Demande d'aide d'une stagiaire

Gryphe a écrit:

lalilala a écrit:Je n'en n'autorise pas non plus 10 à y aller dans l'heure

Un seul suffit justement...

Un élève par cours qui se balade, pour toujours d'excellentes raisons, cela fait suivant les établissements 15 à 35 élèves par heure qui se baladent, ne sont pas en train d'apprendre, taguent les murs, vident les extincteurs, ouvrent les portes des salles voisines, se donnent rendez-vous en même temps pour papoter, etc. Ce qui n'est l'intérêt de personne.

Alors évidemment, il y a des exceptions où il faut laisser sortir l'élève. Mais moins il y a d'exceptions, mieux c'est pour tout le monde me semble-t-il.

Enfin j'vois ça comme ça, même si je sais aussi que ce n'est pas évident de garder en cours l'élève qui demande à sortir.

Est-ce qu'en lycée tu aurais les mêmes réticences ? [vu qu'il n'y a pas de permanence et que les élèves qui n'ont pas cours se baladent quand même]

Lene, je confirme, les soucis de vessie se concentrent en ST. En général, je refuse pour les toilettes, mais pas pour l'infirmerie.

J'ai un peu l'impression qu'ils sont la stratégie du divertissement pascalien face au cours.

Pour ma part, j'accepte la plupart du temps les demandes pour aller aux toilettes ou à' l'infirmerie.
En collège, c'est plutôt les demandes toilettes et au lycée plutôt les demandes pour l'infirmerie mais ça reste quand même très sporadique et ça ne me pose pas de soucis.
Mais il est vrai que j'enseigne dans un établissement plutôt calme dans l'ensemble et je sais que mes autorisations ne débouchent pas sur un abus de leur part.

Dans le cas de Patrichka, tel que tu le décris en tout cas, il semble que ça devienne un jeu ou une occasion saisie pour tester ou pour faire chier le prof.
Dans ce cas, les conseils d'Ysabel sont les bons: c'est non et sans justification, très sèchement.

pareil que toi snow

Bon, je suis verte, car ma connexion m'a lâchée, et que je viens de perdre deux messages, un pour ici et un pour "les stagiaires et leur santé".

En résumé alors...

lalilala a écrit:On ne me demande pas non plus à chaque heure....
je suis plus qu énervée...ce n'est pas contre vous

Lalilala, à partir du moment où tu adaptes ta réponse aux élèves en fonction des classes et des circonstances, je ne vois pas ce qu'on pourrait te reprocher. Ma réponse de tout à l'heure commençait certes, en te citant, mais c'était avant tout une réponse d'ordre général, plus adaptée au collège, et j'avais oublié que tu étais en lycée. Ce n'était pas du tout "contre toi" tu peux en être sûre ; on ne va pas se prendre la tête un dimanche...

Ruthven a écrit:Est-ce qu'en lycée tu aurais les mêmes réticences ?

J'ai un peu l'impression qu'ils sont la stratégie du divertissement pascalien face au cours.

Non, en lycée, je n'aurais pas les mêmes réticences. J'avoue que mes réponses sont orientées "collège", parce que ça fait longtemps que j'y travaille. Je pense qu'en lycée, les problèmes et leurs réponses sont différents.

Sinon, j'aime bien ton expression "stratégie du divertissement pascalien". Souvent, ça y ressemble !

Bon après-midi à tous !

moi aussi j'aime bien cette expression "stratégie du divertissement pascalien".
Je vais essayer d'appliquer les solutions proposées. Mais comment éviter qu'un élève crie dans le cours, tout cela pour faire semblant d'aller aux toilettes ?
Ce qui est gênant c'est quand les élèves avancent que M. X a dit qu'il fallait qu'ils y aillent et que c'était un droit (je n'ai pas pu vérifier leurs dires car c'était la première fois que M. X était cité)

patrichka a écrit:Ce qui est gênant c'est quand les élèves avancent que M. X a dit qu'il fallait qu'ils y aillent et que c'était un droit (je n'ai pas pu vérifier leurs dires car c'était la première fois que M. X était cité)

Dans ton cours, ce n'est pas M. X qui compte, c'est toi qui décides.

