- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:Enaeco a écrit:Caspar a écrit:Untitled a écrit:
Depuis le temps que ça m'exaspère !
J'ai repris (poliment) mon cde quand il a employé ce mot en conseil pédagogique consacré entre autres à la présentation du pacte: il a employé le mot "absences" ensuite, ainsi que ses adjoints. Le commentaire précisait quand même (puis Attal l'a répété) que les professeurs étaient plutôt moins absents que les autres.
Le mot "absentéisme" est connoté négativement mais quel mot faudrait-il utiliser ?
C'est le mot qu'on emploie pour désigner une absence non-prévue qui déstabilise le service. Les arrêts-maladie en font partie.
La seule chose à rappeler, c'est que les enseignants sont malades comme les autres et même statistiquement un peu moins.
Si on estime qu'il y a un absentéisme abusif alors il faut se tourner vers la médecine et remettre en cause leur travail puisque les travailleurs (enseignants ou non) sont couverts par un arrêt délivré par un médecin qui atteste qu'on n'est pas apte à travailler.
Je dis "absences".
Voilà.
- Clecle78Bon génie
Absentéisme est un mot connoté négativement et employé à tort pour absences, en effet. C'est étonnant de justifier l'emploi de ce mot qui est utilisé pour critiquer les fonctionnaires en général et les professeurs en particulier.zigmag17 a écrit:Caspar a écrit:Enaeco a écrit:Caspar a écrit:
J'ai repris (poliment) mon cde quand il a employé ce mot en conseil pédagogique consacré entre autres à la présentation du pacte: il a employé le mot "absences" ensuite, ainsi que ses adjoints. Le commentaire précisait quand même (puis Attal l'a répété) que les professeurs étaient plutôt moins absents que les autres.
Le mot "absentéisme" est connoté négativement mais quel mot faudrait-il utiliser ?
C'est le mot qu'on emploie pour désigner une absence non-prévue qui déstabilise le service. Les arrêts-maladie en font partie.
La seule chose à rappeler, c'est que les enseignants sont malades comme les autres et même statistiquement un peu moins.
Si on estime qu'il y a un absentéisme abusif alors il faut se tourner vers la médecine et remettre en cause leur travail puisque les travailleurs (enseignants ou non) sont couverts par un arrêt délivré par un médecin qui atteste qu'on n'est pas apte à travailler.
Je dis "absences".
Voilà.
- CasparProphète
Ce professeur est absent./ Ce professeur est absentéiste. Deux salles, deux ambiances.
- valleExpert spécialisé
Eh, non, le ministère utilise le mot "absentéisme" pour comptabiliser tout cours non assuré, que ce soit une absence (prévue ou non) ou une mission professionnelle (examen, formation, sortie, etc).Enaeco a écrit:Le mot "absentéisme" est connoté négativement mais quel mot faudrait-il utiliser ?
C'est le mot qu'on emploie pour désigner une absence non-prévue qui déstabilise le service. Les arrêts-maladie en font partie.
Sinon, il y a une différence entre "absentéisme" (pourcentage d'absences --de vraies absences, non de modification des missions--), comme dans "L'absentéisme dans tel secteur a augmenté depuis 2010", et "absentéiste" (adjectif qui est loin d'être neutre).
- UntitledNiveau 8
- DanskaProphète
Tontondubled a écrit:Une passante a écrit:Danska a écrit:L'article a écrit:professeurs "payés à ne rien faire" ou absents.
[...] Dès 8h du matin, des élèves attendent devant une salle de cours, car leur professeure d'italien est absente. Et cela dure depuis trois semaines. L'après-midi, Julie tombe une nouvelle fois sur ces élèves. Cette fois, c'est leur professeur d'histoire qui est absent.
Lui aussi infiltré dans un collège difficile, Robin a dressé le même constat dès son premier jour : 11 professeur sont absents. Par conséquent, des dizaines d'élèves errent dans les couloirs du collège pour éviter de finir en salle de permanence.
Rien que ça me dissuade de continuer l'article, pour ma part. On aura de la chance si ce n'est pas le seul élément qui est retenu comme cause profonde de tout ce qui ne va pas dans l'EN.
J'avais les mêmes réticences, mais le reportage montre que c'est un problème de gestion du rectorat, pour les professeurs disponibles, et du manque de professeurs de manière générale, et pas du tout la responsabilité des enseignants.
