- Bebop17Niveau 2
Bonjour à tous,
Professeur-documentaliste depuis 8 ans en comptant l'année de stage, et exerçant depuis 7 ans dans le même établissement, j'avoue avoir du mal encore aujourd'hui à gérer parfois les commentaires ou réflexions que se permettent certaines personnes (des collègues, mais pas seulement, cela peut également être des personnes qui ne travaillent pas au sein de l'Education nationale, dans mon entourage) sur notre métier.
Je précise que je suis très impliquée au sein de mon établissement, participant par exemple de mon plein gré au dispositif Devoirs Faits et m'étant portée volontaire cette année pour participer à l'AP du mercredi matin pour les 6e avec mes collègues de français ainsi que les professeurs des écoles, ceci en complément des missions de base du métier de professeur-documentaliste. Mais j'ai le sentiment parfois que ce que je fais n'est jamais "assez" et que quoi que je fasse du côté pédagogique cela ne me légitime pas en tant qu'enseignante aux yeux de certains...
Exemple, à la veille des vacances, lorsque bon nombre de personnes de l'équipe éducative avoue être fatiguée (ce qui est tout à fait logique en cette période), si je confie également l'être aussi il peut arriver une réflexion telle que "non mais toi ça va, tu n'as pas de copies à corriger"! ou encore "ça va, tu n'as pas des élèves à chaque heure et quand tu en as, ce n'est pas une classe entière!".
Je précise que cela n'arrive bien entendu pas tous les jours, et surtout que cela vient d'une minorité, sur le ton parfois de la boutade, ton que j'essaie de reprendre pour répondre avec un sourire; mais je suis fatiguée de cela et en arrive à un point où je me mets à me justifier, à bien souligner que je m'implique dans tel ou tel projet, que je fais également cours auprès de différentes classes, etc.
J'essaie de me concentrer sur les projets menés avec des collègues de confiance et qui ne doutent pas de ma légitimité; en 7 ans d'exercice je ne me suis jamais plainte de ce ressenti, j'essaie chaque fois de dialoguer, d'argumenter, mais je me dis que plus je me justifierais plus cela pourrait paraître auprès de ceux qui se permettent des remarques "louche" ; je me demande parfois s'il est possible de passer outre (peut-être qu'il faut plus de temps?).
Je souhaitais savoir si d'autres professeurs-documentalistes ont été ou sont confrontés à cela, et comment ils le gèrent au quotidien.
Je vous remercie par avance pour vos réponses et vous souhaite bon courage pour la rentrée.
Professeur-documentaliste depuis 8 ans en comptant l'année de stage, et exerçant depuis 7 ans dans le même établissement, j'avoue avoir du mal encore aujourd'hui à gérer parfois les commentaires ou réflexions que se permettent certaines personnes (des collègues, mais pas seulement, cela peut également être des personnes qui ne travaillent pas au sein de l'Education nationale, dans mon entourage) sur notre métier.
Je précise que je suis très impliquée au sein de mon établissement, participant par exemple de mon plein gré au dispositif Devoirs Faits et m'étant portée volontaire cette année pour participer à l'AP du mercredi matin pour les 6e avec mes collègues de français ainsi que les professeurs des écoles, ceci en complément des missions de base du métier de professeur-documentaliste. Mais j'ai le sentiment parfois que ce que je fais n'est jamais "assez" et que quoi que je fasse du côté pédagogique cela ne me légitime pas en tant qu'enseignante aux yeux de certains...
Exemple, à la veille des vacances, lorsque bon nombre de personnes de l'équipe éducative avoue être fatiguée (ce qui est tout à fait logique en cette période), si je confie également l'être aussi il peut arriver une réflexion telle que "non mais toi ça va, tu n'as pas de copies à corriger"! ou encore "ça va, tu n'as pas des élèves à chaque heure et quand tu en as, ce n'est pas une classe entière!".
Je précise que cela n'arrive bien entendu pas tous les jours, et surtout que cela vient d'une minorité, sur le ton parfois de la boutade, ton que j'essaie de reprendre pour répondre avec un sourire; mais je suis fatiguée de cela et en arrive à un point où je me mets à me justifier, à bien souligner que je m'implique dans tel ou tel projet, que je fais également cours auprès de différentes classes, etc.
