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- PrezboGrand Maître
yranoh a écrit:Je ne comprends pas cette histoire des 5 ans dûs. Et sinon quoi ? On va en prison ? À moins que les 2 années de Master soit payées.
Je pense que c'est l'idée : deux années de master payées (enfin, indemnisées) en échange d'un engagement de cinq ans, avec obligation de remboursement des salaires versés pendant la scolarité en cas de non respect de cet engagement, sur le modèle des ENS ou des ex-EN.
- Vieux_MongolFidèle du forum
lene75 a écrit:Oui c'est sûrement ce qu'ils ont en vue, mais ils ont un wagon de retard, parce que ça ne fonctionnerait que si des étudiants s'inscrivaient dans cette filière. Or les inscriptions sont en chute libre, et quand on fréquente des lycéens, on sait bien qu'ils seront encore moins nombreux à se lancer là-dedans après le bac.
Je penche aussi pour les députés totalement déconnectés de la réalité qui n'ont pas compris l'ampleur de la crise.
+1
- ElyasEsprit sacré
Vieux_Mongol a écrit:lene75 a écrit:Oui c'est sûrement ce qu'ils ont en vue, mais ils ont un wagon de retard, parce que ça ne fonctionnerait que si des étudiants s'inscrivaient dans cette filière. Or les inscriptions sont en chute libre, et quand on fréquente des lycéens, on sait bien qu'ils seront encore moins nombreux à se lancer là-dedans après le bac.
Je penche aussi pour les députés totalement déconnectés de la réalité qui n'ont pas compris l'ampleur de la crise.
+1
Je me demande où ils vont trouver les formateurs aussi qui acceptent de former le soir et durant les vacances. Tout cela me semble une fuite en avant pour fuir la réalité : il faut payer s'ils veulent de bons professeurs mais ils ne veulent pas.
- valleExpert spécialisé
1/ Entreprises externes.
2/ Les gens ont peur (de leur CDE, de leur IPR, des "privilèges" acquis, des RDV de carrière). Pense aux PP que les directions parviennent bien à trouver.
2/ Les gens ont peur (de leur CDE, de leur IPR, des "privilèges" acquis, des RDV de carrière). Pense aux PP que les directions parviennent bien à trouver.
- ElyasEsprit sacré
valle a écrit:1/ Entreprises externes.
2/ Les gens ont peur (de leur CDE, de leur IPR, des "privilèges" acquis, des RDV de carrière). Pense aux PP que les directions parviennent bien à trouver.
Pour la 1, probablement mais ça va coûter très (trop) cher pour ce que ce sera. Encore une fois, l'Etat va surpayer au privé incompétent un truc que ses agents savaient faire mais qu'elle a voulu détruire par "économie".
- yranohHabitué du forum
Alors il faudra soit que les 5 ans commencent après la titularisation (ce n'est pas ce qui est écrit) soit que ceux qui ne sont pas titularisés remboursent aussi leurs années de master... Sinon, il y en aura qui saboteront leur année de stage, seul moyen légal de partir sans être endetté.
- Stel6584Niveau 7
Je crains surtout que des lycéens suivront cette voie par défaut : que faire quand on a été refusé à plusieurs formations et qu'il ne reste que la fac de lettres pour y faire des études ?
Très honnêtement, j'aurais actuellement 18 ans, avec le manque de connaissance du système éducatif, je pense que je serais tombée dans le piège : comme une oie blanche, je me serais inscrite en licence enseignement de lettres parce que j'aurais eu envie d'enseigner le français. Je n'aurais pas eu conscience des risques pris en allant dans cette voie. Il faut avoir des enseignants plutôt bien renseignés dans son entourage pour comprendre les tenants et les aboutissements de ce projet de loi.
