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- CasparProphète
Le groupe classe en lycée ce n'est plus ce que c'était (12 heures de spé en terminale pendant lesquels les élèves sont dans différents groupes, 40 professeurs environ pour une seule classe quand on compte tout le monde).
Je ne sais pas si ces robots sont très économiques mais à mon avis ils ont un côté gadget moderne et innovant qui doit beaucoup plaire à certains cde.
Je ne sais pas si ces robots sont très économiques mais à mon avis ils ont un côté gadget moderne et innovant qui doit beaucoup plaire à certains cde.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
lene75 a écrit:C'est quand même pas tout à fait anodin : ça veut dire que n'importe qui, les parents de l'enfant hospitalisé, entre autres, "entre" dans la salle de classe, et donc peut porter un jugement non seulement sur le prof, mais aussi sur les camarades de classe. Il est par exemple interdit d'installer une caméra chez soi pour filmer la nounou de ses enfants, enregistrement ou pas (et je me demande bien comment concrètement on pourrait empêcher quiconque de filmer l'écran pour enregistrer).
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
Si cet enfant ne peut pas faire l'école à l'hôpital, c'est qu'il doit surement être dans une chambre stérile ou ne peut pas être déplaçable et au contact de tiers. Ce type d'initiatives, cela permet à un enfant malade isolé de quand même exister dans un groupe classe. Cela ne le cantonne pas uniquement à son rôle d'enfant malade, c'est aussi un moyen de tenir le coup psychologiquement face à ce type de situations extrêmes.
Evidemment que cela ne remplace pas un vrai cours en présentiel mais cela permet de ne pas rompre le lien avec l'école.
Je connais quelqu'un qui a eu ça dans sa classe (mais impossible duquel de mes copains il s'agit...). Le robot caméra se tournait au fur et à mesure qu'une voix parvenait. Donc l'élève hospitalisé voyait ses camarades parler, il n'était pas seul face au tableau blanc. Quand lui voulait participer au cours, le robot lui montrait ses camarades ou son professeur. Il me semble qu'il y avait une possibilité pour que l'enfant puisse se montrer ou pas.
Cette personne qui avait vécu cette expérience avait apprécié. Après, le droit à l'image peut poser souci mais je pense qu'il faut le voir avec bienveillance. Les parents doivent être tellement contents que leur enfant puisse avoir cette aide, qu'ils auront surement autre chose à faire que critiquer l'enseignant.
(ou alors je suis totalement angélique...)
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- lene75Prophète
Marcelle Duchamp a écrit:lene75 a écrit:C'est quand même pas tout à fait anodin : ça veut dire que n'importe qui, les parents de l'enfant hospitalisé, entre autres, "entre" dans la salle de classe, et donc peut porter un jugement non seulement sur le prof, mais aussi sur les camarades de classe. Il est par exemple interdit d'installer une caméra chez soi pour filmer la nounou de ses enfants, enregistrement ou pas (et je me demande bien comment concrètement on pourrait empêcher quiconque de filmer l'écran pour enregistrer).
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
Si cet enfant ne peut pas faire l'école à l'hôpital, c'est qu'il doit surement être dans une chambre stérile ou ne peut pas être déplaçable et au contact de tiers. Ce type d'initiatives, cela permet à un enfant malade isolé de quand même exister dans un groupe classe. Cela ne le cantonne pas uniquement à son rôle d'enfant malade, c'est aussi un moyen de tenir le coup psychologiquement face à ce type de situations extrêmes.
Evidemment que cela ne remplace pas un vrai cours en présentiel mais cela permet de ne pas rompre le lien avec l'école.
J'ai une copine qui en a eu dans sa classe (plusieurs fois : le truc se rentabilise) et ça n'a jamais été ce cas. C'était pour des élèves en hospitalisation classique ou à la maison, qui n'auraient eu aucune contre-indication à ce qu'un prof vienne chez eux.
En revanche elle on lui avait spécifiquement demandé de tourner le robot de façon qu'il ne filme qu'elle et pas les élèves de la classe, pour protéger leur vie privée. Elle avait posé la question pour la captation de la voix des élèves, inévitable, mais n'avait pas eu de réponse à ce sujet.
(Et oui pour l'absence de critique des enseignants quand on a un enfant malade, c'est de l'angélisme : on en entend autant si ce n'est plus à l'hôpital qu'ailleurs. Je vous invite à vous inscrire par exemple sur des groupes Facebook de parents d'enfants malades ou handicapés pour voir la violence des propos qui peuvent être tenus à l'encontre des enseignants.)
