- eauderoseNiveau 10
Ornella a écrit:le sujet m'intéresse aussi. Ca me choque d'entendre dire que la plupart des gamins de profs vont dans le privé. Donc : manque de confiance dans le publie, voire, dénigrement.
J'avais une question : dans ma tête, le privé, c'est pour ceux qui ont de l'argent, mais aussi pour ceux qui se sont fait virer dans les établissements publics alentours, je me trompe?
ce qui fait un sacré mélange quand même...
"pour les riches " ... euh ... mon collège, petite ville milieu rural : 30 euros par mois sur 10 mois, soit 300 euros par an. L'école primaire : 15 euros par mois sur 10 mois . La cantine est en plus bien sur.
Quant aux élèves virés des collèges publics, le chef d'établissement les refuse svt chez nous. Par contre, en ce moment, nous récupérons bcp de bons élèves du collège public voisin (même en cour d'année). Ces élèves (et leurs parents) n'en peuvent plus des profs non remplacés et des conditions difficiles en classe (élèves perturbateurs, profs qui s'interrompent sans cesse pour faire de la discipline). Ils fuient pour étudier normalement.
Je pense qu'il faut faire le choix en fonction des conditions locales, comme l'ont dit bcp sur ce fil.
- frimoussette77Guide spirituel
géraldine a écrit:Mais de quels endroits parlez-vous? Du 93? Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***. Défendre l'école, c'est aussi y mettre ses enfants. Je ne dirais pas ça si j'habitais dans un coin très difficile, mais quel prof habite dans un coin très difficile ? Moi, je n'en connais pas !
Pas seulement, c'est utopique de croire qu'il n'y a que des problèmes dans le 93.
Moi ça ne me gênerait pas de mettre mes enfants dans un autre établissement que le mien, je ne veux pas sacrifier mes enfants au nom de " la défense de l'école."
- CathEnchanteur
géraldine a écrit:Mais de quels endroits parlez-vous? Du 93? Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***. Défendre l'école, c'est aussi y mettre ses enfants. Je ne dirais pas ça si j'habitais dans un coin très difficile, mais quel prof habite dans un coin très difficile ? Moi, je n'en connais pas !
Ce n'est bien sûr pas l'enseignement qui est de la heu comme tu dis, mais les conditions d'enseignement qui font que le prof fait 40 min de discipline/heure, que les bons élèves ont peur de travailler etc.
- NellGuide spirituel
je nuance aussi ton propos Ornella: tout dépend des établissements.
Mon ancien collège (privé): 70 euros par mois en banlieue rurale lyonnaise, on y trouvait de tout: des très riches, des aisés, des enfants d'ouvriers qui se saignent pour que leurs mômes échappent au collège de secteur.
Le collège de ma soeur, centre ville lyonnais: 140 euros par mois, gamins triés sur le volet, tests d'entrée pour les sections bilingue et euro...
Mon collège actuel: banlieue chaude lyonnaise. je n'ai pas les tarifs mais vu ce qui vient de la ZEP, ça doit être aligné sur les revenus. Le tri se fait sur dossier (200 places en 6ème pour plus de 300 dossiers, ça offre le choix du meilleur!)...
en ce qui concerne l'absentéisme des profs, là encore, ça dépend bcp des établissements...
En l'occurence, conclusion mitigée: tout dépend des lieux, des directions (les remplacements internes notamment)...
Mon fils est dans le public parce que la maternelle en bas de chez nous est géniale. Mais avant que nous ne déménagions, il était pré-inscrit dans le privé à cause de l'école de secteur...
Mon ancien collège (privé): 70 euros par mois en banlieue rurale lyonnaise, on y trouvait de tout: des très riches, des aisés, des enfants d'ouvriers qui se saignent pour que leurs mômes échappent au collège de secteur.
Le collège de ma soeur, centre ville lyonnais: 140 euros par mois, gamins triés sur le volet, tests d'entrée pour les sections bilingue et euro...
Mon collège actuel: banlieue chaude lyonnaise. je n'ai pas les tarifs mais vu ce qui vient de la ZEP, ça doit être aligné sur les revenus. Le tri se fait sur dossier (200 places en 6ème pour plus de 300 dossiers, ça offre le choix du meilleur!)...
en ce qui concerne l'absentéisme des profs, là encore, ça dépend bcp des établissements...
En l'occurence, conclusion mitigée: tout dépend des lieux, des directions (les remplacements internes notamment)...
Mon fils est dans le public parce que la maternelle en bas de chez nous est géniale. Mais avant que nous ne déménagions, il était pré-inscrit dans le privé à cause de l'école de secteur...
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- valentineNiveau 3
géraldine a écrit:Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***.
Mais non, si on pousse votre raisonnement, cela signifie que les profs seuls font l'école ! C'est faux. Notre niveau de recrutement, notre engagement personnel, notre professionnalisme, c'est une chose mais l'école publique c'est aussi un ministère, un rectorat, des carences de postes et donc des remplacements qui passent à l'as, des pédagogues qui ont décrété qu'il était plus utile à l'enfant d'enchaîner des ateliers de sensibilisation sur les drogues, le sida, la sécurité routière, l'égalité homme-femme, le développement durable etc. plutôt que d'apprendre à lire...