Bon, si M. X est le CDE, ça se complique, mais alors là, de deux choses l'une :
- soit les élèves utilisent son nom à tort, et tu peux leur dire que si ce n'est pas vrai, ils seront punis,
- soit c'est vraiment vrai, et alors l'élève qui a un vrai problème a un PAI, ou au minimum un mot signé et tamponné dans son carnet.

tu as raison. Non c'est pas le CDE, heureusement...Il manquerait plus que cela...

patrichka a écrit:moi aussi j'aime bien cette expression "stratégie du divertissement pascalien".
Je vais essayer d'appliquer les solutions proposées. Mais comment éviter qu'un élève crie dans le cours, tout cela pour faire semblant d'aller aux toilettes ?
Ce qui est gênant c'est quand les élèves avancent que M. X a dit qu'il fallait qu'ils y aillent et que c'était un droit (je n'ai pas pu vérifier leurs dires car c'était la première fois que M. X était cité)

1. tu le punis parce qu'il a crié, ce qui est inadmissible en cours
2. Tu refuses systématiquement les sorties pour les toilettes.

Ils se calmeront d'eux-mêmes s'ils voient que tu ne cèdes jamais quand tu as pris une décision.

Ne jamais céder... mais ils peuvent être sacrément usants
J'ai eu un cirque comme ça dans un 4ème affreuse l'an dernier...
J'ai même mis un mot demandant aux parents de me fournir un certificat médical si leur enfant souffrait d'incontinence
Je n'ai pas cédé, mais ils m'ont mené la vie dure ces :colere:

Bon courage à toi !

Au point critique !
Je suis de plus en plus calme, apaisée et pourtant…tout va mal et mine de rien cela m’affecte un peu.
Quelques améliorations se font ressentir : des salles sans immondices, ..... Mais le bruit continue. Les élèves parlent sans que je leur donne l’autorisation ou alors crient au lieu de parler. De ce fait, les collègues se plaignent et pour cause, je n’arrive qu’au bout d’un certain temps, temps bien trop long, à redresser la barre.
Le cours est, en outre , de plus en plus affublé de l’étiquette « cours inutile » .
Par voie de conséquence, nombreux sont ceux qui ne sortent plus leur matériel. D’autres se laissent aller au bavardage et je me sens donc obligée de me taire pour entraîner un silence qui ne dure que quelques instants.
Les contrôles, quant à eux, commencent à ressembler à des devoirs « dialogués » et je ne sais plus comment gagner du terrain. En effet, j’ai beau sanctionner et réprimander, ce n’est guère cela qui les arrête finalement. Ils ont une telle image du cours et du professeur qu’ils sont dans une attitude de refus total.
Que faire ? Je ne sais pas mais cette question me taraude l’esprit car je crois bien que je suis arrivée au point critique.
Je me sens bien mal assise à la place du professeur. Serai-je un bon professeur un jour ? J’en doute.
J’avoue qu’il m’arrive de songer à la démission lorsque je quitte certains cours. Cependant, cette pensée me fait peur. Après tout, je vis seule et je sais que cet argent qui tombe tous les mois sur mon compte m’assure une certaine stabilité.
Je ne sais plus quoi faire…Je fais de multiples essais mais je me trouve face à une barrière infranchissable.
Je voudrai tellement avoir une paix salvatrice dans mes cours. Mais certains s’amusent à faire de cet idéal un rêve qui ne deviendra pas réalité.
J’ignore ce que je peux faire et comment résister. Les larmes ne coulent plus mais je ne vous cache pas que j’ai perdu toutes mes illusions. Je me sens complètement désenchantée et frustrée. Le miroir que me renvoie la glace ne contribue pas à me faire perdre mes frustrations. J’en viens à avoir de bien mauvaises idées que je peine à enrayer de mon esprit. Je me sens d’autant plus mal à l’aise que beaucoup d’élèves et d’individus que je ne connais pas parlent de moi comme d’un professeur qui ne sait mener ses troupes.
Patrichka désespérée mais toujours calme.

