Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- yranohHabitué du forum
En effet, Autrucheerrante, c'est ce que je sous-entendais, mais je ne savais pas trop comment le dire, sans froisser les auteurs, dont j'admire le courage. Je suis plutôt d'accord sur le fond, malgré quelques divergences, mais c'est difficile d'en parler tant le positionnement stratégique du livre est étrange. Je suis d'accord avec les interventions précédentes, c'est un combat qui ne peut être mené d'abord que dans le supérieur, en lettres avant tout (en philosophie, peut-être, ou dans d'autres disciplines, je ne sais pas) ; le propos n'est pas audible ailleurs, en l'état des choses.
- IphigénieProphète
Le positionnement stratégique est cependant assez simple: ou on change vraiment la gestion de la pénurie et on arrête de bricoler un soutien permanent et inefficace en français et on essaie une vision à long terme qui redonne à toute la culture française sa dimension, ou on laisse couler. Les politiques suivies depuis longtemps qui consistent à parer au pire en bricolant une survie sans avenir pour les LA et un comblement de brèches ( de gouffres) avec une aggravation constante en français) sont quand même largement dans la situation de l’’orchestre du Titanic. On ne peut reprocher aux auteurs de croire à ce changement, on peut les soutenir dans leur tentative r et on peut aussi comme Lefteris douter fortement, hélas, d’une possibilité d’être entendus et compris: pour les comprendre il faudrait des clés qui ont d’ores et déjà été perdues par la plupart…
- yranohHabitué du forum
C'est bien le problème : le propos est incompréhensible pour qui n'a pas la clé de lecture. Il manque au livre 300 pages, et encore, il manque au livre un prolégomène : quelques années d'apprentissage du latin, ou d'apprentissage d'un certain rapport à la langue en général.
- LefterisEsprit sacré
Soutenir les auteurs, oui mais comment autrement que par sympathie et même télépathie ? Il y avait pour mémoire un certain Luigi B. , bien connu, tenant un site documenté, qui s'est épuisé, avait des arguments solides (et pas seulement pour les langues anciennes), a été entendu au Sénat où il a même été sèchement repris en tant que fonctionnaire devant fonctionner et non remettre en cause certaines orientations. Dans cette bataille, ou plutôt ce jeu de massacre contre les langues anciennes, qui rament à contre-courant de l'idéologie gestionnaire, utilitaire et mercantile, les coups de couteau arrivent de partout, même dans le dos, sur des individus isolés, et de plus en plus rares entre les baisses horaires, les non-recrutements et les reconversions : dénigrement en haut lieu, collègues ou chefs d'établissement hostiles pour récupérer des heures dans les DHG en berne, ou au mieux indifférents, parents qui ne veulent pas qu'on fasse travailler vraiment leur petite merveille qui n'a pas le temps avec les matières "importantes".... Il y a de moins en moins de monde dans le monde enseignant qui a fait du latin, même dans des matières où traditionnellement on en trouvait beaucoup : lettres modernes, mais aussi langues vivantes surtout romanes, histoire, matières littéraires ou artistiques en général. Cela contribue en effet à la surdité. On a vu pendant la réforme du collège , qui a ravalé les LA au rang d'enseignement de complément, comme le macramé ou la danse de salon, et porté un coup terrible à la discipline à tous les niveaux par effet de domino, on a vu, horresco referens, des enseignants, des mouvements pédagogiques se réjouir - et le publier- de la mort du latin.Iphigénie a écrit:Le positionnement stratégique est cependant assez simple: ou on change vraiment la gestion de la pénurie et on arrête de bricoler un soutien permanent et inefficace en français et on essaie une vision à long terme qui redonne à toute la culture française sa dimension, ou on laisse couler. Les politiques suivies depuis longtemps qui consistent à parer au pire en bricolant une survie sans avenir pour les LA et un comblement de brèches ( de gouffres) avec une aggravation constante en français) sont quand même largement dans la situation de l’’orchestre du Titanic. On ne peut reprocher aux auteurs de croire à ce changement, on peut les soutenir dans leur tentative r et on peut aussi comme Lefteris douter fortement, hélas, d’une possibilité d’être entendus et compris: pour les comprendre il faudrait des clés qui ont d’ores et déjà été perdues par la plupart…
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Cécilia SuzzoniNiveau 1
Je vous remercie vraiment pour ce réquisitoire que je partage entièrement . Horresco referens , oui, il faut oser le dire.La responsabilité de bien des rouages de notre communauté, voire des forces dites « progressistes » est écrasante . Mais je ne pense pas qu’il faille baisser les bras . On ne se débarrasse pas du savoir. Il faut être audacieux dans nos propositions et tenaces .
Épargnez - nous cependant la sympathie à distance… Nous avons besoin de solidarité et de forces vives …
Épargnez - nous cependant la sympathie à distance… Nous avons besoin de solidarité et de forces vives …
- LefterisEsprit sacré
Hormis promouvoir oralement autour de moi le latin, en faire par dérivatif, je ne peux désormais plus faire grand-chose, n'étant plus depuis peu dans ce marigot, où je suis arrivé tard et parti tôt (pas assez !).Cécilia Suzzoni a écrit:Je vous remercie vraiment pour ce réquisitoire que je partage entièrement . Horresco referens , oui, il faut oser le dire.La responsabilité de bien des rouages de notre communauté, voire des forces dites « progressistes » est écrasante . Mais je ne pense pas qu’il faille baisser les bras . On ne se débarrasse pas du savoir. Il faut être audacieux dans nos propositions et tenaces .