Protéger ses enfants de tout ça n'empêche pas de militer pour que l'école publique redevienne une école à part entière (et de pouvoir alors y scolariser ses enfants sans avoir le sentiment de les sacrifier à une idéologie).
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Outside of a dog, a book is man's best friend. Inside of a dog, it's too dark to read.
Groucho Marx
- NellGuide spirituel
géraldine a écrit:Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***.Perso, je ferai ce que je peux pour:- éviter que mes enfants subissent l'école (les profs font l'école certes... mais on ne choisit pas tjs comme on voudrait son établissement et on subit les évolutions du public face à nous)- éviter de faire subir à mes enfants mon enseignement. Je ne veux pas (pour avoir vu une amie au collège subir ses deux parents en cours!!!) leur imposer cela! J'ai vu aussi des collègues se faire harponner en sdp par d'autres "au fait, ton fils n'a pas rendu son devoir!"/"il paraît qu'il a copié sur le devoir de machin"... ne pas tout mélanger et tout le monde ne sait pas rester à sa place.
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- CelebornEsprit sacré
géraldine a écrit:Mais de quels endroits parlez-vous? Du 93?
Ou du 95. Ou du 78. Ou du... Il y a quand même des tas d'endroits en France ou les collèges publics montrent de sérieux problèmes de discipline dus essentiellement à la population qui s'y trouve. C'est généralement ces établissements qu'un certain nombre de parents d'élèves essaient d'éviter en envoyant leurs enfants dans le privé. Mais tout le monde le sait, ça, non ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ChocolatGuide spirituel
Sujet très intéressant, et je rejoins celles et ceux qui disent qu'il n'y a pas de réponse généralisable.
C'est vraiment au cas par cas.
Perso, le problème se posera pour le collège, et il se posera en fonction de la gestion de l'établissement par le Principal concerné.
Je crois que c'est la sélection des élèves et le respect de règles de savoir vivre à observer, qui font toute la différence, et non pas la qualité des des équipes enseignantes qui sont, à mon sens, équivalentes.
Il est évident que je n'aurai pas envie que mon enfant fréquente un collège no man's land, avec des équipes pas stables et un climat peu propice à l'épanouissement des élèves...
C'est vraiment au cas par cas.
Perso, le problème se posera pour le collège, et il se posera en fonction de la gestion de l'établissement par le Principal concerné.
Je crois que c'est la sélection des élèves et le respect de règles de savoir vivre à observer, qui font toute la différence, et non pas la qualité des des équipes enseignantes qui sont, à mon sens, équivalentes.
Il est évident que je n'aurai pas envie que mon enfant fréquente un collège no man's land, avec des équipes pas stables et un climat peu propice à l'épanouissement des élèves...
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- lulucastagnetteEmpereur
Comme les autres, je pense que c'est vraiment au cas par cas.
Je dis souvent que je ne mettrais pas mes enfants dans le collège où je bosse (où tous les gentils se font laminer).
En revanche, là où j'habite, je ne me poserais même pas la question. Ce serait le collège d'à côté.
Je dis souvent que je ne mettrais pas mes enfants dans le collège où je bosse (où tous les gentils se font laminer).
En revanche, là où j'habite, je ne me poserais même pas la question. Ce serait le collège d'à côté.
- DaphnéDemi-dieu
géraldine a écrit:Mais de quels endroits parlez-vous? Du 93? Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***. Défendre l'école, c'est aussi y mettre ses enfants. Je ne dirais pas ça si j'habitais dans un coin très difficile, mais quel prof habite dans un coin très difficile ? Moi, je n'en connais pas !
Il y a des établissements difficiles partout, j'ai travaillé dans des établissements avec un recrutement local (la zup) + les banlieues pavillonaires périphériques. On avait des classes correctes et des classes difficiles voire même très dures, je n'aurais jamais mis mes enfants dans un de ces établissements : dans quelle classe auraient-ils été, je ne voulais pas les avoir dans mes classes, je n'aurais pas voulu qu'ils entendent hurler des obscénités sur mon nom ou qu'ils voient des graffiti insultants sur les tables. Ils ont été dans un collège correct parce qu'on a fait en sorte d'acheter dans un secteur où le collège était bien, ça a même été le critère n°1 de sélection.
- DaphnéDemi-dieu
valentine a écrit:géraldine a écrit:Je ne sais pas si je pourrais travailler dans un endroit et mettre mes enfants ailleurs. Cela signifierait clairement que l'enseignement que moi et mes collègues donnons est un enseignement de M***.
Mais non, si on pousse votre raisonnement, cela signifie que les profs seuls font l'école ! C'est faux. Notre niveau de recrutement, notre engagement personnel, notre professionnalisme, c'est une chose mais l'école publique c'est aussi un ministère, un rectorat, des carences de postes et donc des remplacements qui passent à l'as, des pédagogues qui ont décrété qu'il était plus utile à l'enfant d'enchaîner des ateliers de sensibilisation sur les drogues, le sida, la sécurité routière, l'égalité homme-femme, le développement durable etc. plutôt que d'apprendre à lire...
