- Sainte-LouveNiveau 1
Bonjour à toutes et à tous,
Actuellement en année de stage, je vais débuter ma séquence sur Rimbaud avec mes premières STMG. Pour l'étude linéaire issue du parcours associé, je comptais leur faire étudier "Une charogne" de Baudelaire, que je comptais mettre en lien avec "Vénus Anadyomède" (émancipation des canons du Beau, tout ça tout ça). Malheureusement, je suis "tombée des dix étages" comme disent mes élèves quand il m'a semblé me souvenir qu'on ne pouvait pas donner, en étude linéaire, un texte issu du même siècle que l'OI. Ça m'embête pas mal, car je comptais en arriver assez vite à ce texte — je voulais ouvrir ma séquence sur le poème de Rimbaud, ce qui me permettait de déboucher assez vite sur le texte du parcours associé, en fin de semaine prochaine tout au plus.
Donc, voilà mon interrogation : est-ce que certain.e.s d'entre vous auraient en stock un poème qui, à la manière des deux textes cités, a pour sujet quelque chose de déplaisant, voire de franchement répugnant ? J'avais bien pensé aux contre-blasons du XVIe/XVIIe, mais je vous avoue qu'entre la poésie médiévale avec les secondes et La Bruyère, sur lequel je viens de passer trois bons mois, avec les STMG, j'en ai un peu ma claque des siècles classiques et anciens et j'aimerais rester dans les auteurs modernes.
Un grand merci à quiconque pourra me donner des pistes !
Actuellement en année de stage, je vais débuter ma séquence sur Rimbaud avec mes premières STMG. Pour l'étude linéaire issue du parcours associé, je comptais leur faire étudier "Une charogne" de Baudelaire, que je comptais mettre en lien avec "Vénus Anadyomède" (émancipation des canons du Beau, tout ça tout ça). Malheureusement, je suis "tombée des dix étages" comme disent mes élèves quand il m'a semblé me souvenir qu'on ne pouvait pas donner, en étude linéaire, un texte issu du même siècle que l'OI. Ça m'embête pas mal, car je comptais en arriver assez vite à ce texte — je voulais ouvrir ma séquence sur le poème de Rimbaud, ce qui me permettait de déboucher assez vite sur le texte du parcours associé, en fin de semaine prochaine tout au plus.
Donc, voilà mon interrogation : est-ce que certain.e.s d'entre vous auraient en stock un poème qui, à la manière des deux textes cités, a pour sujet quelque chose de déplaisant, voire de franchement répugnant ? J'avais bien pensé aux contre-blasons du XVIe/XVIIe, mais je vous avoue qu'entre la poésie médiévale avec les secondes et La Bruyère, sur lequel je viens de passer trois bons mois, avec les STMG, j'en ai un peu ma claque des siècles classiques et anciens et j'aimerais rester dans les auteurs modernes.
Un grand merci à quiconque pourra me donner des pistes !
- MaudrammeNiveau 2
Bonjour !
Je n'enseigne pas en lycée, mais voilà un poème de Vladimir Maïakovski qui me vient en tête, je ne sais pas s'il peut faire l'affaire !
La Flûte de vertèbres
À vous toutes
que l’on aima et que l’on aime
icône à l’abri dans la grotte de l’âme
comme une coupe de vin
à la table d’un festin
je lève mon crâne rempli de poèmes
Souvent je me dis et si je mettais
le point d’une balle à ma propre fin
Aujourd’hui à tout hasard je donne
mon concert d’adieu
Mémoire !
Rassemble dans la salle du cerveau
les rangs innombrables des bien-aimées
verse le rire d’yeux en yeux
que de noces passées la nuit se pare
de corps et corps versez la joie
que nul ne puisse oublier cette nuit
Aujourd’hui je jouerai de la flûte sur
ma propre colonne vertébrale.
Je n'enseigne pas en lycée, mais voilà un poème de Vladimir Maïakovski qui me vient en tête, je ne sais pas s'il peut faire l'affaire !
La Flûte de vertèbres
À vous toutes
que l’on aima et que l’on aime
icône à l’abri dans la grotte de l’âme
comme une coupe de vin
à la table d’un festin
je lève mon crâne rempli de poèmes
Souvent je me dis et si je mettais
le point d’une balle à ma propre fin
Aujourd’hui à tout hasard je donne
mon concert d’adieu
Mémoire !
Rassemble dans la salle du cerveau
les rangs innombrables des bien-aimées
verse le rire d’yeux en yeux
que de noces passées la nuit se pare
de corps et corps versez la joie
que nul ne puisse oublier cette nuit
Aujourd’hui je jouerai de la flûte sur
ma propre colonne vertébrale.
- WinterfellNiveau 3
Tu peux très bien donner un autre texte du même siècle en étude linéaire. Je pense que tu confonds avec les lectures cursives.Sainte-Louve a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Actuellement en année de stage, je vais débuter ma séquence sur Rimbaud avec mes premières STMG. Pour l'étude linéaire issue du parcours associé, je comptais leur faire étudier "Une charogne" de Baudelaire, que je comptais mettre en lien avec "Vénus Anadyomède" (émancipation des canons du Beau, tout ça tout ça). Malheureusement, je suis "tombée des dix étages" comme disent mes élèves quand il m'a semblé me souvenir qu'on ne pouvait pas donner, en étude linéaire, un texte issu du même siècle que l'OI. Ça m'embête pas mal, car je comptais en arriver assez vite à ce texte — je voulais ouvrir ma séquence sur le poème de Rimbaud, ce qui me permettait de déboucher assez vite sur le texte du parcours associé, en fin de semaine prochaine tout au plus.
Donc, voilà mon interrogation : est-ce que certain.e.s d'entre vous auraient en stock un poème qui, à la manière des deux textes cités, a pour sujet quelque chose de déplaisant, voire de franchement répugnant ? J'avais bien pensé aux contre-blasons du XVIe/XVIIe, mais je vous avoue qu'entre la poésie médiévale avec les secondes et La Bruyère, sur lequel je viens de passer trois bons mois, avec les STMG, j'en ai un peu ma claque des siècles classiques et anciens et j'aimerais rester dans les auteurs modernes.
Un grand merci à quiconque pourra me donner des pistes !
J’ai aussi des premières technologiques : pour les études linéaires, j’en choisis deux de l’œuvre intégrale. Tu peux voir un autre aspect de l’émancipation poétique avec « Le Mal » ou « Ma bohème ».
_________________
« L’hiver vient. »
2024-2025 : 1 seconde GT, 2 premières technologiques (STI2D et ST2S), BTS travaux publics première et deuxième année.
- e-WandererGrand sage
S'il est possible de prendre un texte du même siècle, voici un poème de Verhaeren, "Mes doigts" (Les Débâcles, 1888) :
Mes doigts, touchez mon front et cherchez, là,
Les vers qui rongeront, un jour, de leur morsure,
Mes chairs ; touchez mon front, mes maigres doigts, voilà
Que mes veines déjà, comme une meurtrissure
Bleuâtre, étrangement, en font le tour, mes las
Et pauvres doigts — et que vos longs ongles malades
Battent, sinistrement, sur mes tempes, un glas,
Un pauvre glas, mes lents et mornes doigts !
Touchez ce qui sera les vers, mes doigts d’opale,
Les vers, qui mangeront, pendant les vieux minuits
Du cimetière, avec lenteur, mon cerveau pâle,
Les vers, qui mangeront et mes dolents ennuis
Et mes rêves dolents et jusqu’à la pensée
Qui lentement incline, à cette heure, mon front,
Sur ce papier, dont la blancheur, d’encre blessée,
Se crispe aux traits de ma dure écriture.
Et vous aussi, mes doigts, vous deviendrez des vers,
Après les sacrements et les miséricordes,
Mes doigts, quand vous serez immobiles et verts,
Dans le linceul, sur mon torse, comme des cordes ;
Mes doigts, qui m’écrivez, ce soir de rauque hiver,
Quand vous serez noués — les dix — sur ma carcasse
Et que s’écrasera sous un cercueil de fer,
Cette âpre carcasse, qui déjà casse.
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- slynopHabitué du forum
Il y a aussi La trépassee et le ver de Théophile Gautier.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- e-WandererGrand sage
Il faudrait quand même corriger le titre du fil de discussion… AnadyomèNe.
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Vieux_MongolFidèle du forum
C'est du trolling ?
- AHMADJe viens de m'inscrire !
Salut,
Si tu veux un autre siècle, on peut aussi prendre un poème de Francis Ponge, avec des effets évidemment différents, mais qui sont aussi la description d'un objet vivant a priori peu associé à la beauté. Comme "Le mollusque" (ou beaucoup d'autres...):
Le mollusque est un être - presque une - qualité. Il n'a pas besoin de charpente mais seulement d'un rempart, quelque chose comme la couleur dans le tube.
La nature renonce ici à la présentation du plasma en forme. Elle montre seulement qu'elle y tient en l'abritant soigneusement, dans un écrin dont la face intérieure est la plus belle.
Ce n'est donc pas un simple crachat, mais une réalité des plus précieuses.
Le mollusque est doué d'une énergie puissante à se renfermer. Ce n'est à vrai dire qu'un muscle, un gond, un blount et sa porte.
Le blount ayant sécrété la porte. Deux portes légèrement concaves constituent sa demeure entière.
Première et dernière demeure. Il y loge jusqu'après sa mort.
Rien à faire pour l'en tirer vivant.
La moindre cellule du corps de l'homme tient ainsi, et avec cette force, à la parole, - et réciproquement.
Mais parfois un autre être vient violer ce tombeau, lorsqu'il est bien fait, et s'y fixer à la place du constructeur défunt.
C'est le cas du pagure.
Si tu veux un autre siècle, on peut aussi prendre un poème de Francis Ponge, avec des effets évidemment différents, mais qui sont aussi la description d'un objet vivant a priori peu associé à la beauté. Comme "Le mollusque" (ou beaucoup d'autres...):
Le mollusque est un être - presque une - qualité. Il n'a pas besoin de charpente mais seulement d'un rempart, quelque chose comme la couleur dans le tube.
La nature renonce ici à la présentation du plasma en forme. Elle montre seulement qu'elle y tient en l'abritant soigneusement, dans un écrin dont la face intérieure est la plus belle.
Ce n'est donc pas un simple crachat, mais une réalité des plus précieuses.
Le mollusque est doué d'une énergie puissante à se renfermer. Ce n'est à vrai dire qu'un muscle, un gond, un blount et sa porte.
Le blount ayant sécrété la porte. Deux portes légèrement concaves constituent sa demeure entière.
Première et dernière demeure. Il y loge jusqu'après sa mort.
Rien à faire pour l'en tirer vivant.
La moindre cellule du corps de l'homme tient ainsi, et avec cette force, à la parole, - et réciproquement.
Mais parfois un autre être vient violer ce tombeau, lorsqu'il est bien fait, et s'y fixer à la place du constructeur défunt.
C'est le cas du pagure.
- Sainte-LouveNiveau 1
Merci à tous ceux ayant pris le temps de me proposer d'autres poèmes, j'en découvre beaucoup et c'est toujours un plaisir !
Il me semblait que cette règle s'appliquait au texte du parcours associé proposé à l'oral, mais c'est tout à fait possible que je confonde... Il faudrait que je trouve les BO qui parlent de l'oral du bac, mais c'est toujours aussi dur de s'y retrouver. Merci en tout cas !
Tu peux très bien donner un autre texte du même siècle en étude linéaire. Je pense que tu confonds avec les lectures cursives.
Il me semblait que cette règle s'appliquait au texte du parcours associé proposé à l'oral, mais c'est tout à fait possible que je confonde... Il faudrait que je trouve les BO qui parlent de l'oral du bac, mais c'est toujours aussi dur de s'y retrouver. Merci en tout cas !
- IphigénieProphète
e-Wanderer a écrit:Il faudrait quand même corriger le titre du fil de discussion… AnadyomèNe.
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