ça marche...
Comme le disait un critique littéraire suédois : "Le quotidien tue l'amour, la vie de famille l'enterre." C'est gai. Bienvenue dans le caveau de famille !
J'ai trouvé ça encore plus léger que le premier roman. Ca se laisse lire, toutefois...
- IgniatiusGuide spirituel
Sur les très bons conseils d'Oiseau, je viens de terminer :
[img][/img]
C'est un livre marquant, à l'humour très particulier : je pense qu'il est facile d'être rebuté par sa lecture.
Difficilement résumable : ce n'est pas vraiment un roman, plutôt une sorte de fable, qui joue bcp sur l'excès et le grotesque dans sa première partie (j'ai même étrangement pensé aux Monthy Python pour le chapitre de pur non sense sur le "combat" entre les deux professeurs, l'analytique et le synthétique, qui m'a bcp amusé), mais qui tourne en une sorte de drame, ou à tout le moins de constat d'échec dans sa deuxième partie.
Quel est le propos ? Gombrowicz s'attaque finalement aux clichés, aux cases dans lesquelles la société d'abord, l'autre après, nous enferment : ses chapitres sur les pédants culturels , sortes de gardiens d'un temple qu'ils ne font que singer sans le comprendre, m'ont ravi ; c'est d'une modernité totale, comment ne pas penser à nos intellectuels médiatiques ?
Toute la société en prend pour son grade : les enseignants qui sont le garant de la stabilité de cette société, en infantilisant leurs élèves, en les enfermant dans des postures et des combats vains ; les types sociaux aussi, avec toute la fin dans sa famille de bourgeois conservateurs, formidable.
J'ai bcp aimé la partie sur la "lycéenne moderne" : cela m'a évoqué des choses concernant les jeunes filles que j'avais essayé de dire sur un topic il y a quelques mois, mais y'a pas, il faut reconnaître la puissance d'évocation des grands écrivains !
Ce que montre Gombrowicz, c'est l'impuissance de l'Homme face à ces clichés et ces boîtes dans lesquels on veut l'enfermer : il peut en avoir parfaite conscience, et ne pas réussir à y échapper.
C'est en cela que la fin du livre est plutôt un aveu d'échec : le narrateur n'échappera pas à son "destin" qui est le sien aux yeux des autres.
En fait, je n'ai jamais vraiment ri, mais la justesse de nombre de pages a profondément résonné en moi à maintes reprises.
Une lecture roborative, pas si exigeante que pourraient le laisser croire les premiers chapitres.
A mettre en toute les mains ! (d'ailleurs, ma collègue de philo à qui j'en ai longuement parlé hier soir m'a demandé de le lui emmener aujourd'hui)
Merci Oiseau !
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C'est un livre marquant, à l'humour très particulier : je pense qu'il est facile d'être rebuté par sa lecture.
Difficilement résumable : ce n'est pas vraiment un roman, plutôt une sorte de fable, qui joue bcp sur l'excès et le grotesque dans sa première partie (j'ai même étrangement pensé aux Monthy Python pour le chapitre de pur non sense sur le "combat" entre les deux professeurs, l'analytique et le synthétique, qui m'a bcp amusé), mais qui tourne en une sorte de drame, ou à tout le moins de constat d'échec dans sa deuxième partie.
Quel est le propos ? Gombrowicz s'attaque finalement aux clichés, aux cases dans lesquelles la société d'abord, l'autre après, nous enferment : ses chapitres sur les pédants culturels , sortes de gardiens d'un temple qu'ils ne font que singer sans le comprendre, m'ont ravi ; c'est d'une modernité totale, comment ne pas penser à nos intellectuels médiatiques ?
Toute la société en prend pour son grade : les enseignants qui sont le garant de la stabilité de cette société, en infantilisant leurs élèves, en les enfermant dans des postures et des combats vains ; les types sociaux aussi, avec toute la fin dans sa famille de bourgeois conservateurs, formidable.
J'ai bcp aimé la partie sur la "lycéenne moderne" : cela m'a évoqué des choses concernant les jeunes filles que j'avais essayé de dire sur un topic il y a quelques mois, mais y'a pas, il faut reconnaître la puissance d'évocation des grands écrivains !
Ce que montre Gombrowicz, c'est l'impuissance de l'Homme face à ces clichés et ces boîtes dans lesquels on veut l'enfermer : il peut en avoir parfaite conscience, et ne pas réussir à y échapper.
C'est en cela que la fin du livre est plutôt un aveu d'échec : le narrateur n'échappera pas à son "destin" qui est le sien aux yeux des autres.
En fait, je n'ai jamais vraiment ri, mais la justesse de nombre de pages a profondément résonné en moi à maintes reprises.
Une lecture roborative, pas si exigeante que pourraient le laisser croire les premiers chapitres.
A mettre en toute les mains ! (d'ailleurs, ma collègue de philo à qui j'en ai longuement parlé hier soir m'a demandé de le lui emmener aujourd'hui)
Merci Oiseau !
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Invité19Esprit sacré
merci pour cette belle critique Igniatius, ce livre est encore trop peu connu (quand je croise quelqu'un qui connait bien Gombro, ce qui est déjà relativement rare, il pense tout de suite à La pornographie, c'est dommage de délaisser systématiquement Ferdydurke)
En effet l'humour est particulier ; quant à moi j'avoue que c'est un des rares livres qui, dans sa première partie, m'a vraiment fait rire par moments.
Quant au reste, je ne peux qu'être d'accord avec Igniatius.
En effet l'humour est particulier ; quant à moi j'avoue que c'est un des rares livres qui, dans sa première partie, m'a vraiment fait rire par moments.
Quant au reste, je ne peux qu'être d'accord avec Igniatius.
- Reine MargotDemi-dieu
Viens de finir "ce que savait Maisie" de henry james, histoire d'une gamine issue d'un divorce plus qu'homérique entre ses parents, et tiraillée entre les adultes qui veulent se l'approprier. l'ironie sur l'égoïsme des adultes, les conventions sociales (abondamment transgressées par les parents, qui chacun trouvent que l'autre fait "des horreurs"), etc. Lu en quelques jours, et vraiment aimé pour la finesse de l'analyse.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- lamelimeloÉrudit
Reine Margot a écrit:Viens de finir "ce que savait Maisie" de henry james, histoire d'une gamine issue d'un divorce plus qu'homérique entre ses parents, et tiraillée entre les adultes qui veulent se l'approprier. l'ironie sur l'égoïsme des adultes, les conventions sociales (abondamment transgressées par les parents, qui chacun trouvent que l'autre fait "des horreurs"), etc. Lu en quelques jours, et vraiment aimé pour la finesse de l'analyse.
Un de plus sur ma liste !!!!
- lulucastagnetteEmpereur
Le jeune Arnljotur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljotur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljotur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Une jolie histoire.
- lamelimeloÉrudit
Le jeune Arnljotur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljotur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljotur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Une jolie histoire.
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Et de deux !!
- LeilEsprit éclairé
:study:
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http://www.bricabook.fr/
- MooreaHabitué du forum
ai fini Arsène Lupin, gentleman cambrioleur (je comble mes lacunes !!!)
j'ai bcp aimé ... quel autre Arsène me conseillez-vous ??
j'ai bcp aimé ... quel autre Arsène me conseillez-vous ??
- IgniatiusGuide spirituel
"L'aiguille creuse", légendaire.
"L'île aux trente cercueils", très noir pour un Arsène Lupin.
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St Augustin
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- IgniatiusGuide spirituel
Sinon, tu as l'intégrale chez "Bouquins" en 3 tomes pour 65 euros : franchement, ça vaut le coup (je pense aux "8 coups de l'horloge", "L'éclat d'obus", "813"... tiens ça me redonne envie de me replonger vingt ans en arrière ! ) mais c'est peu pratique sur les plages. :lol:
Bonne lecture !
Bonne lecture !
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Brian Wilson
- clochetteNeoprof expérimenté
Tome 2 Millénium terminé, tome 3 aussitôt acheté et commencé !
J'ai une préférence pour le premier, même si j'ai aimé découvrir Lisbeth dans le second tome.
J'ai une préférence pour le premier, même si j'ai aimé découvrir Lisbeth dans le second tome.
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"Sans grain de folie, il n'est point d'homme raisonnable"
La Rochefoucauld
http://clochette06.canalblog.com/
- Hermione0908Modérateur
Je l'ai terminé hier, j'ai beaucoup aimé. Au départ : meurtre ou noyade accidentelle ? Puis suivent coups bas et intrigues dans la City de l'époque victorienne. J'ai presque été déçue de le terminer, j'aurais aimé cent ou deux cents pages de plus.
- lamelimeloÉrudit
Je n'ai jamais lu de Ken Follett et ça me tenterait bien. Par quel livre commencer?
- Hermione0908Modérateur
C'était mon premier livre de cet auteur, ça me donne envie d'en lire d'autres. J'ai déjà quelques pavés sous le coude pour les vacances, c'est pourquoi je n'ai pas attaqué avec Les piliers de la terre. (Bon, celui que j'ai lu tape ses 500 pages allègrement, mais on ne les sens pas passer, au contraire).
- AëmielExpert
Je viens de finir Faucon de mai, 1er tome de La légende arthurienne de Gillian Bradshaw : une très bonne surprise, alors que je craignais de tomber encore sur les mêmes ressorts. C'est assez rude, sombre, on mêle les mythes irlandais, gallois et breton, un peu de magie, l'arrière plan historique est soigné (bien que l'auteur précise en préambule qu'elle prend certaines libertés).