J'essaie de me concentrer sur les projets menés avec des collègues de confiance et qui ne doutent pas de ma légitimité; en 7 ans d'exercice je ne me suis jamais plainte de ce ressenti, j'essaie chaque fois de dialoguer, d'argumenter, mais je me dis que plus je me justifierais plus cela pourrait paraître auprès de ceux qui se permettent des remarques "louche" ; je me demande parfois s'il est possible de passer outre (peut-être qu'il faut plus de temps?).
Je souhaitais savoir si d'autres professeurs-documentalistes ont été ou sont confrontés à cela, et comment ils le gèrent au quotidien.
Je vous remercie par avance pour vos réponses et vous souhaite bon courage pour la rentrée.
- TivinouDoyen
Suggère à tes "collègues" si sympas de passer le concours de professeur-documentaliste !
- JennyMédiateur
De tels collègues ne méritent pas que tu te soucies de leur avis.
Il y a visiblement d’autres collègues qui travaillent avec toi et qui reconnaissent tes compétences et ton travail. Tant pis pour les autres.
Il y a visiblement d’autres collègues qui travaillent avec toi et qui reconnaissent tes compétences et ton travail. Tant pis pour les autres.
- Clecle78Bon génie
Je pense que plusieurs documentalistes te répondront sur ce fil et tu verras que tu n'es pas seule à exprimer ce mal être. Personnellement après avoir fait bonne figure pendant des années devant les attaques j'ai décidé de ne plus rien laisser passer et tant pis si ça me fait paraître désagréable. Plus on en fait plus on nous en demande et plus ça paraît normal, donc stop !
- Ajonc35Sage
L'herbe est toujours plus verte ailleurs.
- zigmag17Guide spirituel
A ma connaissance nous sommes des représentants de la seule profession où les gens ( n'importe qui: famille , amis qui ne sont pas dans cette branche professionnelle, quidams à commencer par les voisins, les artisans ou les commerçants) se permettent un sans-gêne absolu" Ah les vacances!", "Ah encore les vacances!", "Ah bientôt les vacances?", "Ah les fonctionnaires","Ah ah, du travail à faire chez vous? Vous rigolez?"... Dénigrement permanent et méconnaissance totale du métier, assortis de réflexions que l'on ne se permet jamais envers nos interlocuteurs.
Quand il s'agit de personnes qui travaillent avec nous mais n'exercent pas le même métier au sein de l'EN, en effet il suffit de répondre que les concours sont ouverts à tous.
Ca suffit. C'est insupportable.
Quand il s'agit de personnes qui travaillent avec nous mais n'exercent pas le même métier au sein de l'EN, en effet il suffit de répondre que les concours sont ouverts à tous.
Ca suffit. C'est insupportable.
- EnglishTidsearNiveau 9
Tu peux répondre que eux au moins ne travaillent que 18h par semaine...
- GanbatteHabitué du forum
J'imagine que c'est destiné à évoluer. De la même manière qu'on est passé du "prof de sport" (c'est à dire de course et de ballon) au "professeur d'EPS", matière à la pointe en matière de réflexion pédagogique, on est passé de "la dame du CDI" (celle qui dit "chut, chuuuut") au "prof-doc", et ça rentre petit à petit dans les esprits de tous, malgré la tendance à construire nos représentations sur nos souvenirs d'élèves, qui pour les plus anciens, sont ce qu'ils sont...
Autre point commun entre les deux disciplines d'ailleurs, ce sont celles qui ne correspondent pas à un domaine universitaire connu.
Autre point commun entre les deux disciplines d'ailleurs, ce sont celles qui ne correspondent pas à un domaine universitaire connu.
- IridianeFidèle du forum
Bien sûr que si, l’EPS correspond à un domaine universitaire, plusieurs même.
Pour la documentation, c’est logique que ça ne concerne pas un domaine universitaire, ça ne correspond pas à une science en tant que telle (ou alors ça peut être une branche des sciences de l’éducation par exemple, ça l’est peut-être d’ailleurs).
Pour la documentation, c’est logique que ça ne concerne pas un domaine universitaire, ça ne correspond pas à une science en tant que telle (ou alors ça peut être une branche des sciences de l’éducation par exemple, ça l’est peut-être d’ailleurs).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Iridiane a écrit:Bien sûr que si, l’EPS correspond à un domaine universitaire, plusieurs même.
