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- M.@Niveau 5
Non, non, le problème est aussi présent pour les établissements publics. De base pour les licences pro et donc les BUT aussi c'est à minima 25% de vacataires dans les arrêtés.
On rajoute à cela la loi LRU qui a entrainé des budgets déficitaires pour beaucoup d'Universités et donc des mises "sous tutelle" du rectorat et des postes gelés. L'Etat n'abonde pas le budget en fonction du nombre d'étudiants.
On se retrouve bien avec une explosion du nombre de vacataires mais aussi du nombre d'heures complémentaires pour les titulaires.
Les responsables de département signent; des services à plus de deux fois le volume horaire de base pour les titulaires; des fiches avec plus de 200h pour des vacataires Des vacataires qui sont finalement ubérisés avec l'Université comme unique employeur mais payés au lance pierre.
On rajoute à cela la loi LRU qui a entrainé des budgets déficitaires pour beaucoup d'Universités et donc des mises "sous tutelle" du rectorat et des postes gelés. L'Etat n'abonde pas le budget en fonction du nombre d'étudiants.
On se retrouve bien avec une explosion du nombre de vacataires mais aussi du nombre d'heures complémentaires pour les titulaires.
Les responsables de département signent; des services à plus de deux fois le volume horaire de base pour les titulaires; des fiches avec plus de 200h pour des vacataires Des vacataires qui sont finalement ubérisés avec l'Université comme unique employeur mais payés au lance pierre.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Iridiane a écrit:Au reste, tu sembles te « défendre » en parlant d’arbitraire du système, en gros « on y est pour rien, le travail de sélection est intenable » : tu as raison et je n’ai jamais accusé les COS de quoi que ce soit, et ça ne doit pas être marrant de faire ce travail (que je serai peut être amenée à faire un jour). Maintenant, il faut se souvenir que les gens qui souffrent et qui sont humiliés, dans l’histoire, ce sont les candidats. C’est sans doute inévitable mais c’est bien de s’en souvenir…
Euh… Non, je ne me défends de rien, n'ayant “rien fait” à ma connaissance en tout cas (j'ai fait quelques COS : et si jamais, j'avais trouvé quelque chose à redire, je serais parti en claquant la porte ou si la chose avait été prévisible, préventivement, j'aurais refusé d'y aller). Je sais qu'il y a des “cas” — mais je sais aussi que les comités éthiques (ou déontologie ou… le nom varie) dans les Universités ont tout de même travaillé dans le bon sens depuis quelques années (est-ce que cela fait des miracles ? possible que non, mais c'est tout de même un effort réel et salutaire de clarté).
D'une part, je ne dis d'ailleurs pas que le travail de sélection soit intenable — puisqu'en réalité, les recrutements se font (c'est donc que c'est “tenable”) et je me suis probablement mal exprimé. Et de plus, même s'il est vrai que participer à un COS est (pour moi en tout cas) une corvée (à laquelle je me soustrairais volontiers si je m'écoutais, mais on ne peut pas toujours dire non à tout), je sais, par avance, que cela aura pour résultat une personne satisfaite et de nombreuses autres qui ne le seront pas et en souffriront (plus ou moins, mais en souffriront).
D'une part, je ne nie pas que les personnes qui candidatent aient le sentiment qu'il y a du hasard, de la loterie, de la contingence, etc. Du point de vue des personnes qui font un dossier (je mets à part les “candidatures au cas où”, c'est un cas à part) et celles qui sont auditionnées, c'est à l'évidence éprouvant — et injuste. Simplement, je pense que ça l'est d'autant plus qu'il y a là un effet de système (je n'y reviens pas, mais j'ai quand même l'impression que ça explique pas mal de choses).
Par conséquent, je ne sais pas vraiment ce que l'on pourrait faire — dans l'état actuel de l'Université, je veux dire, et sans un changement politique de fond — pour diminuer la souffrance dont tu parles. Je me doute bien que, quand on a un bon dossier (quand on n'est pas fou, donc dans 99,99% des cas, on le sait) et qu'on a fait un bon oral, c'est humiliant de se faire jeter. Et je ne parle pas de l'attitude du jury : on peut être aussi accueillant qu'on le veut, ça ne change pas grand-chose — c'est justement cet aspect là des choses que je trouve extrêmement frappant (et aussi parce que j'ai l'impression, sans pouvoir le prouver, que ça empire continûment depuis des années). Et j'ajoute qu'en SHS en tout cas (et dans ma discipline en particulier), je n'ai pas encore rencontré de collègues qui trouvaient cette situation acceptable — c'est toujours quelque part entre mauvais et catastrophique.
C'est aussi un autre aspect du problème : on n'écoute déjà pas ou très peu les profs des premiers et seconds degrés, mais, il ne faut pas se leurrer, on écoute encore moins les enseignants-chercheurs. Déjà parce qu'ils sont peu nombreux (ça fait quoi 55000 sur 30 millions d'actifs ? dans les 2 pour 1000 ?), et en plus parce que beaucoup considèrent que ça va, c'est un métier privilégié. Même si tous étaient en grève et en train de manifester, ils occuperaient quel kilométrage de boulevard ? Il suffit d'avoir été là lors de la “revalorisation” (historique, comme on dit à défaut de se risque à : “cultissime”) qui aurait été faite lors du précédent quinquennat, pour l'avoir vu. Je ne me souviens pas que les médias aient trouvé ça très intéressant, ni même qu'ils en aient beaucoup parlé. Et majoritairement, on n'a guère entendu que des responsables politiques (surtout majoritaires) s'exprimer là-dessus. Bref, théoriquement, pas mal de gens ont bien compris que les universités sont en mauvaise posture, mais pratiquement, ils tiennent pas cela pour un problème urgent… Ce qui est curieux, car par ailleurs on sait (on peut savoir) qu'entre la santé des universités (dans leurs résultats) et la santé économique, sociale (etc.) d'un pays, il y a comme un rapport…
- Ajonc35Sage
Ce qui est gras est bien le sens de mon propos du fait des budgets fragilisés. C'est bien une volonté politique. En fragilisant les universités, on fragilisé leur enseignement et on tourne dans une mauvaise spirale.M.@ a écrit:Non, non, le problème est aussi présent pour les établissements publics. De base pour les licences pro et donc les BUT aussi c'est à minima 25% de vacataires dans les arrêtés.
On rajoute à cela la loi LRU qui a entrainé des budgets déficitaires pour beaucoup d'Universités et donc des mises "sous tutelle" du rectorat et des postes gelés. L'Etat n'abonde pas le budget en fonction du nombre d'étudiants.
On se retrouve bien avec une explosion du nombre de vacataires mais aussi du nombre d'heures complémentaires pour les titulaires.
Les responsables de département signent; des services à plus de deux fois le volume horaire de base pour les titulaires; des fiches avec plus de 200h pour des vacataires Des vacataires qui sont finalement ubérisés avec l'Université comme unique employeur mais payés au lance pierre.
Elles copient les Écoles privées et j'attends de voir arriver en masse les formations par apprentissage très coûteuses pour le budget national.
- DesolationRowEmpereur
Je ne voudrais pas m'avancer de manière trop hardie, mais j'ai bien l'impression que vous êtes, au fond, tout à fait d'accord
- Ajonc35Sage
Oui!DesolationRow a écrit:Je ne voudrais pas m'avancer de manière trop hardie, mais j'ai bien l'impression que vous êtes, au fond, tout à fait d'accord
- IridianeFidèle du forum
Oui
Mais bon, c’est agréable de discuter en étant d’accord finalement !
ETO, je suis (donc) d’accord avec tout ça, ce que je voulais dire c’est que le fait qu’on attribue la contingence à l’injustice particulière de tel ou tel COS (et ça arrive, tout comme ça arrive que des membres de COS se montrent particulièrement humiliants envers les candidats) ou au « système » ne change rien, côté candidat : on a le coup de bol (ou l’alignement des planètes, on va dire), ou on ne l’a pas, le reste n’est que littérature. C’est d’ailleurs pour cette raison que les coups de fil de présidents de COS gênés et s’emberlificotant dans des explications sans fin sur « pourquoi vous n’avez pas été recruté alors que votre dossier est excellentissime, ahlala mon bon monsieur / ma bonne dame, ça c’est parce qu’il n’y a pas assez de postes, mais continuez ! » ça ne réconforte pas du tout. Surtout quand c’est suivi de « mais vous reprendrez bien un peu de vacations? On a besoin d’heures », et on en revient à ce que je disais : pourquoi donner un poste à des gens qui font le même boulot sans le poste pour boucher les trous? D’où l’importance, côté candidats, de garder sa dignité et de ne pas s’imaginer que c’est en rendant mille services et en se pliant en 4 qu’on va être recruté.
Mais bon, c’est agréable de discuter en étant d’accord finalement !