Épargnez - nous cependant la sympathie à distance… Nous avons besoin de solidarité et de forces vives …
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KilmenyEmpereur
Lesquels ? En MP si tu veux.Lefteris a écrit:Soutenir les auteurs, oui mais comment autrement que par sympathie et même télépathie ? Il y avait pour mémoire un certain Luigi B. , bien connu, tenant un site documenté, qui s'est épuisé, avait des arguments solides (et pas seulement pour les langues anciennes), a été entendu au Sénat où il a même été sèchement repris en tant que fonctionnaire devant fonctionner et non remettre en cause certaines orientations. Dans cette bataille, ou plutôt ce jeu de massacre contre les langues anciennes, qui rament à contre-courant de l'idéologie gestionnaire, utilitaire et mercantile, les coups de couteau arrivent de partout, même dans le dos, sur des individus isolés, et de plus en plus rares entre les baisses horaires, les non-recrutements et les reconversions : dénigrement en haut lieu, collègues ou chefs d'établissement hostiles pour récupérer des heures dans les DHG en berne, ou au mieux indifférents, parents qui ne veulent pas qu'on fasse travailler vraiment leur petite merveille qui n'a pas le temps avec les matières "importantes".... Il y a de moins en moins de monde dans le monde enseignant qui a fait du latin, même dans des matières où traditionnellement on en trouvait beaucoup : lettres modernes, mais aussi langues vivantes surtout romanes, histoire, matières littéraires ou artistiques en général. Cela contribue en effet à la surdité. On a vu pendant la réforme du collège , qui a ravalé les LA au rang d'enseignement de complément, comme le macramé ou la danse de salon, et porté un coup terrible à la discipline à tous les niveaux par effet de domino, on a vu, horresco referens, des enseignants, des mouvements pédagogiques se réjouir - et le publier- de la mort du latin.Iphigénie a écrit:Le positionnement stratégique est cependant assez simple: ou on change vraiment la gestion de la pénurie et on arrête de bricoler un soutien permanent et inefficace en français et on essaie une vision à long terme qui redonne à toute la culture française sa dimension, ou on laisse couler. Les politiques suivies depuis longtemps qui consistent à parer au pire en bricolant une survie sans avenir pour les LA et un comblement de brèches ( de gouffres) avec une aggravation constante en français) sont quand même largement dans la situation de l’’orchestre du Titanic. On ne peut reprocher aux auteurs de croire à ce changement, on peut les soutenir dans leur tentative r et on peut aussi comme Lefteris douter fortement, hélas, d’une possibilité d’être entendus et compris: pour les comprendre il faudrait des clés qui ont d’ores et déjà été perdues par la plupart…
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- NLM76Grand Maître
Bonjour,
quoique votre combat attire naturellement toute ma sympathie, j'ai d'abord répugné à regarder plus avant ce que vous disiez : on ne prêche pas un convaincu. Je viens cependant d'aller voir... et pour l'instant, je suis peu attiré par l'accroche : "En plus de tous les savoirs qu’il porte avec lui, le latin contribue ainsi à l’apprentissage d’une citoyenneté républicaine." Cela me paraît relever de gages donnés au goût contemporain pour les catéchismes, qui tend à m'indisposer. J'ai idée qu'on apprend le latin parce qu'on apprend le français. Quand on veut connaître une langue, on cherche à connaître son histoire. Pour le reste, le guèze, le tamoul ou le maori sont aussi formateurs.
quoique votre combat attire naturellement toute ma sympathie, j'ai d'abord répugné à regarder plus avant ce que vous disiez : on ne prêche pas un convaincu. Je viens cependant d'aller voir... et pour l'instant, je suis peu attiré par l'accroche : "En plus de tous les savoirs qu’il porte avec lui, le latin contribue ainsi à l’apprentissage d’une citoyenneté républicaine." Cela me paraît relever de gages donnés au goût contemporain pour les catéchismes, qui tend à m'indisposer. J'ai idée qu'on apprend le latin parce qu'on apprend le français. Quand on veut connaître une langue, on cherche à connaître son histoire. Pour le reste, le guèze, le tamoul ou le maori sont aussi formateurs.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Cécilia SuzzoniNiveau 1
Je vous trouve bien injuste de ne retenir que l’affichage républicain, alors qu’on insiste tant sur le couple français/ latin…
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Programme latin 5e (pour un lettre moderne obligé de faire du latin)
- Comment préparer un cours de latin (prof de LM avec heures de latin) ?
- [L'Express] Qui veut la peau du latin au collège ? Les précisions de la DGESCO sur l'avenir du latin au sein des EPI
- Un scoop en latin, ou faites du petit latin grâce à Benoît
- Mes progressions de LA en terminale [LATIN+GREC] ET EN LATIN PREMIERE
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum