- WonderWomanBon génie
A vous lire je me sens complètement désorganisée.
Les horaires de mon mari changent d'une journée à l'autre : il peut rentrer à 19h comme à 22h, on ne peut jamais savoir à l'avance. D'ailleurs mes journées à moi sont aussi chaotiques en ce moment, je fais bien plus que mes 50%. On est ravis d'avoir les beaux-parents à proximité qui peuvent chercher la petite au pied levé. D'ailleurs, nous allons déménager pour nous rapprocher des deux paires de grands-parents. C'est une chance de les avoir à proximité, et même s'ils ne font pas tout comme je le voudrais... il faut savoir lâcher prise, n'est-ce pas ?
On est complètement désorganisés, on fait les trucs au jour le jour et selon qu'on le voit... Là par ex, je viens de voir que la caisse du chat est pleine, je vais la vider... Je vois que le linge suspendu est sec, je vais le ranger... Je vois qu'il faut passer l'aspi, je vais le faire... J'ai le sentiment de "voir" beaucoup plus de choses que mon mari, qui est peut-être plus tolérant au bordel, mais d'un autre côté, j'ai plus tendance à laisser la vaisselle s'accumuler et lui aime bien la faire le soir en rentrant pour décompresser.
Bon, je suis aussi objectivement beaucoup plus à la maison. Mais du coup, mes loisirs qui se font à la maison aussi ont tendance à passer à la trappe. Monsieur, lui, va au sport et ça ne lui viendrait pas à l'idée de louper son entrainement parce qu'il faut faire une lessive, et faire les courses, et ranger le linge, et oups c'est déjà l'heure d'aller chercher la petite.
En ce moment j'ai vraiment la tête sous l'eau, j'ai l'impression de ne pas m'en sortir, je suis tout le temps fatiguée...
Les horaires de mon mari changent d'une journée à l'autre : il peut rentrer à 19h comme à 22h, on ne peut jamais savoir à l'avance. D'ailleurs mes journées à moi sont aussi chaotiques en ce moment, je fais bien plus que mes 50%. On est ravis d'avoir les beaux-parents à proximité qui peuvent chercher la petite au pied levé. D'ailleurs, nous allons déménager pour nous rapprocher des deux paires de grands-parents. C'est une chance de les avoir à proximité, et même s'ils ne font pas tout comme je le voudrais... il faut savoir lâcher prise, n'est-ce pas ?
On est complètement désorganisés, on fait les trucs au jour le jour et selon qu'on le voit... Là par ex, je viens de voir que la caisse du chat est pleine, je vais la vider... Je vois que le linge suspendu est sec, je vais le ranger... Je vois qu'il faut passer l'aspi, je vais le faire... J'ai le sentiment de "voir" beaucoup plus de choses que mon mari, qui est peut-être plus tolérant au bordel, mais d'un autre côté, j'ai plus tendance à laisser la vaisselle s'accumuler et lui aime bien la faire le soir en rentrant pour décompresser.
Bon, je suis aussi objectivement beaucoup plus à la maison. Mais du coup, mes loisirs qui se font à la maison aussi ont tendance à passer à la trappe. Monsieur, lui, va au sport et ça ne lui viendrait pas à l'idée de louper son entrainement parce qu'il faut faire une lessive, et faire les courses, et ranger le linge, et oups c'est déjà l'heure d'aller chercher la petite.
En ce moment j'ai vraiment la tête sous l'eau, j'ai l'impression de ne pas m'en sortir, je suis tout le temps fatiguée...
- Cléopatra2Guide spirituel
Moi aussi on me demande parfois lorsque je ne suis pas à la maison qui garde les enfants. Bon, il s'agit de personnes qui ne nous connaissent pas bien du tout et relativement âgées, mais je suis toujours un peu perplexe.
- lene75Prophète
Cléopatra2 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Je vois bien ce que tu veux dire Lene.
Mais l'enfant s'agrippe au parent qui s'occupe le plus de lui et qu'il associe donc à cette fonction de "soin". Quand les deux parents s'occupent également des enfants il me semblent que ces derniers s'agrippent indifféremment à l'un ou l'autre.
Hmm là ça dépend des enfants. Objectivement on s'occupe tous les deux autant des enfants (voire plus lui certaines semaines car j'ai des activités en dehors) mais j'ai l'impression que les enfants s'agrippent plus à moi (me réclament plus si je m'en vais par exemple).
Ca ne se vérifie pas chez moi non plus : mon mari a pris deux mois de congés pour mon aînée pour faire le relai entre la fin de mon congé maternité et la date d'admission en crèche, et en plus il l'avait sur lui toute la journée parce qu'il disait qu'elle ne voulait pas dormir ailleurs, pourtant l'attachement prioritaire est resté avec moi, même pendant cette période. Idem quand j'ai été alitée pour ma 2e grossesse avec MAP : je ne pouvais pas du tout m'occuper d'elle, mon mari, pour le coup, faisait TOUT à ce moment-là, ça a duré 2 mois aussi, et pourtant je suis toujours restée la figure de référence.
Je crois qu'il n'y a pas que la quantité qui compte dans cet attachement mais aussi la manière de s'y prendre.
D'ailleurs, contrairement à ce que mes propos pourraient laisser paraître, mon mari en fait beaucoup, matériellement parlant, du moins quand il est là (il rentre à 20h30 le soir et n'a pas les vacances scolaires ni les mercredis, contrairement à moi, et il passe en moyenne 2 mois par an en déplacement professionnel, ça aussi, ça joue beaucoup : comme dit ma grande, "papa, il n'est jamais là"). Pour autant il n'a pas la même charge qui pèse sur lui. Quand nous sommes là tous les deux, lui peut faire de l'ordi, se poser, etc., pas beaucoup mais au moins un peu, moi non, je suis sollicitée en permanence. Souvent les gens ont tendance à dire qu'il faut attendre que l'homme fasse pour qu'il s'habitue à faire, je veux bien, pour l'aspirateur c'est possible (attente de 2 mois, j'ai testé), pour un truc à ranger aussi (attente d'un an), mais quand ton gamin est en train de monter dans l'escalier, est en train de basculer d'une chaise, etc., non, ce n'est pas possible d'attendre que monsieur réagisse.
L'organisation du travail fait que les choses ne sont pas toujours faciles. Ce n'est pas pour rien que les femmes sont concentrées dans certaines professions. Un cadre lambda fait 50 à 70h par semaine et n'a pas franchement une vie professionnelle compatible avec sa vie de famille : ça n'est possible que s'il y a un relai à la maison. Je connais des femmes "fortes" qui n'ont rien lâché, mais qui ne sont pas toujours franchement épanouies : j'ai des copines qui ne voient leurs enfants qu'un peu le matin et le we. Le soir, c'est la baby-sitter qui fait TOUT, quand les parents rentrent les enfants dorment, c'est aussi la baby-sitter qui les emmène à l'école le matin. Et encore, même ces femmes-là ont souvent des problèmes de boulot en période de grossesse. On ne les licencie en général pas, mais elles sont poussées à la démission. Cette vie-là ne me fait pas envie du tout. Donc dans beaucoup de familles, on fait le choix de sanctuariser le travail de l'un et de faire passer au second plan celui de l'autre. A partir de là le déséquilibre est inévitable. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des professions - comme prof... - fortement féminisées.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
Bon, n'ayant pas d'élèves, je peux revenir compléter...
Bien d'accord avec vous sur la pression sociale. J'ai vécu les infirmières qui sortent en courant du bloc avec la gamine qui hurle et essaie de tout arracher. Papa et maman sont en train de débriefer avec le chirurgien, les infirmières sortent du bloc en hurlant "madame, on va avoir besoin de vous, là", et vous attrapent au passage (un seul parent est autorisé en salle de réveil). Pas vraiment le choix, pas le temps de réfléchir, pas le moment de parlementer, et pourtant, être là à ce moment-là, c'est loin d'être anodin. D'ailleurs j'ai fait un choc post-traumatique comme ma petite. La proximité affective, elle est là aussi. Pourquoi maman plutôt que papa ? Parce qu'elles supposent que maman est la figure d'attachement principale et que là on a besoin de quelqu'un d'extrêmement rassurant pour l'enfant. Elles supposent que ce sera la maman, parce qu'en général c'est la maman, et en l'occurrence elles ont raison, mais c'est un cercle vicieux. Evidemment qu'ensuite c'est moi que la petite veut. Mon mari n'a rien vécu de tout ça, ni, du coup, les semaines qui ont suivi à devoir gérer les hurlements de douleur toutes les 30 min la nuit, parce que la petite ne voulait que moi et qu'il fallait bien la calmer et qu'on ne peut pas dire à un enfant qui endure de telles souffrance que non, on ne s'occupera pas de lui parce qu'on est féministe. Ni, du coup, la difficulté à s'en remettre quand on doit gérer de telles nuits avec le travail en parallèle. Nous n'avons pas la même vie.
Sinon, pour revenir sur la question plus générale de la conciliation vie perso / vie pro, je trouve que le plus dur, ce ne sont pas les tâches proprement matérielles, même si ça joue aussi, mais surtout la fatigue nerveuse et le manque de sommeil. En 8 ans je n'ai pas eu beaucoup de nuits complètes. Il n'y a pas que les enfants qui jouent, mais ils rajoutent. Si je prends cette nuit : impossibilité de m'endormir avant 0h30 à cause des bruits de pas du voisin du dessus et des ronflements de mon mari qui est un peu enrhumé, à 2h40 mon mari se lève pour aller aux toilettes, à 5h c'est la petite qui chouine, pas besoin de se lever, elle gère seule, mais j'ai un rendormissement difficile. Debout à 6h pour aller travailler. Les causes des réveils sont variées, mais dans l'ensemble, quelles qu'en soient les raisons, les nuits sont hachées depuis 8 ans, même si j'ai eu quelques périodes de meilleur sommeil entre la naissance de ma 1re et ma 2e grossesse (mais pas beaucoup parce qu'elle n'a fait ses nuits qu'à 7 mois 1/2 et a ensuite été malade presque en continu jusqu'à ses 2 ans, sachant qu'à ses 2 ans, j'ai commencé une 2e grossesse...). Même si mon mari est un peu plus "sourd" que moi la nuit, c'est ça qui nous achève tous les deux, en grande partie, ou qui achève de nous achever
Bien d'accord avec vous sur la pression sociale. J'ai vécu les infirmières qui sortent en courant du bloc avec la gamine qui hurle et essaie de tout arracher. Papa et maman sont en train de débriefer avec le chirurgien, les infirmières sortent du bloc en hurlant "madame, on va avoir besoin de vous, là", et vous attrapent au passage (un seul parent est autorisé en salle de réveil). Pas vraiment le choix, pas le temps de réfléchir, pas le moment de parlementer, et pourtant, être là à ce moment-là, c'est loin d'être anodin. D'ailleurs j'ai fait un choc post-traumatique comme ma petite. La proximité affective, elle est là aussi. Pourquoi maman plutôt que papa ? Parce qu'elles supposent que maman est la figure d'attachement principale et que là on a besoin de quelqu'un d'extrêmement rassurant pour l'enfant. Elles supposent que ce sera la maman, parce qu'en général c'est la maman, et en l'occurrence elles ont raison, mais c'est un cercle vicieux. Evidemment qu'ensuite c'est moi que la petite veut. Mon mari n'a rien vécu de tout ça, ni, du coup, les semaines qui ont suivi à devoir gérer les hurlements de douleur toutes les 30 min la nuit, parce que la petite ne voulait que moi et qu'il fallait bien la calmer et qu'on ne peut pas dire à un enfant qui endure de telles souffrance que non, on ne s'occupera pas de lui parce qu'on est féministe. Ni, du coup, la difficulté à s'en remettre quand on doit gérer de telles nuits avec le travail en parallèle. Nous n'avons pas la même vie.
Sinon, pour revenir sur la question plus générale de la conciliation vie perso / vie pro, je trouve que le plus dur, ce ne sont pas les tâches proprement matérielles, même si ça joue aussi, mais surtout la fatigue nerveuse et le manque de sommeil. En 8 ans je n'ai pas eu beaucoup de nuits complètes. Il n'y a pas que les enfants qui jouent, mais ils rajoutent. Si je prends cette nuit : impossibilité de m'endormir avant 0h30 à cause des bruits de pas du voisin du dessus et des ronflements de mon mari qui est un peu enrhumé, à 2h40 mon mari se lève pour aller aux toilettes, à 5h c'est la petite qui chouine, pas besoin de se lever, elle gère seule, mais j'ai un rendormissement difficile. Debout à 6h pour aller travailler. Les causes des réveils sont variées, mais dans l'ensemble, quelles qu'en soient les raisons, les nuits sont hachées depuis 8 ans, même si j'ai eu quelques périodes de meilleur sommeil entre la naissance de ma 1re et ma 2e grossesse (mais pas beaucoup parce qu'elle n'a fait ses nuits qu'à 7 mois 1/2 et a ensuite été malade presque en continu jusqu'à ses 2 ans, sachant qu'à ses 2 ans, j'ai commencé une 2e grossesse...). Même si mon mari est un peu plus "sourd" que moi la nuit, c'est ça qui nous achève tous les deux, en grande partie, ou qui achève de nous achever
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- IzambardFidèle du forum
Si tu es sensible au bruit, tu as peut être intérêt à dormir avec des boules quies, non ? Qu'est ce qui te retient ?
- lene75Prophète
Je dors très mal avec des boules quies. Ca permet de dormir un peu mieux dans les situation très bruyantes (à l'hôpital), mais au quotidien, ça ne résout pas le problème du sommeil haché.
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- WonderWomanBon génie
Ah, Lene, moi aussi j'ai le sommeil léger et les boules quies ne servent à rien (si ce n'est à me faire mal aux oreilles).
J'ai testé de prendre de la valériane en phytothérapie, et je trouve que mon sommeil est sensiblement plus profond. Ce n'est pas non plus une garantie de dormir comme une bûche, hein, mais ça aide.
Le mari ronfleur, je l'envoie souvent sur le canapé.
J'ai testé de prendre de la valériane en phytothérapie, et je trouve que mon sommeil est sensiblement plus profond. Ce n'est pas non plus une garantie de dormir comme une bûche, hein, mais ça aide.
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Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- VolubilysGrand sage
Les bouchons anti-bruit c'est une habitude à prendre. Moi aussi je supportais mal au début, mais à un moment donné c'est aussi une question de survie (en l’occurrence celle de mon mari que j'allais finir pas étouffer avec son oreiller tellement ses ronflements m'empêchaient de dormir.) Je ne les porte pas toute la nuit, juste quand le bruit devient insupportable.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- PoupoutchModérateur
Je ne supporte pas les bouchons dans les oreilles, j'ai le sommeil très léger et je suis somnambule. Donc les nuits hachées, je connais. Mon compagnon, lui, est insomniaque et très sensible au bruit, même avec boules quies. On a résolu le problème en faisant chambre à part comme ça, quand l'un dort, il n'empêche pas l'autre de dormir. On n'a pas d'enfant en revanche, donc c'est sans doute plus facile de s'octroyer une chambre chacun dans notre logement...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- frecheGrand sage
Volubilys a écrit:Concernant ce temps de ce remettre après l'accouchement, c'est aussi un problème de notre société actuelle où on vit dans une famille réduite au minimum.
Autrefois une femme était plus entourée par les autres femmes de sa famille pendant cette période qui suis l'accouchement.
Il n'y a que serait-ce 20~30ans, on restait à la maternité 7 à 10 jours avec souvent bébé en nursery la nuit, alors que maintenant au bout de 3 jours à vous débrouiller avec bébé nuit et jour on vous met dehors. On se fiche de votre état de fatigue, ou même de vos misères...
Je ne sais pas où, mais ni en Picardie, ni en Bretagne, c'était 3 à 5 jours.
- WonderWomanBon génie
Ah, non, pas d'habitude, j'ai essayé, ça me file de l'eczéma sur le long cours.Volubilys a écrit:Les bouchons anti-bruit c'est une habitude à prendre. Moi aussi je supportais mal au début, mais à un moment donné c'est aussi une question de survie (en l’occurrence celle de mon mari que j'allais finir pas étouffer avec son oreiller tellement ses ronflements m'empêchaient de dormir.) Je ne les porte pas toute la nuit, juste quand le bruit devient insupportable.
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- VolubilysGrand sage
Il faut tester plusieurs marques, elles n'ont pas toute la même composition et même au sein d'une même marque selon la couleur la tolérance n'est pas la même (je tolère mieux les jaunes et les vertes que les oranges et les roses..). Ensuite il y a celle en cire, certaines ont du coton autour pour protéger. On peut aussi acheter des non-jetable chez un prothésiste.
Après on peut aussi tester le casque anti-bruit, ou le divorce...
Après on peut aussi tester le casque anti-bruit, ou le divorce...
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- CathEnchanteur
freche a écrit:Volubilys a écrit:Concernant ce temps de ce remettre après l'accouchement, c'est aussi un problème de notre société actuelle où on vit dans une famille réduite au minimum.
Autrefois une femme était plus entourée par les autres femmes de sa famille pendant cette période qui suis l'accouchement.
Il n'y a que serait-ce 20~30ans, on restait à la maternité 7 à 10 jours avec souvent bébé en nursery la nuit, alors que maintenant au bout de 3 jours à vous débrouiller avec bébé nuit et jour on vous met dehors. On se fiche de votre état de fatigue, ou même de vos misères...
Je ne sais pas où, mais ni en Picardie, ni en Bretagne, c'était 3 à 5 jours.
Je confirme. C'était plutôt du temps de ma grand-mère, née en 1920.
- RogerMartinBon génie
lene75 a écrit:Bon, n'ayant pas d'élèves, je peux revenir compléter...
Bien d'accord avec vous sur la pression sociale. J'ai vécu les infirmières qui sortent en courant du bloc avec la gamine qui hurle et essaie de tout arracher. Papa et maman sont en train de débriefer avec le chirurgien, les infirmières sortent du bloc en hurlant "madame, on va avoir besoin de vous, là", et vous attrapent au passage (un seul parent est autorisé en salle de réveil). Pas vraiment le choix, pas le temps de réfléchir, pas le moment de parlementer, et pourtant, être là à ce moment-là, c'est loin d'être anodin. D'ailleurs j'ai fait un choc post-traumatique comme ma petite. La proximité affective, elle est là aussi. Pourquoi maman plutôt que papa ? Parce qu'elles supposent que maman est la figure d'attachement principale et que là on a besoin de quelqu'un d'extrêmement rassurant pour l'enfant. Elles supposent que ce sera la maman, parce qu'en général c'est la maman, et en l'occurrence elles ont raison, mais c'est un cercle vicieux. Evidemment qu'ensuite c'est moi que la petite veut. Mon mari n'a rien vécu de tout ça, ni, du coup, les semaines qui ont suivi à devoir gérer les hurlements de douleur toutes les 30 min la nuit, parce que la petite ne voulait que moi et qu'il fallait bien la calmer et qu'on ne peut pas dire à un enfant qui endure de telles souffrance que non, on ne s'occupera pas de lui parce qu'on est féministe. Ni, du coup, la difficulté à s'en remettre quand on doit gérer de telles nuits avec le travail en parallèle. Nous n'avons pas la même vie.
Sinon, pour revenir sur la question plus générale de la conciliation vie perso / vie pro, je trouve que le plus dur, ce ne sont pas les tâches proprement matérielles, même si ça joue aussi, mais surtout la fatigue nerveuse et le manque de sommeil. En 8 ans je n'ai pas eu beaucoup de nuits complètes. Il n'y a pas que les enfants qui jouent, mais ils rajoutent. Si je prends cette nuit : impossibilité de m'endormir avant 0h30 à cause des bruits de pas du voisin du dessus et des ronflements de mon mari qui est un peu enrhumé, à 2h40 mon mari se lève pour aller aux toilettes, à 5h c'est la petite qui chouine, pas besoin de se lever, elle gère seule, mais j'ai un rendormissement difficile. Debout à 6h pour aller travailler. Les causes des réveils sont variées, mais dans l'ensemble, quelles qu'en soient les raisons, les nuits sont hachées depuis 8 ans, même si j'ai eu quelques périodes de meilleur sommeil entre la naissance de ma 1re et ma 2e grossesse (mais pas beaucoup parce qu'elle n'a fait ses nuits qu'à 7 mois 1/2 et a ensuite été malade presque en continu jusqu'à ses 2 ans, sachant qu'à ses 2 ans, j'ai commencé une 2e grossesse...). Même si mon mari est un peu plus "sourd" que moi la nuit, c'est ça qui nous achève tous les deux, en grande partie, ou qui achève de nous achever
Lene, je suis loin d'avoir traversé le dixième de ce que tu as vécu, mais sur ces points je me permets de te répondre : il n'y a pas que dans les situations de crise que la société a besoin de la maman là tout de suite. C'est tout le temps qu'on venait me chercher plutôt que le père, pour tout et pour rien, y compris pour discuter de RDV médicaux qui étaient pris sur des jours où j'enseignais en province.
Idem pour tous les réveils d'interventions (végétations, yoyo) : sidération du personnel quand mon mari voulait être le premier à voir notre fils. Ce que je lui abandonnais volontiers, je suis une flippée de première.
