- chmarmottineGuide spirituel
Proton a écrit:henriette a écrit:Avec le nouveau calcul des notes du DNB, ne pensez-vous pas qu'il risque fort d'y avoir un peu plus d'élèves qui puissent le rater ?
Parce que ce poids des examens augmenté à 60%, les moyennes réelles et non plus enfumage de la conversion en socle pour les 40% de contrôle continu, la fin des remontées académiques automatiques des notes, ça n'aurait aucun impact d'après vous ?
89,1 % c'est le taux de réussite l'année dernière. Il était de 78,2 % en 2002.
Je pense que l'on va revenir vers des taux début 2000, ce qui serait un bon signal envoyé aux élèves (le brevet n'est plus totalement gratuit). Il faudrait aussi remuscler les sujets.
Quand on met cette courbe en parallèle de la baisse du niveau, ça tord les boyaux de réaliser à nouveau à quel point on se moque de nous depuis des années ... on nous a rendu complices d'un sacré mensonge ...
- EnaecoVénérable
Les groupes de niveau sous forme d'alignements vont être un frein à ce qui était l'un des premiers combats de Attal : les RCD.
Ça va limiter les possibilités et refroidir les collègues qui prenait le pacte pour avancer avec leurs classes puisqu'on cloisonne maths et français qui sont les deux plus gros volumes horaires (et donc statistiquement la plus grosse partie d'heures libérées)
Ça va limiter les possibilités et refroidir les collègues qui prenait le pacte pour avancer avec leurs classes puisqu'on cloisonne maths et français qui sont les deux plus gros volumes horaires (et donc statistiquement la plus grosse partie d'heures libérées)
- HalybelÉrudit
Enaeco a écrit:Les groupes de niveau sous forme d'alignements vont être un frein à ce qui était l'un des premiers combats de Attal : les RCD.
Ça va limiter les possibilités et refroidir les collègues qui prenait le pacte pour avancer avec leurs classes puisqu'on cloisonne maths et français qui sont les deux plus gros volumes horaires (et donc statistiquement la plus grosse partie d'heures libérées)
Pas vraiment non, il va juste réattribuer les briques de pactes aux collègues qui voudront prendre un niveau en plus et les vacances d'aout. Parce que jamais il va recruter assez pour rendre son projet viable...
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- valleExpert spécialisé
Je pense qu'Attal agit en politique. Autrement dit, il a déjà eu ce qu'il voulait avec les RCD: l'opinion publique a vu qu'il s'attaquait au problème essentiel des heures de cours "disparues", qu'il n'en restait pas aux mots mais que mettait la machine à fonctionner. Le sujet est amorti en termes de communication, il peut passer outre, tout en redonnant de nouvelles utilités au dispositif "pacte".
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
- Ajonc35Sage
Un projet viable? Il s'en moque. Il a fait des annonces. Les journalistes ont transmis ( parfois à leur sauce) et le public a entendu. Après, si ça ne fonctionne pas, on sait déjà sur qui reporter l'échec.Halybel a écrit:Enaeco a écrit:Les groupes de niveau sous forme d'alignements vont être un frein à ce qui était l'un des premiers combats de Attal : les RCD.
Ça va limiter les possibilités et refroidir les collègues qui prenait le pacte pour avancer avec leurs classes puisqu'on cloisonne maths et français qui sont les deux plus gros volumes horaires (et donc statistiquement la plus grosse partie d'heures libérées)
Pas vraiment non, il va juste réattribuer les briques de pactes aux collègues qui voudront prendre un niveau en plus et les vacances d'aout. Parce que jamais il va recruter assez pour rendre son projet viable...
- HalybelÉrudit
valle a écrit:Je pense qu'Attal agit en politique. Autrement dit, il a déjà eu ce qu'il voulait avec les RCD: l'opinion publique a vu qu'il s'attaquait au problème essentiel des heures de cours "disparues", qu'il n'en restait pas aux mots mais que mettait la machine à fonctionner. Le sujet est amorti en termes de communication, il peut passer outre, tout en redonnant de nouvelles utilités au dispositif "pacte".
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
Sans parler que le budget 2024 la somme allouée aux RCD est passée de 900 millions à 600.
Le RCD va reduire comme peau de chagrin année après année. L'effet d'annonce étant passé.
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- kyuNiveau 5
NLM76 a écrit:Merci beaucoup pour ta réponse. Pourrais-tu un peu préciser pour ce que j'ai mis en gras ? De mon côté, j'ai le sentiment que tout dans Ecrire Analyser CP est à la limite du trop facile pour mon fils — mais on n'en fait qu'un peu par ci par-là pour s'amuser, et il adore vraiment le calcul depuis qu'il a trois ou quatre ans. Les retours que nous avons au GRIP ne disent pas cela non plus. Mais ton expérience est réelle et vaut tout à fait d'être entendue. Quels exercices t'ont paru trop précocement difficiles, si tu t'en souviens ?kyu a écrit:
J’ai expérimenté les manuels des éditions GRIP et de la Librairie des écoles, traduisant la méthode de Singapour il y a environ sept à huit ans avec mes enfants, principalement les niveaux CP et CE1 pour les éditions GRIP. Voici quelques points sur mon ressenti.
Les manuels GRIP se sont révélés extrêmement fournis et exigeants, témoignant d’une qualité indéniable. Cependant, j’ai été moins séduit par leur présentation austère, tant sur la forme que sur le fond.
En effet, la densité des exercices, conjuguée à une typographie réduite, rend l’approche moins attrayante, surtout en comparaison avec la clarté et l’accessibilité des manuels de Singapour, qui bénéficient d’une mise en page aérée et d’une police de caractère judicieusement choisie pour les jeunes élèves.
Au-delà de l’esthétique, c’est la précocité de la complexité dans les exercices et les énoncés proposés par GRIP qui m’interpelle. Introduire une telle difficulté sans une progression graduelle peut s’avérer décourageant pour des élèves en phase d’initiation aux mathématiques et au raisonnement logique, contrairement à la méthode de Singapour qui excelle dans cet aspect.
La méthode de Singapour m’a particulièrement convaincu grâce à sa progression soigneusement échelonnée et à la cohérence de ses méthodes à travers les cinq niveaux du primaire. Ces méthodes me semblent accessibles à tous, contrairement à certaines opinions exprimées sur ce forum.
Personnellement, je n’ai pas ressenti le besoin d’utiliser des objets manipulables, un simple boulier ayant largement suffi. La force de Singapour réside dans sa capacité à schématiser les problèmes avec clarté, proposant des exercices types et une gradation des difficultés bien pensée.
Il est vrai que la méthode présente une légère lacune en géométrie, bien que les dernières éditions aient tenté d’y remédier. Il reste donc nécessaire de compléter cet aspect, ainsi que le développement du raisonnement.
Enfin, contrairement à certaines critiques récurrentes sur ce forum, je ne considère pas les dernières versions de la méthode de Singapour comme décevantes. Au contraire, elles ont su corriger certaines maladresses des premières éditions et enrichir le contenu en géométrie.
En consultant récemment le manuel CP de l’édition GRIP sur leur site internet, j’ai remarqué que le contenu et la présentation ont été considérablement modifiés par rapport à la version que j’avais utilisée il y a quelques années.
La complexité du manuel précédent a été remplacée par un contenu beaucoup plus simple.
Même l’aspect visuel a subi d’importantes transformations. Il semble que les éditeurs aient opté pour une simplification accrue, peut être un peu trop...
- AdriGrand Maître
Halybel a écrit:valle a écrit:Je pense qu'Attal agit en politique. Autrement dit, il a déjà eu ce qu'il voulait avec les RCD: l'opinion publique a vu qu'il s'attaquait au problème essentiel des heures de cours "disparues", qu'il n'en restait pas aux mots mais que mettait la machine à fonctionner. Le sujet est amorti en termes de communication, il peut passer outre, tout en redonnant de nouvelles utilités au dispositif "pacte".
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
Sans parler que le budget 2024 la somme allouée aux RCD est passée de 900 millions à 600.
Le RCD va reduire comme peau de chagrin année après année. L'effet d'annonce étant passé.
Le tarif des heures RCD va peut-être s'aligner sur les sutres...
- HalybelÉrudit
Adri a écrit:Halybel a écrit:valle a écrit:Je pense qu'Attal agit en politique. Autrement dit, il a déjà eu ce qu'il voulait avec les RCD: l'opinion publique a vu qu'il s'attaquait au problème essentiel des heures de cours "disparues", qu'il n'en restait pas aux mots mais que mettait la machine à fonctionner. Le sujet est amorti en termes de communication, il peut passer outre, tout en redonnant de nouvelles utilités au dispositif "pacte".
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
Sans parler que le budget 2024 la somme allouée aux RCD est passée de 900 millions à 600.
Le RCD va reduire comme peau de chagrin année après année. L'effet d'annonce étant passé.
Le tarif des heures RCD va peut-être s'aligner sur les sutres...
Non c'est plus à cause des pactes non pourvu à mon avis...
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- NLM76Grand Maître
Non, il n'y a pas eu de "simplification". J'ai précisé que c'était trop facile pour mon fils. Mais pour ce qui est du calcul, il est plutôt exceptionnel (je n'en tire pas excessivement orgueil, mais je peux le constater assez précisément parce que j'ai eu d'autres enfants, et j'en connais beaucoup d'autres). Je pense que cela signifie surtout deux choses : d'une part, nous avons sans doute amélioré la présentation, quelques détails, de sorte que l'ensemble a davantage de cohérence. Mais il n'y a pas eu de réduction quant au niveau attendu, toujours conforme aux programmes du GRIP, très proches des programmes Buisson 1887 - 1923.kyu a écrit:
En consultant récemment le manuel CP de l’édition GRIP sur leur site internet, j’ai remarqué que le contenu et la présentation ont été considérablement modifiés par rapport à la version que j’avais utilisée il y a quelques années.
La complexité du manuel précédent a été remplacée par un contenu beaucoup plus simple.
Même l’aspect visuel a subi d’importantes transformations. Il semble que les éditeurs aient opté pour une simplification accrue, peut être un peu trop...
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- EnaecoVénérable
valle a écrit:Je pense qu'Attal agit en politique. Autrement dit, il a déjà eu ce qu'il voulait avec les RCD: l'opinion publique a vu qu'il s'attaquait au problème essentiel des heures de cours "disparues", qu'il n'en restait pas aux mots mais que mettait la machine à fonctionner. Le sujet est amorti en termes de communication, il peut passer outre, tout en redonnant de nouvelles utilités au dispositif "pacte".
Sinon, Attal n'a jamais laissé clair si son objectif étaient les RCD ou les cours non assurés en général (dont les RCD ne sont qu'une petite partie), il a toujours entretenu un savant flou.
Effectivement il y a plus à gagner viables formations/réunions que via les RCD
- HonchampDoyen
chmarmottine a écrit:Proton a écrit:henriette a écrit:Avec le nouveau calcul des notes du DNB, ne pensez-vous pas qu'il risque fort d'y avoir un peu plus d'élèves qui puissent le rater ?
Parce que ce poids des examens augmenté à 60%, les moyennes réelles et non plus enfumage de la conversion en socle pour les 40% de contrôle continu, la fin des remontées académiques automatiques des notes, ça n'aurait aucun impact d'après vous ?
89,1 % c'est le taux de réussite l'année dernière. Il était de 78,2 % en 2002.
Je pense que l'on va revenir vers des taux début 2000, ce qui serait un bon signal envoyé aux élèves (le brevet n'est plus totalement gratuit). Il faudrait aussi remuscler les sujets.
Quand on met cette courbe en parallèle de la baisse du niveau, ça tord les boyaux de réaliser à nouveau à quel point on se moque de nous depuis des années ... on nous a rendu complices d'un sacré mensonge ...
ça, c'est sûr.
Mais la technostructure est prête à se battre pour ne pas l'admettre.
Sur X, le SUI-FSU Créteil (inspecteurs) épingle Attal en disant que "le correctif académique" n'a jamais existé. Effectivement, le vocable est étonnnant, et je ne vois pas ce qu'il recouvre.
Mais le même syndicat refuse d'admettre toutes les autres bidouilles.
Or, même ici, académie pas la pire, on a tous connu le remontage des notes pour atteindre le taux idéal pour le DNB, le tripatouillage des compétences par le chef d'établissement (pas tous, peut-être; le nôtre, oui).
Ma copine prof de maths de lycée raconte tous les ans les aménagements de barême, en fonction des copies test.
D'autres copains exerçant en BTS racontent comment on les tanne pour qu'ils atteignent une moyenne satisfaisante.
Enfin, un copain en BTS (technique, industriel) dit combien les pros siègeant en jury sont atterrés quand ils comprennent comment on aménage les notes en enseignement général.
Va-t-on subir le concert des pleureuses disant, la main sur le coeur, que non, on n'aménage pas les notes ?
(Pleureuses "de gôche" pas prêtes à obtempérer à un ministre "de droite" ?)
Effectivement, si on fait comme ça, sincérité des résultats, ça risque de baisser. pas tant que ça peut-être, mais de baisser.
(Sur le DNB, il suffira d'être encore plus bienveillant pour l'oral de DNB, autre machine à cash).
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HalybelÉrudit
Honchamp a écrit:chmarmottine a écrit:Proton a écrit:henriette a écrit:Avec le nouveau calcul des notes du DNB, ne pensez-vous pas qu'il risque fort d'y avoir un peu plus d'élèves qui puissent le rater ?
Parce que ce poids des examens augmenté à 60%, les moyennes réelles et non plus enfumage de la conversion en socle pour les 40% de contrôle continu, la fin des remontées académiques automatiques des notes, ça n'aurait aucun impact d'après vous ?
89,1 % c'est le taux de réussite l'année dernière. Il était de 78,2 % en 2002.
Je pense que l'on va revenir vers des taux début 2000, ce qui serait un bon signal envoyé aux élèves (le brevet n'est plus totalement gratuit). Il faudrait aussi remuscler les sujets.
Quand on met cette courbe en parallèle de la baisse du niveau, ça tord les boyaux de réaliser à nouveau à quel point on se moque de nous depuis des années ... on nous a rendu complices d'un sacré mensonge ...
ça, c'est sûr.
Mais la technostructure est prête à se battre pour ne pas l'admettre.
Sur X, le SUI-FSU Créteil (inspecteurs) épingle Attal en disant que "le correctif académique" n'a jamais existé. Effectivement, le vocable est étonnnant, et je ne vois pas ce qu'il recouvre.
Mais le même syndicat refuse d'admettre toutes les autres bidouilles.
Or, même ici, académie pas la pire, on a tous connu le remontage des notes pour atteindre le taux idéal pour le DNB, le tripatouillage des compétences par le chef d'établissement (pas tous, peut-être; le nôtre, oui).
Ma copine prof de maths de lycée raconte tous les ans les aménagements de barême, en fonction des copies test.
D'autres copains exerçant en BTS racontent comment on les tanne pour qu'ils atteignent une moyenne satisfaisante.
Enfin, un copain en BTS (technique, industriel) dit combien les pros siègeant en jury sont atterrés quand ils comprennent comment on aménage les notes en enseignement général.
Va-t-on subir le concert des pleureuses disant, la main sur le coeur, que non, on n'aménage pas les notes ?
(Pleureuses "de gôche" pas prêtes à obtempérer à un ministre "de droite" ?)
Effectivement, si on fait comme ça, sincérité des résultats, ça risque de baisser. pas tant que ça peut-être, mais de baisser.
(Sur le DNB, il suffira d'être encore plus bienveillant pour l'oral de DNB, autre machine à cash).
Pas compris ce que j'ai graissé.
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- kyuNiveau 5
Proton a écrit:
89,1 % c'est le taux de réussite l'année dernière. Il était de 78,2 % en 2002.
Je pense que l'on va revenir vers des taux début 2000, ce qui serait un bon signal envoyé aux élèves (le brevet n'est plus totalement gratuit). Il faudrait aussi remuscler les sujets.
A mettre en parallèle avec ceci :
- InvitéInvité
J'avoue que je n'ai que très peu de connaissances en histoire des politiques éducatives : que s'est-il passé en 2006-2007, pour que les résultats en lecture s'améliorent à ce point ?
- HermionyGuide spirituel
Le correctif académique a toujours existé dans mon Académie (Normandie). On a même fini par ne plus avoir que lui, comme ça plus de comparaison possible avec le national (souvent moins conciliant...).
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- EmmaliceNiveau 4
Encore une réforme pondue par des gens qui ne viennent jamais dans les établissements !
Dans les cités scolaires, nous avons parfois des trous dans nos EDT faute de salles disponibles ! Quand il faudra aligner les EDT de maths et ceux de français, bazar assuré (comme ça l'est déjà pour le soutien / approfondissement en 6ème). Je barrette, tu barrettes... Verbe entendu par un formateur lors d'un stage sur la mise en place de ce merveilleux dispositif en juin !
Il ne faudra plus compter sur les profs de français ni de maths pour être PP.
La désorganisation annoncée.
Je ne pense pas que le niveau des élèves en sera pour autant améliorée ! Il faut prendre le problème à la source. Au collège, c'est déjà trop tard.
Arrêtons de laisser passer les élèves en 6ème sans le niveau.
A mon époque (celle des dinosaures...), il existait une classe de "perfectionnement" avant l'entrée en 6ème pour les élèves en difficulté. De même, il existait une classe d'"adaptation" avant l'entrée en CE2.
Je trouve qu'il existe une forme de violence à faire croire aux élèves que tout va bien et qu'ils ont atteint des compétences.
Dans les cités scolaires, nous avons parfois des trous dans nos EDT faute de salles disponibles ! Quand il faudra aligner les EDT de maths et ceux de français, bazar assuré (comme ça l'est déjà pour le soutien / approfondissement en 6ème). Je barrette, tu barrettes... Verbe entendu par un formateur lors d'un stage sur la mise en place de ce merveilleux dispositif en juin !
Il ne faudra plus compter sur les profs de français ni de maths pour être PP.
La désorganisation annoncée.
Je ne pense pas que le niveau des élèves en sera pour autant améliorée ! Il faut prendre le problème à la source. Au collège, c'est déjà trop tard.
Arrêtons de laisser passer les élèves en 6ème sans le niveau.
A mon époque (celle des dinosaures...), il existait une classe de "perfectionnement" avant l'entrée en 6ème pour les élèves en difficulté. De même, il existait une classe d'"adaptation" avant l'entrée en CE2.
Je trouve qu'il existe une forme de violence à faire croire aux élèves que tout va bien et qu'ils ont atteint des compétences.
- KeaFidèle du forum
Je pense que tu parles du corrigé académique et non du correctif académiqueHermiony a écrit:Le correctif académique a toujours existé dans mon Académie (Normandie). On a même fini par ne plus avoir que lui, comme ça plus de comparaison possible avec le national (souvent moins conciliant...).
Le correctif académique est la moulinette qui permet de remonter les notes données par les correcteurs.
- HonchampDoyen
Halybel a écrit:Honchamp a écrit:chmarmottine a écrit:Proton a écrit:
89,1 % c'est le taux de réussite l'année dernière. Il était de 78,2 % en 2002.
Je pense que l'on va revenir vers des taux début 2000, ce qui serait un bon signal envoyé aux élèves (le brevet n'est plus totalement gratuit). Il faudrait aussi remuscler les sujets.
Quand on met cette courbe en parallèle de la baisse du niveau, ça tord les boyaux de réaliser à nouveau à quel point on se moque de nous depuis des années ... on nous a rendu complices d'un sacré mensonge ...
ça, c'est sûr.
Mais la technostructure est prête à se battre pour ne pas l'admettre.
Sur X, le SUI-FSU Créteil (inspecteurs) épingle Attal en disant que "le correctif académique" n'a jamais existé. Effectivement, le vocable est étonnnant, et je ne vois pas ce qu'il recouvre.
Mais le même syndicat refuse d'admettre toutes les autres bidouilles.
Or, même ici, académie pas la pire, on a tous connu le remontage des notes pour atteindre le taux idéal pour le DNB, le tripatouillage des compétences par le chef d'établissement (pas tous, peut-être; le nôtre, oui).
Ma copine prof de maths de lycée raconte tous les ans les aménagements de barême, en fonction des copies test.
D'autres copains exerçant en BTS racontent comment on les tanne pour qu'ils atteignent une moyenne satisfaisante.
Enfin, un copain en BTS (technique, industriel) dit combien les pros siègeant en jury sont atterrés quand ils comprennent comment on aménage les notes en enseignement général.
Va-t-on subir le concert des pleureuses disant, la main sur le coeur, que non, on n'aménage pas les notes ?
(Pleureuses "de gôche" pas prêtes à obtempérer à un ministre "de droite" ?)
Effectivement, si on fait comme ça, sincérité des résultats, ça risque de baisser. pas tant que ça peut-être, mais de baisser.
(Sur le DNB, il suffira d'être encore plus bienveillant pour l'oral de DNB, autre machine à cash).
Pas compris ce que j'ai graissé.
Les syndicats de gauche, ou liés à la gauche, ne vont pas faire le plaisir à un ministre macroniste de lui reconnaître le mérite de dire clairement que les résultats des examens sont bidouillés.
Je ne sais pas qui est à la direction de la FSU actuellement, mais je ne pense pas que cette direction soit macroniste.
En tout cas, ce SUI-FSU de Créteil feint de ne pas savoir ce qu'est "le correctif académique".
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Remarque, ne pas savoir ce qu'est un “dispositif” qui n'a aucun caractère officiel, institutionnel et établi en tant que tel, mais relève d'une décision de la part de l'autorité administrative, n'est pas spécialement étonnant : moi non plus, je ne sais pas ce qu'est ce machin dont j'ai vu apparaître les prémices vers le milieu des années 90… À mon avis, qui vaut ce qu'il vaut et sans doute pas grand-chose, c'est une usurpation de pouvoir décrétée par le fait de l'autorité administrative et qui contredit le principe même de l'organisation d'un jury et de sa souveraineté, au prétexte que le jury aurait un “président” de fait qui peut décider même en étant absent lors des délibérations et décider préventivement.
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Si tu vales valeo.
- VinZTDoyen
J'ai bien peur que les collègues (pire, certain syndicat) qui voient d'un bon œil les annonces attaliennes n'aient quelques désillusions.
À son arrivée, J.-M. Blanquer avait lui aussi déclaré, la main sur le cœur, vouloir remonter le niveau (et ne pas faire de réforme). Il avait même patiemment préparé l'opinion dans les gazettes comme Le Point (où il chroniquait comme un fou), vantant sa haute expertise, avant d'être nommé à ce poste. Et, déjà, certains naïfs avaient cru ses bonnes paroles. On a vu la suite.
En admettant — ce que j'ai peine à croire — qu'Attal soit sincère, le simple fait que ce soit Bercy qui décide in fine, anéantit tout espoir. Qui peut sérieusement croire à des recrutement massifs ? À des moyens dégagés pour les dédoublements, redoublements ou autre ? La seule chose à peu près certaine c'est qu'on s'achemine vers encore plus de désorganisation, de réunionnite et d'inconfort.
À son arrivée, J.-M. Blanquer avait lui aussi déclaré, la main sur le cœur, vouloir remonter le niveau (et ne pas faire de réforme). Il avait même patiemment préparé l'opinion dans les gazettes comme Le Point (où il chroniquait comme un fou), vantant sa haute expertise, avant d'être nommé à ce poste. Et, déjà, certains naïfs avaient cru ses bonnes paroles. On a vu la suite.
En admettant — ce que j'ai peine à croire — qu'Attal soit sincère, le simple fait que ce soit Bercy qui décide in fine, anéantit tout espoir. Qui peut sérieusement croire à des recrutement massifs ? À des moyens dégagés pour les dédoublements, redoublements ou autre ? La seule chose à peu près certaine c'est qu'on s'achemine vers encore plus de désorganisation, de réunionnite et d'inconfort.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- HonchampDoyen
epekeina.tes.ousias a écrit:Remarque, ne pas savoir ce qu'est un “dispositif” qui n'a aucun caractère officiel, institutionnel et établi en tant que tel, mais relève d'une décision de la part de l'autorité administrative, n'est pas spécialement étonnant : moi non plus, je ne sais pas ce qu'est ce machin dont j'ai vu apparaître les prémices vers le milieu des années 90… À mon avis, qui vaut ce qu'il vaut et sans doute pas grand-chose, c'est une usurpation de pouvoir décrétée par le fait de l'autorité administrative et qui contredit le principe même de l'organisation d'un jury et de sa souveraineté, au prétexte que le jury aurait un “président” de fait qui peut décider même en étant absent lors des délibérations et décider préventivement.
Certes, mais qu'un syndicat d'inspecteur à qui on a dû demander d'en vérifier l'application fasse comme si cela n'existait pas, c'est étonnnant.
@Vinzt, oui, je pense que même si Attal est sincère, il va se heurter à des gens installés comme des moules sur leurs bouchots + la question des moyens, des postes.
Ceci dit, s'il a un discours fort sur la place des enseignants (ce qu'il a, très moyennement...) , cela peut rassurer des étudiants.
L'augmentation des salaires des débutants est réelle, j'en ai dans mes proches.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- DanskaProphète
Oui, enfin augmenter les débutants c'est bien, mais c'est un peu limité comme ambition.
- InvitéInvité
Certaines idées sont plutôt bonnes, et je trouve ça bien de reconnaître publiquement le désastre.
Par contre l'obsession financière de l'éducation nationale m'inquiète. Je me demande même comment il est possible pour eux de pondre des mesures aussi coûteuses alors qu'ils sont d'une avarice... j'ai d'ailleurs entendu parler de suppression de postes mais j'imagine que ce ne sera ni prof de lettres, ni profs de maths, mais les autres. De quoi faire grincer les dents.
De même, quand la fin du correctif académique s'appliquera t elle ? Cet été ? Ce serait drôle de voir tous les refoulés du brevet, mais ça va faire des embouteillages... Aura-t-on assez d'argent pour trouver des profs et gérer le flux ?
Par contre l'obsession financière de l'éducation nationale m'inquiète. Je me demande même comment il est possible pour eux de pondre des mesures aussi coûteuses alors qu'ils sont d'une avarice... j'ai d'ailleurs entendu parler de suppression de postes mais j'imagine que ce ne sera ni prof de lettres, ni profs de maths, mais les autres. De quoi faire grincer les dents.
De même, quand la fin du correctif académique s'appliquera t elle ? Cet été ? Ce serait drôle de voir tous les refoulés du brevet, mais ça va faire des embouteillages... Aura-t-on assez d'argent pour trouver des profs et gérer le flux ?
- InvitéInvité
Je me demande si l'objectif de cette obsession financière n'est pas de parvenir à un système comme celui du privé où la contractualisation est forte ( les salaires sont très bas).
- HalybelÉrudit
Honchamp a écrit:Halybel a écrit:Honchamp a écrit:chmarmottine a écrit:
Quand on met cette courbe en parallèle de la baisse du niveau, ça tord les boyaux de réaliser à nouveau à quel point on se moque de nous depuis des années ... on nous a rendu complices d'un sacré mensonge ...
ça, c'est sûr.
Mais la technostructure est prête à se battre pour ne pas l'admettre.
Sur X, le SUI-FSU Créteil (inspecteurs) épingle Attal en disant que "le correctif académique" n'a jamais existé. Effectivement, le vocable est étonnnant, et je ne vois pas ce qu'il recouvre.
Mais le même syndicat refuse d'admettre toutes les autres bidouilles.
Or, même ici, académie pas la pire, on a tous connu le remontage des notes pour atteindre le taux idéal pour le DNB, le tripatouillage des compétences par le chef d'établissement (pas tous, peut-être; le nôtre, oui).
Ma copine prof de maths de lycée raconte tous les ans les aménagements de barême, en fonction des copies test.
D'autres copains exerçant en BTS racontent comment on les tanne pour qu'ils atteignent une moyenne satisfaisante.
Enfin, un copain en BTS (technique, industriel) dit combien les pros siègeant en jury sont atterrés quand ils comprennent comment on aménage les notes en enseignement général.
Va-t-on subir le concert des pleureuses disant, la main sur le coeur, que non, on n'aménage pas les notes ?
(Pleureuses "de gôche" pas prêtes à obtempérer à un ministre "de droite" ?)
Effectivement, si on fait comme ça, sincérité des résultats, ça risque de baisser. pas tant que ça peut-être, mais de baisser.
(Sur le DNB, il suffira d'être encore plus bienveillant pour l'oral de DNB, autre machine à cash).
Pas compris ce que j'ai graissé.
Les syndicats de gauche, ou liés à la gauche, ne vont pas faire le plaisir à un ministre macroniste de lui reconnaître le mérite de dire clairement que les résultats des examens sont bidouillés.
Je ne sais pas qui est à la direction de la FSU actuellement, mais je ne pense pas que cette direction soit macroniste.
En tout cas, ce SUI-FSU de Créteil feint de ne pas savoir ce qu'est "le correctif académique".
Il y a quoi de "gôche" à conditionner le passage en seconde à l'obtention du brevet ? A part encore plus trier socialement ?
C'est bien de faire un constat mais derrière il n'y aura zero moyen, juste toujours plus de tri sociale et une école qui sera encore plus inégale. Je ne vois pas comment on peut se rejouir de cela.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
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