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- M le MauditNiveau 9
Ca se sait de plus en plus !!!! Et pourtant.....................
- A TuinVénérable
Et là dessus, rajoutons les reportages et articles en ce moment, qui évoquent le salaire moyen et le salaire médian, et nous pouvons constater qu'à l'échelon 8, nous sommes quasiment au niveau d'un salaire ouvrier.
Faire de longues études pour un métier nécessitant de muter loin et d'engager d'immenses sommes les premières annees, laisse un peu songeur.
Faire de longues études pour un métier nécessitant de muter loin et d'engager d'immenses sommes les premières annees, laisse un peu songeur.
- Pourquoi 3,14159Expert
Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
Si ça ce n'est pas du déclassement !
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- M le MauditNiveau 9
Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
CQFD... Tant pis pour nous, il fallait se mobiliser... Et avec ce constat j'entends parfois des propos en salle des profs qui sont incroyables !!! Si encore en contrepartie nous avions des classes à 20.............................
- Pourquoi 3,14159Expert
M le Maudit a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
CQFD... Tant pis pour nous, il fallait se mobiliser... Et avec ce constat j'entends parfois des propos en salle des profs qui sont incroyables !!! Si encore en contrepartie nous avions des classes à 20.............................
Comment le faire comprendre aux collègues !? Surtout depuis le PACTE !
J'm'en fiche dans 1 an je passe en mode dégradé (j'aurais fait mes 37 ans et demi), le reste en roue libre jusqu'à la retraite progressive puis à l'arrêt complet avant la vraie retraite.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
Je crois malheureusement que le déclassement est assez général en France.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/22/en-france-la-grande-smicardisation_6212182_3234.html
Mon ressenti est proche du tien. En 1998 après mon année de stage, j'étais en couple avec une compagne encore étudiante, donc tous les frais à ma charge. Nous avions deux voitures, je louais un appartement sur mon lieu d'affectation en Haute-Saône en même temps qu'un assez beau T3 quartier de l'Orangerie à Strasbourg en face de l'ambassade de Russie (pas le quartier le moins cher, donc...), et tout cela sans être excessivement juste en fin de mois. Bien qu'étant au 3e échelon de la HC, je ne suis même pas certain que je pourrais aujourd'hui en prendre autant à ma charge.
- olive27400Niveau 8
Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
C'est la difficulté de discuter théoriquement. Il y a 30 ans, la classe exceptionnelle n'existait pas. Donc tu serais à l'échelon maximal soit le 6ème de la hors-classe (le 7ème n'a été créée qu'en 2020) soit un indice de 741 alors que tu es CE 4 un indice de 835 et la perspective d'atteindre 977 dans 2 à 5 ans.
Oui, il y a un appauvrissement des profs mais plus généralement de la classe moyenne. Oui il y a un déclassement. Ce n'est pas propre à la France.
Après si la société ne veut pas investir dans l'éducation (on est tout de même le premier budget) que faire ? Le prof bashing, la remise en cause de l'autorité sont puissants. C'est le déclassement en marche.
Quel parti propose une augmentation réelle sans contre partie ? Aucun. Même la gauche était floue et ce qui est donné en salaire est repris en impôt.
Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
- Anne_68Habitué du forum
Aperçu par hasard a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
Je crois malheureusement que le déclassement est assez général en France.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/22/en-france-la-grande-smicardisation_6212182_3234.html
Mon ressenti est proche du tien. En 1998 après mon année de stage, j'étais en couple avec une compagne encore étudiante, donc tous les frais à ma charge. Nous avions deux voitures, je louais un appartement sur mon lieu d'affectation en Haute-Saône en même temps qu'un assez beau T3 quartier de l'Orangerie à Strasbourg en face de l'ambassade de Russie (pas le quartier le moins cher, donc...), et tout cela sans être excessivement juste en fin de mois. Bien qu'étant au 3e échelon de la HC, je ne suis même pas certain que je pourrais aujourd'hui en prendre autant à ma charge.
Tu peux en être absolument certain .
