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- JohnMédiateur
http://www.lespetitsplatons.com/html/articles/view.php/72/les-petits-disciples-de-socrate
Extrait :
Extrait :
Un bel article de Françoise Dargent dans le Figaro littéraire de ce jour !
Pourquoi attendre qu'ils soient en classe de terminale pour leur apprendre à réflechir ? Les livres qui prétendent initier les enfants à la philosophie se multiplient.
Ils sont loin d'avoir lu Kant et Platon, ils ne les connaissent même pas. Ils n'ont pas davantage à potasser les annales dans la perspective du bac philo, ils viennent à peine d'entrer au collège quand ils ne sont pas tout simplement en primaire. Plusieurs petites mains se lèvent pourtant à l'issue de la conférence que vient de donner le philosophe Alain Badiou sur le thème du «fini et de l'infini», ce samedi après-midi au Nouveau Théâtre de Montreuil, près de Paris. Des questions parmi d'autres : «Si Dieu a créé l'homme et qu'il est infini, alors qui a créé Dieu ?» ou «Quand on pense à un homme célèbre longtemps après qu'il soit mort, est-ce qu'il est infini ?». Le philosophe répondra à toutes les questions avec une patience (infinie) après avoir expliqué les notions d'infini virtuel et actuel, cité Cantor, Hugo et Pascal ou encore évoqué la peur face à ce mot qui nous rappelle notre condition mortelle.
Plusieurs fois par an, les enfants sont ainsi invités aux petites conférences proposées par Gilberte Tsaï, la directrice du théâtre. Au programme : des idées et encore des idées. Sur la scène transformée en estrade : des philosophes aguerris qu'un réel effort de pédagogie n'effraye pas. «Au ciel et sur la terre», «La beauté», «Le juste et l'injuste» par Jean-Luc Nancy, «Si loin et tout près» par Étienne Balibar, «Le fini et l'infini» par Alain Badiou. Chaque fois, les parents sont, eux aussi, très attentifs. Ils sont ici les bienvenus alors que dans les «goûters philo» organisés dans les bibliothèques de la Ville de Paris, on leur interdit d'assister au débat : ils pourraient parasiter la discussion.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- Chimène de BeauvoirNiveau 8
John a écrit:http://www.lespetitsplatons.com/html/articles/view.php/72/les-petits-disciples-de-socrate
Extrait :Un bel article de Françoise Dargent dans le Figaro littéraire de ce jour !
Pourquoi attendre qu'ils soient en classe de terminale pour leur apprendre à réflechir ?
Voilà bien une question que je me suis souvent posée. Evidemment, on ne peut oser une réponse que si on garde en tête qu'on ne fait pas avec un élève de seconde ce qu'on fait avec un futur bachelier. Mais quand même! Quelle autre discipline est enseignée neuf mois seulement avant de donner lieu à un examen national?
Personnellement, je n'imagine pas qu'on étudie Socrate, Platon et les oeuvres majeures au collège, mais il me semble qu'un parcours de réflexion serait pourtant souhaitable dès la 3ème, pour initier à la pensée philosophique, de manière adaptée aux élèves, bien sûr.
- Blan6ineÉrudit
Voilà bien une question que je me suis souvent posée.[/quote]Chimène de Beauvoir a écrit:John a écrit:Un bel article de Françoise Dargent:
Pourquoi attendre qu'ils soient en classe de terminale pour leur apprendre à réflechir ?
Mais n'avez-vous pas l'impression qu'on leur apprend réfléchir bien avant la terminale?!?!?!
Chimène, pour parler de ce que nous connaissons, les cours de français au lycée qui permettent d'étudier des mouvements littéraires et artistiques et l'exercice de la dissertation ne sont-ils pas une introduction la philosophie?
- Chimène de BeauvoirNiveau 8
Bien sûr, Blandine. La dissertation littéraire et les commentaires sont déjà l'occasion d'analyses et de questionnements. Mais la philosophie propose une réflexion sur toutes les formes de l'expérience humaine et particulièrement sur soi-même. C'est quand même assez différent, cette réflexion sur soi-même et sur sa propre condition.
