Organisation vie pro/vie perso/enfants

Pour vous faire rire et espérer que vos belettes seront comme la mienne , bientôt 5 ans ( enfin ce matin c'était exceptionnel):
Super belette débarque dans notre lit, à 6 heure. Papa grogne "il-est-trop-tôt-dodo", belette "j'veux déjeuner", papa"screugneugneu-dodo".
Elle s"installe dans notre lit 5 min, puis se barre dans le salon, dessine pendant 20 min (je m'en suis rendu compte à 7h) et à 6h30 elle décide de ranger sa chambre. Oui oui vous avez bien lu, ranger sa chambre sans qu'on ne lui ait rien demandé: les doudous dans les paniers, les poupées dans leur maison, le château duplo princesse (avec des morceaux qui trainent toujours partout, qui font bien mal aux pieds quand tu te lèves la nuit inopinément pour un appel), les livres dans sa bibliothèques et elle avait même fait son lit! (enfin posé sa couette aussi bien que possible, sachant que souvent elle l'a roule en boule). L'hallu! :missT2:
Du coup son père lui a demandé pourquoi le café n'était pas encore prêt!

Quand je pense que je suis quotidiennement obligée de m'énerver pour qu'elle range ses affaires...bah oui à 5ans, ranger les jouets sur le tapis du salon, consiste à les déplacer en vrac sur le canapé...

Comme quoi il y a de l'espoir :serge:

J'admire vos organisations respectives, avec un train de vie soutenu, que je lis depuis pas mal de temps sur ce fil.
Pour nous ici c'est plus simple, nous sommes tous les deux enseignants, moi à 60% (mais un EDT pourri), et des parents qui gardent la choupette quand elle ne va pas à la crèche. C'est l'organisation domestique qui crée plus de conflits, mais bon, moi trop autoritaire et lui procrastinateur, évidemment...

J'interviens au sujet du parc, chopupette y va depuis ses 6 mois je pense, et même si elle est incapable de jouer seule hormis le matin après le bib et à la crèche, c'est un soulagement de pouvoir l'y laisser avec tous ses jouets. Elle a marché tard (15 mois) et le parc (à barreaux), l'occupait bien. Bon, maintenant ça devient plus difficile, mais ça permet de faire du ménage sans se soucier des bêtises de la coquine !

Le parc, c'est très subjectif suivant le lardon, comme dit RM.
Je n'en ai pas eu pour mes fils (l'escalier était sécurisé quand même) et j'en ai un qui a su très vite s'occuper seul (le petit) alors que le grand était beaucoup plus dépendant de moi.
De toute façon, un gamin qui a décidé d'en sortir en sortira quoi qu'il arrive, comme l'Indominus Rex dans Jurassic World (qui pourtant n'a connu que le parc, lui aussi).

Je dois dire qu'on joue sur du velours avec les nôtres, donc effectivement je peux partager le conseil "les jouets du parc ne sortent pas du parc", mais pour le reste, le tempérament de l'enfant, celui des parents, les circonstances des premiers mois de vie, l'état de santé du bébé (j'imagine qu'un bébé souvent malade, ou connaissant un inconfort quelconque, digestif ou autre), réclame davantage les bras), c'est compliqué.

Pour autant, je ne dirais pas à un parent qu'il a "raté" quelque chose si son enfant de 18 mois ne sait pas jouer seul. Je lui souhaite, pour ses nerfs, ses oreilles, son repos et sa zénitude, que son enfant apprenne à jouer seul, mais je ne permettrais pas de condamner son éducation.

Pour notre aîné, on avait un tapis d'éveil, et des amis nous en ont offert un autre. Sur le coup, je me suis dit que c'était dommage, mais en fait, c'était cool : à l'arche d'un tapis, on avait accroché tous les doudous / boîtes à musique, à l'autre, il y avait je ne sais plus quoi, et dans le parc, une troisième sorte de jouets. Outre le fait qu'on pouvait de ce fait poser le bébé dans presque toutes les pièces de la maison, il se lassait moins vite et le compteur-temps "je m'amuse en autonomie" repartait à zéro à chaque changement d’emplacement (ou a une grande maison).

A rebours,C. a aussi marché à 15 mois, sans que cela soit "tard". Sinon L. 7 mois (qui a enfin eu ces vaccins du 4ème mois) est encore incapable de jouer seul. Il passe ses journées à la crèche dans une section de 8 enfants, donc il joue là-bas beaucoup "en autonomie". Forcément le soir, il réclame les bras à fond (et je crois qu'il commence à faire des cauchemars...).