Aujourd'hui, au moins un tiers de ton salaire actuel passerait rien que pour le loyer dans ce beau quartier. Et un néotit n'y aurait tout simplement pas accès (revenus largement inférieurs au loyer × 3).
https://www.seloger.com/list.htm?projects=1&types=1&places=[{%22districts%22:[121010]}]&mandatorycommodities=0&enterprise=0&qsVersion=1.0&m=search_refine-redirection-search_results
Mais il paraît que l'on fait ce métier pas pour l'argent... 🤬
EDIT Et qu'un ouvrier saurait être enseignant sans que cela ne pose problème.
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- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Anne_68 a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
Je crois malheureusement que le déclassement est assez général en France.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/22/en-france-la-grande-smicardisation_6212182_3234.html
Mon ressenti est proche du tien. En 1998 après mon année de stage, j'étais en couple avec une compagne encore étudiante, donc tous les frais à ma charge. Nous avions deux voitures, je louais un appartement sur mon lieu d'affectation en Haute-Saône en même temps qu'un assez beau T3 quartier de l'Orangerie à Strasbourg en face de l'ambassade de Russie (pas le quartier le moins cher, donc...), et tout cela sans être excessivement juste en fin de mois. Bien qu'étant au 3e échelon de la HC, je ne suis même pas certain que je pourrais aujourd'hui en prendre autant à ma charge.
Tu peux en être absolument certain .
Aujourd'hui, au moins un tiers de ton salaire actuel passerait rien que pour le loyer dans ce beau quartier. Et un néotit n'y aurait tout simplement pas accès (revenus largement inférieurs au loyer × 3).
https://www.seloger.com/list.htm?projects=1&types=1&places=[{%22districts%22:[121010]}]&mandatorycommodities=0&enterprise=0&qsVersion=1.0&m=search_refine-redirection-search_results
Mais il paraît que l'on fait ce métier pas pour l'argent... 🤬
Oui, c'était rue Erckmann Chatrian. Le même genre d'appartement que celui à louer pour 1080 € par mois dans le lien que tu as posté, mais en meilleur état dans mon souvenir.
- Not a PandaHabitué du forum
olive27400 a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
C'est la difficulté de discuter théoriquement. Il y a 30 ans, la classe exceptionnelle n'existait pas. Donc tu serais à l'échelon maximal soit le 6ème de la hors-classe (le 7ème n'a été créée qu'en 2020) soit un indice de 741 alors que tu es CE 4 un indice de 835 et la perspective d'atteindre 977 dans 2 à 5 ans.
Oui, il y a un appauvrissement des profs mais plus généralement de la classe moyenne. Oui il y a un déclassement. Ce n'est pas propre à la France.
Après si la société ne veut pas investir dans l'éducation (on est tout de même le premier budget) que faire ? Le prof bashing, la remise en cause de l'autorité sont puissants. C'est le déclassement en marche.
Quel parti propose une augmentation réelle sans contre partie ? Aucun. Même la gauche était floue et ce qui est donné en salaire est repris en impôt.
Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Si la gauche proposait d'augmenter les enseignants au point qu'ils en viendraient à payer l'ISF mis en place par la même gauche, vous seriez vraiment idiots de le refuser.
- henrietteMédiateur
Carrément ! Je veux bien qu'on me paye le salaire qui me rendrait éligible l'ISF, pas de problème !Not a Panda a écrit:olive27400 a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:Autre exemple concret en 1994 (année de ma titularisation échelon 5 CN) mon pouvoir d'achat équivalait à 39 200 € annuel, 30 ans plus tard (échelon 4 CE) je suis à 46 800 € annuel soit un pouvoir d'achat de +630 € mensuel en 30 ans. En théorie mon salaire aurait dû doubler.
Si ça ce n'est pas du déclassement !
C'est la difficulté de discuter théoriquement. Il y a 30 ans, la classe exceptionnelle n'existait pas. Donc tu serais à l'échelon maximal soit le 6ème de la hors-classe (le 7ème n'a été créée qu'en 2020) soit un indice de 741 alors que tu es CE 4 un indice de 835 et la perspective d'atteindre 977 dans 2 à 5 ans.