Protéger ses enfants de tout ça n'empêche pas de militer pour que l'école publique redevienne une école à part entière (et de pouvoir alors y scolariser ses enfants sans avoir le sentiment de les sacrifier à une idéologie).
- lulucastagnetteEmpereur
Moi ce n'est pas la qualité de l'enseignement qui me ferait changer mes gamins d'école mais l'ambiance HORS des cours (couloirs, cour, ambiance dans la classe), ce qui n'a rien à voir.
EDIT : par exemple, en cours il n'y a aucun problème dans mes classes, pourtant certains de mes élèves sont violents et dangereux hors du cours (dernier exploit en date : le passage à tabac d'un 6è)
EDIT : par exemple, en cours il n'y a aucun problème dans mes classes, pourtant certains de mes élèves sont violents et dangereux hors du cours (dernier exploit en date : le passage à tabac d'un 6è)
- valentineNiveau 3
lulucastagnette a écrit:Moi ce n'est pas la qualité de l'enseignement qui me ferait changer mes gamins d'école mais l'ambiance HORS des cours (couloirs, cour, ambiance dans la classe), ce qui n'a rien à voir.
J'ai du mal à croire que les élèves difficiles au point de nous faire craindre pour nos propres enfants se métamorphosent en entrant en classe... Ce qui se passe en classe est, au moins un peu, lié à ce qui se passe dans les couloirs, non ?
Si je devais préciser mon point de vue (non mais quelle bavarde je fais) ce n'est pas tant la "sélection des élèves", comme l'écrit Chocolat, que ce qu'on leur propose comme cadre qui me déterminerait. Je ne veux pas faire en sorte que mes enfants ne rencontrent jamais de gamins difficiles (dans 80% des cas des gamins qui vivent dans une sacrée pauvreté, non ?), je veux juste être sûre qu'ils seront protégés, que cette cohabitation soit surveillée, qu'on montre l'exemple en sanctionnant... ce qui m'effraie dans les établissements où j'ai enseigné jusqu'ici, ce ne sont pas les élèves - qui ne sont jamais que des enfants - c'est le renoncement à toute éducation véritable, le sentiment d'impunité des quelques élèves vraiment très durs, les réponses trop tardives, trop faibles des adultes.
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- AudreyOracle
Je pense aussi que dans le privé, il y a un bon paquet d'élèves dont les parents ne veulent pas voir les difficultés de leur gosse en face, et pensent que c'est le milieu de l'école public qui est en cause. Ils pensent donc que le privé fera ce que nous, profs du public, n'avons su faire pour leur gamin.
Une de mes élèves de 6è est partie pour le privé au retour des vacances de février, sans même que sa mère ait eu la délicatesse de m'en informer, alors que j'étais la PP de sa fille, et que j'avais passé beaucoup de temps à m'occuper d'elle, y compris en appelant un soir chez eux pour discuter du mal-être de leur fille.
Les problèmes de cette élève n'avaient rien à voir avec ma classe d'affreux qui perturbent les cours, mais simplement avec le fait que cette gosse n'accepte pas l'idée que sa mère ne soit plus disponible pour elle. Alors bien sûr, comme c'est plus facile de remettre en cause le collège, les profs, la classe de "gamins qui ont tous des problèmes" (parce que sa fille à elle n'en a pas, bien sûr...), ben on enlève choupinette-gros bébé de cette classe anxiogène et abêtissante.
Je vide un peu mon sac, mais ce qui me reste dans cette histoire, c'est ce sentiment d'avoir vu mon travail méprisé (parce quoi qu'elle en dise, j'ai bossé dur avec cette classe, et ceux qui veulent travailler s'en sortent), et plus encore, cette insulte faite à mes élèves, jugés indignes de sa fille.
Je pense que dans le privé, il y a beaucoup de parents qui attendent que l'école règle les problèmes à leur place, qui veulent protéger leur gosse de la "misère crasse" et des difficultés de ce monde parce qu'ils pensent qu'ils valent mieux que ça, que leur Trésor n'a rien à faire avec des gosses qui ne savent pas lire, sont placés en famille d'accueil ou voient médecins scolaires et assistantes sociales toutes les semaines. Pour beaucoup, la misère du monde, ils s'en préoccupent durant les journées bol de riz à la cantine, ou quand il y a un tremblement de terre en Haïti, mais jamais n'accepteront vraiment de côtoyer la misère qui existe au-delà du pas de leur porte.
Je précise que j'ai fait toute ma scolarité dans le privé, et que je faisais déjà ce constat là quand j'étais lycéenne. Je précise également que tous les parents plaçant leurs enfants dans le système privé ne pensent pas ainsi, mais on ne peut nier cette réalité pour autant.
Pour conclure, un gamin qui a les capacités de réussir réussira quel que soit le milieu scolaire dans lequel il évolue, ça, j'en suis certaine.
Une de mes élèves de 6è est partie pour le privé au retour des vacances de février, sans même que sa mère ait eu la délicatesse de m'en informer, alors que j'étais la PP de sa fille, et que j'avais passé beaucoup de temps à m'occuper d'elle, y compris en appelant un soir chez eux pour discuter du mal-être de leur fille.
Les problèmes de cette élève n'avaient rien à voir avec ma classe d'affreux qui perturbent les cours, mais simplement avec le fait que cette gosse n'accepte pas l'idée que sa mère ne soit plus disponible pour elle. Alors bien sûr, comme c'est plus facile de remettre en cause le collège, les profs, la classe de "gamins qui ont tous des problèmes" (parce que sa fille à elle n'en a pas, bien sûr...), ben on enlève choupinette-gros bébé de cette classe anxiogène et abêtissante.
Je vide un peu mon sac, mais ce qui me reste dans cette histoire, c'est ce sentiment d'avoir vu mon travail méprisé (parce quoi qu'elle en dise, j'ai bossé dur avec cette classe, et ceux qui veulent travailler s'en sortent), et plus encore, cette insulte faite à mes élèves, jugés indignes de sa fille.
Je pense que dans le privé, il y a beaucoup de parents qui attendent que l'école règle les problèmes à leur place, qui veulent protéger leur gosse de la "misère crasse" et des difficultés de ce monde parce qu'ils pensent qu'ils valent mieux que ça, que leur Trésor n'a rien à faire avec des gosses qui ne savent pas lire, sont placés en famille d'accueil ou voient médecins scolaires et assistantes sociales toutes les semaines. Pour beaucoup, la misère du monde, ils s'en préoccupent durant les journées bol de riz à la cantine, ou quand il y a un tremblement de terre en Haïti, mais jamais n'accepteront vraiment de côtoyer la misère qui existe au-delà du pas de leur porte.
Je précise que j'ai fait toute ma scolarité dans le privé, et que je faisais déjà ce constat là quand j'étais lycéenne. Je précise également que tous les parents plaçant leurs enfants dans le système privé ne pensent pas ainsi, mais on ne peut nier cette réalité pour autant.
Pour conclure, un gamin qui a les capacités de réussir réussira quel que soit le milieu scolaire dans lequel il évolue, ça, j'en suis certaine.
- AudreyOracle
Tu sais Valentine, mon oncle est CPE dans un collège-lycée privé, et quand il me raconte la façon dont il gère les élèves, j'ai froid dans le dos... coups de pied dans les fesses, propos vulgaires et méprisants ( "ptit con", "pauvre débile"), appareil photo numérique fracassé devant l'élève quand celui-ci insiste un peu trop pour le récupérer après confiscation...
De l'autre côté, dans mon collège, les profs sont hyper impliqués, la CPE et la direction aussi, et aucun gamin, aussi difficile soit-il, n'agit en toute impunité, et même si on a du boulot à faire encore, les élèves vivent dans une relative entente et dans l'acceptation des différences.
Sincèrement, des gens qui lâchent prise face aux gosses, ou se comportent comme de gros bourrins et traitent les élèves comme de la merde, on en trouve partout, dans le public ET dans le privé.
De l'autre côté, dans mon collège, les profs sont hyper impliqués, la CPE et la direction aussi, et aucun gamin, aussi difficile soit-il, n'agit en toute impunité, et même si on a du boulot à faire encore, les élèves vivent dans une relative entente et dans l'acceptation des différences.
Sincèrement, des gens qui lâchent prise face aux gosses, ou se comportent comme de gros bourrins et traitent les élèves comme de la merde, on en trouve partout, dans le public ET dans le privé.
- MimicracraFidèle du forum
lulucastagnette a écrit:Moi ce n'est pas la qualité de l'enseignement qui me ferait changer mes gamins d'école mais l'ambiance HORS des cours (couloirs, cour, ambiance dans la classe), ce qui n'a rien à voir.
EDIT : par exemple, en cours il n'y a aucun problème dans mes classes, pourtant certains de mes élèves sont violents et dangereux hors du cours (dernier exploit en date : le passage à tabac d'un 6è)
Je pense exactement la même chose. J'ai bossé dans des établissements dans lesquels je ne mettrais jamais mes enfants et cela n'a rien à voir avec les profs que j'estimais bcp. Mais les élèves étaient d'une telle violence entre eux que je ne veux pour rien au monde infliger ça à mes enfants.
Mais si j'ai le choix pour mes enfants (merci la fin de la carte scolaire), je choisirai un bon collège public plutôt que le privé car j'ai fait quasiment toute ma scolarité dans le privé -de la 7ème (le cm2) à la terminale- et j'en ai un souvenir très mitigé pourtant basé sur 3 établissements différents tous sous-contrat :
- certains profs en dessous de tout. Par exemple en histoire-géo en 5ème : le cours consistait à regarder les diapos de mon prof qd il était séminariste en afrique et en 1ère : recherches au cdi ; exposés des élèves ; vidéos = aucun cours fait par le prof! Je ne parle pas des ingénieurs recyclés en prof de paths ou de physiques qui n'avaient aucune fibre pédagogique et qui ne suivaient même pas le programme ou encore ce prof archi-nul, frère du directeur qui ne risquait absolument rien et qui faisait des cours de m...!