ETO, je suis (donc) d’accord avec tout ça, ce que je voulais dire c’est que le fait qu’on attribue la contingence à l’injustice particulière de tel ou tel COS (et ça arrive, tout comme ça arrive que des membres de COS se montrent particulièrement humiliants envers les candidats) ou au « système » ne change rien, côté candidat : on a le coup de bol (ou l’alignement des planètes, on va dire), ou on ne l’a pas, le reste n’est que littérature. C’est d’ailleurs pour cette raison que les coups de fil de présidents de COS gênés et s’emberlificotant dans des explications sans fin sur « pourquoi vous n’avez pas été recruté alors que votre dossier est excellentissime, ahlala mon bon monsieur / ma bonne dame, ça c’est parce qu’il n’y a pas assez de postes, mais continuez ! » ça ne réconforte pas du tout. Surtout quand c’est suivi de « mais vous reprendrez bien un peu de vacations? On a besoin d’heures », et on en revient à ce que je disais : pourquoi donner un poste à des gens qui font le même boulot sans le poste pour boucher les trous? D’où l’importance, côté candidats, de garder sa dignité et de ne pas s’imaginer que c’est en rendant mille services et en se pliant en 4 qu’on va être recruté.
- IridianeFidèle du forum
Ah mince du coup je ne sais plus qui était d’accord avec qui… mais bref…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ajonc35 a écrit:Oui!DesolationRow a écrit:Je ne voudrais pas m'avancer de manière trop hardie, mais j'ai bien l'impression que vous êtes, au fond, tout à fait d'accord
Je me disais aussi…
Iridiane a écrit:Ah mince du coup je ne sais plus qui était d’accord avec qui… mais bref…
Remarque bien que cela fait un moment que moi non plus…
Je dirais bien que l'idéal serait qu'on ne trouve plus personne pour faire des vacations dans les facs. Mais ce serait du blabla et un pur vœux pieux. En gros, ça plus rien ça ne ferait que rien.
- e-WandererGrand sage
L'essentiel, c'est déjà d'être à peu près d'accord avec soi-même.Iridiane a écrit:Ah mince du coup je ne sais plus qui était d’accord avec qui… mais bref…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
- RogerMartinBon génie
epekeina.tes.ousias a écrit:Bof… Même ça, sur la durée, je n'y parviens guère…
Je suis d'accord avec toi sur la présélection féroce, parce qu'il n'y a rien de pire comme comportement que d'auditionner des candidats en sachant pertinemment qu'on ne les prendra pas, parce qu'il manque un ou des éléments dans leur dossier que presque tous les autres auditionnés ont.
Un point auquel j'essaie de me tenir, aussi, c'est de prévenir les candidats qui n'ont pas été classés (s'il y en a) le plus vite possible et si possible en leur disant un truc utile, pour qu'une prochaine audition se passe mieux.
- IridianeFidèle du forum
RogerMartin a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Bof… Même ça, sur la durée, je n'y parviens guère…
Je suis d'accord avec toi sur la présélection féroce, parce qu'il n'y a rien de pire comme comportement que d'auditionner des candidats en sachant pertinemment qu'on ne les prendra pas, parce qu'il manque un ou des éléments dans leur dossier que presque tous les autres auditionnés ont.
Un point auquel j'essaie de me tenir, aussi, c'est de prévenir les candidats qui n'ont pas été classés (s'il y en a) le plus vite possible et si possible en leur disant un truc utile, pour qu'une prochaine audition se passe mieux.
Je répète mon point de vue de candidate (récente), et je suis encore une fois loin d’être aussi catégorique. Auditionner quelqu’un pour faire de la figuration, dans l’absolu, ce n’est pas une bonne chose, on est d’accord. Mais une audition et un classement, pour un jeune dossier, ça se met dans un CV. Je donne un exemple : la première année où j’ai candidaté il n’y avait que deux postes possibles dans ma spécialité. Les deux années précédentes, il y en avait zéro. Résultat, il y avait au moins 3 ou 4 candidats qui avaient un dossier monstrueux (tournant dans les campagnes depuis 4-5 ans). On a été 3 ou 4 à être auditionnés avec eux sur les deux postes avec d’excellents dossiers mais tout juste sortis de soutenance, donc moins fournis. Il était absolument évident qu’on n’avait aucune chance, d’une part parce qu’objectivement nos dossiers étaient moins épais, d’autre part parce que les membres des COS affichaient une volonté très claire de caser les « anciens » (et c’est logique). Donc il aurait fallu ne pas nous auditionner ? Eh bien personnellement, même sans avoir aucune chance, j’étais bien contente de voir mon dossier reconnu et d’avoir un classement et des encouragements pour l’année suivante. Et ça a effectivement enclenché un cercle vertueux : j’ai été auditionnée les deux années suivants et ça a fini par marcher.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais si on retient des candidats, à mon avis, c'est qu'à moins d'une catastrophe à l'oral (si, si : ça arrive), on se dit qu'on devrait pouvoir les classer.
Il n'en reste pas moins que convoquer 8, 10 candidats ? Pour un seul poste, sachant que donc que 7 ou 9 vont être éliminés ? Là, j'ai du mal. Je sais, on va me dire qu'il y a la visio : mais honnêtement, pour l'avoir fait, je suis tout sauf convaincu que ça mette les gens à égalité.
J'entends bien qu'en en auditionnant plus, on permet des classements et un gain de chances “à la longue”. Et je sais que certains le font. Mais à quel tarif dans l'instant (et quand je dis “tarif”, ce n'est pas pour moi, évidemment) ?
Il n'en reste pas moins que convoquer 8, 10 candidats ? Pour un seul poste, sachant que donc que 7 ou 9 vont être éliminés ? Là, j'ai du mal. Je sais, on va me dire qu'il y a la visio : mais honnêtement, pour l'avoir fait, je suis tout sauf convaincu que ça mette les gens à égalité.
J'entends bien qu'en en auditionnant plus, on permet des classements et un gain de chances “à la longue”. Et je sais que certains le font. Mais à quel tarif dans l'instant (et quand je dis “tarif”, ce n'est pas pour moi, évidemment) ?
- IridianeFidèle du forum
En section 9, sur des postes ouverts, il y a toujours entre 7 et 10 candidats auditionnés, et généralement 7 ou 8 classés. Après, tes arguments s'entendent aussi bien sûr. C'est vraiment une question compliquée. Les auditions, c'est très coûteux en temps, en énergie, en argent parfois. Reste que, ne pas avoir d'audition du tout, c'est totalement décourageant et ça remet tout en cause. Le signal envoyé (du moins le signal reçu), c'est que le dossier est archi-nul et que plutôt mourir que de perdre du temps à nous écouter.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Et quand tu revois un candidat qui a déjà été classé 6 fois, 7 fois ? Car, cela, je l'ai déjà vu… De deux choses l'une, ou bien on le ré-auditionne : mais jusqu'où et jusque quand reconduit-on le procédé ? — ou alors on ne le ré-auditionne pas : mais alors à quoi bon tout le parcours antécédent ?
Certes, quand j'accepte de participer à un COS, je sais, par avance, qu'on causera plus de malheur que de bonheur — mais tout de même…
Certes, quand j'accepte de participer à un COS, je sais, par avance, qu'on causera plus de malheur que de bonheur — mais tout de même…
- IridianeFidèle du forum
Personnellement j'ai été classée 9 fois sur des postes MCF avant d'avoir mon poste et j'ai été bien contente d'avoir la 10e audition (gagnante)... J'étais presque toujours 2e ou 3e, je pense que si d'un seul coup on m'avait 'interdite" d'audition sous prétexte que j'en avais trop eu avant, je l'aurais très mal pris, d'une part, et je n'aurais pas compris, d'autre part. Et je ne suis pas un cas isolé, c'était pareil pour la plupart de mes camarades/collègues.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
- IridianeFidèle du forum
Je ne sais pas si je « suggère » mais je ne vois pas au nom de quoi on dirait « ah bah tiens toi t’as eu ton quota d’auditions donc bye » - sauf bien sûr si le dossier n’est pas à la hauteur, mais c’est une autre question.
A ce compte-là autant instaurer une limite d’âge ou une date de péremption d’un dossier… par ailleurs, puisque je donnais le mien en exemple, ça aurait été au bout de 3 ans !
A ce compte-là autant instaurer une limite d’âge ou une date de péremption d’un dossier… par ailleurs, puisque je donnais le mien en exemple, ça aurait été au bout de 3 ans !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je saisis bien ton point de vue. Et je n'ai pas dit que j'avais une solution : c'est un dilemme (et je croise les doigts pour ne pas retomber dessus : avec la retraite qui s'approche, ça devrait être le cas) dont je n'ai pas la maîtrise…
Mais ce dont je doute, c'est que ce point de vue soit réellement partagé jusqu'au bout, y compris en cas d'échecs répétés après des durées aussi longues par le plus grand nombre. Je me dis que ce genre de situation pourrait être encore plus catastrophique sur des durées longues que sans et ceci, de manière majoritaire. J'ai déjà eu l'occasion de croiser de gens qui avaient “échoué” (je le mets entre guillemets parce qu'il faudrait se demander si et en quoi c'est un échec) : la frustration et, parfois, la rancœur sont élevées… Ce que je comprends, car il y a de quoi.
