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- VioletEmpereur
effectivement, il avoue "parler d'un film sans l'avoir vu, c'est une honte !"
- VioletEmpereur
Bon...donc, j'adore un "film réac de droite."
- Reine MargotDemi-dieu
non seulement il juge le film sans l'avoir vu, mais en plus le seul argument c'est "c'est un film réac de droite". sans blague, ça c'est un raisonnement.
De plus, le seul critère pour lui (et il se vante en ça d'avoir été "malin" ) c'est la liberté de jeu donné aux acteurs, comme si une direction exigeante ne donnait pas aussi de bons résultats (cf Kubrick ou Sautet), comme le fait intelligemment remarquer l'auditeur, et la seule réponse qu'il trouve c'est "je n'ai pas vu la jupe"...pitoyable...
quant aux clichés dans la bouche des élèves, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que des ados répètent AUSSI les clichés entendus à la maison ou à la télé...
De plus, le seul critère pour lui (et il se vante en ça d'avoir été "malin" ) c'est la liberté de jeu donné aux acteurs, comme si une direction exigeante ne donnait pas aussi de bons résultats (cf Kubrick ou Sautet), comme le fait intelligemment remarquer l'auditeur, et la seule réponse qu'il trouve c'est "je n'ai pas vu la jupe"...pitoyable...
quant aux clichés dans la bouche des élèves, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que des ados répètent AUSSI les clichés entendus à la maison ou à la télé...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- snowNiveau 9
Je vais certainement me faire lyncher (m'en fiche en même temps ;-)
mais j'aime bien le mec.
je regarde très régulièrement l'émission ciné de Frédéric Beigbeder dans laquelle il est critique et je trouve ses analyses intéressantes (même si je ne suis pas toujours d'accord). Et il me fait rire. Je le trouve plus léger, moins prétentieux que l'image qu'il peut renvoyer en interview.
Pour ce qui est d'Entre les murs, je ne suis pas d'accord avec vous non plus.
J'ai aimé voir ce film, que je ne vois pas du tout comme une leçon donnée par le prof Bégaudeau aux autres profs pour leur dire "voyez comme je sais faire".
On voit que ce prof voudrait trouver des solutions, accrocher ses élèves, quitte à tomber dans une forme de démagogie (dans le langage je dirai).
Mais on voit aussi ses échecs, ses craquages, ses erreurs. Les moments où il part dans des impasses parce qu'il ne sait pas faire autrement.
Quant aux élèves du film, ne me dites pas qu'ils ne vous ont pas rappelé des comportements que vous connaissez ou avez connus. J'ai toujours apprécié le travail de Laurent Cantet (en particulier ressources humaines) et sa veine réaliste.
Par contre, sur la pertinence de diffuser ce film en classe, je vous rejoins.
Je n'y vois aucun intérêt si ce n'est pas vraiment intégré dans un travail disciplinaire .
Ceci dit, j'ai interrogé des élèves de série techno au bac de français en juin qui avaient travaillé dans le cadre de l'argumentation sur l'éducation, notamment en lien avec l'humanisme.
En prolongement, le prof avait montré le film et fait lire le roman sous l'angle suivant: le professeur d'Entre les murs propose-t-il selon vous un enseignement humaniste?
En entretien c'était plutôt riche (les élèves n'étaient pas dans l'idéalisation de ce type d'enseignement, avaient un regard assez nuancé).
Vu le profil de la classe (bcp de garçons, très à l'aise dans les couloirs avant l'épreuve), je m'étais fait la remarque que le choix était pertinent.
mais j'aime bien le mec.
je regarde très régulièrement l'émission ciné de Frédéric Beigbeder dans laquelle il est critique et je trouve ses analyses intéressantes (même si je ne suis pas toujours d'accord). Et il me fait rire. Je le trouve plus léger, moins prétentieux que l'image qu'il peut renvoyer en interview.
Pour ce qui est d'Entre les murs, je ne suis pas d'accord avec vous non plus.
J'ai aimé voir ce film, que je ne vois pas du tout comme une leçon donnée par le prof Bégaudeau aux autres profs pour leur dire "voyez comme je sais faire".
On voit que ce prof voudrait trouver des solutions, accrocher ses élèves, quitte à tomber dans une forme de démagogie (dans le langage je dirai).
Mais on voit aussi ses échecs, ses craquages, ses erreurs. Les moments où il part dans des impasses parce qu'il ne sait pas faire autrement.
Quant aux élèves du film, ne me dites pas qu'ils ne vous ont pas rappelé des comportements que vous connaissez ou avez connus. J'ai toujours apprécié le travail de Laurent Cantet (en particulier ressources humaines) et sa veine réaliste.
Par contre, sur la pertinence de diffuser ce film en classe, je vous rejoins.
Je n'y vois aucun intérêt si ce n'est pas vraiment intégré dans un travail disciplinaire .
Ceci dit, j'ai interrogé des élèves de série techno au bac de français en juin qui avaient travaillé dans le cadre de l'argumentation sur l'éducation, notamment en lien avec l'humanisme.
En prolongement, le prof avait montré le film et fait lire le roman sous l'angle suivant: le professeur d'Entre les murs propose-t-il selon vous un enseignement humaniste?
En entretien c'était plutôt riche (les élèves n'étaient pas dans l'idéalisation de ce type d'enseignement, avaient un regard assez nuancé).
Vu le profil de la classe (bcp de garçons, très à l'aise dans les couloirs avant l'épreuve), je m'étais fait la remarque que le choix était pertinent.
