- CasparProphète
Adren a écrit:C'était bien vu. Et tu as remarqué qu'on n'a pas mordu parce qu'on te connaît bien
Je vois ça. J'ai profité du 1er avril également pour changer d'avatar et devenir prophète également.
Je ne vais pas finir le défi cette semaine en tout cas mais arriver à 30 livres lus et je vais profiter des vacances pour avancer: j'ai des titres en tête pour tous les items sauf "archéologie". Pour le "roman noir" ce sera sans doute un Raymond Chandler. (Il s'agit de mes deux items préférés ).
- AdrenFidèle du forum
Archéologie, je n'avais pas d'idée non plus et j'ai vu que le tome 3 de Sapiens n BD était sorti. C'est peut-être une piste, qu'en pensez-vous ? J'irai à la librairie avant la fin de la semaine, j'ai une commande boulot qui m'y attend
- Reine MargotDemi-dieu
Tiens, si j'ai un truc pour ascension je pourrai peut-être le mettre dans archéologie.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
je viens de lire La Goulue Reine du Moulin Rouge de Maryline Martin qui peut aller pour le défi "titre qui évoque un personnage décédé dans le livre" et "artiste ayant existé". Je ne sais pas encore lequel choisir.
J'ai bien aimé cette lecture, bien écrite et bien documentée. Le contexte de la fin du XIXe siècle est bien rendu et la biographie de l'artiste ne se limite pas aux années de scène. J'ai trouvé le livre lors de mon passage à la librairie du Louvre et je l'ai vu comme un joli clin d’œil pour le défi.
je viens de lire La Goulue Reine du Moulin Rouge de Maryline Martin qui peut aller pour le défi "titre qui évoque un personnage décédé dans le livre" et "artiste ayant existé". Je ne sais pas encore lequel choisir.
J'ai bien aimé cette lecture, bien écrite et bien documentée. Le contexte de la fin du XIXe siècle est bien rendu et la biographie de l'artiste ne se limite pas aux années de scène. J'ai trouvé le livre lors de mon passage à la librairie du Louvre et je l'ai vu comme un joli clin d’œil pour le défi.
- SatelliteNiveau 9
Doublon, désolée...
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- edelweis62Niveau 5
Bonjour ! Deux autres défis relevés :
Pour l'item 30 "Un livre qui parle d'animaux", j'ai lu le roman Migrations de Charlotte McConaghy. Il s'agit du premier roman de cette autrice australienne. Dans un avenir tout proche, le monde connaît une extinction massive de sa faune sauvage. A cause de la surpêche, les océans sont vides et seules quelques réserves ou extrémités du monde donnent encore à voir des animaux dans la nature. Une mystérieuse biologiste, Franny Stone, cherche à suivre dans sa migration l'un des derniers couples de sternes arctiques. Toute à son obsession, elle parvient à se faire accepter sur un bateau de pêche, à l'équipage tourmenté et haut en couleurs, séduit par l'idée que les oiseaux peuvent les conduire aux derniers bancs de poissons. Le voyage en bateau se transforme en quête existentielle, ponctuée de retours en arrière dans la vie de l'héroïne, dont on découvre progressivement les blessures et les véritables intentions, tandis que se dévoile son histoire complexe, faite de pertes et d'errances, qui épouse les dernières luttes écologiques sur fond de crépuscule de la biodiversité. J'ai beaucoup aimé ce livre, le sujet me parle particulièrement, ceci explique cela, même s'il est source d'une angoisse vertigineuse. Le roman construit vraiment un beau portrait de ces derniers irréductibles, amoureux désintéressés des oiseaux et des paysages, desquels ils tirent leur ténacité, mais qui crient dans le désert et dont le désarroi nous étreint. L'intrigue a quelques faiblesses, toutefois, j'aurais par exemple approfondi le parallèle entre Ennis Malone et le capitaine Achab, et lissé quelque peu l'histoire aux multiples de drames de l'héroïne (enfin, si on m'avait demandé mon avis^^). Cet article du Monde parle très bien du roman je trouve : https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/03/07/migrations-de-charlotte-mcconaghy-un-monde-a-bout-de-souffle_6072257_3260.html.
Et pour l'item 40 "Un roman noir", j'ai lu le roman Personas decentes de Leonardo Padura, l'écrivain cubain de "novela negra" (traduit sous le titre Ouragans tropicaux chez Métailié). Alors que La Havane en ébullition reçoit les Rolling Stones et Barack Obama, Mario Conde, ancien policier devenu bouquiniste et vigile dans un bar, est sollicité par la police débordée pour mener l'enquête sur le meurtre d'un haut fonctionnaire de la culture de la Révolution, terrible censeur, qui a brisé la vie de nombreux artistes. En parallèle, Mario Conde écrit un roman policier qui prend pied dans le Cuba de 1910, sur fond de guerre entre proxénètes français et cubains.
Je crois que ce roman correspond plutôt bien aux caractéristiques que certains d'entre vous ont listées ici ou là : un enquêteur caustique, désabusé et porté sur la boisson, le cadre urbain réaliste (La Havane, au début du XXe siècle et de nos jours), les milieux de la prostitution et de la politique, quelques scènes bien sordides et, en arrière-plan mais présente, la prostituée-femme fatale. Pour la vision assez sombre de la nature humaine, elle est portée par le titre, les notions de décence et d'intégrité étant interrogées dans tout le livre. Un roman intéressant pour la réalité socio-culturelle décrite, certains aspects de l'histoire cubaine imbriqués dans l'intrigue, et sinon il aura eu le grand mérite de m'avoir fait travailler mon espagnol.
Pour l'item 30 "Un livre qui parle d'animaux", j'ai lu le roman Migrations de Charlotte McConaghy. Il s'agit du premier roman de cette autrice australienne. Dans un avenir tout proche, le monde connaît une extinction massive de sa faune sauvage. A cause de la surpêche, les océans sont vides et seules quelques réserves ou extrémités du monde donnent encore à voir des animaux dans la nature. Une mystérieuse biologiste, Franny Stone, cherche à suivre dans sa migration l'un des derniers couples de sternes arctiques. Toute à son obsession, elle parvient à se faire accepter sur un bateau de pêche, à l'équipage tourmenté et haut en couleurs, séduit par l'idée que les oiseaux peuvent les conduire aux derniers bancs de poissons. Le voyage en bateau se transforme en quête existentielle, ponctuée de retours en arrière dans la vie de l'héroïne, dont on découvre progressivement les blessures et les véritables intentions, tandis que se dévoile son histoire complexe, faite de pertes et d'errances, qui épouse les dernières luttes écologiques sur fond de crépuscule de la biodiversité. J'ai beaucoup aimé ce livre, le sujet me parle particulièrement, ceci explique cela, même s'il est source d'une angoisse vertigineuse. Le roman construit vraiment un beau portrait de ces derniers irréductibles, amoureux désintéressés des oiseaux et des paysages, desquels ils tirent leur ténacité, mais qui crient dans le désert et dont le désarroi nous étreint. L'intrigue a quelques faiblesses, toutefois, j'aurais par exemple approfondi le parallèle entre Ennis Malone et le capitaine Achab, et lissé quelque peu l'histoire aux multiples de drames de l'héroïne (enfin, si on m'avait demandé mon avis^^). Cet article du Monde parle très bien du roman je trouve : https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/03/07/migrations-de-charlotte-mcconaghy-un-monde-a-bout-de-souffle_6072257_3260.html.