Ici clairement la vie est plus simple depuis que je suis dans un lycée à 20 minutes de chez moi en voiture (30 minutes à vélo) qui ouvre à 8h30.

En général ça donne :
6h30 le réveil de mon mari sonne (je n'ai pas de réveil).
7h mon mari émerge et va à la salle de bains. Je tombe du lit, je prépare les habits des enfants et descends me préparer mon thé de réanimation (mon gros fantasme serait de m'offrir une bouilloire programmable pour avoir un thé chaud tout prêt au réveil) (on a les fantasmes qu'on peut hein). Je prépare aussi en général les petits déjeuners. Je déjeune généralement à ce moment, en regardant l'ordi. Deux tasses de thé au moins.
7h15 mon mari a fini de se doucher et réveille les garçons.
7h30 les garçons descendent prendre leur petit déjeuner. Je prends ma douche pendant ce temps (si je suis pressée, je l'ai prise en même temps que mon mari dans l'autre salle de bains)
8h : si j'ai cours, je pars.
8h10 mon mari emmène les petits à l'école.

Le soir : je récupère les enfants et les ramène à la maison à 18h30 max. Ils montent illico se laver (tous les jours en été : vu l'état de crasse et de transpiration, je n'ai pas le choix). Pendant qu'ils se déshabillent je commence à préparer le repas (vive le robot multifonction qui bosse à ma place pendant que je fais autre chose).
Je les lave.
19h repas. Si mon mari est là, nous mangeons ensemble, sinon je ne mets que les petits à table.
19h30 arrivée de mon mari.
19h45 on envoie les garçons se laver les dents.
19h50 histoire, dernier pipi, derniers jeux.
20h extinction des feux.

Mon mari part faire sa séance de vélo elliptique au sous-sol. Je prépare le petit-déjeuner du lendemain (gâteau, brioche, biscuits...). Je fais ensuite une petite séance de vélo elliptique si je n'ai pas pris mon vélo pour aller bosser dans la journée.
21h on se met un film, une série ou un jeu vidéo, ou alors on va bouquiner...
23h30 extinction des feux pare

pseudo-intello a écrit:Je pose une question, qui est une vraie question de curiosité et en aucun cas un jugement : celles (et ceux)  qui ont des enfants qui ne savent pas du tout s'occuper seuls même un peu et/ou qui ne supportent pas le parc, c'est comme ça chez nounou aussi, ou c'est juste à la maison ?

Ah mais ma fille sait s'occuper seule. Mais elle a un talent pour se mettre en danger / foutre le boxon / me grimper dessus. Samedi j'étais HS, j'ai essayé, sur les conseils de *Fifi*, de m'allonger sur le canapé et de la regarder jouer. Elle ouvre les placards malgré les protections contre les bébés : mes placards sont maintenant scotchés. Elle a ensuite eu un accident d'élan à bascule. Puis est passée aux escaliers. Ensuite accident de licorne sauteuse. Elle a grimpé sur mon ventre, failli basculer par dessus le canapé.
Si je lis, elle m'arrache le livre des mains...

Elle est gardée à la crèche, il y a toujours du monde autour d'elle. On ne me dit pas particulièrement si elle joue seule ou pas. On me dit qu'elle joue bien et court dans tous les sens.

Séréna a écrit:Oui, je la mets dans le parc pour prendre ma douche et m'habiller, elle pleure en continu en s'accrochant aux barreaux et en appelant "mamaaa" comme si c'était la fin du monde Disons que c'est bien pour quelques minutes le temps de prendre une douche tranquille,  mais à la longue je préfère l'avoir sur les genoux que d'avoir ses hurlements dans les oreilles pendant 1h.

Ouch, ça doit être crevant !

Franchement, autour de 18 mois, je crois que c'est l'âge de la sur-agitation et que c'est tout à fait normal. La mienne vient d'en avoir 20 et on est toujours là-dedans. Quand elle est fatiguée elle chouine et m'agrippe beaucoup (tous les soirs, donc). Sinon elle peut jouer seule, mais comme la petite de WW (super mignonne), elle fait beaucoup de bêtises. À la crèche ils ne sont jamais vraiment seuls, ils ont plein de jouets / activité et c'est très sécurisé. Ils ont l'habitude de toucher à tout, d'aller partout et d'avoir toujours du monde autour d'eux. De sorte qu'à la maison ou en extérieur j'ai intérêt à l'avoir à l'oeil.

Izambard, j'ai mis en place cette organisation "au cordeau" pour rendre le quotidien un peu plus "gérable" : limiter les crises, avoir une heure de coucher raisonnable. Mon mari est beaucoup plus "cool", mais on a eu une période durant laquelle on n'arrivait pas à coucher les filles avant 22h30-23h, dans les cris et les pleurs, évidemment. Je n'en pouvais plus, donc j'ai mis en place un timing en sautant sur l'occasion de ma grande qui s'est prise de passion pour l'heure. Dans les créneaux il y a des moments durant lesquels je peux déconnecter. Par exemple rester à table 1h à 1h15 tous les soirs, pour moi c'est pas possible : c'est souvent à ce moment-là que j'en profite pour aller sur néo, en assumant le fait que du coup il va peut-être y avoir quelques dégâts à table (et que je montre le mauvais exemple ).

Je crois que mon mari'est un peu comme Desolation Row... très disponible... et moi moins. Donc c'est vrai qu'il me lâche plus... le jour... la nuit c'est pour ma pomme par contre.
Pour rassurer les parents d'enfants peu autonomes, ici la crise des 2 ans s'accompagne aussi d'un élan d'autonomie (entre deux cris) salutaire...
Il n'a jamais vraiment aimé la poussette, ne restait pas sur le transat, acceptait le tapis d'éveil pour râler de frustration car il n'arrivait pas à en sortir... là il arrive parfois à jouer 30 minutes seul.
Sinon dès qu'on fait quelque chose dans la maison (nettoyage, rangement, douche... il se radine pour "participer"... c'est sûr il est au top question tâches ménagères mais... tout est deux fois plus long quand il aide...)

Et comme le dit Lene, je crois que le sommeil joue beaucoup. Enfin, chez nous c'est flagrant, une mauvaise nuit et/ou une mauvaise sieste et c'est tout de suite super chaud. Alors quand ça dure plusieurs jours de suite... le tableau est effrayant...

Séréna a écrit:Izambard, Eloah et Babarette: en fait, j'ai essayé de me lever plus tôt (avec le mauvais sommeil que j'ai, je suis de toute façon réveillée très tôt). Et quoi que je fasse, ma fille se réveille dès que je bouge un orteil. Avec mon conjoint on appelle ça "l'alarme maman qui se déclenche". Pourtant elle dort dans sa chambre avec la porte fermée. Du coup je suis perdante, car elle est encore plus grognon car elle a moins dormi, et je dois m'occuper d'elle quand même sans avoir plus de temps pour moi. Elle a 18 mois, elle est très remuante. Je la mets dans sa chaise haute (elle ne tient plus dans le transat depuis ses 5 mois, ça aussi ça m'épate, de lire que des bébés sont capables de prendre tranquillement le biberon dans le transat!) et parfois elle tient 5 minutes avec une biscotte ou un jouet, parfois il faut que je la fasse descendre et là elle s'accroche à mon pantalon, veut monter sur mes genoux, mettre la main dans ma tasse de thé, redescendre…  Quand je lis que Kiwi (j'ai oublié l'âge de ta petite, mais je crois qu'elle est plus jeune que la mienne) a une fille qui joue tranquillement 1h30 le soir! Ici, c'est du jamais vu: le soir, je dois m'en occuper constamment et encore souvent c'est chouineries sur chouineries. Du coup, le soir, ce que j'ai à faire et le peu de temps que j'ai pour moi, c'est après son coucher. Bref, dans notre état de fatigue, l'enfant qu'on a joue beaucoup!

Elle a un an. Attention : elle s'occupe oui, mais elle demande quand même pas mal d'attention. Il ne faut pas imaginer qu'on la laisse en autonomie pendant 1h30! Depuis qu'elle fait du 4 pattes, elle enchaîne les âneries. Elle peut rester dans son parc 30min, bien jouer, puis se lasser, et exiger d'en sortir. Puis après, une fois dehors, c'est pareil, ele joue, puis se lasse etc. Mais c'est sûr que dans l'ensemble, c'est une enfant très facile.