Mais ce dont je doute, c'est que ce point de vue soit réellement partagé jusqu'au bout, y compris en cas d'échecs répétés après des durées aussi longues par le plus grand nombre. Je me dis que ce genre de situation pourrait être encore plus catastrophique sur des durées longues que sans et ceci, de manière majoritaire. J'ai déjà eu l'occasion de croiser de gens qui avaient “échoué” (je le mets entre guillemets parce qu'il faudrait se demander si et en quoi c'est un échec) : la frustration et, parfois, la rancœur sont élevées… Ce que je comprends, car il y a de quoi.
- IridianeFidèle du forum
Ah mais bien sûr que la rancoeur est forte, c’est logique. Mais voir son dossier écarté du jour au lendemain sans autre explication que « tu as déjà joué, tu as perdu » pour une personne maintes fois classée, qui progresse, continue à remplir son dossier et à faire de la recherche et n’est pas subitement devenue nulle a priori… j’ai du mal à voir là autre chose qu’une décision cruelle et arbitraire. Au demeurant, les candidats ne sont pas des enfants : quand ils ne peuvent ou ne veulent plus candidater, ils s’arrêtent tout seuls. Ma limite, personnellement, c’était une qualif. Après c’était démission de l’agreg et reconversion. J’estime que ça n’est pas le boulot d’un COS de prendre des décisions du type « ah bah non, on va l’écarter parce qu’il a déjà eu trop d’audition, il doit être fatigué, retour à la niche » (parce que c’est clairement ça le message perçu). Le COS doit déterminer la qualité du dossier, si le candidat a déjà été bien classé plusieurs fois, sauf erreur de casting des précédents COS, c’est que le dossier est parmi les meilleurs, point. Aucune raison de ne pas auditionner.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je pourrais te dire que je ne connais pas de COS qui dirait : “tu as assez joué” — mais la question n'est pas là, en fait, et ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
J'aurais peut-être pu dire cela il y a… longtemps… (quoique, je ne sais pas si j'ai jamais eu vraiment de certitudes là-dessus).
Avec le temps, je suis de moins en moins sûr, et l'expérience a considérablement assoupli — déformé et modifié — le peu d'idées que j'avais. Même si j'ai sans doute tort, et même si je comprends bien ton point de vue, je ne crois pas que ce soit le seul ni qu'il soit adoptable et généralisable sans plus d'inconvénients que d'avantages.
J'aurais peut-être pu dire cela il y a… longtemps… (quoique, je ne sais pas si j'ai jamais eu vraiment de certitudes là-dessus).
Avec le temps, je suis de moins en moins sûr, et l'expérience a considérablement assoupli — déformé et modifié — le peu d'idées que j'avais. Même si j'ai sans doute tort, et même si je comprends bien ton point de vue, je ne crois pas que ce soit le seul ni qu'il soit adoptable et généralisable sans plus d'inconvénients que d'avantages.
- ErnestineJe viens de m'inscrire !
En tout cas merci de tous ces éclaircissements. Je découvre le forum et j'apprends beaucoup (en plus de déchanter).
En ce qui me concerne, je suis fraîchement docteure et j'envisage de bâtir un dossier de qualification mais sans conviction. Non parce que je crains de ne pas être qualifiée, mais ce que vous dites du recrutement des MCF laisse entendre qu'en ce qui me concerne (pas d'ATER, pas de contrat doctoral, des années d'enseignement dans le secondaire) c'est complètement cuit.
"A la niche" donc
En ce qui me concerne, je suis fraîchement docteure et j'envisage de bâtir un dossier de qualification mais sans conviction. Non parce que je crains de ne pas être qualifiée, mais ce que vous dites du recrutement des MCF laisse entendre qu'en ce qui me concerne (pas d'ATER, pas de contrat doctoral, des années d'enseignement dans le secondaire) c'est complètement cuit.
"A la niche" donc
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Fay ce que vouldras...
