Doute et épuisement dès la première année

Bonjour !

je viens de te lire, et cela mes rappelle ma 1ere année.

j'ai été stagiaire sur deux ans (j'ai été renouvelé à l'issue de la 1ere année de stage, pour parfaire la gestion de classe justement)

alors le secret que je ne m'explique pas, qui marche avec tous les niveaux en collège (pas tous les élèves hein, mais bon) c'est le plan de classe.

Le fait de ne pas être assis à côté des copains ou copines peut radicalement changer une ambiance de classe.

J'en ai fait les frais en ce début d'année car je fonctionne en ilots bonifiés : j'ai laissé les groupes se former comme les élèves voulaient. GROSSE ERREUR

Les 1ere séances ça va, mais dès mi-octobre, bavardages sur bavardages, qui s'arrêtent quand je hausse le ton, mais qui repartent aussitôt.

le plan de classe permet de mieux gérer son espace, la classe et les élèves. Tu peux facilement identifier qui peut poser problème, et te servir de ceux qui peuvent tirer le groupe vers le haut. C'est sur que c'est lourd à mettre en place sans salle de classe fixe (je suis tzr, c'est une de nos spécialités le ''pas de salle fixe''), mais cela change vraiment. Et n'hésite pas à changer les tables de place pour ton plan de classe, au pire les élèves les remettent en placent à la fin.

Courage, c'est normal de douter la 1ere année, entre tout c'est la + difficile, car il faut apprendre à tout gérer !

Mörhe a écrit:Bonjour !

je viens de te lire, et cela mes rappelle ma 1ere année.

j'ai été stagiaire sur deux ans (j'ai été renouvelé à l'issue  de la 1ere année de stage, pour parfaire la gestion de classe justement)

alors le secret que je ne m'explique pas, qui marche avec tous les niveaux en collège (pas tous les élèves hein, mais bon) c'est le plan de classe.

Le fait de ne pas être assis à côté des copains ou copines peut radicalement changer une ambiance de classe.

J'en ai fait les frais en ce début d'année car je fonctionne en ilots bonifiés : j'ai laissé les groupes se former comme les élèves voulaient. GROSSE ERREUR

Les 1ere séances ça va, mais dès mi-octobre, bavardages sur bavardages, qui s'arrêtent quand je hausse le ton,  mais qui repartent aussitôt.

le plan de classe permet de mieux gérer son espace, la classe et les élèves. Tu peux facilement identifier qui peut poser problème, et te servir de ceux qui peuvent tirer le groupe vers le haut. C'est sur que c'est lourd à mettre en place sans salle de classe fixe (je suis tzr, c'est une de nos spécialités le ''pas de salle fixe''), mais cela change vraiment. Et n'hésite pas à changer les tables de place pour ton plan de classe, au pire les élèves les remettent en placent à la fin.

Courage, c'est normal de douter la 1ere année, entre tout c'est la + difficile, car il faut apprendre à tout gérer !

Je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à vivre ça, merci pour ton petit témoignage et tes conseils !

Je reviens un peu à la charge, désolée.
C'est normal de faire du surplace depuis des mois ? De baisser les bras quand le bruit en classe devient trop fort et d'avoir envie de craquer ? J'ai l'impression de faire aucun progrès et ça me déprime. J'ai recommencé à crier parce qu'interpeler individuellement les élèves ne marche pas.

Aujourd'hui j'ai eu mes 6e pendant deux heures. L'heure de vie de classe de la semaine dernière n'a eu aucun effet, les élèves sont toujours aussi bruyants et bavards. Les fiches de suivie ne servent à rien visiblement. J'ai fait un plan de classe mais il ne semble pas fonctionner. J'ai beau prévenir, menacer, mettre des mots dans le carnet, mettre des heures de colle, virer un élève pour l'exemple, rien ne marche. Je crois que je suis pas faite pour ce métier...

Musashiro a écrit:Je reviens un peu à la charge, désolée.
C'est normal de faire du surplace depuis des mois ? De baisser les bras quand le bruit en classe devient trop fort et d'avoir envie de craquer ? J'ai l'impression de faire aucun progrès et ça me déprime. J'ai recommencé à crier parce qu'interpeler individuellement les élèves ne marche pas.

Aujourd'hui j'ai eu mes 6e pendant deux heures. L'heure de vie de classe de la semaine dernière n'a eu aucun effet, les élèves sont toujours aussi bruyants et bavards. Les fiches de suivie ne servent à rien visiblement. J'ai fait un plan de classe mais il ne semble pas fonctionner. J'ai beau prévenir, menacer, mettre des mots dans le carnet, mettre des heures de colle, virer un élève pour l'exemple, rien ne marche. Je crois que je suis pas faite pour ce métier...

