- DesolationRowEmpereur
lene75 a écrit:RogerMartin a écrit:si une majorité de femmes se considère avant tout comme employé de maison corvéable à merci
Alors il faut peut-être se poser des questions.
Soit les femmes sont constitutionnellement dans leur très grande majorité des cruches, soit il y a quelque chose d'autre qu'une responsabilité purement personnelle et individuelle qui explique que le déséquilibre soit ultra majoritairement en défaveur des femmes et très rarement en défaveur des hommes.
Mon principe de base, c'est de considérer que quand les gens font quelque chose, ils ont de bonnes raisons de le faire, et que c'est du côté de ces raisons qu'il faut chercher.
Je ne crois évidemment pas un instant (et RM non plus, je pense ) que les femmes sont constitutionnellement des cruches , mais je ne crois pas non plus que les hommes soient constitutionnellement des incapables ou des goujats. Qu'il n'y ait pas en jeu que la responsabilité personnelle ou individuelle, je le crois volontiers ; mais je trouve, comme sur d'autres sujets, que c'est un peu facile de dire "c'est le système" quand de nombreux témoignages, sur ce fil et d'autres, montrent que des femmes laissent aussi s'installer des fonctionnements internes très déséquilibrés en présumant que leurs maris sont des incapables, s'occupent moins bien des enfants, feront moins bien avec un bébé, etc.
En un sens, la servitude volontaire, ce n'est pas très dramatique. Mais ce qui est plus embêtant, c'est que dans certains de ces cas-là (qui n'est pas le tien, Lene, tu l'as clairement dit) on voit aussi une souffrance terrible s'exprimer ; et je pense que dans une partie de ces cas, au lieu de blâmer le système ou la charge mentale, un rééquilibrage au moins partiel, qui réduise cette souffrance, est possible ; parce qu'autant que les femmes ne sont pas constitutionnellement cruches, les hommes ne sont pas structurellement manches ni goujats.
- Cléopatra2Guide spirituel
Marcelle il faut qu'il l'entende, et même lorsqu'il te rétorque : "tu ne sais pas t'organiser", demande-lui concrètement de l'aide pour t'organiser.
"Tiens mon chéri, voilà tout ce que je dois faire. Maintenant comment je fais". Et si là il ne se rend pas compte qu'il peut aussi faire sa part (ou au moins te délester un peu), remettre les points sur les i.
Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable.
"Tiens mon chéri, voilà tout ce que je dois faire. Maintenant comment je fais". Et si là il ne se rend pas compte qu'il peut aussi faire sa part (ou au moins te délester un peu), remettre les points sur les i.
Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable.
- DesolationRowEmpereur
Ah flûte, j'ai présumé de la réponse de RM, cette phallocrate
- nadounetNiveau 4
[quote="Marcelle Duchamp"]Je me fiche qu’il fasse mal, je voudrais juste qu’il fasse!!
La discussion, on l’a déjà eu maintes et maintes pis et il ne voit pas du tout le souci. Pour lui, je ne sais pas m’organiser donc je me laisse déborder... C’est sur que je suis débordée puisque je m’occupe de strictement tout.
Il va trop loin là!!! Tu ne peux pas accepter de t'entendre dire cela, aucun homme ne devrait dire à sa compagne "organise toi mieux" à ta place je lui dirai . En fait pour lui c'est ton problème.
La gestion de la vie de famille n'est pas ton problème mais votre problème. En fait, la gestion de la maison et de votre fils est à la charge des parents. Ensemble vous décidez qui fait quoi et comment. Parfois certains couples organisent tout cela de manière naturelle et s'il y a équilibre tant mieux mais là ce n'est pas le cas.
Il faut un partage plus équitable parce que c'est votre couple qui va en souffrir.
Vous êtes devenu une famille avec l'arrivée du bébé et chacun doit trouver sa place. Il a apparemment une idée assez rétrograde de la place que vous devez avoir tous les 2 et il ne s'en rend peut-être pas compte.
Quand mon mari dépasse les limites, je lui écris ce que j'ai sur le cœur. Une lettre permet parfois de faire passer des messages qu'il n'entend pas verbalement.
Il y a aussi des phrases qui le font réagir comme "tu dois participer au bonheur de ta famille", "comment vois-tu ton rôle dans cette maison?", "crois-tu que notre enfant est plus le mien que le tien? ou encore "qui a dit que, dans la maison, cuisine et buanderie n’appartiennent qu'à moi? comme tu vis aussi ici je suis prête à les partager de manière équitable".
La dernière en date, mon mari devait garder ma fille de 6 ans et moi sortir pour une virée shopping. Il m'a dit, d'un ton sarcastique, tu vas t'amuser pendant que je fais le baby sitter. J'ai répondu, un père ne "baby sitte" pas son enfant sinon on devrait les payer pour le temps qu'ils passent avec eux, non mais!
La discussion, on l’a déjà eu maintes et maintes pis et il ne voit pas du tout le souci. Pour lui, je ne sais pas m’organiser donc je me laisse déborder... C’est sur que je suis débordée puisque je m’occupe de strictement tout.
Il va trop loin là!!! Tu ne peux pas accepter de t'entendre dire cela, aucun homme ne devrait dire à sa compagne "organise toi mieux" à ta place je lui dirai . En fait pour lui c'est ton problème.
La gestion de la vie de famille n'est pas ton problème mais votre problème. En fait, la gestion de la maison et de votre fils est à la charge des parents. Ensemble vous décidez qui fait quoi et comment. Parfois certains couples organisent tout cela de manière naturelle et s'il y a équilibre tant mieux mais là ce n'est pas le cas.
Il faut un partage plus équitable parce que c'est votre couple qui va en souffrir.
Vous êtes devenu une famille avec l'arrivée du bébé et chacun doit trouver sa place. Il a apparemment une idée assez rétrograde de la place que vous devez avoir tous les 2 et il ne s'en rend peut-être pas compte.
Quand mon mari dépasse les limites, je lui écris ce que j'ai sur le cœur. Une lettre permet parfois de faire passer des messages qu'il n'entend pas verbalement.
Il y a aussi des phrases qui le font réagir comme "tu dois participer au bonheur de ta famille", "comment vois-tu ton rôle dans cette maison?", "crois-tu que notre enfant est plus le mien que le tien? ou encore "qui a dit que, dans la maison, cuisine et buanderie n’appartiennent qu'à moi? comme tu vis aussi ici je suis prête à les partager de manière équitable".
La dernière en date, mon mari devait garder ma fille de 6 ans et moi sortir pour une virée shopping. Il m'a dit, d'un ton sarcastique, tu vas t'amuser pendant que je fais le baby sitter. J'ai répondu, un père ne "baby sitte" pas son enfant sinon on devrait les payer pour le temps qu'ils passent avec eux, non mais!
- RogerMartinBon génie
DesolationRow a écrit:Ah flûte, j'ai présumé de la réponse de RM, cette phallocrate
Oui, arrête de nous courir avec ton post-féminisme
Sinon on est bien d'accord : heure des mamans, jouets Barbie, , "Madame hier votre mari il avait oublié ci ou ça quand il a déposé Bidulou, je vous demande parce que vous êtes la mère", "Cher Monsieur c'est super, grâce à votre promotion qui ne vous rapporte quasiment rien on va vous foutre votre vie personnelle/de famille en l'air, n'êtes-vous pas ravi ?" : voilà les liens.
Et pour les briser, il faut plus de pères comme toi ou le matheux, c'est indéniable (pardon pour les pères qui se sont exprimés sur le fil : je ne parle que de ceux que j'ai vus en action ), et surtout moins de femmes qui considèrent que leur mari/colocataire en fait beaucoup plus que d'autres alors qu'ils sont à peine des roues de secours.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- nadounetNiveau 4
Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable. [/quote]
Je n'osais pas le dire.
Je n'osais pas le dire.
- OrlandaFidèle du forum
Ce fil est passionnant à lire. Je n'ai aucun conseil à donner, je n'ai pas encore d'enfant, ce que je redoute, car je me sens déjà volée par le quotidien très souvent.