Oui, il y a un appauvrissement des profs mais plus généralement de la classe moyenne. Oui il y a un déclassement. Ce n'est pas propre à la France.
Après si la société ne veut pas investir dans l'éducation (on est tout de même le premier budget) que faire ? Le prof bashing, la remise en cause de l'autorité sont puissants. C'est le déclassement en marche.
Quel parti propose une augmentation réelle sans contre partie ? Aucun. Même la gauche était floue et ce qui est donné en salaire est repris en impôt.
Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Si la gauche proposait d'augmenter les enseignants au point qu'ils en viendraient à payer l'ISF mis en place par la même gauche, vous seriez vraiment idiots de le refuser.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DanskaProphète
olive27400 a écrit:Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Je ne comprends pas : tu trouves normal que les salaires d'un ouvrier et d'un enseignant soient les mêmes ?
- Pourquoi 3,14159Expert
Ce qui me choque, c'est que mes étudiants gagnent plus que moi deux après être passés dans mes cours. Et surtout que si je postule pour ces mêmes postes on ne me prend pas (c'est du vécu).
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- A TuinVénérable
Pour aller dans le sens de Danska, il faut à un moment questionner aussi l'évolution des salaires : le salaire enseignant s'est tellement tassé que très bientôt et même déjà désormais, de nombreux emplois, dans le même temps revalorisés, permettent de gagner autant ou mieux.Danska a écrit:olive27400 a écrit:Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Je ne comprends pas : tu trouves normal que les salaires d'un ouvrier et d'un enseignant soient les mêmes ?
Il y a quand même un sérieux problème...
Ce n'est pas sur cette base là que nous avions choisi ce métier. Ces perspectives ne vont pas permettre de recruter grand monde.
- dandelionVénérable
Les études, cela coûte de l’argent et du temps. Une personne qui a fait cinq ans d’études repousse sa retraite d’autant, et n’a pas gagné d’argent durant ces années. Etre enseignant demande aussi beaucoup d’investissement personnel et d’initiative, ce qui n’est pas requis par un emploi d’ouvrier, et c’est logique, puisque nous sommes cadres. Un ouvrier n’est pas non plus contraint de se payer ses propres outils entre nous.Danska a écrit:olive27400 a écrit:Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Je ne comprends pas : tu trouves normal que les salaires d'un ouvrier et d'un enseignant soient les mêmes ?
Ce que font les enseignants exige de solides connaissances, une adaptation constate, surtout dans le premier et le second degré, tout cela sans formation ou quasi. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait encore des magnétophones. Aujourd’hui, l’enseignement des langues a radicalement changé sur le plan technologique. Se maintenir à jour en termes de connaissances dans sa matière exige un travail régulier, auquel s’ajoute le fait de lire toutes les informations professionnelles dont nous sommes assaillis. Nous avons un métier de cadres. Nous créons nos propres ressources et les adaptons à nos élèves. Nous ne faisons que rarement exactement deux fois la même chose.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
dandelion a écrit:Les études, cela coûte de l’argent et du temps. Une personne qui a fait cinq ans d’études repousse sa retraite d’autant, et n’a pas gagné d’argent durant ces années. Etre enseignant demande aussi beaucoup d’investissement personnel et d’initiative, ce qui n’est pas requis par un emploi d’ouvrier, et c’est logique, puisque nous sommes cadres. Un ouvrier n’est pas non plus contraint de se payer ses propres outils entre nous.
Ce que font les enseignants exige de solides connaissances, une adaptation constate, surtout dans le premier et le second degré, tout cela sans formation ou quasi. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait encore des magnétophones. Aujourd’hui, l’enseignement des langues a radicalement changé sur le plan technologique. Se maintenir à jour en termes de connaissances dans sa matière exige un travail régulier, auquel s’ajoute le fait de lire toutes les informations professionnelles dont nous sommes assaillis. Nous avons un métier de cadres. Nous créons nos propres ressources et les adaptons à nos élèves. Nous ne faisons que rarement exactement deux fois la même chose.