patrichka a écrit:Au point critique !
Je suis de plus en plus calme, apaisée et pourtant…tout va mal et mine de rien cela m’affecte un peu.
Quelques améliorations se font ressentir : des salles sans immondices, ..... Mais le bruit continue. Les élèves parlent sans que je leur donne l’autorisation ou alors crient au lieu de parler. De ce fait, les collègues se plaignent et pour cause, je n’arrive qu’au bout d’un certain temps, temps bien trop long, à redresser la barre.
Le cours est, en outre , de plus en plus affublé de l’étiquette « cours inutile » .
Par voie de conséquence, nombreux sont ceux qui ne sortent plus leur matériel. D’autres se laissent aller au bavardage et je me sens donc obligée de me taire pour entraîner un silence qui ne dure que quelques instants.
Les contrôles, quant à eux, commencent à ressembler à des devoirs « dialogués » et je ne sais plus comment gagner du terrain. En effet, j’ai beau sanctionner et réprimander, ce n’est guère cela qui les arrête finalement. Ils ont une telle image du cours et du professeur qu’ils sont dans une attitude de refus total.
Que faire ? Je ne sais pas mais cette question me taraude l’esprit car je crois bien que je suis arrivée au point critique.
Je me sens bien mal assise à la place du professeur. Serai-je un bon professeur un jour ? J’en doute.
J’avoue qu’il m’arrive de songer à la démission lorsque je quitte certains cours. Cependant, cette pensée me fait peur. Après tout, je vis seule et je sais que cet argent qui tombe tous les mois sur mon compte m’assure une certaine stabilité.
Je ne sais plus quoi faire…Je fais de multiples essais mais je me trouve face à une barrière infranchissable.
Je voudrai tellement avoir une paix salvatrice dans mes cours. Mais certains s’amusent à faire de cet idéal un rêve qui ne deviendra pas réalité.
J’ignore ce que je peux faire et comment résister. Les larmes ne coulent plus mais je ne vous cache pas que j’ai perdu toutes mes illusions. Je me sens complètement désenchantée et frustrée. Le miroir que me renvoie la glace ne contribue pas à me faire perdre mes frustrations. J’en viens à avoir de bien mauvaises idées que je peine à enrayer de mon esprit. Je me sens d’autant plus mal à l’aise que beaucoup d’élèves et d’individus que je ne connais pas parlent de moi comme d’un professeur qui ne sait mener ses troupes.
Patrichka désespérée mais toujours calme.

Courage à toi Patrichka!

T'arrive-t-il d'avoir des cours où tu te sens bien avec les élèves?

je ne saurais te donner de conseil, car à ce stade il est très difficile de redresser la barre, mais il faut essayer, garder tes exigences, punir, les faire travailler plus par écrit. ne pense pas que cette année déterminera toutes les autres: chaque année est différente.

Une seule chose à faire: essaie de réfléchir aux erreurs que tu as pu commettre en début d'année, pour ne pas les reproduire l'an prochain avec de nouvelles classes. chaque année est une autre année, elles se suivent et ne se ressemblent pas. J'ai eu une 1ere année de stage catastrophique mais ensuite ça a été. comme quoi...

Thonmais : ces instants commencent à se réduire comme une peau de chagrin malheureusement...J'ai vraiment l'impression d'être en situation d'échec. Un mouvement bien désagréable d'élèves a entraîné d'autres élèves : du coup, je me retrouve avec des classes supplémentaires à diriger.
La marquise : cela me rassure mais je voudrai tant avoir ma titularisation. J'ai l'impression d'être sur une chaise éjectable et cela me fait franchement très peur.

L'année prochaine, on ne sera plus surveillées! ça sera déjà bien!!

Ecoute, lis et relis mon post sur le fil "Ras-le-bol"
Il y n'y a aucune raison pour que ta situation ne s'arrange pas avec le temps, que frustration et désenchantement ne fasse pas place à satisfaction et enthousiasme.
Donne-toi encore du temps.

Qui te l'a dit Thonmais ?
Mais moi je ne sais même pas si je ne serai pas radiée. Je t'avoue que je panique énormément.

Ce n'est pas facile mais il faut tenir le coup. Les conditions ne sont pas réunies pour passer une année sereine. Tu te demandes si un jour tu seras un bon professeur? Il est trop tôt pour le dire.
J'ai fait une année de stage catastrophique et je me suis posée la même question (alors qu'à l'époque je n'avais qu'une classe). Mais après cette année cauchemardesque, tout s'est relativement bien passé. Il y a bien sûr parfois des classes plus difficiles que d'autres mais dans l'ensemble, j'estime aujourd'hui faire un travail correct.
Je me souviens que dans mon mémoire d'IUFM (oui, à l'époque, on devait faire un mémoire), je disais qu'on ne devient pas prof parce qu'on a le CAPES. On le devient avec le temps, avec l'expérience. C'est une construction qui prend du temps et qui demande du recul (d'où la nécessité d'une formation correcte).
Bon courage!

patrichka a écrit:ces instants commencent à se réduire comme une peau de chagrin malheureusement...J'ai vraiment l'impression d'être en situation d'échec. Un mouvement bien désagréable d'élèves a entraîné d'autres élèves : du coup, je me retrouve avec des classes supplémentaires à diriger.

