Démission ? Votre avis.

Bonjour à tous. J'ai vu ce matin un médecin qui sa montré beaucoup de compréhension par rapport à ma situation et m'a arrêté deux semaines pour cause d'anxiété / stress.
Désolé si je ne me suis pas fait comprendre au niveau des heures, je reprends depuis le début. Cet été mon affectation affichait seulement 14h sur mon service de 18 (5+4,5+4,5). J'avais donc bêtement cru que cette belle décharge était offerte pour me consoler de la triple douille. La semaine dernière, le courrier du rectorat m'a demandé de compléter ces 18h (sans mentionner aucune décharge éventuelle) dans mon établissement de rattachement (ce qui ferait donc un total de 4 établissements, pour 4 niveaux de classe différents). J'espère que je suis plus clair.

Il faut que tu précises de quels niveaux il s'agit car les classes à examen au lycée donnent droit à des pondérations. Idem pour le type d'EPLE : REP+ ou pas ?

J'ai deux classes à examen, 3ème/1ère. Un collège REP (pas +).

Seule la 1re te donnerait lieu à une pondération.
Repose toi.

4 établissements, de la route, un état qui nécessite déjà un arrêt de travail : le médecin du rectorat pourrait admettre qu'il y a quelque chose à faire.
Tu as deux semaines pour prendre d'autres avis (syndicats ?), repose-toi un peu avant d'entamer les démarches (mais sans trainer).
Ce serait dommage de démissionner.

Oudemia a écrit:4 établissements, de la route, un état qui nécessite déjà un arrêt de travail : le médecin du rectorat pourrait admettre qu'il y a quelque chose à faire.
Tu as deux semaines pour prendre d'autres avis (syndicats ?), repose-toi un peu avant d'entamer les démarches (mais sans trainer).
Ce serait dommage de démissionner.

+ 1 prends soin de toi.

Faisons plus simple : 4 établissements ça devrait être interdit. Et 3 aussi.

mafalda16 a écrit:Faisons plus simple : 4 établissements ça devrait être interdit. Et 3 aussi.

Ce n'est pas comme si on n'avait jamais besoin de personnel dans un établissement scolaire. Je préfèrerais largement compléter sur place que de faire la navette entre 4 bahuts, ce qui est à peu près la meilleure façon d'empêcher les gens de travailler correctement.

Mea culpa pour moi aussi car j'avais compris que ton établissement de rattachement faisait partie des trois que tu avais mentionnés.

Là, on est dans du grand n'importe quoi, quatre établissements ! des classes à examens, quatre niveaux ! Sans oublier la rupture d'égalité que tu as subie...

Rapproche-toi vite d'un ou de plusieurs syndicats. Bon courage à toi, ne te laisse pas faire.

D’abord toute ma compassion. Ce n’est simplement pas normal.

(Discussion sur les BMP qu’on «laisse» aux TZR : on fait ce qu’on peut. Une année il ne reste qu’une classe alors on l’absorbe moyennant x heures sup et beaucoup de fatigue pour la collègue qui accepte de charger sa mule. Une autre année, on se met toutes au ras des pâquerettes pour en dégager deux… et comme les heures postes ne sont pas extensibles, cela s’accompagne d’un CSD dans une autre discipline. Et encore une autre année, l’évolution des effectifs fait qu’on réussit à laisser deux classes en BMP, et on se réjouit de pouvoir accueillir quelqu’un dans de meilleures conditions, sans faire partir la collègue de la discipline d’à côté.)

Peut-être qu’à l’issue des deux semaines d’arrêt tu pourrais reprendre en mi-temps thérapeutique.

mafalda16 a écrit:Faisons plus simple : 4 établissements ça devrait être interdit. Et 3 aussi.

Exactement, une règle simple et efficace.

Bonjour,

Plutôt que de démissionner, je vous conseillerais de solliciter auprès de votre médecin, un temps partiel thérapeutique.
Vous pouvez en bénéficier pendant un an, de façon continue ou discontinue.
Les quotités de travail ne peuvent être inférieures à 50%.

