- MusashiroNiveau 4
Bien le bonjour,
Voici un sujet qui me pèse depuis des semaines. Un petit contexte s'impose.
Après des études dans le domaine du patrimoine littéraire et historique, je me suis réorientée vers un Master MEEF Lettres modernes que j'ai obtenu haut la main. Pendant ces deux années de Master, j'ai effectué deux stages en collège qui se sont bien passés. Mes tuteurs avaient effectué des retours positifs sur mes interventions et j'étais plus que motivée pour commencer le métier de professeur.
Après un échec au CAPES, j'ai eu un poste de professeur contractuelle de français dans le collège où j'ai effectué mes deux stages. J'étais heureuse comme tout, j'allais avoir ma première "vraie" classe.
Maintenant, au mois de novembre, je suis épuisée et perdue. Ma classe de 6e est remuante comme pas possible. Il y a toujours du bruit dans mes cours, malgré mes efforts pour le contenir. J'ai beau essayer les méthodes de gestion de classe que des collègues me donnent, elles fonctionnent un petit temps avant de devenir obsolètes. Dans les autres cours, ça se passe plutôt bien et ça me déprime sérieusement. J'ai l'impression d'être une mauvaise prof et d'être illégitime à exercer ce métier. On m'affirme que la première année est toujours la plus difficile. Mais j'ai l'impression que je suis la seule à vivre ça et que je suis nulle dans ce que je fais.
Hier, mes élèves ont été infernaux en dernière heure. Le boucan était impossible à gérer. J'étais à deux doigts de craquer mais j'ai réussi à tenir. J'en ai exclu deux pour l'exemple, ça a marché puis le bruit a repris.
J'ai été mise sous tutorat à la suite de ma visite conseil en octobre mais je le vis très mal, un peu comme une "punition" en quelque sorte. Je n'arrive pas à parler à mon tuteur de mes difficultés, je veux pas le décevoir. Je me sens très seule même si je commence doucement à parler de mes soucis à des collègues.
Après tout ça, je me demande si ça vaut le coup que je continue et que je fasse tout pour obtenir le CAPES cette année. J'ai la désagréable sensation d'avoir tout essayé et que rien ne marche avec mes 6e. Je les apprécie et je pense que le sentiment est réciproque, mais ils sont pénibles et bousillent presque chacun de mes cours. Je suis à bout, j'ai tellement peur de craquer devant eux et de "perdre la face" en quelque sorte. J'espère ne pas être la seule à vivre une telle situation. J'ai besoin d'aide.
Pardon, ça devait sortir. Merci de m'avoir lu jusqu'ici.
Voici un sujet qui me pèse depuis des semaines. Un petit contexte s'impose.
Après des études dans le domaine du patrimoine littéraire et historique, je me suis réorientée vers un Master MEEF Lettres modernes que j'ai obtenu haut la main. Pendant ces deux années de Master, j'ai effectué deux stages en collège qui se sont bien passés. Mes tuteurs avaient effectué des retours positifs sur mes interventions et j'étais plus que motivée pour commencer le métier de professeur.
Après un échec au CAPES, j'ai eu un poste de professeur contractuelle de français dans le collège où j'ai effectué mes deux stages. J'étais heureuse comme tout, j'allais avoir ma première "vraie" classe.
Maintenant, au mois de novembre, je suis épuisée et perdue. Ma classe de 6e est remuante comme pas possible. Il y a toujours du bruit dans mes cours, malgré mes efforts pour le contenir. J'ai beau essayer les méthodes de gestion de classe que des collègues me donnent, elles fonctionnent un petit temps avant de devenir obsolètes. Dans les autres cours, ça se passe plutôt bien et ça me déprime sérieusement. J'ai l'impression d'être une mauvaise prof et d'être illégitime à exercer ce métier. On m'affirme que la première année est toujours la plus difficile. Mais j'ai l'impression que je suis la seule à vivre ça et que je suis nulle dans ce que je fais.
Hier, mes élèves ont été infernaux en dernière heure. Le boucan était impossible à gérer. J'étais à deux doigts de craquer mais j'ai réussi à tenir. J'en ai exclu deux pour l'exemple, ça a marché puis le bruit a repris.
J'ai été mise sous tutorat à la suite de ma visite conseil en octobre mais je le vis très mal, un peu comme une "punition" en quelque sorte. Je n'arrive pas à parler à mon tuteur de mes difficultés, je veux pas le décevoir. Je me sens très seule même si je commence doucement à parler de mes soucis à des collègues.
Après tout ça, je me demande si ça vaut le coup que je continue et que je fasse tout pour obtenir le CAPES cette année. J'ai la désagréable sensation d'avoir tout essayé et que rien ne marche avec mes 6e. Je les apprécie et je pense que le sentiment est réciproque, mais ils sont pénibles et bousillent presque chacun de mes cours. Je suis à bout, j'ai tellement peur de craquer devant eux et de "perdre la face" en quelque sorte. J'espère ne pas être la seule à vivre une telle situation. J'ai besoin d'aide.
Pardon, ça devait sortir. Merci de m'avoir lu jusqu'ici.
- MédéeÉrudit
Musashiro a écrit:Bien le bonjour,
Voici un sujet qui me pèse depuis des semaines. Un petit contexte s'impose.
Après des études dans le domaine du patrimoine littéraire et historique, je me suis réorientée vers un Master MEEF Lettres modernes que j'ai obtenu haut la main. Pendant ces deux années de Master, j'ai effectué deux stages en collège qui se sont bien passés. Mes tuteurs avaient effectué des retours positifs sur mes interventions et j'étais plus que motivée pour commencer le métier de professeur.
Après un échec au CAPES, j'ai eu un poste de professeur contractuelle de français dans le collège où j'ai effectué mes deux stages. J'étais heureuse comme tout, j'allais avoir ma première "vraie" classe.
Maintenant, au mois de novembre, je suis épuisée et perdue. Ma classe de 6e est remuante comme pas possible. Il y a toujours du bruit dans mes cours, malgré mes efforts pour le contenir. J'ai beau essayer les méthodes de gestion de classe que des collègues me donnent, elles fonctionnent un petit temps avant de devenir obsolètes. Dans les autres cours, ça se passe plutôt bien et ça me déprime sérieusement. J'ai l'impression d'être une mauvaise prof et d'être illégitime à exercer ce métier. On m'affirme que la première année est toujours la plus difficile. Mais j'ai l'impression que je suis la seule à vivre ça et que je suis nulle dans ce que je fais.
Hier, mes élèves ont été infernaux en dernière heure. Le boucan était impossible à gérer. J'étais à deux doigts de craquer mais j'ai réussi à tenir. J'en ai exclu deux pour l'exemple, ça a marché puis le bruit a repris.
J'ai été mise sous tutorat à la suite de ma visite conseil en octobre mais je le vis très mal, un peu comme une "punition" en quelque sorte. Je n'arrive pas à parler à mon tuteur de mes difficultés, je veux pas le décevoir. Je me sens très seule même si je commence doucement à parler de mes soucis à des collègues.
Après tout ça, je me demande si ça vaut le coup que je continue et que je fasse tout pour obtenir le CAPES cette année. J'ai la désagréable sensation d'avoir tout essayé et que rien ne marche avec mes 6e. Je les apprécie et je pense que le sentiment est réciproque, mais ils sont pénibles et bousillent presque chacun de mes cours. Je suis à bout, j'ai tellement peur de craquer devant eux et de "perdre la face" en quelque sorte. J'espère ne pas être la seule à vivre une telle situation. J'ai besoin d'aide.
Pardon, ça devait sortir. Merci de m'avoir lu jusqu'ici.
Bonjour,
On passe tous par là, tu n'es pas la seule et il faut absolument en parler.
L'une des erreurs qu'on fait en étant débutant c'est justement de ne pas en parler. Tu dis commencer à parler de tes difficultés aux collègues et c'est peut-être que l'un des problèmes c'est ça : il faut vraiment le faire et ne pas croire que ça n'arrive qu'à soi ni se comparer avec ceux qui ont 20 ans d'expérience. Punis-tu les élèves ? Les mets-tu en retenue ? Il faut montrer aux élèves que tu n'es pas seule, mais que tu fais partie d'une équipe.
Par exemple : avec le cpe ou le PP, tu peux très bien rencontrer les parents de ceux qui posent de gros soucis par exemple ; faire des rapports d'incident où tu listes factuellement tout ce que font les élèves et tu l'envoies en copie au cpe, au PP, au principal et à l'adjoint : ce sont les élèves qui doivent avoir honte de leur comportement, pas toi, on n'est pas responsable de leur manque de savoir-vivre.
Courage !
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] (et 16e établissement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] )
2021-2024 : TZR en remplacements courts [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- succulenteNiveau 3
Oui on est TOUS passés par là. Parfois le décalage entre ce qu'on avait prévu et le comportement agité des élèves nous démoralise complètement et on a l'impression de faire n'importe quoi mais en fait les élèves en retirent quand même quelque chose.
Lors de ma première année de titulaire en Seine Saint Denis j'avais des 6èmes pas foncièrement méchants mais très agités / bruyants, tout prenait du temps, j'étais toujours en train de les remettre au travail..etc, c'était épuisant. Quand j'entendais les collègues parler des gentils 6ème j'étais démoralisée.
Et puis je suis restée dans ce collège, chaque année a été plus facile que la précédente et j'ai retrouvé ces 6ème en 3ème, je n'étais plus débutante, j'arrivais bien mieux à avoir le calme et à faire travailler les élèves. L'un de mes élèves de 3ème que j'avais eu en 6ème m'a dit: "C'est dommage on fait plus les petits sketchs (je suis prof d'anglais, il parlait de saynètes que je faisais beaucoup faire à l'oral)maintenant on écrit plus, on lit des textes trop longs c'était trop bien l'anglais en 6ème" alors que je pensais leur avoir laissé l'image d'une prof complètement dépassée/débordée. Je n'avais sans doute pas enseigné tout ce que je voulais cette année là, je n'avais pas eu beaucoup de moment de silence absolu mais je me dis que si j'ai transmis le goût de ma matière à quelques élèves c'est déjà ça..
Quand j'étais débutante je me disais toujours que mes élèves apprendraient mieux avec un collègue plus expérimenté et aujourd'hui je regrette de m'être dévalorisée comme ça, je faisais de mon mieux et tout le monde ne peut pas en dire autant.
Lors de ma première année de titulaire en Seine Saint Denis j'avais des 6èmes pas foncièrement méchants mais très agités / bruyants, tout prenait du temps, j'étais toujours en train de les remettre au travail..etc, c'était épuisant. Quand j'entendais les collègues parler des gentils 6ème j'étais démoralisée.
Et puis je suis restée dans ce collège, chaque année a été plus facile que la précédente et j'ai retrouvé ces 6ème en 3ème, je n'étais plus débutante, j'arrivais bien mieux à avoir le calme et à faire travailler les élèves. L'un de mes élèves de 3ème que j'avais eu en 6ème m'a dit: "C'est dommage on fait plus les petits sketchs (je suis prof d'anglais, il parlait de saynètes que je faisais beaucoup faire à l'oral)maintenant on écrit plus, on lit des textes trop longs c'était trop bien l'anglais en 6ème" alors que je pensais leur avoir laissé l'image d'une prof complètement dépassée/débordée. Je n'avais sans doute pas enseigné tout ce que je voulais cette année là, je n'avais pas eu beaucoup de moment de silence absolu mais je me dis que si j'ai transmis le goût de ma matière à quelques élèves c'est déjà ça..
Quand j'étais débutante je me disais toujours que mes élèves apprendraient mieux avec un collègue plus expérimenté et aujourd'hui je regrette de m'être dévalorisée comme ça, je faisais de mon mieux et tout le monde ne peut pas en dire autant.
- *Ombre*Grand sage
Bonjour, Musashiro,
Tes collègues ont raison. La première année est la plus difficile. On apprend sur le tas, à contenir des élèves parfois éprouvants avec les moyens qui nous sont propres : ta manière de faire ne sera pas celle de ton voisin de salle. C'est aussi ça qui rend les conseils délicats.
Pour essayer de prendre les choses dans l'ordre :
- les Sixième sont souvent un peu difficiles, je trouve - et je te dis cela avec mes 25 ans de métier. Non qu'ils soient affreux, mais on a toujours l'impression qu'ils n'ont pas appris à maîtriser leur corps (se tenir correctement sur une chaise sans trop remuer et tout faire tomber toutes les 3 minutes) ni leur parole (Mais Madaaaame, j'parle pas, j'demande une gomme à mon voisin). Ce qui leur manque, surtout, c'est l'apprentissage du temps long, de la concentration: tout, absolument tout (prendre une feuille, tourner la feuille, coller un document) peut donner lieu à de l'effervescence. Ce n'est ni de la méchanceté ni de la provocation envers toi : ils n'ont pas encore assimilé le fonctionnement du collège. Ça va venir. Si tu as l'impression que ça se passe mieux dans les autres cours, c'est d'abord peut-être juste une impression, et ensuite, éventuellement, si cette impression est fondée, le résultat de l'expérience de tes collègues. Cette expérience, tu vas l'acquérir peu à peu.
- la dernière heure de cours est compliquée pour tout le monde, même pour des professeurs expérimentés. Les élèves sont fatigués, ce qui se traduit souvent, chez les petits, par de la surexcitation. Et nous aussi, nous sommes fatigués, donc moins patients, plus émotifs. As-tu souvent cette classe à cette heure-ci ? C'est peut-être le moment où il sera judicieux de caler des séances très cadrées, avec beaucoup d'exercices écrits, type séance de langue, ou au contraire de prévoir une activité nourrissante qui va les aider à se poser, à retrouver calme et concentration : lecture professorale, compréhension orale avec travail sur la représentation mentale, repérage des informations essentielles, des motivations, de l'implicite... Entre les mythes et les contes, qui passionnent souvent les élèves, tu as de quoi ramener le calme, retrouver l'attention, et mener un véritable travail pédagogique. Tu peux faire cela une vingtaine de minutes, puis lancer une petite discussion sur ce qui se joue dans ces textes, souvent très riches, et finir en demandant aux élèves de mettre par écrit leur point de vue sur la discussion.
Ce que je te propose là est directement inspiré de Boismare et de son ouvrage "Retrouver l'envie d'apprendre". Ce sont des activités destinées aux élèves en décrochage scolaire mais quand j'avais des classes pénibles à des horaires difficiles, je n'ai pas hésité à m'en inspirer pour travailler avec tout le groupe : ce n'est jamais du temps perdu. Il faut juste organiser sa semaine en sachant que, à cet horaire, on fera ça, et donc pas autre chose.
- Après, il y a tous les petits trucs de gestion de classe : as-tu fait un plan de classe ? C'est tout bête, mais ça aide bien. Il faut bien sûr punir les comportements inadaptés, sans multiplier les avertissements, mais ça, tu le sais déjà. Parfois, aussi, la carotte, ça fonctionne mieux que le bâton, surtout avec des petits qui ont encore, pour la plupart, un rapport affectif à l'enseignant et l'envie de donner satisfaction. Tu peux commencer en disant : "Si nous ne nous sommes pas sans arrêt obligés de nous interrompre à cause des bavardages - ou autre problème - et qu'on avance bien, les dix dernières minutes, je vous lirai une histoire de la mythologie."
C'est délicat de donner des conseils, car ce qui marche pour un enseignant ne marche pas avec un autre (j'ai un collègue qui peut piquer des colères telles que les élèves ne mouftent pas, mais ce n'est pas dans ma personnalité), ce qui marche avec une classe ne marchera pas avec une autre (l'humour est souvent plus efficace pour recadrer des 4e ou 3e mais peut vite dégénérer avec des 6e)... Mais tu trouveras ta manière de faire avec l'expérience. Laisse-toi le temps. Tu es tout au début. Personne ne fait parfaitement bien dès le début.
Courage à toi.
Persévère, et reviens nous parler autant que tu en auras besoin.
Tes collègues ont raison. La première année est la plus difficile. On apprend sur le tas, à contenir des élèves parfois éprouvants avec les moyens qui nous sont propres : ta manière de faire ne sera pas celle de ton voisin de salle. C'est aussi ça qui rend les conseils délicats.
Pour essayer de prendre les choses dans l'ordre :
- les Sixième sont souvent un peu difficiles, je trouve - et je te dis cela avec mes 25 ans de métier. Non qu'ils soient affreux, mais on a toujours l'impression qu'ils n'ont pas appris à maîtriser leur corps (se tenir correctement sur une chaise sans trop remuer et tout faire tomber toutes les 3 minutes) ni leur parole (Mais Madaaaame, j'parle pas, j'demande une gomme à mon voisin). Ce qui leur manque, surtout, c'est l'apprentissage du temps long, de la concentration: tout, absolument tout (prendre une feuille, tourner la feuille, coller un document) peut donner lieu à de l'effervescence. Ce n'est ni de la méchanceté ni de la provocation envers toi : ils n'ont pas encore assimilé le fonctionnement du collège. Ça va venir. Si tu as l'impression que ça se passe mieux dans les autres cours, c'est d'abord peut-être juste une impression, et ensuite, éventuellement, si cette impression est fondée, le résultat de l'expérience de tes collègues. Cette expérience, tu vas l'acquérir peu à peu.
- la dernière heure de cours est compliquée pour tout le monde, même pour des professeurs expérimentés. Les élèves sont fatigués, ce qui se traduit souvent, chez les petits, par de la surexcitation. Et nous aussi, nous sommes fatigués, donc moins patients, plus émotifs. As-tu souvent cette classe à cette heure-ci ? C'est peut-être le moment où il sera judicieux de caler des séances très cadrées, avec beaucoup d'exercices écrits, type séance de langue, ou au contraire de prévoir une activité nourrissante qui va les aider à se poser, à retrouver calme et concentration : lecture professorale, compréhension orale avec travail sur la représentation mentale, repérage des informations essentielles, des motivations, de l'implicite... Entre les mythes et les contes, qui passionnent souvent les élèves, tu as de quoi ramener le calme, retrouver l'attention, et mener un véritable travail pédagogique. Tu peux faire cela une vingtaine de minutes, puis lancer une petite discussion sur ce qui se joue dans ces textes, souvent très riches, et finir en demandant aux élèves de mettre par écrit leur point de vue sur la discussion.
Ce que je te propose là est directement inspiré de Boismare et de son ouvrage "Retrouver l'envie d'apprendre". Ce sont des activités destinées aux élèves en décrochage scolaire mais quand j'avais des classes pénibles à des horaires difficiles, je n'ai pas hésité à m'en inspirer pour travailler avec tout le groupe : ce n'est jamais du temps perdu. Il faut juste organiser sa semaine en sachant que, à cet horaire, on fera ça, et donc pas autre chose.
- Après, il y a tous les petits trucs de gestion de classe : as-tu fait un plan de classe ? C'est tout bête, mais ça aide bien. Il faut bien sûr punir les comportements inadaptés, sans multiplier les avertissements, mais ça, tu le sais déjà. Parfois, aussi, la carotte, ça fonctionne mieux que le bâton, surtout avec des petits qui ont encore, pour la plupart, un rapport affectif à l'enseignant et l'envie de donner satisfaction. Tu peux commencer en disant : "Si nous ne nous sommes pas sans arrêt obligés de nous interrompre à cause des bavardages - ou autre problème - et qu'on avance bien, les dix dernières minutes, je vous lirai une histoire de la mythologie."
C'est délicat de donner des conseils, car ce qui marche pour un enseignant ne marche pas avec un autre (j'ai un collègue qui peut piquer des colères telles que les élèves ne mouftent pas, mais ce n'est pas dans ma personnalité), ce qui marche avec une classe ne marchera pas avec une autre (l'humour est souvent plus efficace pour recadrer des 4e ou 3e mais peut vite dégénérer avec des 6e)... Mais tu trouveras ta manière de faire avec l'expérience. Laisse-toi le temps. Tu es tout au début. Personne ne fait parfaitement bien dès le début.
Courage à toi.
Persévère, et reviens nous parler autant que tu en auras besoin.
- trompettemarineMonarque
+1
Il y a une période de dressage des sixièmes qui peut durer longtemps. Ne laisse rien passer. Tu préviens, puis tu punis (observation ou colle).
N'hésite pas à appeler les parents.
Je compatis, j'ai aussi cette année une sixième particulièrement pénible. Déjà 3 plans de classe ! D'ailleurs, elles le sont toutes cette année dans mon établissement.
Et certains parents qui veulent m apprendre mon métier...
Il y a une période de dressage des sixièmes qui peut durer longtemps. Ne laisse rien passer. Tu préviens, puis tu punis (observation ou colle).
N'hésite pas à appeler les parents.
Je compatis, j'ai aussi cette année une sixième particulièrement pénible. Déjà 3 plans de classe ! D'ailleurs, elles le sont toutes cette année dans mon établissement.
Et certains parents qui veulent m apprendre mon métier...
- BaldredSage
Bonjour,
Tu n'as qu'une classe de 6e ? Comment cela se passe-t-il avec les autres classes ?
Que dit ton tuteur ?
Qu'est-ce qui a motivé ton tutorat ?
La première année, comme dit plus haut, est délicate pour de nombreuses raisons, et les cercles vicieux s'installent vite. Doutes sur sa légitimité, ses compétences, honte de ne pas être au niveau, d'être un imposteur, crainte de décevoir, de ne pas avoir d'autorité ...
Les 6e sont déstabilisants : anges et démons dans cet ordre, il ne faut pas baisser la garde trop vite.
Tout dépend beaucoup du tuteur, d'autant plus si tu es contractuelle, quelles formations, quels aides as-tu reçues ?
Tu peux t'appuyer sur le conseil de classe du 1er trimestre pour cibler les élèves qui créent le plus d'agitation et être plus ferme avec eux tout en valorisant par ailleurs les bons comportements.
Si ton tuteur fait défaut, n'hésite pas à en parler aux collègues.
Tu n'as qu'une classe de 6e ? Comment cela se passe-t-il avec les autres classes ?
Que dit ton tuteur ?
Qu'est-ce qui a motivé ton tutorat ?
La première année, comme dit plus haut, est délicate pour de nombreuses raisons, et les cercles vicieux s'installent vite. Doutes sur sa légitimité, ses compétences, honte de ne pas être au niveau, d'être un imposteur, crainte de décevoir, de ne pas avoir d'autorité ...
Les 6e sont déstabilisants : anges et démons dans cet ordre, il ne faut pas baisser la garde trop vite.
Tout dépend beaucoup du tuteur, d'autant plus si tu es contractuelle, quelles formations, quels aides as-tu reçues ?
Tu peux t'appuyer sur le conseil de classe du 1er trimestre pour cibler les élèves qui créent le plus d'agitation et être plus ferme avec eux tout en valorisant par ailleurs les bons comportements.
Si ton tuteur fait défaut, n'hésite pas à en parler aux collègues.
- JennyMédiateur
C'est normal au début d'avoir le sentiment de ne pas y arriver et d'être épuisé.
Les Sixièmes sont un des niveaux que je trouve le plus compliqué à gérer. Ombre a bien résumé le portrait-type d'une classe de 6e.
J'espère que ton tuteur est bienveillant et t'aidera aussi.
Bon courage
Les Sixièmes sont un des niveaux que je trouve le plus compliqué à gérer. Ombre a bien résumé le portrait-type d'une classe de 6e.
J'espère que ton tuteur est bienveillant et t'aidera aussi.
Bon courage
- MusashiroNiveau 4
Je viens de lire vos réponses et je vous remercie du fond du cœur. J'aimerai aussi apporter quelques précisions :
- J'ai qu'une seule classe cette année, je fais 5h par semaine pour me dégager du temps dans la préparation du CAPES (c'est difficile à travailler en ce moment avec le moral dans les chaussettes, je vous l'avoue)
- J'ai déjà mis des heures de colle, fait des rapports disciplinaires et des punitions à faire, mais ça ne semble pas fonctionner sur le long terme
- Récemment, j'ai eu une formation en gestion de classe mais j'ai pas l'impression qu'elle soit suffisante
- J'ai été mise sous tutorat car l'inspectrice qui m'a observée estimait qu'il était urgent que je règle cette problématique de gestion de classe et de discipline
- Mon tuteur est celui qui a supervisé mon deuxième stage en M2 donc je le connais bien, mais ça me met encore plus la pression de pas réussir, je ne saurais pas expliquer pourquoi
- Concernant les plans de classe, j'ai abandonné. Je suis dans trois salles différentes la semaine, la disposition n'est pas la même donc ça m'agace de refaire à chaque fois 3 plans de classe qui ne semblent pas fonctionner
Petite update aussi : J'ai essayé de parler posément avec mes élèves de leur attitude de la veille en leur rappelant les règles, ça a fonctionné 10 minutes avant de partir en cacahuète... J'étais tellement dépassée par le bruit et les bavardages que j'ai pas su gérer au niveau des sanctions, je me suis sentie nulle... Une élève est allée voir la principale adjointe pour se plaindre du bruit dans la classe et dire que j'étais pas bien depuis hier (dans le sens où elle m'a vu avec les larmes aux yeux hier et elle a remarqué que j’étais très fatiguée). Ça m'a beaucoup touchée.
- J'ai qu'une seule classe cette année, je fais 5h par semaine pour me dégager du temps dans la préparation du CAPES (c'est difficile à travailler en ce moment avec le moral dans les chaussettes, je vous l'avoue)
- J'ai déjà mis des heures de colle, fait des rapports disciplinaires et des punitions à faire, mais ça ne semble pas fonctionner sur le long terme
- Récemment, j'ai eu une formation en gestion de classe mais j'ai pas l'impression qu'elle soit suffisante
- J'ai été mise sous tutorat car l'inspectrice qui m'a observée estimait qu'il était urgent que je règle cette problématique de gestion de classe et de discipline
- Mon tuteur est celui qui a supervisé mon deuxième stage en M2 donc je le connais bien, mais ça me met encore plus la pression de pas réussir, je ne saurais pas expliquer pourquoi
- Concernant les plans de classe, j'ai abandonné. Je suis dans trois salles différentes la semaine, la disposition n'est pas la même donc ça m'agace de refaire à chaque fois 3 plans de classe qui ne semblent pas fonctionner
Petite update aussi : J'ai essayé de parler posément avec mes élèves de leur attitude de la veille en leur rappelant les règles, ça a fonctionné 10 minutes avant de partir en cacahuète... J'étais tellement dépassée par le bruit et les bavardages que j'ai pas su gérer au niveau des sanctions, je me suis sentie nulle... Une élève est allée voir la principale adjointe pour se plaindre du bruit dans la classe et dire que j'étais pas bien depuis hier (dans le sens où elle m'a vu avec les larmes aux yeux hier et elle a remarqué que j’étais très fatiguée). Ça m'a beaucoup touchée.
- stiltNiveau 5
Le boulot ne doit pas être une souffrance.
Pour le reste... bienvenue dans le métier hein.
Pour le reste... bienvenue dans le métier hein.
- MusashiroNiveau 4
J'adore ce métier pourtant, je me vois pas faire autre chose. Avec la matière "français", je peux faire des parallèles avec l'histoire, la peinture, la pop-culture, la musique, tout ce que jadore en somme. Mais avec ces élèves de 6e, j'ai de plus en plus de mal à m'investir et garder ma bonne humeur habituelle. Je prépare mes cours la veille, je planifie des séances ultra basiques parce que ca m'épuise de créer des cours qui me prennent aux tripes et que je ne peux pas mener à cause des bavardages incessants, je ressasse toute ma journée de cours avant de dormir, j'angoisse en me rendant au collège et je galère à cacher ma fatigue face aux élèves.
- JennyMédiateur
Ça va aller mais pour l’instant prends soin de toi, va chez un médecin si ça ne va pas.
Si le stage de l’an dernier s’est bien passé, pas de raison que le tuteur ne t’aide pas.
Courage
Si le stage de l’an dernier s’est bien passé, pas de raison que le tuteur ne t’aide pas.
Courage
- MitcindyNiveau 10
Musashiro a écrit:Bien le bonjour,
Voici un sujet qui me pèse depuis des semaines. Un petit contexte s'impose.
Après des études dans le domaine du patrimoine littéraire et historique, je me suis réorientée vers un Master MEEF Lettres modernes que j'ai obtenu haut la main. Pendant ces deux années de Master, j'ai effectué deux stages en collège qui se sont bien passés. Mes tuteurs avaient effectué des retours positifs sur mes interventions et j'étais plus que motivée pour commencer le métier de professeur.
Après un échec au CAPES, j'ai eu un poste de professeur contractuelle de français dans le collège où j'ai effectué mes deux stages. J'étais heureuse comme tout, j'allais avoir ma première "vraie" classe.
Maintenant, au mois de novembre, je suis épuisée et perdue. Ma classe de 6e est remuante comme pas possible. Il y a toujours du bruit dans mes cours, malgré mes efforts pour le contenir. J'ai beau essayer les méthodes de gestion de classe que des collègues me donnent, elles fonctionnent un petit temps avant de devenir obsolètes. Dans les autres cours, ça se passe plutôt bien et ça me déprime sérieusement. J'ai l'impression d'être une mauvaise prof et d'être illégitime à exercer ce métier. On m'affirme que la première année est toujours la plus difficile. Mais j'ai l'impression que je suis la seule à vivre ça et que je suis nulle dans ce que je fais.
Hier, mes élèves ont été infernaux en dernière heure. Le boucan était impossible à gérer. J'étais à deux doigts de craquer mais j'ai réussi à tenir. J'en ai exclu deux pour l'exemple, ça a marché puis le bruit a repris.
J'ai été mise sous tutorat à la suite de ma visite conseil en octobre mais je le vis très mal, un peu comme une "punition" en quelque sorte. Je n'arrive pas à parler à mon tuteur de mes difficultés, je veux pas le décevoir. Je me sens très seule même si je commence doucement à parler de mes soucis à des collègues.
Après tout ça, je me demande si ça vaut le coup que je continue et que je fasse tout pour obtenir le CAPES cette année. J'ai la désagréable sensation d'avoir tout essayé et que rien ne marche avec mes 6e. Je les apprécie et je pense que le sentiment est réciproque, mais ils sont pénibles et bousillent presque chacun de mes cours. Je suis à bout, j'ai tellement peur de craquer devant eux et de "perdre la face" en quelque sorte. J'espère ne pas être la seule à vivre une telle situation. J'ai besoin d'aide.
Pardon, ça devait sortir. Merci de m'avoir lu jusqu'ici.
Ce n'est pas toi le problème, c'est cette classe. Marre qu'on fasse croire aux professeurs que le souci vient d'eux !
Les classes difficiles doivent être gérées de façon quasi militaire et on ne devrait jamais les confier à des débutants.
J'en ai une cette année et je dois les traiter très durement, c'est à dire : debout derrière leur table et personne ne s'assied avant le silence complet, carnets sur la table, punitions graduées et sévères (celui qui est pénible va copier un texte long au fond de la classe) , noms des bavards au tableau, les abrutir avec des écrits,des exercices ramassés, leur parler sur un ton sec et impératif. Récompenser ceux qui se tiennent bien (points bonus, compliments appuyés devant la classe).
Sans discipline, pas d'instruction.
- Reine MargotDemi-dieu
C'est intéressant parce que quand j'ai commencé au début des années 2000 le niveau compliqué c'était les 4e, la pleine adolescence, la provocation.
J'ai été stagiaire avec des 6e, à l'époque c'était des petits mignons. Maintenant ça devient le niveau le plus difficile, pas à cause de l'opposition mais parce que selon ce que je lis ils sont incapables de concentration, de se poser.
J'ai été stagiaire avec des 6e, à l'époque c'était des petits mignons. Maintenant ça devient le niveau le plus difficile, pas à cause de l'opposition mais parce que selon ce que je lis ils sont incapables de concentration, de se poser.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JennyMédiateur
J'ai commencé plus tard, c'est le niveau que j'ai trouvé le plus difficile. Je les trouve très compliqué à cadrer, je trouve que c'est dur d'obtenir une forme de respect. Certains sont vraiment très à l'aise...
- Lisak40Expert spécialisé
Et vu ce qui se passe à l'école primaire, ça va devenir de pire en pire partout et à tous les niveaux : énormes lacunes, 0 autonomie, mais par contre un immense égo et une confiance en soi qui "étonne" (même si encore une fois ce n'est pas le cas de tous). Des connaissances sont dans le 1aire et ce qu'iils me racontent fait très peur...
- MusashiroNiveau 4
Je suis soulagée de voir que mon désarroi est partagé. Dans mon bahut, tout le monde dit que les 6e sont plutôt faciles à gérer. Donc je pensais être la seule à connaître des difficultés avec ce niveau de classe.
- tutututtNiveau 4
Je ne connais pas grand chose aux sixièmes.... mais je me souviens de ma première année de titulaire. J'avais des BTS objectivement horribles. Des premières d'un bon niveau avec le recul et d'après les collègues et des secondes qui devaient être dans la norme. J'ai eu l'impression d'être nulle de partout ! Les BTS honnêtement je ne m'en suis pas sortie ( mais d'après le pro adjoint quand j'ai craqué, j'étais la seule à essayer et en réalité on attendait de moi que je fasse de la garderie) ; les premières, je suppose que je m'en suis sortie, mais je me sentais illégitime, écrasée. Et les secondes, je ne sais pas. Avec le recul ils étaient tout à fait "normaux", mais tout me semblait une montagne... J'ai eu depuis, des classes vraiment plus compliquées. Et ces dernières années, coup de bol ou expérience, rien de tragique... Mais la fragilité des débuts..... Quand on joue sa légitimité à chaque heure.... que c'est épuisant.... Ca ne t'aidera pas à savoir quoi faire, c'est vrai, mais sache que cette instabilité permanente et la fatigue induite, oui, on doit être nombreux à l'avoir endurée - avec plus ou moins d'écrasement. Ca ne veut pas dire que c'est légitime, que c'est normal, mais ce n'est pas toi, c'est ce système et aussi la "mue" qu'on doit opérer pour devenir enseignant.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Les 6èmes sont des classes compliquées à gérer car on a la sensation qu'il faut reprendre les bases de A à Z. Ils bougent sans cesse, parlent sans discontinuer pour dire des choses 99% du temps à côté du cours, ils n'écoutent pas etc...
Je ne jette pas la pierre aux PE qui ont du se les cogner pendant un an, 24h/sem mais l'écart entre les attentes de fin de CM2 et l'entrée en 6ème est énorme. Et ce n'est pas avec toute la charge de travail qu'on rajoute sans cesse aux PE que ça va aller en s'améliorant.
J'ai toujours eu des 6èmes, j'ai été PP de 6ème pendant des années. Les début d'année, la prise de contact, poser les bases, c'est hyper chronophage.
Il faut de suite montrer que le chef c'est toi.
Certes facile à dire mais à mettre en oeuvre, c'est plus compliqué.
Plan de classe.
Vérifier le travail à chaque cours, les oublis de travail et de matériel.
Mettre des mots dans le carnet.
Appeler les parents.
Donner des punitions et coller si besoin.
Demander au CPE ou au PP de recevoir les élèves pénibles avec toi.
Il faut montrer que tu ne lâcheras pas et que tu seras intransigeante.
Et surtout, il faut en parler aux collègues! Ils ont des billes acquises par l'expérience qui peuvent te dépanner.
Tu dis que tu ne veux pas décevoir ton tuteur... Excuse moi, mais en vrai, on s'en fiche que tu le déçoives ou pas, l'important c'est qu'il t'aide et que tu n'y laisses pas ta santé mentale!! Un tuteur, ça sert à tutorer, pas à se sentir glorifié parce que le stagiaire s'en sort!
N'hésite pas à vider ton sac ici, certains ont une très grande expérience et ils m'ont souvent aidée.
Prends soin de toi.
Je ne jette pas la pierre aux PE qui ont du se les cogner pendant un an, 24h/sem mais l'écart entre les attentes de fin de CM2 et l'entrée en 6ème est énorme. Et ce n'est pas avec toute la charge de travail qu'on rajoute sans cesse aux PE que ça va aller en s'améliorant.
J'ai toujours eu des 6èmes, j'ai été PP de 6ème pendant des années. Les début d'année, la prise de contact, poser les bases, c'est hyper chronophage.
Il faut de suite montrer que le chef c'est toi.
Certes facile à dire mais à mettre en oeuvre, c'est plus compliqué.
Plan de classe.
Vérifier le travail à chaque cours, les oublis de travail et de matériel.
Mettre des mots dans le carnet.
Appeler les parents.
Donner des punitions et coller si besoin.
Demander au CPE ou au PP de recevoir les élèves pénibles avec toi.
Il faut montrer que tu ne lâcheras pas et que tu seras intransigeante.
Et surtout, il faut en parler aux collègues! Ils ont des billes acquises par l'expérience qui peuvent te dépanner.
Tu dis que tu ne veux pas décevoir ton tuteur... Excuse moi, mais en vrai, on s'en fiche que tu le déçoives ou pas, l'important c'est qu'il t'aide et que tu n'y laisses pas ta santé mentale!! Un tuteur, ça sert à tutorer, pas à se sentir glorifié parce que le stagiaire s'en sort!
N'hésite pas à vider ton sac ici, certains ont une très grande expérience et ils m'ont souvent aidée.
Prends soin de toi.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- MusashiroNiveau 4
Merci infiniment pour votre soutien et vos gentils conseils. Ça me touche.
Je ne sais pas si vous l'avez vécu aussi lors de votre première année, mais cette affreuse sensation de répéter les mêmes erreurs et faire du surplace malgré les conseils donnés par autrui... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
Je ne sais pas si vous l'avez vécu aussi lors de votre première année, mais cette affreuse sensation de répéter les mêmes erreurs et faire du surplace malgré les conseils donnés par autrui... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
- JennyMédiateur
Musashiro a écrit:
Je ne sais pas si vous l'avez vécu aussi lors de votre première année, mais cette affreuse sensation de répéter les mêmes erreurs et faire du surplace malgré les conseils donnés par autrui... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
Totalement... Ca va venir.
Les conseils donnés par Marcelle sont très bien. Tu cadres, tu cadres, et ça va finir par s'améliorer. Il faut qu'ils deviennent des collégiens et que tu apprennes à les cadrer. Mais c'est normal de galérer.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Musashiro a écrit:Merci infiniment pour votre soutien et vos gentils conseils. Ça me touche.
Je ne sais pas si vous l'avez vécu aussi lors de votre première année, mais cette affreuse sensation de répéter les mêmes erreurs et faire du surplace malgré les conseils donnés par autrui... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
Ca ne sera pas automatique. Tu vas te roder!
Aux 6èmes, je dis toujours que l'erreur permet d'avancer et progresser, qu'on peut répéter x fois la même erreur mais qu'à un moment donné, il y a aura un déclic et que ça avancera.
C'est pareil pour toi!
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- courage_fuyonsNiveau 5
Avec l’expérience j’ai remarqué que dans les classes les
plus difficiles, il y a plusieurs élèves qui ont des comportements très problématiques et on peut difficilement les punir. Alors ce que je fais c’est que je donne des consignes, si elles ne sont pas respectées, je donne -1 sur les feuilles de travail. Je donne +1 à ceux qui participent bien. Je ramasse les feuilles de travail à chaque classe, je mets une note, ou vu, ou un bonus. Ceux qui n’écoutent pas finissent par être largués et ils ont bien souvent besoin de bonnes notes pour justifier auprès de leurs potes pourquoi ils n’écoutent pas… au bout de 6-8 semaines il commence à y avoir du changement, des absences des enquiquineurs, des eleves qui demandent aux autres de se taire, etc… et puis bien sûr je fais des rapports pour les incidents tels que insolence, grossièreté, et je détaille énormément je parle avec le PP et le CPE (attention : certains n’aident pas alors ne pas se tromper de porte).
Travaille sur le suivi des consignes… c’est du boulot mais ça paye…
plus difficiles, il y a plusieurs élèves qui ont des comportements très problématiques et on peut difficilement les punir. Alors ce que je fais c’est que je donne des consignes, si elles ne sont pas respectées, je donne -1 sur les feuilles de travail. Je donne +1 à ceux qui participent bien. Je ramasse les feuilles de travail à chaque classe, je mets une note, ou vu, ou un bonus. Ceux qui n’écoutent pas finissent par être largués et ils ont bien souvent besoin de bonnes notes pour justifier auprès de leurs potes pourquoi ils n’écoutent pas… au bout de 6-8 semaines il commence à y avoir du changement, des absences des enquiquineurs, des eleves qui demandent aux autres de se taire, etc… et puis bien sûr je fais des rapports pour les incidents tels que insolence, grossièreté, et je détaille énormément je parle avec le PP et le CPE (attention : certains n’aident pas alors ne pas se tromper de porte).
Travaille sur le suivi des consignes… c’est du boulot mais ça paye…
- MusashiroNiveau 4
Une petite update s'impose car il s'est passé beaucoup de choses ces deux derniers jours : la PP de mes 6e a organisé une heure de vie de classe et a remonté les bretelles des petits. Cinq d'entre eux ont été mis sous fiche de suivi et leur comportement a été évoqué en commission de suivi. La PP m'a soutenue à fond en vie de classe et a blâmé les petits pour leur attitude puérile dans mon cours. J'espère que ça arrangera les choses sur la longue durée. 🤟
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
La fiche de suivi, ça peut être efficace.
Par contre, il ne faut pas ça dure trop longtemps car l'élève peut s'y habituer et si il n'y a pas de mesures prises derrière après des remarques de mauvais comportement, ça peut être contre productif.
Ce sont des bonnes nouvelles! J'espère que ça va se décanter et ça ira mieux pour toi.
Par contre, il ne faut pas ça dure trop longtemps car l'élève peut s'y habituer et si il n'y a pas de mesures prises derrière après des remarques de mauvais comportement, ça peut être contre productif.
Ce sont des bonnes nouvelles! J'espère que ça va se décanter et ça ira mieux pour toi.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- MörheNiveau 2
Bonjour !
je viens de te lire, et cela mes rappelle ma 1ere année.
j'ai été stagiaire sur deux ans (j'ai été renouvelé à l'issue de la 1ere année de stage, pour parfaire la gestion de classe justement)
alors le secret que je ne m'explique pas, qui marche avec tous les niveaux en collège (pas tous les élèves hein, mais bon) c'est le plan de classe.
Le fait de ne pas être assis à côté des copains ou copines peut radicalement changer une ambiance de classe.
J'en ai fait les frais en ce début d'année car je fonctionne en ilots bonifiés : j'ai laissé les groupes se former comme les élèves voulaient. GROSSE ERREUR
Les 1ere séances ça va, mais dès mi-octobre, bavardages sur bavardages, qui s'arrêtent quand je hausse le ton, mais qui repartent aussitôt.
le plan de classe permet de mieux gérer son espace, la classe et les élèves. Tu peux facilement identifier qui peut poser problème, et te servir de ceux qui peuvent tirer le groupe vers le haut. C'est sur que c'est lourd à mettre en place sans salle de classe fixe (je suis tzr, c'est une de nos spécialités le ''pas de salle fixe''), mais cela change vraiment. Et n'hésite pas à changer les tables de place pour ton plan de classe, au pire les élèves les remettent en placent à la fin.
Courage, c'est normal de douter la 1ere année, entre tout c'est la + difficile, car il faut apprendre à tout gérer !
je viens de te lire, et cela mes rappelle ma 1ere année.
j'ai été stagiaire sur deux ans (j'ai été renouvelé à l'issue de la 1ere année de stage, pour parfaire la gestion de classe justement)
alors le secret que je ne m'explique pas, qui marche avec tous les niveaux en collège (pas tous les élèves hein, mais bon) c'est le plan de classe.
Le fait de ne pas être assis à côté des copains ou copines peut radicalement changer une ambiance de classe.
J'en ai fait les frais en ce début d'année car je fonctionne en ilots bonifiés : j'ai laissé les groupes se former comme les élèves voulaient. GROSSE ERREUR
Les 1ere séances ça va, mais dès mi-octobre, bavardages sur bavardages, qui s'arrêtent quand je hausse le ton, mais qui repartent aussitôt.
le plan de classe permet de mieux gérer son espace, la classe et les élèves. Tu peux facilement identifier qui peut poser problème, et te servir de ceux qui peuvent tirer le groupe vers le haut. C'est sur que c'est lourd à mettre en place sans salle de classe fixe (je suis tzr, c'est une de nos spécialités le ''pas de salle fixe''), mais cela change vraiment. Et n'hésite pas à changer les tables de place pour ton plan de classe, au pire les élèves les remettent en placent à la fin.
Courage, c'est normal de douter la 1ere année, entre tout c'est la + difficile, car il faut apprendre à tout gérer !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum