- HonchampDoyen
Ma petite lionne
Je n'aimais pas que tu me griffes
Alors je t'ai livrée aux Chrétiens
je voudrais que tu me pardonnes
Ma petite lionne
Prévert.
Je n'aimais pas que tu me griffes
Alors je t'ai livrée aux Chrétiens
je voudrais que tu me pardonnes
Ma petite lionne
Prévert.
- HonchampDoyen
thrasybule a écrit:Ὦ στυγνὸς αἰών, τί με, τί δῆτ᾽ ἔχεις ἄνω
βλέποντα κοὐκ ἀφῆκας εἰς Ἅιδου μολεῖν;
T'es sûr qu'ils vont comprendre à Nevers ?
:elephant2: :elephant2: :elephant2:
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HonchampDoyen
Nevermore
Souvenir souvenir que me veux-tu ?
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Souvenir souvenir que me veux-tu ?
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- tiptop77Prophète
Le ver à soie :fille:
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May the force be with us!
- Shere KhanNiveau 10
Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là
Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile,
Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile,
Qui pour vous, donnera son âme s'il le faut
Et qui se meurt en bas, quand vous brillez en haut.
Ruy Blas, ce cher Totor.
Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile,
Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile,
Qui pour vous, donnera son âme s'il le faut
Et qui se meurt en bas, quand vous brillez en haut.
Ruy Blas, ce cher Totor.
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- User5899Demi-dieu
thrasybule a écrit:Ὦ στυγνὸς αἰών, τί με, τί δῆτ᾽ ἔχεις ἄνω
βλέποντα κοὐκ ἀφῆκας εἰς Ἅιδου μολεῖν;
Il va pouvoir échanger avec Achille
Sinon, j'aime bien ces deux-là, qui, au fond, me décrivent assez bien...
Pendent opera interrupta minaeque
murorum ingentes
- User5899Demi-dieu
Alors qu'il se tenait là, bien assis, Philisthrasybule a écrit:Et l'on crut que Philis était l'astre du jour.
- Shere KhanNiveau 10
Je t'aimais, inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ?AsarteLilith a écrit:Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice
Racine
Géant, aussi.
- Shere KhanNiveau 10
VicomteDeValmont a écrit:— Va-t-en, va-t-en, va-t-en qu’un peuple ne t’entraîne
Qui voudrait le goujat, fellateur clandestin
Au phallus de la vie collant sa bouche blême
Fût-ce de jours honteux prolonger son destin !
R.D.
A ce petit jeu-là, j'ai envie d'ajouter :
"L'odeur m'est assez gaie, en somme,
Du trou du c… de mes amants"
Verlaine, Hombres
Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Verlaine/Rimbaud.
Tant qu'à faire, autant citer les Grands.
- Shere KhanNiveau 10
Adonaï !... - Dans les terminaisons latines,
Des cieux moirés de vert baignent les Fronts vermeils
Et tachés du sang pur des célestes poitrines
De grands linges neigeux tombent sur les soleils !
[…]
À son réveil, - minuit, - la fenêtre était blanche.
Devant le sommeil bleu des rideaux illunés,
La vision la prit des candeurs du dimanche ;
Elle avait rêvé rouge. Elle saigna du nez.
[…]
"J'étais bien jeune, et Christ a souillé mes haleines.
Il me bonda jusqu'à la gorge de dégoûts !
Tu baisais mes cheveux profonds comme les laines,
Et je me laissais faire... ah ! va, c'est bon pour vous,
"Hommes ! qui songez peu que la plus amoureuse
Est, sous sa conscience aux ignobles terreurs,
La plus prostituée et la plus douloureuse,
Et que tous nos élans vers vous sont des erreurs !
[…]
Christ ! ô Christ, éternel voleur des énergies,
Dieu qui pour deux mille ans vouas à ta pâleur,
Cloués au sol, de honte et de céphalalgies,
Ou renversés les fronts des femmes de douleur.
Des cieux moirés de vert baignent les Fronts vermeils
Et tachés du sang pur des célestes poitrines
De grands linges neigeux tombent sur les soleils !
[…]
À son réveil, - minuit, - la fenêtre était blanche.
Devant le sommeil bleu des rideaux illunés,
La vision la prit des candeurs du dimanche ;
Elle avait rêvé rouge. Elle saigna du nez.
[…]
"J'étais bien jeune, et Christ a souillé mes haleines.
Il me bonda jusqu'à la gorge de dégoûts !
Tu baisais mes cheveux profonds comme les laines,
Et je me laissais faire... ah ! va, c'est bon pour vous,
"Hommes ! qui songez peu que la plus amoureuse
Est, sous sa conscience aux ignobles terreurs,
La plus prostituée et la plus douloureuse,
Et que tous nos élans vers vous sont des erreurs !
[…]
Christ ! ô Christ, éternel voleur des énergies,
Dieu qui pour deux mille ans vouas à ta pâleur,
Cloués au sol, de honte et de céphalalgies,
Ou renversés les fronts des femmes de douleur.