- Blan6ineÉrudit
Ok, Chimène! :aat:
- ClarinetteGrand Maître
Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
- Blan6ineÉrudit
Clarinette a écrit:Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
Mais c'est évident!
Dès qu'il est confronté à la mort, un petit se demande ce que c'est, et puis alors la vie, les valeurs... Les récréations sont des tremplins vers la notion de justice/injustice ("il a plus le ballon que moi!"), la propriété, autrui... Certs, on attend pas des profondeurs abyssales mais ton ouche du doigt, on effleure par la pensée des questions essentielles/existentielles.
- ClarinetteGrand Maître
Es-tu prof de philo ?
Parce qu'il y a quelques mois, on m'avait objecté ici qu'il était abusif d'appeler cela de la philo.
Parce qu'il y a quelques mois, on m'avait objecté ici qu'il était abusif d'appeler cela de la philo.
- Blan6ineÉrudit
Mais nous ne parlions pas de philo à l'instant, nous parlions de faire réfléchir, d'introduire à des notions complexes et fondamentales, ce que je trouve être une introduction à la philosophie.
Non, non, je ne suis pas prof de philo (mais de français).
Non, non, je ne suis pas prof de philo (mais de français).
- ClarinetteGrand Maître
Ok. Bref, il n'y a pas d'âge pour apprendre à réfléchir.
- JPhMMDemi-dieu
Qu'est-ce qu'une réflexion philosophique ?
(Vous avez 6 heures)
:lol:
(Vous avez 6 heures)
:lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- PolproNiveau 2
Socrate aimait les petits enfants, mais il ne philosophait qu'avec des jeunes gens mûrs. Kant pensait qu'on ne pouvait philosopher avant 18 ans. L'enseignement était dogmatique auparavant, zététique ensuite. On n'enseigne pas la philosophie, mais à philosopher, etc.
Je crois en effet qu'un esprit doit pouvoir se défendre pour apprendre. La capacité d'étonnement (ou d'émerveillement, plutôt) est grande chez les petits (souvent plus que chez les ados de la terminale). Mais leur faculté de concevoir et d'articuler logiquement des concepts entre eux est faible, trop pour leur permettre de vraiment penser par eux-mêmes.
Rien n'est bien sûr interdit, mais attention au danger...
Je crois en effet qu'un esprit doit pouvoir se défendre pour apprendre. La capacité d'étonnement (ou d'émerveillement, plutôt) est grande chez les petits (souvent plus que chez les ados de la terminale). Mais leur faculté de concevoir et d'articuler logiquement des concepts entre eux est faible, trop pour leur permettre de vraiment penser par eux-mêmes.
Rien n'est bien sûr interdit, mais attention au danger...
- René DescartesNiveau 5
Une excellente réponse de Guy Desbiens, publiée en son temps dans une revue syndicale (le meilleur article que j'ai lu dans une revue syndicale !!)
http://www.mezetulle.net/article-25648277.html
http://www.mezetulle.net/article-25648277.html
- PolproNiveau 2
En effet, René, excellent article. L'optionalisation, puis le recul, voire la disparition de l'enseignement de la philosophie est sans doute ce qu'ont en vue les promoteurs de son introduction dès la classe de seconde. Certes il ne s'agit encore que d'une expérimentation, mais si elle venait à se généraliser, à coup sûr telles en seraient les conséquences à terme et pour les raisons indiquées par Guy Desbiens. Plus généralement, la dissolution de tous les savoirs enseignés, de leurs limites disciplinaires, des compétences didactiques, etc., par le biais notamment de l'AP, et au profit de l'animation pédagogique, est bien ce à quoi il faut s'attendre si l'on continue – et l'on ne voit pas pourquoi on ne continuerait pas tant que les impératifs économiques et gestionnaires vaudront catégoriquement – à lier massification et dénivellation, démocratie et démocrité/médiocratie. Desbiens a parfaitement raison d'écrire que :
Il est difficilement contestable aujourd’hui que l’unification du système éducatif, l’avènement du « collège unique », l’accès en masse des générations au niveau du baccalauréat, n’ont été conçus et réalisés que par l’abandon progressif à chaque niveau de scolarité du niveau exigible de connaissances correspondant et ont provoqué pour la majorité de nos élèves, de manière non-contingente, le déclin de la culture générale, de l’intelligence critique et plus simplement de la maîtrise élémentaire de la langue.
