Cinquième ministre EN depuis 2022, Anne Genetet

Catalunya a écrit:Ils vont encore changer les programmes de LV au lycée? 4 ans après?

J'en avais entendu parler sous forme de bruit de couloir avant même l'arrivée de la ministre. Ma foi si les axes sont morts et enterrés après les "quatre notions" et qu'on invente quelque chose d'un petit moins (je ne trouve plus l'emoji "censuré") je suis plutôt pour, mais je suis d'accord avec toi qu'il est disons..étrange de changer à nouveau les programmes cinq ans après.

stagnola a écrit:On ne pourra pas faire une séance en groupe avec notre classe une fois par quinzaine, en alternant avec le français sur le même créneau ? Si on ne fait pas la séance avec nos élèves, on va perdre du temps sur le programme et en maths par exemple, il ne restera que 3 h . Si tel est le cas, c'est consternant.

Idem en français. Il va falloir faire le programme, déjà infaisable en 4h, en 3H30 par semaine, pour décrocher une heure tous les quinze jours pour faire quoi ???
Sans compter les alignements d'EDT que ça va nécessiter et la coordination entre nous. Je sens qu'on va perdre nos dernières heures en demi-groupe sur ces niveaux, car comment les articuler avec les groupes de besoins ?

C'est sûr qu'une heure quinzaine avec des élèves débarqués de toutes les classes, cela ne rime à rien. Qu'est-ce qu'on construit dans ces conditions ? Perdre encore des heures de cours pour cela, c'est consternant. J'espère que les CDE assez intelligents pour le comprendre et défendre la mise en place de demi-groupes quinzaine au sein de la classe seront nombreux. Toute autre organisation contribuerait en fait à affaiblir un peu plus l'enseignement du français. Le comble.

Baldred a écrit:Une mini usine à Gaz en 4e...qui demande quand même un alignement d'au moins un cours et une progression commune pour un bénéfice pour le moins incertain.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas faire perdre la face à Attal.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas remettre des heures de 1/2 groupe.

En fait ça finira sans doute avec une heure en demi-groupe en maths et français, seul moyen de ne pas mettre la pagaille (voire d'en sortir lentement). Mais en effet, reconnaître une erreur reste extrêmement compliqué pour les politiques.

Idem pour le DNB, annoncer son lien obligatoire avec l'entrée au lycée pour...2027, dans un gouvernement qui remporte une victoire pour chaque semaine d'existence, c'est vraiment un enterrement de première classe à mon avis.

Avec une telle situation de blocage parlementaire, n'importe quel ministre, à commencer par la nôtre, se grandirait en cessant toute idée de réforme et en se donnant simplement pour objectif de ne pas épuiser les troupes. Mais bon, le bougisme ça marche encore.

Caspar a écrit:

Catalunya a écrit:Ils vont encore changer les programmes de LV au lycée? 4 ans après?

J'en avais entendu parler sous forme de bruit de couloir avant même l'arrivée de la ministre. Ma foi si les axes sont morts et enterrés après les "quatre notions" et qu'on invente quelque chose d'un petit moins (je ne trouve plus l'emoji "censuré") je suis plutôt pour, mais je suis d'accord avec toi qu'il est disons..étrange de changer à nouveau les programmes cinq ans après.

C’est sûr que quand le pays est en faillite, la priorité c’est d’acheter de nouveau manuels …

Ganbatte a écrit:

Danska a écrit:Il est égal à lui-même. La question serait plutôt de savoir pourquoi ce personnage a encore droit à du temps de parole public alors qu'il ne représente plus que lui-même depuis longtemps.

La participation à une forme de vie publique est importante dans le cadre de la réinsertion, nous regardons ça avec dédain mais ce n'est pas nous qui avons un bracelet électronique.

Sur une radio, RMC je crois (je zappe le matin) j'ai entendu un humoriste dire (en substance, je n'ai pas les mots exacts) : "il vaut mieux qu'il fasse du professeurs des écoles bashing que du surveillants pénitentiaires bashing car il ne risque pas de retourner à l'école".

Baldred a écrit:Une mini usine à Gaz en 4e...qui demande quand même un alignement d'au moins un cours et une progression commune pour un bénéfice pour le moins incertain.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas faire perdre la face à Attal.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas remettre des heures de 1/2 groupe.

Et une fois de plus, une réforme que l'on généralise (ou accroît ici) alors qu'elle est en place depuis seulement deux mois, donc sans aucune évaluation que l'on puisse estimer fiable, valable (cela me rappelle' le bac pro trois ans, on fait quelques expérimentations et vite, surtout ne pas attendre les résultat, et généralisation).

Jacq a écrit:

Ganbatte a écrit:

Danska a écrit:Il est égal à lui-même. La question serait plutôt de savoir pourquoi ce personnage a encore droit à du temps de parole public alors qu'il ne représente plus que lui-même depuis longtemps.

La participation à une forme de vie publique est importante dans le cadre de la réinsertion, nous regardons ça avec dédain mais ce n'est pas nous qui avons un bracelet électronique.

Sur une radio, RMC je crois (je zappe le matin) j'ai entendu un humoriste dire (en substance, je n'ai pas les mots exacts) : "il vaut mieux qu'il fasse du professeurs des écoles bashing que du surveillants pénitentiaires bashing car il ne risque pas de retourner à l'école".  

Baldred a écrit:Une mini usine à Gaz en 4e...qui demande quand même un alignement d'au moins un cours et une progression commune pour un bénéfice pour le moins incertain.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas faire perdre la face à Attal.
Ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas remettre des heures de 1/2 groupe.

Et une fois de plus, une réforme que l'on généralise (ou accroît ici) alors qu'elle est en place depuis seulement deux mois, donc sans aucune évaluation que l'on puisse estimer fiable, valable (cela me rappelle' le bac pro trois ans, on fait quelques expérimentations et vite, surtout ne pas attendre les résultat, et généralisation).

Et non, le ministère sait évaluer et retirer un dispositif, même si c'est un dispositif du Président.
Bon le problème c'est qu'il arrête les dispositifs qui marchent...
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/sport-au-college-la-generalisation-de-deux-heures-hebdomadaires-supplementaire-abandonnee_6893339.html

La raison donnée est particulièrement savoureuse quand on a en tête le choc des savoirs...

Le ministère estime que le bilan des deux premières années d’expérimentation "a démontré la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière, sa complémentarité avec l’éducation physique et sportive (EPS) et l’offre des associations sportives scolaires". Mais il est "perçu encore comme complexe à mettre en œuvre et sa généralisation à l’ensemble des 7 000 collèges n’apparaît pas soutenable", ajoute le ministère.

C'est si beau , je me demande si je ne vais pas le graver au dessus de ma cheminée, ou bien me le faire tatouer...

Rémunérations des salaires: la ministre de l'Éducation nationale affirme qu'elles "ont été revues largement"

-- Source --

Elle n'a pas tort. On s'est largement foutu de notre gueule.

Avec ce système en 4e-3e, je suis sûre que nous devrons avoir 5 classes de français pour 20h (un temps plein avec les 2 HSA que l'on peut nous imposer) Et hop! Le tour sera joué pour nous obliger à avoir 5 classes.
Rappelons que depuis cette rentrée, avec 4 classes, nous sommes à 17h30 et non plus à 18h, quand on a les horaires planchers de 4h en 3ème...

Qu'avons-nous fait pour que les conditions d'enseignement du Français soient encore dégradées l'an prochain ?
Les décennies ont passé, le nombre d'heures de Français dispensées au collège ont rétréci aux grands lavages successifs : on a rogné 1/2 heure, puis quelques années plus tard, une autre 1/2 heure, et ainsi de suite. Curieusement, le niveau moyen des élèves en Français n'a pas progressé (euphémisme). Tout le monde se plaint, la société, médias inclus, que le niveau en orthographe n'a jamais été aussi bas, que la compréhension est en baisse, que la grammaire échappe de plus en plus aux petites têtes blondes, que le fossé entre un texte de disons Molière et l'élève de 2024 ne s'est jamais autant creusé, que les programmes du Lycée et les exercices des E.A.F. sont d'un accès de plus en plus difficile, etc... et on annonce qu'au lieu d'ajouter un soutien / une remédiation / une aide personnalisée (appelons ça comme on veut), on va encore rogner sur l'horaire !
Personne en haut lieu ne fait le lien entre la lente baisse du niveau au fil des ans et la lente baisse des horaires et qu'il serait temps d'inverser la tendance ? Le malade se porte mal ? allez hop ! une petite saignée.
C'est un cauchemar sans fin.
Il me semble qu'une meilleure maîtrise du Français rejaillirait dans toutes les disciplines, non ?
J'espère que les associations, les syndicats (et pourquoi pas les médias, les écrivains, que sais-je ?) vont réagir.