Et pour l'item 40 "Un roman noir", j'ai lu le roman Personas decentes de Leonardo Padura, l'écrivain cubain de "novela negra" (traduit sous le titre Ouragans tropicaux chez Métailié). Alors que La Havane en ébullition reçoit les Rolling Stones et Barack Obama, Mario Conde, ancien policier devenu bouquiniste et vigile dans un bar, est sollicité par la police débordée pour mener l'enquête sur le meurtre d'un haut fonctionnaire de la culture de la Révolution, terrible censeur, qui a brisé la vie de nombreux artistes. En parallèle, Mario Conde écrit un roman policier qui prend pied dans le Cuba de 1910, sur fond de guerre entre proxénètes français et cubains.
Je crois que ce roman correspond plutôt bien aux caractéristiques que certains d'entre vous ont listées ici ou là : un enquêteur caustique, désabusé et porté sur la boisson, le cadre urbain réaliste (La Havane, au début du XXe siècle et de nos jours), les milieux de la prostitution et de la politique, quelques scènes bien sordides et, en arrière-plan mais présente, la prostituée-femme fatale. Pour la vision assez sombre de la nature humaine, elle est portée par le titre, les notions de décence et d'intégrité étant interrogées dans tout le livre. Un roman intéressant pour la réalité socio-culturelle décrite, certains aspects de l'histoire cubaine imbriqués dans l'intrigue, et sinon il aura eu le grand mérite de m'avoir fait travailler mon espagnol.
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- SatelliteNiveau 9
J'ai pris du retard dans mes comptes-rendus mais je viens de valider mon 28e défi, à la faveur de deux déplacements de mes lectures (j'ai ainsi fait passer Récitatif de Toni Morrisson dans négritudes car je compte lire Mudwoman de Joyce Carol Oates pour la couverture verte, de même que j'ai déplacé Passage à l'ennemie de Lydie Salvayre en Séduction car j'ai une ou deux lectures en tête pour l'item déplacement).
J'ai lu:
Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet pour le défi sur le livre évoquant des animaux. Un jeune homme décide de tenter de résoudre l'énigme d'une pluie d'oiseaux survenue dans le village de son enfance, en Normandie, où son père vit encore. Il apprend que d'autres volatiles sont également tombés du ciel entre Paris et ce village, sur les rives de la Seine et il emprunte une péniche qui propose une croisière sur ce trajet. De résolution de l'énigme, il n'y aura pas vraiment, mais des rencontres, des retrouvailles, et toujours en toile de fond ce mystère de chutes d'oiseaux. Lecture plaisante (et rapide) même si je m'attendais davantage à lire un texte qui embrasserait les thèmes de l'écologie, des espèces menacées.
Ce livre convient aussi pour l'item déplacement pourquoi pas pour Hors des sentiers battus (la démarche du personnage principal ne laissant pas d'intriguer les personnes qu'il rencontre, puisqu'il n'est même pas journaliste).
Pour l'histoire se passant en Russie: Ce n'était que la peste de Ludmila Olitskaïa: à Moscou, en 1939, un chercheur contracte la peste. Pour éviter une épidémie fulgurante, toutes les personnes qu'il a côtoyées deux jours plus tôt sont mises en quarantaine par des agents du pouvoir. Le récit est très resserré, centré sur un personnage à chaque fois, et la tension dramatique est plutôt réussie. Les portraits sont à la fois rapides et précis, et le contexte politique aidant, on ne peut s'empêcher de lire en filigrane l'exercice d'un pouvoir autoritaire, qui fait fi des individus.
So british: j'avais beaucoup de pistes (certaines d'ailleurs glanées sur ce fil) et me suis plongée dans L'appel du coucou de Robert Galbraith. Un pavé (Plus de 650 pages) qui m'a un peu occupée. J'ai ainsi découvert un personnage de détective pour le moins original, et une écriture agréable. J'ai les deux tomes suivants sous le coude, mais je doute de pouvoir les caser dans le défi, donc leur lecture attendra.
Pour l'item livre dont le titre comporte un nom de fruit ou de légume, j'ai lu La Nuit de la laitue de Vanessa Barbara, publié chez Zulma. C'est un roman brésilien trouvé par hasard en ressourcerie mais dont le titre (et plus particulièrement le mot "laitue" bien sûr) m'a attirée. J'ai vraiment eu du mal à entrer dans le récit mais finalement me suis laissée prendre par cette chronique douce amère, un brin loufoque, centrée sur un couple âgé et ses relations avec le voisinage. Des personnages tous plus originaux les uns que les autres, et l'ensemble décousu se met en place tout doucement.
Enfin, la relecture de Pierre et Jean de Maupassant (donné à lire à mes seconde) me permet de cocher l'item "A la recherche de...", puisque Pierre cherche la vérité quant à l'identité réelle et les liens avec sa famille de ce Maréchal qui lègue toute sa fortune à son frère Jean, tout en l'écartant lui-même de cet héritage. Pas mon préféré de Maupassant, mais accessible pour mes lycéens très peu intéressés par la lecture. Les raisonnements de Pierre et le cheminement de sa réflexion constituent tout l'intérêt de ce roman.
Je me lance ce soir dans Une Saison blanche et sèche d'André Brink pour le défi sur l'auteur sud-africain puisque les 3 Coetzee de ma bibliothèque ont été récemment lus.
J'ai lu:
Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet pour le défi sur le livre évoquant des animaux. Un jeune homme décide de tenter de résoudre l'énigme d'une pluie d'oiseaux survenue dans le village de son enfance, en Normandie, où son père vit encore. Il apprend que d'autres volatiles sont également tombés du ciel entre Paris et ce village, sur les rives de la Seine et il emprunte une péniche qui propose une croisière sur ce trajet. De résolution de l'énigme, il n'y aura pas vraiment, mais des rencontres, des retrouvailles, et toujours en toile de fond ce mystère de chutes d'oiseaux. Lecture plaisante (et rapide) même si je m'attendais davantage à lire un texte qui embrasserait les thèmes de l'écologie, des espèces menacées.
Ce livre convient aussi pour l'item déplacement pourquoi pas pour Hors des sentiers battus (la démarche du personnage principal ne laissant pas d'intriguer les personnes qu'il rencontre, puisqu'il n'est même pas journaliste).
Pour l'histoire se passant en Russie: Ce n'était que la peste de Ludmila Olitskaïa: à Moscou, en 1939, un chercheur contracte la peste. Pour éviter une épidémie fulgurante, toutes les personnes qu'il a côtoyées deux jours plus tôt sont mises en quarantaine par des agents du pouvoir. Le récit est très resserré, centré sur un personnage à chaque fois, et la tension dramatique est plutôt réussie. Les portraits sont à la fois rapides et précis, et le contexte politique aidant, on ne peut s'empêcher de lire en filigrane l'exercice d'un pouvoir autoritaire, qui fait fi des individus.
So british: j'avais beaucoup de pistes (certaines d'ailleurs glanées sur ce fil) et me suis plongée dans L'appel du coucou de Robert Galbraith. Un pavé (Plus de 650 pages) qui m'a un peu occupée. J'ai ainsi découvert un personnage de détective pour le moins original, et une écriture agréable. J'ai les deux tomes suivants sous le coude, mais je doute de pouvoir les caser dans le défi, donc leur lecture attendra.
Pour l'item livre dont le titre comporte un nom de fruit ou de légume, j'ai lu La Nuit de la laitue de Vanessa Barbara, publié chez Zulma. C'est un roman brésilien trouvé par hasard en ressourcerie mais dont le titre (et plus particulièrement le mot "laitue" bien sûr) m'a attirée. J'ai vraiment eu du mal à entrer dans le récit mais finalement me suis laissée prendre par cette chronique douce amère, un brin loufoque, centrée sur un couple âgé et ses relations avec le voisinage. Des personnages tous plus originaux les uns que les autres, et l'ensemble décousu se met en place tout doucement.
Enfin, la relecture de Pierre et Jean de Maupassant (donné à lire à mes seconde) me permet de cocher l'item "A la recherche de...", puisque Pierre cherche la vérité quant à l'identité réelle et les liens avec sa famille de ce Maréchal qui lègue toute sa fortune à son frère Jean, tout en l'écartant lui-même de cet héritage. Pas mon préféré de Maupassant, mais accessible pour mes lycéens très peu intéressés par la lecture. Les raisonnements de Pierre et le cheminement de sa réflexion constituent tout l'intérêt de ce roman.
Je me lance ce soir dans Une Saison blanche et sèche d'André Brink pour le défi sur l'auteur sud-africain puisque les 3 Coetzee de ma bibliothèque ont été récemment lus.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- StephieNiveau 5
Adren a écrit:Bonjour à tous,
je viens de lire La Goulue Reine du Moulin Rouge de Maryline Martin qui peut aller pour le défi "titre qui évoque un personnage décédé dans le livre" et "artiste ayant existé". Je ne sais pas encore lequel choisir.
J'ai bien aimé cette lecture, bien écrite et bien documentée. Le contexte de la fin du XIXe siècle est bien rendu et la biographie de l'artiste ne se limite pas aux années de scène. J'ai trouvé le livre lors de mon passage à la librairie du Louvre et je l'ai vu comme un joli clin d’œil pour le défi.
Je l'ai acheté il y a peu, je vais donc l'utiliser pour "artiste ayant existé" : merci !
- StephieNiveau 5
Satellite a écrit:
So british: j'avais beaucoup de pistes (certaines d'ailleurs glanées sur ce fil) et me suis plongée dans L'appel du coucou de Robert Galbraith. Un pavé (Plus de 650 pages) qui m'a un peu occupée. J'ai ainsi découvert un personnage de détective pour le moins original, et une écriture agréable. J'ai les deux tomes suivants sous le coude, mais je doute de pouvoir les caser dans le défi, donc leur lecture attendra.
Je l'avais lu à sa sortie, j'avais bien aimé, notamment en sachant que c'était Rowling.
Depuis, je repousse la lecture des suivants. Je me le note pour remplir cet item
- Reine MargotDemi-dieu
C'est mon prochain! Je commence ce soir!
48. Faire la paix. Préserver la laïcité, Iannis Roder
I Roder, membre du comité des sages de la Laïcité, est aussi professeur d'HG dans le 93. Il dresse le bilan de la loi sur les signes religieux ostensibles de 2004, 20 ans après, et constate la progression de la contestation de la laïcité, notamment chez les plus jeunes, empreints de culture américaine via les réseaux et les séries, et qui manquent d'explications sur cette notion complexe et spécifiquement française. I Roder montre le contexte de la commission Stasi, menée suite à l'"affaire de Creil" en 1989, et les difficultés qui s'en étaient suivies: enseignants et chefs d'établissements démunis face à la montée des revendications, politiques et intellectuels divisés sur la question de l'interdiction des signes religieux, filles de culture musulmane (et leurs familles) subissant des pressions pour porter un voile.
I Roder démontre que la loi a permis d'apaiser bien des tensions mais que le contexte international (montée de l'islamisme, conflit israélo-palestinien) a crispé les positions et que la loi nécessaire ne suffit plus à résoudre les conflits sur la question du rapport au religieux et sa place dans la société.
Il plaide pour plus de formation (notamment des enseignants) et un soutien à l'école publique.
Intéressant, j'ai appris des choses, notamment qu'avant l'affaire de Creil, le principal était déjà en butte avec des élèves juifs, portant la kippa et absents le vendredi avant le shabbat, ou encore qu'un travail de plusieurs centaines de lycéens en France et dans les lycées français à l'étranger avait été mené pendant 3 mois sur ces questions, et que les élèves, pas forcément de culture française sur ces questions en étaient arrivés à se prononcer pour l'interdiction.
48. Faire la paix. Préserver la laïcité, Iannis Roder
I Roder, membre du comité des sages de la Laïcité, est aussi professeur d'HG dans le 93. Il dresse le bilan de la loi sur les signes religieux ostensibles de 2004, 20 ans après, et constate la progression de la contestation de la laïcité, notamment chez les plus jeunes, empreints de culture américaine via les réseaux et les séries, et qui manquent d'explications sur cette notion complexe et spécifiquement française. I Roder montre le contexte de la commission Stasi, menée suite à l'"affaire de Creil" en 1989, et les difficultés qui s'en étaient suivies: enseignants et chefs d'établissements démunis face à la montée des revendications, politiques et intellectuels divisés sur la question de l'interdiction des signes religieux, filles de culture musulmane (et leurs familles) subissant des pressions pour porter un voile.
I Roder démontre que la loi a permis d'apaiser bien des tensions mais que le contexte international (montée de l'islamisme, conflit israélo-palestinien) a crispé les positions et que la loi nécessaire ne suffit plus à résoudre les conflits sur la question du rapport au religieux et sa place dans la société.
Il plaide pour plus de formation (notamment des enseignants) et un soutien à l'école publique.
Intéressant, j'ai appris des choses, notamment qu'avant l'affaire de Creil, le principal était déjà en butte avec des élèves juifs, portant la kippa et absents le vendredi avant le shabbat, ou encore qu'un travail de plusieurs centaines de lycéens en France et dans les lycées français à l'étranger avait été mené pendant 3 mois sur ces questions, et que les élèves, pas forcément de culture française sur ces questions en étaient arrivés à se prononcer pour l'interdiction.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Comme je suis très prévisible voici mon compte-rendu pour le numéro...
35. Un livre dont l'un des personnages est un(e) prostitué(e): Hotel de Dream, Edmund White
(Pourrait aussi convenir pour le 29: Un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé)
Edmund White est un écrivain gay bien connu pour ses romans autobiographiques, des essais et trois biographies d'écrivains français: Rimbaud, Proust et Genet. White a vécu de nombreuses années à Paris et il est un des survivants des débuts de l'épidémie du SIDA des années 80, l'époque où une contamination par le VIH équivalait à une condamnation à mort, mais White fait partie des rares patients n'ayant jamais développé la maladie et il a aujourd'hui plus de 80 ans.
Hotel de Dream est un roman historique dont le héros est Stephen Crane, auteur le La conquête du courage (sur les combats de la Guerre de Sécession) et figure très importante de la littérature américaine. Le roman retrace ses derniers jours en Europe (il était atteint de tuberculose et est mort très jeune) avec sa compagne, ancienne propriétaire d'une maison close en Floride: l'Hotel de Dream (sans accent circonflexe, même dans la version française). Joseph Conrad et Henry James font des apparitions au chevet de Crane.
Enchâssé dans ce récit d'une agonie on trouve une nouvelle prétendument écrite par Crane, dont le sujet a été inspiré à White par une anecdote assez vague trouvée dans les papiers et correspondances du fonds consacré à cet auteur. Dans cette nouvelle, qui m'a plus intéressée que le récit principal, un banquier marié et bien installé tombe follement amoureux d'un jeune prostitué qu'il installe dans une petite chambre pour pouvoir aller lui rendre visite tous les jours après son travail à la banque. White imagine que Crane aurait rencontré lui-même un jeune prostitué qu'il aurait aidé et interrogé pour l'intégrer dans sa fiction très réaliste (un autre de ses romans très connus est Maggie, fille des rues)
Un roman sombre, tout de même agréable à lire et très bien écrit mais qui ne laissera pas une marque indélébile dans mon esprit. J'ai lu Crane il y a très longtemps donc je ne sais pas si son style est bien imité par White, et mon cher Henry James, qui a inspiré mon pseudo ici, n'en sort pas grandi. C'est tout de même le genre de roman historique que j'aime: on ne sent pas trop la recherche, même si elle est bel et bien là, et un écrivain ayant réellement existé en est le héros.
