- géraldineNiveau 10
Allez, je me lance...
Au moment de l'entrée des enfants au collège, je m'aperçois que, parmi les copains de mes enfants, certains vont aller dans le privé, alors que nous avons un collège lambda dans le quartier. Il n'y a pas de problèmes de violence, ni un gros absentéisme (terreur des parents que je viens de découvrir) MAIS une copine m'a soutenu que dans le collège Saint- ********, vraiment aucun prof absent ou s'il l'est, il est immédiatement remplacé, que les cours étaient de meilleure qualité (ah?) et que l'accent était mis sur les fondamentaux.
Alors, chers collègues du privé, pensez-vous que nous faisons un métier si différent du vôtre ?
Au moment de l'entrée des enfants au collège, je m'aperçois que, parmi les copains de mes enfants, certains vont aller dans le privé, alors que nous avons un collège lambda dans le quartier. Il n'y a pas de problèmes de violence, ni un gros absentéisme (terreur des parents que je viens de découvrir) MAIS une copine m'a soutenu que dans le collège Saint- ********, vraiment aucun prof absent ou s'il l'est, il est immédiatement remplacé, que les cours étaient de meilleure qualité (ah?) et que l'accent était mis sur les fondamentaux.
Alors, chers collègues du privé, pensez-vous que nous faisons un métier si différent du vôtre ?
- eauderoseNiveau 10
Je n'ai pas de réponse à cette question. Ce que j'observe simplement c'est que, dans l'école primaire privée dans laquelle sont scolarisés mes enfants, on trouve beaucoup (la plupart ?) d'enfants d'enseignants du public, des écoles et collèges environnants ou de la ville. Quand ils passent au collège, ces enfants viennent dans le collège privé où j'enseigne . Ca pose question. Je n'ai pas la réponse. Quand j'ai essayé d'évoquer le sujet avec ces parents, ils ne répondent pas, détournent la conversation, paraissent très gênés.
- frimoussette77Guide spirituel
Bon je suis prof dans le public, mais l'une de mes connaissances qui a passé trois fois le capes sans l'avoir est devenue prof dans un lycée côté dans le privé et pendant plusieurs années consécutives. Elle a ensuite passé le concours du privé mais l'a-t-elle eu ? Les résultats de ce lycée sont bien meilleurs que ceux du public puisqu'ils avoisinent les 100/100 de réussite mais les élèves sont vite réorientés quand on pense qu'ils peu de chance d'avoir leur bac.
Je pense juste que les élèves sont meilleurs à la base.
Je pense juste que les élèves sont meilleurs à la base.
- totoroMonarque
Non, notre métier n'est pas différent et je doute que les cours soient de meilleure qualité... En revanche, je pense que les remplacements sont mieux gérés (mais ils le sont avec des profs qui n'ont pas le concours, juste leur licence... et souvent de l'expérience), qu'il y a peu de grévistes (est-ce vraiment bien?), que l'absentéisme est davantage sanctionné et sans doute moins fréquent.
Concernant l'absentéisme par exemple, ce qui m'a choqué quand j'ai bossé dans le public en tant que pion, c'est que les parents étaient prévenus de l'absence du gamin par courrier (et donc seulement le lendemain) alors que dans le privé, si les parents n'ont pas appelé pour prévenir, c'est coup de fil avant 10H30 pour dire que Monchérimoncoeur n'est pas en cours.
Concernant l'absentéisme par exemple, ce qui m'a choqué quand j'ai bossé dans le public en tant que pion, c'est que les parents étaient prévenus de l'absence du gamin par courrier (et donc seulement le lendemain) alors que dans le privé, si les parents n'ont pas appelé pour prévenir, c'est coup de fil avant 10H30 pour dire que Monchérimoncoeur n'est pas en cours.
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- DaphnéDemi-dieu
Dans le public aussi il y a un coup de fil avant 10h, et depuis pas mal de temps.
- CathEnchanteur
Je pense que ça dépend vraiment des établissements.
Ici, beaucoup de parents choisissent le privé sous le prétexte d'un collège public épouvantable: mes enfants y sont, et il n'y a aucun problème.
En fait beaucoup de parents choisissent ici le privé quand leurs enfants sont en difficulté, pensant qu'ils y seront mieux suivis: résultat, tous les faibles (et je suis modérée) vont dans le privé. D'autant que le privé a eu l'idée d'ouvrir une section "6° foot" pour appâter le chaland (désolée mais je ne vos pas d'autre mot).
Résultat, mon petit voisin, passé en 6° avec 09/20 de moyenne, fait anglais et foot. Mais il a toujours 09/20 de moyenne.
Ici, beaucoup de parents choisissent le privé sous le prétexte d'un collège public épouvantable: mes enfants y sont, et il n'y a aucun problème.
En fait beaucoup de parents choisissent ici le privé quand leurs enfants sont en difficulté, pensant qu'ils y seront mieux suivis: résultat, tous les faibles (et je suis modérée) vont dans le privé. D'autant que le privé a eu l'idée d'ouvrir une section "6° foot" pour appâter le chaland (désolée mais je ne vos pas d'autre mot).
Résultat, mon petit voisin, passé en 6° avec 09/20 de moyenne, fait anglais et foot. Mais il a toujours 09/20 de moyenne.
- HestiaNiveau 10
Non, notre métier n'est pas différent. On a le même concours basé sur les mêmes épreuves. Je ne serais pas différente si j'enseignais dans le public, ni meilleure ni pire. Je pense que tout est une histoire de gestion concernant les remplacements. j'ai passé l'agreg cette année et j'ai été plusieurs fois absente. Une collègue a bien voulu me remplacer pour mes heures de 1ère, pour le reste, pas de remplacants au grand dam des parents qui ne le supportent pas.
Concernant le niveau des élèves, dans mon lycée (attention aux généralisations), il n'y pas de sélection et c'est le lycée public qui a les meilleurs élèves. On a les mêmes résultats au bac.
Concernant le niveau des élèves, dans mon lycée (attention aux généralisations), il n'y pas de sélection et c'est le lycée public qui a les meilleurs élèves. On a les mêmes résultats au bac.
- InvitéNGrand sage
cath5660 a écrit:Je pense que ça dépend vraiment des établissements.
Ici, beaucoup de parents choisissent le privé sous le prétexte d'un collège public épouvantable: mes enfants y sont, et il n'y a aucun problème.
En fait beaucoup de parents choisissent ici le privé quand leurs enfants sont en difficulté, pensant qu'ils y seront mieux suivis: résultat, tous les faibles (et je suis modérée) vont dans le privé. D'autant que le privé a eu l'idée d'ouvrir une section "6° foot" pour appâter le chaland (désolée mais je ne vos pas d'autre mot).
Résultat, mon petit voisin, passé en 6° avec 09/20 de moyenne, fait anglais et foot. Mais il a toujours 09/20 de moyenne.
Idem ici : foot pour les garçons et hand pour les filles ( on se demande déjà pourquoi une telle séparation des sexes et les représentations très évoluées de ce collège privé : à fuir en courant ) ...En général et celà se constate très souvent l'activité foot attire les "pires" élèves en terme de comportements et de difficultés scolaires et je hais le foot mais je suis là objective ! C'est sans doute dû en partie au côté "culture " populaire" du foot et aux modèles désastreux offerts par nos footballeurs largement médiatisés ...Dans mon actuel collège ils ont ouvert une 6ème section volley et le public est très différent étonnamment
Bon ok je suis un peu Hors Sujet .
- valentineNiveau 3
ben on est un peu condamné au hors-sujet...
Il est question de choisir entre 2 établissements particuliers à l'heure de la débâcle et du sauve-qui-peut... Toute comparaison de deux institutions considérées globalement, avec toutes les généralisations fatalement induites, est aujourd'hui un peu vaine. Je crois.
Le rectorat est-il déficient sur la question des remplacements ? Les lubies orchestrées par les IPR du coin visent-elles à placer l'instruction ("les fondamentaux") au second voire troisième plan ? Le privé du coin résout-il, localement, ces deux problèmes ? Est-ce que cela compte pour moi ?
Pour moi, en tant que prof du public, il est nécessaire de se battre pour que plus jamais aucun parent ne scolarise ses enfants dans le privé pour des raisons autres qu'idéologiques (la religion etc.) Mais en tant que mère (pour bientôt), je ne sacrifierai pas mes enfants en les mettant dans le public des quartiers où je vis pour raison professionnelle.
Il est question de choisir entre 2 établissements particuliers à l'heure de la débâcle et du sauve-qui-peut... Toute comparaison de deux institutions considérées globalement, avec toutes les généralisations fatalement induites, est aujourd'hui un peu vaine. Je crois.
Le rectorat est-il déficient sur la question des remplacements ? Les lubies orchestrées par les IPR du coin visent-elles à placer l'instruction ("les fondamentaux") au second voire troisième plan ? Le privé du coin résout-il, localement, ces deux problèmes ? Est-ce que cela compte pour moi ?
Pour moi, en tant que prof du public, il est nécessaire de se battre pour que plus jamais aucun parent ne scolarise ses enfants dans le privé pour des raisons autres qu'idéologiques (la religion etc.) Mais en tant que mère (pour bientôt), je ne sacrifierai pas mes enfants en les mettant dans le public des quartiers où je vis pour raison professionnelle.
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Outside of a dog, a book is man's best friend. Inside of a dog, it's too dark to read.
Groucho Marx
- AnguaGrand sage
Je rejoins l'idée que les comparaisons ne peuvent se faire qu'au niveau local, sans généralisation possible... TZR depuis 7 ans, je suis en AFA cette année dans un collège plutôt pas mauvais. Sur 4 classes... J'ai 2 ou 3 enfants de profs dans chacune... C'est la première fois que je vois un tel ratio, et je sais qu'ils sont aussi très nombreux dans d'autres classes, ce n'est pas seulement un hasard statistique!
- InvitéInvité
conseil: aller là où vont les enfants de profs!
- totoroMonarque
cath5660 a écrit:Je pense que ça dépend vraiment des établissements.
Ici, beaucoup de parents choisissent le privé sous le prétexte d'un collège public épouvantable: mes enfants y sont, et il n'y a aucun problème.
En fait beaucoup de parents choisissent ici le privé quand leurs enfants sont en difficulté, pensant qu'ils y seront mieux suivis: résultat, tous les faibles (et je suis modérée) vont dans le privé. D'autant que le privé a eu l'idée d'ouvrir une section "6° foot" pour appâter le chaland (désolée mais je ne vos pas d'autre mot).
Résultat, mon petit voisin, passé en 6° avec 09/20 de moyenne, fait anglais et foot. Mais il a toujours 09/20 de moyenne.
Dans le lycée dans lequel je suis, c'est plutôt agence de voyages... Il est évident que le privé appâte le chaland, c'est aussi comme ça qu'il vit... Les inscriptions par conviction religieuse, ça n'existe plus beaucoup. Même les profs vraiment catho (voire catho tout court) il n'y en a plus beaucoup.
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- OrnellaDoyen
le sujet m'intéresse aussi. Ca me choque d'entendre dire que la plupart des gamins de profs vont dans le privé. Donc : manque de confiance dans le publie, voire, dénigrement.
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
- ThalieGrand sage
Oui, cela fait belle lurette que nous appelons dès la première heure et ce dans quasiment tous les établissements publics où je suis passée en 5 ans de TZR.Daphné a écrit:Dans le public aussi il y a un coup de fil avant 10h, et depuis pas mal de temps.
Par contre, en effet, je veux bien croire qu'ils gèrent mieux les remplacements, tout simplement parce que soit ils les font en interne, soit ils prennent des étudiants. Les parents veulent un adulte devant leur enfant, point barre, le privé peut le faire avec plus d'autonomie que nous.
- CathEnchanteur
Ornella a écrit:
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
Oui...et non!
Il faut de l'argent, certes, même si c'est souvent proportionnel aux revenus, on y trouve ceux qui ont "peur" du public, ceux qui se sont faits virer...et d'autres catégories que j'oublie sans doute. Plus ou moins mélangées.
Pas de généralisation possible!
