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- Raoul VolfoniGrand sage
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2010/11/02/article_monsieur-le-ministre-voila-pourquoi-je.shtml
« Monsieur le ministre, voilà pourquoi je démissionne de l'Éducation nationale »
C'est une lettre de démission adressée à « Monsieur le ministre de l'Éducation nationale » avec copie, entre autres, à « Madame le recteur d'académie de Lille ». Telle l'épitaphe d'une carrière, il est signé : « Madame Laure Le Corre, enseignante passionnée et engagée que vous avez réussi à casser. »
Sans ambages. « Moi, j'ai pu démissionner car mon mari a une excellente situation, mais je pense à ceux qui ont besoin de ce salaire pour manger. » Laure Le Corre, 44 ans, a envoyé son courrier le 15 octobre après dix ans de carrière et malgré d'excellentes appréciations. « J'adore mon boulot, enfin, j'adorais, j'ai du mal à en parler au passé... Mais pas comme ça. » C'est en novembre 2009 que tout commence. Pour suivre son mari, la professeure de physique-chimie à Chartres, en zone d'éducation prioritaire, demande sa mutation dans l'académie. « J'ai su en mars 2010 que c'était bon. J'étais heureuse. Avant de déchanter. »
Des soutiens
Le 20 juin, elle est affectée comme remplaçante sur la zone de Lens - Hénin-Beaumont, avec un collège de rattachement qui est Mazingarbe. « Je m'y suis présentée le 28 août et là, personne n'était au courant. » À la prérentrée, « je leur demande : "Faites-moi faire quelque chose". Je ne sais pas, des moitiés de classes, des gamins en permanence ! Mais non, l'année scolaire commence et rien. On me dit même : "Rentrez chez vous". »
Le recteur demande aux chefs d'établissement d'utiliser les moyens, poursuit l'enseignante. « Alors le 22 septembre, on me remet un emploi du temps avec des heures de soutien, de l'approfondissement... Vu mon expérience en ZEP, ça me convenait. Je devais commencer le lundi. » Mais là... « Le vendredi 24, à 8 h 30, on me prévient qu'à partir du lundi suivant, j'ai à faire un remplacement. C'est quinze jours, à Roubaix, à 65 km de chez moi, à Arras, 49 de mon établissement, et en mathématiques. En plus, personne n'est capable de me dire ce qu'ont déjà fait les élèves. »
L'enseignante en physique-chimie n'a pas un livre de maths chez elle. « J'ai appelé d'anciennes collègues à la rescousse. » L'établissement est très difficile. « Mais à la limite, avec les gamins, même si j'ai fait deux heures de discipline pour trois heures de cours, ça allait. Le truc, c'est que c'était hors zone, en mathématiques. Et là-bas, j'ai rencontré un collègue qui galère ainsi depuis une dizaine d'années. Donc pour moi, c'était sans espoir pour la suite ! »
En rentrant chez elle, la professeure craque. « Ça n'avait aucun sens ! », se justifie-t-elle, les yeux rougis.
Abattue, elle évoque au principal adjoint son intention de démissionner. Payant. « Le 6 octobre, le principal de Mazingarbe me parle d'un poste. Je reprends le 13 octobre. Mais le lendemain, à 13 h 56 tombe un arrêté de prolongation de remplacement au collège roubaisien, au passage à compter du 10 octobre. C'est-à-dire que je reçois l'information avec quatre jours de retard. »
Laure Le Corre joint le rectorat : « Histoire de parler à quelqu'un, j'ai toujours eu affaire à un écran d'ordinateur. » Et tombe sur la chef du service affectations « qui me propose trois mois à Cambrai en... mathématiques. Et me dit que ça va s'arranger d'ici quatre ou cinq ans pour les profs de physique. » « Que faire ? Me mettre en arrêt maladie prolongé ? Des collègues ou les syndicats me l'ont conseillé.
» Au ministre, elle demande : « Pourquoi avoir accepté ma mutation dans l'académie ? »... Et de nous confier : « J'aurais pris une disponibilité ! » Elle s'interroge : « Quel est l'intérêt pour l'Éducation nationale ? Quand vous n'êtes pas affecté à votre matière, vous ne pouvez faire que neuf heures. Et quand vous êtes hors zone, vos frais de déplacement sont pris en charge ! C'est n'importe quoi ! À Mazingarbe, j'ai rencontré un autre remplaçant qui n'a rien eu entre janvier 2010 et juin 2010. »
Suite à sa « grave décision », elle a reçu des courriers. Son ancien principal, à Chartres, parle de « colère après que notre institution, malgré nos éloges, n'a pas su vous retenir ». Son ancienne principale adjointe parle, elle, de « honte. La gestion des RH (ressources humaines) laisse vraiment à désirer ». Et même son ancien inspecteur évoque sa « tristesse ». Lui qui en 2010 lui adressait ses « félicitations ». En 2004, un autre inspecteur avait loué « un professeur exemplaire », en 2008, sa hiérarchie avait parlé d'un « professeur très investi » qui « mérite la confiance de notre institution ».