- Reine MargotDemi-dieu
Pas de lynchage
Bégaudeau ne masque pas ses échecs pédagogiques, et ne se prétend pas un bon prof, mais il fait pire: il défend une vision de l'enseignement où la parole de l'élève est reine (comme le montre le choix du film de ne montrer que les moments en dehors de la transmission des savoirs), et où la transmission des savoirs, dans un cours, passe en dernier, après la "spontanéité" de l'enfant (et non pas l'élève, puisque ces élèves ne se comportent pas de façon scolaire).
Bégaudeau trouve que l'évolution actuelle du métier, qui consiste à dire qu'un gamin perturbateur c'est chouette car tellement créatif, et qu'on doit passer l'heure de cours à éduquer avant d'enseigner quoi que ce soit,c'est l'avenir. Je suis contre. et d'ailleurs, le résultat qu'on voit dans le film montre à quels échec pédagogiques ça mène.
Sinon, l'arrogance du bonhomme m'agace, mais c'est personnel.
Bégaudeau ne masque pas ses échecs pédagogiques, et ne se prétend pas un bon prof, mais il fait pire: il défend une vision de l'enseignement où la parole de l'élève est reine (comme le montre le choix du film de ne montrer que les moments en dehors de la transmission des savoirs), et où la transmission des savoirs, dans un cours, passe en dernier, après la "spontanéité" de l'enfant (et non pas l'élève, puisque ces élèves ne se comportent pas de façon scolaire).
Bégaudeau trouve que l'évolution actuelle du métier, qui consiste à dire qu'un gamin perturbateur c'est chouette car tellement créatif, et qu'on doit passer l'heure de cours à éduquer avant d'enseigner quoi que ce soit,c'est l'avenir. Je suis contre. et d'ailleurs, le résultat qu'on voit dans le film montre à quels échec pédagogiques ça mène.
Sinon, l'arrogance du bonhomme m'agace, mais c'est personnel.
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La famille Bélier
- roxanneOracle
Je suis d'accord avec vous sur l'inutilité de mntrer ce film à des élèves , tout comme "la journée de la jupe d'ailleurs" (que je n'ai toujours pas réussi à voir ..).Sinon , le personnage ne m'a pas apparu sympathique et j'avais moyennement aimé le livre.Cependant , contre toute attente , j'ai plutôt bien aimé le film, parce que justement il montre ce que c'est que le quotidien d'un prof , l'alternance des moments de petits bonheurs où on se dit su'on a "gagné" ( la scène des photos) et puis paf l'instant d'après la parole malheureuse, le dérapage du gamin , l'exclusion, le principe de réalité opposé aux idéaux ...Je suis retombée dessus sur une chaîne improbable chez mes bp dernièrement , j'ai revu la scène avec les parents.Je trouve que ce prof il est plein de doutes, et oui je m'y suis parfois reconnue.Quant au fait qu'il n'y ait pas de scènes proprement d'apprentissages me semble un peu normal , ce n'était pas le propos .
- CarabasVénérable
Oui, je trouve aussi. Autant je n'aime pas Bégaudeau qui, lors d'émissions et d'interviews se la joue provocateur beau gosse, autant je trouve le personnage du livrre et du film intéressant. Je ne trouve pas qu'il se donne comme modèle mais plutôt qu'il se montre avec des faiblesses, faisant plus comme il peut que comme il veut. C'est ça que je trouve intéressant. Mais là encore, par pour des élèves.roxanne a écrit:Je trouve que ce prof il est plein de doutes,
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Melle ShrekHabitué du forum
Abraxas a écrit:Mais qu'il est con, ce mec ! Qu'il est con !
Promis, la prochaine fois que je l'ai en face, je lui pète la gueule — il n'y a rien d'autre à faire. Il est inaccessible à la raison.
Merci d'avance pour nous tous .
Enfin, pas tous... pour ceux qui n'apprécient pas le type (et je précise sans ambiguïté que les autres ont le droit d'apprécier hein!)
- leyadeEsprit sacré
Mélane a écrit:Abraxas a écrit:Mais qu'il est con, ce mec ! Qu'il est con !
Promis, la prochaine fois que je l'ai en face, je lui pète la gueule — il n'y a rien d'autre à faire. Il est inaccessible à la raison.
Bégaudeau, c'est un mélange de suffisance et de vacuité... pour dire des choses aussi vaines avec un air aussi pénétré, il faut vraiment avoir un problème.
Bien dit Mélane.
Abraxas : :marteau: :boxe: :succes:
- SessiExpert
Je ne risque pas de montrer ce film en classe, je l'ai trouvé creux. Dans la vidéo proposée deux pages avant, il est question de "l'ambition d'Entre les murs". Honnêtement, à part conforter le spectateur dans les clichés de l'enseignement en France, je n'ai pas saisi d'autre ambition. Sinon, oui, à plusieurs reprises, je l'aurais bien tapé, le Bégaudeau!
Pour "la journée de la jupe", que j'ai faite aussi jeudi, le diffuser en classe? Je ne sais pas trop. Ou alors avec un bon travail en amont, mais pas avec n'importe quelle classe. Réaction primaire de spectatrice: autant j'ai eu envie de me défouler sur Bégaudeau, autant pour Adjani, au début du film, ma réaction aurait été la suivante: " allez, viens, je te file un coup de main: à deux on y arrivera mieux!"
Pour "la journée de la jupe", que j'ai faite aussi jeudi, le diffuser en classe? Je ne sais pas trop. Ou alors avec un bon travail en amont, mais pas avec n'importe quelle classe. Réaction primaire de spectatrice: autant j'ai eu envie de me défouler sur Bégaudeau, autant pour Adjani, au début du film, ma réaction aurait été la suivante: " allez, viens, je te file un coup de main: à deux on y arrivera mieux!"
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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
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- Entre les murs, le livre
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