Hotel de Dream a été publié en 2007, est-ce que ce serait encore possible aujourd'hui ? Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'années amoureux d'un jeune homme de 16 ans qu'il paye pour ses faveurs...Je précise quand même qu'il n'y pas de description détaillée des relations sexuelles entre Theodore le banquier et Elliott le prostitué, même s'il ne fait pas de doute qu'ils couchent ensemble, donc il n'y a pas le côté voyeur du lecteur qui viendrait là pour se rincer l'œil de façon assez malsaine.
Livre que j'ai acheté d'occasion en ligne (il ne doit pas être réédité) mais disponible en français dans la collection 10/18.
30/50 Le décompte des 20 derniers items peut commencer.
35. Un livre dont l'un des personnages est un(e) prostitué(e): Hotel de Dream, Edmund White
(Pourrait aussi convenir pour le 29: Un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé)
Edmund White est un écrivain gay bien connu pour ses romans autobiographiques, des essais et trois biographies d'écrivains français: Rimbaud, Proust et Genet. White a vécu de nombreuses années à Paris et il est un des survivants des débuts de l'épidémie du SIDA des années 80, l'époque où une contamination par le VIH équivalait à une condamnation à mort, mais White fait partie des rares patients n'ayant jamais développé la maladie et il a aujourd'hui plus de 80 ans.
Hotel de Dream est un roman historique dont le héros est Stephen Crane, auteur le La conquête du courage (sur les combats de la Guerre de Sécession) et figure très importante de la littérature américaine. Le roman retrace ses derniers jours en Europe (il était atteint de tuberculose et est mort très jeune) avec sa compagne, ancienne propriétaire d'une maison close en Floride: l'Hotel de Dream (sans accent circonflexe, même dans la version française). Joseph Conrad et Henry James font des apparitions au chevet de Crane.
Enchâssé dans ce récit d'une agonie on trouve une nouvelle prétendument écrite par Crane, dont le sujet a été inspiré à White par une anecdote assez vague trouvée dans les papiers et correspondances du fonds consacré à cet auteur. Dans cette nouvelle, qui m'a plus intéressée que le récit principal, un banquier marié et bien installé tombe follement amoureux d'un jeune prostitué qu'il installe dans une petite chambre pour pouvoir aller lui rendre visite tous les jours après son travail à la banque. White imagine que Crane aurait rencontré lui-même un jeune prostitué qu'il aurait aidé et interrogé pour l'intégrer dans sa fiction très réaliste (un autre de ses romans très connus est Maggie, fille des rues)
Un roman sombre, tout de même agréable à lire et très bien écrit mais qui ne laissera pas une marque indélébile dans mon esprit. J'ai lu Crane il y a très longtemps donc je ne sais pas si son style est bien imité par White, et mon cher Henry James, qui a inspiré mon pseudo ici, n'en sort pas grandi. C'est tout de même le genre de roman historique que j'aime: on ne sent pas trop la recherche, même si elle est bel et bien là, et un écrivain ayant réellement existé en est le héros.
Hotel de Dream a été publié en 2007, est-ce que ce serait encore possible aujourd'hui ? Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'années amoureux d'un jeune homme de 16 ans qu'il paye pour ses faveurs...Je précise quand même qu'il n'y pas de description détaillée des relations sexuelles entre Theodore le banquier et Elliott le prostitué, même s'il ne fait pas de doute qu'ils couchent ensemble, donc il n'y a pas le côté voyeur du lecteur qui viendrait là pour se rincer l'œil de façon assez malsaine.
Livre que j'ai acheté d'occasion en ligne (il ne doit pas être réédité) mais disponible en français dans la collection 10/18.
30/50 Le décompte des 20 derniers items peut commencer.
- LaugarithmeFidèle du forum
Pour le défi Auteur dont le nom ou le prénom est aussi un nom commun j'ai choisi Stephen King avec son dernier roman Holly .
J'ai donc basculé le roman Sidérations de Richard Powers dans le défi livre dont un personnage principal est un enfant ou adolescent.
Holly est une détective rencontrée déjà dans plusieurs romans précédents de Stephen King dont Monsieur Mercedes qui, je trouve, est le meilleur de la série. Holly se laisse lire (en fait je l'ai dévoré en quelques jours). Le personnage de Holly est toujours aussi sympathique ainsi que d'autres personnages secondaires déjà rencontrés. Le lecteur est en terrain connu : Les méchants sont très méchants, King cite des marques à tout bout de champ. L' histoire devient de plus en plus invraisemblable mais après tout c'était assez habituel chez Stephen King. Si vous lisez ce livre vous comprendrez pourquoi il m'est resté un petit peu sur l'estomac. Stephen King fait le job : Je ne suis pas restée sur ma faim. Les dernières lignes nous laissent penser que l'on n'en a pas fini avec Hollie. Les amateurs du genre ne seront pas surpris et c'est tout de même moins étouffe-chrétien que son avant-dernier livre conte de féesque je n'ai pas pu finir.
J'ai donc basculé le roman Sidérations de Richard Powers dans le défi livre dont un personnage principal est un enfant ou adolescent.
Holly est une détective rencontrée déjà dans plusieurs romans précédents de Stephen King dont Monsieur Mercedes qui, je trouve, est le meilleur de la série. Holly se laisse lire (en fait je l'ai dévoré en quelques jours). Le personnage de Holly est toujours aussi sympathique ainsi que d'autres personnages secondaires déjà rencontrés. Le lecteur est en terrain connu : Les méchants sont très méchants, King cite des marques à tout bout de champ. L' histoire devient de plus en plus invraisemblable mais après tout c'était assez habituel chez Stephen King. Si vous lisez ce livre vous comprendrez pourquoi il m'est resté un petit peu sur l'estomac. Stephen King fait le job : Je ne suis pas restée sur ma faim. Les dernières lignes nous laissent penser que l'on n'en a pas fini avec Hollie. Les amateurs du genre ne seront pas surpris et c'est tout de même moins étouffe-chrétien que son avant-dernier livre conte de féesque je n'ai pas pu finir.
- OudemiaBon génie
Derniers CR, que j'avais eu la flemme de rédiger jusqu'à présent :
Le cercle de la croix, d’Iain Pears pour l’item 42 Géométrie : je l’ai découvert ici, il me semble, mais je ne me souviens plus où. C’est un roman policier historique, à quatre voix, et je n’ai pas compris tout de suite qu’on ne reverrait plus le premier narrateur, sauf quand il est évoqué par les autres. Je ne connais pas assez Oxford en 1663 (ni vraiment à d’autres époques) mais j’ai quand même repéré des allusions à des personnes réelles, et c’est une lecture assez plaisante.
Le Village, d’Ivan Bounine, prix Nobel de littérature en 1933, pour l'histoire qui se passe en Russie. J’ignorais complètement l’existence de cet auteur ; c’est ce roman, paru en 1910, qui l’a lancé. On suit la vie de Tikhon, petit commerçant qui achète des terres autour de lui, et souffre du manque d’enfant, puis celle de son frère, plus instruit (mais dont l’orthographe ne suit pas du tout), et enfin leur réunion dans le village, à la neige sale, aux habitants alcoolisés, sur fond d’agitation politique ; et rien n’est vraiment résolu à la fin, la vie continue.
C’est très fort et désolant, la traduction utilise les élisions pour rendre le langage des personnages, qui contraste avec leurs désirs et leurs réflexions.
Quand le lion a faim, de Wilbur Smith, auteur sud-africain : c’est le premier tome d’une saga qui a eu un grand succès dans les années 60. J’ai assez vite été déçue, malgré un début alléchant, puis, en poursuivant la lecture, on se prend au jeu du genre : le héros à qui tout réussit malgré les coups durs, les bagarres viriles, le tout sur le fond de l’histoire du pays dans les années 1875-85. J’ai compris, après lecture, que c’est en fait le troisième ou le quatrième tome de la saga, mais c’est pourtant le premier paru, l’auteur devait avoir des idées en tête, car il n’explique pas un personnage important de ce tome, qui doit apparaître plus tôt. Contrairement à Jalna, autre saga, on ne peut pas le mettre dans toutes les mains, car il y a quelques scènes un peu olé-olé pas indispensables. La lecture de l’ensemble, d’ailleurs, n’est pas indispensable, je m’en tiendrai là.
Pour Caspar : j'avais lu Quatuor d'automne pour le défi, j'en suis à la moitié de La douce colombe est morte, et je fais durer le plaisir car ça me plait beaucoup. Tu me compter dans les groupies de Barbara Pym, je crois
Le cercle de la croix, d’Iain Pears pour l’item 42 Géométrie : je l’ai découvert ici, il me semble, mais je ne me souviens plus où. C’est un roman policier historique, à quatre voix, et je n’ai pas compris tout de suite qu’on ne reverrait plus le premier narrateur, sauf quand il est évoqué par les autres. Je ne connais pas assez Oxford en 1663 (ni vraiment à d’autres époques) mais j’ai quand même repéré des allusions à des personnes réelles, et c’est une lecture assez plaisante.
Le Village, d’Ivan Bounine, prix Nobel de littérature en 1933, pour l'histoire qui se passe en Russie. J’ignorais complètement l’existence de cet auteur ; c’est ce roman, paru en 1910, qui l’a lancé. On suit la vie de Tikhon, petit commerçant qui achète des terres autour de lui, et souffre du manque d’enfant, puis celle de son frère, plus instruit (mais dont l’orthographe ne suit pas du tout), et enfin leur réunion dans le village, à la neige sale, aux habitants alcoolisés, sur fond d’agitation politique ; et rien n’est vraiment résolu à la fin, la vie continue.
C’est très fort et désolant, la traduction utilise les élisions pour rendre le langage des personnages, qui contraste avec leurs désirs et leurs réflexions.
Quand le lion a faim, de Wilbur Smith, auteur sud-africain : c’est le premier tome d’une saga qui a eu un grand succès dans les années 60. J’ai assez vite été déçue, malgré un début alléchant, puis, en poursuivant la lecture, on se prend au jeu du genre : le héros à qui tout réussit malgré les coups durs, les bagarres viriles, le tout sur le fond de l’histoire du pays dans les années 1875-85. J’ai compris, après lecture, que c’est en fait le troisième ou le quatrième tome de la saga, mais c’est pourtant le premier paru, l’auteur devait avoir des idées en tête, car il n’explique pas un personnage important de ce tome, qui doit apparaître plus tôt. Contrairement à Jalna, autre saga, on ne peut pas le mettre dans toutes les mains, car il y a quelques scènes un peu olé-olé pas indispensables. La lecture de l’ensemble, d’ailleurs, n’est pas indispensable, je m’en tiendrai là.
Pour Caspar : j'avais lu Quatuor d'automne pour le défi, j'en suis à la moitié de La douce colombe est morte, et je fais durer le plaisir car ça me plait beaucoup. Tu me compter dans les groupies de Barbara Pym, je crois
- lagoulueNiveau 8
Oudemia a écrit:
Le cercle de la croix, d’Iain Pears pour l’item 42 Géométrie : je l’ai découvert ici, il me semble, mais je ne me souviens plus où. C’est un roman policier historique, à quatre voix, et je n’ai pas compris tout de suite qu’on ne reverrait plus le premier narrateur, sauf quand il est évoqué par les autres. Je ne connais pas assez Oxford en 1663 (ni vraiment à d’autres époques) mais j’ai quand même repéré des allusions à des personnes réelles, et c’est une lecture assez plaisante.
Oui, je l'ai lu et cité cette année (p. 35 de l'ancienne discussion) et il était également dans le top 5 de Reine Margot l'an dernier.
De mon côté, 13e lecture (lentement mais sûrement !) : item 47 (année bissextile) : Révélation, de Blake Crouch (publication originale : 2012)
Et c’est reparti avec Wayward Pines, 2e volet. Après avoir compris ce qu’était réellement cette ville à la fin du 1er volume (Révélation, que j’avais placé dans couverture verte), on retrouve le personnage d’Ethan Burke, devenu shérif de cette ville étrange, par le biais de l’homme qui a tout pouvoir, David Pilcher. Un côté « enquête policière » se met en place, un meurtre horrible ayant lieu, qu’il faut qu' Ethan élucide…
Bon, toujours pas super convaincue par ce livre. Ça veut se donner une apparence « intelligente », un air de profondeur… Certes ça soulève des questions intéressantes, un peu philosophiques (l’homme, son avenir sur terre, sa liberté, …), mais de façon franchement simpliste, et avec des éléments qui sont totalement superflus (ce livre a ce que j’appellerais maladroitement un côté « ingrédients », mis là pour ratisser large du côté lectorat). La fin m’a paru totalement prévisible, alors que le héros, lui, a l’air d’être surpris au possible.
Et d’ailleurs, on a, comme pour le 1er volume, cette façon de « travailler » vaguement un peu plus la fin pour qu’on aille lire la suite (et c’est vrai que comme j’avais acheté les 3 volumes d’un coup, je vais la lire, cette suite).
Je ne reparle pas du style, qui n’a pas plus d’intérêt qu’au premier volume.
Bref, je suis déçue de ce roman sur lequel j’avais lu de bons avis.
- CasparProphète
@Oudemia Tant mieux si j'ai fait une adepte. Si tu t'attaques aux romans des années 50, tu verras qu'ils sont assez différents, on est plus dans la comédie, ils sont plus légers, mais caustiques quand même.
37. Un livre dont le titre contient le mot "homme(s)": ...et les Martiens invitèrent les hommes, de Philippe Ébly
Un volume de la série Les Conquérants de l'Impossible, par Philippe Ébly, écrivain belge francophone publié essentiellement dans la Bibliothèque Verte dans les années 70 et 80. J'aimais beaucoup cette série quand j'étais enfant et j'avais relu (avec une certaine déception) Le naufragé des étoiles pour le défi 2023.
Je n'avais jamais lu celui-ci, acheté d'occasion il y a quelque temps. Les trois héros vivent dans chaque roman des aventures extraordinaires: voyages dans le temps et dans l'espace, découverte de civilisations disparues, rencontres avec des robots etc...ce qui me fascinait enfant mais à mon âge tous les défauts apparaissent au grand jour: Philippe Ébly avait beaucoup d'imagination et savait installer une atmosphère mystérieuse mais il y a beaucoup d'incohérences dans le récit et de mystères jamais résolus. J'avais eu la même impression l'année dernière et donc je vais arrêter là mes relectures de Philippe Ébly et rester sur mes souvenirs d'enfance.
Je crois que ce que j'aimais encore plus que la lecture elle-même des Bibliothèques Rose et verte, c'était le catalogue à la fin avec tous les titres de chaque série (idem pour les BD Dupuis) et j'adore toujours les catalogues d'éditeurs aujourd'hui même s'ils se font rares à cause d'Internet.
31/50
37. Un livre dont le titre contient le mot "homme(s)": ...et les Martiens invitèrent les hommes, de Philippe Ébly
Un volume de la série Les Conquérants de l'Impossible, par Philippe Ébly, écrivain belge francophone publié essentiellement dans la Bibliothèque Verte dans les années 70 et 80. J'aimais beaucoup cette série quand j'étais enfant et j'avais relu (avec une certaine déception) Le naufragé des étoiles pour le défi 2023.
Je n'avais jamais lu celui-ci, acheté d'occasion il y a quelque temps. Les trois héros vivent dans chaque roman des aventures extraordinaires: voyages dans le temps et dans l'espace, découverte de civilisations disparues, rencontres avec des robots etc...ce qui me fascinait enfant mais à mon âge tous les défauts apparaissent au grand jour: Philippe Ébly avait beaucoup d'imagination et savait installer une atmosphère mystérieuse mais il y a beaucoup d'incohérences dans le récit et de mystères jamais résolus. J'avais eu la même impression l'année dernière et donc je vais arrêter là mes relectures de Philippe Ébly et rester sur mes souvenirs d'enfance.
Je crois que ce que j'aimais encore plus que la lecture elle-même des Bibliothèques Rose et verte, c'était le catalogue à la fin avec tous les titres de chaque série (idem pour les BD Dupuis) et j'adore toujours les catalogues d'éditeurs aujourd'hui même s'ils se font rares à cause d'Internet.
31/50
- ValorNiveau 9
Pour le défi n°27. Un livre dont le titre contient un nom de fruit ou de légume, j'ai lu Jours de travail - Journal des Raisins de la colère écrit par John Steinbeck.
Il est toujours très intéressant d'entrer dans l'atelier de l'artiste ou le bureau de l'écrivain. Jour après jour, Steinbeck nous livre ses remarques et réflexions sur le livre en train de s'élaborer. On comprend que cette oeuvre en gestation lui a donné beaucoup de mal. On le voit douter sans cesse, pester contre les contingences matérielles qui retardent son écriture, pester contre certains fâcheux qui l'empêchent de travailler au rythme qu'il voudrait.
Le journal des Raisins de la colère débute le 31 mai 1938 et se termine le 26 octobre de la même année lorsque l'auteur, soulagé, met le point final à son roman. Steinbeck y apparaît très humble, très loyal, très humain et reconnaissant envers sa femme Carol qui le soutient et l'aide à dactylographier son manuscrit. On comprend que ses personnages font partie de sa vie; il fond leur existence dans la sienne en gommant la frontière entre fiction et réalité; il en parle comme s'ils étaient des compagnons de voyage. Les affres de la création sont au coeur de ses préoccupations car il veut produire son meilleur roman.
Intéressant donc mais toutefois un peu répétitif.
Il est toujours très intéressant d'entrer dans l'atelier de l'artiste ou le bureau de l'écrivain. Jour après jour, Steinbeck nous livre ses remarques et réflexions sur le livre en train de s'élaborer. On comprend que cette oeuvre en gestation lui a donné beaucoup de mal. On le voit douter sans cesse, pester contre les contingences matérielles qui retardent son écriture, pester contre certains fâcheux qui l'empêchent de travailler au rythme qu'il voudrait.
Le journal des Raisins de la colère débute le 31 mai 1938 et se termine le 26 octobre de la même année lorsque l'auteur, soulagé, met le point final à son roman. Steinbeck y apparaît très humble, très loyal, très humain et reconnaissant envers sa femme Carol qui le soutient et l'aide à dactylographier son manuscrit. On comprend que ses personnages font partie de sa vie; il fond leur existence dans la sienne en gommant la frontière entre fiction et réalité; il en parle comme s'ils étaient des compagnons de voyage. Les affres de la création sont au coeur de ses préoccupations car il veut produire son meilleur roman.
Intéressant donc mais toutefois un peu répétitif.
- LaugarithmeFidèle du forum
Ça me donne l'idée de relire " les raisins de la colère " . Il me semble qu'il y a eu une nouvelle traduction, n'est-il pas ?
- AmaliahEmpereur
Pour ma part, je ne vois pas d'oxymore dans La Mémoire délavée ou alors c'est comme Le Malade imaginaire : deux mots qu'on n'a pas l'habitude de rapprocher mais qui ne constituent cependant pas une opposition, comme le veut l'oxymore.
J'ai bien avancé : j'ai lu L'Ami de Tiffany Tavernier pour l'item du diable pour lequel je n'avais aucune idée. j'ai été happée par le début de l'histoire et le personnage du narrateur. Mais comme souvent j'ai trouvé que la fin était décevante. Je n'ai pas du tout trouvé la scène avec la camarade de lycée touchante, j'ai eu l'impression d'assister à une scène avec de gros sabots venue là pour illustrer la thèse du rachat.
Merci, j'essaierai de continuer quand j'aurai fini le défi.
Pour l'item des rois et des reines, j'ai relu Ubu roi d'Alfred Jarry et également Bérénice de Racine. Je crois aussi que je vais relire tout Racine quand j'aurai fini.
J'ai lu avec grand plaisir Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez pour l'auteur au nom composé mais finalement cette lecture remplira l'item "Faire la paix" puisqu'à deux reprises, à la fin du récit, la narratrice dit combien elle a eu du mal à faire la paix avec cette histoire. La narratrice est une jeune infirmière chargée de faire des injections de contraceptifs à des petites filles noires et pauvres mais qui découvre rapidement le scandale auquel elle participe. Le roman s'inspire de faits réels. C'était un vrai plaisir de lecture.
J'en suis à 42 livres lus pour le défi 2024.
J'ai bien avancé : j'ai lu L'Ami de Tiffany Tavernier pour l'item du diable pour lequel je n'avais aucune idée. j'ai été happée par le début de l'histoire et le personnage du narrateur. Mais comme souvent j'ai trouvé que la fin était décevante. Je n'ai pas du tout trouvé la scène avec la camarade de lycée touchante, j'ai eu l'impression d'assister à une scène avec de gros sabots venue là pour illustrer la thèse du rachat.
cavatine a écrit:Celui que j'ai le plus aimé est le tome 4, Blanc mortel (à vrai dire, j'ai trouvé chaque tome meilleur que le précédent, donc, si cela se trouve, le tome 5, pas encore lu, détrônera le tome 4 dans le futur ). Même si certains événements importants dans la vie de Cormoran et Robin ont lieu dans le tome 3, le 4 peut, je pense, bien se lire sans.Amaliah a écrit:
J'ai fini L'Appel du coucou de Robert Galbraith pour So british! J'ai aimé le personnage du détective Cormoran Strike mais je me suis vraiment ennuyée durant l'enquête que j'ai trouvée longue, avec le sentiment d'assister à quelque chose dont on ne me dévoilait pas tout. Cormoran avance dans son enquête mais m'a laissée sur le bord du chemin jusqu'à la révélation finale. Me conseilleriez-vous un autre tome mais avec une narration plus prenante?
Merci, j'essaierai de continuer quand j'aurai fini le défi.
Pour l'item des rois et des reines, j'ai relu Ubu roi d'Alfred Jarry et également Bérénice de Racine. Je crois aussi que je vais relire tout Racine quand j'aurai fini.
J'ai lu avec grand plaisir Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez pour l'auteur au nom composé mais finalement cette lecture remplira l'item "Faire la paix" puisqu'à deux reprises, à la fin du récit, la narratrice dit combien elle a eu du mal à faire la paix avec cette histoire. La narratrice est une jeune infirmière chargée de faire des injections de contraceptifs à des petites filles noires et pauvres mais qui découvre rapidement le scandale auquel elle participe. Le roman s'inspire de faits réels. C'était un vrai plaisir de lecture.
J'en suis à 42 livres lus pour le défi 2024.
- ErgoDevin
Valor a écrit:Pour le défi n°27. Un livre dont le titre contient un nom de fruit ou de légume, j'ai lu Jours de travail - Journal des Raisins de la colère écrit par John Steinbeck.