« Modestement, j'ai sauvé plein de gamins et j'aurais voulu en sauver plein d'autres. Eux vous le rendent. Je pense qu'ils ne seraient pas contents d'apprendre que je quitte l'Éducation nationale. »
- InvitéNGrand sage
Bon je démissionne de néoprofs pour ce soir car Véro Sanson m'attend sur la 3...quelques bouchées de tuiles au chocolat noir avec écorces d'orange amère ...Et un verre de perrier .
Je sais je suis encore Hors Sujet :boulet:
Je sais je suis encore Hors Sujet :boulet:
- InvitéInvité
Je suis convaincu qu'après cette lettre elle aura un super poste fixe dans sa matière.
- ChocolatGuide spirituel
Le problème est qu'il y en a plein comme elles, et qui n'ont même plus l'energie d'écrire à qui que ce soit...
Le jour où le syntagme "gestion des ressources humaines" voudra dire quelque chose de pertinent au sein de l'EN, ça ira mieux.
Mais pour ce genre de chose, personne ne descend dans la rue, et aucun syndicat n'appelle à la grève en dénonçant haut et fort des situations dignes de Kafka. Donc cela continue, en silence.
Le jour où le syntagme "gestion des ressources humaines" voudra dire quelque chose de pertinent au sein de l'EN, ça ira mieux.
Mais pour ce genre de chose, personne ne descend dans la rue, et aucun syndicat n'appelle à la grève en dénonçant haut et fort des situations dignes de Kafka. Donc cela continue, en silence.
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- DaphnéDemi-dieu
Chocolat a écrit:Le jour où le syntagme "gestion des ressources humaines" voudra dire quelque chose de pertinent au sein de l'EN, ça ira mieux.
Mais pour ce genre de chose, personne ne descend dans la rue, et aucun syndicat n'appelle à la grève en dénonçant haut et fort des situations dignes de Kafka.
Entre nous, tu crois que ça ferait bouger les masses
- sandGuide spirituel
D'accord avec Daphné : notre profession est devenue très individualiste.
- Reine MargotDemi-dieu
heu, elle décrit le quotidien du TZR là, en fait c'est la fonction de TZR qui ne lui plaît pas, pas le métier de prof.
je suis étonnée qu'elle se plaigne qu'on lui dise "rentrez chez vous", la pôôôvre...moi je n'ai rien eu pendant septembre et octobre et je suis très contente.
Au lieu de démissionner, vu son âge et son ancienneté elle aurait pu espérer des AFA qui, de plus en plus nombreuses, lui auraient permis de s'investir...
je suis étonnée qu'elle se plaigne qu'on lui dise "rentrez chez vous", la pôôôvre...moi je n'ai rien eu pendant septembre et octobre et je suis très contente.
Au lieu de démissionner, vu son âge et son ancienneté elle aurait pu espérer des AFA qui, de plus en plus nombreuses, lui auraient permis de s'investir...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DaphnéDemi-dieu
Je me pose même des questions sur la véracité de ce texte !
- InvitéInvité
le jour où je serai rayée des cadres de l'EN, je ferai également une belle lettre. Voire un livre (mais c'est beaucoup de travail, ça!)
Je crois même que j'irai la donner en personne à la DRH en même temps que j'irai consulter mon dossier avant qu'il aille prendre la poussière dans je ne sais quel sous-sol du rectorat.
Je crois même que j'irai la donner en personne à la DRH en même temps que j'irai consulter mon dossier avant qu'il aille prendre la poussière dans je ne sais quel sous-sol du rectorat.
- InvitéInvité
Daphné a écrit:Chocolat a écrit:Le jour où le syntagme "gestion des ressources humaines" voudra dire quelque chose de pertinent au sein de l'EN, ça ira mieux.
Mais pour ce genre de chose, personne ne descend dans la rue, et aucun syndicat n'appelle à la grève en dénonçant haut et fort des situations dignes de Kafka.
Entre nous, tu crois que ça ferait bouger les masses
On peut faire une opération "Enseignons tous la vie citoyenne".
Tous les profs de 8 h à 17 h, cours de vie citoyenne.
Là, ça va faire tilter les parents d'élèves : comment ça, plus de maths ? Plus de français ?
Non, "vie citoyenne, c'est transdisciplinaire".
Si c'est comme ça pendant une semaine partout en France, on passera sans doute à la télé avec nos revendications.
(Et puis, contrairement à une semaine de grève, ce serait une semaine payée.)
- JaneMonarque
Mais que fait Josette, notre DRH de choc ?
- Pierre_au_carréGuide spirituel
Jane a écrit:Mais que fait Josette, notre DRH de choc ?
Elle dit que c'est anecdotique et que c'est le geste impulsif d'une personne désespérée.
Et elle dit que 98,5 % des enseignants sont heureux dans leur travail. :lol:
- ThalieGrand sage
Je pense, malheureusement, qu'il est vrai. Beaucoup d'enseignants en poste fixe ne se sont jamais intéressés au statut des TZR, n'ont quelquefois jamais parlé au TZR qui passait un an dans le collège avec les mêmes classes que lui et j'ai entendu des horreurs en début de carrière sur mon statut qui faisait que je n'avais qu'11h00 avec les élèves car je complétais un mi-temps thérapeutique d'agrégé. Donc, ils tombent des nues quand cela leur arrive, ils n'en croient pas leur yeux alors que cela fait plus de 10 ans que cela dure, je ris jaune...Daphné a écrit:Je me pose même des questions sur la véracité de ce texte !
- InvitéInvité
J'ai été TZR et j'avais bien aimé. Mais j'ai eu de la chance, il est vrai, bien plus qu'avec les postes fixes que je me coltine depuis. Pendant deux ans, je n'ai pas connu le CDI et l'absence de poste, sauf en juin, une année, et j'ai pu rester chez moi.
En revanche, enseigner dans une autre discipline que la nôtre : :colere:
Est-ce que ça passerait au TA ?
En revanche, enseigner dans une autre discipline que la nôtre : :colere:
Est-ce que ça passerait au TA ?
- JaneMonarque
Pierre_au_carré a écrit:Jane a écrit:Mais que fait Josette, notre DRH de choc ?
Elle dit que c'est anecdotique et que c'est le geste impulsif d'une personne désespérée.
Et elle dit que 98,5 % des enseignants sont heureux dans leur travail. :lol:
C'est quand la dernière fois qu'elle a croisé un prof ?
- lulucastagnetteEmpereur
Moi j'ai été TZR pendant deux ans et j'ai détesté ça.
Perso je n'ai jamais connu de cde qui m'ont dit "restez chez vous", moi j'avais 18h de soutien par semaine dès le 2 septembre.
Je me suis remuée et j'ai proposé des dédoublements à mes collègues. Bien m'en a pris car, la première année, je n'ai eu AUCUN remplacement (et ça me faisait rager car je me trouvais très loin de chez moi pour RIEN !!).
La deuxième année, j'ai eu quelques petits remplas sur place (un mois au total) et un autre au mois de juin ( ) hors zone, à 3h aller retour (routes de campagne, yeah !).
Je suis d'accord avec vous pour dire que beaucoup de collègues ne connaissent rien aux TZR (souvent ils croient qu'ils ont eu une mauvaise place au concours, ou qu'ils ne demandent pas de poste fixe car il y a plein d'avantages à être tzr...).
Je trouve la réaction de la dame en question disproportionnée (elle démissionne après une semaine de rempla quoi...) mais il y a de quoi être énervée !!! Vous le vivriez comment, d'être envoyé enseigner de l'hg ?
Perso je n'ai jamais connu de cde qui m'ont dit "restez chez vous", moi j'avais 18h de soutien par semaine dès le 2 septembre.
Je me suis remuée et j'ai proposé des dédoublements à mes collègues. Bien m'en a pris car, la première année, je n'ai eu AUCUN remplacement (et ça me faisait rager car je me trouvais très loin de chez moi pour RIEN !!).
La deuxième année, j'ai eu quelques petits remplas sur place (un mois au total) et un autre au mois de juin ( ) hors zone, à 3h aller retour (routes de campagne, yeah !).
Je suis d'accord avec vous pour dire que beaucoup de collègues ne connaissent rien aux TZR (souvent ils croient qu'ils ont eu une mauvaise place au concours, ou qu'ils ne demandent pas de poste fixe car il y a plein d'avantages à être tzr...).