C'est ce qu'il leur arrive de dire, mais disons déjà une section : la 74è…
Pour la documentation, c’est logique que ça ne concerne pas un domaine universitaire, ça ne correspond pas à une science en tant que telle (ou alors ça peut être une branche des sciences de l’éducation par exemple, ça l’est peut-être d’ailleurs).
L'une des sections fréquentes de recrutement en Doc, c'est la 71è, sciences de l'info et de la comm — mais j'ai le plus souvent vu des COS “pluridisciplinaires”. Dans ce que j'ai vu, c'était plus rarement la 70è même si c'est sans doute la section la plus bigarrée parmi toutes les sections, mais je n'ai pas une immense expérience de cette formation.
- LaugarithmeFidèle du forum
Ceux qui ont passe une thèse en SCIENCES de l'information et communication ( SIC ) seront ravis de savoir qu'ils ont passé une thèse qui ne correspond à aucun domaine universitaire...Iridiane a écrit:Bien sûr que si, l’EPS correspond à un domaine universitaire, plusieurs même.
Pour la documentation, c’est logique que ça ne concerne pas un domaine universitaire, ça ne correspond pas à une science en tant que telle (ou alors ça peut être une branche des sciences de l’éducation par exemple, ça l’est peut-être d’ailleurs).
Il y a de nombreux chercheurs en SIC, venant de multiples horizons. Sciences de l'éducation, effectivement, sciences cognitives ....
Édit : Effectivement, les profs intervenants en MEEF viennent de la section 71 , pluridisciplinaire.
Le mémoire que doivent présenter les futurs profs doc porte sur ies SIC et a souvent des points communs avec un mémoire de recherche.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Si je puis me permettre, au collège surtout, s'il y a un rapprochement à faire de ce point de vue, c'est avec la techno. On nous met dans le mix ""sciences et techno" mais on n'a pas l'heure de labo PAR enseignant, c'est aussi parce que le CAPET est bien postérieur à ceux de spc ou svt. Feu le CAPET techno et le CAPES doc doivent être les plus récents dans leur création.Ganbatte a écrit:J'imagine que c'est destiné à évoluer. De la même manière qu'on est passé du "prof de sport" (c'est à dire de course et de ballon) au "professeur d'EPS", matière à la pointe en matière de réflexion pédagogique, on est passé de "la dame du CDI" (celle qui dit "chut, chuuuut") au "prof-doc", et ça rentre petit à petit dans les esprits de tous, malgré la tendance à construire nos représentations sur nos souvenirs d'élèves, qui pour les plus anciens, sont ce qu'ils sont...
Autre point commun entre les deux disciplines d'ailleurs, ce sont celles qui ne correspondent pas à un domaine universitaire connu.
Et côté verre à moitié plein, au-dela du faig que votre CAPES existe encore, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] au moins en 2023 tu interviens en cycle 3...
Et je rejoins l'avis des collègues qui te disent de te moquer de tout cela.
- HélipsProphète
Non, le CAPES de NSI est plus récent.TrucOuBidule a écrit:Si je puis me permettre, au collège surtout, s'il y a un rapprochement à faire de ce point de vue, c'est avec la techno. On nous met dans le mix ""sciences et techno" mais on n'a pas l'heure de labo PAR enseignant, c'est aussi parce que le CAPET est bien postérieur à ceux de spc ou svt. Feu le CAPET techno et le CAPES doc doivent être les plus récents dans leur création.Ganbatte a écrit:J'imagine que c'est destiné à évoluer. De la même manière qu'on est passé du "prof de sport" (c'est à dire de course et de ballon) au "professeur d'EPS", matière à la pointe en matière de réflexion pédagogique, on est passé de "la dame du CDI" (celle qui dit "chut, chuuuut") au "prof-doc", et ça rentre petit à petit dans les esprits de tous, malgré la tendance à construire nos représentations sur nos souvenirs d'élèves, qui pour les plus anciens, sont ce qu'ils sont...