Il est toujours très intéressant d'entrer dans l'atelier de l'artiste ou le bureau de l'écrivain. Jour après jour, Steinbeck nous livre ses remarques et réflexions sur le livre en train de s'élaborer. On comprend que cette oeuvre en gestation lui a donné beaucoup de mal. On le voit douter sans cesse, pester contre les contingences matérielles qui retardent son écriture, pester contre certains fâcheux qui l'empêchent de travailler au rythme qu'il voudrait.
Le journal des Raisins de la colère débute le 31 mai 1938 et se termine le 26 octobre de la même année lorsque l'auteur, soulagé, met le point final à son roman. Steinbeck y apparaît très humble, très loyal, très humain et reconnaissant envers sa femme Carol qui le soutient et l'aide à dactylographier son manuscrit. On comprend que ses personnages font partie de sa vie; il fond leur existence dans la sienne en gommant la frontière entre fiction et réalité; il en parle comme s'ils étaient des compagnons de voyage. Les affres de la création sont au coeur de ses préoccupations car il veut produire son meilleur roman.
Intéressant donc mais toutefois un peu répétitif.
J'espère qu'un jour, le roman de Sanora Babb, Whose Names are Unknown (qui n'a été publié qu'en 2004), sera traduit en français. C'est un récit très différent des mêmes événements (Steinbeck a probablement eu accès aux notes que Babb avaient prises dans les camps et communiquées à Tom Collins, l'éditeur de Babb refusant ensuite de publier son livre à elle, celui de Steinbeck venant de sortir). Je l'ai lu très récemment, en préparant un cours de MEEF.Laugarithme a écrit:Ça me donne l'idée de relire " les raisins de la colère " . Il me semble qu'il y a eu une nouvelle traduction, n'est-il pas ?
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ValorNiveau 9
Oui, la toute récente traduction est de Charles Recoursé. C'est vrai que cela donne envie de relire ce roman magistral!Laugarithme a écrit:Ça me donne l'idée de relire " les raisins de la colère " . Il me semble qu'il y a eu une nouvelle traduction, n'est-il pas ?
- OudemiaBon génie
Sacrées guerres, de Jérémie Foa, dessins de Pochep : c’est un volume de l’Histoire dessinée de la France, aux éditions de La Découverte. Le sous -titre est «de Catherine de Médicis à Henri IV», il s’agit donc de remplir l’item 25 Guerre civile. Jérémie Foa est l’auteur de Tous ceux qui tombent, passionnante étude de victimes de la Saint-Barthélemy par les traces laissées dans les archives, essentiellement notariales. On retrouve ici quelques-unes de ces personnes, dans le voyage dans le temps effectué par le narrateur, qui commence par régler son compte à Patrice Chéreau et sa vision de l’affaire. Le tiers final du livre n’est plus en BD, mais aborde plusieurs points sur l’historiographie de l’époque. Un livre dont la richesse fait passer sur le style des dessins, pas vraiment de mon goût, mais c’est un détail.
- floisaNiveau 9
21. Un livre dont l'histoire se passe en Russie. Dans les geôles de Sibérie, de Yoann Barbereau
Récit hallucinant d'une machination judiciaire contre le directeur de l'Alliance française d''Irkoutsk, emprisonnement, évasion, et encore d'autres péripéties. Je m'attendais à un simple témoignage, le ton est en fait très littéraire, il y a des tas d'échos inattendus.
47. Un livre publié une année bissextile. Le Livre d'images, d'Alberto Manguel, paru en 2000
Déambulation intellectuelle d'image en image, il y en a douze: image-énigme, image-miroir, image-théâtre, etc. Érudit, toujours intéressant, pas toujours convaincant.
D'ailleurs, je vais bientôt lire son Histoire de la lecture, et je me demandais si je pouvais le caser en Livre écrit par une historien: c'est un livre d'histoire, mais Manguel n'est pas vraiment un historien...
Récit hallucinant d'une machination judiciaire contre le directeur de l'Alliance française d''Irkoutsk, emprisonnement, évasion, et encore d'autres péripéties. Je m'attendais à un simple témoignage, le ton est en fait très littéraire, il y a des tas d'échos inattendus.
47. Un livre publié une année bissextile. Le Livre d'images, d'Alberto Manguel, paru en 2000
Déambulation intellectuelle d'image en image, il y en a douze: image-énigme, image-miroir, image-théâtre, etc. Érudit, toujours intéressant, pas toujours convaincant.
D'ailleurs, je vais bientôt lire son Histoire de la lecture, et je me demandais si je pouvais le caser en Livre écrit par une historien: c'est un livre d'histoire, mais Manguel n'est pas vraiment un historien...
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
je viens de lire Mon sous-marin jaune de Jon Kalman Stefansson, je pense qu'il peut convenir pour l'item "livre qui concerne un artiste ayant existé", vous me direz si vous êtes d'accord.
En 2022, assis sur un banc à Londres, le narrateur découvre Paul Maccartney à côté de lui. Il se demande alors comment l'aborder pour lui dire à quel point les Beatles ont été importants pour lui, mais sans non plus l'importuner. Et c'est le début d'un retour en arrière, où se superposent les souvenirs du narrateur enfant, lorsque son père lui apprend que sa mère est morte, les vacances qu'il passe avec sa belle-mère auprès d'éleveurs de brebis dans le nord de l'Islande, puis de sa vie de jeune adulte. Son enfance est teintée de tristesse et de poésie. Il repense aux chansons des Beatles que sa mère jouait à la guitare, et lorsqu'il part en car pour les Strandir (fjords de l'Ouest), les quatre musiciens sont assis sur les sièges derrière lui. Il essaie de comprendre le monde en lisant la Bible, mais la conclusion à laquelle il parvient est qu'il doit manquer un livre avant le début de l'Ancien Testament. Pour lui, Dieu accompagne son père quand il se saoule à la vodka.
Le livre n'est donc pas en premier lieu sur Paul McCartney, mais le groupe y est présent, comme d'autres personnages, aux côtés de l'enfant qui cherche à comprendre le monde des adultes. La couverture est d'ailleurs une reprise de la pochette d'Abbey Road, mais avec une Trabant pour remplacer les quatre garçons dans le vent. Il est plusieurs fois fait référence aux pieds nus de Paul McCartney sur cette pochette. Le livre en lui-même est assez inclassable, roman, autobiographie, portrait nostalgique d'une époque, récit de rêves éveillés, réflexion métaphysique, un peu tout ça à la fois. Je sais que l'auteur a des adeptes, c'est le premier de ses titres que je lis, peut-être faudrait-il en découvrir d'autres.
je viens de lire Mon sous-marin jaune de Jon Kalman Stefansson, je pense qu'il peut convenir pour l'item "livre qui concerne un artiste ayant existé", vous me direz si vous êtes d'accord.
En 2022, assis sur un banc à Londres, le narrateur découvre Paul Maccartney à côté de lui. Il se demande alors comment l'aborder pour lui dire à quel point les Beatles ont été importants pour lui, mais sans non plus l'importuner. Et c'est le début d'un retour en arrière, où se superposent les souvenirs du narrateur enfant, lorsque son père lui apprend que sa mère est morte, les vacances qu'il passe avec sa belle-mère auprès d'éleveurs de brebis dans le nord de l'Islande, puis de sa vie de jeune adulte. Son enfance est teintée de tristesse et de poésie. Il repense aux chansons des Beatles que sa mère jouait à la guitare, et lorsqu'il part en car pour les Strandir (fjords de l'Ouest), les quatre musiciens sont assis sur les sièges derrière lui. Il essaie de comprendre le monde en lisant la Bible, mais la conclusion à laquelle il parvient est qu'il doit manquer un livre avant le début de l'Ancien Testament. Pour lui, Dieu accompagne son père quand il se saoule à la vodka.