Prends du temps pour toi ce week-end. Repose-toi, ressource-toi, tu y verras peut-être un peu plus clair...

patrichka a écrit:Qui te l'a dit Thonmais ?
Mais moi je ne sais même pas si je ne serai pas radiée. Je t'avoue que je panique énormément.

C'est de l'auto-persuasion... J'avoue que moi aussi je traverse souvent les mêmes doutes que toi... Mais je me dis que si on tient, il n'y a pas de raison qu'ils nous jettent, non?? Et puis, vu comment on a été traité cette année, on aurait de quoi se révolter à la fin de l'année!! :mitrailler:

Nestya a écrit:Ce n'est pas facile mais il faut tenir le coup. Les conditions ne sont pas réunies pour passer une année sereine. Tu te demandes si un jour tu seras un bon professeur? Il est trop tôt pour le dire.
J'ai fait une année de stage catastrophique et je me suis posée la même question (alors qu'à l'époque je n'avais qu'une classe). Mais après cette année cauchemardesque, tout s'est relativement bien passé. Il y a bien sûr parfois des classes plus difficiles que d'autres mais dans l'ensemble, j'estime aujourd'hui faire un travail correct.
Je me souviens que dans mon mémoire d'IUFM (oui, à l'époque, on devait faire un mémoire), je disais qu'on ne devient pas prof parce qu'on a le CAPES. On le devient avec le temps, avec l'expérience. C'est une construction qui prend du temps et qui demande du recul (d'où la nécessité d'une formation correcte).
Bon courage!

Bonjour,
cela ne va pas mieux avec les élèves (je suis tous les conseils donnés : sanction/ silence/ ramassage des carnets....mais cela ne marche pas toujours...Je constate de petites améliorations mais pas aussi grandes que celles que je souhaitais...Pourtant il faut que je m'améliore avant une certaine date...) J'ai peu de temps...Je vous écris pour avoir des conseils par mp (je vous décrirais toutes les situations que je rencontre ne pouvant le faire publiquement)...
A bientôt
Patrichka

Bonjour,
j'ai connu des débuts calamiteux, mais j'ai tenu bon, et côté discipline je me suis endurcie, même si je n'ai pas la réputation d'être sévère...
Si tu as des exemples concrets, que j'ai vécu certainement, je veux bien te dire ce que j'ai fait/je ferai
N'hésite pas, je suis en CLM, j'ai le temps de te répondre!!!

Courage Patrichka!
Je te comprends, je ressentais la même chose que toi l'an dernier lors de mon année de stage...
Difficile de te conseiller sans avoir plus de détails, mais en tout cas ne baisse pas le bras! Cette année, je suis néotitulaire et ça va beaucoup mieux (sur mes 4 classes, je n'ai de soucis que dans une, qui est très difficile avec tout le monde...)
L'an dernier, j'avais une classe affreuse de 4ème, et un vrai problème d'autorité...
La situation s'est améliorée à partir de Mars-Avril lorsque le prof de français de cette classe est tombé malade et a été remplacé par une prof de français qui n'avait jamais enseigné. Cette prof était autant voire plus bordélisée que moi, et je crois que ça m'a permis de prendre confiance en moi. Je me suis rendue compte que le problème ne venait pas de moi mais de la classe.
Je pense que tu manques cruellement de confiance en toi, comme moi l'an dernier qui ne me sentais pas légitime dans mon rôle de professeur...

Cette année, je m'en sors mieux au niveau gestion de la classe. Je réagis mieux face aux bavardages, incivilités en tout genre, et je suis beaucoup plus zen que l'an dernier.
Joins moi par MP si tu le souhaites.

Courage! Envoie-moi un MP si tu le souhaites, nous pourrons discuter de tout ça et j'essaierai de t'aider au mieux (mais je ne suis que T2...).

patrichka a écrit:Je vous écris pour avoir des conseils par mp (je vous décrirais toutes les situations que je rencontre ne pouvant le faire publiquement)...

La partie "l'année de stage" n'est pas publique, mais réservée aux seules personnes connectées (même si cela peut faire 300 personnes en simultané, qui ne sont pas forcément toutes membres de l'EN).

Il s'agit donc d'un espace semi-privé qui permet d'évoquer des situations d'élèves sans trop de difficultés. Il faut toutefois avoir la prudence de ne pas donner de détails trop précis, afin qu'ils ne se reconnaissent pas (ou pas trop vite...).

J'ai moi aussi beaucoup recours aux MP, j'avoue, mais dès que ce n'est pas trop personnel, rester sur le forum permet d'avoir un plus grand nombre de réponses.

Après, chacun fait comme il peut...

Bon courage.