Tu as appelé les parents?

On m'a dit de privilégier Pronote et le mail académique pour contacter les parents. J'ai déjà contacté plusieurs parents mais rien ne change j'ai l'impression.

Qui t'a dit cela ? Je trouve qu'une discussion de vive voix est généralement bien plus efficace.

*Ombre* a écrit:Qui t'a dit cela ? Je trouve qu'une discussion de vive voix est généralement bien plus efficace.

Des formateurs en gestion de classe...

Donc des gens qui ont pas vu un élève depuis 1982.

Ma sœur a une astuce imparable à appliquer dès la sortie du cours qui se passe mal: appeler les parents sur leur lieu de travail. Si tu les déranges au travail ils vont comprendre qu’une limite a été dépassée et ils oseront pas la ramener devant leurs collègues.
J’ai testé 2 ou 3 fois et c’est vrai que c’était assez efficace.

Je ne sais pas ce qu’en pensent les autres ici et s’ils sont du même avis que moi.

Je note ! Mais le fait est qu'on m'a fortement déconseillé d'appeler avec mon numéro personnel et je n'ai pas les moyens d'investir dans un deuxième forfait...

#31# et le numéro des parents pour masquer ton numéro.

Jenny a écrit:#31# et le numéro des parents pour masquer ton numéro.

D'accord, je note ! Je tenterai demain s'il y a encore des débordements.

Et je plussoie Marcelle pour l’appel immédiat avant que l’élève ne soit rentré. Efficace.

La formation gestion de classe, toujours aussi hors-sol, c’est désolant.

Quand le parent décroche pas vous pensez que c'est mieux de rappeler plus tard ou laisser un message expliquant la situation ?

Musashiro a écrit:

Jenny a écrit:#31# et le numéro des parents pour masquer ton numéro.

D'accord, je note ! Je tenterai demain s'il y a encore des débordements.

Si ça ne répond pas, tu laisses un message "coucou, c'est la prof de fiston, j'appelle parce qu'il ne sait pas se comporter, je rappelle dans 5 min, bisous".

Edit : Voilà, ma réponse et ta question se sont croisés. Il faut laisser un message même pour rappeler parce que sinon, avec le numéro caché, ils risquent de ne jamais décrocher.

Après, il y a aussi des élèves compliqués et pour qui on n'a pas de solution. Cela ne veut pas dire que le problème vient de toi !
Et il ne faut pas oublier que nous travaillons avec de l'humain et que chaque jour peut amener une évolution positive, une stagnation ou encore une régression au niveau du comportement des élèves.

valle a écrit:

Musashiro a écrit:

Jenny a écrit:#31# et le numéro des parents pour masquer ton numéro.

D'accord, je note ! Je tenterai demain s'il y a encore des débordements.

Si ça ne répond pas, tu laisses un message "coucou, c'est la prof de fiston, j'appelle parce qu'il ne sait pas se comporter, je rappelle dans 5 min, bisous".

Edit : Voilà, ma réponse et ta question se sont croisés. Il faut laisser un message même pour rappeler parce que sinon, avec le numéro caché, ils risquent de ne jamais décrocher.

Prépare toi à potentiellement tomber sur un message répondeur complètement fou au moins une fois dans ta carrière. Ma sœur en avait eu un incroyable qui disait en substance "Si je réponds pas, c'est que je suis allée chasser de la chienne en chaleur et que je la défonce maintenant!".
Elle ne s'était pas démontée et avait laissé le message mais on en parle encore alors que ça doit faire 10 ans!

Moi, j'avais eu un fou rire et j'avais dû rappeler pour laisser mon message... J'étais tombée sur un message parlant d'apocalypse et je n'étais pas prête, vraiment pas...

Je culpabilise tellement de pas y arriver avec ces 6e... alors que je n'ai qu'eux pour l'année...

Musashiro a écrit:Je culpabilise tellement de pas y arriver avec ces 6e... alors que je n'ai qu'eux pour l'année...

Mais c'est pas ta faute!!
Les 6èmes sont des bébés à qui il faut apprendre toutes les règles du collège! Ca prend des plombes! C'était vraiment pas cool qu'on te donne ce niveau pour commencer.

Ce n’est jamais non plus facile quand on a très peu d’heures dans l’établissement.

Musashiro a écrit:Je culpabilise tellement de pas y arriver avec ces 6e... alors que je n'ai qu'eux pour l'année...

