- roxanneOracle
Bon, moi je suis l'exception. Je suis mère d'un enfant (unique) né en 2012, en 6e donc et je suis née...en 1971. (et oui, on peut avoir un premier enfant après 40 ans ) et j'ai connu la blouse tout mon collège dans les années 80. Collège public de plus de 800 élèves, rose et bleu pâle pour les filles en alternance, grise et bleue pour les garçons. Bon, en 3e, en 1986 (j'ai passé le brevet le lendemain de la mort de Coluche pour vous dire combien je suis vieille), elle était portée de plus en plus ouverte. Mais, on avait un CPE très craint. Ceci dit, ça n'a pas empêché mon harcèlement toute l'année de 3e.
- roxanneOracle
Et c'était une question d'égalité et pour empêcher les moqueries sur les vêtements. Bon, j'y ai eu droit sur mon physique à la place.
- BaldredSage
S'il y avait un endroit où le harcèlement fleurissait sous toutes ses formes, entre pairs et du fait des supérieurs, c'était bien l'armée.
L'uniforme ne protégeait de rien du tout, ne dissimulait rien du tout, n'égalisait rien du tout.
Après un premier poste trop exposé, j'ai fait jouer mes relations ( un secrétaire du 11e escadron qui tenait son adjudant chef pour une histoire de détournement de caisse de bonbons et friandises vendus le prix fort aux conscrits en manœuvres). je me suis fait muter dans les bureaux où par un contact avec un antillais (que j'avais placé dans une demie chambrée avec ses potes malgré les ordres du margi qui m'avait ordonné de séparer " la compagnie créole"), j'ai obtenu une petite merveille de treillis satiné, doux, souple, léger, coupé à la perfection qui me faisait regarder avec respect par le vulgum pecus fagotté dans des treillis informes obtenus sans doute dans les surplus de l'armée mexicaine.
C'est là qu'est la beauté de l'uniforme, quand on porte celui qui vous rend plus égaux que les autres.
L'affaire a failli mal tourner, un sergent-chef prit ombrage de ma mise alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne. Ma mutation en escadron de combat fut évoquée, mais heureusement mon lieutenant s'y opposa en raison de menus services encore couverts aujourd'hui par le secret défense.
Sinon, uniforme ou pas, c'était des garçons qui jouaient à la guerre, le meilleur et le pire.
La question sur les effets de l'uniforme peut éventuellement dépanner quand on a fait le tour avec mon beau-frère des sujets qui fâchent mais qu'il reste encore une bonne goutte de poire.
L'uniforme ne protégeait de rien du tout, ne dissimulait rien du tout, n'égalisait rien du tout.
Après un premier poste trop exposé, j'ai fait jouer mes relations ( un secrétaire du 11e escadron qui tenait son adjudant chef pour une histoire de détournement de caisse de bonbons et friandises vendus le prix fort aux conscrits en manœuvres). je me suis fait muter dans les bureaux où par un contact avec un antillais (que j'avais placé dans une demie chambrée avec ses potes malgré les ordres du margi qui m'avait ordonné de séparer " la compagnie créole"), j'ai obtenu une petite merveille de treillis satiné, doux, souple, léger, coupé à la perfection qui me faisait regarder avec respect par le vulgum pecus fagotté dans des treillis informes obtenus sans doute dans les surplus de l'armée mexicaine.
C'est là qu'est la beauté de l'uniforme, quand on porte celui qui vous rend plus égaux que les autres.
L'affaire a failli mal tourner, un sergent-chef prit ombrage de ma mise alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne. Ma mutation en escadron de combat fut évoquée, mais heureusement mon lieutenant s'y opposa en raison de menus services encore couverts aujourd'hui par le secret défense.
Sinon, uniforme ou pas, c'était des garçons qui jouaient à la guerre, le meilleur et le pire.
La question sur les effets de l'uniforme peut éventuellement dépanner quand on a fait le tour avec mon beau-frère des sujets qui fâchent mais qu'il reste encore une bonne goutte de poire.
- Pontorson50Fidèle du forum
Baldred a écrit:S'il y avait un endroit où le harcèlement fleurissait sous toutes ses formes, entre pairs et du fait des supérieurs, c'était bien l'armée.