Idem pour ce qu'il ajoute concernant l'asservissement des masses par déculturation, sans répression...
Il est difficilement contestable aujourd’hui que l’unification du système éducatif, l’avènement du « collège unique », l’accès en masse des générations au niveau du baccalauréat, n’ont été conçus et réalisés que par l’abandon progressif à chaque niveau de scolarité du niveau exigible de connaissances correspondant et ont provoqué pour la majorité de nos élèves, de manière non-contingente, le déclin de la culture générale, de l’intelligence critique et plus simplement de la maîtrise élémentaire de la langue.
Idem pour ce qu'il ajoute concernant l'asservissement des masses par déculturation, sans répression...
- NLM76Grand Maître
Polpro a écrit:En effet, René, excellent article. L'optionalisation, puis le recul, voire la disparition de l'enseignement de la philosophie est sans doute ce qu'ont en vue les promoteurs de son introduction dès la classe de seconde. Certes il ne s'agit encore que d'une expérimentation, mais si elle venait à se généraliser, à coup sûr telles en seraient les conséquences à terme et pour les raisons indiquées par Guy Desbiens. Plus généralement, la dissolution de tous les savoirs enseignés, de leurs limites disciplinaires, des compétences didactiques, etc., par le biais notamment de l'AP, et au profit de l'animation pédagogique, est bien ce à quoi il faut s'attendre si l'on continue – et l'on ne voit pas pourquoi on ne continuerait pas tant que les impératifs économiques et gestionnaires vaudront catégoriquement – à lier massification et dénivellation, démocratie et démocrité/médiocratie. Desbiens a parfaitement raison d'écrire que :
Il est difficilement contestable aujourd’hui que l’unification du système éducatif, l’avènement du « collège unique », l’accès en masse des générations au niveau du baccalauréat, n’ont été conçus et réalisés que par l’abandon progressif à chaque niveau de scolarité du niveau exigible de connaissances correspondant et ont provoqué pour la majorité de nos élèves, de manière non-contingente, le déclin de la culture générale, de l’intelligence critique et plus simplement de la maîtrise élémentaire de la langue.
Idem pour ce qu'il ajoute concernant l'asservissement des masses par déculturation, sans répression...
Alors que l'unification qui a été menée de 1887 à 1936, et ensuite, de façon plus hasardeuse de 1945 à 1960, a tendu à augmenter les exigences, la qualité des diplômes et des programmes. Démocratisation ne signifie pas forcément nivellement par le bas, comme quelquefois semblent le dire les tenants véritablement réactionnaires de la "sélection".
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MareuilNeoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
Désolé, mais ce n'est pas un enseignement de philosophie. Qu'est-ce d'ailleurs que le "respect de la propriété d'autrui" ? La première propriété d'autrui, c'est lui-même. Alors, on abolit le salariat ?
- olive-in-oilSage
J'ai expliqué le "Mythe de la caverne" à mes 6èmes !! J'ai droit à un bon point ? :lol!:
- IphigénieProphète
Bon et les terminales, on leur lira des contes et légendes, parce que leur éducation est à faire aussi sur ce point-là. Pour affiner leur sensibilité. Une fois qu'ils sauront philosopher.....
- ClarinetteGrand Maître
Non, bien sûr, ce n'est pas de la philosophie à proprement parler, mais une première réflexion sur des questions qui préoccupent l'humanité depuis toujours, visant au décentrage de l'élève de sa petite personne et de son petit nombril.Mareuil a écrit:Clarinette a écrit:Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
Désolé, mais ce n'est pas un enseignement de philosophie. Qu'est-ce d'ailleurs que le "respect de la propriété d'autrui" ? La première propriété d'autrui, c'est lui-même. Alors, on abolit le salariat ?