Il me fait réfléchir à mon rapport à l'autre dans le couple. Une néo, je ne sais plus qui, disait plus haut qu'elle en faisait beaucoup car il lui semblait non essentiel de se brouiller avec son conjoint pour des raisons domestiques. C'est intéressant, parce que de mon côté, cela me paraît être un motif de rupture tout à fait légitime.
Je cesserais immédiatement d'aimer un homme dont je sentirais qu'il pense, même en étant parfaitement sympathique, drôle et intelligent par ailleurs, que la gestion du foyer m'incombe plus qu'à lui. A vrai dire, j'ai déjà rompu avec un fils à maman pour cette raison: j'ai senti que cette relation serait un piège pour moi à moyen terme. Il n'avait d'ailleurs pas très bien compris, préférant croire que je regardais ailleurs. Je pense que cet homme aujourd'hui se repose beaucoup sur sa femme...
Toute mon enfance, j'ai vu ma mère, une femme intelligente et dégourdie, jouer de mauvaise grâce à la fée domestique pour un père qui n'a jamais rien fait au quotidien. Ma mère faisait aussi les travaux: je la revois peindre, poser le plancher, monter un mur. C'est elle qui a dessiné sa maison...Le souvenir que j'en garde, c'est celle d'une femme empêchée, humiliée au quotidien, et qui me donnait l'impression d'être bien plus courageuse que lui. Rien que le souvenir de mon père croisant les bras d'un air satisfait quand il nous voyait, ma mère et nous, préparer un gâteau, par exemple, comme si nous le faisions uniquement pour lui, me fait ressentir à nouveau des bouffées de colère.
Si je devais découvrir en mon conjoint ne serait-ce que quelques attitudes de ce père-là, que j'aime par ailleurs, mais moins que ma mère, et avec qui je ne pourrais pas vivre, je cesserais de le respecter, et donc de l'aimer.
Je pense que ce n'est d'ailleurs pas un hasard si j'ai croisé la route d'un homme qui était parfaitement autonome depuis ses 16 ans, et qui fait sa part, parce qu'une espèce de rectitude morale lui fait penser que c'est juste ainsi.
Mais nous n'avons pas encore d'enfant. Ce n'est pas tant mon conjoint que je redoute dans cette aventure, que la société.
Il me fait réfléchir à mon rapport à l'autre dans le couple. Une néo, je ne sais plus qui, disait plus haut qu'elle en faisait beaucoup car il lui semblait non essentiel de se brouiller avec son conjoint pour des raisons domestiques. C'est intéressant, parce que de mon côté, cela me paraît être un motif de rupture tout à fait légitime.
Je cesserais immédiatement d'aimer un homme dont je sentirais qu'il pense, même en étant parfaitement sympathique, drôle et intelligent par ailleurs, que la gestion du foyer m'incombe plus qu'à lui. A vrai dire, j'ai déjà rompu avec un fils à maman pour cette raison: j'ai senti que cette relation serait un piège pour moi à moyen terme. Il n'avait d'ailleurs pas très bien compris, préférant croire que je regardais ailleurs. Je pense que cet homme aujourd'hui se repose beaucoup sur sa femme...
Toute mon enfance, j'ai vu ma mère, une femme intelligente et dégourdie, jouer de mauvaise grâce à la fée domestique pour un père qui n'a jamais rien fait au quotidien. Ma mère faisait aussi les travaux: je la revois peindre, poser le plancher, monter un mur. C'est elle qui a dessiné sa maison...Le souvenir que j'en garde, c'est celle d'une femme empêchée, humiliée au quotidien, et qui me donnait l'impression d'être bien plus courageuse que lui. Rien que le souvenir de mon père croisant les bras d'un air satisfait quand il nous voyait, ma mère et nous, préparer un gâteau, par exemple, comme si nous le faisions uniquement pour lui, me fait ressentir à nouveau des bouffées de colère.
Si je devais découvrir en mon conjoint ne serait-ce que quelques attitudes de ce père-là, que j'aime par ailleurs, mais moins que ma mère, et avec qui je ne pourrais pas vivre, je cesserais de le respecter, et donc de l'aimer.
Je pense que ce n'est d'ailleurs pas un hasard si j'ai croisé la route d'un homme qui était parfaitement autonome depuis ses 16 ans, et qui fait sa part, parce qu'une espèce de rectitude morale lui fait penser que c'est juste ainsi.
Mais nous n'avons pas encore d'enfant. Ce n'est pas tant mon conjoint que je redoute dans cette aventure, que la société.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- HimpyExpert spécialisé
Je dirais que ce qui me surprend le plus, dans un sens, c'est que des hommes matures (mais on en vient à se demander...) acceptent sans broncher de se faire materner. Ça me dépasse.
Marcelle je suis bien désolée de lire ça. Ma soeur a vécu un peu ça, les sorties le soir avec les copains en moins.
Aujourd'hui cela va mieux pour plusieurs raisons.
Ma soeur a lâché du lest sur pas mal de point. Mon beauf se sent plus en confiance. Par ailleurs cela lui semble plus facile de s'occuper de son fils maintenant qu'il a 18 mois. Ensuite il a dû aussi s'en occuper seul à plusieurs reprise.
Enfin ma soeur a dû le mettre devant un "cas de conscience" en lui disant "je refuse que notre fils grandisse en te voyant me prendre pour une bonniche. C'est ça l'éducation que tu veux lui donner ?".
Bref, je ne connais pas les détails de l'histoire (mais le mot boniche fait bien parti de la conversation), mais tu vois où je veux en venir.
Marcelle je suis bien désolée de lire ça. Ma soeur a vécu un peu ça, les sorties le soir avec les copains en moins.
Aujourd'hui cela va mieux pour plusieurs raisons.
Ma soeur a lâché du lest sur pas mal de point. Mon beauf se sent plus en confiance. Par ailleurs cela lui semble plus facile de s'occuper de son fils maintenant qu'il a 18 mois. Ensuite il a dû aussi s'en occuper seul à plusieurs reprise.
Enfin ma soeur a dû le mettre devant un "cas de conscience" en lui disant "je refuse que notre fils grandisse en te voyant me prendre pour une bonniche. C'est ça l'éducation que tu veux lui donner ?".
Bref, je ne connais pas les détails de l'histoire (mais le mot boniche fait bien parti de la conversation), mais tu vois où je veux en venir.
- SeiGrand Maître
Le truc, c'est que les habitudes se prennent extrêmement vite. Donc, si quelqu'un prend l'habitude au début de laver soi-même les affaires du petit, ou de préparer son sac, ou de cuisiner, ou de se lever la nuit quand bébé pleure, ou que sais-je encore, cela s'encre dans le fonctionnement de la vie familiale. Cela devient normal, mais c'est une tannée à modifier par la suite.
Et je pense qu'il est d'autant plus difficile de ne pas tomber dans ce schéma que la société n'est pas encore égalitaire et que sur ce forum les femmes sont enseignantes et donc passent plus de temps à la maison que leurs compagnons.
Allez, j'y vais de mon petit témoignage, en espérant que ce ne soit pas pris comme un yakafokon... c'est seulement que je me suis questionnée aussi.
Pendant mon congé parental, j'ai senti ce schéma me frôler, comme je l'ai déjà un peu dit sur ce fil. C'était horrible, je n'arrêtais pas de dire à mon compagnon : je deviens comme la femme gelée d'Annie Ernaux (gratin de blettes forever...) ! Comme je restais à la maison, je m'activais beaucoup pour qu'elle soit propre parce que j'avais envie/besoin d'un environnement sain.
Je ne sais pas si j'aurais réussi à me défaire de ce fonctionnement sans ma reprise du travail. J'ai été nommée hyper loin de la maison, c'était l'horreur, mais... tout à coup... vapeur renversée, c'était mon compagnon qui devait tout assumer (je partais avant huit heures, je revenais après 21h, donc ben, n'étant pas là... d'autant que quand j'étais à la maison, j'avais un énorme boulot de préparation). Et oh, soudainement, c'était possible (faut bien que la gredine mange, prenne son bain, etc.) !
Fort heureusement, j'ai ensuite été nommée plus près de la maison. J'ai lâché prise sur plein de trucs parce que je ne voulais pas que l'habitude soit à ma charge. La maison n'est pas nickel, loin de là. On fait le ménage régulièrement, mais le plus souvent à deux, donc forcément, ce n'est pas tous les jours. J'aime bien cuisiner, je pense que je cuisine davantage que mon mec, mais je n'en ai pas toujours envie. Donc il cuisine souvent aussi. Ce n'est pas toujours très élaboré et il est moins attentif sur les horaires. Ben tant pis, quand c'est lui qui fait à manger, on court un peu pour coucher la petite. Parfois, je me dis que ce serait chouette que la petite soit changée, mais je laisse tomber, et ça finit par lui traverser l'esprit aussi. Bon, les couches sont souvent un peu plus humides que je ne le voudrais, mais que voulez-vous, la face de la terre n'en est pas changée, et si je n'étais pas là et que son père s'en occupait seul, ce serait pareil sans que la Ddass ne s'en mêle.
Etc.
A l'inverse, je suis sûre que je ne fais pas tout comme mon compagnon voudrait que je fasse avec la belette. Je sais qu'il pense que je ne donne pas assez de médicaments si elle n'est pas bien et qu'heureusement il veille au grain par exemple.
Et je pense qu'il est d'autant plus difficile de ne pas tomber dans ce schéma que la société n'est pas encore égalitaire et que sur ce forum les femmes sont enseignantes et donc passent plus de temps à la maison que leurs compagnons.
Allez, j'y vais de mon petit témoignage, en espérant que ce ne soit pas pris comme un yakafokon... c'est seulement que je me suis questionnée aussi.
Pendant mon congé parental, j'ai senti ce schéma me frôler, comme je l'ai déjà un peu dit sur ce fil. C'était horrible, je n'arrêtais pas de dire à mon compagnon : je deviens comme la femme gelée d'Annie Ernaux (gratin de blettes forever...) ! Comme je restais à la maison, je m'activais beaucoup pour qu'elle soit propre parce que j'avais envie/besoin d'un environnement sain.
Je ne sais pas si j'aurais réussi à me défaire de ce fonctionnement sans ma reprise du travail. J'ai été nommée hyper loin de la maison, c'était l'horreur, mais... tout à coup... vapeur renversée, c'était mon compagnon qui devait tout assumer (je partais avant huit heures, je revenais après 21h, donc ben, n'étant pas là... d'autant que quand j'étais à la maison, j'avais un énorme boulot de préparation). Et oh, soudainement, c'était possible (faut bien que la gredine mange, prenne son bain, etc.) !
Fort heureusement, j'ai ensuite été nommée plus près de la maison. J'ai lâché prise sur plein de trucs parce que je ne voulais pas que l'habitude soit à ma charge. La maison n'est pas nickel, loin de là. On fait le ménage régulièrement, mais le plus souvent à deux, donc forcément, ce n'est pas tous les jours. J'aime bien cuisiner, je pense que je cuisine davantage que mon mec, mais je n'en ai pas toujours envie. Donc il cuisine souvent aussi. Ce n'est pas toujours très élaboré et il est moins attentif sur les horaires. Ben tant pis, quand c'est lui qui fait à manger, on court un peu pour coucher la petite. Parfois, je me dis que ce serait chouette que la petite soit changée, mais je laisse tomber, et ça finit par lui traverser l'esprit aussi. Bon, les couches sont souvent un peu plus humides que je ne le voudrais, mais que voulez-vous, la face de la terre n'en est pas changée, et si je n'étais pas là et que son père s'en occupait seul, ce serait pareil sans que la Ddass ne s'en mêle.
Etc.
A l'inverse, je suis sûre que je ne fais pas tout comme mon compagnon voudrait que je fasse avec la belette. Je sais qu'il pense que je ne donne pas assez de médicaments si elle n'est pas bien et qu'heureusement il veille au grain par exemple.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ce lien résume un peu le fil...
https://www.youtube.com/watch?v=XppEHz413I0
https://www.youtube.com/watch?v=XppEHz413I0
- ArsuleHabitué du forum
Marcelle, je ne suis pas surprise que nos routes se croisent à nouveau, mais sur ce fil. L'arrivée d'un bébé chamboule beaucoup de choses et j'ai moi aussi du réajuster beaucoup de choses avec mon conjoint. Un soir, j'ai vidé mon sac en faisant la liste de TOUTES les choses que je faisais à la maison (y compris changer le rouleau de papier WC quand il est terminé...). A la fin je lui ai demandé s'il avait l'impression que c'était équitable. Devant ce constat, nous avons convenu d'une organisation. Je reste "responsable" des courses et des repas car il n'est vraiment pas compétent dans le domaine (même s'il doit tout de même récupérer les courses au drive que je fais une fois par mois). Par contre, il y a un planning ménage affiché sur le frigo. Celui qui est à la maison fait le ménage prévu puis barre le nom de la pièce sur le planning une fois terminé... Je prépare une machine à laver le soir. Je la lance en me levant. Celui qui est le premier à la maison quand elle est terminée doit l'étendre... Pour le travail, j'estime chaque dimanche soir le temps dont j'aurai besoin pour la correction de copies et autres réjouissances... Je me cale des moments où mon homme est à la maison afin qu'il garde la petite pendant que je travaille. Et dans les trous qui restent, mon homme se cale quelques moments pour faire des travaux à la maison ou bien se prendre des temps de détente. On a trouvé notre équilibre ainsi, mais j'ai vécu 6 mois très difficiles avant d'en arriver là !
- BabaretteDoyen
Oh là là, Marcelle, je suis effarée de lire cela ! Ce n'est vraiment pas normal. Honnêtement, je n'ai jamais habillé de bébé, mais ne pas savoir habiller un enfant, ça me parait particulièrement étrange. Quand même, prendre des vêtements dans un placard et les mettre à un bébé sans oublier les chaussettes, ça ne doit pas non plus nécessiter une réflexion intense, si? Enfin franchement, si on est capable de mettre soi-même un pull parce qu'il fait froid, on doit pouvoir penser que le bébé a besoin de vêtements chauds.
Himpy : oui, moi aussi, ça me dépasse que certains aient besoin d'une môman.
Dans le genre hallucinant, mon ancien coloc (parti au bout de deux semaines, ouf) a été supervisé par sa mère pour son ménage de départ. Elle lui a demandé de nettoyer le couloir qui menait à nos chambres. Il a voulu ne nettoyer que la partie située entre sa porte et la mienne.
Himpy : oui, moi aussi, ça me dépasse que certains aient besoin d'une môman.
Dans le genre hallucinant, mon ancien coloc (parti au bout de deux semaines, ouf) a été supervisé par sa mère pour son ménage de départ. Elle lui a demandé de nettoyer le couloir qui menait à nos chambres. Il a voulu ne nettoyer que la partie située entre sa porte et la mienne.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- glucheNiveau 10
A te lire Orlanda, je me demande justement si les femmes les plus "vulnérables", je veux dire susceptibles de se retrouver dans une situation de partage des tâches déséquilibrées, ne sont pas précisément celles qui n'imaginaient pas vraiment que ce soit encore possible. C'est un peu mon cas, j'ai vu mon père faire sa part et notamment prendre largement sa part des soins aux enfants (ma mère ne s'est jamais levée pour nous la nuit par exemple), mon conjoint n'a(vait?) rien d'un macho, était autonome et l'idée d'être professeur "parce que c'est plus facile pour les enfants" ne m'était jamais venue à l'esprit. Mais les choses se font parfois insidieusement, c'est un déséquilibre ponctuellement justifié qui s'installe par exemple, parfois conforté par l'entourage ou la société.
A voir les situations autour de moi, en tout cas, j'ai vraiment l'impression d'une certaine régression par rapport à la génération précédente. Alors, certes, il y a plus d'hommes à la sortie des écoles, on entend des hommes clamer que, eux, font la cuisine, etc (mais qui récure les toilettes?). A l'inverse, à force d'entendre dire autour de soi des femmes dire qu'elles font "tout" - pour s'en plaindre parfois, mais aussi pour le revendiquer - on peut finir aussi par ne plus voir les tâches réellement accomplies par l'homme, peut-être moins visibles.
Marcelle, comme d'autres avant moi, je pense qu'il faut mettre davantage l'homme en situation de faire, quitte à partir. Et s'il aime sortir, pourquoi ne pas sortir à trois avec le bébé (tu le lui colles dans l'écharpe ou le porte-bébé)? Je suppose bien que ce n'est pas toujours possible / facile, mais je trouve que la situation s'équilibre mieux à l'extérieur (vous n'êtes plus dans le foyer dont tu sembles être devenue la gardienne), et même si ça semble fatigant, ça fait du bien au moral . Bon courage en tout cas, il n'y a rien d'irrémédiable!
A voir les situations autour de moi, en tout cas, j'ai vraiment l'impression d'une certaine régression par rapport à la génération précédente. Alors, certes, il y a plus d'hommes à la sortie des écoles, on entend des hommes clamer que, eux, font la cuisine, etc (mais qui récure les toilettes?). A l'inverse, à force d'entendre dire autour de soi des femmes dire qu'elles font "tout" - pour s'en plaindre parfois, mais aussi pour le revendiquer - on peut finir aussi par ne plus voir les tâches réellement accomplies par l'homme, peut-être moins visibles.
Marcelle, comme d'autres avant moi, je pense qu'il faut mettre davantage l'homme en situation de faire, quitte à partir. Et s'il aime sortir, pourquoi ne pas sortir à trois avec le bébé (tu le lui colles dans l'écharpe ou le porte-bébé)? Je suppose bien que ce n'est pas toujours possible / facile, mais je trouve que la situation s'équilibre mieux à l'extérieur (vous n'êtes plus dans le foyer dont tu sembles être devenue la gardienne), et même si ça semble fatigant, ça fait du bien au moral . Bon courage en tout cas, il n'y a rien d'irrémédiable!
- CalandriaGrand sage
Je trouve cette discussion très intéressante. Je me retrouve dans certains témoignages. La description de la charge mentale par Lene me parle beaucoup. J'ai grandi dans une famille où mon père s'occupait pleinement de nous. Pas le choix, ma mère travaillait de 17h à 22h tous les soirs de la semaine et le matin de 7h à 9h30. Mon père s'occupait donc matin et soir de mes frères et moi. Il gérait le ménage courant (vaisselle ou lave-vaisselle, coup de balai...). Il gérait en partie le linge. Par contre, ma mère préparait systématiquement les repas (mon père déteste cuisiner) et mon père n'avait qu'à faire réchauffer. Malgré une répartition qui m'a semblée équitable, ma mère a eu beaucoup de ressentiment envers mon père. La communication n'a jamais été leur fort et ma mère pense qu'elle en a fait bien plus que mon père. C'est peut être le cas au final mais j'ai dû mal à y croire. Je pense que ce qui était difficile pour ma mère c'est de gérer la cuisine. Quand on gère la préparation des repas, c'est tous les jours, plusieurs fois par jour sans week-end et sans vacances. Aucune pause. Et, mine de rien, ça peut être pesant. A côté de ça, mon père gérait pas mal le jardin (potager), la tonte de la pelouse... C'est aussi du boulot mais la charge mentale n'est pas quotidienne.
Mon mari, lui, a grandi dans une famille très très traditionnelle : son père ne s'est jamais occupé des enfants, n'a jamais touché une casserole et je doute qu'il ait déjà passé l'aspirateur. Chacun son rôle, ça a toujours convenu à tout le monde. La grand-mère de mon mari est venu vivre avec toute la famille quand il a eu 2 ans. Il a donc grandi avec une mère qui faisait tout (cuisine très élaborée, vaisselle, ménage) et une grand-mère qui faisait aussi beaucoup. Mon mari n'a jamais mis la table, jamais cuisiné, jamais lancé une machine jusqu'à ses 27 ans. Sa grand-mère lui apportait son goûter devant la télé... Dans sa famille, les hommes étaient servis. Les femmes servaient. Sa soeur a d'ailleurs senti la différence de traitement.
Quand nous nous sommes rencontrés, j'habitais un peu chez lui, le partage était équitable. Puis, j'ai été mutée en région parisienne, il a acheté une maison avec beaucoup de travaux à faire. Quand j'ai pu revenir auprès de lui, la répartition était différente : il gérait les travaux de la maison, je gérais le reste (je suis très peu douée de mes mains alors les travaux ce n'était pas possible). Notre premier enfant est arrivé, je gérais le quotidien (enfant compris), il gérait encore les travaux. Les travaux se sont terminés et j'ai continué à gérer tout le reste. Il a commencé à avoir des soucis au travail, il est passé par une phase de dépression/burn out alors que notre deuxième enfant était en route. Je gérais tout, lui ne gérait plus grand chose mais quand je demandais plus il ne faisait pas, était découragé, fatigué... J'ai aussi lâché l'affaire car je le sentais complètement à bout. Ca a duré longtemps ainsi avec un ressentiment grandissant pour moi car je fatiguais mais le constat aussi que mon mari ne pouvait pas gérer davantage (charger la barque ne l'aurait qu'enfoncé davantage). J'ai plusieurs fois pensé partir. Depuis peu, ça se passe mieux à son travail et moins bien au mien, il est passé à 80% et a donc plus de temps. Il reprend sa part des tâches et je respire enfin. Parfois quand je suis en train de finir de ranger la cuisine alors qu'il est retourné s'installer à son ordinateur, je lui rappelle que je n'aimerais aussi être sur mon ordi et qu'a priori je ne fais pas la vaisselle par plaisir. J'estime que globalement si je suis debout en train de gérer des choses (enfants ou rangement), il doit être occupé aussi à faire quelque chose pour la maison/les enfants. Ca ne me dérange aucunement de ranger la cuisine si, en parallèle, il s'occupe du coucher des petits. Ca ne me dérange pas de cuisiner si, en même temps (en gros, bien sûr), il tond la pelouse ou passe l'aspirateur. Je gère principalement les repas et régulièrement je lui demande ce qu'on mange pour qu'il s'en préoccupe aussi et pour qu'il voit que c'est quelque chose à laquelle je dois penser tous les jours (et là je comprends ma mère). Après, je gère vaguement le linge mais je ne le plie pas (et le repasse encore moins) ni le range. On a trouvé des compromis sur certains points. Ca commence à rouler. Il ne reste que l'administratif que je gère en grande partie (alors que nous sommes tous deux phobiques). Côté enfants, je gère davantage mais parce que j'y prends plaisir souvent. Quand je fatigue, il prend le relais. Et, de manière générale, il a davantage pris sa place (parce que souvent on dit que la mère ne laisse pas la place sauf que parfois le père ne la prend tout simplement pas et ça a été le cas un temps ici).
Pendant la période des travaux, la charge mentale pesait sur lui avec tout ce qu'il y avait à faire et ça a été très lourd pour lui. Par contre, la tension nerveuse avec les enfants dont a parlé Lene, c'est très lourd aussi. Le "maaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaan", "je veux mamaaaaaaaaaaaaaaaaan" et le petit qui se colle à nous tout le temps, c'est usant. Quand on est prof, ça n'aide pas puisqu'on passe davantage de temps avec eux.
Mon mari, lui, a grandi dans une famille très très traditionnelle : son père ne s'est jamais occupé des enfants, n'a jamais touché une casserole et je doute qu'il ait déjà passé l'aspirateur. Chacun son rôle, ça a toujours convenu à tout le monde. La grand-mère de mon mari est venu vivre avec toute la famille quand il a eu 2 ans. Il a donc grandi avec une mère qui faisait tout (cuisine très élaborée, vaisselle, ménage) et une grand-mère qui faisait aussi beaucoup. Mon mari n'a jamais mis la table, jamais cuisiné, jamais lancé une machine jusqu'à ses 27 ans. Sa grand-mère lui apportait son goûter devant la télé... Dans sa famille, les hommes étaient servis. Les femmes servaient. Sa soeur a d'ailleurs senti la différence de traitement.
Quand nous nous sommes rencontrés, j'habitais un peu chez lui, le partage était équitable. Puis, j'ai été mutée en région parisienne, il a acheté une maison avec beaucoup de travaux à faire. Quand j'ai pu revenir auprès de lui, la répartition était différente : il gérait les travaux de la maison, je gérais le reste (je suis très peu douée de mes mains alors les travaux ce n'était pas possible). Notre premier enfant est arrivé, je gérais le quotidien (enfant compris), il gérait encore les travaux. Les travaux se sont terminés et j'ai continué à gérer tout le reste. Il a commencé à avoir des soucis au travail, il est passé par une phase de dépression/burn out alors que notre deuxième enfant était en route. Je gérais tout, lui ne gérait plus grand chose mais quand je demandais plus il ne faisait pas, était découragé, fatigué... J'ai aussi lâché l'affaire car je le sentais complètement à bout. Ca a duré longtemps ainsi avec un ressentiment grandissant pour moi car je fatiguais mais le constat aussi que mon mari ne pouvait pas gérer davantage (charger la barque ne l'aurait qu'enfoncé davantage). J'ai plusieurs fois pensé partir. Depuis peu, ça se passe mieux à son travail et moins bien au mien, il est passé à 80% et a donc plus de temps. Il reprend sa part des tâches et je respire enfin. Parfois quand je suis en train de finir de ranger la cuisine alors qu'il est retourné s'installer à son ordinateur, je lui rappelle que je n'aimerais aussi être sur mon ordi et qu'a priori je ne fais pas la vaisselle par plaisir. J'estime que globalement si je suis debout en train de gérer des choses (enfants ou rangement), il doit être occupé aussi à faire quelque chose pour la maison/les enfants. Ca ne me dérange aucunement de ranger la cuisine si, en parallèle, il s'occupe du coucher des petits. Ca ne me dérange pas de cuisiner si, en même temps (en gros, bien sûr), il tond la pelouse ou passe l'aspirateur. Je gère principalement les repas et régulièrement je lui demande ce qu'on mange pour qu'il s'en préoccupe aussi et pour qu'il voit que c'est quelque chose à laquelle je dois penser tous les jours (et là je comprends ma mère). Après, je gère vaguement le linge mais je ne le plie pas (et le repasse encore moins) ni le range. On a trouvé des compromis sur certains points. Ca commence à rouler. Il ne reste que l'administratif que je gère en grande partie (alors que nous sommes tous deux phobiques). Côté enfants, je gère davantage mais parce que j'y prends plaisir souvent. Quand je fatigue, il prend le relais. Et, de manière générale, il a davantage pris sa place (parce que souvent on dit que la mère ne laisse pas la place sauf que parfois le père ne la prend tout simplement pas et ça a été le cas un temps ici).
Pendant la période des travaux, la charge mentale pesait sur lui avec tout ce qu'il y avait à faire et ça a été très lourd pour lui. Par contre, la tension nerveuse avec les enfants dont a parlé Lene, c'est très lourd aussi. Le "maaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaan", "je veux mamaaaaaaaaaaaaaaaaan" et le petit qui se colle à nous tout le temps, c'est usant. Quand on est prof, ça n'aide pas puisqu'on passe davantage de temps avec eux.
- lene75Prophète
RogerMartin a écrit:Et pour les briser, il faut plus de pères comme toi ou le matheux, c'est indéniable (pardon pour les pères qui se sont exprimés sur le fil : je ne parle que de ceux que j'ai vus en action )
J'en suis persuadée.
Dans la plupart des discussions sur la répartition des tâches, il y a un truc qui me gêne, c'est qu'on considère que les enfants sont une corvée en soi et que moins on s'en occupe, voire moins on les voit, mieux c'est (je ne parle pas de l'aspirateur, hein, mais bien des enfants). De là à considérer, d'ailleurs, que le mieux serait encore de ne pas en avoir... Si on regarde bien les choses, les revendications féministes reviennent souvent à dire qu'on voudrait que les femmes puissent se tuer au boulot 70h par semaine comme les hommes sans avoir les mioches dans les pattes. Il commence d'ailleurs à être question de la congélation des ovocytes, qui pourrait être une grande avancée pour les femmes en leur permettant de retarder l'âge de la maternité pour pouvoir se consacrer d'abord à leur carrière professionnelle. Pour ma part, je ne trouve pas que ce soit une avancée, au contraire. C'est à mon sens la continuation pure et simple d'une société "masculine" dans laquelle les femmes sont priées de se couler. Or je ne suis pas sûre que ce soit vraiment ce à quoi elles aspirent, mais je suis sûre d'une chose, c'est qu'il y a beaucoup d'hommes qui aimeraient aussi avoir une vie plus équilibrée, voir plus leurs enfants, faire plus de choses avec eux, sans mettre en péril l'équilibre financier de la famille ni être déclassés socialement voire être la risée de tout le monde, ce qui tombe bien, puisque là les intérêts des hommes et des femmes se rejoignent.
Je suis persuadée d'autre chose, c'est que valoriser le soin et le souci de l'autre, ça ne peut être que bénéfique pour la société dans son ensemble. Or, il suffit de regarder autour de soi pour voir que le problème de la répartition des tâches n'est pas qu'intra-familial. Je sors du labo, qui fait l'accueil ? qui fait les prélèvements ? Exclusivement des femmes. Avant je suis passée à la crèche déposer les fameuses chaussures. Combien d'hommes travaillent à la crèche, de la direction au médecin en passant par les personnes qui s'occupent du ménage ? 0. Combien d'hommes à l'école maternelle ? 1 seul, et il est PE, ni Atsem ni femme de ménage. Combien d'hommes à l'école élémentaire ? 0. Combien d'hommes au Camsp parmi les professionnels, médecins compris ? 0. Le directeur de l'hôpital, en revanche, lui, est un homme... Combien d'infirmiers ? Combien d'aides-soignants ? Combien d'hommes AVS ? Combien d'hommes dans les métiers de l'aide à la personne, pour s'occuper des personnes âgées, etc. ?
Or tous ces métiers, qui sont vitaux pour la société, sont des métiers mal payés et souvent mal considérés. Le problème n'est pas que les femmes arrêtent de faire ces métiers, le problème, c'est qu'on arrête de considérer que ce sont des sous-métiers juste bons pour les bonnes femmes comme compléments de revenus pour le couple. À la maison c'est pareil, s'occuper des enfants n'est pas qu'une corvée et il est injuste que seules les femmes aient ce privilège
Ah tiens, il faudrait que j'aille voir mon banquier et que je passe un coup de fil à mon agent immobilier. Et quand j'aurai un peu plus de sous, j'irai voir mon conseiller fiscal.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- glucheNiveau 10
Calandria, merci pour ton témoignage qui montre bien que l'équitable répartition des tâches ne va pas de soi, qu'elle fluctue selon les périodes de la vie. La situation de tes parents rappelle aussi qu'il est difficile d'être le juge impartial de cette répartition. La vie moderne est quand même plus lourde et plus compliquée (les enfants nous occupent bien plus qu'avant par exemple, quand dans un couple les 2 conjoints travaillent, il y en a souvent un qui fait des trajets fatigants, etc), on peut se sentir surchargé et en vouloir à l'autre sans que celui-ci soit réellement coupable.
En termes d'organisation, j'ai renoncé à m'occuper des tâches du foyer en journée (mais c'est vrai que c'est pratique avec des tout-petits de faire le ménage quand ils sont encore à la crèche), je vaque à mes occupations, m'occupe de mon boulot et le soir seulement ou le week-end, je m'occupe de la maison, l'administratif, la cuisine. Le fait de travailler à la maison nous amène facilement à nous sentir davantage responsable de son état d'ordre ou de propreté, c'est une tendance contre laquelle il m'a fallu un peu lutter. De même, je me suis aperçue que je prenais parfois des tâches en charge parce que mon mari râlait de devoir les faire, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'il trouve que ce n'est pas son rôle. Maintenant, j'essaie de le laisser râler et faire (sauf quand ça ne me coûte pas).