- GanbatteHabitué du forum
Marcelle Duchamp a écrit:lene75 a écrit:C'est quand même pas tout à fait anodin : ça veut dire que n'importe qui, les parents de l'enfant hospitalisé, entre autres, "entre" dans la salle de classe, et donc peut porter un jugement non seulement sur le prof, mais aussi sur les camarades de classe. Il est par exemple interdit d'installer une caméra chez soi pour filmer la nounou de ses enfants, enregistrement ou pas (et je me demande bien comment concrètement on pourrait empêcher quiconque de filmer l'écran pour enregistrer).
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
Si cet enfant ne peut pas faire l'école à l'hôpital, c'est qu'il doit surement être dans une chambre stérile ou ne peut pas être déplaçable et au contact de tiers. Ce type d'initiatives, cela permet à un enfant malade isolé de quand même exister dans un groupe classe. Cela ne le cantonne pas uniquement à son rôle d'enfant malade, c'est aussi un moyen de tenir le coup psychologiquement face à ce type de situations extrêmes.
Evidemment que cela ne remplace pas un vrai cours en présentiel mais cela permet de ne pas rompre le lien avec l'école.
Je connais quelqu'un qui a eu ça dans sa classe (mais impossible duquel de mes copains il s'agit...). Le robot caméra se tournait au fur et à mesure qu'une voix parvenait. Donc l'élève hospitalisé voyait ses camarades parler, il n'était pas seul face au tableau blanc. Quand lui voulait participer au cours, le robot lui montrait ses camarades ou son professeur. Il me semble qu'il y avait une possibilité pour que l'enfant puisse se montrer ou pas.
Cette personne qui avait vécu cette expérience avait apprécié. Après, le droit à l'image peut poser souci mais je pense qu'il faut le voir avec bienveillance. Les parents doivent être tellement contents que leur enfant puisse avoir cette aide, qu'ils auront surement autre chose à faire que critiquer l'enseignant.
(ou alors je suis totalement angélique...)
Je suis tout à fait d'accord, quand on en est à ces propositions c'est qu'on ne croule pas sous les solutions pour permettre à l'élève de suivre, et de ne pas être coupé de l'établissement. Et c'est tout de même très, très important.
Le danger hypothétique "il va enregistrer le cours à des fins mauvaises", oui certes c'est toujours possible, mais enfin tous les élèves sont déjà équipés pour filmer tout ce qu'ils veulent en classe. On peut un minimum faire confiance à un élève hospitalisé pour ne pas faire ce qu'il n'a pas fait avant, à plus forte raison si on lui permet ainsi de participer à la vie de la classe.
- lene75Prophète
Ganbatte a écrit:
Je suis tout à fait d'accord, quand on en est à ces propositions c'est qu'on ne croule pas sous les solutions pour permettre à l'élève de suivre, et de ne pas être coupé de l'établissement.
Mais vous tirez cette information d'où, que c'est réservé aux enfants qui ne seraient pas en état d'avoir un prof en chair et en os à leur chevet ? Aucun des témoignages ne le corrobore. Qu'ils n'en aient pas parce qu'on ne veut pas s'en donner les moyens, c'est une autre question.
- EnaecoVénérable
J'ai de la peine à voir où est le surrisque de se faire enregistrer à son insu par un élève hospitalisé.
Les vidéos prises en classe sont déjà bien présentes sur des RS comme TikTok.
Je ne suis pas sûr que beaucoup de profs se sentent à l'abri d'être filmé en classe et je suis encore moins sur qu'ils le soient vraiment
Les vidéos prises en classe sont déjà bien présentes sur des RS comme TikTok.
Je ne suis pas sûr que beaucoup de profs se sentent à l'abri d'être filmé en classe et je suis encore moins sur qu'ils le soient vraiment
- GanbatteHabitué du forum
lene75 a écrit:Ganbatte a écrit:
Je suis tout à fait d'accord, quand on en est à ces propositions c'est qu'on ne croule pas sous les solutions pour permettre à l'élève de suivre, et de ne pas être coupé de l'établissement.
Mais vous tirez cette information d'où, que c'est réservé aux enfants qui ne seraient pas en état d'avoir un prof en chair et en os à leur chevet ? Aucun des témoignages ne le corrobore. Qu'ils n'en aient pas parce qu'on ne veut pas s'en donner les moyens, c'est une autre question.