Si mon message est posté au mauvais endroit, je prie les modérateurs de le déplacer.

J'ai bien peur aussi que nous allons avoir une 5e classe sur les bras en français. C'est déjà le cas de pas mal de collègues qui ont des HSA. Malheureusement, c'est un des seuls moyens que l'institution semble trouver pour pallier le manque d'enseignants dans notre matière. Pour ma part, si on en arrive à un service de 5 classes, je baisserai la voilure. Je ne pourrai pas faire ce que je fais avec déjà quatre classes : lecture, écriture, grammaire, orthographe, tout ça en 4h avec des 3e c'est déjà très compliqué. Avec 3h, ça deviendra impossible, d'autant plus avec des élèves en très grande difficulté.

Pour te répondre @Esclarmonde, nous subissons le rouleau compresseur d'une idéologie libérale qui conduit à faire le plus d'économies possibles pour mettre à mal l'Education Nationale. Le résultat est que la mise à terre d'une telle institution ne peut que conduire à l'ouverture de structures privées qui coûteront cher aux familles mais qui leur permettront d'espérer de meilleures conditions de travail et d'épanouissement pour leurs enfants. On a déjà des institutions de ce type comme l'université privée Atout +, créée par une ancienne directrice de Normal Sup, qui coûte plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros par an : je n'arrive plus à trouver les chiffres sur le site internet de la formation. J'imagine que des personnalités économiques, politiques ou universitaires ont dû y investir un peu de sous pour que cette université puisse exister. Finalement, tout cela arrange beaucoup de monde puisqu'on peut y faire de l'argent, se créer des réseaux, et laisser les plus démunis de côté dans des écoles publiques au rabais.

Stel6584 a écrit:J'ai bien peur aussi que nous allons avoir une 5e classe sur les bras en français. C'est déjà le cas de pas mal de collègues qui ont des HSA. Malheureusement, c'est un des seuls moyens que l'institution semble trouver pour pallier le manque d'enseignants dans notre matière. Pour ma part, si on en arrive à un service de 5 classes, je baisserai la voilure. Je ne pourrai pas faire ce que je fais avec déjà quatre classes : lecture, écriture, grammaire, orthographe, tout ça en 4h avec des 3e c'est déjà très compliqué. Avec 3h, ça deviendra impossible, d'autant plus avec des élèves en très grande difficulté.

Pour te répondre @Esclarmonde, nous subissons le rouleau compresseur d'une idéologie libérale qui conduit à faire le plus d'économies possibles pour mettre à mal l'Education Nationale. Le résultat est que la mise à terre d'une telle institution ne peut que conduire à l'ouverture de structures privées qui coûteront cher aux familles mais qui leur permettront d'espérer de meilleures conditions de travail et d'épanouissement pour leurs enfants. On a déjà des institutions de ce type comme l'université privée Atout +, créée par une ancienne directrice de Normal Sup, qui coûte plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros par an : je n'arrive plus à trouver les chiffres sur le site internet de la formation. J'imagine que des personnalités économiques, politiques ou universitaires ont dû y investir un peu de sous pour que cette université puisse exister. Finalement, tout cela arrange beaucoup de monde puisqu'on peut y faire de l'argent, se créer des réseaux, et laisser les plus démunis de côté dans des écoles publiques au rabais.

L'école publique est devenue à l'éducation ce que l'hopital public est devenu pour la Santé... et les REP et REP+ ressemblent de plus en plus à l'AME.

TFS a écrit:

Stel6584 a écrit:J'ai bien peur aussi que nous allons avoir une 5e classe sur les bras en français. C'est déjà le cas de pas mal de collègues qui ont des HSA. Malheureusement, c'est un des seuls moyens que l'institution semble trouver pour pallier le manque d'enseignants dans notre matière. Pour ma part, si on en arrive à un service de 5 classes, je baisserai la voilure. Je ne pourrai pas faire ce que je fais avec déjà quatre classes : lecture, écriture, grammaire, orthographe, tout ça en 4h avec des 3e c'est déjà très compliqué. Avec 3h, ça deviendra impossible, d'autant plus avec des élèves en très grande difficulté.