Tout cela rejoint la vertigineuse question du mérite, sur laquelle j'ai, très sincèrement, bien du mal à me faire un avis définitif.
L'argument que j'ai graissé me semble d'une portée limitée, compte tenu du fait que les enseignants (comme les autres cadres) ont en moyenne une espérance de vie supérieure à celle des ouvriers (79 ans pour les hommes ouvriers, 84,7 ans pour les hommes cadres), et que les ouvriers ont plus de deux fois plus de risque que les cadres de mourir entre 35 et 65 ans.
https://www.inegalites.fr/Esperance-de-vie-six-ans-d-ecart-entre-les-cadres-et-les-ouvriers
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8220688
- WeirdanNiveau 7
dandelion a écrit:Les études, cela coûte de l’argent et du temps. Une personne qui a fait cinq ans d’études repousse sa retraite d’autant, et n’a pas gagné d’argent durant ces années. Etre enseignant demande aussi beaucoup d’investissement personnel et d’initiative, ce qui n’est pas requis par un emploi d’ouvrier, et c’est logique, puisque nous sommes cadres. Un ouvrier n’est pas non plus contraint de se payer ses propres outils entre nous.Danska a écrit:olive27400 a écrit:Un argument me choque cependant : le prof serait payé comme un ouvrier. Et alors ? Tant mieux pour lui. Où serait le problème ? Si l'argument est le niveau d'études, je serai tenté de dire que le nombre d'années d'études ne signifie pas forcément une hausse de niveau.
Je ne comprends pas : tu trouves normal que les salaires d'un ouvrier et d'un enseignant soient les mêmes ?
Ce que font les enseignants exige de solides connaissances, une adaptation constate, surtout dans le premier et le second degré, tout cela sans formation ou quasi. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait encore des magnétophones. Aujourd’hui, l’enseignement des langues a radicalement changé sur le plan technologique. Se maintenir à jour en termes de connaissances dans sa matière exige un travail régulier, auquel s’ajoute le fait de lire toutes les informations professionnelles dont nous sommes assaillis. Nous avons un métier de cadres. Nous créons nos propres ressources et les adaptons à nos élèves. Nous ne faisons que rarement exactement deux fois la même chose.
Un.e ouvrier.e a une espérance de vie à 35 ans inférieure de 5 ans (environ) à celle d'un.e cadre. Les conditions de travail, la culture professionnelle etc. participent probablement en partie à cet écart. A combien chiffres-tu une année de vie ? Quelle est la part de "mérite" dans ces diplômes supérieurs si fièrement obtenus ?
- BaldredSage
Aperçu par hasard a écrit:dandelion a écrit:Les études, cela coûte de l’argent et du temps. Une personne qui a fait cinq ans d’études repousse sa retraite d’autant, et n’a pas gagné d’argent durant ces années. Etre enseignant demande aussi beaucoup d’investissement personnel et d’initiative, ce qui n’est pas requis par un emploi d’ouvrier, et c’est logique, puisque nous sommes cadres. Un ouvrier n’est pas non plus contraint de se payer ses propres outils entre nous.
Ce que font les enseignants exige de solides connaissances, une adaptation constate, surtout dans le premier et le second degré, tout cela sans formation ou quasi. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait encore des magnétophones. Aujourd’hui, l’enseignement des langues a radicalement changé sur le plan technologique. Se maintenir à jour en termes de connaissances dans sa matière exige un travail régulier, auquel s’ajoute le fait de lire toutes les informations professionnelles dont nous sommes assaillis. Nous avons un métier de cadres. Nous créons nos propres ressources et les adaptons à nos élèves. Nous ne faisons que rarement exactement deux fois la même chose.
Tout cela rejoint la vertigineuse question du mérite, sur laquelle j'ai, très sincèrement, bien du mal à me faire un avis définitif.
