Projet éducatif du PS

loup des steppes a écrit:

retraitée a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:

frankenstein a écrit:
Pour l'Europe , on peut rajouter le Modem et Europe Ecologie. :lol:
Il ne reste que Dupont-Aignan, le FN, le Front de gauche et le NPA.

c'est pour ça que pour moi ce sera sûrement Front de Gauche..

pour moi aussi.

idem ... pas d'autre alternative possible pour l'instant pour moi.

Je souhaite bien du courage aux jeunes enseignants, et m'inquiète chaque jour un peu plus pour l'avenir de ce pays que chaque "réforme" transforme peu à peu en pays au "sous-développement programmé".
Je viens de terminer les corrections Bac blanc et BTS blanc, le niveau -en français- des futurs candidats à ce diplôme "post-bac" est effrayant. Pas la peine de vous dire ce que ça donne en anglais. La grande majorité des élèves de ces deux niveaux ne comprennent pas la moitié de ce qu'ils lisent, pas plus que ce qu'ils disent -si mal, dans les 2 langues- sont de plus en plus ignares sur des sujets pourtant faciles d'abord Et ils vont voter en 2012 !

Oui, et la boucle est bouclée : quand je vois arriver certains nouveaux collègues...

Spoiler:

quand je vois arriver certains nouveaux collègues

je parle ici simplement statistique et proportion à une échelle générationnelle d'élèves - dont les nouveaux collègues en question - ayant suivi (ou plutôt subi) un système scolaire qui donne, tout le monde le sait bien, de merveilleux résultats...

C'est justement l'inverse : tu parles d'une expérience personnelle et non d'une étude statistique qui aurait une valeur plus large.

loup des steppes a écrit: Et ils vont voter en 2012 !

Perso, je dirais s'abstenir mais je peux me tromper.

John a écrit:

quand je vois arriver certains nouveaux collègues

je parle ici simplement statistique et proportion à une échelle générationnelle d'élèves - dont les nouveaux collègues en question - ayant suivi (ou plutôt subi) un système scolaire qui donne, tout le monde le sait bien, de merveilleux résultats...

C'est justement l'inverse : tu parles d'une expérience personnelle et non d'une étude statistique qui aurait une valeur plus large.

Sauf que, justement, je me permets de l'élargir à cause des autres témoignages que je reçois d'autres établissements (et toutes matières confondues, je le précise). Après, libre à chacun de penser naïvement que le serpent ne se mord pas la queue...

Il est certain que, si les études statistiques montrent que le niveau au brevet, au bac, puis en fac, est en train de descendre, celui des futurs enseignants aussi, par voie de conséquence.

marquisedemerteuil a écrit:Il est certain que, si les études statistiques montrent que le niveau au brevet, au bac, puis en fac, est en train de descendre, celui des futurs enseignants aussi, par voie de conséquence.

oui, la simple réforme de la masterisation en est un indice, d'ailleurs (toute considération politique ou européenne mise à part).

Dwarf a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:Il est certain que, si les études statistiques montrent que le niveau au brevet, au bac, puis en fac, est en train de descendre, celui des futurs enseignants aussi, par voie de conséquence.

oui, la simple réforme de la masterisation en est un indice, d'ailleurs (toute considération politique ou européenne mise à part).

Sans parler de la réforme LMD...

Aurore a écrit:

Dwarf a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:Il est certain que, si les études statistiques montrent que le niveau au brevet, au bac, puis en fac, est en train de descendre, celui des futurs enseignants aussi, par voie de conséquence.

oui, la simple réforme de la masterisation en est un indice, d'ailleurs (toute considération politique ou européenne mise à part).

Sans parler de la réforme LMD...

Par rapport à l'unification des trois premières années?

Dwarf a écrit:

Aurore a écrit:

Dwarf a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:Il est certain que, si les études statistiques montrent que le niveau au brevet, au bac, puis en fac, est en train de descendre, celui des futurs enseignants aussi, par voie de conséquence.

oui, la simple réforme de la masterisation en est un indice, d'ailleurs (toute considération politique ou européenne mise à part).

Sans parler de la réforme LMD...

Par rapport à l'unification des trois premières années?