- des profs absents (pas de latin pendant 6 mois en 3ème, pas de maths pdt 2 mois en 4ème),
- des cours
Enfin, tout cela relève de mon expérience personnelle qui ne m'a pas empêché de m'éclater au collège comme au lycée et de finir prof...dans le public!
- lulucastagnetteEmpereur
valentine a écrit:lulucastagnette a écrit:Moi ce n'est pas la qualité de l'enseignement qui me ferait changer mes gamins d'école mais l'ambiance HORS des cours (couloirs, cour, ambiance dans la classe), ce qui n'a rien à voir.
J'ai du mal à croire que les élèves difficiles au point de nous faire craindre pour nos propres enfants se métamorphosent en entrant en classe... Ce qui se passe en classe est, au moins un peu, lié à ce qui se passe dans les couloirs, non ?
Pas du tout d'accord. La grande différence entre la classe et l'extérieur, ce sont... les témoins ! le regard de l'adulte !
Mes élèves filent droit en cours, cela ne les empêche pas de frapper ou de harceler d'autres gamins, quand plus personne n'est là pour les en empêcher.
- valentineNiveau 3
Audrey a écrit:Tu sais Valentine, mon oncle est CPE dans un collège-lycée privé, et quand il me raconte la façon dont il gère les élèves, j'ai froid dans le dos... coups de pied dans les fesses, propos vulgaires et méprisants ( "ptit con", "pauvre débile"), appareil photo numérique fracassé devant l'élève quand celui-ci insiste un peu trop pour le récupérer après confiscation...
De l'autre côté, dans mon collège, les profs sont hyper impliqués, la CPE et la direction aussi, et aucun gamin, aussi difficile soit-il, n'agit en toute impunité, et même si on a du boulot à faire encore, les élèves vivent dans une relative entente et dans l'acceptation des différences.
Sincèrement, des gens qui lâchent prise face aux gosses, ou se comportent comme de gros bourrins et traitent les élèves comme de la merde, on en trouve partout, dans le public ET dans le privé.
Mais oui, Audrey, c'est bien pour cela que mon 1er message dans cette discussion disait qu'on ne peut pas généraliser et qu'il s'agit pour chacun de choisir entre deux établissements en particulier : le public de son quartier et le privé de son quartier.
Ensuite je parlais de ce dont je voudrai protéger mes enfants, moi, quand j'aurai ce choix à faire.
Tu sembles touchée par le cas des élèves en difficulté. Nous aurons sans doute l'occasion de faire plus ample connaissance sur ce forum mais je peux d'ores et déjà t'assurer que ce sont pour les moi les élèves les plus importants. Sauf que...
Tu dis que les parents qui mettent leurs enfants dans le privé veulent épargner à leurs enfants de rencontrer "des gosses qui ne savent pas lire, sont placés en famille d'accueil ou voient médecins scolaires et assistantes sociales toutes les semaines". Ce n'est absolument pas ce que j'ai écrit, bien au contraire. Je n'estime pas devoir protéger mes enfants de ces rencontres-là (que je n'estime même pas dangereuses en soi !) Simplement, si l'école publique accueille ces enfants-là, c'est pour leur offrir quoi ? Attention, j'ai écrit dans un autre message que je distinguais le travail du prof et le cadre offert par l'institution. Je ne doute pas que tu te sois donné à fond pour ta classe mais ce que je voudrais savoir, c'est dans quelle mesure ton investissement personnel a été secondé par l'établissement. Ils sont bien présents, chez toi, le médecin scolaire et l'assistante sociale ? Pas dans le public de mon quartier. Y a-t-il des heures de soutien en petits groupes, hebdomadaires dès la 6e pour les élèves qui ne savent pas lire ? Pas dans le public de mon quartier. C'est de ça que je parle, Audrey et je t'assure que ça me fend le cœur !
Après, l'expérience de ton oncle CPE, je ne sais pas trop quoi en penser... Tu me l'adresses tout spécialement. Est-ce parce que j'ai écrit quelque part le mot "sanction" ? Je précise donc : j'estime qu'on peut sanctionner sans coup de pied au cul. Je suis d'ailleurs un peu gênée qu'un professeur ne voie pas de différence entre "sanction" et "violence". Pour ma part, je ne crie jamais (ma voix ne me le permet pas et ça me va tout à fait), et je ne crois pas avoir quelque tendance que ce soit à l'humiliation, l'insulte, la destruction d'objet personnel... Sanctionner, c'est ne pas laisser passer les conneries des gosses, marquer le coup... Y a-t-il suffisamment de surveillants dans ton collège ? Pas dans le public de mon quartier et, malheureusement pour moi, il se trouve que j'habite pas trop loin de mon collège...