L'uniforme ne protégeait de rien du tout, ne dissimulait rien du tout, n'égalisait rien du tout.
Après un premier poste trop exposé, j'ai fait jouer mes relations ( un secrétaire du 11e escadron qui tenait son adjudant chef pour une histoire de détournement de caisse de bonbons et friandises vendus le prix fort aux conscrits en manœuvres). je me suis fait muter dans les bureaux où par un contact avec un antillais (que j'avais placé dans une demie chambrée avec ses potes malgré les ordres du margi qui m'avait ordonné de séparer " la compagnie créole"), j'ai obtenu une petite merveille de treillis satiné, doux, souple, léger, coupé à la perfection qui me faisait regarder avec respect par le vulgum pecus fagotté dans des treillis informes obtenus sans doute dans les surplus de l'armée mexicaine.
C'est là qu'est la beauté de l'uniforme, quand on porte celui qui vous rend plus égaux que les autres.
L'affaire a failli mal tourner, un sergent-chef prit ombrage de ma mise alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne. Ma mutation en escadron de combat fut évoquée, mais heureusement mon lieutenant s'y opposa en raison de menus services encore couverts aujourd'hui par le secret défense.
Sinon, uniforme ou pas, c'était des garçons qui jouaient à la guerre, le meilleur et le pire.
La question sur les effets de l'uniforme peut éventuellement dépanner quand on a fait le tour avec mon beau-frère des sujets qui fâchent mais qu'il reste encore une bonne goutte de poire.
Bon argumentaire contre l'uniforme et rarement entendu, en effet le harcèlement non seulement ne peut être amoindri (les harceleurs trouvent toujours quelque chose, cf récit de roxanne), mais peut être renforcé par le surdéveloppement de l'esprit de corps qu'il induit. Et qui semble souhaité par pas mal de ses partisans. C'est le premier argument qui me convainc non de son utilité ou de son inutilité, mais du fait qu'il pourrait présenter un risque pour les plus faibles. Je remarque que "l'usinage" des Arts et Métiers par exemple, un des bizutages les plus violents, se fait avec une école pourvue d'un uniforme. En tout cas l'esprit de corps, s'il présente des aspects séduisants, n'est pas dénué de risques...
Touché aussi par ta conclusion, c'est vrai que des conversations de table ne sont pas forcément sur des points fondamentaux et d'actualité.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:Bon, moi je suis l'exception. Je suis mère d'un enfant (unique) né en 2012, en 6e donc et je suis née...en 1971. (et oui, on peut avoir un premier enfant après 40 ans ) et j'ai connu la blouse tout mon collège dans les années 80. Collège public de plus de 800 élèves, rose et bleu pâle pour les filles en alternance, grise et bleue pour les garçons. Bon, en 3e, en 1986 (j'ai passé le brevet le lendemain de la mort de Coluche pour vous dire combien je suis vieille), elle était portée de plus en plus ouverte. Mais, on avait un CPE très craint. Ceci dit, ça n'a pas empêché mon harcèlement toute l'année de 3e.
Ce n'était pas généralisé. Mes frères sont tous nés dans les années 70, l'aîné en 1972, donc juste un an après toi, et aucun n'a porté de blouse dans sa scolarité, ni personne dans leur entourage. Je suppose que c'était comme le port de la blouse dans certaines écoles maternelles actuellement : une initiative locale.
- TardisNiveau 9
Les élèves en uniforme mais leurs professeurs en T-shirt? Ce serait bizarre.
Les professeurs britanniques ne portent pas d'uniforme, certes, mais les hommes doivent porter une chemise et une cravate. En France, en juin, quand il fait souvent 30°, sans clim dans les salles, chemise, cravate... Horreur !!
Les professeurs britanniques ne portent pas d'uniforme, certes, mais les hommes doivent porter une chemise et une cravate. En France, en juin, quand il fait souvent 30°, sans clim dans les salles, chemise, cravate... Horreur !!