Pour te répondre @Esclarmonde, nous subissons le rouleau compresseur d'une idéologie libérale qui conduit à faire le plus d'économies possibles pour mettre à mal l'Education Nationale. Le résultat est que la mise à terre d'une telle institution ne peut que conduire à l'ouverture de structures privées qui coûteront cher aux familles mais qui leur permettront d'espérer de meilleures conditions de travail et d'épanouissement pour leurs enfants. On a déjà des institutions de ce type comme l'université privée Atout +, créée par une ancienne directrice de Normal Sup, qui coûte plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros par an : je n'arrive plus à trouver les chiffres sur le site internet de la formation. J'imagine que des personnalités économiques, politiques ou universitaires ont dû y investir un peu de sous pour que cette université puisse exister. Finalement, tout cela arrange beaucoup de monde puisqu'on peut y faire de l'argent, se créer des réseaux, et laisser les plus démunis de côté dans des écoles publiques au rabais.

L'école publique est devenue à l'éducation ce que l'hopital public est devenu pour la Santé... et les REP et REP+ ressemblent de plus en plus à l'AME.

Tout à fait. Et que faire ? Même si on se mobilise massivement, j'ai bien peur que rien n'arrête les réformes. France Télécom a bien été privatisée avec toutes les conséquences graves que l'on connaît malgré la mobilisation de ses agents. Si cela a été possible, le reste le sera aussi.

La ministre était dans C à vous ce soir, replay ici : https://youtu.be/y1Rpvd6VVjc?si=Z_EBuCsHxm5ra9mI

On l'interroge d'abord sur les propos de Sarkozy et le temps qu'elle a mis à "défendre" les enseignants, elle rame pour se justifier. Puis elle poursuit en disant (comme Sarkozy) qu'il "faut dire la vérité", qu'on a "perdu" 750 000 élèves en dix ans donc ça "demande des ajustements. Pour le reste, des phrases creuses, elle place sur le même plan la future épreuve de maths de tronc commun de 1e avec 1h30 par semaine et l'EAF.

Bref, en général je n'aime pas dire du mal des gens, mais elle dit la même chose, sauf qu'elle le fait avec gentillesse. C'est là qu'on voit qu'elle sait comment parler aux helpers.

"Les réformes, elles sont cohérentes depuis 2017." (4'35'')

Ce qui n'est malheureusement pas entièrement faux.

Combien de versions de la réforme du bac depuis cette date ?

Jenny a écrit:Combien de versions de la réforme du bac depuis cette date ?

C'est sûr, c'est cohérent, puisque ça change tout le temps...

De la cohérence mouvante, en somme.

Jenny a écrit:De la cohérence mouvante, en somme.

Absolument.

Laotzi a écrit:La ministre était dans C à vous ce soir, replay ici : https://youtu.be/y1Rpvd6VVjc?si=Z_EBuCsHxm5ra9mI

On l'interroge d'abord sur les propos de Sarkozy et le temps qu'elle a mis à "défendre" les enseignants, elle rame pour se justifier. Puis elle poursuit en disant (comme Sarkozy) qu'il "faut dire la vérité", qu'on a "perdu" 750 000 élèves en dix ans donc ça "demande des ajustements. Pour le reste, des phrases creuses, elle place sur le même plan la future épreuve de maths de tronc commun de 1e avec 1h30 par semaine et l'EAF.

Ça ne me choque pas perso.
Je vois l'EAF comme le bilan de toutes les années de français à l'école, la fin des cycles 3 et 4 puis le lycée.
L'épreuve de math aurait le même but, devenir l'épreuve finale pour certains au bout de 7 ans de math dans le secondaire. Avoir un vrai bilan et une épreuve finale officielle et pas un contrôle continu inégal.

Par contre, il faudrait exempter les élèves continuant en spé math en terminale je pense

Non seulement la ministre était l'invitée hier de C à vous sur France 5, mais dans C à vous la suite, l'humoriste Bertrand Chameroy a fait un montage des éléments de langage de la ministre, en utilisant notamment des réponses que la ministre venait de faire dans la première partie de l'émission. C'est à partir de 00:52:30 ici : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous-la-suite/saison-16/6635189-emission-du-mercredi-13-novembre-2024.html

Hans a écrit:

Laotzi a écrit:La ministre était dans C à vous ce soir, replay ici : https://youtu.be/y1Rpvd6VVjc?si=Z_EBuCsHxm5ra9mI

On l'interroge d'abord sur les propos de Sarkozy et le temps qu'elle a mis à "défendre" les enseignants, elle rame pour se justifier. Puis elle poursuit en disant (comme Sarkozy) qu'il "faut dire la vérité", qu'on a "perdu" 750 000 élèves en dix ans donc ça "demande des ajustements. Pour le reste, des phrases creuses, elle place sur le même plan la future épreuve de maths de tronc commun de 1e avec 1h30 par semaine et l'EAF.