La directrice de la crèche m'avait confié que mon mari était le seul homme à faire des chèques pour la crèche (sur 60 familles). Du coup, elle pensait que je ne travaillais pas. Un jour, de rage, je lui ai sorti mon bulletin de salaire. Je crois que là, on touche au fond(s) du problème. Chaque fois que je lis que l'arbitrage financier suprême pour décider si une femme doit continuer à bosser c'est combien il reste du salaire de la femme une fois retirés les frais de garde, je me dis que c'est foutu.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- VirvirvirNiveau 6
Pour revenir au congé parental, il existe une énorme injustice entre les fonctionnaires/employés et les professions libérales : beaucoup de mes amis sont des patrons/patronnes de petites entreprises : une indemnité minable et une disparition de la clientèle en cas de fermeture trop longue les a obligés à revenir bosser 3 jours après la naissance (pour les gars) et trois semaines après (pour les filles). Autant vous dire que quand je plaide pour un allongement et un équilibre du congé parental, ça les fait bien rire. Commençons par être égaux sur ce qui existe, car tous auraient aimé passer davantage de temps chez eux.
Mon mari fait partie du lot. Impossible de prendre tant de temps alors que c'est un papa poule qui passerait sa vie avec ses enfants. Sauf que nous avons besoin de deux salaires, comme la majorité des foyers aujourd'hui !
Donc, même si je vous rejoins sur la propension de la société à penser la mère plus apte que le père pour beaucoup de choses (loin de moi cette idée ! ), le problème est avant tout l'organisation de la société elle-même qui ne s'est absolument pas adaptée aux changements : travail des femmes, foyer réduit, coût des gardes d'enfants car grands-parents indisponibles... On nous oblige à nous adapter à un cadre obsolète, nombres tensions dans les couples viennent de là, à mon sens.
Mon mari fait partie du lot. Impossible de prendre tant de temps alors que c'est un papa poule qui passerait sa vie avec ses enfants. Sauf que nous avons besoin de deux salaires, comme la majorité des foyers aujourd'hui !
Donc, même si je vous rejoins sur la propension de la société à penser la mère plus apte que le père pour beaucoup de choses (loin de moi cette idée ! ), le problème est avant tout l'organisation de la société elle-même qui ne s'est absolument pas adaptée aux changements : travail des femmes, foyer réduit, coût des gardes d'enfants car grands-parents indisponibles... On nous oblige à nous adapter à un cadre obsolète, nombres tensions dans les couples viennent de là, à mon sens.
- ElaïnaDevin
Un peu HS lene mais ils n'ont pas arrêté les cours chez vous ???
Ici c'est le cas et heureusement car je me suis recouchée e rendormie jusqu'à 11:30. Comme chaque fin d'année je suis fatiguée (je vois le docteur cet après midi...)
Ici c'est le cas et heureusement car je me suis recouchée e rendormie jusqu'à 11:30. Comme chaque fin d'année je suis fatiguée (je vois le docteur cet après midi...)
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- VolubilysGrand sage
Pour ma naissance c'était le norme par chez moi, et je ne suis pas née dans les années 20 (par chez moi, dans les années 20 on ne naissait pas à la maternité...)Cath a écrit:freche a écrit:Volubilys a écrit:Concernant ce temps de ce remettre après l'accouchement, c'est aussi un problème de notre société actuelle où on vit dans une famille réduite au minimum.
Autrefois une femme était plus entourée par les autres femmes de sa famille pendant cette période qui suis l'accouchement.
Il n'y a que serait-ce 20~30ans, on restait à la maternité 7 à 10 jours avec souvent bébé en nursery la nuit, alors que maintenant au bout de 3 jours à vous débrouiller avec bébé nuit et jour on vous met dehors. On se fiche de votre état de fatigue, ou même de vos misères...
Je ne sais pas où, mais ni en Picardie, ni en Bretagne, c'était 3 à 5 jours.
Je confirme. C'était plutôt du temps de ma grand-mère, née en 1920.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- pseudo-intelloSage
Je ne sentais pas encore le bébé bouger, le déséquilibre entre le ressenti de papa et maman était moins grand, mais il était là (ouf, tout s'est bien fini).lene75 a écrit:La grossesse elle-même marque le début de la différence. Sur le topic grossesse, de nombreuses femmes viennent se désoler du fait que le papa n'est pas aussi engagé affectivement dans la grossesse qu'elles. Je l'ai vécu de manière forte quand on a dû discuter d'IMG avec mon conjoint. Pour le papa, on parle d'un hypothétique futur enfant. Moi je ne l'ai pas vécu de la même manière : je sentais mon bébé bouger, nous étions déjà dans l'échange.
Troisième sorti un peu vite aussi, entre ses parents, et j'ai bien l'impression que ça fait une différence ; pas que le bébé soit le préféré, mais peut-être plus d'assurance et de facilité à trouver sa place, pour mon mari.lene75 a écrit:c'est mon père qui a grosso modo accouché ma mère de son 3e, je l'ai toujours entendu dire qu'il était le père et la mère de ce petit, et ce petit a toujours été son chouchou.
Par ici aussi.lene75 a écrit:la charge mentale et affective (à qui l'enfant s'agrippe, qui appelle-t-il la nuit ou quand il se fait mal, etc.), dont beaucoup d'hommes croyant partager les tâches 50/50 avec leur épouse ignorent jusqu'à l'existence, alors que l'essentiel de la fatigue nerveuse vient de là.
C'est rare, mais je connais une famille ou papa est le parent de référence de l'un des enfants (pour le 2e, c'est plus équilibré). C'est la maman qui a le job "à responsabilités".Fires of Pompeii a écrit: Mais l'enfant s'agrippe au parent qui s'occupe le plus de lui et qu'il associe donc à cette fonction de "soin". Quand les deux parents s'occupent également des enfants il me semblent que ces derniers s'agrippent indifféremment à l'un ou l'autre.
Ouais mais non, hein. Je veux pas de ma mère et ma belle-mère à la maison pour m'abreuver de leurs bons conseils.Volubilys a écrit:Autrefois une femme était plus entourée par les autres femmes de sa famille pendant cette période qui suis l'accouchement.
Il y a 35 ans, dans ma région natale, c'était 7 jours pour une voie basse, et un peu plus pour une césarienne.Volubilys a écrit:Il n'y a que serait-ce 20~30ans, on restait à la maternité 7 à 10 jours avec souvent bébé en nursery la nuit, alors que maintenant au bout de 3 jours à vous débrouiller avec bébé nuit et jour on vous met dehors. On se fiche de votre état de fatigue, ou même de vos misères...
Pour les deux derniers, j'ai chosi un des rares établissements où ils proposent de garder le bébé les deux premières nuits si le service est suffisamment calme. Lors de mon 2nd accouchement, le service était suffisamment calme, et c'était cool.
Je veux bien le croire, et je t'admire beaucoup.lene75 a écrit: Sinon, pour revenir sur la question plus générale de la conciliation vie perso / vie pro, je trouve que le plus dur, ce ne sont pas les tâches proprement matérielles, même si ça joue aussi, mais surtout la fatigue nerveuse et le manque de sommeil.
Je suis une grande chanceuse à ce sujet.
D'ailleurs, ce qui a été le plus compliqué, pour moi, c'est qu'au 3e, l'aîné étant scolarisé, il a fallu concilier les tétées nocturnes (puis la première tétée matinale) et le lever pour l'école du grand. Heureusement, ça s'est vite tassé.
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- DesolationRowEmpereur
lene75 a écrit:Cléopatra2 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Je vois bien ce que tu veux dire Lene.
Mais l'enfant s'agrippe au parent qui s'occupe le plus de lui et qu'il associe donc à cette fonction de "soin". Quand les deux parents s'occupent également des enfants il me semblent que ces derniers s'agrippent indifféremment à l'un ou l'autre.
Hmm là ça dépend des enfants. Objectivement on s'occupe tous les deux autant des enfants (voire plus lui certaines semaines car j'ai des activités en dehors) mais j'ai l'impression que les enfants s'agrippent plus à moi (me réclament plus si je m'en vais par exemple).
Ca ne se vérifie pas chez moi non plus : mon mari a pris deux mois de congés pour mon aînée pour faire le relai entre la fin de mon congé maternité et la date d'admission en crèche, et en plus il l'avait sur lui toute la journée parce qu'il disait qu'elle ne voulait pas dormir ailleurs, pourtant l'attachement prioritaire est resté avec moi, même pendant cette période. Idem quand j'ai été alitée pour ma 2e grossesse avec MAP : je ne pouvais pas du tout m'occuper d'elle, mon mari, pour le coup, faisait TOUT à ce moment-là, ça a duré 2 mois aussi, et pourtant je suis toujours restée la figure de référence.
Je crois qu'il n'y a pas que la quantité qui compte dans cet attachement mais aussi la manière de s'y prendre.
D'ailleurs, contrairement à ce que mes propos pourraient laisser paraître, mon mari en fait beaucoup, matériellement parlant, du moins quand il est là (il rentre à 20h30 le soir et n'a pas les vacances scolaires ni les mercredis, contrairement à moi, et il passe en moyenne 2 mois par an en déplacement professionnel, ça aussi, ça joue beaucoup : comme dit ma grande, "papa, il n'est jamais là"). Pour autant il n'a pas la même charge qui pèse sur lui. Quand nous sommes là tous les deux, lui peut faire de l'ordi, se poser, etc., pas beaucoup mais au moins un peu, moi non, je suis sollicitée en permanence. Souvent les gens ont tendance à dire qu'il faut attendre que l'homme fasse pour qu'il s'habitue à faire, je veux bien, pour l'aspirateur c'est possible (attente de 2 mois, j'ai testé), pour un truc à ranger aussi (attente d'un an), mais quand ton gamin est en train de monter dans l'escalier, est en train de basculer d'une chaise, etc., non, ce n'est pas possible d'attendre que monsieur réagisse.
L'organisation du travail fait que les choses ne sont pas toujours faciles. Ce n'est pas pour rien que les femmes sont concentrées dans certaines professions. Un cadre lambda fait 50 à 70h par semaine et n'a pas franchement une vie professionnelle compatible avec sa vie de famille : ça n'est possible que s'il y a un relai à la maison. Je connais des femmes "fortes" qui n'ont rien lâché, mais qui ne sont pas toujours franchement épanouies : j'ai des copines qui ne voient leurs enfants qu'un peu le matin et le we. Le soir, c'est la baby-sitter qui fait TOUT, quand les parents rentrent les enfants dorment, c'est aussi la baby-sitter qui les emmène à l'école le matin. Et encore, même ces femmes-là ont souvent des problèmes de boulot en période de grossesse. On ne les licencie en général pas, mais elles sont poussées à la démission. Cette vie-là ne me fait pas envie du tout. Donc dans beaucoup de familles, on fait le choix de sanctuariser le travail de l'un et de faire passer au second plan celui de l'autre. A partir de là le déséquilibre est inévitable. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des professions - comme prof... - fortement féminisées.
Mais en fait c'est ça que je ne comprends pas : pourquoi est-ce toi qui t'en charges systématiquement ? Pourquoi le père ne peut-il pas lâcher son ordinateur et le faire ? Ça me paraît hallucinant. Il ne s'agit pas d'attendre que monsieur réagisse, il s'agit de lui botter le derrière s'il ne réagit pas, enfin.
- ElaïnaDevin
DR : j'ai vu de mes yeux vu, une scène hallucinante dans ce style.
On recevait chez nous un couple ami avec leur petite fille d'un an. Les parents sont assis assez éloignés l'un de l'autre pendant qu'on prend l'apéro, la gamine étant en train de jouer dans les pieds de son père. La maman avec moi en train de papoter. Tout à coup la gamine commence à saisir je ne sais plus quoi et là le père appelle sa femme "A., viens la chercher, elle fait des bêtises". Genre lui ne se serait pas abaissé à tendre le bras de 20 cm pour enlever le truc de la main de sa fille. C'est la maman qui a posé son verre de vin, s'est levée, a traversé la pièce et est venue gérer sa gamine.
Ici j'ai un mari maniaque donc il nettoie le sol... mais rien d'autre. Après clairement il a moins de temps que moi mais j'ai AUSSI choisi d'être agrégée d'histoire en lycée pour avoir du temps. Là par exemple je n'ai pas cours de toute la semaine (les cours sont suspendus dans mon lycée) et lui bosse... Donc plutôt que de faire le ménage à deux ce we j'ai préféré lui proposer de faire autre chose à 4 et de le faire moi aujourd'hui... histoire de privilégier la vie de famille. Le soir, les enfants sont très demandeurs de jeux avec leur papa et moi je suis la reloue de service qui envoie au lit à 20h, du reste... Mon mari gère de fait pas mal de choses, il se lève le matin avant moi le week-end pour jouer avec eux, il les occupe pendant que je prends mon petit déjeuner (et j'ai besoin de temps pour mes tentatives de réanimation à grands coups de tasses de thé). Depuis qu'il a pris de la distance d'avec son job, il ne rentre jamais après 19h30 donc est là en général pour faire le lavage de dents (ce qui me saoule au plus haut point) et l'histoire du soir. Il les réveille le matin, les fait petit-déjeuner avec ce que j'ai préparé la veille au soir.
Par contre il ne sait pas où sont les habits... ^^
On recevait chez nous un couple ami avec leur petite fille d'un an. Les parents sont assis assez éloignés l'un de l'autre pendant qu'on prend l'apéro, la gamine étant en train de jouer dans les pieds de son père. La maman avec moi en train de papoter. Tout à coup la gamine commence à saisir je ne sais plus quoi et là le père appelle sa femme "A., viens la chercher, elle fait des bêtises". Genre lui ne se serait pas abaissé à tendre le bras de 20 cm pour enlever le truc de la main de sa fille. C'est la maman qui a posé son verre de vin, s'est levée, a traversé la pièce et est venue gérer sa gamine.
Ici j'ai un mari maniaque donc il nettoie le sol... mais rien d'autre. Après clairement il a moins de temps que moi mais j'ai AUSSI choisi d'être agrégée d'histoire en lycée pour avoir du temps. Là par exemple je n'ai pas cours de toute la semaine (les cours sont suspendus dans mon lycée) et lui bosse... Donc plutôt que de faire le ménage à deux ce we j'ai préféré lui proposer de faire autre chose à 4 et de le faire moi aujourd'hui... histoire de privilégier la vie de famille. Le soir, les enfants sont très demandeurs de jeux avec leur papa et moi je suis la reloue de service qui envoie au lit à 20h, du reste... Mon mari gère de fait pas mal de choses, il se lève le matin avant moi le week-end pour jouer avec eux, il les occupe pendant que je prends mon petit déjeuner (et j'ai besoin de temps pour mes tentatives de réanimation à grands coups de tasses de thé). Depuis qu'il a pris de la distance d'avec son job, il ne rentre jamais après 19h30 donc est là en général pour faire le lavage de dents (ce qui me saoule au plus haut point) et l'histoire du soir. Il les réveille le matin, les fait petit-déjeuner avec ce que j'ai préparé la veille au soir.
Par contre il ne sait pas où sont les habits... ^^
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- lene75Prophète
Mon mari n'est pas du genre cité par Elaïna. S'il percute qu'il y a danger, il réagit. Mais il n'a pas la même perception des choses que moi ou il est moins stressé. Par exemple hier il a fait monter la petite de 19 mois sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle regarde le jardin. Pour moi c'est dangereux, il y a un garde-corps, mais vétuste et surtout je ne veux pas qu'elle s'habitue à escalader les fenêtres quand elle échappe à notre vigilance. Pour lui c'est moi qui suis hystérique. De même il ne pense pas à fermer la porte en haut de l'escalier parce que ça ne le stresse pas. Pareil pour le ménage, le rangement, etc., ce n'est pas qu'il estime que c'est à moi de le faire mais qu'il a une tolérance très grande au bazar.
PS : les cours s'arrêtent demain.
La crèche vient de m'appeler moi :-) Bon je suis à la maison donc j'y vais : c'est aussi ça le piège d'être prof.
PS : les cours s'arrêtent demain.
La crèche vient de m'appeler moi :-) Bon je suis à la maison donc j'y vais : c'est aussi ça le piège d'être prof.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BabaretteDoyen
Je n'ai pas d'enfants (ni de mari), mais j'ai pu faire l'expérience de la charge mentale quand j'étais animatrice. Une année, j'étais la seule femme de l'équipe, les deux suivantes, il n'y avait qu'un seul homme (plus le directeur, mais ça compte pas vraiment). Eh bien quand j'étais la seule femme, j'étais la pénible, le "méchant flic", la coincée. Les hommes étaient les "super cools".