L'argument que j'ai graissé me semble d'une portée limitée, compte tenu du fait que les enseignants (comme les autres cadres) ont en moyenne une espérance de vie supérieure à celle des ouvriers (79 ans pour les hommes ouvriers, 84,7 ans pour les hommes cadres), et plus de deux fois plus de risque que les cadres de mourir entre 35 et 65 ans.
https://www.inegalites.fr/Esperance-de-vie-six-ans-d-ecart-entre-les-cadres-et-les-ouvriers
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8220688
De plus, il n'est pas sur que les distinctions proposées entre "ouvrier" et profs soient encore valables, l'ouvrier non qualifié rémunéré uniquement sur sa force de travail constituerait plutôt un sous prolétariat, les fameux " premiers de corvée". Sinon n'importe quel technicien pourrait se reconnaître dans les compétences attribuées aux profs par @Dandelion.
La comparaison avec "l'ouvrier" vaut surtout comme symptôme de la crainte du déclassement, moteur principal des peurs contemporaines avec l'immigration.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Baldred a écrit:Aperçu par hasard a écrit:dandelion a écrit:Les études, cela coûte de l’argent et du temps. Une personne qui a fait cinq ans d’études repousse sa retraite d’autant, et n’a pas gagné d’argent durant ces années. Etre enseignant demande aussi beaucoup d’investissement personnel et d’initiative, ce qui n’est pas requis par un emploi d’ouvrier, et c’est logique, puisque nous sommes cadres. Un ouvrier n’est pas non plus contraint de se payer ses propres outils entre nous.
Ce que font les enseignants exige de solides connaissances, une adaptation constate, surtout dans le premier et le second degré, tout cela sans formation ou quasi. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait encore des magnétophones. Aujourd’hui, l’enseignement des langues a radicalement changé sur le plan technologique. Se maintenir à jour en termes de connaissances dans sa matière exige un travail régulier, auquel s’ajoute le fait de lire toutes les informations professionnelles dont nous sommes assaillis. Nous avons un métier de cadres. Nous créons nos propres ressources et les adaptons à nos élèves. Nous ne faisons que rarement exactement deux fois la même chose.
Tout cela rejoint la vertigineuse question du mérite, sur laquelle j'ai, très sincèrement, bien du mal à me faire un avis définitif.
L'argument que j'ai graissé me semble d'une portée limitée, compte tenu du fait que les enseignants (comme les autres cadres) ont en moyenne une espérance de vie supérieure à celle des ouvriers (79 ans pour les hommes ouvriers, 84,7 ans pour les hommes cadres), et que les ouvriers ont plus de deux fois plus de risque que les cadres de mourir entre 35 et 65 ans.
https://www.inegalites.fr/Esperance-de-vie-six-ans-d-ecart-entre-les-cadres-et-les-ouvriers
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8220688
De plus, il n'est pas sur que les distinctions proposées entre "ouvrier" et profs soient encore valables, l'ouvrier non qualifié rémunéré uniquement sur sa force de travail constituerait plutôt un sous prolétariat, les fameux " premiers de corvée". Sinon n'importe quel technicien pourrait se reconnaître dans les compétences attribuées aux profs par @Dandelion.
La comparaison avec "l'ouvrier" vaut surtout comme symptôme de la crainte du déclassement, moteur principal des peurs contemporaines avec l'immigration.
Certes. Et il me semble que sur le sujet nous sommes un certain nombre à être pris d'une sorte de dédoublement de la personnalité: à trouver nécessaire que le SMIC et le salaire des "ouvriers" soient substantiellement augmentés, et en même temps à nous effrayer d'une menace de prolétarisation quand ils se rapprochent de nous...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Le travailleur qualifié n'est pas un prolétaire puisqu'il a autre chose à vendre que sa force de travail. Et ce n'est pas la baisse du salaire qui prolétarise, mais la dévalorisation des savoirs-faire, classiquement par transfert à des machines.