Bonsoir,

Je crois que la capacité de l'enfant à s'occuper seul dépend de son tempérament et de la capacité des parents à répondre à ses appels. Je m'explique. Avec 4 enfants rapprochés, je ne peux pas jouer avec la plus jeune, la prendre sur mes genoux durant mon PDJ... Je ne peux pas. Ce qui est différent de "Je ne veux pas". Alors quand mon réveil sonne, mes deux dernières se réveillent immédiatement et m'appellent. Je leur réponds que ce n'est pas l'heure pour les enfants et je vais prendre ma douche puis mon PDJ, Je vide le lave-vaisselle et prépare la table pour les enfants. 45 minutes plus tard, je vais les chercher. Il arrive bien sûr que la plus jeune hurle durant ce temps-là mais c'est comme ça. A 7h j'ai 4 enfants à lever avec des câlins, une couche à changer, et j'installe tout le monde devant le PDJ. La nounou arrive et je pars travailler. Si je prends la plus jeune avec moi quand je me lève, la troisième voudra venir aussi et de toute façon je ne m'occuperais pas d'elles.
Quand j'ai accouché de mon second, mon premier avait 17 mois. Quand votre enfant de 17 mois pleure au moment de se coucher, si vous n'avez que lui, généralement vous retournez le voir, vous le consolez... Et c'est très bien. Je crois que vous répondez ainsi à ses besoins. Il est encore petit. Mais quand vous en avez deux, si les deux pleurent, vous allez donner la priorité au nourrisson. Et par voie de conséquence, le premier comprend que quand Maman lui dit bonne nuit, il y a de grandes chances qu'elle ne revienne pas, même s'il pleure.
Et je pense que c'est pareil pour tout. On dit souvent que les familles nombreuses sont organisées mais je crois qu'elles le sont par la force des choses. Vous pouvez reculer le moment de prendre votre douche à 15h quand vous n'avez qu'un bébé. Vous avez du mal à cuisiner, ranger, travailler quand vous n'avez qu'un enfant. Bizarrement c'est plus facile quand on en a plusieurs. Je crois qu'on est programmé pour répondre aux besoins des enfants. Quand il y a plusieurs enfants, le besoin que le dîner soit prêt à l'heure pour tous les enfants passe avant le besoin d'une histoire, pourtant bien réel, d'un enfant. Disparaît alors en partie la mauvaise conscience. Et les enfants s'adaptent à la situation.
Alors je ne suis pas en train de dire que c'est forcément une bonne chose. Il ne se passe pas une journée où je n'ai pas conscience de n'avoir pas "pris suffisamment de temps pour chacun". C'est juste un fait. Ceux et celles qui affirment qu'il n'est pas possible de demander à leur enfant de jouer seul le croient sincèrement et n'ont pas tort : dans leur contexte ce n'est pas possible car les hurlements de leur enfant leur serait plus pénible que de faire les choses avec lui. Mais dans un autre contexte je crois que ce serait possible. Ce qui ne veut pas dire souhaitable.

@Elaina : Tu as quel matériel pour les préparations des petits déjeuners? Tu leur fais quel type de choses?
J'avoue que je ne prends pas de petit déj et du coup je suis bien démunie pour mes enfants. Pour l'instant c'est biberon au chocolat suivi de cracotte mais j'aimerais leur préparer moi même leur petit déj.

J'ai des jumeaux: mon fils joue seul sans problème; ma fille en est incapable. En général elle finit pas aller jouer avec son frère.

Bonsoir,

Sisyphe, je te rejoins complètement. J'ai 3 enfants de 2 ans et demi, 4 ans et demi et 6 ans et demi. Un papa quasi absent la semaine. Je gère tout, je ne passe pas suffisamment de temps avec chacun d'entre eux (et c'est source d'une grande frustration d'ailleurs) et je n'ai absolument pas de temps libre pour moi (enfin si, entre 23h30 et minuit...).
Ma journée type:
- Réveil à 6h45, je me prépare (bien longtemps que j'ai abandonné la jolie tenue et le maquillage pour grapiller 15 minute de sommeil)
- Réveil des enfants 7h: petit-déj pour tout le monde (enfin, vu leur autonomie, je mange entre deux tartines à confiturer!), 7h20, je les habille. Puis je range la table, m'occupe des sacs, parfois j'ai le temps de lancer une machine.
- Nounou puis école ou école puis Nounou (cela dépend de l'heure à laquelle je commence).
- Boulot, j'y bosse le plus possible, même pendant les récrés et parfois, je saute le repas du midi.
- Je vais chercher les enfants dès que j'ai fini (je finis au plus tôt à 15h et au plus tard à 19h), soit à l'école (fin de l'école à 15h45) soit au centre.
- Devoirs, repas, entretien de la maison.
- 18h45: On mange tous les 4
- Puis on se prépare pour le coucher qui a lieu entre 20h et 20h30.