Quand nous avons eu un seul homme dans l'équipe, nous avons bien senti le poids du travail supplémentaire. La sécurité, la gestion des conflits, des pleurs, le respect des règles de vie, c'était nous. Il y a eu une épidémie de gastro et nous avons toutes eu notre part de nettoyage de dégueu. Il est arrivé un moment où on a décidé de le laisser faire. Non seulement il a fallu le lui demander, mais il a attendu la fin de la journée pour le faire. Et on le lui a demandé plusieurs fois. Triste, d'autant plus quand on veut inculquer des valeurs d'égalité des sexes aux jeunes qu'on encadre.
Quand nous avons eu un seul homme dans l'équipe, nous avons bien senti le poids du travail supplémentaire. La sécurité, la gestion des conflits, des pleurs, le respect des règles de vie, c'était nous. Il y a eu une épidémie de gastro et nous avons toutes eu notre part de nettoyage de dégueu. Il est arrivé un moment où on a décidé de le laisser faire. Non seulement il a fallu le lui demander, mais il a attendu la fin de la journée pour le faire. Et on le lui a demandé plusieurs fois. Triste, d'autant plus quand on veut inculquer des valeurs d'égalité des sexes aux jeunes qu'on encadre.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- Fires of PompeiiGuide spirituel
+1000DesolationRow a écrit:lene75 a écrit:Cléopatra2 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Je vois bien ce que tu veux dire Lene.
Mais l'enfant s'agrippe au parent qui s'occupe le plus de lui et qu'il associe donc à cette fonction de "soin". Quand les deux parents s'occupent également des enfants il me semblent que ces derniers s'agrippent indifféremment à l'un ou l'autre.
Hmm là ça dépend des enfants. Objectivement on s'occupe tous les deux autant des enfants (voire plus lui certaines semaines car j'ai des activités en dehors) mais j'ai l'impression que les enfants s'agrippent plus à moi (me réclament plus si je m'en vais par exemple).
Ca ne se vérifie pas chez moi non plus : mon mari a pris deux mois de congés pour mon aînée pour faire le relai entre la fin de mon congé maternité et la date d'admission en crèche, et en plus il l'avait sur lui toute la journée parce qu'il disait qu'elle ne voulait pas dormir ailleurs, pourtant l'attachement prioritaire est resté avec moi, même pendant cette période. Idem quand j'ai été alitée pour ma 2e grossesse avec MAP : je ne pouvais pas du tout m'occuper d'elle, mon mari, pour le coup, faisait TOUT à ce moment-là, ça a duré 2 mois aussi, et pourtant je suis toujours restée la figure de référence.
Je crois qu'il n'y a pas que la quantité qui compte dans cet attachement mais aussi la manière de s'y prendre.
D'ailleurs, contrairement à ce que mes propos pourraient laisser paraître, mon mari en fait beaucoup, matériellement parlant, du moins quand il est là (il rentre à 20h30 le soir et n'a pas les vacances scolaires ni les mercredis, contrairement à moi, et il passe en moyenne 2 mois par an en déplacement professionnel, ça aussi, ça joue beaucoup : comme dit ma grande, "papa, il n'est jamais là"). Pour autant il n'a pas la même charge qui pèse sur lui. Quand nous sommes là tous les deux, lui peut faire de l'ordi, se poser, etc., pas beaucoup mais au moins un peu, moi non, je suis sollicitée en permanence. Souvent les gens ont tendance à dire qu'il faut attendre que l'homme fasse pour qu'il s'habitue à faire, je veux bien, pour l'aspirateur c'est possible (attente de 2 mois, j'ai testé), pour un truc à ranger aussi (attente d'un an), mais quand ton gamin est en train de monter dans l'escalier, est en train de basculer d'une chaise, etc., non, ce n'est pas possible d'attendre que monsieur réagisse.
L'organisation du travail fait que les choses ne sont pas toujours faciles. Ce n'est pas pour rien que les femmes sont concentrées dans certaines professions. Un cadre lambda fait 50 à 70h par semaine et n'a pas franchement une vie professionnelle compatible avec sa vie de famille : ça n'est possible que s'il y a un relai à la maison. Je connais des femmes "fortes" qui n'ont rien lâché, mais qui ne sont pas toujours franchement épanouies : j'ai des copines qui ne voient leurs enfants qu'un peu le matin et le we. Le soir, c'est la baby-sitter qui fait TOUT, quand les parents rentrent les enfants dorment, c'est aussi la baby-sitter qui les emmène à l'école le matin. Et encore, même ces femmes-là ont souvent des problèmes de boulot en période de grossesse. On ne les licencie en général pas, mais elles sont poussées à la démission. Cette vie-là ne me fait pas envie du tout. Donc dans beaucoup de familles, on fait le choix de sanctuariser le travail de l'un et de faire passer au second plan celui de l'autre. A partir de là le déséquilibre est inévitable. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des professions - comme prof... - fortement féminisées.
Mais en fait c'est ça que je ne comprends pas : pourquoi est-ce toi qui t'en charges systématiquement ? Pourquoi le père ne peut-il pas lâcher son ordinateur et le faire ? Ça me paraît hallucinant. Il ne s'agit pas d'attendre que monsieur réagisse, il s'agit de lui botter le derrière s'il ne réagit pas, enfin.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- lene75Prophète
J'ai répondu, enfin je crois...
L'autre aspect, c'est qu'il est au bord du craquage, ce qui n'est pas du tout mon cas, alors je ne vois pas non plus trop l'intérêt de charger la barque.
L'autre aspect, c'est qu'il est au bord du craquage, ce qui n'est pas du tout mon cas, alors je ne vois pas non plus trop l'intérêt de charger la barque.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Oui, j'ai vu que tu avais répondu
Je manifestais juste mon approbation.
Je manifestais juste mon approbation.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
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