- CaroNiveau 10
Dans mon collège, deux collègues tombent à 17h00 : l'AP leur permettait d'être à temps complet. Du coup, ils vont se partager un groupe de 5ème : l'un va prendre 2h00, l'autre 2h30. Ils n'en ont pas envie mais aucune autre solution pour avoir leur temps complet. Il reste ensuite un BMP de 9h00 (2 classes de 4ème).
- *Ombre*Grand sage
Je ne le répèterai jamais assez. Il faut refuser les partages de classe.
Que ceux-ci aient pu exister à la marge, pour se sortir d'un embarras ponctuel, c'est une chose. C'en est une autre que de faire d'une aberration pédagogique un mode de fonctionnement habituel - au prix de la santé physique et nerveuse des enseignants.
Nous ne sommes pas pieds et poings liés. Nous avons le pouvoir de dire non. C'est ce que nous faisons dans mon petit village gaulois. Préavis de grève déposé pour le DNB, mais surtout, nous sommes déterminés à ne pas faire la rentrée si on prétend nous imposer cette 5e classe en septembre. Il faut tenir bon.
Que ceux-ci aient pu exister à la marge, pour se sortir d'un embarras ponctuel, c'est une chose. C'en est une autre que de faire d'une aberration pédagogique un mode de fonctionnement habituel - au prix de la santé physique et nerveuse des enseignants.
Nous ne sommes pas pieds et poings liés. Nous avons le pouvoir de dire non. C'est ce que nous faisons dans mon petit village gaulois. Préavis de grève déposé pour le DNB, mais surtout, nous sommes déterminés à ne pas faire la rentrée si on prétend nous imposer cette 5e classe en septembre. Il faut tenir bon.
- caliNiveau 3
Je comprends le principe de refuser le partage de groupe mais quand il y a 6,5 hsa à se partager en équipe de lettres, qu’avec 2 4e et 2 3e, on arrive tout juste à 18h grâce à des AP en 3e et qu’on peut nous imposer 2 hsa, je n’arrive pas à voir les points d’appui pour refuser et vraiment je suis prête à tout pour éviter cela.
- julilibulleNiveau 10
*Ombre* a écrit:Je ne le répèterai jamais assez. Il faut refuser les partages de classe.
Que ceux-ci aient pu exister à la marge, pour se sortir d'un embarras ponctuel, c'est une chose. C'en est une autre que de faire d'une aberration pédagogique un mode de fonctionnement habituel - au prix de la santé physique et nerveuse des enseignants.
Nous ne sommes pas pieds et poings liés. Nous avons le pouvoir de dire non. C'est ce que nous faisons dans mon petit village gaulois. Préavis de grève déposé pour le DNB, mais surtout, nous sommes déterminés à ne pas faire la rentrée si on prétend nous imposer cette 5e classe en septembre. Il faut tenir bon.
Quand on est à 17 heures (ce qui est le cas pour mon collègue et moi), on fait comment ? (je refuse d'être à 21h, déjà à 20 ... ).
- chmarmottineGuide spirituel
Une mise à jour (vademecum, diaporama cde ....)
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
- *Ombre*Grand sage
Les points d'appui ?
- Le sous-service n'existe pas. Nous n'avons que des maximas de service.
- Faire n'importe quoi pédagogiquement ne peut pas devenir un mode de fonctionnement acceptable, banalisé.
- Les HSA imposables, c'est pour prendre en charge une classe complète dans un service qui déborde UN PEU (moins de 2 heures), pour permettre des aménagements coûteux en heures mais qui ne justifient pas des créations de postes (dédoublements, soutien...), en aucun cas pour suppléer au manque d'enseignants en épuisant ceux qui sont en poste et en dégradant leurs conditions de travail à la fois humaines et pédagogiques.
Enfin merde à la fin, quand est-ce qu'on a commencé à ne plus avoir les idées claires à ce sujet et à se dire qu'il était normal de se faire maltraiter de de ruiner les conditions d'exercice de notre métier ? On enseigne l'argumentation, oui ou non ?
- Le sous-service n'existe pas. Nous n'avons que des maximas de service.
- Faire n'importe quoi pédagogiquement ne peut pas devenir un mode de fonctionnement acceptable, banalisé.
- Les HSA imposables, c'est pour prendre en charge une classe complète dans un service qui déborde UN PEU (moins de 2 heures), pour permettre des aménagements coûteux en heures mais qui ne justifient pas des créations de postes (dédoublements, soutien...), en aucun cas pour suppléer au manque d'enseignants en épuisant ceux qui sont en poste et en dégradant leurs conditions de travail à la fois humaines et pédagogiques.
Enfin merde à la fin, quand est-ce qu'on a commencé à ne plus avoir les idées claires à ce sujet et à se dire qu'il était normal de se faire maltraiter de de ruiner les conditions d'exercice de notre métier ? On enseigne l'argumentation, oui ou non ?
- caliNiveau 3
Merci beaucoup pour ta réponse *Ombre*, je note ces excellents arguments mais je sais aussi que ça signifie d’être dans un rapport de force, d’essayer d’avoir une position d’équipe, ce qui n’est pas toujours ni simple, ni facile mais on a une heure d’information syndicale donc ça me servira.
- julilibulleNiveau 10
*Ombre* a écrit:Les points d'appui ?
- Le sous-service n'existe pas. Nous n'avons que des maximas de service.
- Faire n'importe quoi pédagogiquement ne peut pas devenir un mode de fonctionnement acceptable, banalisé.
- Les HSA imposables, c'est pour prendre en charge une classe complète dans un service qui déborde UN PEU (moins de 2 heures), pour permettre des aménagements coûteux en heures mais qui ne justifient pas des créations de postes (dédoublements, soutien...), en aucun cas pour suppléer au manque d'enseignants en épuisant ceux qui sont en poste et en dégradant leurs conditions de travail à la fois humaines et pédagogiques.
Enfin merde à la fin, quand est-ce qu'on a commencé à ne plus avoir les idées claires à ce sujet et à se dire qu'il était normal de se faire maltraiter de de ruiner les conditions d'exercice de notre métier ? On enseigne l'argumentation, oui ou non ?
Je suis complètement d'accord avec toi mais je suis seule sur une équipe de 5 à me mobiliser contre la réforme. Hier, nous avions une réunion avec la principale adjointe (et les profs de maths), je suis la SEULE à ouvrir ma bouche en pointant du doigt le fait qu'une autre solution aurait pu être trouvée que de supprimer l'AP en français en 3ème (quand l'histoire-géo les garde), la PA l'a très mal pris.
Je suis encore la SEULE qui a ouvert sa bouche pour dire qu'on devait refuser d'être PP en 6ème / 5ème, les autres se jettent dessus pour la prime de 100 euros par mois ne voyant aucune difficulté à l'exercice.
Mon autre collègue à 17 heures est prêt à prendre plein d'heures sup, voire une 6ème classe pour l'argent ...
Perso, je n'y arrive plus, je ne mets plus un pied en salle des profs tellement ils m'exaspèrent tous. La seule parade que j'ai trouvée : le quiet quiting et la non participation aux projets, au volontariat bénévole ...
- *Ombre*Grand sage
Je ne dis pas que c'est simple, de se battre, et je suis bien placée pour savoir que c'est très dur de le faire seul. Ce qui commence à me sortir par les yeux, c'est cette façon effarée de demander ce qu'on peut opposer à une mauvaise rhétorique qui dévoie complètement les règles pour nous faire faire n'importe quoi. Nous sommes des intellectuels, nous enseignons le maniement de la langue, la construction de la pensée, l'esprit critique : nous n'allons tout de même pas nous laisser asservir par la première mauvaise objection. Qu'on me dise : je sais tout cela, mais je suis seul(e) et épuisé, je le comprends parfaitement, et je ne jugerai personne pour cela. Mais qu'on me réponde, comme je le lis trop souvent sur ce forum, qu'on serait obligé d'accepter, qu'on n'aurait pas le choix, là, non, pas d'accord. C'est une reddition de la pensée. Comme le dit la grand-mère de Marjane dans Persépolis : on a toujours le choix. Mais il faut commencer par penser droit et ne pas se laisser embrouiller par le premier garde-chiourme qui se montre un peu comminatoire. Honorons notre professions, que diable !
- EmeraldiaÉrudit
Bonjour,
Nous ne sommes que trois profs de lettres dans mon établissement. Mes deux collègues sont convoquées par les IPR pour une réunion à propos des groupes de niveaux dans 15 jours , dans un autre collège. Je n’ai reçu aucune convocation.
Par ailleurs, c’est peut-être risqué en ce moment mais j’ai demandé ma mutation.
Aucune autre nouvelle, la cheffe ne communique pas sur le sujet pour l’instant à part pour la DHG en février dernier.
Nous ne sommes que trois profs de lettres dans mon établissement. Mes deux collègues sont convoquées par les IPR pour une réunion à propos des groupes de niveaux dans 15 jours , dans un autre collège. Je n’ai reçu aucune convocation.
Par ailleurs, c’est peut-être risqué en ce moment mais j’ai demandé ma mutation.
Aucune autre nouvelle, la cheffe ne communique pas sur le sujet pour l’instant à part pour la DHG en février dernier.
- poutouNiveau 10
*Ombre* a écrit:Les points d'appui ?
- Le sous-service n'existe pas. Nous n'avons que des maximas de service.
- Faire n'importe quoi pédagogiquement ne peut pas devenir un mode de fonctionnement acceptable, banalisé.
- Les HSA imposables, c'est pour prendre en charge une classe complète dans un service qui déborde UN PEU (moins de 2 heures), pour permettre des aménagements coûteux en heures mais qui ne justifient pas des créations de postes (dédoublements, soutien...), en aucun cas pour suppléer au manque d'enseignants en épuisant ceux qui sont en poste et en dégradant leurs conditions de travail à la fois humaines et pédagogiques.
Enfin merde à la fin, quand est-ce qu'on a commencé à ne plus avoir les idées claires à ce sujet et à se dire qu'il était normal de se faire maltraiter de de ruiner les conditions d'exercice de notre métier ? On enseigne l'argumentation, oui ou non ?
Merci. Nous sommes 4 en Lettres, toutes sur la même position.
Cela ne change rien: le CDE nous met toutes à 19h30 et nous fait prendre 4.5 classes chacune (plus d'AP à aucun niveau chez nous donc 4 classes équivalent à 17h30 max).
Et voilà !
Même si nous sommes unies et que nous argumentons, il est en droit de le faire. Donc il le fait.
- YséeNiveau 1
Ombre,
Quel est le texte de loi à l'appui de ton argument sur les HSA qui n'auraient pas vocation à être utilisées pour distribuer des classes entières ou partagées en plus ?
Mon CDE ne jure que par la loi, je sais d'avance ce qu'il va dire.
Chez nous les relations sont conflictuelles, entre nous et avec le chef... Alors oui l'épuisement n'est pas loin.
D'ailleurs les disciplines qui ont peu d'heures de cours ont bien des classes en plus en HSA. (?)
(désolée, je ne sais pas encore faire de citations)
Quel est le texte de loi à l'appui de ton argument sur les HSA qui n'auraient pas vocation à être utilisées pour distribuer des classes entières ou partagées en plus ?
Mon CDE ne jure que par la loi, je sais d'avance ce qu'il va dire.
Chez nous les relations sont conflictuelles, entre nous et avec le chef... Alors oui l'épuisement n'est pas loin.
D'ailleurs les disciplines qui ont peu d'heures de cours ont bien des classes en plus en HSA. (?)
(désolée, je ne sais pas encore faire de citations)
- julilibulleNiveau 10
*Ombre* a écrit:Je ne dis pas que c'est simple, de se battre, et je suis bien placée pour savoir que c'est très dur de le faire seul. Ce qui commence à me sortir par les yeux, c'est cette façon effarée de demander ce qu'on peut opposer à une mauvaise rhétorique qui dévoie complètement les règles pour nous faire faire n'importe quoi. Nous sommes des intellectuels, nous enseignons le maniement de la langue, la construction de la pensée, l'esprit critique : nous n'allons tout de même pas nous laisser asservir par la première mauvaise objection. Qu'on me dise : je sais tout cela, mais je suis seul(e) et épuisé, je le comprends parfaitement, et je ne jugerai personne pour cela. Mais qu'on me réponde, comme je le lis trop souvent sur ce forum, qu'on serait obligé d'accepter, qu'on n'aurait pas le choix, là, non, pas d'accord. C'est une reddition de la pensée. Comme le dit la grand-mère de Marjane dans Persépolis : on a toujours le choix. Mais il faut commencer par penser droit et ne pas se laisser embrouiller par le premier garde-chiourme qui se montre un peu comminatoire. Honorons notre professions, que diable !
Je comprends bien qu'il s'agit d'un maxima mais je ne vois pas comment refuser quand il reste encore 11 heures à "prendre" et que tu es à 17 heures.
Si tu es à 17 heures, sans aucune autre heure possible, ok, tu peux être en sous-service, mais je pense que tu perds devant le TA si tu refuses de monter à 18 alors qu'il reste des heures. Très franchement, je crois que le Conseil d'Etat se contrefiche royalement de savoir si tu partages des classes ou pas.
Mon métier d'avant était juridique (droit pénal certes) mais là, vu la façon dont les textes sont rédigés, cela me semble difficilement plaidable (je n'ai pas fait toutes les décisions du Conseil d'Etat sur la question, à moins qu'il n'y en ait une qui va dans ce sens ... ).
Je vais essayer de faire des recherches sur la question ...
- Melyne5Fidèle du forum
Merci (ou pas) pour le lien . Encore une fois, comme l’an dernier pour le soutien, on remarquera qu’en maths le tableau est complet et qu’en français il n’y a qu’une ligne et pour le reste ça viendra plus tard... ou pas!chmarmottine a écrit:Une mise à jour (vademecum, diaporama cde ....)
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
J’ai jeté un coup d’œil et je n’y comprends rien car je n’ai pas du tout envie de comprendre, je crois !
- MathadorEmpereur
julilibulle a écrit:*Ombre* a écrit:Je ne dis pas que c'est simple, de se battre, et je suis bien placée pour savoir que c'est très dur de le faire seul. Ce qui commence à me sortir par les yeux, c'est cette façon effarée de demander ce qu'on peut opposer à une mauvaise rhétorique qui dévoie complètement les règles pour nous faire faire n'importe quoi. Nous sommes des intellectuels, nous enseignons le maniement de la langue, la construction de la pensée, l'esprit critique : nous n'allons tout de même pas nous laisser asservir par la première mauvaise objection. Qu'on me dise : je sais tout cela, mais je suis seul(e) et épuisé, je le comprends parfaitement, et je ne jugerai personne pour cela. Mais qu'on me réponde, comme je le lis trop souvent sur ce forum, qu'on serait obligé d'accepter, qu'on n'aurait pas le choix, là, non, pas d'accord. C'est une reddition de la pensée. Comme le dit la grand-mère de Marjane dans Persépolis : on a toujours le choix. Mais il faut commencer par penser droit et ne pas se laisser embrouiller par le premier garde-chiourme qui se montre un peu comminatoire. Honorons notre professions, que diable !
Je comprends bien qu'il s'agit d'un maxima mais je ne vois pas comment refuser quand il reste encore 11 heures à "prendre" et que tu es à 17 heures.
Si tu es à 17 heures, sans aucune autre heure possible, ok, tu peux être en sous-service, mais je pense que tu perds devant le TA si tu refuses de monter à 18 alors qu'il reste des heures. Très franchement, je crois que le Conseil d'Etat se contrefiche royalement de savoir si tu partages des classes ou pas.
Mon métier d'avant était juridique (droit pénal certes) mais là, vu la façon dont les textes sont rédigés, cela me semble difficilement plaidable (je n'ai pas fait toutes les décisions du Conseil d'Etat sur la question, à moins qu'il n'y en ait une qui va dans ce sens ... ).
Je vais essayer de faire des recherches sur la question ...
J'irai même plus loin: les affectations de demi-classes au chausse-pied, HSA incluses, pour faire cours à tous les groupes avec pas assez d'enseignants passeront comme une lettre à la poste car le Conseil d'État n'activera pas la connexion entre deux de ses neurones qui lui permettrait de voir que ce n'est dans l'« intérêt du service » que lorsqu'on le mesure avec un tableau Excel.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel a validé la dernière réforme des retraites alors que le processus législatif qui a conduit à son adoption était un foutage de gueule total de A à Z.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- henrietteMédiateur
Mes collègues de maths étaient tous convoqués par les IPR.
D'après les retours qu'ils nous en ont fait, le discours était le suivant : on est conscient que c'est n'importe quoi, on n'est pas du tout d'accord avec ça, mais on est des fonctionnaires donc on fonctionne et on transmet, alors voilà ce qu'on nous demande de vous dire.
D'après les retours qu'ils nous en ont fait, le discours était le suivant : on est conscient que c'est n'importe quoi, on n'est pas du tout d'accord avec ça, mais on est des fonctionnaires donc on fonctionne et on transmet, alors voilà ce qu'on nous demande de vous dire.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- *Ombre*Grand sage
Ce qui permet de refuser, c'est surtout l'esprit des lois.
Non, Julilibulle, avec un service à 17 heures, nous ne sommes pas en sous-service, c'est justement ça, le truc. Parce qu'avec les textes qui régissent actuellement notre statut, nous n'avons, je le répète, que des maxima de service. Si nous attribuer une classe en plus fait exploser notre service, y compris avec les 2HSA imposables, on ne peut pas nous attribuer cette classe en plus. Couper un enseignement en deux pour faire rentrer des demi-classes aux forceps dans un service, c'est de fait dégrader la qualité du service public rendu aux usagers. Je le redis, ce n'est pas la vocation des HSA. C'est un dévoiement que de les utiliser à cette fin, qui nuit aussi bien aux usagers qu'à l'enseignant (et par voie de conséquence à nouveau aux usagers). Et ça, un tribunal peut d'autant plus l'entendre que la règle qui s'applique dans le secondaire est celle d'un et un seul enseignant par discipline. Elle est rappelée dans le guide juridique du chef d'établissement.
Sur quel texte peux-tu t'appuyer pour argumenter, Ysée ? Sur ce guide, justement, qui dit explicitement : "L’ajustement ainsi requis entre le service d’enseignement en présence des élèves dû par chaque professeur et les volumes d’heures de cours à assurer par discipline et par classe dans chaque établissement doit en outre respecter un principe d’unicité de professeur enseignant une matière dans la classe".
Ce texte est un texte officiel, publié sur eduscol, un guide juridique qui glose les textes règlementaires pour aider les CDE à les appliquer.
Et j'ai envie de dire que c'est du bon sens, car on ne peut contrevenir à ce principe sans dégrader la qualité du service rendu aux usagers et créer une inégalité entre ceux qui ont bien un professeur par discipline et les autres.
Non, Julilibulle, avec un service à 17 heures, nous ne sommes pas en sous-service, c'est justement ça, le truc. Parce qu'avec les textes qui régissent actuellement notre statut, nous n'avons, je le répète, que des maxima de service. Si nous attribuer une classe en plus fait exploser notre service, y compris avec les 2HSA imposables, on ne peut pas nous attribuer cette classe en plus. Couper un enseignement en deux pour faire rentrer des demi-classes aux forceps dans un service, c'est de fait dégrader la qualité du service public rendu aux usagers. Je le redis, ce n'est pas la vocation des HSA. C'est un dévoiement que de les utiliser à cette fin, qui nuit aussi bien aux usagers qu'à l'enseignant (et par voie de conséquence à nouveau aux usagers). Et ça, un tribunal peut d'autant plus l'entendre que la règle qui s'applique dans le secondaire est celle d'un et un seul enseignant par discipline. Elle est rappelée dans le guide juridique du chef d'établissement.
Sur quel texte peux-tu t'appuyer pour argumenter, Ysée ? Sur ce guide, justement, qui dit explicitement : "L’ajustement ainsi requis entre le service d’enseignement en présence des élèves dû par chaque professeur et les volumes d’heures de cours à assurer par discipline et par classe dans chaque établissement doit en outre respecter un principe d’unicité de professeur enseignant une matière dans la classe".
Ce texte est un texte officiel, publié sur eduscol, un guide juridique qui glose les textes règlementaires pour aider les CDE à les appliquer.
Et j'ai envie de dire que c'est du bon sens, car on ne peut contrevenir à ce principe sans dégrader la qualité du service rendu aux usagers et créer une inégalité entre ceux qui ont bien un professeur par discipline et les autres.
- *Ombre*Grand sage
Mathador a écrit:
J'irai même plus loin: les affectations de demi-classes au chausse-pied, HSA incluses, pour faire cours à tous les groupes avec pas assez d'enseignants passeront comme une lettre à la poste car le Conseil d'État n'activera pas la connexion entre deux de ses neurones qui lui permettrait de voir que ce n'est dans l'« intérêt du service » que lorsqu'on le mesure avec un tableau Excel.
Eh bien justement, c'est à nous de rappeler ce que c'est que l'intérêt du service.
Mais encore une fois, cela ne peut pas être un combat individuel.
- BaldredSage
henriette a écrit:Mes collègues de maths étaient tous convoqués par les IPR.
D'après les retours qu'ils nous en ont fait, le discours était le suivant : on est conscient que c'est n'importe quoi, on n'est pas du tout d'accord avec ça, mais on est des fonctionnaires donc on fonctionne et on transmet, alors voilà ce qu'on nous demande de vous dire.
Même retour sans doute, ce que les IPR ont fait remonter a été ignoré, voire méprisé. il faudra que je révise les nuances entre Loyauté et Soumission.
De plus il y aurait une fonction dans les évaluations nationales qui permettrait de constituer des groupes en fonction des compétences, en maths en tout cas.
Unimerci ! ( pour les amateurs d'Ira Levin et de son Bonheur insoutenable)
Echos indirects en Lettres, notre IPR boudant, les autres IPR proposent des progressions annuelles communes et/ou des séquences déclinées pour 3
La valse des élèves pourrait être trimestrielle. Ca suinte l'enthousiasme.
- poutouNiveau 10
*Ombre* a écrit:Mathador a écrit:
J'irai même plus loin: les affectations de demi-classes au chausse-pied, HSA incluses, pour faire cours à tous les groupes avec pas assez d'enseignants passeront comme une lettre à la poste car le Conseil d'État n'activera pas la connexion entre deux de ses neurones qui lui permettrait de voir que ce n'est dans l'« intérêt du service » que lorsqu'on le mesure avec un tableau Excel.
Eh bien justement, c'est à nous de rappeler ce que c'est que l'intérêt du service.
Mais encore une fois, cela ne peut pas être un combat individuel.
Encore une fois, même quand tous les professeurs de Français sont d'accord et se battent, même quand ils sont soutenus par leurs collègues d'autres matières, si le Cde veut passer en force, il le fait. C'est ce que fait le nôtre en disant:" Vous aurez 19h30. Je peux vous l'imposer".
Même les syndicats que nous avons consultés nous disent qu'ils ne voient pas comment contrer cela.
- *Ombre*Grand sage
En ne prenant pas vos élèves à la rentrée. Nous, en tout cas, dans la même situation, nous instaurons ce rapport de force. En expliquant pourquoi aux parents, à la presse, et au DASEN (déjà rencontré à ce sujet).
- AgrabombayNiveau 1
Melyne5 a écrit:Merci (ou pas) pour le lien . Encore une fois, comme l’an dernier pour le soutien, on remarquera qu’en maths le tableau est complet et qu’en français il n’y a qu’une ligne et pour le reste ça viendra plus tard... ou pas!chmarmottine a écrit:Une mise à jour (vademecum, diaporama cde ....)
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
J’ai jeté un coup d’œil et je n’y comprends rien car je n’ai pas du tout envie de comprendre, je crois !
C'est moi qui ai un problème ou bien les progressions communes proposées en lettres sur Eduscol me semblent peu convaincantes, ou irréalisables ou noyant le poisson ?
- SynaeNiveau 1
chmarmottine a écrit:Une mise à jour (vademecum, diaporama cde ....)
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
Je trouve l'annexe 3 du "Vademecum pour accompagner les équipes éducatives" hilarante (parce que j'adore l'humour absurde, mais sinon c'est à pleurer tellement c'est aberrant) : ils ont intégré dans leur document de propagande nationale une sorte de carte mentale "proposée par l'Académie de Versailles" pour, d'après eux, guider les enseignants vers les "questions essentielles à se poser en équipe" pour "construire collectivement cette nouvelle organisation" mais qui en fait pointe tous les problèmes et les impensés de la réforme ! Ce document n'est clairement pas à destination des équipes éducatives (il contient par exemple les questions : "Quid de la liberté pédagogique des enseignants ?" ou "Quelle estime de soi pour les groupes des élèves les plus en difficulté ? Comment éviter toute stigmatisation ?" ou "Les progressions communes sont-elles obligatoires ?") On dirait qu'il a été rédigé (par des inspecteurs inquiets de devoir défendre une usine à gaz devant les troupes sur le terrain ?) dans le but de faire prendre conscience aux décideurs de la quantité de problèmes insolubles que pose cette réforme aberrante, mais que ces décideurs ne se sont même pas rendu compte que ce sont des questions rhétoriques qui, en fait, critiquent la réforme. Je suis la seule à avoir cette impression que ce document est totalement déplacé ?
- SoiréeHabitué du forum
Ce vade-mecum est collector.
D'un côté un machin qui prétend nous apprendre notre métier en 42 pages et quand je dis notre métier, c'est bien deux métiers (professeur de français et professeur de mathématiques) en 42 pages, donc 21 pages pour nous apprendre notre métier.
Et dans le même temps un tissu de blabla abscons et de schémas à la fois incompréhensibles et méprisants.
Vraiment du beau boulot. Et encore je n'ai parcouru que très sommairement avec les limites d'une lecture sur smartphone.
D'un côté un machin qui prétend nous apprendre notre métier en 42 pages et quand je dis notre métier, c'est bien deux métiers (professeur de français et professeur de mathématiques) en 42 pages, donc 21 pages pour nous apprendre notre métier.
Et dans le même temps un tissu de blabla abscons et de schémas à la fois incompréhensibles et méprisants.
Vraiment du beau boulot. Et encore je n'ai parcouru que très sommairement avec les limites d'une lecture sur smartphone.
- BaldredSage
Agrabombay a écrit:Melyne5 a écrit:Merci (ou pas) pour le lien . Encore une fois, comme l’an dernier pour le soutien, on remarquera qu’en maths le tableau est complet et qu’en français il n’y a qu’une ligne et pour le reste ça viendra plus tard... ou pas!chmarmottine a écrit:Une mise à jour (vademecum, diaporama cde ....)
https://eduscol.education.fr/4014/les-groupes-en-francais-et-en-mathematiques-en-6e-et-en-5e
J’ai jeté un coup d’œil et je n’y comprends rien car je n’ai pas du tout envie de comprendre, je crois !
C'est moi qui ai un problème ou bien les progressions communes proposées en lettres sur Eduscol me semblent peu convaincantes, ou irréalisables ou noyant le poisson ?
J'en termine la lecture (de plus en plus en diagonale) un peu sonné.
Puisqu'ils sont si forts, j'attends un déroulé séance par séance en fonction des besoins du niveau ( où l'inverse) des élèves que quelqu'un ou quelque chose (mais pas moi) aura trié. Je me sens absolument incapable de concevoir ce genre de pudding. Hâte d'avoir les heures banalisées, je me sens capable de rendre folle toute personne qui va m'expliquer ce que je dois faire.
- AgrabombayNiveau 1
La carte mentale est une perle : 60 questions ironiques. Je l'imprime!
- Collège : groupes de niveaux maths et français, 2 scénarios
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- Qui a déjà expérimenté les groupes de compétences en français, maths, HG, LV1 en collège?
- Classe de 3eme "prepa-pro", évaluations en 5eme en maths et en français... La rentrée 2011 menace-t-elle le collège unique ?
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