Je trouve la réaction de la dame en question disproportionnée (elle démissionne après une semaine de rempla quoi...) mais il y a de quoi être énervée !!! Vous le vivriez comment, d'être envoyé enseigner de l'hg ?
- InvitéInvité
J'avais pour RAD des lycées : la première année, ça a été une AFA dans le lycée même (avec ma salle. Je n'ai jamais retrouvé un tel poste fixe depuis) ; la deuxième année, remplacement jusqu'aux vacances de février dans un autre lycée, puis après les vacances de février jusque fin mai dans un collège, et là, vacances, car aucun remplacement : j'ai pu rester chez moi (sauf une formation FLS de 4 jours obligatoire pour tous les TZR en juin dans mon académie cette année-là).
- InvitéInvité
Il faut dire qu'en lycée, rappeler un TZR fin mai/début juin, quel intérêt ?
- SebNiveau 7
Ca se voit que cette dame n'a pas connu le tézédérariat depuis le début. Elle est tombée de son piédestal de poste fixe et ça lui a fait mal.
Personnellement, j'ai été envoyé dans un hôpital pour adolescents perdu en pleine campagne, le RER s'arrêtant à vingt bornes. Après, quand on n'a pas de voiture, on finit... à pied? Mais non, il y a une navette, qui passe le lundi matin et repart le vendredi soir...
Soit on reste en pension dans cet hopital avec des élèves très lourdement handicapés, soit on dépend de la générosité des collègues pour nous ramener dans la civilisation...
Ca n'est qu'un exemple de mes périples de TZR... Ai-je démissionné pour autant? J'ai résisté, trouvé moi-même un autre poste à remplacer (puisqu'ils sont incompétents au rectum-rat) et j'ai proposé l'échange, appuyé par les syndicats.
Madame prof de physique est bien mariée. Elle n'a eu qu'un avant-goût du purgatoire et déjà elle abdique... En effet, elle peut se le permettre financièrement... C'est très très loin d'être le cas de tous, qui endurent et se taisent en attendant le graal, un poste fixe normal, avec des élèves autres que des animaux non domestiqués et indomestiquables...
Personnellement, j'ai été envoyé dans un hôpital pour adolescents perdu en pleine campagne, le RER s'arrêtant à vingt bornes. Après, quand on n'a pas de voiture, on finit... à pied? Mais non, il y a une navette, qui passe le lundi matin et repart le vendredi soir...
Soit on reste en pension dans cet hopital avec des élèves très lourdement handicapés, soit on dépend de la générosité des collègues pour nous ramener dans la civilisation...
Ca n'est qu'un exemple de mes périples de TZR... Ai-je démissionné pour autant? J'ai résisté, trouvé moi-même un autre poste à remplacer (puisqu'ils sont incompétents au rectum-rat) et j'ai proposé l'échange, appuyé par les syndicats.
Madame prof de physique est bien mariée. Elle n'a eu qu'un avant-goût du purgatoire et déjà elle abdique... En effet, elle peut se le permettre financièrement... C'est très très loin d'être le cas de tous, qui endurent et se taisent en attendant le graal, un poste fixe normal, avec des élèves autres que des animaux non domestiqués et indomestiquables...
- leyadeEsprit sacré
Seb a écrit:Ca se voit que cette dame n'a pas connu le tézédérariat depuis le début. Elle est tombée de son piédestal de poste fixe et ça lui a fait mal.
Personnellement, j'ai été envoyé dans un hôpital pour adolescents perdu en pleine campagne, le RER s'arrêtant à vingt bornes. Après, quand on n'a pas de voiture, on finit... à pied? Mais non, il y a une navette, qui passe le lundi matin et repart le vendredi soir...
Soit on reste en pension dans cet hopital avec des élèves très lourdement handicapés, soit on dépend de la générosité des collègues pour nous ramener dans la civilisation...
Ca n'est qu'un exemple de mes périples de TZR... Ai-je démissionné pour autant? J'ai résisté, trouvé moi-même un autre poste à remplacer (puisqu'ils sont incompétents au rectum-rat) et j'ai proposé l'échange, appuyé par les syndicats.
Madame prof de physique est bien mariée. Elle n'a eu qu'un avant-goût du purgatoire et déjà elle abdique... En effet, elle peut se le permettre financièrement... C'est très très loin d'être le cas de tous, qui endurent et se taisent en attendant le graal, un poste fixe normal, avec des élèves autres que des animaux non domestiqués et indomestiquables...
Bendidonc....
- NasopiBon génie
Enfin en même temps, moi je ne connais pas beaucoup de profs en poste fixe qui n'ont jamais été TZR !! C'est à peu près le passage obligé au moins les premières années, non ?
Moi j'ai été TZR 6 ans ; j'avoue que pour les premières années, j'ai apprécié de pouvoir changer d'établissement régulièrement, d'une part parce que ma réputation ne me suivait pas (premières années difficiles) et d'autre part parce que ça permet de voir différents types d'élèves, d'établissements, de collègues... Quand on n'a pas d'expérience, c'est utile !!
Cela ne m'empêche pas d'être profondément scandalisée par la façon dont on traite le personnel à l'EN (être envoyé du jour au lendemain à des kilomètres de chez soi, être considéré comme un simple pion et non pas comme un être humain, etc).
Moi j'ai été TZR 6 ans ; j'avoue que pour les premières années, j'ai apprécié de pouvoir changer d'établissement régulièrement, d'une part parce que ma réputation ne me suivait pas (premières années difficiles) et d'autre part parce que ça permet de voir différents types d'élèves, d'établissements, de collègues... Quand on n'a pas d'expérience, c'est utile !!
Cela ne m'empêche pas d'être profondément scandalisée par la façon dont on traite le personnel à l'EN (être envoyé du jour au lendemain à des kilomètres de chez soi, être considéré comme un simple pion et non pas comme un être humain, etc).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- EmeraldiaÉrudit
Notre profession et les autres qui nous prennent pour des fainéants, ça fait 12 ans que je remplace, je dois toujours me battre pour expliquer ma situation et énoncer tous les inconvénients que je peux rencontrer à des gens qui pensent que je me la coule douce (alors qu'ils ne supporteraient pas la moitié de ce que j'ai subi)...sand a écrit:D'accord avec Daphné : notre profession est devenue très individualiste.
- EmeraldiaÉrudit
Un an et demi après, quand on n'y est plus...Lornet a écrit:J'ai été TZR et j'avais bien aimé. Mais j'ai eu de la chance, il est vrai, bien plus qu'avec les postes fixes que je me coltine depuis. Pendant deux ans, je n'ai pas connu le CDI et l'absence de poste, sauf en juin, une année, et j'ai pu rester chez moi.
En revanche, enseigner dans une autre discipline que la nôtre : :colere:
Est-ce que ça passerait au TA ?
- EmeraldiaÉrudit
Exactement, qd on est célibataire comme moi, on ne peut pas démissionner sur un coup de tête, on encaisse, on se bat mais on subit malgré tout... et on n'a moins facilement un poste fixe que les autres (cercle vicieux). Si je quitte un jour l'EN, c'est que j'aurais réussi à me reconvertir, que l'un de mes nombreux loisirs m'aura permis de vivre et non pas parce que je peux m'appuyer sur qqu'un...Seb a écrit:Ca se voit que cette dame n'a pas connu le tézédérariat depuis le début. Elle est tombée de son piédestal de poste fixe et ça lui a fait mal.
Personnellement, j'ai été envoyé dans un hôpital pour adolescents perdu en pleine campagne, le RER s'arrêtant à vingt bornes. Après, quand on n'a pas de voiture, on finit... à pied? Mais non, il y a une navette, qui passe le lundi matin et repart le vendredi soir...
Soit on reste en pension dans cet hopital avec des élèves très lourdement handicapés, soit on dépend de la générosité des collègues pour nous ramener dans la civilisation...
Ca n'est qu'un exemple de mes périples de TZR... Ai-je démissionné pour autant? J'ai résisté, trouvé moi-même un autre poste à remplacer (puisqu'ils sont incompétents au rectum-rat) et j'ai proposé l'échange, appuyé par les syndicats.
Madame prof de physique est bien mariée. Elle n'a eu qu'un avant-goût du purgatoire et déjà elle abdique... En effet, elle peut se le permettre financièrement... C'est très très loin d'être le cas de tous, qui endurent et se taisent en attendant le graal, un poste fixe normal, avec des élèves autres que des animaux non domestiqués et indomestiquables...
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- [Libération] Pourquoi j'ai démissionné du lycee Averroès
- Article - Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale
- Ségolène Royal ministre de l'Education et de la Jeunesse, Benoît Hamon ministre délégué à l'Education.
- "Le Monde", Pourquoi moi professeur de Lettres Histoire, je démissionne de l'Education Nationale
- lettre d'un instit qui démissionne ...
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