- frimoussette77Guide spirituel
Chez nous aussi (public) les parents sont prévenus de l'absence de leur petit. L'appel est fait à chaque heure de cours pour éviter les fuites en milieu de journée et les parents sont prévenus en temps réel.
- AvaExpert spécialisé
Les remplaçants dans le privé sont exactement les mêmes personnes que dans le public. Le dossier à remplir est le même, les conditions exigées idem.
Cela fait 3 ans que je suis justement remplaçante dans le privé. Je l'étais avant aussi dans le public et j'ai arrêté car les conditions de remplacement dans le public sont, à mon avis, une blague. Cela dit, le privé aussi connaît une pénurie de remplaçants, étant donné les merveilleux salaires...
Cela fait 3 ans que je suis justement remplaçante dans le privé. Je l'étais avant aussi dans le public et j'ai arrêté car les conditions de remplacement dans le public sont, à mon avis, une blague. Cela dit, le privé aussi connaît une pénurie de remplaçants, étant donné les merveilleux salaires...
- totoroMonarque
Ornella a écrit:le sujet m'intéresse aussi. Ca me choque d'entendre dire que la plupart des gamins de profs vont dans le privé. Donc : manque de confiance dans le publie, voire, dénigrement.
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
Ceux qui ont de l'argent: certainement dans certains lycées de centre ville (mais en fait, les lycées publics du centre ont les mêmes élèves), mais ailleurs, c'est beaucoup plus mélangés. Les frais de scolarité ne sont pas si élevés pour que seuls les "riches" puissent y mettre leurs enfants.
Sans parler des élèves virés, on a aussi les gamins difficiles dont les parents pensent qu'ils seront mieux "tenus" dans le privé.
Je n'ai jamais enseigné dans le public et l'expérience que j'en ai en tant que pion est orientée puisque c'était un lycée pro. je pense que c'est un peu le problème du débat privé-public, c'est que c'est difficile de se faire une idée objective puisque les profs sont soit du public, soit du privé, que chacun réagit avec son expérience perso.
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- OrnellaDoyen
donc, au final : pas de raisons réelles et valables d'aller dans le privé (pour les enfants, j'veux dire)
- CelebornEsprit sacré
Ornella a écrit:donc, au final : pas de raisons réelles et valables d'aller dans le privé (pour les enfants, j'veux dire)
Ça dépend des endroits, une fois encore.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- frimoussette77Guide spirituel
Ornella a écrit:donc, au final : pas de raisons réelles et valables d'aller dans le privé (pour les enfants, j'veux dire)
Si quand même en fonction du recrutement du collège public du secteur
- CathEnchanteur
Ornella a écrit:donc, au final : pas de raisons réelles et valables d'aller dans le privé (pour les enfants, j'veux dire)
Ah si, de façon locale.
Dans certains endroits, je t'assure que je ferai fi de mes principes et que mes enfants fileraient directement dans le privé.
- géraldineNiveau 10
Mais de quels endroits parlez-vous? Du 93? Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***. Défendre l'école, c'est aussi y mettre ses enfants. Je ne dirais pas ça si j'habitais dans un coin très difficile, mais quel prof habite dans un coin très difficile ? Moi, je n'en connais pas !
- eauderoseNiveau 10
Ornella a écrit:le sujet m'intéresse aussi. Ca me choque d'entendre dire que la plupart des gamins de profs vont dans le privé. Donc : manque de confiance dans le publie, voire, dénigrement.
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
"pour les riches " ... euh ... mon collège, petite ville milieu rural : 30 euros par mois sur 10 mois, soit 300 euros par an. L'école primaire : 15 euros par mois sur 10 mois . La cantine est en plus bien sur.
Quant aux élèves virés des collèges publics, le chef d'établissement les refuse svt chez nous. Par contre, en ce moment, nous récupérons bcp de bons élèves du collège public voisin (même en cour d'année). Ces élèves (et leurs parents) n'en peuvent plus des profs non remplacés et des conditions difficiles en classe (élèves perturbateurs, profs qui s'interrompent sans cesse pour faire de la discipline). Ils fuient pour étudier normalement.
Je pense qu'il faut faire le choix en fonction des conditions locales, comme l'ont dit bcp sur ce fil.
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