- AscagneGrand sage
Courage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. La qualification, si tu as de l'expérience en enseignement y compris dans le secondaire et quelques publications en plus d'une bonne thèse, ça devrait aller, je suppose. Pour le poste, c'est différent. Je crois qu'il faut être vraiment excellent sous tous les angles attendus et accumuler les avantages pour avoir quelque espoir. Cf. les messages plus haut à propos des COS.
Bon, à la lecture de mon avis motivé et des deux rapports concernant mon unique candidature à un poste de MCF cette année, je suis à la fois un petit peu plus motivé qu'avant et aussi désabusé. J'ai beaucoup aimé mes années à l'université et enseigner aux étudiants, malgré le syndrome de l'imposteur ; je l'ai beaucoup plus dans le secondaire, celui-là, en réalité, d'une autre façon, et c'est presque de la torture. Entre une voie presque fermée et un métier plus que frustrant, la solution est peut-être de trouver une profession qui me conviendrait mieux - si elle existe.
Si elle n'existe pas, je suis mal parti, mais je doute que faire une vacation de temps en temps à la fac me permette de "compenser" - sans oublier le fait que ça pourrait participer au problème du système. Toutefois, c'est un propos de favorisé (ex-favorisé ?) : je n'ai pas spécialement besoin de faire des vacations pour compléter la partie "enseignement" de mon dossier universitaire.
Bon, à la lecture de mon avis motivé et des deux rapports concernant mon unique candidature à un poste de MCF cette année, je suis à la fois un petit peu plus motivé qu'avant et aussi désabusé. J'ai beaucoup aimé mes années à l'université et enseigner aux étudiants, malgré le syndrome de l'imposteur ; je l'ai beaucoup plus dans le secondaire, celui-là, en réalité, d'une autre façon, et c'est presque de la torture. Entre une voie presque fermée et un métier plus que frustrant, la solution est peut-être de trouver une profession qui me conviendrait mieux - si elle existe.
Si elle n'existe pas, je suis mal parti, mais je doute que faire une vacation de temps en temps à la fac me permette de "compenser" - sans oublier le fait que ça pourrait participer au problème du système. Toutefois, c'est un propos de favorisé (ex-favorisé ?) : je n'ai pas spécialement besoin de faire des vacations pour compléter la partie "enseignement" de mon dossier universitaire.
- ErnestineJe viens de m'inscrire !
Merci de ta réponse.
Si l'avis "motivé" est "motivant" alors tant mieux !
Comment avoir le syndrome de l'imposteur dans le secondaire alors que tu es un "grand sage" docteur ? Tu as de quoi leur en mettre plein les yeux.
Je suis un peu d'accord avec ce que vous dites sur les vacations. Il s'agit ni plus ni moins de faire le job des titulaires mais dans une précarité abjecte. Et si, en plus, ça ne sert pas un dossier pour un recrutement, alors à quoi bon ? Autant publier et ne pas perdre de temps.
Si l'avis "motivé" est "motivant" alors tant mieux !
Comment avoir le syndrome de l'imposteur dans le secondaire alors que tu es un "grand sage" docteur ? Tu as de quoi leur en mettre plein les yeux.
Je suis un peu d'accord avec ce que vous dites sur les vacations. Il s'agit ni plus ni moins de faire le job des titulaires mais dans une précarité abjecte. Et si, en plus, ça ne sert pas un dossier pour un recrutement, alors à quoi bon ? Autant publier et ne pas perdre de temps.
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Fay ce que vouldras...
- AscagneGrand sage
Dans le secondaire, il faut être pédagogue, savoir gérer le groupe, et plein d'autres choses... C'est un autre métier. Certains peuvent être bons ou excellents et à la fac, et au lycée, mais il n'y a pas forcément de véritable continuité entre les qualités et compétences entre ces différents postes dans l'absolu. Les traits mêmes qui me rendaient bons face aux étudiants sont des épines face aux élèves, je crains.
- Clecle78Bon génie
C'était exactement le cas de mon frère, qui a fini en invalidité alors qu'il était excellent prof dans le supérieur mais détruit par l'enseignement secondaire. Ce n'est tout simplement pas le même métier.
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- Révolution dans l'enseignement supérieur : la limite d'âge de 28 ans saute pour le recrutement des agents temporaires vacataires non salariés
- Le nombre d'étudiants dans le supérieur en France devrait augmenter de 200 000 d'ici 10 ans.
- Nombre d'entrants trois fois supérieur au nombre de postes vacants?
- Les universités confrontées à l’explosion du nombre d’étudiants.
- Décret permettant l'affectation des PLP en collèges/LGT/Supérieur et PE dans le supérieur
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