Je pars de l'hypothèse de Marcelle Duchamp, que tu invalides avec l'exemple d'une copine, et qui me semble pourtant du domaine du possible.
Par ailleurs, la matérialisation du professeur en chair et en os... Si on parle des services pédagogiques dans les grands hôpitaux, ceux que j'ai vus sont pétris de bonnes intentions, mais c'est tout.
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas. Ensuite, ça accrédite l'idée qu'on peut avoir une progression pédagogique sur plusieurs mois via des polycopiés donnés par un non-spécialiste de la discipline : est-ce une bonne idée ? Et est-ce que ça pèse lourd face au "danger" qu'un parent commente l'écran ?
- lene75Prophète
Bah un élève seul sans surveillance, avec n'importe qui dans sa chambre, a beaucoup plus de chances de faire visionner son cours à des tiers, ses parents qui sont à ses côtés, par exemple, qu'un élève qui est en classe sous la surveillance de son prof. Je ne vois pas comment on peut supposer le contraire.
Mais justement, Ganbatte, tu sembles penser que "suivre" un cours en vidéo (pour un enfant malade, donc avec des soins qui tombent sur les heures de cours, des difficultés de concentration, de la fatigue, etc.) peut remplacer un vrai cours d' une part, et les contacts humains d'autre part. On a bien vu avec les confinements que même pour des élèves valides et dans de bonnes conditions, ça ne fonctionnait pas, sur aucun des deux plans. Et ce qui me fait peur, justement, outre le fait que c'est encore un truc de plus qui pèse sur les profs, c'est qu'on se frotte les mains en se disant que voilà, le gosse a son robot, il suit donc sa scolarité, l'affaire est pliée. Comme pour les gosses qu'on assoit dans les salles de classes en disant que c'est merveilleux l'inclusion et que si ça ne l'est pas, c'est juste parce que les profs sont mal formés ou de mauvaise volonté.
Mais justement, Ganbatte, tu sembles penser que "suivre" un cours en vidéo (pour un enfant malade, donc avec des soins qui tombent sur les heures de cours, des difficultés de concentration, de la fatigue, etc.) peut remplacer un vrai cours d' une part, et les contacts humains d'autre part. On a bien vu avec les confinements que même pour des élèves valides et dans de bonnes conditions, ça ne fonctionnait pas, sur aucun des deux plans. Et ce qui me fait peur, justement, outre le fait que c'est encore un truc de plus qui pèse sur les profs, c'est qu'on se frotte les mains en se disant que voilà, le gosse a son robot, il suit donc sa scolarité, l'affaire est pliée. Comme pour les gosses qu'on assoit dans les salles de classes en disant que c'est merveilleux l'inclusion et que si ça ne l'est pas, c'est juste parce que les profs sont mal formés ou de mauvaise volonté.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
lene75 a écrit:Ganbatte a écrit:
Je suis tout à fait d'accord, quand on en est à ces propositions c'est qu'on ne croule pas sous les solutions pour permettre à l'élève de suivre, et de ne pas être coupé de l'établissement.
Mais vous tirez cette information d'où, que c'est réservé aux enfants qui ne seraient pas en état d'avoir un prof en chair et en os à leur chevet ? Aucun des témoignages ne le corrobore. Qu'ils n'en aient pas parce qu'on ne veut pas s'en donner les moyens, c'est une autre question.
Quand je suis devenue handicapée et incapable d’enseigner devant élèves, je me suis renseignée auprès de divers types de structures pour savoir si en tant qu’enseignante ne pouvant plus faire du presentiel devant 30 élèves plusieurs heures par jour, je pouvais me diriger vers l’école à l’hôpital.
J’ai échangé avec diverses personnes et on m’avait parlé de ce système qui s’appelle de mémoire, “mon cartable informatique ou électronique” (?). Les exemples qu’on m’avait donné étaient pour des élèves qui ne pouvaient pas recevoir de visites… on m’a peut être présenté les plus difficiles.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- GanbatteHabitué du forum
lene75 a écrit:Bah un élève seul sans surveillance, avec n'importe qui dans sa chambre, a beaucoup plus de chances de faire visionner son cours à des tiers, ses parents qui sont à ses côtés, par exemple, qu'un élève qui est en classe sous la surveillance de son prof. Je ne vois pas comment on peut supposer le contraire.
