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- FredpzNiveau 1
Il n'y a pratiquement rien à ce sujet dans le Télérama de cette semaine...
C'est consternant
C'est consternant
- AuroreEsprit éclairé
Fredpz a écrit:Il n'y a pratiquement rien à ce sujet dans le Télérama de cette semaine...
C'est consternant
T'attendais-tu à ce qu'ils approfondissent l'enquête ? :lol:
N'oublions pas : dans Télérama, il y a "télé"...
- JohnMédiateur
Levée de boucliers contre cet article :
http://lesla.univ-lyon2.fr/rubrique-380-Reactions-a-article-Telerama.html
Copie des courriers
Réaction du Conseil des CFMI à l’article de Télérama (n° 3186)
« Enseigner la musique ? Un véritable cauchemar »
"CONSEIL DES CFMI Aix-en-Provence – Lille – Lyon – Orsay – Poitiers – Rennes – Toulouse – Tours – Sélestat
Bron, le 7 février 2011
Madame Fabienne PASCAUD
Directrice de la rédaction de TÉLÉRAMA
8, rue Jean Antoine de Baïf
75212 PARIS cedex 13
Madame la Directrice,
Dans son article sur l’éducation musicale en France, intitulé La cacophonie / Télérama n°3186, Monsieur Xavier Lacavalerie oublie de citer un auteur important de cette cacophonie… lui-même, puisqu’il fournit un article fort mal informé, dans lequel il confond, entre autres, Centres de Formation des Musiciens Intervenants (CFMI) avec Centres de formation des maîtres… une erreur que ne font pas les candidats à ces centres, qui trouvent très facilement des informations sur les sites des neuf centres qui maillent le territoire français depuis bientôt… trente ans.
Afin de permettre à Monsieur Lacavalerie de corriger les erreurs de son article, nous nous permettrons donc de lui indiquer que les diplômés qui sortent des CFMI sont profondément inscrits dans le paysage culturel français, et mettent en œuvre quotidiennement et avec efficacité le type d’approche de la musique dont il semble dans son article déplorer l’absence. Monsieur Lacavalerie oublie notamment de mentionner le rapport de la sénatrice Madame Catherine Morin–Desailly sur la mise en œuvre de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. Ce rapport du Sénat, qui date de 2008 (et qu’on trouve également très facilement sur Internet), préconise précisément de s’appuyer sur les dumistes, comme on nomme couramment les musiciens intervenants issus des CFMI, pour monter les actions partenariales qui, à en croire Télérama, feraient totalement défaut au système d’éducation musicale français.
Au-delà de cette mise au point, nous voudrions ici exprimer notre agacement devant la posture trop répandue dans les médias, qui consiste à crier haut et fort que rien ne fonctionne, que tout s’effondre. Peut-on rêver que dans ce pays souvent friand de ce genre de lieux communs aux relents populistes, ceux qui font profession d’informer consentent enfin à porter un regard juste et précis sur ce qui, précisément, fonctionne ?
Les responsables des neuf CFMI sont prêts à recevoir les journalistes de Télérama ou d’autres organes de presse pour leur montrer que des centaines de milliers d’enfants de ce pays connaissent grâce au travail des « dumistes » une pratique de la musique qui éveille profondément leur sensibilité en leur faisant prendre conscience de leur créativité.
Vous remerciant de transmettre cette lettre à M. Lacavalerie et espérant votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Directrice, l’expression ébranlée de nos salutations.
Alain DESSEIGNE Président du Conseil des CFMI
*********************************************************
Gérard AUTHELAIN
à
Madame Fabienne PASCAUD
Directrice de la rédaction
TÉLÉRAMA
8 r Jean Antoine de Baïf
75212 PARIS CEDEX 13
Le 4 février 2011
Madame,
Je viens de lire avec effarement l’article rédigé par M. Xavier Lacavalerie sur la musique à l’école. Effarement est d’ailleurs un mot faible, je devrais dire colère à propos d’un papier qui se situe dans le conformisme de pensée le plus éculé et dans l’accumulation de poncifs dont on ne pensait pas qu’une revue comme Télérama pourrait s’en faire l’écho.
Il est bien connu qu’à l’étranger tous les enfants sont musiciens et qu’en France ils sont nuls. Il est de notoriété que les professeurs d’éducation musicale sont incompétents, ou alors qu’ils sont dégoûtés de leur métier. Tout le monde sait que les adolescents ne veulent plus rien faire au collège, qu’ils sont allergiques à tout effort d’apprentissage, qu’ils sont violents, etc. Et on pourrait allonger la liste de griefs : il ne manque pas d’exemples, certes, pour valider un tel diagnostic. Sauf qu’il n’en manque pas non plus, et largement tout aussi nombreux et plus intéressants pour infirmer ces diagnostics de Cassandre. Ne publier qu’un panneau laisse entrevoir la conclusion déjà supposée avant d’arriver au terme, et fait craindre la partialité du regard.
De plus mêler dans une même opprobre l’enseignement musical en collège et celui en école élémentaire est un raccourci journalistique qui rend invalide toute observation : les systèmes ne sont pas les mêmes, les statuts des personnes à qui incombe la tâche ne sont pas identiques, les objectifs non plus. De ce fait les erreurs d’intitulés (par exemple parler de Centre de formation des maîtres alors que M. Vincent Maestracci a très certainement parlé des CFMI – Centres de formation des musiciens à l’école – lesquels auraient mérité plus qu’une allusion erronée) font que l’on soupçonne une certaine approximation dans le travail d’enquête. Suspicion confirmée quand, à propos de la musique à l’école en établissement élémentaire, le seul exemple développé est des Professeurs de la ville de Paris qui justement est un cas particulier relevant de l’histoire, fort intéressant certes, mais occultant la réalité de terrain pourtant invoquée en début de page 28 : des centaines d’initiatives mériteraient d’être citées, débordant le cadre d’un article, mais où l’une ou l’autre auraient pu faire apparaître que l’auteur sait de quoi il parle.
Le plus grave dans cet article (c’est d’ailleurs sans doute l’origine de son indigence) est justement la paresse dont il fait preuve, à savoir la faiblesse de sa documentation. Ne citer comme référence sur le système éducatif que le livre de Jean-Paul Brighelli « La Fabrique du crétin » est le signe de la même posture que la conclusion de l’article de Télérama : « Comme si la France devait éternellement rester ce qu’elle a toujours été dans le domaine musical : le cancre de l’Europe ». C’est un bel exemple de raccourci idéologique ! Un étudiant m’aurait présenté ce travail, j’aurais mis en appréciation : « Bâclé ».
Je ne ferai pas le détail dans cette lettre de tout ce qui mérite d’être corrigé ou contredit, et surtout de la conception des enseignements artistiques de l’auteur où la démarche d’apprentissage est seule évoquée, et non celle de l’initiative partagée avec des organismes aussi divers que l’Orchestre national de Lille ou de Lyon, les Missions Voix d’Alsace ou de Bourgogne, les Conservatoires de tous les départements, les Scènes nationales ou les lieux de diffusion de musiques actuelles, les associations multiples relevant de toutes les esthétiques : la musique à l’école, c’est aussi ce type de partenariat,et pas seulement l’ânonnement des notes de la gamme ou de quelques noms des œuvres célèbres du répertoire.
L’article de M. Lacavalerie, grand reporter, ne sert ni la musique, ni l’éducation, ni le personnel enseignant, ni les responsables de l’éducation et de la pratique musicale auprès des jeunes. Ils n’ont certes pas la tâche toujours facile, mais tous n’en sont ni dégoûtés ni découragés. La majorité d’entre eux se trouve même aimer son travail. Par fonction (la Plateforme interrégionale mène un travail d’information et d’observation sur tout le territoire) je connais un grand nombre de personnes qui auraient pu apporter un autre éclairage : nous sommes plusieurs à nous intéresser de très près à l’avenir de ces enseignements artistiques, notamment parce que les décisions ministérielles (Culture et communication autant que Education nationale) les mettent en péril par les mesures restrictives prises sur les cursus de formation des enseignants.
Je suis entré dans la période où je dois me réabonner à Télérama. Pour l’instant je diffère ma décision jusqu’à ce que sache si l’article de M. Lacavalerie est le dernier mot de la musique à l’école ou si la revue reprendra le dossier de manière un peu plus sérieuse.