C'est en master que j'ai commencé à découvrir les réformes concernant le métier : quand on a appris en novembre 2012, deux mois après la rentrée en master 1, qu'on passait les écrits en juin 2013, alors qu'on devait les passer en fin d'année 2013. On a aussi appris qu'on aurait un contrat de 6 heures durant l'année 2013 sans plus d'explication. Personne ne nous a informés mes camarades et moi du fonctionnement de l'Education nationale pour les profs, même en master mef. On savait vaguement qu'il y avait le système de mutation et qu'on avait 99% de chances de se retrouver en région parisienne, mais c'est avec le stage syndical qu'on nous a expliqué le fonctionnement des mutations. Il y a beaucoup de changements qui sont difficiles à suivre dans l'Education Nationale pour des jeunes étudiants. C'est quand j'ai découvert Néoprofs l'année de mon stage et aussi quand je me suis syndiquée cette même année que j'ai commencé à m'intéresser au fonctionnement d'une carrière d'enseignant et aux différentes réformes. Durant les études universitaires, même en master mef, on ne nous a jamais expliqué le déroulement de notre future carrière. Je crois même que c'est mon tuteur de stage qui m'a expliqué le déroulement de mon année de stage et les inspections que j'allais avoir, rien du côté de l'ESPE.
Très honnêtement, j'aurais actuellement 18 ans, avec le manque de connaissance du système éducatif, je pense que je serais tombée dans le piège : comme une oie blanche, je me serais inscrite en licence enseignement de lettres parce que j'aurais eu envie d'enseigner le français. Je n'aurais pas eu conscience des risques pris en allant dans cette voie. Il faut avoir des enseignants plutôt bien renseignés dans son entourage pour comprendre les tenants et les aboutissements de ce projet de loi.
C'est en master que j'ai commencé à découvrir les réformes concernant le métier : quand on a appris en novembre 2012, deux mois après la rentrée en master 1, qu'on passait les écrits en juin 2013, alors qu'on devait les passer en fin d'année 2013. On a aussi appris qu'on aurait un contrat de 6 heures durant l'année 2013 sans plus d'explication. Personne ne nous a informés mes camarades et moi du fonctionnement de l'Education nationale pour les profs, même en master mef. On savait vaguement qu'il y avait le système de mutation et qu'on avait 99% de chances de se retrouver en région parisienne, mais c'est avec le stage syndical qu'on nous a expliqué le fonctionnement des mutations. Il y a beaucoup de changements qui sont difficiles à suivre dans l'Education Nationale pour des jeunes étudiants. C'est quand j'ai découvert Néoprofs l'année de mon stage et aussi quand je me suis syndiquée cette même année que j'ai commencé à m'intéresser au fonctionnement d'une carrière d'enseignant et aux différentes réformes. Durant les études universitaires, même en master mef, on ne nous a jamais expliqué le déroulement de notre future carrière. Je crois même que c'est mon tuteur de stage qui m'a expliqué le déroulement de mon année de stage et les inspections que j'allais avoir, rien du côté de l'ESPE.
- Lili22Niveau 4
Franchement , comment vouloir faire ce métier avec toutes les mauvaises conditions qu il y a?Pourquoi quitter sa région pour aller dans un endroit où vous serez coincés des années ? Pourquoi faire un métier qui ne vous permet pas de vivre correctement vu le prix des loyers , la difficulté de trouver un logement avec un salaire de débutant. Il y a 25 ans mon mari qui n est pas enseignant à refuser un job en IDF payé le minimum et honnêtement, il a bien fait .A présent, même ma fille et ses copains refusent les jobs payés au minimum pour un bac + 5 dans les régions tendues .pb de logement à trouver avec des salaires pas à la hauteur. Par contre ,eux qui ne sont pas enseignants ont encore la possibilité de choisir l endroit ils veulent et peuvent travailler mais je crains qu à terme , elle ne parte à l etranger pour obtenir un job payé en rapport avec son niveau d études .Et là, je n ai même pas encore parlé de notre cœur de métier avec tout ce que cela comporte .Mes élèves de bts sortants sont bien mieux payés que des profs débutants alors......tant mieux pour eux mais la penurie de profs ne va pas se résorber !!!!
- SolgaNiveau 6
Je crois surtout que nos politiques ont misé trop vite sur le fait qu'en cassant le public, les parents d'élèves se dirigeraient massivement vers le privé, permettant ainsi de faire quelques économies substantielles.Lili22 a écrit:Je suis totalement d accord .Le but est de faire une éducation nationale médiocre. Tout ceci est organisé depuis des décennies. J ai lu quelque part que les politiques ont toujours pensé qu il y aurait du monde à vouloir être profs.Manque de bol , ce n est pas ce qui se passe .
Or, ce n'est pas - encore - le cas, contre toute attente il n'y a pas de ruée massive vers le privé sous contrat.
Ils ont mis la charrue avant les bœufs et la situation est, de fait, inconfortable pour tout le monde.
- RogerMartinBon génie
lene75 a écrit:Oui c'est sûrement ce qu'ils ont en vue, mais ils ont un wagon de retard, parce que ça ne fonctionnerait que si des étudiants s'inscrivaient dans cette filière. Or les inscriptions sont en chute libre, et quand on fréquente des lycéens, on sait bien qu'ils seront encore moins nombreux à se lancer là-dedans après le bac.
Je penche aussi pour les députés totalement déconnectés de la réalité qui n'ont pas compris l'ampleur de la crise.
Et qui ont une vision un peu souple du calendrier : le concours qui va recruter des titulaires d'une licence et leur permettre d'être pré-recrutés en M1, on imagine à la rentrée suivante, ça va être un beau bazar à organiser. Ce sera forcément au printemps, c'est à dire durant le S6. Et bonjour la pression sur les facs pour délivrer les licences une fois que l'accès en M MEEF rémunéré sera acquis...
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RogerMartinBon génie
La situation n'est pas la même pour le 1er et le 2nd degré. On a ouvert (à Paris donc) il y a deux ans une licence mi-anglais mi-matières fondamentales qui débouche sur le MEEF 1er degré, et pour 30 places en L1 on a eu 650 dossiers dans Parcoursup, dont plus de 200 exprimaient très clairement le souhait de devenir PE.lene75 a écrit:Oui c'est sûrement ce qu'ils ont en vue, mais ils ont un wagon de retard, parce que ça ne fonctionnerait que si des étudiants s'inscrivaient dans cette filière. Or les inscriptions sont en chute libre, et quand on fréquente des lycéens, on sait bien qu'ils seront encore moins nombreux à se lancer là-dedans après le bac.
Je penche aussi pour les députés totalement déconnectés de la réalité qui n'ont pas compris l'ampleur de la crise.
En revanche je confirme, le MEEF 2nd degré anglais n'est qu'un vaisseau fantôme si on compare aux cohortes qui préparaient le capes il y a encore une quinzaine d'années.
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- AlaperneNiveau 5
Ergo a écrit:
Oui...Et l'alinea 2 concernerait donc aussi les étudiants second degré ? Mais quel type de concours ? Préparé comment ?
C'est franchement peu clair.
Quant à la création d'un premier cycle spécifique... Ah, ah, ah. Ah.
Je pense que oui... En effet, il y a mention des "corps enseignants".
- lene75Prophète
RogerMartin a écrit:La situation n'est pas la même pour le 1er et le 2nd degré. On a ouvert (à Paris donc) il y a deux ans une licence mi-anglais mi-matières fondamentales qui débouche sur le MEEF 1er degré, et pour 30 places en L1 on a eu 650 dossiers dans Parcoursup, dont plus de 200 exprimaient très clairement le souhait de devenir PE.lene75 a écrit:Oui c'est sûrement ce qu'ils ont en vue, mais ils ont un wagon de retard, parce que ça ne fonctionnerait que si des étudiants s'inscrivaient dans cette filière. Or les inscriptions sont en chute libre, et quand on fréquente des lycéens, on sait bien qu'ils seront encore moins nombreux à se lancer là-dedans après le bac.
Je penche aussi pour les députés totalement déconnectés de la réalité qui n'ont pas compris l'ampleur de la crise.
En revanche je confirme, le MEEF 2nd degré anglais n'est qu'un vaisseau fantôme si on compare aux cohortes qui préparaient le capes il y a encore une quinzaine d'années.
Et ils disparaissent où, ensuite, ces étudiants ? Parce qu'il me semble bien qu'en IDF, à cause du recrutement académique, la situation est encore plus catastrophique dans le 1er degré que dans le 2nd degré, ce qui n'est pas peu dire.
- LemmyKHabitué du forum
Mais les libéraux ne vont pas considérer que c'est une perte d'argent puisque l'argent ira dans les poches des entreprises privées(compétentes ou non, ce n'est pas leur problème).Elyas a écrit:valle a écrit:1/ Entreprises externes.
2/ Les gens ont peur (de leur CDE, de leur IPR, des "privilèges" acquis, des RDV de carrière). Pense aux PP que les directions parviennent bien à trouver.
Pour la 1, probablement mais ça va coûter très (trop) cher pour ce que ce sera. Encore une fois, l'Etat va surpayer au privé incompétent un truc que ses agents savaient faire mais qu'elle a voulu détruire par "économie".
- profdoctoujoursNiveau 6
Je pense que certaines personnes n'ont pas conscience des mauvaises conditions. Qui n'a jamais entendu des gens dire que les profs ont la vie facile avec des vacances toute la journée ? Combien considèrent que les profs n'ont pas à se plaindre de leurs salaires et qu'ils peuvent de toute façon multiplier les heures sup' s'ils sont pas contents ? Pas tout le monde pense ça bien sûr, sinon il n'y aurait pas de crise du métier, mais quand on a 18 ans et qu'on a le bac en poche, on n'a peut-être pas encore le recul nécessaire pour analyser la situation et se rendre compte que ce n'est pas tout rose comme métier. Mais une fois dans le cursus, ils auront peut-être peur de se réorienter...Lili22 a écrit:Franchement , comment vouloir faire ce métier avec toutes les mauvaises conditions qu il y a?Pourquoi quitter sa région pour aller dans un endroit où vous serez coincés des années ? Pourquoi faire un métier qui ne vous permet pas de vivre correctement vu le prix des loyers , la difficulté de trouver un logement avec un salaire de débutant. Il y a 25 ans mon mari qui n est pas enseignant à refuser un job en IDF payé le minimum et honnêtement, il a bien fait .A présent, même ma fille et ses copains refusent les jobs payés au minimum pour un bac + 5 dans les régions tendues .pb de logement à trouver avec des salaires pas à la hauteur. Par contre ,eux qui ne sont pas enseignants ont encore la possibilité de choisir l endroit ils veulent et peuvent travailler mais je crains qu à terme , elle ne parte à l etranger pour obtenir un job payé en rapport avec son niveau d études .Et là, je n ai même pas encore parlé de notre cœur de métier avec tout ce que cela comporte .Mes élèves de bts sortants sont bien mieux payés que des profs débutants alors......tant mieux pour eux mais la penurie de profs ne va pas se résorber !!!!
Bon sinon, ça ne me plaît pas cette histoire de 5 ans obligatoire dans l'EN. Ce n'était pas le cas avant, non ? Pour le coup, ça me semble rajouter un frein à l'attractivité...
- OudemiaBon génie
Les IPES imposaient au moins 5 ans, si ce n'est 10, en échange du salaire conquis après un concours (ou un examen) en fin de L1 .
- lene75Prophète
profdoctoujours a écrit:quand on a 18 ans et qu'on a le bac en poche, on n'a peut-être pas encore le recul nécessaire pour analyser la situation et se rendre compte que ce n'est pas tout rose comme métier.
(...)
Bon sinon, ça ne me plaît pas cette histoire de 5 ans obligatoire dans l'EN. Ce n'était pas le cas avant, non ? Pour le coup, ça me semble rajouter un frein à l'attractivité...
À 18 ans en sortant du lycée ils sont les mieux placés pour savoir. Quand on leur parle de devenir profs, ils montrent la salle d'à-côté en disant que tout mais pas ça. Mais il est vrai que certains se font avoir en pensant que ce sera mieux en primaire parce qu'ils ont la mémoire courte (à ceux-là je conseille toujours d'aller y faire un stage).
Je suis plus convaincue par la réorientation par dépit après un échec en L1.
Les écoles normales d'instituteurs fonctionnaient avec ce système d'engagement, mais bon, il y avait le logement, la bouffe, etc., c'était quand même autre chose, et puis ça menait à un métier valorisé. Ça faisait un peu plus rêver même si sur place c'était pas forcément la joie.
- A TuinVénérable
lene75 a écrit:
Les écoles normales d'instituteurs fonctionnaient avec ce système d'engagement, mais bon, il y avait le logement, la bouffe, etc., c'était quand même autre chose, et puis ça menait à un métier valorisé. Ça faisait un peu plus rêver même si sur place c'était pas forcément la joie.
On parle d'une autre époque, quand le professeur ou le maître était le notable du village...
- A TuinVénérable
Vieux_Mongol a écrit:Isis39 a écrit:lene75 a écrit:Isis39 a écrit:
Ben voyons. Formations obligatoires le soir et pendant les vacances. Et si tu n'as pas bien suivi, pas d'augmentation.
On le sentait venir, ça.
Même si j'ai du mal à en comprendre l'intérêt autre que de casser du prof : l'intérêt économique en serait nul et en cassant en partie le dernier avantage qui reste au métier (disposer en partie librement de son temps), ça achèvera de faire fuir les derniers fous qui veulent encore s'engager dans le métier.
Finalement n'est-ce pas le but ?
Mais ce serait quoi l'intérêt ou le but ?
Privatiser l'éducation. La santé, l'éducation, ce sont les deux domaines où il y a de l'argent à faire aux yeux des dirigeants des temps actuels.
- Vieux_MongolFidèle du forum
A Tuin a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Isis39 a écrit:lene75 a écrit:
On le sentait venir, ça.
Même si j'ai du mal à en comprendre l'intérêt autre que de casser du prof : l'intérêt économique en serait nul et en cassant en partie le dernier avantage qui reste au métier (disposer en partie librement de son temps), ça achèvera de faire fuir les derniers fous qui veulent encore s'engager dans le métier.
Finalement n'est-ce pas le but ?
Mais ce serait quoi l'intérêt ou le but ?
Privatiser l'éducation. La santé, l'éducation, ce sont les deux domaines où il y a de l'argent à faire aux yeux des dirigeants des temps actuels.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait autant d'argent à se faire pour d'éventuels investisseurs.
- trompettemarineMonarque
Oh que si...
Toutes les entreprises du numérique par exemple
Toutes les entreprises du numérique par exemple
- PrezboGrand Maître
Vieux_Mongol a écrit:A Tuin a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Isis39 a écrit:
Finalement n'est-ce pas le but ?
Mais ce serait quoi l'intérêt ou le but ?
Privatiser l'éducation. La santé, l'éducation, ce sont les deux domaines où il y a de l'argent à faire aux yeux des dirigeants des temps actuels.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait autant d'argent à se faire pour d'éventuels investisseurs.
Pour le primaire, le collège et l'enseignement général, qui forment le gros des cohortes, non, je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'argent à se faire. Personne n'est prêt à payer pour une formation générale de qualité. Reste à la faire assurer pour moins cher par des personnels disposant d'un statut moins protecteur et à créer quelques marchés de niche privés mais subventionnés, par exemple dans la formation pro. Plus l'a priori idéologique selon lequel les enseignants ne sont pas assez flexibles et ne travaillent pas assez, qu'il ne faut pas négliger.
- trompettemarineMonarque
Les étudiants ne sont même plus appelés étudiants dans cette proposition de loi, mais élèves-professeurs.
Combien de députés renaissance ont été enseignants ?
Combien de députés renaissance ont été enseignants ?
- lene75Prophète
Prezbo a écrit:Vieux_Mongol a écrit:A Tuin a écrit:Vieux_Mongol a écrit:
Mais ce serait quoi l'intérêt ou le but ?
Privatiser l'éducation. La santé, l'éducation, ce sont les deux domaines où il y a de l'argent à faire aux yeux des dirigeants des temps actuels.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait autant d'argent à se faire pour d'éventuels investisseurs.
Pour le primaire, le collège et l'enseignement général, qui forment le gros des cohortes, non, je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'argent à se faire. Personne n'est prêt à payer pour une formation générale de qualité.
Ça je n'en suis pas si sûre. Dans les pays libéraux qui nous servent de modèle, le privé - qui correspond au hors contrat chez nous - se porte plutôt bien. Je crois au contraire qu'il y a toute une frange de la population qui est prête non seulement à payer très cher pour une bonne éducation, mais à se réserver l'accès à cette bonne éducation. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis très réservée concernant les critiques du privé sous contrat : il est entre autres un rempart contre le développement de ce système.
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:Prezbo a écrit:Vieux_Mongol a écrit:A Tuin a écrit:
Privatiser l'éducation. La santé, l'éducation, ce sont les deux domaines où il y a de l'argent à faire aux yeux des dirigeants des temps actuels.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait autant d'argent à se faire pour d'éventuels investisseurs.
Pour le primaire, le collège et l'enseignement général, qui forment le gros des cohortes, non, je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'argent à se faire. Personne n'est prêt à payer pour une formation générale de qualité.
Ça je n'en suis pas si sûre. Dans les pays libéraux qui nous servent de modèle, le privé - qui correspond au hors contrat chez nous - se porte plutôt bien. Je crois au contraire qu'il y a toute une frange de la population qui est prête non seulement à payer très cher pour une bonne éducation, mais à se réserver l'accès à cette bonne éducation. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis très réservée concernant les critiques du privé sous contrat : il est entre autres un rempart contre le développement de ce système.
En France, les gens ont l'habitude de ne pas payer -que ce soit pour la santé, l'éducation ou autre-, et les prélèvement obligatoires sont déjà élevés. Il faudra une sacré révolution culturelle pour qu'il acceptent (hors CSP+++) de débourser quelques milliers ou dizaine de milliers d'euros par an pour la scolarité de chaque enfant.
Le libéralisme à la française, c'est créer quelques marché de niche subventionnés pour du secteur privé de connivence, et laisser le public gérer la masse à budget rogné pour contenir l'explosion sociale, en cédant sur quelques mesure électoralistes au besoin.
- lene75Prophète
Pas si sûr. Le hors contrat augmente de plus en plus non seulement dans les faits - doucement mais sûrement - mais dans les mentalités et les discours, et ce jusque dans la classe moyenne : ça devient une option que les gens peuvent envisager, voire conseiller (y compris sur neo, d'ailleurs : on me l'a déjà suggéré pour ma fille, à la crèche aussi, on me l'a suggéré, alors qu'à l'époque nous y étions au tarif le plus bas).
Rompre avec la tradition sociale française, c'est précisément ce que nos dirigeants essaient de faire. Ils commencent par la santé, mais l'éducation vient après.
Et les conséquences sont là. Le cabinet de généralistes de mes parents, dans lequel ils consultent depuis près de 50 ans, vient de se déconventionner, c'est-à-dire que des médecins généralistes en secteur 1 passent non pas en secteur 2, mais en déconventionnement total. Ma mère a été remboursée moins de 1€ sécu + mutuelle pour une consultation à 50€. Pour l'instant les gens cherchent à changer de médecins, mais dans la mesure où les autres généralistes du coin ne prennent plus de nouveaux patients "même si votre médecin traitant n'est plus conventionné" - certains le précisent sur Doctolib - les patients sont captifs. Les mentalités sont en train de changer sous la pression des politiques (l'argument officiel est un conflit avec la sécu, notamment sur la durée des consultations, que la sécu pousse à réduire, et évidemment corrélativement sur l'insuffisante rémunération si les consultations sont plus longues).
On s'habitue à devoir payer. Qui arrive encore à trouver un spécialiste en secteur 1 ? De plus en plus d'élèves de terminale se tournent vers le supérieur privé pour leurs études supérieures, en envisageant parfois de contracter des emprunts, sur le modèle américain, en même temps, de même que les franchises médicales augmentent, les écoles publiques augmentent leurs frais, pour l'instant doucement (mais sûrement) pour les étudiants français, mais ils atteignent plusieurs milliers d'euros par an pour les étudiants étrangers, par exemple à Polytechnique. Le glissement s'opère doucement. Corrélé avec la baisse de la natalité et l'augmentation de l'âge de procréation, les planètes sont alignées pour que les gens soient prêts (et en mesure de) payer plus pour leurs enfants. Une partie de la population seulement, bien sûr, c'est le principe.
Sur les ouvertures d'écoles hors contrat :
"Il y a également une progression d'ouvertures d'écoles par an : 31 en 2012, 38 en 2013, 51 en 2014, 67 en 2015, 93 en 2016, 122 en 2017, 157 en 2018[13], 113 en 2019[14] et 106 en 2020[12], 121 pour l’année 2022[3]."
Source Wikipedia https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Enseignement_priv%C3%A9_hors_contrat
Rompre avec la tradition sociale française, c'est précisément ce que nos dirigeants essaient de faire. Ils commencent par la santé, mais l'éducation vient après.
Et les conséquences sont là. Le cabinet de généralistes de mes parents, dans lequel ils consultent depuis près de 50 ans, vient de se déconventionner, c'est-à-dire que des médecins généralistes en secteur 1 passent non pas en secteur 2, mais en déconventionnement total. Ma mère a été remboursée moins de 1€ sécu + mutuelle pour une consultation à 50€. Pour l'instant les gens cherchent à changer de médecins, mais dans la mesure où les autres généralistes du coin ne prennent plus de nouveaux patients "même si votre médecin traitant n'est plus conventionné" - certains le précisent sur Doctolib - les patients sont captifs. Les mentalités sont en train de changer sous la pression des politiques (l'argument officiel est un conflit avec la sécu, notamment sur la durée des consultations, que la sécu pousse à réduire, et évidemment corrélativement sur l'insuffisante rémunération si les consultations sont plus longues).
On s'habitue à devoir payer. Qui arrive encore à trouver un spécialiste en secteur 1 ? De plus en plus d'élèves de terminale se tournent vers le supérieur privé pour leurs études supérieures, en envisageant parfois de contracter des emprunts, sur le modèle américain, en même temps, de même que les franchises médicales augmentent, les écoles publiques augmentent leurs frais, pour l'instant doucement (mais sûrement) pour les étudiants français, mais ils atteignent plusieurs milliers d'euros par an pour les étudiants étrangers, par exemple à Polytechnique. Le glissement s'opère doucement. Corrélé avec la baisse de la natalité et l'augmentation de l'âge de procréation, les planètes sont alignées pour que les gens soient prêts (et en mesure de) payer plus pour leurs enfants. Une partie de la population seulement, bien sûr, c'est le principe.
Sur les ouvertures d'écoles hors contrat :
"Il y a également une progression d'ouvertures d'écoles par an : 31 en 2012, 38 en 2013, 51 en 2014, 67 en 2015, 93 en 2016, 122 en 2017, 157 en 2018[13], 113 en 2019[14] et 106 en 2020[12], 121 pour l’année 2022[3]."
Source Wikipedia https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Enseignement_priv%C3%A9_hors_contrat
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- Formation des enseignants : "Il y a une crise de recrutement, il faut une réforme"
- Réforme de la formation des enseignants et évaluation de la formation
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