- Shere KhanNiveau 10
Bon, je suis déchaîné :
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
- Shere KhanNiveau 10
Et ça continue :
Ballade de celui qui chanta dans les supplices
Et s'il était à refaire
Je referais ce chemin
Une voix monte des fers
Et parle des lendemains
On dit que dans sa cellule
Deux hommes cette nuit-là
Lui murmuraient "Capitule
De cette vie es-tu las
Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux"
Et s'il était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle pour les lendemains
Rien qu'un mot la porte cède
S'ouvre et tu sors Rien qu'un mot
Le bourreau se dépossède
Sésame Finis tes maux
Rien qu'un mot rien qu'un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c'était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
J'ai tout dit ce qu'on peut dire
L'exemple du Roi Henri
Un cheval pour mon empire
Une messe pour Paris
Rien à faire Alors qu'ils partent
Sur lui retombe son sang
C'était son unique carte
Périsse cet innocent
Et si c'était à refaire
Referait-il ce chemin
La voix qui monte des fers
Dit je le ferai demain
Je meurs et France demeure
Mon amour et mon refus
O mes amis si je meurs
Vous saurez pour quoi ce fut
Ils sont venus pour le prendre
Ils parlent en allemand
L'un traduit Veux-tu te rendre
Il répète calmement
Et si c'était à refaire
Je referais ce chemin
Sous vos coups chargés de fers
Que chantent les lendemains
Il chantait lui sous les balles
Des mots sanglant est levé
D'une seconde rafale
Il a fallu l'achever
Une autre chanson française
A ses lèvres est montée
Finissant la Marseillaise
Pour toute l'humanité
Aragon
Ballade de celui qui chanta dans les supplices
Et s'il était à refaire
Je referais ce chemin
Une voix monte des fers
Et parle des lendemains
On dit que dans sa cellule
Deux hommes cette nuit-là
Lui murmuraient "Capitule
De cette vie es-tu las
Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux"
Et s'il était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle pour les lendemains
Rien qu'un mot la porte cède
S'ouvre et tu sors Rien qu'un mot
Le bourreau se dépossède
Sésame Finis tes maux
Rien qu'un mot rien qu'un mensonge
Pour transformer ton destin
Songe songe songe songe
A la douceur des matins
Et si c'était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
J'ai tout dit ce qu'on peut dire
L'exemple du Roi Henri
Un cheval pour mon empire
Une messe pour Paris
Rien à faire Alors qu'ils partent
Sur lui retombe son sang
C'était son unique carte
Périsse cet innocent
Et si c'était à refaire
Referait-il ce chemin
La voix qui monte des fers
Dit je le ferai demain
Je meurs et France demeure
Mon amour et mon refus
O mes amis si je meurs
Vous saurez pour quoi ce fut
Ils sont venus pour le prendre
Ils parlent en allemand
L'un traduit Veux-tu te rendre
Il répète calmement
Et si c'était à refaire
Je referais ce chemin
Sous vos coups chargés de fers
Que chantent les lendemains
Il chantait lui sous les balles
Des mots sanglant est levé
D'une seconde rafale
Il a fallu l'achever
Une autre chanson française
A ses lèvres est montée
Finissant la Marseillaise
Pour toute l'humanité
Aragon
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- User28384Niveau 8
"Déjeuner du matin", Jacques Prévert
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.
- User5899Demi-dieu
Bon, au départ, c'est "quel est votre vers", pas "quelle est votre anthologie ?
- Quot LibrasNiveau 4
« Rome, l'unique objet de mon ressentiment » (Corneille, Horace)
Mince, Corneille était à l'UNSA !
Mince, Corneille était à l'UNSA !
_________________
Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
- Tem-toGrand sage
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent
(Apollinaire, Alcools)
Dont meurt le bruit parmi le vent
(Apollinaire, Alcools)
- Le grincheuxSage
Hippolyte buvant
Divinités du Styx, je succombe invaincu
Le désespoir au coeur…
Phèdre
Et moi le feu au cul !
Divinités du Styx, je succombe invaincu
Le désespoir au coeur…
Phèdre
Et moi le feu au cul !
_________________
Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- HocamSage
Difficile de choisir parmi tous les grands vers de la littérature française. Je ne saurais pas quel passage de Racine ou Corneille retenir.
En anglais, le choix est peut-être plus facile.
But oh! as to embrace me she inclin'd,
I wak'd, she fled, and day brought back my night.
Fin d'un sonnet où John Milton, atteint de cécité, croit voir sa défunte femme revenir comme Alceste d'entre les morts.
En anglais, le choix est peut-être plus facile.
But oh! as to embrace me she inclin'd,
I wak'd, she fled, and day brought back my night.
Fin d'un sonnet où John Milton, atteint de cécité, croit voir sa défunte femme revenir comme Alceste d'entre les morts.
- VicomteDeValmontGrand sage
Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- bleupastelNiveau 7
Juste parce que, 30 ans après la représentation, j'ai encore la voix si particulière de Jean Marais/Don Diègue en tête:
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
- maduNiveau 8
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Je l'entends chaque fois que le ciel est chargé, c'est-à-dire souvent par ici !
Je l'entends chaque fois que le ciel est chargé, c'est-à-dire souvent par ici !
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