Quant au respect de la propriété d'autrui, soyons clairs, il s'agit surtout de feutres et de crayons de couleur !
- MareuilNeoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Non, bien sûr, ce n'est pas de la philosophie à proprement parler, mais une première réflexion sur des questions qui préoccupent l'humanité depuis toujours, visant au décentrage de l'élève de sa petite personne et de son petit nombril.Mareuil a écrit:Clarinette a écrit:Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
Désolé, mais ce n'est pas un enseignement de philosophie. Qu'est-ce d'ailleurs que le "respect de la propriété d'autrui" ? La première propriété d'autrui, c'est lui-même. Alors, on abolit le salariat ?
Quant au respect de la propriété d'autrui, soyons clairs, il s'agit surtout de feutres et de crayons de couleur !
Allez, une colle ! Où peut-on lire ce qui suit ?
" Education morale
Lectures commentées de contes, chants et poèmes visant à faire acquérir à chacun les droits
et les devoirs d'un élève scolarisé.
Causeries collectives ayant pour origine non seulement la vie quotidienne de la classe, mais
aussi des principes généraux."
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Mareuil a écrit:
Allez, une colle ! Où peut-on lire ce qui suit ?
" Education morale
Lectures commentées de contes, chants et poèmes visant à faire acquérir à chacun les droits
et les devoirs d'un élève scolarisé.
Causeries collectives ayant pour origine non seulement la vie quotidienne de la classe, mais
aussi des principes généraux."
Là ?
http://www.slecc.fr/programmes_grip/2008-prog-mater.pdf
- retraitéeDoyen
Mareuil a écrit:Clarinette a écrit:Je vais peut-être faire hurler les collègues de philo, mais il est déjà possible, dès le primaire, de faire réfléchir les élèves sur les notions de bien et de mal, de vie et de mort, de respect de la propriété d'autrui...
J'ai deux recueils de textes, les Goûters-Philo et les Philo-fables de Michel Piquemal, qui permettent d'aborder ces questions de façon adaptée à leur âge.
Désolé, mais ce n'est pas un enseignement de philosophie. Qu'est-ce d'ailleurs que le "respect de la propriété d'autrui" ? La première propriété d'autrui, c'est lui-même. Alors, on abolit le salariat ?
La meilleure façon de préparer à l'enseignement de la philosophie, c'est de leur apprendre à lire, à écrire une syntaxe correcte, de leur faire acquérir du vocabulaire et de les faire raisonner. Tout le reste, c'est débat et pipeau.
c'est déjà ce qui manque aux étudiants de philo (enfin, certains) fussent-ils en L3, voire en master.
la charrue avant les boeufs, et le champ restera stérile;
- JPhMMDemi-dieu
J'ai bien peur que derrière chaque enseignement précoce à la réflexion philosophique se cache une éducation à la citoyenneté.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- René DescartesNiveau 5
"La meilleure façon de préparer à l'enseignement de la philosophie, c'est de leur apprendre à lire, à écrire une syntaxe correcte, de leur faire acquérir du vocabulaire et de les faire raisonner. Tout le reste, c'est débat et pipeau.
c'est déjà ce qui manque aux étudiants de philo (enfin, certains) fussent-ils en L3, voire en master.
la charrue avant les boeufs, et le champ restera stérile"
Même si j'ai "animé" un an un "atelier de philosophie" hebdomadaire avec mes 8 CE1 pendant que mes 15 CP confectionnaient (entre autres choses) un abécédaire avec un collègue dans une autre salle, même si 7 de mes élèves (le 8ème était arrivé en cours d'année) savaient reconnaître une question philosophique, d'une question scientifique et d'une question ni philosophique ni scientifique, même s'ils avaient choisi comme sujet de rélexion (non proposé) à la maison une semaine seuls "D'où vient notre langue ?", même si après leur "discussion" en classe je m'étais plongé le soir même dans Essai sur l'origine des langues pour y retrouver effectivement avec satisfaction la plupart des arguments de Rousseau et une démarche hypothétique singulièrement analogue, même si Hippolyte avait par exemple soutenu la thèse selon laquelle une tout autre autre langue - comme une langue des signes - aurait pu être développée en place des sons, même si historiquement ce n'était pas le cas, même si Céline avait tenté de contrer la thèse d'Hyppolite en expliquant qu'il était tout à fait impossible qu'une autre langue ait pu supplanter celle des sons car elle se révélait comme la seule possible à même d'exprimer "toute la beauté" de telle métaphore dans une poésie que nous avions préalablement étudiée "Comment veux-tu dire la poésie, la beauté des images des mots sans les mots ?", même si Hippolyte avait alors soutenu contre tous (car tous appuyaient alors Céline et lui donnaient raison) qu'il comprenait que l'on ne lui accorde crédit car la ligne des signes n'existait pas et qu'il ne pouvait leur donner un exemple dans le réel comme l'avait fait Céline, mais qu"enfin, ils pouvaient imaginer que cette langue des signes aurait pu exister et qu'alors on aurait eu des moyens dans ces signes d'exprimer la poésie, certes pas de la même manière, mais enfin la poésie quand même !", même si j'avais donné deux semaines plus tard sans leur dire de quoi il s'agissait les premiers paragraphes du livre de Rouseau en leur demandant de déterminer thème et thèse (5 thèmes trouvés sur 8 et 3 thèses bien explicitées dont une parfaitement par Hippolyte), je souscris complètement à cette affirmation de Retraitée.
c'est déjà ce qui manque aux étudiants de philo (enfin, certains) fussent-ils en L3, voire en master.
la charrue avant les boeufs, et le champ restera stérile"
Même si j'ai "animé" un an un "atelier de philosophie" hebdomadaire avec mes 8 CE1 pendant que mes 15 CP confectionnaient (entre autres choses) un abécédaire avec un collègue dans une autre salle, même si 7 de mes élèves (le 8ème était arrivé en cours d'année) savaient reconnaître une question philosophique, d'une question scientifique et d'une question ni philosophique ni scientifique, même s'ils avaient choisi comme sujet de rélexion (non proposé) à la maison une semaine seuls "D'où vient notre langue ?", même si après leur "discussion" en classe je m'étais plongé le soir même dans Essai sur l'origine des langues pour y retrouver effectivement avec satisfaction la plupart des arguments de Rousseau et une démarche hypothétique singulièrement analogue, même si Hippolyte avait par exemple soutenu la thèse selon laquelle une tout autre autre langue - comme une langue des signes - aurait pu être développée en place des sons, même si historiquement ce n'était pas le cas, même si Céline avait tenté de contrer la thèse d'Hyppolite en expliquant qu'il était tout à fait impossible qu'une autre langue ait pu supplanter celle des sons car elle se révélait comme la seule possible à même d'exprimer "toute la beauté" de telle métaphore dans une poésie que nous avions préalablement étudiée "Comment veux-tu dire la poésie, la beauté des images des mots sans les mots ?", même si Hippolyte avait alors soutenu contre tous (car tous appuyaient alors Céline et lui donnaient raison) qu'il comprenait que l'on ne lui accorde crédit car la ligne des signes n'existait pas et qu'il ne pouvait leur donner un exemple dans le réel comme l'avait fait Céline, mais qu"enfin, ils pouvaient imaginer que cette langue des signes aurait pu exister et qu'alors on aurait eu des moyens dans ces signes d'exprimer la poésie, certes pas de la même manière, mais enfin la poésie quand même !", même si j'avais donné deux semaines plus tard sans leur dire de quoi il s'agissait les premiers paragraphes du livre de Rouseau en leur demandant de déterminer thème et thèse (5 thèmes trouvés sur 8 et 3 thèses bien explicitées dont une parfaitement par Hippolyte), je souscris complètement à cette affirmation de Retraitée.
- IphigénieProphète
Il faut tout de suite faire passer le bac à tes CE1 car après, ils perdent beaucoup de leurs aptitudes, apparemment.
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