Bon courage pour la suite.

pas possible de demander un temps partiel sur ses deniers?

Bon, le désespoir étant (un peu) retombé après plusieurs jours de réflexion à tête reposée, j'écarte provisoirement la démission, et vais d'abord tenter plusieurs choses.
D'abord, sur conseil d'un syndicat, j'ai envoyé en bonne et due forme au recteur de l'académie une nouvelle demande de révision d'affectation "à titre gracieux". Pas sûr que ce soit plus efficace que le premier recours, mais au moins on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé.
Si cette deuxième demande est refusée, je demanderai conseil à mon médecin quant à la possibilité d'obtenir un mi-temps thérapeutique ou un arrêt prolongé. Si rien de tout ça ne marche...

20th a écrit:Bon, le désespoir étant (un peu) retombé après plusieurs jours de réflexion à tête reposée, j'écarte provisoirement la démission, et vais d'abord tenter plusieurs choses.
D'abord, sur conseil d'un syndicat, j'ai envoyé en bonne et due forme au recteur de l'académie une nouvelle demande de révision d'affectation "à titre gracieux". Pas sûr que ce soit plus efficace que le premier recours, mais au moins on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé.
Si cette deuxième demande est refusée, je demanderai conseil à mon médecin quant à la possibilité d'obtenir un mi-temps thérapeutique ou un arrêt prolongé. Si rien de tout ça ne marche...

On ne lâche pas son gagne-pain comme ça, on part avec un plan B, on passe un concours comme le font maintenant beaucoup, on est reclassé et on ne perd pas ses acquis. En attendant, il faudrait comme je l'ai vu et pratiqué plusieurs fois dans des cas similaires, une audience à la DRH avec un représentant syndical, montrant l'absurde de la situation, la perte pour le service même puisque le fonctionnaire ne peut plus remplir sa mission. Il faut faire sauter au moins une affectation, quitte à ne pas effectuer les maxima de service. Le "sous-service" en effet n'existe pas, même si la phraséologie managériale en vigueur emploie le terme, le statut parle encore de maxima, et le cas existe, quand la situation est trop compliquée, même si la tension actuelle le rend plus rare. Il vaut mieux pour l'administration un pseudo "sous-service" que plus d'enseignant du tout.

Lefteris est de très bon conseil !

20th a écrit:Bon, le désespoir étant (un peu) retombé après plusieurs jours de réflexion à tête reposée, j'écarte provisoirement la démission, et vais d'abord tenter plusieurs choses.
D'abord, sur conseil d'un syndicat, j'ai envoyé en bonne et due forme au recteur de l'académie une nouvelle demande de révision d'affectation "à titre gracieux". Pas sûr que ce soit plus efficace que le premier recours, mais au moins on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé.
Si cette deuxième demande est refusée, je demanderai conseil à mon médecin quant à la possibilité d'obtenir un mi-temps thérapeutique ou un arrêt prolongé. Si rien de tout ça ne marche...

Bonjour,
Sage décision je pense....
Par rapport à votre recours, connaissant l'administration, je n'y crois guère........
Je pense que le mi-temps thérapeutique serait le plus adapté à votre situation. Vous pourrez y prétendre pendant 1 an. S'il est délivré par un généraliste, vous devrez vous soumettre à une contre-visite organisée par un médecin agréé par l'administration, contre-visite dont vous pourrez cependant vous dispenser, en cas de prescription par un spécialiste.
Rassurez vous, je n'ai jamais vu un médecin agréé aller à l'encontre d'un confrère généraliste.
Bonne chance pour la suite, merci pour le retour et surtout prenez soin de vous.

C'est bien d'avoir pris le temps de la réflexion. Si j'ai bien calculé, tu as environ 16,5 heures (tes établissements + une heure de décharge + la pondération). Bref, on pourrait te laisser tranquille. Tu as raison pour la révision d'affection, qui ne tente rien n'a rien. Je te souhaite bon courage pour tes démarches et j'espère que la situation s'éclaircira.