- EdithWGrand sage
Dans mon premier bahut (LP tertiaire), une journée en tenue professionnelle était instituée le lundi : tenue sombre, chaussures de ville, rien d’extraordinaire. La CDE attendait le matin les récalcitrants avec un bleu de travail (bien bleu…) à mettre par dessus leurs vêtements… et elle s’était mise en tête de forcer les profs aussi à porter une tenue type tailleur/costume. Beaucoup le faisaient déjà au quotidien (pas mal d’anciens comptables/secrétaires), quelques uns venaient seulement le lundi en pantalon/veste, d’autres ne changeaient rien et un irréductible mettait systématiquement son jean le plus voyant et son pull le plus mité le lundi (un ancien des Orphelins Apprentis d’Auteuil, qui avait travaillé avec des quasi délinquants et en avait gardé un certain esprit libertaire). Elle n’a jamais réussi à convertir toute l’équipe.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
roxanne a écrit:Et c'était une question d'égalité et pour empêcher les moqueries sur les vêtements. Bon, j'y ai eu droit sur mon physique à la place.
Je cite pour appuyer : quelqu’un ici il y a quelque temps ne comprenait pas que l’uniforme n’empêchait voire aggravait les problèmes des personnes avec des corps «non conformes», qu’inévitablement il souligne.
- Fesseur ProGuide spirituel
Nous ne sommes effectivement pas tous uni forme.
Ce serait bien que ceux qui décident le comprennent.
Ce serait bien que ceux qui décident le comprennent.
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Pourvu que ça dure...
- Vieux_MongolFidèle du forum
C'est comme avec le coup de l'identité nationale. En voulant à tout prix la définir on fabrique des exclus. L'esprit de corps se fait à l'aide du contre-exemple des non conformes. En religion ça marche aussi très bien avec la définition du dogme qui fabrique des hérétiques. Ailleurs le parti se renforce en s'épurant. C'est un chouette jeu universel dont l'humanité ne se lasse jamais.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vieux_Mongol a écrit:beaverforever a écrit:Moui... Un élève de sixième de septembre 2023 est né en 2012, si c'était le premier enfant, sa mère est né (en moyenne) en 1982, si c'était le dernier enfant de la fratrie, la mère est née vers 1972. On parle, éventuellement, de parents d'élèves très minoritaires qui auraient connu la blouse vers 1978.
Je pense qu'ils inventent.
C'est bien pour ça que les historiens du temps présent soumettent les témoignages à un énorme appareil critique
J'ai eu une blouse à l'école, au tout début des années 70. Mais dès le CM1 (peut-être même avant, je ne sais plus), on en avait perdu l'habitude : le stylo bille, ça tachait tout de même moins, on ne la mettait que quand on faisait de la peinture, donc rarement. De toute façon, ce n'était pas un “uniforme”, il y en avait de toutes les sortes, couleurs, tailles, etc. — en général, celle du grand frère ou de la grande sœur, d'ailleurs. Bref, à mon avis, cela relève carrément de la mythologie.
_________________
Si tu vales valeo.
- CleroliDoyen
Mes photos de classe montrent que j'ai porté la blouse en maternelle (j'étais alors dans une grande ville) mais plus à partir de la primaire (ma famille avait alors déménagé dans un village). Ma dernière fille est née en 2012. Je n'ai pas la nostalgie de la blouse (je ne m'en souviens même pas) et ma gamine refuse l'idée d'avoir à porter un uniforme à partir de la 3ème.beaverforever a écrit:Moui... Un élève de sixième de septembre 2023 est né en 2012, si c'était le premier enfant, sa mère est né (en moyenne) en 1982, si c'était le dernier enfant de la fratrie, la mère est née vers 1972. On parle, éventuellement, de parents d'élèves très minoritaires qui auraient connu la blouse vers 1978. Je pense qu'ils inventent.
- lene75Prophète
Vieux_Mongol a écrit:C'est comme avec le coup de l'identité nationale. En voulant à tout prix la définir on fabrique des exclus. L'esprit de corps se fait à l'aide du contre-exemple des non conformes. En religion ça marche aussi très bien avec la définition du dogme qui fabrique des hérétiques. Ailleurs le parti se renforce en s'épurant. C'est un chouette jeu universel dont l'humanité ne se lasse jamais.
Là où ils n'ont pas complètement tort, c'est que c'est un puissant levier politique pour qui n'a pas trop de scrupules.
- A TuinVénérable
Baldred a écrit:S'il y avait un endroit où le harcèlement fleurissait sous toutes ses formes, entre pairs et du fait des supérieurs, c'était bien l'armée.
L'uniforme ne protégeait de rien du tout, ne dissimulait rien du tout, n'égalisait rien du tout.
Après un premier poste trop exposé, j'ai fait jouer mes relations ( un secrétaire du 11e escadron qui tenait son adjudant chef pour une histoire de détournement de caisse de bonbons et friandises vendus le prix fort aux conscrits en manœuvres). je me suis fait muter dans les bureaux où par un contact avec un antillais (que j'avais placé dans une demie chambrée avec ses potes malgré les ordres du margi qui m'avait ordonné de séparer " la compagnie créole"), j'ai obtenu une petite merveille de treillis satiné, doux, souple, léger, coupé à la perfection qui me faisait regarder avec respect par le vulgum pecus fagotté dans des treillis informes obtenus sans doute dans les surplus de l'armée mexicaine.
C'est là qu'est la beauté de l'uniforme, quand on porte celui qui vous rend plus égaux que les autres.
L'affaire a failli mal tourner, un sergent-chef prit ombrage de ma mise alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne. Ma mutation en escadron de combat fut évoquée, mais heureusement mon lieutenant s'y opposa en raison de menus services encore couverts aujourd'hui par le secret défense.
Sinon, uniforme ou pas, c'était des garçons qui jouaient à la guerre, le meilleur et le pire.
La question sur les effets de l'uniforme peut éventuellement dépanner quand on a fait le tour avec mon beau-frère des sujets qui fâchent mais qu'il reste encore une bonne goutte de poire.
Tu as résumé à la perfection !
- henrietteMédiateur
Un dégât collatéral de l'uniforme à l'école que l'on n'avait pas forcément vu venir : la baissse de l'activité physique, en particulier pour les filles.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/28/l-uniforme-a-l-ecole-un-frein-a-la-pratique-du-sport_6218971_1650684.html
Une étude britannique montre que le port de l’uniforme à l’école, courant dans de nombreux pays, peut restreindre l’activité physique des élèves pendant la journée scolaire et au-delà, particulièrement chez les filles.
Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié des données de près de 1,1 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans dans le monde, dans 135 pays. Selon les résultats de leurs travaux, publiés dans Journal of Sport and Health Science, le 15 février, on constate que, dans les pays où la majorité des écoles exige l’uniforme obligatoire, moins de jeunes ont tendance à respecter les soixante minutes d’activité physique par jour modérée à vigoureuse recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
[...]
Cette différence est encore plus marquée pour les filles à l’école primaire. Par ailleurs, l’écart entre les filles et les garçons est plus important dans les pays à revenu élevé où les uniformes sont obligatoires, que dans les pays à revenu moyen ou faible. Une étude de 2021 avait mis en avant que l’uniforme dissuade les adolescentes britanniques de participer à certaines activités, le port de la jupe les détournant, par exemple, de la pratique de la roue.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PrezboGrand Maître
henriette a écrit:Un dégât collatéral de l'uniforme à l'école que l'on n'avait pas forcément vu venir : la baissse de l'activité physique, en particulier pour les filles.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/28/l-uniforme-a-l-ecole-un-frein-a-la-pratique-du-sport_6218971_1650684.html
Une étude britannique montre que le port de l’uniforme à l’école, courant dans de nombreux pays, peut restreindre l’activité physique des élèves pendant la journée scolaire et au-delà, particulièrement chez les filles.
Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié des données de près de 1,1 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans dans le monde, dans 135 pays. Selon les résultats de leurs travaux, publiés dans Journal of Sport and Health Science, le 15 février, on constate que, dans les pays où la majorité des écoles exige l’uniforme obligatoire, moins de jeunes ont tendance à respecter les soixante minutes d’activité physique par jour modérée à vigoureuse recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
[...]
Cette différence est encore plus marquée pour les filles à l’école primaire. Par ailleurs, l’écart entre les filles et les garçons est plus important dans les pays à revenu élevé où les uniformes sont obligatoires, que dans les pays à revenu moyen ou faible. Une étude de 2021 avait mis en avant que l’uniforme dissuade les adolescentes britanniques de participer à certaines activités, le port de la jupe les détournant, par exemple, de la pratique de la roue.
Oui, enfin, en France, l'uniforme aura de bonne chance de se limiter à un polo ou un sweat siglé (comme je le vois dans certains établissements privés proche de chez moi), et ne comportera vraisemblablement pas de jupe obligatoire. On devrait rester loin du style schoolgirl anglais (et des fantasmes associés).
Par contre, le fait que l'uniforme ait probablement plutôt tendance à accentuer les phénomènes d'exclusion et de harcèlement me semble un bon argument.
- lene75Prophète
Prezbo a écrit:henriette a écrit:Un dégât collatéral de l'uniforme à l'école que l'on n'avait pas forcément vu venir : la baissse de l'activité physique, en particulier pour les filles.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/28/l-uniforme-a-l-ecole-un-frein-a-la-pratique-du-sport_6218971_1650684.html
Une étude britannique montre que le port de l’uniforme à l’école, courant dans de nombreux pays, peut restreindre l’activité physique des élèves pendant la journée scolaire et au-delà, particulièrement chez les filles.
Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié des données de près de 1,1 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans dans le monde, dans 135 pays. Selon les résultats de leurs travaux, publiés dans Journal of Sport and Health Science, le 15 février, on constate que, dans les pays où la majorité des écoles exige l’uniforme obligatoire, moins de jeunes ont tendance à respecter les soixante minutes d’activité physique par jour modérée à vigoureuse recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
[...]
Cette différence est encore plus marquée pour les filles à l’école primaire. Par ailleurs, l’écart entre les filles et les garçons est plus important dans les pays à revenu élevé où les uniformes sont obligatoires, que dans les pays à revenu moyen ou faible. Une étude de 2021 avait mis en avant que l’uniforme dissuade les adolescentes britanniques de participer à certaines activités, le port de la jupe les détournant, par exemple, de la pratique de la roue.
Oui, enfin, en France, l'uniforme aura de bonne chance de se limiter à un polo ou un sweat siglé (comme je le vois dans certains établissements privés proche de chez moi), et ne comportera vraisemblablement pas de jupe obligatoire. On devrait rester loin du style schoolgirl anglais (et des fantasmes associés).
Par contre, le fait que l'uniforme ait probablement plutôt tendance à accentuer les phénomènes d'exclusion et de harcèlement me semble un bon argument.
Les uniformes proposés par l'État ne sont adaptés ni à une morphologie féminine (j'en avais déjà parlé), ni à toutes les morphologies. C'est vraiment inventer l'eau tiède que de sembler découvrir qu'on bouge moins quand on ne se sent pas à l'aise dans ses vêtements. Vous allez voir que bientôt il va falloir une étude scientifique pour conclure qu'on est aussi moins enclin à se porter volontaire pour aller au tableau ou faire des activités qui supposent de se mettre en scène sous le regard des autres quand on n'est pas bien dans ses baskets, au sens littéral du terme.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Baldred a écrit:alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne
C'est marrant ça, on a des souvenirs en commun — sur tout ce que tu racontes. Mais ceux que j'ai croisés ne disaient plus les “fellouzes”, ils disaient le “parti gris” (à défaut du “parti rouge”) — et c'était beaucoup plus au nord-est que la Seine et Marne.
Et évidemment que les distinctions entre uniformes (de même grade) étaient à la fois nombreuses et évidentes (pour qui était au parfum). Même la manière de porter la chemise en remontant les manches (règlementairement) pouvait parfois être une indication (à 2 cm près)…
_________________
Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
Si tu prends la peine de cliquer sur le lien de l'article, tu verras ce visuel présenté par Beziers :Prezbo a écrit:henriette a écrit:Un dégât collatéral de l'uniforme à l'école que l'on n'avait pas forcément vu venir : la baissse de l'activité physique, en particulier pour les filles.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/28/l-uniforme-a-l-ecole-un-frein-a-la-pratique-du-sport_6218971_1650684.html
Une étude britannique montre que le port de l’uniforme à l’école, courant dans de nombreux pays, peut restreindre l’activité physique des élèves pendant la journée scolaire et au-delà, particulièrement chez les filles.
Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié des données de près de 1,1 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans dans le monde, dans 135 pays. Selon les résultats de leurs travaux, publiés dans Journal of Sport and Health Science, le 15 février, on constate que, dans les pays où la majorité des écoles exige l’uniforme obligatoire, moins de jeunes ont tendance à respecter les soixante minutes d’activité physique par jour modérée à vigoureuse recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
[...]
Cette différence est encore plus marquée pour les filles à l’école primaire. Par ailleurs, l’écart entre les filles et les garçons est plus important dans les pays à revenu élevé où les uniformes sont obligatoires, que dans les pays à revenu moyen ou faible. Une étude de 2021 avait mis en avant que l’uniforme dissuade les adolescentes britanniques de participer à certaines activités, le port de la jupe les détournant, par exemple, de la pratique de la roue.
Oui, enfin, en France, l'uniforme aura de bonne chance de se limiter à un polo ou un sweat siglé (comme je le vois dans certains établissements privés proche de chez moi), et ne comportera vraisemblablement pas de jupe obligatoire. On devrait rester loin du style schoolgirl anglais (et des fantasmes associés).
Par contre, le fait que l'uniforme ait probablement plutôt tendance à accentuer les phénomènes d'exclusion et de harcèlement me semble un bon argument.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- roxanneOracle
Enfin, Béziers, c'est politique. Je n'avais pas pensé, effectivement, que l'uniforme pouvait accentuer les différences sur le corps "naturel". C'est vrai que le gamin un peu gros ou obèse ou le très maigre dans un uniforme qui va le serrer, le boudiner ou dans lequel il va flotter, ça va être difficile.
- gregforeverGrand sage
Sans compter la jupe pour certaines filles. Moi on me l 'impose en tant que prof, je démissionne.
- Ajonc35Sage
J'adore le " gris clair"! Entre la cantine, les transports et autres, lavage quotidien.henriette a écrit:Si tu prends la peine de cliquer sur le lien de l'article, tu verras ce visuel présenté par Beziers :Prezbo a écrit:henriette a écrit:Un dégât collatéral de l'uniforme à l'école que l'on n'avait pas forcément vu venir : la baissse de l'activité physique, en particulier pour les filles.
C'est ce que révèle une récente étude anglaise.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/28/l-uniforme-a-l-ecole-un-frein-a-la-pratique-du-sport_6218971_1650684.html
Une étude britannique montre que le port de l’uniforme à l’école, courant dans de nombreux pays, peut restreindre l’activité physique des élèves pendant la journée scolaire et au-delà, particulièrement chez les filles.
Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié des données de près de 1,1 million d’enfants âgés de 5 à 17 ans dans le monde, dans 135 pays. Selon les résultats de leurs travaux, publiés dans Journal of Sport and Health Science, le 15 février, on constate que, dans les pays où la majorité des écoles exige l’uniforme obligatoire, moins de jeunes ont tendance à respecter les soixante minutes d’activité physique par jour modérée à vigoureuse recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
[...]
Cette différence est encore plus marquée pour les filles à l’école primaire. Par ailleurs, l’écart entre les filles et les garçons est plus important dans les pays à revenu élevé où les uniformes sont obligatoires, que dans les pays à revenu moyen ou faible. Une étude de 2021 avait mis en avant que l’uniforme dissuade les adolescentes britanniques de participer à certaines activités, le port de la jupe les détournant, par exemple, de la pratique de la roue.
Oui, enfin, en France, l'uniforme aura de bonne chance de se limiter à un polo ou un sweat siglé (comme je le vois dans certains établissements privés proche de chez moi), et ne comportera vraisemblablement pas de jupe obligatoire. On devrait rester loin du style schoolgirl anglais (et des fantasmes associés).
Par contre, le fait que l'uniforme ait probablement plutôt tendance à accentuer les phénomènes d'exclusion et de harcèlement me semble un bon argument.
Au fait une tenue pour l'EPS aussi? Personne n'en parle.
Ou alors c'est un cours durant lequel il n'y a aucune différence vestimentaire? ( entre chaussures de sports à 20 euros et les Nike super top!)