Je vais ensuite débarrasser la table, ranger la cuisine, faire le petit déj' (cookies quand j'ai pas le temps, brioche quand j'ai pu anticiper les temps de pousse).
- 21h: je vais bosser, jusque 23h30.
- entre deux le papa est rentré, généralement il bosse.
- On se retrouve à 23h30 pour 30 min de glandouille/planification de la semaine/compte rendu des enfants, rendez-vous, bêtises etc....

Je bosse tous les soirs, week-ends compris. Je viens de passer du collège au lycée et je fais passer des oraux en prépa. J'ai donc tout à préparer.
Je me suis allégé la tâche en arrêtant le supermarché: je vais au marché du quartier si bien que les courses ne me prennent que 30 min! Et je ne laisse rien s'accumuler sinon c'est la merde.
Et je ne m'occupe pas de la paperasse.

Sisyphe a écrit:Mais quand vous en avez deux, si les deux pleurent, vous allez donner la priorité au nourrisson.

Je relève ce passage, qui montre qu'effectivement on s'adapte aux contraintes propres à chaque situation, parce que chez moi, avec une 3e infiniment plus facile que ses deux soeurs (dès la maternité, pas par éducation), eh bien dans une telle situation, j'ai presque toujours donné priorité aux deux grandes, pourtant âgées de 3 ans 1/2 et 6 ans à sa naissance, plutôt qu'au nourrisson parce que je savais que mon nourrisson ne manquait de rien et que je ne pouvais rien faire de plus pour elle, à part la prendre dans mes bras, ce qui était matériellement impossible.

Idem pour les matins. La priorité absolue, c'est d'éviter la crise qui nous met dans des situations impossibles parce qu'il faut bien aller à la crèche et à l'école à l'heure. Je préfère être gênée dans ma propre préparation que de déclencher une crise. C'est à nouveau une manière différente de s'adapter parce que les contraintes sont différentes. J'ai mis longtemps, d'ailleurs, à comprendre que la priorité était d'éviter les crises, et là encore, c'est quand la situation devient trop insupportable qu'on s'adapte.

Je me demande s'il n'y a pas aussi une causalité inverse dans les familles nombreuses, surtout avec enfants rapprochés : quand la situation est déjà un peu compliquée, on hésite à refaire un enfant tout de suite, donc on ne deviendra pas une famille nombreuse avec enfants rapprochés. À l'inverse avec des enfants plus "faciles", on a plus envie d'avoir une grande famille. Je l'ai vu avec mon frère et ma BS : avec un aîné d'une facilité incroyable, il était évident pour eux d'enchaîner, le 2e leur a en revanche donné pas mal de fil à retordre, ce qui les a ralentis pour en avoir un 3e, même s'ils ont fini par l'avoir quand même.

Vous avez du mal à cuisiner, ranger, travailler quand vous n'avez qu'un enfant. Bizarrement c'est plus facile quand on en a plusieurs.

Pour ma part je ne trouve pas. D'une part quand ils sont plusieurs ils se relaient, de sorte que les moments de "pause" sont de moins en moins nombreux. Et d'autre part plus on a d'enfants plus on gère facilement un enfant seul (on est plus à l'aise avec le 3e bébé qu'avec le 1er, par exemple), mais avec plusieurs se surajoutent, en plus de la charge de travail qui se multiplie, les rivalités dans la fratrie, qui font que chaque enfant demande plus d'attention et est plus difficile à gérer que s'il était seul et qu'en plus il faut gérer les conflits entre eux. Dans ma famille en tout cas c'est comme ça que ça se passe : la 1re est devenue plus difficile après la naissance de sa soeur qu'avant et la 2e demande beaucoup plus d'attention depuis la naissance de sa soeur qu'elle n'en demandait avant.

marou a écrit:@Elaina : Tu as quel matériel pour les préparations des petits déjeuners? Tu leur fais quel type de choses?
J'avoue que je ne prends pas de petit déj et du coup je suis bien démunie pour mes enfants. Pour l'instant c'est biberon au chocolat suivi de cracotte mais j'aimerais leur préparer moi même leur petit déj.

Gâteaux divers (chocolat, citron, orange...). Biscuits. Brioches. Crêpes ou gaufres le matin même si je ne commence pas trop tôt ou alors le week-end.
J'ai un robot mutifonction cuiseur (un Cook Expert) bien pratique pour tout ça.

Je rejoins globalement Sisyphe. J4ajoute que généralement, avec trois ou quatre enfants, sauf si on est au RMI, on ne vit pas dans 45 m2. A partir de là, s'l y en a un qui beugle parc qu'il est puni dans sa chambre, ou si le nourrisson a faim mais qu'on le fait poireauter 5 minutes (10 les quelques fois où ça tombe vraiment mal) pendant qu'on termine le repas des grands, pour nos oreilles, c'est pas comme si les pleurs étaient à 3m à vol d'oiseau (séparés par une cloison en carton).
Quand mes aînés sont en train de "monter" si vous voyez ce que je veux dire, avant que ça monte trop, on les envoie se calmer dans leur chambre. Ça engendre une comédie qui ne dur généralement pas très longtemps mais qui casse les oreilles si on est à côté. Quand un étage nous sépare, ou un mur porteur, nos tympans survivent.

De même, je ne culpabilise pas de passer un moment avec juste un de mes enfants quand je sais que les deux autres peuvent jouer ensemble, ou être ensemble tout court (n°1 me demande fréquemment d'installer le bébé dans sa chambre).
Dans le même ordre d'idées comme on avait envie d'au moins deux enfants très rapprochés, dès qu'on a eu l'aîné, on ne l'a jamais trop élevé en enfant unique ; on savait que peu de temps plus tard, il ne serait plus le seul, et mie de rien, je pense que ça a préparé le terrain. Il s'est très vite occupé seul (presque tout le temps dans la même pièce que mon mari et/ou moi, mais on pouvait vaquer à nos occupations).

Attention : je ne me vois pas comme une maman plus douée, ou ayant donné une meilleure éducation. Le nombre d'enfants est aussi lié à la philosophie de vie et d'éducation (on n'élève pas un enfant et 4 de la même manière), ainsi que de nos propres caractères, en plus, évidemment, de celui de l'enfant. Pour ma part, je suis une maman particulièrement peu stressée (nos enfants sont des éponges), et relativement câline, mais pas fusionnelle.
Ceci dit, même si ma vie me semble beaucoup plus zen et apaisées que presque toutes celles que j'ai lues sur ces dernières pages, j'ai peut-être tort : à moins qu'un bon vieux cancer me fauche entre temps, j'aurai tout le temps plus tard d'être seule avec mon mari, à passer du temps juste en couple ou chacun de son côté. Et peut-être que je me dirai "j'aurais dû passer leur enfance à les porter et les tenir dans mes bras 24h/24, c'était tellement bon, et maintenant, mes bébés sont grands et ils sont partis".  

lene75 a écrit:Idem pour les matins. La priorité absolue, c'est d'éviter la crise qui nous met dans des situations impossibles parce qu'il faut bien aller à la crèche et à l'école à l'heure. Je préfère être gênée dans ma propre préparation que de déclencher une crise. C'est à nouveau une manière différente de s'adapter parce que les contraintes sont différentes. J'ai mis longtemps, d'ailleurs, à comprendre que la priorité était d'éviter les crises, et là encore, c'est quand la situation devient trop insupportable qu'on s'adapte.

Lene, plus je te lis, et plus je me dis que quand un enfant ou le conjoint a une pathologie lourde en RDV médicaux et en soins quotidiens (j'inclus la gestion de crises, si elles sont liées à la pathologie), l’agent devrait bénéficier d'une décharge (cumulable avec un temps partiel parental).

lene75 a écrit: Je me demande s'il n'y a pas aussi une causalité inverse dans les familles nombreuses, surtout avec enfants rapprochés : quand la situation est déjà un peu compliquée, on hésite à refaire un enfant tout de suite, donc on ne deviendra pas une famille nombreuse avec enfants rapprochés. À l'inverse avec des enfants plus "faciles", on a plus envie d'avoir une grande famille.

Vrai.

Vous avez du mal à cuisiner, ranger, travailler quand vous n'avez qu'un enfant. Bizarrement c'est plus facile quand on en a plusieurs.

Pour ma part, je dirais : ni plus facile, ni plus difficile. D'un côté, on n'a pas besoin d'occuper les enfants (ils peuvent jouer à plusieurs), et qu'on cuisine pour un ou pour trois, hein... de l'autre, on a effectivement un peu plus de machines, davantage de couches, un sac de nounou plus long à préparer, etc. Après, ça dépend de priorités, des ressentis, et des caractères, mais j'ai l'impression de bien moins galérer avec mes trois que certains avec un seul.

Merci Elaina. J'ai déjà un cookeo mais ce n'est pas assez en fait. Je vais voir pour un robot en complément. J'ai essayé de faire comme toi et ai préparé un gâteau aux framboises. On verra si cela leur plaît!

Quand je vois l'edt de lene je pense aussi qu'il faudrait que l'éducation nat prevoit une décharge.
Langoustine je ne sais pas comment tu tiens physiquement. J'ai clairement besoin de plus de sommeil.

RogerMartin a écrit:

Oudemia a écrit:Si je peux me permettre : un an, c'est trop tard, il faut que la cage devienne un environnement familier, celui dont on peut faire le tour à quatre pattes, dont on peut saisir les barreaux, sur le haut duquel on peut s'agripper avec ses petits bras ; donc, selon l'évolution de la bestiole, je dirais pas plus tard que 10 mois.

Spoiler:

J'avais lu le témoignage d'un père qui expliquait que pour boucler ses deadlines sur son ordi il se mettait dans le parc, avec la jungle infantile à l'extérieur.  
Je trouve aussi que tout dépend de la place dont on dispose : on avait un tout petit parc, dans lequel on fourrait tous les jouets le soir, et qu'on a commencé à utiliser quand il a commencé à se redresser. Notre fils ne nous a jamais trop fait suer quand on l'y collait, j'y gardais un jouet immonde avec des piles dont il raffolait.

Il raffolait des piles ? :choc:

Pour moi, en ce moment, plusieurs enfants c'est démultiplier les réveils nocturnes 😱
Mais je suis la seule sur ce fil à avoir une petite qui se réveille complètement à 6h30 ? Je n'ai jamais eu à la réveiller pour aller à la crèche, jamais !
(et je n'en peux plus des réveils à 5h, on a tenté de laisser pleurer, elle se jette contre les barreaux du lit)

Ici 6h30 je suis plutôt contente... Et je ne parle pas que du petit... Bref, je compatis ! La journée commence tôt, et quand elle finit tard comme là avec les conseils, c'est dur.

WonderWoman a écrit:Pour moi, en ce moment, plusieurs enfants c'est démultiplier les réveils nocturnes 😱
Mais je suis la seule sur ce fil à avoir une petite qui se réveille complètement à 6h30 ? Je n'ai jamais eu à la réveiller pour aller à la crèche, jamais !
(et je n'en peux plus des réveils à 5h, on a tenté de laisser pleurer, elle se jette contre les barreaux du lit)

Non. Nous ça varie entre 5h50 et 6h10. Exceptionnellement 6h30. 
Depuis le début de l'année scolaire on a dû avoir, allez, dix réveils aux alentours de 7h.

Bonjour Wonder Woman,

oh non ! Tu n'es pas la seule. Chez moi, c'est 6h. Mais je la laisse dans son lit jusqu'à 6h45,7h. Et mon premier s'est réveillé à 5h jusqu'à ses deux ans (et je me levais alors parce que nous habitions dans un appartement avec des murs en carton et que j'avais pitié de mes voisins). Ce qui me fait penser à un autre paramètre important : l'habitation. On ne peut pas laisser un enfant hurler en appartement. Nous avons une maison depuis la naissance de la 4ème et cela a bien changé notre gestion des pleurs la nuit, à l'aube et même en journée !
Ce qui change surtout, c'est le besoin de sommeil. Quand j'ai eu mon premier enfant, je me souviens que les réveils la nuit était une torture. J'étais angoissée à l'idée de me coucher le soir tant je les redoutais. Quand le second est né, le premier faisait généralement ses nuits (moi j'avais enchaîné avec les multiples réveils liés à la grossesse) mais bien sûr, il se réveillait encore en cas de cauchemar, maladies, raisons inconnues... Et à l'aube invariablement. J'ai repris le travail dès que le second a eu deux mois et demi, comme je l'avais fait pour le premier. Mais mon second a refusé les biberons chez la nounou (je l'allaitais), pourtant de mon lait. Il ne mangeait donc rien de 7h30 à 17h30/18h. Et se rattrapait toute la nuit (10 à 12 réveils par nuit). Je me souviens de cette période comme d'un long tunnel. Quand il a eu 6 mois, il a commencé à manger un peu. Puis je suis tombée enceinte de la troisième. Elle est née un peu avant les 3 ans du premier et là j'avais clairement fait le deuil du sommeil non fractionné. Je me disais : moins de 6 réveils = bonne nuit.
Je crois que c'est ce qui a vraiment changé. Bien sûr je suis fatiguée. Je ne me rappelle plus la sensation de ne pas l'être, mais je dors dès que je peux, même 15 minutes dans ma salle le midi si je peux. J'ai découvert le sommeil fractionné et j'ai besoin de beaucoup moins de sommeil. J'étais pourtant une très grosse dormeuse avant d'avoir des enfants.
Je me dis que c'est le prix à payer. Notre cinquième enfant arrive dans deux mois et je n'ai plus en moi cette attente concernant les nuits. Je sais qu'elles seront hachées et insuffisantes.
Je me console en pensant à leur adolescence future où j'irai sans pitié les réveiller quand ils ne voudront pas se lever. Mon mari et moi pensons même leur diffuser leurs pleurs de nourrissons en vengeance !
Bon courage.