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Groucho Marx
- neoSage
Exact. Et ce qui compte là-dedans, c'est le fait que les gamins soient "gardés", peu importe par qui et pour faire quoi. D'ailleurs, il n'y a pas de titulaires-remplaçants dans le privé, et même parmi les profs en poste toute l'année, la proportion de non-titulaires est beaucoup plus forte dans le privé que dans le public, c'est un fait. Donc pour ce qui est du niveau de qualification des enseignants, la réponse est claire. Donc ça me fait doucement rire lorsquie j'entends dire "dans le privé les profs sont meilleurs". Quand on sait que chaque année, en philo par exemple, entre 50% et 80% des postes offerts au CAFEP ne sont pas pourvus, pour maintenir la barre d'admission au même niveau que celle du CAPES public...Thalie a écrit:
Par contre, en effet, je veux bien croire qu'ils gèrent mieux les remplacements, tout simplement parce que soit ils les font en interne, soit ils prennent des étudiants. Les parents veulent un adulte devant leur enfant, point barre, le privé peut le faire avec plus d'autonomie que nous.
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Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- AudreyOracle
valentine a écrit:Audrey a écrit:Tu sais Valentine, mon oncle est CPE dans un collège-lycée privé, et quand il me raconte la façon dont il gère les élèves, j'ai froid dans le dos... coups de pied dans les fesses, propos vulgaires et méprisants ( "ptit con", "pauvre débile"), appareil photo numérique fracassé devant l'élève quand celui-ci insiste un peu trop pour le récupérer après confiscation...
De l'autre côté, dans mon collège, les profs sont hyper impliqués, la CPE et la direction aussi, et aucun gamin, aussi difficile soit-il, n'agit en toute impunité, et même si on a du boulot à faire encore, les élèves vivent dans une relative entente et dans l'acceptation des différences.
Sincèrement, des gens qui lâchent prise face aux gosses, ou se comportent comme de gros bourrins et traitent les élèves comme de la merde, on en trouve partout, dans le public ET dans le privé.
Mais oui, Audrey, c'est bien pour cela que mon 1er message dans cette discussion disait qu'on ne peut pas généraliser et qu'il s'agit pour chacun de choisir entre deux établissements en particulier : le public de son quartier et le privé de son quartier.
Ensuite je parlais de ce dont je voudrai protéger mes enfants, moi, quand j'aurai ce choix à faire.
Tu sembles touchée par le cas des élèves en difficulté. Nous aurons sans doute l'occasion de faire plus ample connaissance sur ce forum mais je peux d'ores et déjà t'assurer que ce sont pour les moi les élèves les plus importants. Sauf que...
Tu dis que les parents qui mettent leurs enfants dans le privé veulent épargner à leurs enfants de rencontrer "des gosses qui ne savent pas lire, sont placés en famille d'accueil ou voient médecins scolaires et assistantes sociales toutes les semaines". Ce n'est absolument pas ce que j'ai écrit, bien au contraire. Je n'estime pas devoir protéger mes enfants de ces rencontres-là (que je n'estime même pas dangereuses en soi !) Simplement, si l'école publique accueille ces enfants-là, c'est pour leur offrir quoi ? Attention, j'ai écrit dans un autre message que je distinguais le travail du prof et le cadre offert par l'institution. Je ne doute pas que tu te sois donné à fond pour ta classe mais ce que je voudrais savoir, c'est dans quelle mesure ton investissement personnel a été secondé par l'établissement. Ils sont bien présents, chez toi, le médecin scolaire et l'assistante sociale ? Pas dans le public de mon quartier. Y a-t-il des heures de soutien en petits groupes, hebdomadaires dès la 6e pour les élèves qui ne savent pas lire ? Pas dans le public de mon quartier. C'est de ça que je parle, Audrey et je t'assure que ça me fend le cœur !
Après, l'expérience de ton oncle CPE, je ne sais pas trop quoi en penser... Tu me l'adresses tout spécialement. Est-ce parce que j'ai écrit quelque part le mot "sanction" ? Je précise donc : j'estime qu'on peut sanctionner sans coup de pied au cul. Je suis d'ailleurs un peu gênée qu'un professeur ne voie pas de différence entre "sanction" et "violence". Pour ma part, je ne crie jamais (ma voix ne me le permet pas et ça me va tout à fait), et je ne crois pas avoir quelque tendance que ce soit à l'humiliation, l'insulte, la destruction d'objet personnel... Sanctionner, c'est ne pas laisser passer les conneries des gosses, marquer le coup... Y a-t-il suffisamment de surveillants dans ton collège ? Pas dans le public de mon quartier et, malheureusement pour moi, il se trouve que j'habite pas trop loin de mon collège...
Tout d'abord, Valentine, bienvenue!
Je te rassure, j'ai réagi suite à ton post, et suite à beaucoup d'autres avant, tout ne t'est pas particulièrement adressé...
Pour ce qui concerne le soutien de mon bahut dans ma gestion des "cas", j'ai cette chance d'avoir des contacts très fréquents et riches avec l'AS et l'infirmière, même si les pauvres ne peuvent malheureusement pas tout régler... Il y a du soutien de français et de maths proposé à tous les élèves de 6è et du soutien de français pour les élèves de 5è, même si le bilan est loin d'être aussi positif qu'on le souhaiterait étant donné le coût que représentent ces heures....