Lene, tout à fait d'accord avec ton discours.
En termes d'organisation, j'ai renoncé à m'occuper des tâches du foyer en journée (mais c'est vrai que c'est pratique avec des tout-petits de faire le ménage quand ils sont encore à la crèche), je vaque à mes occupations, m'occupe de mon boulot et le soir seulement ou le week-end, je m'occupe de la maison, l'administratif, la cuisine. Le fait de travailler à la maison nous amène facilement à nous sentir davantage responsable de son état d'ordre ou de propreté, c'est une tendance contre laquelle il m'a fallu un peu lutter. De même, je me suis aperçue que je prenais parfois des tâches en charge parce que mon mari râlait de devoir les faire, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'il trouve que ce n'est pas son rôle. Maintenant, j'essaie de le laisser râler et faire (sauf quand ça ne me coûte pas).
Lene, tout à fait d'accord avec ton discours.
- archebocEsprit éclairé
Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable.
J'éviterais de conseiller cela. Dans la foulée : constat d'abandon du domicile familial (impossible à justifier de manière sérieuse) et divorce pour faute avec perte de la garde des enfants. Merci le conseil.
Le seul truc que je peux conseiller, c'est la grève des lessives.
- lene75Prophète
archeboc a écrit:Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable.
J'éviterais de conseiller cela. Dans la foulée : constat d'abandon du domicile familial (impossible à justifier de manière sérieuse) et divorce pour faute avec perte de la garde des enfants. Merci le conseil.
Le seul truc que je peux conseiller, c'est la grève des lessives.
Ou d'autre chose... quoique je ne sais pas si ce n'est pas encore un motif de divorce pour faute.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- pseudo-intelloSage
Exactement.Elaïna a écrit: Sei a raison, c'est pas grave s'il part à la crèche sans chaussettes, une fois. Les puers se chargeront de lui faire une remarque qui, avec un peu de chance, le mortifiera suffisamment pour qu'il y repense.
Je conserve un excellent souvenir des repas ravioli-frites les rares jours d'absence de ma mère.Elaïna a écrit: Niveau bouffe, il commande des pizzas ou des sushis, les garçons sont enchantés, c'est la fête, et j'imagine que si mon absence devait se prolonger, il saurait faire des pâtes à la sauce tomate. Niveau fringues, il arrive toujours à trouver un slip, un haut et un bas, tant pis s'il doit y passer du temps.
Une fois de temps en temps, ça ne fait de mal à personne.
Je confirme que quand je ne suis pas là, mes gosses sont habillés n'importe comment. Mais ils sont habillés. Ils seront bientôt d'ailleurs assez grand pour lui faire quelques remarques à ce sujet (mais papa, les boutons ils vont derrière / non, ça c'est des grandes chaussettes et il fait chaud dehors...).
Certes.RogerMartin a écrit: Quelqu'un a parlé de conditionnement : il me paraît globalement réussi.
Suelment, les couples, au moment d'avoir leur premier enfant, ne sont pas prévenus. Ils ne savent pas que c'est un écueil qui touche beaucoup de monde.
Je pense que si, dans la préparation à la naissance, une séance (ou une consult avec la sage-femme, pour ceux qui se font suivre avec une sage-femme) était consacrée à la description de ce phénomène, avec les risques pour el couple qui en découlent, ça ne serait pas du luxe.
Rien qu'à la maternité ; quelques heures après la naissance, papa rentre à la maison, il ests peut-être trois heures du matin, maman se repose, le bébé, encore épuisé pas son odyssée, dort plus ou moins aussi. Papa et maman conviennent que si papa revient vers midi et passe l'après-midi à la mter, c'est bon.
Sauf que les soins se font le matin, le bain aussi, les exams médicaux, itou.
Papa arrive quand c'est terminé.
Bon, au 2e ou 3e enfant, tu es au courant. Tu expliques à papa que la priorité, c'est qu'il vienne au moins le matin. Et papa en convient sans problème. Encore faut-il le savoir.
RogerMartin a écrit: Perso ça m'aurait saoulé très grave que le père de mon gosse fasse les vitres ou le ménage comme un maniaque au lieu d'être capable d'assumer pleinement qu'un nourrisson part à la nourrice avec deux chaussettes et un manteau (encore que...),
En ce qui me concerne, c'est le contraire ; comme je suis bien plus attachée à mes gosses qu'à mes vitres, et qu'à la différence de mes vitre, mes gosses ne vont grandir que trop vite, si mon mari se chargeait du ménage impec, moi, je rpends les habillages / bains / reste sans aucun souci.
En revanche, je te rejoins : pour mon mari, mettre des chaussettes, c'est 15 secondes. Alors que non (pour peu qu'on tienne compte de la chaîne que tu évoques).RogerMartin a écrit: et que pour que ça ait lieu il y a derrière une grande chaîne de micro-événements : achat desdites cochonneries de chaussettes, lavage et rangement ou tout au moins localisation de la chose propre. Je ne parle même pas de la case "savoir qu'il y a un truc à faire".
Oui. Ce qui est compliqué, c'est que parfois, sur une période de crise (ici : cancer foudroyant dans la belle-famille), on est amenés à décharger le conjoint de tout, parce qu'il n'a matériellement pas le temps + est dévasté psychologiquement + c'est pas de bol, mais il venait de saisir une opportunité professionnelle pour pile la durée de ces quelques mois. C'est normal, das ce cas, se se secouer les miches et d'assurer en attendant que le rythme redevienne normal.Sei a écrit:Le truc, c'est que les habitudes se prennent extrêmement vite. Donc, si quelqu'un prend l'habitude au début de laver soi-même les affaires du petit, ou de préparer son sac, ou de cuisiner, ou de se lever la nuit quand bébé pleure, ou que sais-je encore, cela s'encre dans le fonctionnement de la vie familiale. Cela devient normal, mais c'est une tannée à modifier par la suite.
Mais c'est difficile de se réapproprié des corvées dont on a été déchargé pendant un temps, et de retrouver les bons réflexes.
Les enfants ne grandissent qu'une fois ; ça m'aurait vraiment gavée d'avoir le rythme que tu décris et de manquer leur quotidien.J'ai été nommée hyper loin de la maison, c'était l'horreur, mais... tout à coup... vapeur renversée, c'était mon compagnon qui devait tout assumer (je partais avant huit heures, je revenais après 21h, donc ben, n'étant pas là... d'autant que quand j'étais à la maison, j'avais un énorme boulot de préparation). Et oh, soudainement, c'était possible (faut bien que la gredine mange, prenne son bain, etc.) !
Oh, que oui !Calandria a écrit: Quand on gère la préparation des repas, c'est tous les jours, plusieurs fois par jour sans week-end et sans vacances. Aucune pause. Et, mine de rien, ça peut être pesant. A côté de ça, mon père gérait pas mal le jardin (potager), la tonte de la pelouse... C'est aussi du boulot mais la charge mentale n'est pas quotidienne.
archeboc a écrit:Le seul truc que je peux conseiller, c'est la grève des lessives.
Déjà fait. Je faisais les lessives du reste de la famille, mais pas les siennes. Son linge s’amoncelait dans le ba (je mettais celui des enfants et le mien direct dans la machine, sans qu'il le remarque, parce que monsieur ne se rend pas compte, l'info ne monte pas au cerveau, bref. Jusqu'au "je n'ai plus de slip propre ?" et "elles sont où, mes chemises ?".
J4ai évidemment répondu en utilisant ses répliques habituelles, au mot près.
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- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:archeboc a écrit:Ou bien oui, tu te tires en laissant tout en plan, bébé et conjoint pendant 2 jours. Quitte à aller dormir à l'hôtel seule. Si tu n'allaites plus, c'est jouable.
J'éviterais de conseiller cela. Dans la foulée : constat d'abandon du domicile familial (impossible à justifier de manière sérieuse) et divorce pour faute avec perte de la garde des enfants. Merci le conseil.