Ha. Vous me rassurez. Je suis déprimée parce que je viens de recevoir mon évaluation (je suis en reconversion au secrétariat) et ma supérieure, au est très tatillone, a noté un manque de rigueur et de concentration, qui pour moi sont les conséquences directes du manque de sommeil chronique. Et je déteste ça. Avant d'être maman j'avais une mémoire extraordinaire. Maintenant je suis une passoire. Je ne crois pas pouvoir me faire à dormir tellement moins comme toi, Sysiphe. Pour moi c'est un prix bien cher à payer.
(nous sommes en appartement, la petite est dans la chambre mitoyenne à la nôtre. Ha ! Que j'ai hâte d'avoir une maison !)

Maroux, comme Sisyphe, je dors en fractionné. Et j'ai également fait le deuil de bonnes nuits, d'une vie conjugale et de temps pour moi. Mais je sais que cela ne va durer qu'un temps alors je l'accepte et ça aide vraiment de savoir qu'il y aura une fin.
Parfois la nuit, on imagine nos stratagèmes pour réveiller nos enfants quand ils seront ados, quitte à mettre nos réveils le week-ends s'il le faudra :-D!!
Par contre, s'est posée la question du 4e et là clairement, je n'ai pas l'énergie de mener une autre grossesse (et ma dernière va bientôt avoir 3 ans, l'écart sera trop grand à notre goût).

WonderWoman a écrit:(nous sommes en appartement, la petite est dans la chambre mitoyenne à la nôtre.)

Nous aussi, donc elle nous réveille (entre 5h30 et 6h30, en général, le matin, mais elle a souvent un ou deux réveils dans la nuit, les tétines qui tombent, les coups dans les barreaux, etc.), mais on a la chance qu'elle ne hurle pas : on l'entend bavasser mais on peut rester à comater au lit.

Moi je laisse les enfants crier en appartement, pas trop le choix en fait cela dit j'étais assez mal à l'aise quand, suite à son opération, ma 2e a hurlé la nuit toutes les 30 min pendant plusieurs semaines. Mais je crois que le handicap rend les gens plus tolérants. En contrepartie on n'ose pas râler pour les bruits de pas, ce qui n'arrange pas nos nuits (nos voisins sont couche-tard-lève-tôt et doivent être insomniaques parce qu'ils se lèvent souvent la nuit.

Pour ma part je n'arrive pas à m'habituer au manque de sommeil et j'y suis aussi vigilante que possible parce que, comme pour WW, ça a vite des conséquences tangibles. J'ai un gros besoin de sommeil. Avant d'avoir des enfants, j'avais fait le fameux test sur une semaine de vacances : mes besoins sont de 9h par nuit, voire un peu plus, je ne les dors clairement pas, en revanche j'ai la chance de pouvoir "rattraper" mon sommeil en retard. Mes filles ont hérité de cette capacité.

Langoustine a écrit:Et j'ai également fait le deuil de bonnes nuits, d'une vie conjugale et de temps pour moi.

Ça a posé problème pour mon couple à ma reprise du travail après mon 3e congé maternité. Le papa n'est pas prêt à accepter ça. Il y a eu de grosses tensions à cause de ça. Maintenant j'y fais attention, mais je dois avouer que parfois je le ressens comme une charge supplémentaire. Une 3e, 4e, 5e, 6e journée, je ne sais pas, après le boulot au lycée, les rv, les enfants, les tâches ménagères, le boulot le soir.