Je sais très bien faire la différence entre sanction et violence, sois rassurée! Je donnais juste l'exemple de mon oncle pour réagir aux différents posts précédents laissant entendre que souvent, les établissements privés "encadraient" mieux les élèves. Je pense que des deux côtés, il y a à boire et à manger. Généraliser n'est pas possible. Je n'aime pas voir que trop de parents (certains de ces parents étant profs...mais je ne te vise pas! lol) ont cette vision binaire d'un public qui serait laxiste et d'un privé qui serait encadrant-structurant.
Dans mon collège, tout n'est pas rose, mais on tient le coup, ensemble, en faisant bloc, et aucun gamin n'est laissé en totale impunité, même si justement le manque de moyens humains (qui existe aussi dans le privé...) nous oblige parfois à donner plus de notre personne qu'il ne le faudrait..
J'ajoute quand même que je ne compte plus les élèves qui ont été exclus du privé parce que ne "rentrant pas dans le moule", "posant des soucis", et qui arrivent chez nous complètement cassés. Je pense justement à une de mes 6è, qui redouble après une première 6è dans le privé. Elle n'avait plus confiance en elle, ne vivait plus la relation avec l'enseignant que sur le mode de la défiance, puisque pour elle, un prof était forcément quelqu'un qui la méprisait. Ce n'est pas une élève modèle, certes, et moi-même je m'arrache bien souvent les cheveux à cause d'elle (tout en l'appréciant en même temps...lol), mais là, franchement, j'ai bien vu les limites du collège privé dont elle vient. Ces limites étant les mêmes que celles que j'ai pu observer durant ma scolarité, où tous les élèves en difficulté (perso ou scolaire) étaient rapidement réorientés, et bizarrement, toujours hors du collège-lycée en question. Facile après ça d'avoir des 100% de réussite au bac ou presque.
Nos élèves, dans le public, nous ne les choisissons pas. C'est ce qui à mon sens fait notre engagement, notre force, et la richesse aussi de notre job au quotidien. Même si , p*****, oui, c'est souvent dur.
- ArediusNiveau 9
"conseil: aller là où vont les enfants de profs!"
Excellent conseil ! il faut le diffuser ! La démocratie c'est la transparence.
On peut ajouter "conseil: aller là où vont les enfants des ministres gauche, droite ou centre !"
Autre conseil : voir où habitent les architectes avant d'acheter les maisons ou appart qu'ils construisent, voir où logent vos élus avant d'habiter ces quartiers qu'ils vous vantent dans leur revues. Lire leur blabla n'est pas nécessaire.
J'oubliais : bien sûr, ne pas manquer de dire que vos enfants sont à l'X, Normal Sup, etc. Là c'est du public. Et gratos.
Et si on forçait les profs du public et les ministres et les députés à mettre leurs enfants dans le public ? Démagogie, populisme ? pas plus que ce qui se passe actuellement où l'hypocrisie est autant répandue.
Ce serait excellent ! enfin une vraie grève et fini les discours pédago-démagos.
Ben couillon !
Excellent conseil ! il faut le diffuser ! La démocratie c'est la transparence.
On peut ajouter "conseil: aller là où vont les enfants des ministres gauche, droite ou centre !"
Autre conseil : voir où habitent les architectes avant d'acheter les maisons ou appart qu'ils construisent, voir où logent vos élus avant d'habiter ces quartiers qu'ils vous vantent dans leur revues. Lire leur blabla n'est pas nécessaire.
J'oubliais : bien sûr, ne pas manquer de dire que vos enfants sont à l'X, Normal Sup, etc. Là c'est du public. Et gratos.
Et si on forçait les profs du public et les ministres et les députés à mettre leurs enfants dans le public ? Démagogie, populisme ? pas plus que ce qui se passe actuellement où l'hypocrisie est autant répandue.
Ce serait excellent ! enfin une vraie grève et fini les discours pédago-démagos.
Ben couillon !
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Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
- ChocolatGuide spirituel
valentine a écrit:
J'ai du mal à croire que les élèves difficiles au point de nous faire craindre pour nos propres enfants se métamorphosent en entrant en classe... Ce qui se passe en classe est, au moins un peu, lié à ce qui se passe dans les couloirs, non ?
Si je devais préciser mon point de vue (non mais quelle bavarde je fais) ce n'est pas tant la "sélection des élèves", comme l'écrit Chocolat, que ce qu'on leur propose comme cadre qui me déterminerait. Je ne veux pas faire en sorte que mes enfants ne rencontrent jamais de gamins difficiles (dans 80% des cas des gamins qui vivent dans une sacrée pauvreté, non ?), je veux juste être sûre qu'ils seront protégés, que cette cohabitation soit surveillée, qu'on montre l'exemple en sanctionnant... ce qui m'effraie dans les établissements où j'ai enseigné jusqu'ici, ce ne sont pas les élèves - qui ne sont jamais que des enfants - c'est le renoncement à toute éducation véritable, le sentiment d'impunité des quelques élèves vraiment très durs, les réponses trop tardives, trop faibles des adultes.