Je confirme. Il ne faut pas se fier aux dix premières minutes du reportage !
Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
- MathadorEmpereur
Mais voyons, ils vont attirer la crème de la crème en proposant 2500 nets pour un CDD de 3 ans en plein Paris…Soirée a écrit:Création de 60 postes d'informaticiens au ministère de l'éducation nationale. J'ai bien ri.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- GaliNéoFidèle du forum
Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- CasparProphète
GaliNéo a écrit:Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
Ce n'est pas particulièrement choquant je trouve (mais pas pratique on est bien d'accord), en revanche la dame interrogée a l'air de dire "les horaires c'est 9h-16h30 mais on fait un peu comme on veut".
- DanskaProphète
GaliNéo a écrit:Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
Oui, enfin comme le disait un intervenant plus haut, si les employés du rectorat sont payés pour travailler jusqu'à 16h30 c'est absolument normal qu'ils ne répondent plus après 16h30. Ce n'est pas à eux qu'il faut s'en prendre, pas plus qu'il ne faut s'en prendre aux profs absents et non remplacés.
- GaliNéoFidèle du forum
Danska a écrit:Oui, enfin comme le disait un intervenant plus haut, si les employés du rectorat sont payés pour travailler jusqu'à 16h30 c'est absolument normal qu'ils ne répondent plus après 16h30. Ce n'est pas à eux qu'il faut s'en prendre, pas plus qu'il ne faut s'en prendre aux profs absents et non remplacés.
Tout à fait d'accord ! Mais le chantier pour que l'institution s'améliore semble tellement gigantesque...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- Choup90Niveau 10
Mes parents travaillaient dans l'administration (préfecture puis conseil départemental). Il y avait des horaires obligatoires (9h-12h ; 14h-16h30 de mémoire) pour répondre au téléphone, recevoir le public/les agents,etc. En dehors de ça, ils badgeaient et faisaient les horaires "qu'ils voulaient" entre 7h30 et 19h30 (la badgeuse ne compabilisait pas les heures en dehors). A condition bien entendu de faire leurs 35h.Caspar a écrit:GaliNéo a écrit:Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
Ce n'est pas particulièrement choquant je trouve (mais pas pratique on est bien d'accord), en revanche la dame interrogée a l'air de dire "les horaires c'est 9h-16h30 mais on fait un peu comme on veut".
Après, je suis PE donc je reconnais que des horaires comme ceux cités sont galères quand on doit joindre quelqu'un.
Par contre, ils répondaient quand ils étaient au bureau, même en dehors des horaires obligatoires.
- EnaecoVénérable
Caspar a écrit:GaliNéo a écrit:Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
Ce n'est pas particulièrement choquant je trouve (mais pas pratique on est bien d'accord), en revanche la dame interrogée a l'air de dire "les horaires c'est 9h-16h30 mais on fait un peu comme on veut".
Énorme maladresse de cette fonctionnaire qui aurait dû s'en tenir à "je dois 7h par jour ce qui me fait terminer à 16h30"
Pas besoin d'aller rajouter qu'avec la tonne de travail elle pourrait partir plus tard si elle le souhaitait.
(Ma banque ne propose pas plus de disponibilité... Fermée le lundi, ouverte 7h par jour, fermée le samedi après-midi. Total : 32h d'ouverture hebdo)
- VanGogh59Expert spécialisé
L'émission se laissait regarder en pointant du doigt quelques gros dysfonctionnements de notre institution mais en en oubliant d'autres (la surnotation organisée dans la plupart des collèges et des lycées pour acheter la paix sociale ou par menace à peine voilée des CDE et qui fausse régulièrement les pourcentages de réussite aux examens sous prétexte de bienveillance eut été ô combien révélatrices également du malaise ressenti par nombre d'entre nous). C'est un peu partial parfois également par l'emploi souligné plus haut du terme "absentéiste" et par le "pognon de dingue" que cet "absentéisme" coûte : le coût des réformes à la c.. et des multiples parcours, projets et autres, gadgets en tout genre aurait pu et du être dénoncé. Ce qui m'ennuie (ou plutôt m'enrage, tant c'est cousu de fil blanc), c'est la suite et la conclusion que va en faire le gouvernement néolibéral qui nous dirige :
-pas assez de profs devant élèves = renforçons encore plus le pacte (en plus cela permet de diviser les enseignants et diviser pour mieux régner, c'est bien)
= obligeons les profs à faire des formations hors temps scolaire et à leur faire rattraper les heures perdues
= sanctionnons davantage les médecins pour qu'ils cessent de donner trop d'arrêts maladies
-salaires trop bas = renforçons le pacte (pour pourquoi pas permettre d'imposer dans quelques années ce statut de pactés à tout le monde en augmentant considérablement notre temps de travail contre un plat de lentilles )
-métier peu attractif = baissons les exigences en terme de diplômes pour recruter à bac plus 3 et pourquoi pas au niveau bac tout court en formant les profs en 3 jours
= augmentons les salaires des nouveaux pour totalement laisser de côté les milieux et fin de carrière
-des élèves trop pénibles = créons le SNU et finançons le sur le budget de l'EN
En gros, nous allons dans le mur mais on peut encore appuyer un peu plus sur l'accélérateur...