Le livre n'est donc pas en premier lieu sur Paul McCartney, mais le groupe y est présent, comme d'autres personnages, aux côtés de l'enfant qui cherche à comprendre le monde des adultes. La couverture est d'ailleurs une reprise de la pochette d'Abbey Road, mais avec une Trabant pour remplacer les quatre garçons dans le vent. Il est plusieurs fois fait référence aux pieds nus de Paul McCartney sur cette pochette. Le livre en lui-même est assez inclassable, roman, autobiographie, portrait nostalgique d'une époque, récit de rêves éveillés, réflexion métaphysique, un peu tout ça à la fois. Je sais que l'auteur a des adeptes, c'est le premier de ses titres que je lis, peut-être faudrait-il en découvrir d'autres.
- edelweis62Niveau 5
Adren a écrit:Bonjour à tous,
je viens de lire Mon sous-marin jaune de Jon Kalman Stefansson, je pense qu'il peut convenir pour l'item "livre qui concerne un artiste ayant existé", vous me direz si vous êtes d'accord.
En 2022, assis sur un banc à Londres, le narrateur découvre Paul Maccartney à côté de lui. Il se demande alors comment l'aborder pour lui dire à quel point les Beatles ont été importants pour lui, mais sans non plus l'importuner. Et c'est le début d'un retour en arrière, où se superposent les souvenirs du narrateur enfant, lorsque son père lui apprend que sa mère est morte, les vacances qu'il passe avec sa belle-mère auprès d'éleveurs de brebis dans le nord de l'Islande, puis de sa vie de jeune adulte. Son enfance est teintée de tristesse et de poésie. Il repense aux chansons des Beatles que sa mère jouait à la guitare, et lorsqu'il part en car pour les Strandir (fjords de l'Ouest), les quatre musiciens sont assis sur les sièges derrière lui. Il essaie de comprendre le monde en lisant la Bible, mais la conclusion à laquelle il parvient est qu'il doit manquer un livre avant le début de l'Ancien Testament. Pour lui, Dieu accompagne son père quand il se saoule à la vodka.
Le livre n'est donc pas en premier lieu sur Paul McCartney, mais le groupe y est présent, comme d'autres personnages, aux côtés de l'enfant qui cherche à comprendre le monde des adultes. La couverture est d'ailleurs une reprise de la pochette d'Abbey Road, mais avec une Trabant pour remplacer les quatre garçons dans le vent. Il est plusieurs fois fait référence aux pieds nus de Paul McCartney sur cette pochette. Le livre en lui-même est assez inclassable, roman, autobiographie, portrait nostalgique d'une époque, récit de rêves éveillés, réflexion métaphysique, un peu tout ça à la fois. Je sais que l'auteur a des adeptes, c'est le premier de ses titres que je lis, peut-être faudrait-il en découvrir d'autres.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il convient pour "Déplacement", "Moyen de transport sur la couverture", "Rêve(s) d'enfant", "Possessif dans le titre", voire même pour "Archéologie" (la métaphore est filée dans le livre il me semble, et à la fin il y a cette longue liste de ce qu'il "exhume"). Et pourquoi pas pour "Artiste ayant existé" puisque la figure de McCartney fait office de fil directeur en quelque sorte
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- EloahExpert spécialisé
Bonsoir,
Pour le défi 18 "accusé à tort", j'ai lu Creepy de Y. Maekawa qui est un thriller psychologique japonais (adapté au cinéma par Kurosawa). On suit Takakura, professeur d'université, qui vit dans un quartier tranquille. Quand un inspecteur de police vient lui demander son avis sur la disparition mystérieuse d'une famille, il s'étonne mais se dit qu'il est consulté en tant qu'expert en psychologie criminelle. Pourtant, à partir de ce moment, d'étranges et graves choses se passent dans son quartier, par ex la maison de ses vieilles voisines brûle, l'inspecteur lui-même disparaît. Lorsque la collégienne qui vit à côté de chez lui lui demande refuge il lui ouvre la porte ... mais sera interpellé pour enlèvement de mineur ! De polar, le roman devient oppressant car un personnage acquiert une main mise psychologique très forte au point que le lecteur ne sait plus bien qui croire. C'est un roman un peu déroutant mais dont l'intrigue se tient et que j'ai lu avec plaisir.
Autre roman déroutant, pour le défi 27 "un fruit ou un légume dans le titre" j'ai lu Merle, merle, mûre de T. Mélachvili. C'est un roman géorgien intimiste puisqu'on est dans la tête d'Etéri, une femme de 48 ans, célibataire convaincue, qui a organisé sa petite vie autour du commerce qu'elle a ouvert dans son garage. Sa vie est toute tracée lorsqu'un événement vient tout chambouler : alors qu'elle cueille des mûres, elle manque de tomber dans le fleuve et de se noyer. Très marquée d'avoir ainsi frôlé la mort, Etéri commet un acte dont elle ne se serait jamais cru capable et qui va bouleverser sa vie. Comme on est dans sa tête, la lecture n'est pas toujours facile car elle se pose beaucoup de questions, ressasse les mêmes choses, passe d'un sujet à l'autre ... Malgré ces longueurs le roman est intéressant car il dresse le portrait d'une femme qui tient à sa liberté, qui voit la vie maritale comme un asservissement, et qui pourtant est sans cesse inquiète du regard des autres. On découvre aussi la vie en Géorgie. Beaucoup de sujets sont abordés : le bonheur, la vieillesse, la norme sociale, la maternité la sexualité, le travail ... J'ai lu ce roman comme une curiosité.
Pour le défi 18 "accusé à tort", j'ai lu Creepy de Y. Maekawa qui est un thriller psychologique japonais (adapté au cinéma par Kurosawa). On suit Takakura, professeur d'université, qui vit dans un quartier tranquille. Quand un inspecteur de police vient lui demander son avis sur la disparition mystérieuse d'une famille, il s'étonne mais se dit qu'il est consulté en tant qu'expert en psychologie criminelle. Pourtant, à partir de ce moment, d'étranges et graves choses se passent dans son quartier, par ex la maison de ses vieilles voisines brûle, l'inspecteur lui-même disparaît. Lorsque la collégienne qui vit à côté de chez lui lui demande refuge il lui ouvre la porte ... mais sera interpellé pour enlèvement de mineur ! De polar, le roman devient oppressant car un personnage acquiert une main mise psychologique très forte au point que le lecteur ne sait plus bien qui croire. C'est un roman un peu déroutant mais dont l'intrigue se tient et que j'ai lu avec plaisir.
Autre roman déroutant, pour le défi 27 "un fruit ou un légume dans le titre" j'ai lu Merle, merle, mûre de T. Mélachvili. C'est un roman géorgien intimiste puisqu'on est dans la tête d'Etéri, une femme de 48 ans, célibataire convaincue, qui a organisé sa petite vie autour du commerce qu'elle a ouvert dans son garage. Sa vie est toute tracée lorsqu'un événement vient tout chambouler : alors qu'elle cueille des mûres, elle manque de tomber dans le fleuve et de se noyer. Très marquée d'avoir ainsi frôlé la mort, Etéri commet un acte dont elle ne se serait jamais cru capable et qui va bouleverser sa vie. Comme on est dans sa tête, la lecture n'est pas toujours facile car elle se pose beaucoup de questions, ressasse les mêmes choses, passe d'un sujet à l'autre ... Malgré ces longueurs le roman est intéressant car il dresse le portrait d'une femme qui tient à sa liberté, qui voit la vie maritale comme un asservissement, et qui pourtant est sans cesse inquiète du regard des autres. On découvre aussi la vie en Géorgie. Beaucoup de sujets sont abordés : le bonheur, la vieillesse, la norme sociale, la maternité la sexualité, le travail ... J'ai lu ce roman comme une curiosité.
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