J'aimerais bien pouvoir te donner raison, mais non.
Il ne s'agit absolument pas de séparer les riches et les pauvres. Il y a des enfants issus de milieux modestes qui respectent l'école et les enseignants, parce que leurs parents font de même. Tous les gamins des familles modestes ne sont pas des gamins difficiles, bien au contraire.
Il s'agit de distinguer enfants qui sont suivis et éduqués à la maison, et enfants qui sont livrés à eux-mêmes.
L'école ne peut pas tout.
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- frimoussette77Guide spirituel
Aredius a écrit:"conseil: aller là où vont les enfants de profs!"
Excellent conseil ! il faut le diffuser ! La démocratie c'est la transparence.
On peut ajouter "conseil: aller là où vont les enfants des ministres gauche, droite ou centre !"
Autre conseil : voir où habitent les architectes avant d'acheter les maisons ou appart qu'ils construisent, voir où logent vos élus avant d'habiter ces quartiers qu'ils vous vantent dans leur revues. Lire leur blabla n'est pas nécessaire.
J'oubliais : bien sûr, ne pas manquer de dire que vos enfants sont à l'X, Normal Sup, etc. Là c'est du public. Et gratos.
Et si on forçait les profs du public et les ministres et les députés à mettre leurs enfants dans le public ? Démagogie, populisme ? pas plus que ce qui se passe actuellement où l'hypocrisie est autant répandue.
Ce serait excellent ! enfin une vraie grève et fini les discours pédago-démagos.
Ben couillon !
Vive la démocratie
- InvitéInvité
n'empêche que lorsque le ministère fait des statistiques, il crée une catégorie spéciale "enfants de profs" car ils faussent tout!
C'est pas du tout de la démagogie ce que je donnais comme conseil. Les profs sont une CSP plutôt moyenne dont les enfants réussissent très bien, ils se débrouillent très bien pour caser leurs gosses là où il faut. Pour après, c'est moins sûr. Ça doit être lié à leurs idées de gauche (je plaisante, mais qu'à moitié...)
C'est pas du tout de la démagogie ce que je donnais comme conseil. Les profs sont une CSP plutôt moyenne dont les enfants réussissent très bien, ils se débrouillent très bien pour caser leurs gosses là où il faut. Pour après, c'est moins sûr. Ça doit être lié à leurs idées de gauche (je plaisante, mais qu'à moitié...)
- DaphnéDemi-dieu
Chocolat a écrit:valentine a écrit:
J'ai du mal à croire que les élèves difficiles au point de nous faire craindre pour nos propres enfants se métamorphosent en entrant en classe... Ce qui se passe en classe est, au moins un peu, lié à ce qui se passe dans les couloirs, non ?
Si je devais préciser mon point de vue (non mais quelle bavarde je fais) ce n'est pas tant la "sélection des élèves", comme l'écrit Chocolat, que ce qu'on leur propose comme cadre qui me déterminerait. Je ne veux pas faire en sorte que mes enfants ne rencontrent jamais de gamins difficiles (dans 80% des cas des gamins qui vivent dans une sacrée pauvreté, non ?), je veux juste être sûre qu'ils seront protégés, que cette cohabitation soit surveillée, qu'on montre l'exemple en sanctionnant... ce qui m'effraie dans les établissements où j'ai enseigné jusqu'ici, ce ne sont pas les élèves - qui ne sont jamais que des enfants - c'est le renoncement à toute éducation véritable, le sentiment d'impunité des quelques élèves vraiment très durs, les réponses trop tardives, trop faibles des adultes.
J'aimerais bien pouvoir te donner raison, mais non.
Il ne s'agit absolument pas de séparer les riches et les pauvres. Il y a des enfants issus de milieux modestes qui respectent l'école et les enseignants, parce que leurs parents font de même. Tous les gamins des familles modestes ne sont pas des gamins difficiles, bien au contraire.
Il s'agit de distinguer enfants qui sont suivis et éduqués à la maison, et enfants qui sont livrés à eux-mêmes.
L'école ne peut pas tout.
Bien d'accord avec toi, il y a des enfants de milieux modestes qui travaillent et veulent réussir et que les parents poussent à travailler et à respecter l'école.
Il y a ceux qui ne s'occupent pas du tout de leurs enfants dans quelque milieu que ce soit y compris des gens riches qui nous prennent pour de petits fonctionnaires et nous dénigrent constamment auprès de leurs enfants, difficile de les faire travailler aussi ceux là; et ils sont aussi capables d'insolences.
- ArediusNiveau 9
"C'est pas du tout de la démagogie ce que je donnais comme conseil"
Bien sûr, c'est un conseil courageux. Et on n'est pas obligé de baisser les yeux quand on le donne.
J'ai souvent dit à des collègues qui faisaient de la démagogie "ferais-tu cela si tu avais ton fils dans l'établissement"
Bien sûr, c'est un conseil courageux. Et on n'est pas obligé de baisser les yeux quand on le donne.
J'ai souvent dit à des collègues qui faisaient de la démagogie "ferais-tu cela si tu avais ton fils dans l'établissement"
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Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
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