J'en juge essentiellement par rapport aux évolutions ayant lieu dans ma discipline (enseignement de la musique/musicologie).
1. dans la fac où j'enseigne cette année, le mémoire de Master 1 recherche n'est qu'un tout petit mémoire qui "prépare" (état de la recherche, bibliographie, problématique du sujet, plan...) le mémoire définitif réalisé en M2. On étale donc sur 2 ans ce qui auparavant était effectué en une seule année (maîtrise). Une personne qui sort aujourd'hui avec un M2 recherche possède donc l'équivalent d'une maîtrise de l'ancien système.
2. Au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (un établissement très sélectif), dans les matières non instrumentales (celles-ci étant mises à part car le recrutement s'effectue souvent à un âge très précoce, bien avant l'obtention du bac) la licence actuelle correspond aux contenus des matières optionnelles d'autrefois. Les contenus correspondant à un enseignement de dominante (menant à un Prix) sont donc repoussés en Master, alors qu'avant la réforme, on ne pouvait entrer précisément qu'à ce niveau-là (actuel Master) !
Conclusion : on assiste à une baisse mécanique de niveau du fait d'un recrutement moins exigeant (massification) et par une dilution progressive des rythmes d'apprentissage. Le tout par la faute d'une harmonisation abusive par le bas (rapprochement contre nature avec la fac, non sélective, et application des nouvelles "normes européennes").

Pour les trois premières années je ne dispose pas encore d'un nombre suffisant d'éléments de comparaison. Au fait, quel est ton sentiment là-dessus ?

Aurore a écrit:
Pour les trois premières années je ne dispose pas encore d'un nombre suffisant d'éléments de comparaison. Au fait, quel est ton sentiment là-dessus ?

En soi, je n'ai pu mesurer à cette occasion - et tant que j'y étais (Sorbonne Paris IV, où j'étais, en tant que chercheur, représentant des Etudiants au conseil d'UFR de latin) - que la réorganisation des cursus dans le sens d'une adaptation de l'offre à la demande avec renoncement à l'obligation du latin pour les Lettres Modernes par le biais d'une UV de culture générale avec lecture des textes d'origine en traduction seulement. Idem en Langue Française avec la disparition de l'obligation de pratiquer l'ancien français pour lesdites Lettres Modernes. Et tout cela parce que ces filières connaissaient une crise de recrutement suite au caractère trop "difficile" de la pratique du latin et de l'Ancien Français. Cela rejoint d'ailleurs les remarques énoncées ci-dessus : que penser du niveau d'un enseignant de lettres qui ignore tout de l'évolution de sa propre langue depuis ses origines? Et ce d'autant plus qu'il y avait déjà quelques années que le latin n'était plus obligatoire pour passer les concours.

Pour le reste, il faudrait éplucher les programmes actuels et leur progression et les comparer à ce qui se faisait auparavant.

Il ne faut pas oublier a) la semestrialisation qui a conduit à un appauvrissement des enseignements, condamnés à une forme de zapping (difficile d'approfondir une oeuvre quand le cours ne dure que trois ou quatre mois (ce qui est une drôle de durée pour un semestre)), b) la multiplication des modules machin qui ont pris la place de cours.

Ruthven a écrit:Il ne faut pas oublier a) la semestrialisation qui a conduit à un appauvrissement des enseignements, condamnés à une forme de zapping (difficile d'approfondir une oeuvre quand le cours ne dure que trois ou quatre mois (ce qui est un drôle de durée pour un semestre)), b) la multiplication des modules machin qui ont pris la place de cours.

Oui, cela semble effectivement peser lourd dans la formule actuelle.

punaise, tout ça me rappelle combien j'aurais aimé faire un cursus de LC...sigh...

Ruthven a écrit:Il ne faut pas oublier a) la semestrialisation qui a conduit à un appauvrissement des enseignements, condamnés à une forme de zapping (difficile d'approfondir une oeuvre quand le cours ne dure que trois ou quatre mois (ce qui est une drôle de durée pour un semestre)), b) la multiplication des modules machin qui ont pris la place de cours.

Exact. Entre le module informatique, la "découverte du métier", l'atelier de langues, ou la "participation à un projet collectif", on ne s'y retrouve plus.
Quand on ne supprime pas des cours jugés "peu attractifs", on multiplie les heures de cours jusqu'à la déraison : alors même qu'on ne cesse de vanter les mérites de l'"autonomie" des étudiants, on ne fait qu'"occuper" ceux-ci, ce qui réduit d'autant leur travail personnel pourtant primordial à ce niveau d'études.

marquisedemerteuil a écrit:punaise, tout ça me rappelle combien j'aurais aimé faire un cursus de LC...sigh...

Et pourquoi non?

en hypokhagne j'ai abandonné le grec pour cause de surcharge de travail, et je n'ai donc pu intégrer qu'un Deug de Lettres modernes.

marquisedemerteuil a écrit:en hypokhagne j'ai abandonné le grec pour cause de surcharge de travail, et je n'ai donc pu intégrer qu'un Deug de Lettres modernes.

Effectivement...

je remonte le topic
un collègue m'a dit qu'il avait cru entendre que le PS parlait d'abandonner la réforme sti2d s'il arrivait au pouvoir (mais pas le reste de la réforme dommage!)?
quelqu'un aurait entendu/lu/vu un truc de ce genre??????