Le seul truc que je peux conseiller, c'est la grève des lessives.
Ou d'autre chose... quoique je ne sais pas si ce n'est pas encore un motif de divorce pour faute.
Je crois que c'est un motif de divorce car cela revient à pousser l'autre à la faute.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- pseudo-intelloSage
Deux hommes discutent :
"Il paraît que les femmes feraient plus l’amour si elles avaient moins de boulot entre leur job et leurs maisons… Alors hier en rentrant, j’ai fait les courses, donné le bain aux enfants, fais le repas, la vaisselle et le repassage.
- Et alors vous avez fait l’amour ?
- Nan j’étais trop crevé…"
"Il paraît que les femmes feraient plus l’amour si elles avaient moins de boulot entre leur job et leurs maisons… Alors hier en rentrant, j’ai fait les courses, donné le bain aux enfants, fais le repas, la vaisselle et le repassage.
- Et alors vous avez fait l’amour ?
- Nan j’étais trop crevé…"
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- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Partir de la maison, je n’en serai pas capable.
De même que ne pas préparer le biberon et les fringues... parce que je vous jure, quand j’ai reçu les photos de Marcel, ce soir là, au parc, emmitouflé dans une vieille turbulette moche dans la poussette; j’ai eu honte.
Je suis sûrement naïve de croire qu’il finira par visualiser qu’une tenue c’esr Un body, un tee shirt, une veste, un bas et des chaussettes dans les chaussures. Je vais sûrement lui faire cette liste et la scotcher au dessus de la table à langer.
Sauf que je vais me retrouver avec une tonne de liste!!! Entre la liste « Il fait 20 degrés, Marcel s’habille... »; la liste « Marcel porte actuellement du 9/12/18 mois selon les marques »; la liste « Marcel a le droit de ne pas être habillé comme un daltonien donc tu ne mets pas t’elle et telle couleur... »...
Le souci c’est que le temps de tout lui expliquer, j’en ai pour des jours! Parce qu’entre le fonctionnement de la machine à laver, du sèche linge (hier, il était tout fier parce qu’il avait retiré l’alese plastique avant de lancer le séchage; il ne connaît qu’un mode d’utilisation de la bête); le Baby Cook...
Peut être que je devrais accepter du laisser aller et moins en faire c’est vrai.
Par contre, il y a un truc que je ne fais pas: m’occuper de mon propre linge. Une fois lavé et à peu près plié, je le laisse posé sur ma commode et ne le répartis pas dans les différents tiroirs parce que j’ai juste 1000 autres trucs plus urgents à faire que plier mes culottes et repasser mes chemises. Du coup, c’est le bordel de mon côté de lot et ça, il ne le supporte pas, ce qui nous vaut des conflits réguliers.
Il ne pige pas qu’il faut bien que je hiérarchise les taches et que penser au lait, aux couches, à payer la nounou me paraissent bien plus importants que ranger mes chaussettes.
En ce qui concerne ses sorties, il y en a plusieurs types:
Soit ce sont des sorties pour le boulot après qu’il est tenu une conférence, il dîne avec les écrivains ou les éditeurs.
Soit ce sont des sorties qui concernent sa 2ème casquette d’éditeurs, il « copine » et se crée son réseau.
Soit ce sont des sorties avec les copains et la, ils blablatent autour d’une bière.
Cette semaine je vais avoir droit à la sortie n1 demain soir et j’ai eu droit à 2 fois la n2. Il ne comprend pas que quelque soit la finalité, le résultat est le même pour moi: je suis toute seule avec un bébé plusieurs soirées et début de nuit par semaine.
Et en plus, ça fait un mois que Marcel tousse toutes les nuits donc mon sommeil n’est pas reposant et il n’y a que moi qui me lève pour vérifier que tout va bien... que je me lève à 5h ou 6h alors que lui se lève à 8h...
(J’evacue la, ça se sent non?)
De même que ne pas préparer le biberon et les fringues... parce que je vous jure, quand j’ai reçu les photos de Marcel, ce soir là, au parc, emmitouflé dans une vieille turbulette moche dans la poussette; j’ai eu honte.
Je suis sûrement naïve de croire qu’il finira par visualiser qu’une tenue c’esr Un body, un tee shirt, une veste, un bas et des chaussettes dans les chaussures. Je vais sûrement lui faire cette liste et la scotcher au dessus de la table à langer.
Sauf que je vais me retrouver avec une tonne de liste!!! Entre la liste « Il fait 20 degrés, Marcel s’habille... »; la liste « Marcel porte actuellement du 9/12/18 mois selon les marques »; la liste « Marcel a le droit de ne pas être habillé comme un daltonien donc tu ne mets pas t’elle et telle couleur... »...
Le souci c’est que le temps de tout lui expliquer, j’en ai pour des jours! Parce qu’entre le fonctionnement de la machine à laver, du sèche linge (hier, il était tout fier parce qu’il avait retiré l’alese plastique avant de lancer le séchage; il ne connaît qu’un mode d’utilisation de la bête); le Baby Cook...
Peut être que je devrais accepter du laisser aller et moins en faire c’est vrai.
Par contre, il y a un truc que je ne fais pas: m’occuper de mon propre linge. Une fois lavé et à peu près plié, je le laisse posé sur ma commode et ne le répartis pas dans les différents tiroirs parce que j’ai juste 1000 autres trucs plus urgents à faire que plier mes culottes et repasser mes chemises. Du coup, c’est le bordel de mon côté de lot et ça, il ne le supporte pas, ce qui nous vaut des conflits réguliers.
Il ne pige pas qu’il faut bien que je hiérarchise les taches et que penser au lait, aux couches, à payer la nounou me paraissent bien plus importants que ranger mes chaussettes.
En ce qui concerne ses sorties, il y en a plusieurs types:
Soit ce sont des sorties pour le boulot après qu’il est tenu une conférence, il dîne avec les écrivains ou les éditeurs.
Soit ce sont des sorties qui concernent sa 2ème casquette d’éditeurs, il « copine » et se crée son réseau.
Soit ce sont des sorties avec les copains et la, ils blablatent autour d’une bière.
Cette semaine je vais avoir droit à la sortie n1 demain soir et j’ai eu droit à 2 fois la n2. Il ne comprend pas que quelque soit la finalité, le résultat est le même pour moi: je suis toute seule avec un bébé plusieurs soirées et début de nuit par semaine.
Et en plus, ça fait un mois que Marcel tousse toutes les nuits donc mon sommeil n’est pas reposant et il n’y a que moi qui me lève pour vérifier que tout va bien... que je me lève à 5h ou 6h alors que lui se lève à 8h...
(J’evacue la, ça se sent non?)
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- SeiGrand Maître
Euh, là, je crois que c'est à toi de lâcher prise, Marcelle... Laisse tomber les listes, laisse faire ton barbu. (Et vive les daltoniens !)
Et prends-toi des soirées pour toi rien qu'à toi.
C'était horrible, le syndicat m'appelait toutes les semaines, et j'ai fini chez le médecin. En plus, ma fille était encore allaitée. Dieu soit loué, ça n'a duré qu'un temps.
Et prends-toi des soirées pour toi rien qu'à toi.
pseudo-intello a écrit:Les enfants ne grandissent qu'une fois ; ça m'aurait vraiment gavée d'avoir le rythme que tu décris et de manquer leur quotidien.Sei a écrit: J'ai été nommée hyper loin de la maison, c'était l'horreur, mais... tout à coup... vapeur renversée, c'était mon compagnon qui devait tout assumer (je partais avant huit heures, je revenais après 21h, donc ben, n'étant pas là... d'autant que quand j'étais à la maison, j'avais un énorme boulot de préparation). Et oh, soudainement, c'était possible (faut bien que la gredine mange, prenne son bain, etc.) !
C'était horrible, le syndicat m'appelait toutes les semaines, et j'ai fini chez le médecin. En plus, ma fille était encore allaitée. Dieu soit loué, ça n'a duré qu'un temps.