- lulucastagnetteEmpereur
clochette a écrit:Tome 2 Millénium terminé, tome 3 aussitôt acheté et commencé !
J'ai une préférence pour le premier, même si j'ai aimé découvrir Lisbeth dans le second tome.
J'ai adoré le 1er, aimé le second et me suis un peu ennuyée dans le troisième. Tu me diras si c'est pareil pour toi !
- Reine MargotDemi-dieu
lamelimelo a écrit:Je n'ai jamais lu de Ken Follett et ça me tenterait bien. Par quel livre commencer?
les piliers de la terre!!!
j'ai lu la marque de Windfield l'été dernier et j'ai bcp aimé!
- Reine MargotDemi-dieu
je viens de finir "Mille femmes blanches" de Jim Fergus.
May Dodd, une jeune femme enfermée dans un asile d'aliénés parce qu'elle s'est installée avec un homme que n'approuvait pas sa famille, et lui a donné deux enfants, se voit proposer de participer au projet "FBI", qui consiste à envoyer mille épouses blanches aux Indiens d'Amérique, dans le but de promouvoir la paix. Elle y est envoyée en même temps que Martha, une jeune femme laide qui ne trouve pas de mari, Phémie, une Noire fuyant l'esclavage, Daisy Lovelace, une fille de planteur ruinée, etc...
Les carnets de May Dodd témoignent de la violence des guerres indiennes mais aussi d'une étrange expérience de liberté et de solidarité féminine.
J'ai beaucoup aimé et dévoré en quelques jours à peine.
May Dodd, une jeune femme enfermée dans un asile d'aliénés parce qu'elle s'est installée avec un homme que n'approuvait pas sa famille, et lui a donné deux enfants, se voit proposer de participer au projet "FBI", qui consiste à envoyer mille épouses blanches aux Indiens d'Amérique, dans le but de promouvoir la paix. Elle y est envoyée en même temps que Martha, une jeune femme laide qui ne trouve pas de mari, Phémie, une Noire fuyant l'esclavage, Daisy Lovelace, une fille de planteur ruinée, etc...
Les carnets de May Dodd témoignent de la violence des guerres indiennes mais aussi d'une étrange expérience de liberté et de solidarité féminine.
J'ai beaucoup aimé et dévoré en quelques jours à peine.
- CavaGrand sage
partenope a écrit:Neige, Orhan Pamuk
C'est drôle, je suis plongée dans un bouquin qui porte le même titre! Il s'agit de
Bel hommage à la culture japonaise et à son art du haïku.
Maxence Fermine, Neige. Arléa. (encres et dessins de Georges Lemoine, l'illustrateur du conte de Marguerite Yourcenar, Comment Wang-Fô fut sauvé. )
- lamelimeloÉrudit
Tiens, j'ai le même sous les yeux..il traîne sur l'appui de fenêtre depuis X mois. ...Chez moi, les livres traînent partout, c'est terrible!
Le mien est une ancienne collection avec une couverture moins jolie. J'aime bien Maxence Fermine mais à petites doses...En tout cas, c'est reposant !
Le mien est une ancienne collection avec une couverture moins jolie. J'aime bien Maxence Fermine mais à petites doses...En tout cas, c'est reposant !
- CavaGrand sage
lamelimelo a écrit:Tiens, j'ai le même sous les yeux..il traîne sur l'appui de fenêtre depuis X mois. ...Chez moi, les livres traînent partout, c'est terrible!
Le mien est une ancienne collection avec une couverture moins jolie. J'aime bien Maxence Fermine mais à petites doses...En tout cas, c'est reposant !
Je te rassure lamelimelo ... j'ai le même pb que toi avec les livres qui traînent partout!
J'ai acheté ce livre sur les conseils d'une élève de 1ère qui avait à le lire et qui m'en a parlé avec une telle passion que je me suis laissée tenter! Je ne regrette pas mon achat puisque je découvre Maxence Fermine et que j'apprécie les illustrations de Georges Lemoine.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Je suppose qu'ils ont déjà été évoqués, mais j'ai vraiment aimé :
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Actes Sud, 2010 - Prix Goncourt des lycéens 2010
Comme souvent, le Goncourt lycéen a plus d'intérêt que le Goncourt tout court.
Aussi :
Le club des incorrigibles optimistes, Jean-Michel Guenassia
(Tiens, encore un Goncourt lycéen !)
Mais dernièrement, je n'ai rien lu de nouveau, alors je vais me faire une joie de suivre ce topic !
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Actes Sud, 2010 - Prix Goncourt des lycéens 2010
Comme souvent, le Goncourt lycéen a plus d'intérêt que le Goncourt tout court.
Aussi :
Le club des incorrigibles optimistes, Jean-Michel Guenassia
(Tiens, encore un Goncourt lycéen !)
Mais dernièrement, je n'ai rien lu de nouveau, alors je vais me faire une joie de suivre ce topic !
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