Justement n'avoir qu'une classe ce n'est pas idéal selon moi. Déjà tu as le temps de bien sur-préparer, bien ressasser le cours précédent et bien imaginer ce qui pourra (mal) se passer au cours suivant. Quand tu as plusieurs classes, un cours en chasse un autre. Moins le temps de gamberger.
Tu peux aussi avec plusieurs classes te rendre compte que ce qui fonctionne avec un groupe ne fonctionne pas forcement avec un autre, c'est assez déculpabilisant. Et si tu as plusieurs fois le même niveau tu peux rapidement faire des ajustements et en voir les effets immédiats.
Enfin avec peu d'heure c'est plus dur de s'intégrer à l'équipe éducative.
Donc non, selon moi avoir une seule classe ce n'est pas du tout l'idéal bien au contraire. Il n'y a pas à culpabiliser.

Les élèves te voient également peu dans l'établissement, tu as moins facilement les infos... Bref, c'est compliqué.

Musashiro a écrit:Je reviens un peu à la charge, désolée.
C'est normal de faire du surplace depuis des mois ? De baisser les bras quand le bruit en classe devient trop fort et d'avoir envie de craquer ? J'ai l'impression de faire aucun progrès et ça me déprime. J'ai recommencé à crier parce qu'interpeler individuellement les élèves ne marche pas.

Aujourd'hui j'ai eu mes 6e pendant deux heures. L'heure de vie de classe de la semaine dernière n'a eu aucun effet, les élèves sont toujours aussi bruyants et bavards. Les fiches de suivie ne servent à rien visiblement. J'ai fait un plan de classe mais il ne semble pas fonctionner. J'ai beau prévenir, menacer, mettre des mots dans le carnet, mettre des heures de colle, virer un élève pour l'exemple, rien ne marche. Je crois que je suis pas faite pour ce métier...

Quand j'étais T1, les trois quarts de la salle de profs pensaient que je n'étais pas faite pour le métier.
Six ou sept ans plus tard, j'étais une collègue chez qui "ça ne bronchait pas".
Quelques années plus tard, avec deux puis trois enfants en bas-âge (et allaitements d'un peu plus d’un an, ça pompe pas mal d'énergie, même si on ne s'en rend pas compte sur le moment), j'ai eu le retour du bordel... alors que j'avais la chance de dormir la nuit.
Quelques mois après la fin du dernier allaitement, quand les deux aînés ont commencé à être un peu plus autonomes dans les gestes du quotidien (j'ai eu mes trois enfants en un peu moins de quatre ans), mon autorité s'est à nouveau améliorée.

J'ai constaté un truc ce matin.
J'ai été en salle informatique pour que mes 6e finissent leur exposé pour lundi. Comme d'habitude, ils parlent en même temps que moi quand j'explique les objectifs de la séance...
Au début, je leur ai crié "J'attends le silence, on ne peut pas travailler dans ces conditions". Ça a pas du tout marché...
Puis, j'ai nommé un par un les bavards d'une voix ferme (sans m'égosiller quoi) pour leur dire "Je suis en train de parler, tu ferais mieux d'écouter car c'est important"... l'effet a été immédiat ! (Même si j'ai dû appeler 6 noms à la suite...)
Même s'ils ont continué de parler fort pendant la phase de travail, j'ai obtenu un court silence pour que je fasse mes explications. Je suis contente !
J'ai l'impression qu'ils sont plus réceptifs quand je ne hurle pas.

Musashiro a écrit:J'ai constaté un truc ce matin.
J'ai été en salle informatique pour que mes 6e finissent leur exposé pour lundi. Comme d'habitude, ils parlent en même temps que moi quand j'explique les objectifs de la séance...
Au début, je leur ai crié "J'attends le silence, on ne peut pas travailler dans ces conditions". Ça a pas du tout marché...
Puis, j'ai nommé un par un les bavards d'une voix ferme (sans m'égosiller quoi) pour leur dire "Je suis en train de parler, tu ferais mieux d'écouter car c'est important"... l'effet a été immédiat !
Même s'ils ont continué de parler fort pendant la phase de travail, j'ai obtenu un court silence pour que je fasse mes explications. Je suis contente !
J'ai l'impression qu'ils sont plus réceptifs quand je ne hurle pas.

C'est surtout parce que tu les as nommés individuellement je pense: ils se sont sentis davantage concernés. Demander le silence à l'encan peut avoir un effet mais il reste très relatif.

C’est normal. Il faut les reprendre calmement, en les désignant individuellement. La gueulante peut fonctionner quand elle est exceptionnelle.