Autre point commun entre les deux disciplines d'ailleurs, ce sont celles qui ne correspondent pas à un domaine universitaire connu.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
NSI, en cycle 3 ? Au collège ?Hélips a écrit:Non, le CAPES de NSI est plus récent.TrucOuBidule a écrit:Si je puis me permettre, au collège surtout, s'il y a un rapprochement à faire de ce point de vue, c'est avec la techno. On nous met dans le mix ""sciences et techno" mais on n'a pas l'heure de labo PAR enseignant, c'est aussi parce que le CAPET est bien postérieur à ceux de spc ou svt. Feu le CAPET techno et le CAPES doc doivent être les plus récents dans leur création.Ganbatte a écrit:J'imagine que c'est destiné à évoluer. De la même manière qu'on est passé du "prof de sport" (c'est à dire de course et de ballon) au "professeur d'EPS", matière à la pointe en matière de réflexion pédagogique, on est passé de "la dame du CDI" (celle qui dit "chut, chuuuut") au "prof-doc", et ça rentre petit à petit dans les esprits de tous, malgré la tendance à construire nos représentations sur nos souvenirs d'élèves, qui pour les plus anciens, sont ce qu'ils sont...
Autre point commun entre les deux disciplines d'ailleurs, ce sont celles qui ne correspondent pas à un domaine universitaire connu.
- IridianeFidèle du forum
Laugarithme a écrit:Ceux qui ont passe une thèse en SCIENCES de l'information et communication ( SIC ) seront ravis de savoir qu'ils ont passé une thèse qui ne correspond à aucun domaine universitaire...Iridiane a écrit:Bien sûr que si, l’EPS correspond à un domaine universitaire, plusieurs même.
Pour la documentation, c’est logique que ça ne concerne pas un domaine universitaire, ça ne correspond pas à une science en tant que telle (ou alors ça peut être une branche des sciences de l’éducation par exemple, ça l’est peut-être d’ailleurs).
Il y a de nombreux chercheurs en SIC, venant de multiples horizons. Sciences de l'éducation, effectivement, sciences cognitives ....
Édit : Effectivement, les profs intervenants en MEEF viennent de la section 71 , pluridisciplinaire.
Le mémoire que doivent présenter les futurs profs doc porte sur ies SIC et a souvent des points communs avec un mémoire de recherche.
Au temps pour moi, j’ignorais qu’il y avait des recherches sur la documentation (au sens scolaire du terme) au sein de la section 71, je pensais plutôt à la session 70. Je n’y mettais pas du tout le mépris que tu y as vu en tout cas.
- GanbatteHabitué du forum
J'ai bien dit "un domaine universitaire connu", c'est à dire une discipline que le grand public - dont les enseignants font partie - se représente. Il me semble que cela n'aide pas à établir "l'aura" de ceux qui y travaillent.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : c'est très juste, et sans doute pour ça que la matière se renouvelle constamment.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : c'est très juste, et sans doute pour ça que la matière se renouvelle constamment.
- DocNiveau 5
Bonjour
Je suis prof doc et j'ai régulièrement des remarques sur mon métier que ce soit au niveau de l'entourage ou du milieu professionnel.
Je suis prof doc et j'ai régulièrement des remarques sur mon métier que ce soit au niveau de l'entourage ou du milieu professionnel.
- AnankéNiveau 9
Je ne suis pas professeure documentaliste.
Les remarques des collègues doivent être assez blessantes mais selon notre caractère soit on peut renvoyer l'interlocuteur dans les cordes car tout poste peut faire l'objet de préjugés faciles (les copies des collègues de maths sont "faciles" à corriger, les profs de philo ne font que parler sans préparer leurs cours, idem pour les profs de langues qui n'ont qu'à baragouiner puisque de toute façon les grilles de notation sont stratosphériques et qu'on ne tient plus compte de la rigueur grammaticale, les profs de sports sont des planqués et les CPE ne sont pas devant des classes entières ...) ; soit on peut prendre de la distance par rapport à certains collègues pas très sympas et moins les fréquenter (j'en évite certains et c'est bien mieux comme ça).
Je me formalisais beaucoup surtout vis-à-vis des remarques de personnes hors EN. Maintenant j'ignore et si c'est très lourd je réponds par la crise de recrutement, ça calme assez. Et puis, discrètement, en accord avec moi-même je leur donne un peu raison : je lève le pied (du moins j'essaie ). On peut tjrs aussi rétorquer avec les clichés (la machine à café des boîtes privées, les réunions en visio bullshit, les noms pompeux de métiers qui brassent du vide ...) mais c'est épuisant d'entrer dans cette gue-guerre je trouve. On sait ce qu'on fait, vouloir le montrer à des personnes aussi peu sensibles c'est assez vain. C'est triste et rageant mais la flemme est la meilleure alliée, enfin chez moi : j'ai plus la flemme de devoir expliquer à des ******* que la rage face à ces remarques.