- pseudo-intelloSage
Marcelle Duchamp a écrit:Partir de la maison, je n’en serai pas capable.
De même que ne pas préparer le biberon et les fringues... parce que je vous jure, quand j’ai reçu les photos de Marcel, ce soir là, au parc, emmitouflé dans une vieille turbulette moche dans la poussette; j’ai eu honte.
Je suis sûrement naïve de croire qu’il finira par visualiser qu’une tenue c’esr Un body, un tee shirt, une veste, un bas et des chaussettes dans les chaussures. Je vais sûrement lui faire cette liste et la scotcher au dessus de la table à langer.
Sauf que je vais me retrouver avec une tonne de liste!!! Entre la liste « Il fait 20 degrés, Marcel s’habille... »; la liste « Marcel porte actuellement du 9/12/18 mois selon les marques »; la liste « Marcel a le droit de ne pas être habillé comme un daltonien donc tu ne mets pas t’elle et telle couleur... »...
Le souci c’est que le temps de tout lui expliquer, j’en ai pour des jours! Parce qu’entre le fonctionnement de la machine à laver, du sèche linge (hier, il était tout fier parce qu’il avait retiré l’alese plastique avant de lancer le séchage; il ne connaît qu’un mode d’utilisation de la bête); le Baby Cook...
Peut être que je devrais accepter du laisser aller et moins en faire c’est vrai.
Par contre, il y a un truc que je ne fais pas: m’occuper de mon propre linge. Une fois lavé et à peu près plié, je le laisse posé sur ma commode et ne le répartis pas dans les différents tiroirs parce que j’ai juste 1000 autres trucs plus urgents à faire que plier mes culottes et repasser mes chemises. Du coup, c’est le bordel de mon côté de lot et ça, il ne le supporte pas, ce qui nous vaut des conflits réguliers.
Il ne pige pas qu’il faut bien que je hiérarchise les taches et que penser au lait, aux couches, à payer la nounou me paraissent bien plus importants que ranger mes chaussettes.
En ce qui concerne ses sorties, il y en a plusieurs types:
Soit ce sont des sorties pour le boulot après qu’il est tenu une conférence, il dîne avec les écrivains ou les éditeurs.
Soit ce sont des sorties qui concernent sa 2ème casquette d’éditeurs, il « copine » et se crée son réseau.
Soit ce sont des sorties avec les copains et la, ils blablatent autour d’une bière.
Cette semaine je vais avoir droit à la sortie n1 demain soir et j’ai eu droit à 2 fois la n2. Il ne comprend pas que quelque soit la finalité, le résultat est le même pour moi: je suis toute seule avec un bébé plusieurs soirées et début de nuit par semaine.
Et en plus, ça fait un mois que Marcel tousse toutes les nuits donc mon sommeil n’est pas reposant et il n’y a que moi qui me lève pour vérifier que tout va bien... que je me lève à 5h ou 6h alors que lui se lève à 8h...
(J’evacue la, ça se sent non?)
Alors, on hiérarchise.
Si tu laisses dans l'armoire les vêtement à sa taille, il n'y a pas de règlement sur les tailles à faire.
Les couleurs, idem, c'est pas une priorité.
En gros, une liste de choses à préparer le matin. Une colonne pour ce qu'il faut tous les jours, une colonne pour "s'il fait froid / chaud", basta. J'oublie peut-être, mais tu vois le principe : le plus simple possible.
Au pire, s'il a de turbulettes ou des fringues moches, tu les retires de l'armoire tout bonnement (puisque c'est moche), ou tu les laisses dans un sac à part pour le jour où vraiment tu es en rade.
Tu peux aussi laisser une tenue de rechange complète à nounou pour si un jour papa (ou toi, d'ailleurs) oubliez un truc. C'est ce qu'on fait, nous aussi.
Tu peux demander à nounou qu'elle envoie ses textos "il refaudra du lait /des couches / des lingettes" à papa plutôt qu'à toi. Quand il aura eu l'air con deux ou trois fois d'avoir oublié des choses, les connexions neuronales devraient se dégripper un peu.
Commence par ça.
Ton linge pas rangé, ben tu le rangeras quand monsieur se donnera la peine de faire des efforts pour toi aussi.
- glucheNiveau 10
Oui, Marcelle, laisse faire ton homme même si c'est maladroit. Là, ce n'est pas seulement une question de tâches, il faut qu'il apprenne à s'occuper de son fils et inconsciemment il ne se sent peut-être pas à la hauteur face à toi. Et puis va au cinéma un soir, ça inversera les rôles .
Mercredi dernier, ma fille de 6 ans est allée à l'école conduite par papa avec ses nattes de la veille (faites par maman) à moitié défaites. Je me suis dit aussi après: la honte... mais personne n'a fait la moindre remarque et on ne déplore aucun mort .
Mercredi dernier, ma fille de 6 ans est allée à l'école conduite par papa avec ses nattes de la veille (faites par maman) à moitié défaites. Je me suis dit aussi après: la honte... mais personne n'a fait la moindre remarque et on ne déplore aucun mort .
- lene75Prophète
pseudo-intello a écrit:Deux hommes discutent :
"Il paraît que les femmes feraient plus l’amour si elles avaient moins de boulot entre leur job et leurs maisons… Alors hier en rentrant, j’ai fait les courses, donné le bain aux enfants, fais le repas, la vaisselle et le repassage.
- Et alors vous avez fait l’amour ?
- Nan j’étais trop crevé…"
J'adore !
Marcelle, laisse tomber pour les fringues. Le mien fait pression sur le mode "soit tu me prépares les fringues, soit je "dépile"". "Dépiler" = prendre ce qui est au-dessus de chaque pile, quelle que soit la météo (de toute manière ça le rend dingue que je regarde la météo pour habiller les filles) et quelles que soient les couleurs desdites choses. Quand je peux, je prépare, mais quand je ne peux pas, bah la miss est habillée comme une daltonienne avec des t-shirts qui lui arrivent au milieu du bras (c'est super dur de tenir une armoire à jour avec des petits). Un jour il a même trouvé le moyen de mettre un t-shirt en 9 mois à ma grande qui avait 3 ans 1/2 (c'était le t-shirt de sa soeur). Le soir quand je le lui ai fait remarquer, il m'a répondu : "Je me disais aussi, qu'il était un peu petit, ce t-shirt, mais tu sais, de nos jours...". Tant pis, de toute manière, à la crèche, elles savent quand ce sont les papas qui habillent les enfants Je sauve l'essentiel en mettant hors de portée les fringues qui ne sont vraiment plus de saison (genre les énormes pantalons doublés d'hiver qu'il a trouvé le moyen de lui mettre quand il faisait 28°C). Et malgré tout il progresse. Il s'en sort plutôt correctement même si souvent ce n'est pas coordonné. Un jour il était tout fier de lui avoir mis des fringues qui allaient bien ensemble : elle était habillée en blanc de la tête au pieds, avec évidemment un blanc différent pour chaque fringue, des trucs qui n'étaient pas du tout du même style, le tout pour aller jouer dans la terre à la crèche. C'est pas grave, c'est rigolo et c'est mignon qu'il fasse des efforts. Et puis bon, lui il va bosser avec des polos troués, alors il prend plus soin de ses enfants que de lui-même
Une année où il devait faire passer des auditions et être fringué correctement, il a acheté 10 polos noirs identiques pour ses 10 jours d'auditions. Je dois dire d'ailleurs qu'il déteint sur moi : avant je me prenais la tête pour choisir mes fringues pour aller au boulot (alors que les fringues, pour moi, c'est pas du tout un plaisir). Maintenant c'est très simple, je reprendre systématiquement la tenue qui est dans le bac à lingue, c'est-à-dire en général la tenue de la veille. J'ai tourné sur 3 tenues d'hiver et 3 tenues d'été. Des trucs qui ne se repassent pas, évidemment. Et j'ai mis un jean noir tous les jours de l'année (j'ai appliqué la technique de monsieur, j'en ai acheté plusieurs identiques). Ça doit jaser parmi les élèves, et même parmi les profs, mais qu'est-ce que c'est libérateur !
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