-pas assez de profs devant élèves = renforçons encore plus le pacte (en plus cela permet de diviser les enseignants et diviser pour mieux régner, c'est bien)
= obligeons les profs à faire des formations hors temps scolaire et à leur faire rattraper les heures perdues
= sanctionnons davantage les médecins pour qu'ils cessent de donner trop d'arrêts maladies
-salaires trop bas = renforçons le pacte (pour pourquoi pas permettre d'imposer dans quelques années ce statut de pactés à tout le monde en augmentant considérablement notre temps de travail contre un plat de lentilles )
-métier peu attractif = baissons les exigences en terme de diplômes pour recruter à bac plus 3 et pourquoi pas au niveau bac tout court en formant les profs en 3 jours
= augmentons les salaires des nouveaux pour totalement laisser de côté les milieux et fin de carrière
-des élèves trop pénibles = créons le SNU et finançons le sur le budget de l'EN
En gros, nous allons dans le mur mais on peut encore appuyer un peu plus sur l'accélérateur...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Reine MargotDemi-dieu
Choup90 a écrit:Mes parents travaillaient dans l'administration (préfecture puis conseil départemental). Il y avait des horaires obligatoires (9h-12h ; 14h-16h30 de mémoire) pour répondre au téléphone, recevoir le public/les agents,etc. En dehors de ça, ils badgeaient et faisaient les horaires "qu'ils voulaient" entre 7h30 et 19h30 (la badgeuse ne compabilisait pas les heures en dehors). A condition bien entendu de faire leurs 35h.Caspar a écrit:GaliNéo a écrit:Danska a écrit:Le reportage je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu, mais l'article que tu mentionnes s'arrête à ce constat, malheureusement (avec juste une mention de la fonctionnaire qui s'arrête à 16h30, sympa pour elle aussi).
C'est malheureusement le cas. Ne jamais contacter le rectorat de Lyon après 16h30, car il n'y a plus personne. C'est un fait !
Ce n'est pas particulièrement choquant je trouve (mais pas pratique on est bien d'accord), en revanche la dame interrogée a l'air de dire "les horaires c'est 9h-16h30 mais on fait un peu comme on veut".
Après, je suis PE donc je reconnais que des horaires comme ceux cités sont galères quand on doit joindre quelqu'un.
Par contre, ils répondaient quand ils étaient au bureau, même en dehors des horaires obligatoires.
+1 c'est ça.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Oui, ce sont le montage et le commentaire en voix-off qui rendent les propos ambigus.
- trompettemarineMonarque
Il y a pas mal de burn-out ou de souffrance au travail dans certains services des rectorats.
- GaliNéoFidèle du forum
trompettemarine a écrit:Il y a pas mal de burn-out ou de souffrance au travail dans certains services des rectorats.
La personne qui gérait la partie financière des contractuels dans l'académie de Lyon par exemple... 6 mois d'arrêt maladie et TOUTES les fiches de paie refusées par Pôle Emploi car FAUSSES. Je l'ai bien senti sa souffrance c'est sûr...
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- mathmaxExpert spécialisé
Je suis en train de regarder. La ”responsable ” du lycée qui s’exprime au début au sujet des ” profs qui font leurs 18 heures pour avoir leur petit argent ” se montre particulièrement aigrie et surtout très bête : elle a l’air de penser que le fait de ne faire que 18 heures devant élèves entraîne des absences, raisonnement complètement stupide. C’est terrible pour elle de s’être laissée filmer en se montrant sous un jour aussi défavorable.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- roxanneOracle
C'est triste en fait.
- roxanneOracle
Mon Dieu, le discours "ne pas stigmatiser"..
- PrezboGrand Maître
mathmax a écrit:Je suis en train de regarder. La ”responsable ” du lycée qui s’exprime au début au sujet des ” profs qui font leurs 18 heures pour avoir leur petit argent ” se montre particulièrement aigrie et surtout très bête :
Mais, euh....quelles seraient les autres raisons d'accepter de faire 18h de cours par semaine ?
- mathmaxExpert spécialisé
Prezbo a écrit:mathmax a écrit:Je suis en train de regarder. La ”responsable ” du lycée qui s’exprime au début au sujet des ” profs qui font leurs 18 heures pour avoir leur petit argent ” se montre particulièrement aigrie et surtout très bête :
Mais, euh....quelles seraient les autres raisons d'accepter de faire 18h de cours par semaine ?
Ben... la vocation Comme la personne qui s’exprime ainsi, épanouie dans son travail et rayonnante d’enthousiasme communicatif
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- LefterisEsprit sacré
Tu as globalement raison à la fois dans tes constats et tes prévisions. J'ajouterai quand même que la surnotation est un piège auquel on on peut plus échapper en raison du contrôle continu notamment : ne pas le faire, c'est pénaliser les élèves pour les affectations en lycée, puisque si on ne le fait pas, le voisin le fait. J'ai déjà eu des réclamations en latin , parce que la matière faisait "baisser la moyenne" parce qu'ils n'avaient "que" 16 ou 17. Eh oui...VanGogh59 a écrit:L'émission se laissait regarder en pointant du doigt quelques gros dysfonctionnements de notre institution mais en en oubliant d'autres (la surnotation organisée dans la plupart des collèges et des lycées pour acheter la paix sociale ou par menace à peine voilée des CDE et qui fausse régulièrement les pourcentages de réussite aux examens sous prétexte de bienveillance eut été ô combien révélatrices également du malaise ressenti par nombre d'entre nous). C'est un peu partial parfois également par l'emploi souligné plus haut du terme "absentéiste" et par le "pognon de dingue" que cet "absentéisme" coûte : le coût des réformes à la c.. et des multiples parcours, projets et autres, gadgets en tout genre aurait pu et du être dénoncé. Ce qui m'ennuie (ou plutôt m'enrage, tant c'est cousu de fil blanc), c'est la suite et la conclusion que va en faire le gouvernement néolibéral qui nous dirige :
-pas assez de profs devant élèves = renforçons encore plus le pacte (en plus cela permet de diviser les enseignants et diviser pour mieux régner, c'est bien)
= obligeons les profs à faire des formations hors temps scolaire et à leur faire rattraper les heures perdues
= sanctionnons davantage les médecins pour qu'ils cessent de donner trop d'arrêts maladies
-salaires trop bas = renforçons le pacte (pour pourquoi pas permettre d'imposer dans quelques années ce statut de pactés à tout le monde en augmentant considérablement notre temps de travail contre un plat de lentilles )
-métier peu attractif = baissons les exigences en terme de diplômes pour recruter à bac plus 3 et pourquoi pas au niveau bac tout court en formant les profs en 3 jours
= augmentons les salaires des nouveaux pour totalement laisser de côté les milieux et fin de carrière
-des élèves trop pénibles = créons le SNU et finançons le sur le budget de l'EN
En gros, nous allons dans le mur mais on peut encore appuyer un peu plus sur l'accélérateur...
De plus dans les établissements où il y a beaucoup d'élèves extrêmement faibles, proches du zéro, on essaye d pousser ces derniers vers le haut. Pour conserver les écarts, un médiocre est tout de suite au-dessus de 15. Donc on se retrouve avec ces moyennes ahurissantes qui outre le fait d'être mensongères, ne poussent pas les élèves à travailler, puisque sans forcer on passe pour un aigle. Il reste des élèves excellents, mais ils roulent avec le frein à main et ne font pas le volume du programme auquel ils auraient droit, donc sont aussi indirectement surnotés. Voilà ce qui amène en fac de lettres des étudiants qui font 37 fautes dans une dictée (déjà faire des dictées en fac , hein...), et qui par contrecoup amène à demander aux jurys de concours d'enseignants d'être "bienveillants". Et ça vaut dans les facs les plus huppées, d'après une conversation récente avec un MCF d'un fac huppée d'éco : refus d'écrire, de lire, , inintérêt pour domaine culturel, syntaxe défaillante,négociations permanentes. En admettant qu'il y ait vraiment une volonté de remédier à tout ça, ce dont je doute fort, il faudrait un temps incalculable et des réformes au hachoir : revalorisation des enseignants en passant par le retour au statut national au lieu du localisme mettant les recrutements, affectations, indemnités, carrière aux mains des petits chefs voyant l'immédiateté , remise des disciplines au centre (et de la discipline), fin du contrôle continu et retour aux examens nationaux, changement de mentalité même au sein de l'EN (mépris des enseignants par l'employeur lui-même, mépris des disciplines même au sein de la formation, rejet parfois de la laïcité et des règles qu'elle impose comme on le voit, mais ce n'est pas un cas isolé, politique de l'autruche et du "tout va très bien"), redressement des universités qui ont subi le contrecoup et notamment les filières qui mènent à l'enseignement... Liste à compléter car tout est à retaper.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pépé46Niveau 2
Sans fard, ni complaisance, ça fait du bien de montrer aux français un état des lieux de temps à autres. Celui-là décape: bienvenue en Absurdie ! Une partie de l'explication du naufrage réside dans mon titre et, remonte sans doute au mi-temps des années 70. Cinquante années de navigation à vue d'œil, parsemées de moultes réformes, réformées avant même d'être évaluées, épicées d'un lent déclassement social...
Peu de réactions (euphémisme) sur sur les mutations-sanctions et autre inspections-sanctions. Ca n'intéresse donc personne ? Plusieurs cas dans mon entourage pourtant, mutés de force à 3 ou 4 h de routes pour des broutilles, le fait de quelque Prince(sse) à l'égo égratigné, ... et des profs compétents, reconnus, mis sur la touche quand ce n'est pas la sortie définitive du terrain.
Quid des syndicats? Juste une timide apparition d'un responsable du SNALC. Les autres avaient piscines? Dommage, j'aurais bien aimé les entendre analyser leur rôle dans cette inexorable dégradation d'un des plus beaux métiers du monde .
Une note optimiste pour conclure: l'avenir dans tout ça ? L'idiocratie ?
Peu de réactions (euphémisme) sur sur les mutations-sanctions et autre inspections-sanctions. Ca n'intéresse donc personne ? Plusieurs cas dans mon entourage pourtant, mutés de force à 3 ou 4 h de routes pour des broutilles, le fait de quelque Prince(sse) à l'égo égratigné, ... et des profs compétents, reconnus, mis sur la touche quand ce n'est pas la sortie définitive du terrain.
Quid des syndicats? Juste une timide apparition d'un responsable du SNALC. Les autres avaient piscines? Dommage, j'aurais bien aimé les entendre analyser leur rôle dans cette inexorable dégradation d'un des plus beaux métiers du monde .
Une note optimiste pour conclure: l'avenir dans tout ça ? L'idiocratie ?
- Isis39Enchanteur
pépé46 a écrit:Sans fard, ni complaisance, ça fait du bien de montrer aux français un état des lieux de temps à autres. Celui-là décape: bienvenue en Absurdie ! Une partie de l'explication du naufrage réside dans mon titre et, remonte sans doute au mi-temps des années 70. Cinquante années de navigation à vue d'œil, parsemées de moultes réformes, réformées avant même d'être évaluées, épicées d'un lent déclassement social...
Peu de réactions (euphémisme) sur sur les mutations-sanctions et autre inspections-sanctions. Ca n'intéresse donc personne ? Plusieurs cas dans mon entourage pourtant, mutés de force à 3 ou 4 h de routes pour des broutilles, le fait de quelque Prince(sse) à l'égo égratigné, ... et des profs compétents, reconnus, mis sur la touche quand ce n'est pas la sortie définitive du terrain.
Quid des syndicats? Juste une timide apparition d'un responsable du SNALC. Les autres avaient piscines? Dommage, j'aurais bien aimé les entendre analyser leur rôle dans cette inexorable dégradation d'un des plus beaux métiers du monde .
Une note optimiste pour conclure: l'avenir dans tout ça ? L'idiocratie ?
1. Les syndicats ont-ils tous été sollicités ?
2. Accepter de répondre à ce type d'émission est risqué. Souvent le reportage est déjà écrit et les journalistes ne gardent que ce qui les arrange.
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