Mais justement, Ganbatte, tu sembles penser que "suivre" un cours en vidéo (pour un enfant malade, donc avec des soins qui tombent sur les heures de cours, des difficultés de concentration, de la fatigue, etc.) peut remplacer un vrai cours d' une part, et les contacts humains d'autre part. On a bien vu avec les confinements que même pour des élèves valides et dans de bonnes conditions, ça ne fonctionnait pas, sur aucun des deux plans. Et ce qui me fait peur, justement, outre le fait que c'est encore un truc de plus qui pèse sur les profs, c'est qu'on se frotte les mains en se disant que voilà, le gosse a son robot, il suit donc sa scolarité, l'affaire est pliée. Comme pour les gosses qu'on assoit dans les salles de classes en disant que c'est merveilleux l'inclusion et que si ça ne l'est pas, c'est juste parce que les profs sont mal formés ou de mauvaise volonté.
Alors c'est très vrai, mais le vrai danger, si un professeur se rend à l'hôpital pour visiter l'élève, c'est que l'élève dispose son téléphone ou un portable de manière à l'enregistrer.
Voire, plus dangereux encore, que ses parents restent dans la pièce et écoutent, ou le fassent depuis le couloir.
Non le plus raisonnable, le plus sûr hélas, c'est encore de lui envoyer par mail.
- SergeMédiateur
Il semble qu'il y a des lois sur le droit à l'image et sur l'enregistrement audio, sur lequel l'EN est généralement assez tatillon.
Est-il inconcevable de concevoir que certains ne souhaitent pas être filmés ou enregistrés, comme c'est leur droit ?
Est-il inconcevable de concevoir que certains ne souhaitent pas être filmés ou enregistrés, comme c'est leur droit ?
- GanbatteHabitué du forum
Serge a écrit:Il semble qu'il y a des lois sur le droit à l'image et sur l'enregistrement audio, sur lequel l'EN est généralement assez tatillon.
Est-il inconcevable de concevoir que certains ne souhaitent pas être filmés ou enregistrés, comme c'est leur droit ?
Dans la situation dont on parle, l'enregistrement ne fait pas partie du dispositif, il s'agit d'être filmé comme pour une visio.
Je comprends qu'on n'apprécie guère de l'être, je ne serais pas à l'aise tout de suite avec ça, mais certainement plus qu'à l'idée de laisser un élève sans rien.
- lene75Prophète
Ganbatte a écrit:mais certainement plus qu'à l'idée de laisser un élève sans rien.
Tu vois que mes craintes n'en sont pas mais qu'elles sont même une évidence pour toi : en deux ou trois posts on en arrive à "maintenant que ces robots existent, c'est ça ou rien", donc pas d'autre choix, et pour l'élève et pour le prof, que d'en accepter les contraintes et les limites. Clairement il ne faudra pas 10 ans pour que les cadres de l' EN en arrivent à la même conclusion.
Et je ne vois pas bien le rapport entre un cours en tête à tête en présence de personnes qu'on sait être présentes et un cours avec 30 élèves avec lesquels on noue une relation personnelle diffusé on ne sait pas à qui.
- SergeMédiateur
En effet. Je comprends toutefois l'argument de Gambatte, c'est d'ailleurs pourquoi j'ai accepté ce "robot" dans ma classe. C'est une donnée qui entre dans la balance, mais on peut comprendre qu'il y en a d'autres qui entrent aussi en ligne de compte, et que ce n'est pas normal que certains se voient imposer ce genre de dispositif si c'est contre leur gré.
- lene75Prophète
Je ne dis pas que je n’accepterais pas dans certaines circonstances. Mais comme tu le dis, c'est très différent d'accepter dans un contexte singulier et de se le voir imposer ou présenter comme la seule solution éthique sans aucune prise en compte d'un contexte particulier (qui ne dépend pas que de l'élève en question mais comprend de multiples autres facteurs).
Et malgré tout je me poserais la question du risque lié à mon acceptation : est-ce que ça risque d'être imposé ensuite comme une norme à mes collègues et/ou à tous les élèves malades si j'accepte aujourd'hui pour celui-ci ? Autrement dit, est-ce que mon action d'aujourd'hui, peut-être bonne dans ce contexte, risque de nuire à l'avenir à d'autres ou à moi-même ? Quand on sait comment fonctionne l'EN, on ne peut être que méfiant.
Et malgré tout je me poserais la question du risque lié à mon acceptation : est-ce que ça risque d'être imposé ensuite comme une norme à mes collègues et/ou à tous les élèves malades si j'accepte aujourd'hui pour celui-ci ? Autrement dit, est-ce que mon action d'aujourd'hui, peut-être bonne dans ce contexte, risque de nuire à l'avenir à d'autres ou à moi-même ? Quand on sait comment fonctionne l'EN, on ne peut être que méfiant.
- LagomorpheFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Je suis tout à fait d'accord, quand on en est à ces propositions c'est qu'on ne croule pas sous les solutions pour permettre à l'élève de suivre, et de ne pas être coupé de l'établissement. Et c'est tout de même très, très important.
Le danger hypothétique "il va enregistrer le cours à des fins mauvaises", oui certes c'est toujours possible, mais
Désolé, mais je trouve un peu facile de minimiser un risque qui...porte uniquement sur autrui. Il est certain qu'un perdir, lui, ne risque absolument rien. Ce n'est ni son image ni sa voix qui risquent d'être captés, enregistrés définitivement et détournés je ne sais comment. C'est un peu comme si un ouvrier du bâtiment se plaignait à un employé de bureau de la dureté physique de son travail, et que l'employé de bureau lui rétorquait que non, c'est pas dur de soulever des parpaings. C'est sûr que quand c'est quelqu'un d'autre qui les soulève ça a l'air plus facile...
Ganbatte a écrit:enfin tous les élèves sont déjà équipés pour filmer tout ce qu'ils veulent en classe.
Non mais ça n'a rien à voir: dans une classe, les élèves sont tous sous mes yeux et sous ma surveillance, dont je décide de l'intensité. Si je souhaite me prémunir contre la possibilité qu'ils m'enregistrent, je peux prendre les mesures appropriées - jusqu'aux téléphones rangés dans une boîte au début du cours, comme le font certains collègues pour éviter la triche en évaluation - et demander les sanctions appropriées pour les contrevenants. Dans le cas qui nous intéresse, je n'ai aucun moyen de savoir exactement ce qui se trame de l'autre côte du robot.
Ganbatte a écrit:On peut un minimum faire confiance à un élève hospitalisé pour ne pas faire ce qu'il n'a pas fait avant, à plus forte raison si on lui permet ainsi de participer à la vie de la classe.
Je ne suis pas totalement convaincu que la composante de la vie de la classe qui pourrait manquer à un élève hospitalisé ait lieu pendant les cours. C'est plus dans les couloirs à l'intercours qu'il faudrait placer le robot, si le but est de maintenir les relations sociales de l'élèves avec ses camarades. Et il n'est pas indispensable pour cela d'avoir recours à un robot. Mes élèves absents savent très bien se tenir au courant de ce qui se passe en classe via les innombrables moyens de communications avec leurs camarades présents dont ils disposent.
Finalement en ce qui me concerne, si mon CDE proposait d'installer un tel robot dans ma salle, en me jurant que non-promis y'a pas de risque (pour lui hein), ma réponse serait négative, et je proposerai à la place du présentiel à l'hôpital, comme je l'ai fait dans le passé. Libre au CDE de se saisir ou non de cette proposition et de dégager ou d'obtenir le budget nécessaire, mais en tous cas il ne pourra pas dire que c'est le robot ou rien: j'aurai proposé une autre option, certes plus fatigante pour moi, mais qui me paraît sans risque et nettement plus bénéfique à la scolarité de l'élève.
- CasparProphète
Je suis d'accord avec toi Lagomorphe, avoir une machine qui nous filme dans notre classe n'est quand même pas anodin (et si j'ai bien compris, la caméra de ladite machine est rivée sur le professeur pour protéger le droit à l'image des élèves, mais pas le nôtre apparemment).
La fois où on me l'avait proposé, il était question d'accueillir le robot dans deux autres matières, or mes collègues et moi enseignons dans trois bâtiments différents (cité scolaire de plus de 15 hectares), donc je ne voyais pas comment c'était possible techniquement, à moins en effet de modifier les edt des salles, dans un contexte d'occupation des salles un peu tendu).
La fois où on me l'avait proposé, il était question d'accueillir le robot dans deux autres matières, or mes collègues et moi enseignons dans trois bâtiments différents (cité scolaire de plus de 15 hectares), donc je ne voyais pas comment c'était possible techniquement, à moins en effet de modifier les edt des salles, dans un contexte d'occupation des salles un peu tendu).
- AthanorNiveau 5
Ma crainte principale serait celle du piratage. N'ayant pas les moyens techniques ni juridiques de m'assurer que la sécurité de l'échange sera bonne et privée, si la loi me donne la possibilité de refuser pour des raisons de droit à l'image, je pense que je refuserai.
Quelqu'un en sait-il plus sur le droit à l'image ? Sur le plan purement juridique j'entends. Aurait-on les moyens juridiques de refuser d'après vous ?
Quelqu'un en sait-il plus sur le droit à l'image ? Sur le plan purement juridique j'entends. Aurait-on les moyens juridiques de refuser d'après vous ?
- Ramanujan974Érudit
Ganbatte a écrit:
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas.
On pourrait peut-être essayer de comprendre pourquoi c'est le cas ?
Qu'on augmente le tarif (1,5 HSE pour une heure) et qu'on rembourse les frais de déplacement (barème kilométrique des impôts), je suis sûr qu'on trouvera des gens. Et aussi que les heures de SAPAD ne soient pas payées un an après (comme cela a été mon cas 2 fois).
Mais c'est comme les supermarchés, les autoroutes ou les stations-service, on préfère des automates aux êtres humains.
- valleExpert spécialisé
Le tarif d'une HSE me paraît logique. Le problème s'inscrit plutôt dans la rémunération en général (et donc le prix des HSE).Ramanujan974 a écrit:Ganbatte a écrit:
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas.
On pourrait peut-être essayer de comprendre pourquoi c'est le cas ?
Qu'on augmente le tarif (1,5 HSE pour une heure) et qu'on rembourse les frais de déplacement (barème kilométrique des impôts), je suis sûr qu'on trouvera des gens. Et aussi que les heures de SAPAD ne soient pas payées un an après (comme cela a été mon cas 2 fois).
Mais c'est comme les supermarchés, les autoroutes ou les stations-service, on préfère des automates aux êtres humains.
Pour ce qui est spécifiquement des heures SAPAD, je suis d'accord avec toi. C'est une mission pour laquelle il n'est pas difficile de trouver des volontaires "en abstrait" : sans être de bonnes sœurs, disons qu'en général il y a toujours des collègues plus que prêts à faire un tout petit effort supplémentaire pour ces élèves.
Mais l'administration semble s'efforcer de nous empêcher de le faire. Personnellement, j'ai été volontaire par le passé (et j'en ai tiré des expériences que je garderai longtemps), je ne le suis plus aujourd'hui : les deux éléments dont tu parles, plus le fait qu'en général l'administration nous dit que nous faisons pas trop bien notre travail, m'ont conduit à me dire qu'il vaudrait peut-être mieux qu'ils cherchent ailleurs.
- CasparProphète
Ramanujan974 a écrit:Ganbatte a écrit:
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas.
On pourrait peut-être essayer de comprendre pourquoi c'est le cas ?
Qu'on augmente le tarif (1,5 HSE pour une heure) et qu'on rembourse les frais de déplacement (barème kilométrique des impôts), je suis sûr qu'on trouvera des gens. Et aussi que les heures de SAPAD ne soient pas payées un an après (comme cela a été mon cas 2 fois).
Mais c'est comme les supermarchés, les autoroutes ou les stations-service, on préfère des automates aux êtres humains.
Voilà, c'est mal payé, il faut parfois aller relativement loin avec son véhicule personnel, faire des démarches administratives sans savoir si ce sera payé en temps et en heure ou si ce sera payé tout court, donc pour moi c'est non...
Ce n'est pas le SAPAD mais quand j'étais examinateur pour le DCL, la personne responsable avait répondu à ma question sur la rémunération: "Oui, vous serez payé dans un mois ou deux...enfin s'ils oublient envoyez-leur un petit mot." je ne suis plus examinateur du DCL (en plus ça me faisait plus de 100 km aller-retour).
- LagomorpheFidèle du forum
valle a écrit:Le tarif d'une HSE me paraît logique. Le problème s'inscrit plutôt dans la rémunération en général (et donc le prix des HSE).Ramanujan974 a écrit:Ganbatte a écrit:
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas.
On pourrait peut-être essayer de comprendre pourquoi c'est le cas ?
Qu'on augmente le tarif (1,5 HSE pour une heure) et qu'on rembourse les frais de déplacement (barème kilométrique des impôts), je suis sûr qu'on trouvera des gens. Et aussi que les heures de SAPAD ne soient pas payées un an après (comme cela a été mon cas 2 fois).
Mais c'est comme les supermarchés, les autoroutes ou les stations-service, on préfère des automates aux êtres humains.
Pour ce qui est spécifiquement des heures SAPAD, je suis d'accord avec toi. C'est une mission pour laquelle il n'est pas difficile de trouver des volontaires "en abstrait" : sans être de bonnes sœurs, disons qu'en général il y a toujours des collègues plus que prêts à faire un tout petit effort supplémentaire pour ces élèves.
Ce n'est pas seulement un problème de rémunération, à mon avis. Certes ça compte, surtout quand on doit se déplacer à nos frais, mais comme tu le dis très bien nous sommes nombreux à être prêts à faire un effort supplémentaire pour un élève hospitalisé. Il y a aussi le problème du temps disponible:
- à l'époque j'ai donné des cours à un élève malade via sapema, j'avais un service de 14h+chaire, 3 classes, 2 niveaux. Aujourd'hui c'est 17h et 5 classes, 4 "niveaux", c'est pas la même charge de travail.
- à l'époque, j'avais un emploi du temps de rêve sur 2 jours 1/2. Au lycée, le bazar des spés rend la construction des emplois du temps infernales et les demi-journées sans cours se font rares. Je suis moins sûr d'être prêt à sacrifier le peu de temps au calme qui me reste dans la semaine, si tant est que mes rares demi-journées libres soient compatibles avec "l'emploi du temps" (i.e. les soins, qui sont prioritaires) de l'élève hospitalisé. Une partie, certainement, mais pas tout. Je suis un être humain et comme tout être humain j'ai mes limites et mes besoins de repos.
En gros, on pressure depuis des années la profession (rémunération en berne et temps de travail en hausse) et on vient s'étonner après que ouin ouin y'a pas assez de volontaires, que ce soit pour le Sapad ou pour tout autre dispositif en plus des cours, dispositif sans doute très utile aux élèves, mais pesant quand même leur poids en termes de temps de travail. Demander aux enseignants qu'ils renoncent d'eux-mêmes à leur droit à l'image et à leur légitime désir de protection de celle-ci ne me semble pas constituer une solution optimale à ce problème.
- ProvenceEnchanteur
Ramanujan974 a écrit:Ganbatte a écrit:
Si on parle des enseignants de l'établissement qui vont à domicile une ou deux fois par semaine via le Sapad, déjà il faut les trouver et les volontaires ne se battent pas.
On pourrait peut-être essayer de comprendre pourquoi c'est le cas ?
Qu'on augmente le tarif (1,5 HSE pour une heure) et qu'on rembourse les frais de déplacement (barème kilométrique des impôts), je suis sûr qu'on trouvera des gens. Et aussi que les heures de SAPAD ne soient pas payées un an après (comme cela a été mon cas 2 fois).
Mais c'est comme les supermarchés, les autoroutes ou les stations-service, on préfère des automates aux êtres humains.
Le temps de trajet n’est pas considéré comme temps de travail, l’heure est mal payée, les frais de déplacement ne sont pas pris en charge complètement. J’ai arrêté.
- valleExpert spécialisé
Et, comme le dit @Lagomorphe, c'est aussi une question de charge globale de travail.
- JennyMédiateur
Le problème est aussi de savoir comment intervenir dans ce cadre. Je me souviens avoir cherché en vain.
Sur les robots, je me souviens avoir posé les questions du droit à l'image et de l'obligation d'accepter le robot en classe quand mon établissement de l'époque en a acquis plusieurs. Sans réponse. Je ne les ai jamais vu servir à autre chose que de la com' ceci dit.
Sur les robots, je me souviens avoir posé les questions du droit à l'image et de l'obligation d'accepter le robot en classe quand mon établissement de l'époque en a acquis plusieurs. Sans réponse. Je ne les ai jamais vu servir à autre chose que de la com' ceci dit.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Le problème est aussi de savoir comment intervenir dans ce cadre. Je me souviens avoir cherché en vain.
Sur les robots, je me souviens avoir posé les questions du droit à l'image et de l'obligation d'accepter le robot en classe quand mon établissement de l'époque en a acquis plusieurs. Sans réponse. Je ne les ai jamais vu servir à autre chose que de la com' ceci dit.
Voilà le cœur du problème.
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