En rire de leurs C.....s et pleurer, je ne sais. Quelle bêtise! Quel gaspillage! Une honte.
- lene75Prophète
Une voisine m'expliquait que s'il n'y avait pas le coût à prendre en compte alors que ce n'est clairement pas la priorité, elle serait plutôt favorable à l'uniforme parce qu'elle est "obligée" d'acheter des chaussures à 130€ à sa fille et qu'elle s'en passerait bien. Il a fallu que je lui explique que les chaussures ne faisant pas partie de l'uniforme, elle aurait le beurre et l'argent du beurre : l'uniforme ET les chaussures à 130€ qu'elle se croit obligée d'acheter.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- almuixeNeoprof expérimenté
Que l'opinion publique adhère à l'uniforme, cela me dépasse. Il y a un nombre inquiétant de jeunes en souffrance psychologique et au lieu de déployer des moyens pour les soigner, on se préoccupe de leur imposer un habillement. La pédopsychiatrie est le domaine le plus sinistré de la médecine française, les CMP et autres ont des années d'année d'attente, les psychologues ne sont pas remboursés au delà de 3 séances ce qui ne mène à rien, voire à la catastrophe car cela peut laisser le jeune dans une souffrance pire, avec le bouleversement d'un travail entamé sans soutien par la suite. Mais non, on dépense de l'argent dans l'habillage, dans du ripolinage.
Désolée pour la diatribe conte les boomers, mais je vois très bien quelle est la fraction de la population qui trouve l'idée formidable. Les retraités qui ont eu la vie bien plus facile que les plus jeunes, ont endetté le pays pour baisser leurs impôts et qui en plus vont leur laisser la facture écologique.
Désolée pour la diatribe conte les boomers, mais je vois très bien quelle est la fraction de la population qui trouve l'idée formidable. Les retraités qui ont eu la vie bien plus facile que les plus jeunes, ont endetté le pays pour baisser leurs impôts et qui en plus vont leur laisser la facture écologique.
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- BaldredSage
almuixe a écrit:Que l'opinion publique adhère à l'uniforme, cela me dépasse. Il y a un nombre inquiétant de jeunes en souffrance psychologique et au lieu de déployer des moyens pour les soigner, on se préoccupe de leur imposer un habillement. La pédopsychiatrie est le domaine le plus sinistré de la médecine française, les CMP et autres ont des années d'année d'attente, les psychologues ne sont pas remboursés au delà de 3 séances ce qui ne mène à rien, voire à la catastrophe car cela peut laisser le jeune dans une souffrance pire, avec le bouleversement d'un travail entamé sans soutien par la suite. Mais non, on dépense de l'argent dans l'habillage, dans du ripolinage.
Désolée pour la diatribe conte les boomers, mais je vois très bien quelle est la fraction de la population qui trouve l'idée formidable. Les retraités qui ont eu la vie bien plus facile que les plus jeunes, ont endetté le pays pour baisser leurs impôts et qui en plus vont leur laisser la facture écologique.
Il se trouve qu'une bonne partie de ces boomers ont interdit d'interdire. Boomer moi-même, je réclame une analyse sociologique plus fine et plus respectueuse des ploucs pro uniformes qui me gonflaient déjà il y a 50 ans.
Merci
- BaldredSage
epekeina.tes.ousias a écrit:Baldred a écrit:alors qu'il portait un treillis de peintre délavé par les nuits passées à traquer les rares fellouzes qui se cachaient encore en 1983 dans les petits bois de Seine et Marne
C'est marrant ça, on a des souvenirs en commun — sur tout ce que tu racontes. Mais ceux que j'ai croisés ne disaient plus les “fellouzes”, ils disaient le “parti gris” (à défaut du “parti rouge”) — et c'était beaucoup plus au nord-est que la Seine et Marne.
Et évidemment que les distinctions entre uniformes (de même grade) étaient à la fois nombreuses et évidentes (pour qui était au parfum). Même la manière de porter la chemise en remontant les manches (règlementairement) pouvait parfois être une indication (à 2 cm près)…
C'était des Hussards, apparemment encore assez marqués par leur geste algérienne. Ils " chouffaient " les ombres nocturnes de l'autre côté du
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