C'est tout un travail de se défaire de la prise de ces remarques mais vu qu'on ne peut pas les changer eux, je pense qu'il faut soi-même prendre bcp de distance avec ça.
Les remarques des collègues doivent être assez blessantes mais selon notre caractère soit on peut renvoyer l'interlocuteur dans les cordes car tout poste peut faire l'objet de préjugés faciles (les copies des collègues de maths sont "faciles" à corriger, les profs de philo ne font que parler sans préparer leurs cours, idem pour les profs de langues qui n'ont qu'à baragouiner puisque de toute façon les grilles de notation sont stratosphériques et qu'on ne tient plus compte de la rigueur grammaticale, les profs de sports sont des planqués et les CPE ne sont pas devant des classes entières ...) ; soit on peut prendre de la distance par rapport à certains collègues pas très sympas et moins les fréquenter (j'en évite certains et c'est bien mieux comme ça).
Je me formalisais beaucoup surtout vis-à-vis des remarques de personnes hors EN. Maintenant j'ignore et si c'est très lourd je réponds par la crise de recrutement, ça calme assez. Et puis, discrètement, en accord avec moi-même je leur donne un peu raison : je lève le pied (du moins j'essaie ). On peut tjrs aussi rétorquer avec les clichés (la machine à café des boîtes privées, les réunions en visio bullshit, les noms pompeux de métiers qui brassent du vide ...) mais c'est épuisant d'entrer dans cette gue-guerre je trouve. On sait ce qu'on fait, vouloir le montrer à des personnes aussi peu sensibles c'est assez vain. C'est triste et rageant mais la flemme est la meilleure alliée, enfin chez moi : j'ai plus la flemme de devoir expliquer à des ******* que la rage face à ces remarques.
C'est tout un travail de se défaire de la prise de ces remarques mais vu qu'on ne peut pas les changer eux, je pense qu'il faut soi-même prendre bcp de distance avec ça.
- *Ombre*Grand sage
Rappeler que quand on commence une phrase par "les quelque chose" (les docs, les profs, les garagistes, les blondes, les français, les noirs...), on s'apprête à dire une énorme connerie.
- Philomène87Grand sage
Je réponds d'un air détaché "si t'es jaloux t'avais qu'à faire comme moi" et je change de sujet.
- TinyNiveau 5
Je vais couper les ponts : deux amis qui ne cessent de me dire que je suis toujours en vacances, que j'ai énormément d'argent.L'un est commercial (voiture de fonction, repas et hotels payés donc il a bien davantage d'argent que nous) et l'autre intérimaire (il n'a qu'à passer des diplômes et concours!).
La bêtise et l'inculture me désolent .
La bêtise et l'inculture me désolent .
- AsarteLilithBon génie
zigmag17 a écrit:A ma connaissance nous sommes des représentants de la seule profession où les gens ( n'importe qui: famille , amis qui ne sont pas dans cette branche professionnelle, quidams à commencer par les voisins, les artisans ou les commerçants) se permettent un sans-gêne absolu" Ah les vacances!", "Ah encore les vacances!", "Ah bientôt les vacances?", "Ah les fonctionnaires","Ah ah, du travail à faire chez vous? Vous rigolez?"... Dénigrement permanent et méconnaissance totale du métier, assortis de réflexions que l'on ne se permet jamais envers nos interlocuteurs.
Quand il s'agit de personnes qui travaillent avec nous mais n'exercent pas le même métier au sein de l'EN, en effet il suffit de répondre que les concours sont ouverts à tous.
Ca suffit. C'est insupportable.
+1.
Mon propre frère ne supporterait pas de faire mon métier, mais me rappelle régulièrement que lui, dans le privé, n'a pas autant de congés que moi....pour avoir pratiquement la même chose que moi à Noël ! Je rappelle gentiment que je n'ai pas choisi mon métier pour les congés, mais ca commence à me agacer.
En général, avec d'autres, je rappelle que les concours sont ouverts à tous et ça suffit ( ou alors que l'EN embauche vacataires et contractuels sans problème).
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- ElaïnaDevin
Suivant la personne que j'ai en face, j'oscille entre l'ironie ("ah mais évidemment, maintenant en plus avec l'IA les copies sont corrigées par l'ordinateur, et les cours également préparés comme ça, je n'ai plus qu'à lire", "oh ben je pense que je dois travailler 16h par semaine 6 mois par an, oui, en gros"), le "oh tu sais ils recrutent hein donc viens donc", ou alors pas de réponse du tout. Mais parfois il y a des questions sincères, polies, et là je réponds bien volontiers. L'autre jour pendant un examen médical, je cause avec le radiologue, on parle boulot, il finit par me demander gentiment si je pense qu'être enseignante c'est bien "pour les enfants". Je lui ai répondu qu'il y avait des choses bien commodes (ne pas avoir de souci de garde pendant les vacances, ne pas avoir besoin de mendier l'aide des GP, possibilité de travailler chez soi), et des trucs moins pratiques (genre tu bosses loin et aucun mode de garde avant 8h alors que tu dois être partie de chez toi à 7h45, ou bien impossibilité d'avoir son EDT avant fin août donc compliqué pour s'organiser, etc).
Après personnellement il m'est déjà arrivé, dans ce domaine, de voler dans les plumes d'une collègue qui venait me donner des leçons de gestion de classe : askip je suis méchante, je mets les élèves dehors quand ils bavardent et je mets des zéros pour travail non fait quand ils ne font pas leurs exercices en classe, et je suis désagréable avec les bavards et c'est pas gentil. Je lui ai donc fait remarquer que Madame régnant sur les lettres classiques dans l'établissement depuis 20 ans, ça faisait donc 20 ans qu'elle n'avait pas vu une classe de plus de 20 élèves, et donc qu'elle n'avait franchement pas de conseils à donner. C'est pas gentil, pas bienveillant, mais elle commençait sérieusement à me courir avec ses réflexions.
Après personnellement il m'est déjà arrivé, dans ce domaine, de voler dans les plumes d'une collègue qui venait me donner des leçons de gestion de classe : askip je suis méchante, je mets les élèves dehors quand ils bavardent et je mets des zéros pour travail non fait quand ils ne font pas leurs exercices en classe, et je suis désagréable avec les bavards et c'est pas gentil. Je lui ai donc fait remarquer que Madame régnant sur les lettres classiques dans l'établissement depuis 20 ans, ça faisait donc 20 ans qu'elle n'avait pas vu une classe de plus de 20 élèves, et donc qu'elle n'avait franchement pas de conseils à donner. C'est pas gentil, pas bienveillant, mais elle commençait sérieusement à me courir avec ses réflexions.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Patience et raisonFidèle du forum
Cela vous rassure si je vous dis que coté administratif, on a aussi droit à notre lot de préjugés?
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- MathadorEmpereur
AsarteLilith a écrit:zigmag17 a écrit:A ma connaissance nous sommes des représentants de la seule profession où les gens ( n'importe qui: famille , amis qui ne sont pas dans cette branche professionnelle, quidams à commencer par les voisins, les artisans ou les commerçants) se permettent un sans-gêne absolu" Ah les vacances!", "Ah encore les vacances!", "Ah bientôt les vacances?", "Ah les fonctionnaires","Ah ah, du travail à faire chez vous? Vous rigolez?"... Dénigrement permanent et méconnaissance totale du métier, assortis de réflexions que l'on ne se permet jamais envers nos interlocuteurs.
Quand il s'agit de personnes qui travaillent avec nous mais n'exercent pas le même métier au sein de l'EN, en effet il suffit de répondre que les concours sont ouverts à tous.
Ca suffit. C'est insupportable.
+1.
Mon propre frère ne supporterait pas de faire mon métier, mais me rappelle régulièrement que lui, dans le privé, n'a pas autant de congés que moi....pour avoir pratiquement la même chose que moi à Noël ! Je rappelle gentiment que je n'ai pas choisi mon métier pour les congés, mais ca commence à me agacer.
En général, avec d'autres, je rappelle que les concours sont ouverts à tous et ça suffit ( ou alors que l'EN embauche vacataires et contractuels sans problème).
Personnellement je ne regrette pas du tout les vacances scolaires, je préfère avoir mes 9 semaines jours fériés exclus, sans cours à préparer ni copies à corriger, et pouvoir les poser hors saison quand les billets de train ne coûtent pas une blinde. Si contrairement à moi il a des enfants scolarisés, ça change la donne mais il peut alors tenter de négocier un TP annualisé avec son employeur: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] .
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Comment gérer et accepter les innombrables remarques sur notre métier ?
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