Ce qui justifie le mieux que nous soyons mieux payés que d'autres, ce sont nos qualifications. Le mérite ne joue pas. Je préfère cela à la loi de l'offre et de la demande, même si j'aimerais encore mieux une société égalitaire sur le plan des revenus.
Ce qui justifie le mieux que nous soyons mieux payés que d'autres, ce sont nos qualifications. Le mérite ne joue pas. Je préfère cela à la loi de l'offre et de la demande, même si j'aimerais encore mieux une société égalitaire sur le plan des revenus.
- Pourquoi 3,14159Expert
Panta Rhei a écrit:C'est purement scandaleux, un point c'est tout. Non seulement, on s'est pris DEUX ANS FERMES dans les dents et pour ainsi dire une revalorisation quasi nulle mais en plus maintenant on doit se serrer la ceinture tandis que les politiques continuent à manger du caviar du homard et de la langouste !
Voilà !
Moi je suis pour des actions durtes ! Mais je me sens seul dans les manifs entouré de saucisses merguez chantantes porteuses de pancartes humoristiques entre République et Nation.
Ca va mieux en le disant... quoi que...
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- PrCosinusNiveau 7
D'un point de vue des finances publiques, la France prend le chemin de la Grèce. Bientôt nous ferons taxi le soir pour compléter nos revenus.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- Estelle60Niveau 5
Panta Rhei a écrit:C'est purement scandaleux, un point c'est tout. Non seulement, on s'est pris DEUX ANS FERMES dans les dents et pour ainsi dire une revalorisation quasi nulle mais en plus maintenant on doit se serrer la ceinture tandis que les politiques continuent à manger du caviar du homard et de la langouste !
Comme vous, je suis révoltée, je n'en peux plus de ce mépris de classe, à quel moment allons nous faire bloc ?
- olive27400Niveau 8
Estelle60 a écrit:
Comme vous, je suis révoltée, je n'en peux plus de ce mépris de classe, à quel moment allons nous faire bloc ?
Il est vrai qu'on en a vu de beaux exemples sur ce fil.
Je reviens sur l'ironie de certains quant à ma remarque sur les impôts qui auraient accompagnés la hausse de traitement. S'ils avaient lu les propositions de la gauche, toutes les propositions, ils auraient vu que la hausse des salaires s'accompagnait d'une nouvelle grille d'impôts, de la fin des heures sup défiscalisées. Personnellement, j'avais 450 euros d'impôt en plus alors que mon imposable était inférieur de 5000 euros en 2016.
Quant aux deux ans que l'on se serait pris, c'est faux. Prendre uniquement l'âge légal sans tenir compte du nombre d'annuités est incomplet. La génération post 73 avait déjà avant 43 annuités et cela ne change pas grand chose pour eux. D'ailleurs, on voit sur le café pédagogique le nombre de retraités qui partent avec une décôte augmente.
- romain2203Niveau 5
On a déjà le décret pour cumuler emploi de fonctionnaire et chauffeur de car (2022-1695)...PrCosinus a écrit:D'un point de vue des finances publiques, la France prend le chemin de la Grèce. Bientôt nous ferons taxi le soir pour compléter nos revenus.
- TFSFidèle du forum
Pour en revenir au GIPA supprimé dès cette année, c'est quand même fort de café.
On est sur une dépense prévue au budget 2024 et on a un gouvernement qui a refusé de faire un budget rectificatif... la légalité de la suppression est douteuse.
Par ailleurs ne pas mettre le dispositif en place revient a acter une baisse nette des revenus des 260 000 fonctionnaires concernés. Ce n'est plus monter un ascenseur qui descends... c'est acter de faire du sur-place et donc de le prendre dans le sens de la descente !
On est sur une dépense prévue au budget 2024 et on a un gouvernement qui a refusé de faire un budget rectificatif... la légalité de la suppression est douteuse.
Par ailleurs ne pas mettre le dispositif en place revient a acter une baisse nette des revenus des 260 000 fonctionnaires concernés. Ce n'est plus monter un ascenseur qui descends... c'est acter de faire du sur-place et donc de le prendre dans le sens de la descente !
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