Ça ne me choque pas perso.
Je vois l'EAF comme le bilan de toutes les années de français à l'école, la fin des cycles 3 et 4 puis le lycée.
L'épreuve de math aurait le même but, devenir l'épreuve finale pour certains au bout de 7 ans de math dans le secondaire. Avoir un vrai bilan et une épreuve finale officielle et pas un contrôle continu inégal.

Par contre, il faudrait exempter les élèves continuant en spé math en terminale je pense

A qui s'adressera cette épreuve ?

Ceux qui n'ont pas suivi la spé maths en première ? A par quelques-un pour qui s'est volontaire, il s'agit essentiellement de naufragés dans la discipline, qu'ils n'auront suivie qu'une heure trente en première, avec un enseignement qui relève du saupoudrage. Un épreuve pour ces élèves ne pourrait être qu'élémentaire et symbolique.

Ceux qui abandonnent la spé en fin de première ? Même chose dans une certaine mesure, il s'agit souvent de ceux qui trouvent la spé trop difficile. Et puis, pourquoi une épreuve spécifique pour la spé maths et pas les autres, qu'on peut aussi abandonner ?

Ceux qui continuent ? Quel intérêt, ils auront une épreuve en term.

Et si l'épreuve est en fin de première il faudra aussi la préparer, alors qu'on se bat pour finir le programme en quatre heure par semaine avec des élèves parfois pas dénués de qualité (un des rares avantages du bac Blanquer est d'avoir permis à plus d'élèves d'abandonner la matière en fin de seconde, je pense que c'est un soulagement pour tous) mais pour lesquels tout est à faire vu leur manque de pré-requis. Encore plus compliqué si seuls une partie d'entre eux passe l'épreuve.

Et quid des bacs technos qui ont effectivement des mathématiques en term ?

Bref un projet mal pensé et qui ne répond à aucune demande mais à un besoin d'affichage, sans tenir compte de l'existant, comme si le ministère lui même découvrait la réforme Blanquer.

Prezbo a écrit:A qui s'adressera cette épreuve ?

Ceux qui n'ont pas suivi la spé maths en première ? A par quelques-un pour qui s'est volontaire, il s'agit essentiellement de naufragés dans la discipline, qu'ils n'auront suivie qu'une heure trente en première, avec un enseignement qui relève du saupoudrage. Un épreuve pour ces élèves ne pourrait être qu'élémentaire et symbolique.

Ce qui n'a jamais gêné l'institution: du temps des filières, les 1èreES et les 1èreL avaient une épreuve anticipée de "Sciences" en fin de première, sur la base de 1h30 de cours de SVT par semaine et d'un programme léger-léger. Ensuite on est passé à un partage de cette heure et demi entre SVT et physique-chimie. Parfois semi-dédoublée (je vous laisse imaginer le bazar dans les EdT quand on coupe 1h30 en deux : roulement sur 4 semaines, a1/b1/a2/b2, SVT/PC, PC/SVT, PC seule, SVT seules, et donc une seule semaine par mois pour faire une éval, marrant en cas d'absence d'élèves ou du professeur).

Effectivement le côté pénible pour nous est qu'il fallait préparer les élèves à l'épreuve, avec son "paragraphe argumenté" (une analyse de doc, rédigée donc longue à corriger), organiser un bac blanc, le tout en coordination non rémunérée avec le collègue de l'autre science expérimentale. Sans compter les corrections de copies de bac qui à l'époque se faisaient sur site - sous prétexte qu'il y avait deux matières dans les copies, donc il fallait la présence simultanée de deux correcteurs, mais bizarrement pour ne pas nous payer trop cher on nous demandait à chacun de corriger des copies entières, bref...

En tous cas ça ne choquait apparemment personne. Donc je ne vois donc pas pourquoi une épreuve anticipée de maths sur la base de 1h30 de cours par semaine serait honteuse, c'est même carrément plus simple que ce que j'ai vécu avec les sciences des 1ES/L. Ok pour les autres arguments, mais celui-là me paraît faible.