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
Gérard AUTHELAIN
Président de la Plate-forme interrégionale d’Echange et de coopération pour le développement culturel
parmi les nombreuses réactions qui nous sont parvenues :
Alain DESSEIGNE, directeur du CFMI de l’Université Lumière Lyon 2
André DUBOST, ancien inspecteur général de la création et des enseignements artistiques au ministère de la culture
Margret STUMPFÖGGER, dumiste, directrice du Conservatoire à Rayonnement Communal de Fontaine (Isère), Centre culturel La Source
Jean-Philippe SÉCHAUD, La Source, Fontaine (Isère)
Jean-Claude LARTIGOT, Ancien professeur du CNSMD de Lyon (pendant 23 ans), ancien directeur de l’Agence Culturelle Régionale Rhône-Alpes (NACRe),
Michel RUBAN, ancien enseignant, ancien directeur d’école, ancien inspecteur de l’Éducation Nationale
Yves TESTU, directeur du CFMI de l’Université Paris-Sud 11
Christophe VUILLEMIN, directeur du CFMI de l’Université de Poitiers
Marie-Jo SAURY, chanteuse, pédagogue en retraite, ex-professeure en lycée, collège, école normale, IUFM, CFMI
Pierre HUGON, professeur des écoles, maître formateur, conseiller pédagogique en éducation musicale en Isère , directeur d’école en Dordogne, formateur associé à l’université de Bordeaux IV
Claire-Lise BOSA, professeure des écoles retraitée
CMR, Centre Musicaux Ruraux
FNAMI, Fédération Nationale des Musiciens Intervenants
Valérie PONSOT, IMMAL Institut de Musique des Méthodes Actives de Lyon
Hélène MANTEAUX, musicienne intervenante de la ville d’Oullins (Rhône)
Pascale PAULY, musicienne intervenante de la ville d’Irigny (Rhône)
Nicolas STROESSER, directeur du Conservatoire de Musique et de Danse de Bourg-en-Bresse
Jean DUCHAMP, directeur du Département de Musicologie à l’Université Lumière Lyon 2
http://lesla.univ-lyon2.fr/rubrique-380-Reactions-a-article-Telerama.html
Copie des courriers
Réaction du Conseil des CFMI à l’article de Télérama (n° 3186)
« Enseigner la musique ? Un véritable cauchemar »
"CONSEIL DES CFMI Aix-en-Provence – Lille – Lyon – Orsay – Poitiers – Rennes – Toulouse – Tours – Sélestat
Bron, le 7 février 2011
Madame Fabienne PASCAUD
Directrice de la rédaction de TÉLÉRAMA
8, rue Jean Antoine de Baïf
75212 PARIS cedex 13
Madame la Directrice,
Dans son article sur l’éducation musicale en France, intitulé La cacophonie / Télérama n°3186, Monsieur Xavier Lacavalerie oublie de citer un auteur important de cette cacophonie… lui-même, puisqu’il fournit un article fort mal informé, dans lequel il confond, entre autres, Centres de Formation des Musiciens Intervenants (CFMI) avec Centres de formation des maîtres… une erreur que ne font pas les candidats à ces centres, qui trouvent très facilement des informations sur les sites des neuf centres qui maillent le territoire français depuis bientôt… trente ans.
Afin de permettre à Monsieur Lacavalerie de corriger les erreurs de son article, nous nous permettrons donc de lui indiquer que les diplômés qui sortent des CFMI sont profondément inscrits dans le paysage culturel français, et mettent en œuvre quotidiennement et avec efficacité le type d’approche de la musique dont il semble dans son article déplorer l’absence. Monsieur Lacavalerie oublie notamment de mentionner le rapport de la sénatrice Madame Catherine Morin–Desailly sur la mise en œuvre de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. Ce rapport du Sénat, qui date de 2008 (et qu’on trouve également très facilement sur Internet), préconise précisément de s’appuyer sur les dumistes, comme on nomme couramment les musiciens intervenants issus des CFMI, pour monter les actions partenariales qui, à en croire Télérama, feraient totalement défaut au système d’éducation musicale français.
Au-delà de cette mise au point, nous voudrions ici exprimer notre agacement devant la posture trop répandue dans les médias, qui consiste à crier haut et fort que rien ne fonctionne, que tout s’effondre. Peut-on rêver que dans ce pays souvent friand de ce genre de lieux communs aux relents populistes, ceux qui font profession d’informer consentent enfin à porter un regard juste et précis sur ce qui, précisément, fonctionne ?
Les responsables des neuf CFMI sont prêts à recevoir les journalistes de Télérama ou d’autres organes de presse pour leur montrer que des centaines de milliers d’enfants de ce pays connaissent grâce au travail des « dumistes » une pratique de la musique qui éveille profondément leur sensibilité en leur faisant prendre conscience de leur créativité.
Vous remerciant de transmettre cette lettre à M. Lacavalerie et espérant votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Directrice, l’expression ébranlée de nos salutations.
Alain DESSEIGNE Président du Conseil des CFMI
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Gérard AUTHELAIN
à
Madame Fabienne PASCAUD
Directrice de la rédaction
TÉLÉRAMA
8 r Jean Antoine de Baïf
75212 PARIS CEDEX 13
Le 4 février 2011
Madame,
Je viens de lire avec effarement l’article rédigé par M. Xavier Lacavalerie sur la musique à l’école. Effarement est d’ailleurs un mot faible, je devrais dire colère à propos d’un papier qui se situe dans le conformisme de pensée le plus éculé et dans l’accumulation de poncifs dont on ne pensait pas qu’une revue comme Télérama pourrait s’en faire l’écho.
Il est bien connu qu’à l’étranger tous les enfants sont musiciens et qu’en France ils sont nuls. Il est de notoriété que les professeurs d’éducation musicale sont incompétents, ou alors qu’ils sont dégoûtés de leur métier. Tout le monde sait que les adolescents ne veulent plus rien faire au collège, qu’ils sont allergiques à tout effort d’apprentissage, qu’ils sont violents, etc. Et on pourrait allonger la liste de griefs : il ne manque pas d’exemples, certes, pour valider un tel diagnostic. Sauf qu’il n’en manque pas non plus, et largement tout aussi nombreux et plus intéressants pour infirmer ces diagnostics de Cassandre. Ne publier qu’un panneau laisse entrevoir la conclusion déjà supposée avant d’arriver au terme, et fait craindre la partialité du regard.
De plus mêler dans une même opprobre l’enseignement musical en collège et celui en école élémentaire est un raccourci journalistique qui rend invalide toute observation : les systèmes ne sont pas les mêmes, les statuts des personnes à qui incombe la tâche ne sont pas identiques, les objectifs non plus. De ce fait les erreurs d’intitulés (par exemple parler de Centre de formation des maîtres alors que M. Vincent Maestracci a très certainement parlé des CFMI – Centres de formation des musiciens à l’école – lesquels auraient mérité plus qu’une allusion erronée) font que l’on soupçonne une certaine approximation dans le travail d’enquête. Suspicion confirmée quand, à propos de la musique à l’école en établissement élémentaire, le seul exemple développé est des Professeurs de la ville de Paris qui justement est un cas particulier relevant de l’histoire, fort intéressant certes, mais occultant la réalité de terrain pourtant invoquée en début de page 28 : des centaines d’initiatives mériteraient d’être citées, débordant le cadre d’un article, mais où l’une ou l’autre auraient pu faire apparaître que l’auteur sait de quoi il parle.
Le plus grave dans cet article (c’est d’ailleurs sans doute l’origine de son indigence) est justement la paresse dont il fait preuve, à savoir la faiblesse de sa documentation. Ne citer comme référence sur le système éducatif que le livre de Jean-Paul Brighelli « La Fabrique du crétin » est le signe de la même posture que la conclusion de l’article de Télérama : « Comme si la France devait éternellement rester ce qu’elle a toujours été dans le domaine musical : le cancre de l’Europe ». C’est un bel exemple de raccourci idéologique ! Un étudiant m’aurait présenté ce travail, j’aurais mis en appréciation : « Bâclé ».
Je ne ferai pas le détail dans cette lettre de tout ce qui mérite d’être corrigé ou contredit, et surtout de la conception des enseignements artistiques de l’auteur où la démarche d’apprentissage est seule évoquée, et non celle de l’initiative partagée avec des organismes aussi divers que l’Orchestre national de Lille ou de Lyon, les Missions Voix d’Alsace ou de Bourgogne, les Conservatoires de tous les départements, les Scènes nationales ou les lieux de diffusion de musiques actuelles, les associations multiples relevant de toutes les esthétiques : la musique à l’école, c’est aussi ce type de partenariat,et pas seulement l’ânonnement des notes de la gamme ou de quelques noms des œuvres célèbres du répertoire.
L’article de M. Lacavalerie, grand reporter, ne sert ni la musique, ni l’éducation, ni le personnel enseignant, ni les responsables de l’éducation et de la pratique musicale auprès des jeunes. Ils n’ont certes pas la tâche toujours facile, mais tous n’en sont ni dégoûtés ni découragés. La majorité d’entre eux se trouve même aimer son travail. Par fonction (la Plateforme interrégionale mène un travail d’information et d’observation sur tout le territoire) je connais un grand nombre de personnes qui auraient pu apporter un autre éclairage : nous sommes plusieurs à nous intéresser de très près à l’avenir de ces enseignements artistiques, notamment parce que les décisions ministérielles (Culture et communication autant que Education nationale) les mettent en péril par les mesures restrictives prises sur les cursus de formation des enseignants.
Je suis entré dans la période où je dois me réabonner à Télérama. Pour l’instant je diffère ma décision jusqu’à ce que sache si l’article de M. Lacavalerie est le dernier mot de la musique à l’école ou si la revue reprendra le dossier de manière un peu plus sérieuse.
Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
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Jean-Claude LARTIGOT, Ancien professeur du CNSMD de Lyon (pendant 23 ans), ancien directeur de l’Agence Culturelle Régionale Rhône-Alpes (NACRe),
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Jean DUCHAMP, directeur du Département de Musicologie à l’Université Lumière Lyon 2
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Suite des réactions :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/commentaire.php?id=100798&temPage=12
Télérama a publié trois lettres de lecteurs indignés par cet article, et une mise au point dans son courrier des lecteurs.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/commentaire.php?id=100798&temPage=12
Télérama a publié trois lettres de lecteurs indignés par cet article, et une mise au point dans son courrier des lecteurs.
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- AuroreEsprit éclairé
Voilà, ça y est, on a maintenant droit à la levée de boucliers des vierges effarouchées et autres pleureuses pédagoles, "indignées" - c'est de circonstance:lol: - par ce malheureux papier bien conformiste et somme toute inoffensif...
- AuroreEsprit éclairé
A noter que la référence à JPB a fait son petit effet...
- frankensteinVénérable
Ouais, en fait, l'enseignement de la musique à l'école ou au collège ne serait pas sinistré...Bon, ce n'est pas exactement ce que j'entends ou vois mais je ne suis pas assez informé...Je reste donc sceptique (en sachant qu'il se pratique encore de très belles choses, exigeantes, mais qu'au niveau international, ben , on n'est pas très bon, ça je maintiens !)
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
frankenstein a écrit:Ouais, en fait, l'enseignement de la musique à l'école ou au collège ne serait pas sinistré...Bon, ce n'est pas exactement ce que j'entends ou vois mais je ne suis pas assez informé...Je reste donc sceptique (en sachant qu'il se pratique encore de très belles choses, exigeantes, mais qu'au niveau international, ben , on n'est pas très bon, ça je maintiens !)
Évidemment que l'enseignement musical français se trouve dans une mauvaise posture, mais il ne l'est pas exactement pour les mêmes raisons que celles évoquées par la majorité des intervenants cités plus haut. Le journaliste de Télérama comme ses contradicteurs pédagols.
La pratique de "choses exigeantes" ? Elle est politiquement incorrecte et fond comme neige au soleil, victime qu'elle est de l'utilitarisme et de la démagogie ambiants.
Quant au niveau international... Ce genre de comparaison est rarement pertinent, et favorise des confusions de genre regrettables. N'oublions pas que c'est au nom d'un prétendu alignement sur les standards internationaux - mais pourquoi donc ? Au nom de quoi ? Que souhaite-t-on ainsi "améliorer" ? - qui n'est qu'un conformisme dénué d'arguments de fond autres que comptables qu'on est en train de détruire ce qu'il y avait de meilleur dans le système éducatif français !
Les objectifs ne sont pas les mêmes, et les méthodes aussi, il faut donc démêler tout ça. Et de quoi parle-t-on au juste : de l'enseignement primaire ? Du secondaire ? Des conservatoires ?
- gemshornNiveau 10
.
- AuroreEsprit éclairé
gemshorn a écrit:
Naturellement, tout est confondu, de l'enseignement obligatoire à l'enseignement facultatif, de la "sensibilisation" à l'apprentissage rigoureux et consenti. De sorte qu'il ne peut rien sortir de révélateur de l'état de l'enseignement de la musique en France.
Cela vient aussi que depuis un certain nombre d'années, l'art (musical, pictural...) est ravalé au rang d'activité de divertissement. Dès lors, pourquoi apprendre, pourquoi travailler ? En collège, pour de nombreux élèves et parents, le cours d'éducation musicale est un cours de "détente", alors que l'art véritable est exigeant.
Ce n'est pas en changeant les programmes pour les adapter au socle commun en axant le contenu des cours sur les compétences, juste pour faire bien et montrer que l'éducation musicale a su montrer qu'elle pouvait rester obligatoire dans le second degré parce qu'elle a pu s'adapter aux nouvelles normes européennes qu'on fera avancer le Schmilblick. Il faudrait au contraire une réflexion de fonds sur les connaissances musicales indispensables et les savoir-faire en terme de pratique (vocale, par exemple) avec des contenus clairement définis pour chaque niveau de collège (notions, vocabulaire, connaissances historico-musicales, oeuvres-phares, méthodologie de l'écoute...), en donnant à l'éducation musicale la légitimité et la place qui lui reviennent ou alors décréter que c'est effectivement un cours de détente, mais dans ce cas, en tirer les conclusions qui s'imposent, à savoir qu'il serait inutile en l'occurrence de demander un bac + 5, un concours et bien souvent, en parallèle, un niveau élevé de conservatoire aux futurs professeurs de collège/lycée mais qu'il serait plus judicieux et moins coûteux de faire appel à des intervenants extérieurs, animateurs... Alors, exigence, rigueur ou démagogie et animation ?
Plus précisément, depuis la fin des années 70 et la montée du relativisme culturel et du "tout se vaut" qui a débouché sur l'apothéose des années Lang.
La "culture pour tous" de Malraux - un concept fumeux issu des non-conformistes des années 30 et dérivant de sources aussi recommandables que Vichy (le creuset de Jeune France et de l'Ecole d'Uriage qui enfanta la technocratie de l'après-guerre), l'URSS stalinienne (dont le prestige était alors considérable) ou le fascisme italien et son Dopolavoro - a ainsi tout naturellement glissé vers la "culture pour chacun" de Jack Lang et de Mitterrand (pas François, l'autre !) au fil des progrès de l'entertainment et de la puissance commerciale des productions industrielles américaines.
- InvitéInvité
Aurore a écrit:
Plus précisément, depuis la fin des années 70 et la montée du relativisme culturel et du "tout se vaut" qui a débouché sur l'apothéose des années Lang.
La "culture pour tous" de Malraux - un concept fumeux issu des non-conformistes des années 30 et dérivant de sources aussi recommandables que Vichy (le creuset de Jeune France et de l'Ecole d'Uriage qui enfanta la technocratie de l'après-guerre), l'URSS stalinienne (dont le prestige était alors considérable) ou le fascisme italien et son Dopolavoro - a ainsi tout naturellement glissé vers la "culture pour chacun" de Jack Lang et de Mitterrand (pas François, l'autre !) au fil des progrès de l'entertainment et de la puissance commerciale des productions industrielles américaines.
Malraux inspiré par la collaboration et le fascisme..... C'est du lourd, dites moi
- AuroreEsprit éclairé
milasaintanne a écrit:Aurore a écrit:
Plus précisément, depuis la fin des années 70 et la montée du relativisme culturel et du "tout se vaut" qui a débouché sur l'apothéose des années Lang.
La "culture pour tous" de Malraux - un concept fumeux issu des non-conformistes des années 30 et dérivant de sources aussi recommandables que Vichy (le creuset de Jeune France et de l'Ecole d'Uriage qui enfanta la technocratie de l'après-guerre), l'URSS stalinienne (dont le prestige était alors considérable) ou le fascisme italien et son Dopolavoro - a ainsi tout naturellement glissé vers la "culture pour chacun" de Jack Lang et de Mitterrand (pas François, l'autre !) au fil des progrès de l'entertainment et de la puissance commerciale des productions industrielles américaines.
Malraux inspiré par la collaboration et le fascisme..... C'est du lourd, dites moi
C'est le raccourci qui est "lourd" et pour tout dire bien réducteur !
Malraux n'était certes pas "fasciste", mais sa conception de la politique culturelle en tant qu'expérience foncièrement collective (et non pas en tant que savoir au contenu objectif) se rapproche bel et bien de certains modèles idéologiques des années 30 et 40, dont le fascisme.
Voir le livre de Fumaroli : L'État culturel : une religion moderne.
- frankensteinVénérable
Rapprocher la vision de la cuture de Malraux à celle des totalitarismes...euh, c'est un peu osé, non ?
Pour l'enseignement musical en France, ben ouais, on en revient finalement à une question essentielle "Qu'est-ce que la culture ?"...Par exemple, en France, bien qu'on ait développer les "chorales"
Pour l'enseignement musical en France, ben ouais, on en revient finalement à une question essentielle "Qu'est-ce que la culture ?"...Par exemple, en France, bien qu'on ait développer les "chorales"
- Spoiler:
- et pas que des chorales de mémés :lol!:
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
frankenstein a écrit: Rapprocher la vision de la cuture de Malraux à celle des totalitarismes...euh, c'est un peu osé, non ?
Pour l'enseignement musical en France, ben ouais, on en revient finalement à une question essentielle "Qu'est-ce que la culture ?"...Par exemple, en France, bien qu'on ait développer les "chorales", le niveau est quand même faible. Je maintiens que ce n'est pas le cas dans d'autres pays (disons que je m'y connais un peu pour l'affirmer), comment l'expliquer ?
- Spoiler:
et pas que des chorales de mémés :lol!:
Malraux a fait le voyage d'URSS, n'est-ce pas ?
Les non-conformistes des années 30 qui abhorraient la IIIe jugée bourgeoise et décadente étaient fascinés par l'homme nouveau et les expériences menées par les régimes fascistes comme par le communisme soviétique. Le concept même d'éducation nationale est directement inspiré par l'Italie de Mussolini. Par ailleurs, les idées de Malraux ont un moment été très proches de celles d'Esprit ou de l'École d'Uriage sous le régime de Vichy : l'essentiel de l'idéologie du Ministère de la Culture était déjà en place et voyait là une première forme de concrétisation. Voir aussi les écrits de son compagnon de route Gaëtan Picon.
Toute l'évolution postérieure à 1945 est étroitement conditionnée par cet arrière-plan idéologique, sans oublier que les protagonistes ont opéré une reconversion massive dans l'administration de l'après-guerre.
Concernant le chant choral, il ne faut pas oublier que les pays ayant une forte pratique chorale présentent :
- soit une tradition et une pratique religieuse fortes (les pays nordiques majoritairement luthériens),
- soit un système éducatif "fort" dans le domaine de la musique (et pas uniquement d'ailleurs...) : les pays de l'Est.
La comparaison avec la France n'a donc pas grand sens.
Enfin, il n'y a qu'à comparer les manuels de musique à destination des instituteurs datant du début du 20e siècle (comme le Lavignac) avec ce qui se fait actuellement pour constater à quel point on a perdu la main dans le domaine de l'enseignement général de la musique... Or, c'est bien Vichy qui avait proscrit l'histoire de la musique et le solfège de l'enseignement général pour ne garder que la seule pratique : la culture du coeur (ou du care ?) remplaça alors celle de l'esprit... A comparer avec la "Culture pour chacun" et les bonnes intentions de nos pédagogistes : toute ressemblance avec les politiques actuelles ne saurait être que fortuite...
- AuroreEsprit éclairé
Je précise que l'enseignement spécialisé du solfège a lui aussi perdu des plumes au fil des réformes successives. Et ce n'est pas fini : on crée actuellement dans les conservatoires de musique des "parcours personnalisés" dans lesquels les élèves choisissent leurs enseignements à la carte, ce qui sonne le glas d'une matière prétendument "ennuyeuse", insuffisamment "ludique" et pas assez en prise avec les "pratiques culturelles des jeunes et de la société d'aujourd'hui"...
"Le principal obstacle à la diffusion de la culture, c'est la culture elle-même".
"Le principal obstacle à la diffusion de la culture, c'est la culture elle-même".
- frankensteinVénérable
Merci pour tes précisions! Disons que ce sont des éléments parmi d'autres. Pour le chant choral , il y a bien sûr les pays que tu cites mais surtout le Royaume Uni : (le "King's college of Cambridge" est magnifique ainsi que beaucoup d'autres choeurs anglais) .Il y a également les pays Baltes (grande tradition vocale). Même aux USA, de très bons choeurs...Sinon en France, non, pas terrible terrible , même Accentus.
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
frankenstein a écrit:Merci pour tes précisions! Disons que ce sont des éléments parmi d'autres. Pour le chant choral , il y a bien sûr les pays que tu cites mais surtout le Royaume Uni : (le "King's college of Cambridge" est magnifique ainsi que beaucoup d'autres choeurs anglais) .Il y a également les pays Baltes (grande tradition vocale). Même aux USA, de très bons choeurs...Sinon en France, non, pas terrible terrible , même Accentus.
Ton constat sur les ensembles vocaux professionnels est indiscutable.
Concernant la pratique de base et l'enseignement, disons que chez nous, au lieu de faire chanter aux élèves les grandes œuvres du passé (et elles ne manquent pas...) dès le plus jeune âge, on préfère les abreuver de variétoche, voire leur faire exprimer une créativité débridée par le biais du bidouillage informatique (merci l'IG !). Tout cela parce que le Requiem de Mozart vaut bien Grand Corps Malade ou Renaud, et le classique est "élitiste" !...
Une autre cause de la déperdition de la tradition populaire chorale en France : la politique du Ministère de la Culture des années Malraux ! Au lieu de soutenir l'enseignement de qualité pour le plus grand nombre ainsi que l'art vivant populaire au sens le plus noble du terme (les chorales, les théâtres, l'opérette...) on a tout misé sur une création d'État cooptée, politiquement orientée et très officiellement avant-gardiste, ainsi que des grand-messes où le quidam était sensé se pénétrer des mystères des grandes œuvres par le biais d'un choc originel avec des images, à l'opposé de leur compréhension progressive par l'acquisition patiente d'une culture personnelle (bourgeois, passéiste, anti-populaire, etc...). C'est bien ce choix idéologique qui figurait en bonne place dans le programme de Vichy. Les années Lang n'ont du reste qu'aggravé la tendance. Le bon peuple boudant manifestement l'édification grandiloquente qu'on s'évertuait à lui administrer malgré lui, la rue de Valois a fini par balancer les chefs d'œuvre (jugés élitistes) aux poubelles de l'Histoire et les remplacer par le rap ou le tag, plus "accessibles" mais tout aussi officiels.
- frankensteinVénérable
Pas certain que ce soit la seule explication (que je cherche depuis des années...) mais il y a probablement "un peu" de ça. Il existe de très bons choeurs amateurs à l'étranger; d'ailleurs des ensembles vocaux composés uniquement de chanteurs pro, c'est "éphémère" et pas forcément meilleur (pour l'homogénéité des voix, rassembler des "solistes" pour chanter en "choeur", c'est difficile pour un chef ).Aurore a écrit:frankenstein a écrit:Merci pour tes précisions! Disons que ce sont des éléments parmi d'autres. Pour le chant choral , il y a bien sûr les pays que tu cites mais surtout le Royaume Uni : (le "King's college of Cambridge" est magnifique ainsi que beaucoup d'autres choeurs anglais) .Il y a également les pays Baltes (grande tradition vocale). Même aux USA, de très bons choeurs...Sinon en France, non, pas terrible terrible , même Accentus.
Ton constat sur les ensembles vocaux professionnels est indiscutable.
Concernant la pratique de base et l'enseignement, disons que chez nous, au lieu de faire chanter aux élèves les grandes œuvres du passé (et elles ne manquent pas...) dès le plus jeune âge, on préfère les abreuver de variétoche, voire leur faire exprimer une créativité débridée par le biais du bidouillage informatique (merci l'IG !). Tout cela parce que le Requiem de Mozart vaut bien Grand Corps Malade ou Renaud, et le classique est "élitiste" !...
Une autre cause de la déperdition de la tradition populaire chorale en France : la politique du Ministère de la Culture des années Malraux ! Au lieu de soutenir l'enseignement de qualité pour le plus grand nombre ainsi que l'art vivant populaire au sens le plus noble du terme (les chorales, les théâtres, l'opérette...) on a tout misé sur une création d'État cooptée, politiquement orientée et très officiellement avant-gardiste, ainsi que des grand-messes où le quidam était sensé se pénétrer des mystères des grandes œuvres par le biais d'un choc originel avec des images, à l'opposé de leur compréhension progressive par l'acquisition patiente d'une culture personnelle (bourgeois, passéiste, anti-populaire, etc...). C'est bien ce choix idéologique qui figurait en bonne place dans le programme de Vichy. Les années Lang n'ont du reste qu'aggravé la tendance. Le bon peuple boudant manifestement l'édification grandiloquente qu'on s'évertuait à lui administrer malgré lui, la rue de Valois a fini par balancer les chefs d'œuvre (jugés élitistes) aux poubelles de l'Histoire et les remplacer par le rap ou le tag, plus "accessibles" mais tout aussi officiels.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- gemshornNiveau 10
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- gemshornNiveau 10
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- AuroreEsprit éclairé
gemshorn a écrit:
Toi qui sais tout, Aurore, saurais-tu me dire si l'enseignement obligatoire de l'éducation musicale au collège en France, avec des professeurs certifiés, date de cette époque ou est antérieure ou postérieure ? Ce serait quand même un comble si c'était ce Ministère qui avait instauré ça. En même temps, ce serait bien le seul élément positif pour nous dont on lui serait redevable.
Je ne connais pas encore à fond le sujet, mais voici tout de même quelques éléments de réponse :
http://www.musimem.com/caem-lf.htm
On observera le contenu des cours et le profil des professeurs...
Depuis, on a décentralisé... avec le succès que l'on sait !
- gemshornNiveau 10
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- AuroreEsprit éclairé
gemshorn a écrit:
Raison pour laquelle on a tant de mal au niveau du collège à leur faire chanter des pièces de qualité. Puisque dès l'école maternelle puis primaire, au lieu de reprendre des chansons populaires traditionnelle bien écrites, avec une bonne prosodie, avec une carrure régulière, un rythme harmonique régulier et logique qui habituent l'oreille à une construction équilibrée de la mélodie, on leur fait chanter la daube du Top50 ("vous voyez comme la maîtresse elle est dans le coup"), difficile de recoller les morceaux à la pré-adolescence...
Parfaitement d'accord.
Et aussi au lieu de les accoutumer progressivement à la pratique du répertoire classique, en commençant par de petites pièces adaptées à leur niveau.
Voir par exemple ce que préconise Lavignac dans ses Notions scolaires de musique, un manuel du début du 20e siècle destiné, tenez-vous bien, aux instituteurs (!!!) de la Ville de Paris.
- gemshornNiveau 10
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- AuroreEsprit éclairé
Certes, non. En revanche, on ne peut pas en dire autant de bien des certifiés d'aujourd'hui. Et je ne parle pas de certains formateurs IUFM... :lol!:gemshorn a écrit:Concernant le contenu des cours et le profil des futurs professeurs, on ne pouvait pas leur reprocher d'avoir seulement une leçon d'avance sur leurs futurs élèves.
- AuroreEsprit éclairé
gemshorn a écrit:Aurore a écrit:
Parfaitement d'accord.
Aurore et moi ne pouvons qu'être d'accord
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