- HocamSage
Non, pas vraiment, pardon. Répondre « agrégé » à « quelle est votre profession ? », pardon mais c'est de la forfanterie pure. Le métier reste quand même professeur/enseignant, « agrégé » n'en est qu'une déclinaison relativement anecdotique au regard de tous les autres aspects qui nous unissent.Iridiane a écrit:le fait de dire "je suis agrégée" ou "je suis professeur agrégé", par exemple quand qqn demande une profession devrait être une réponse absolument neutre.
- IridianeFidèle du forum
Je suis désolée mais dans le supérieur (si je poursuis l’analogie) les gens répondent très souvent à ce genre de question sur la profession « je suis maître de conférences » ou « je suis professeur des universités » (ce qui correspond à des corps distincts, au même titre que certifié/agrégé), est-ce que pour autant c’est de la forfanterie ?
- LyoraneNiveau 7
@Honchamp complètement d’accord. Quand on a déjà préparé le concours au moins une fois et qu’on a conscience du travail titanesque que ça représente, la bi-admissibilité était je trouve une belle preuve de reconnaissance du parcours accompli et de la force d’âme d’y retourner une deuxième fois, même sans atteindre la ligne d’arrivée.
@Iridiane mais tellement.. comme quand on me dit « ah ouais t’es prof de français, je dois t’agresser les yeux / les oreilles avec mes fautes » : comment te dire que je corrige déjà assez de choses tous les jours pour ne pas continuer à le faire en dehors de mes obligations de boulot, surtout que je serais pas sortie des ronces.
En parlant du supérieur, ma sœur est prof en fac, et quand je lui raconte le genre de remarques que j’évoquais plus haut, elle me dit en retour que chez elle, les « simples » agrégés sont au contraire tout en bas de l’échelle des considérations. Comme quoi, la perspective, toussa toussa..
@Iridiane mais tellement.. comme quand on me dit « ah ouais t’es prof de français, je dois t’agresser les yeux / les oreilles avec mes fautes » : comment te dire que je corrige déjà assez de choses tous les jours pour ne pas continuer à le faire en dehors de mes obligations de boulot, surtout que je serais pas sortie des ronces.
En parlant du supérieur, ma sœur est prof en fac, et quand je lui raconte le genre de remarques que j’évoquais plus haut, elle me dit en retour que chez elle, les « simples » agrégés sont au contraire tout en bas de l’échelle des considérations. Comme quoi, la perspective, toussa toussa..
- IridianeFidèle du forum
Oui effectivement Lyorane, à la fac si tu dis « je suis PRAG » (donc littéralement professeur agrégé), le titre n’aura plus rien de spécialement reluisant, alors que c’est strictement le même titre. Ce sera juste considéré, dans le meilleur des cas comme une information neutre (ce que c’est effectivement), dans le pire des cas (de la part de collègues méprisants parce qu’effectivement ça peut arriver) comme une information négative.
- AscagneGrand sage
Ce n'est pas de la forfanterie, mais bon tant que l'EN utilise exactement aux mêmes tâches mais avec un traitement différent les agrégés et les certifiés, certes, cela peut ressembler à ça.
Quand on me demande quelle profession j'exerce, je dis que j'enseigne les lettres classiques au lycée. En revanche, face à d'autres questions, notamment dans un contexte universitaire, je vais dire que je suis agrégé et docteur qualifié, allez savoir pourquoi !
Dans mon établissement actuel, il y a pas mal de docteurs, de normaliens, d'agrégés... même si avec les départs d'anciens, ça a un peu changé. Cette situation de plus grand brassage explique peut-être pourquoi je n'ai pas l'impression qu'il y ait ouvertement des remarques ou des pépins liés à tout ça. L'ambiance était différente dans l'autre lycée où je suis passé.
Quand on me demande quelle profession j'exerce, je dis que j'enseigne les lettres classiques au lycée. En revanche, face à d'autres questions, notamment dans un contexte universitaire, je vais dire que je suis agrégé et docteur qualifié, allez savoir pourquoi !
Dans mon établissement actuel, il y a pas mal de docteurs, de normaliens, d'agrégés... même si avec les départs d'anciens, ça a un peu changé. Cette situation de plus grand brassage explique peut-être pourquoi je n'ai pas l'impression qu'il y ait ouvertement des remarques ou des pépins liés à tout ça. L'ambiance était différente dans l'autre lycée où je suis passé.
Ce à quoi on s'habitue, alors que dans le secondaire, ça peut être perçu très différemment par des collègues.Iridiane a écrit:Ce sera juste considéré, dans le meilleur des cas comme une information neutre (ce que c’est effectivement)
- IridianeFidèle du forum
Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie. C’est une étiquette, qui correspond à une réalité, voilà. Et encore une fois, si vraiment cette étiquette, suscite aigreur et jalousie (volume horaire, salaire, prestige si tant est qu’on puisse y voir du prestige), eh bien direction le site du ministère pour s’inscrire à l’agreg.
- MoyenCrocoNiveau 10
Il faut être agrégé pour connaître le terme forfanterie ?
- IridianeFidèle du forum
MoyenCroco a écrit:Il faut être agrégé pour connaître le terme forfanterie ?
Je me demande si dire « forfanterie » n’est pas une façon cachée de dire « je suis agrégé »… mmmh la piste est intéressante (je plaisante évidemment)
- HocamSage
Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Je suis désolée mais je trouve cela assez méprisant. Il y a une part de chance dans la réussite au concours, ce n'est pas comme si on parlait d'un examen qu'il suffisait de réussir ou d'un niveau qu'il suffirait d'atteindre. Il faut etre dans les X meilleurs parce qu'il y a X postes à pourvoir.Iridiane a écrit:Et encore une fois, si vraiment cette étiquette, suscite aigreur et jalousie (volume horaire, salaire, prestige si tant est qu’on puisse y voir du prestige), eh bien direction le site du ministère pour s’inscrire à l’agreg.
Si les conditions de travail des certifiés étaient dignes et avantageuses, cela ne susciterait certainement pas autant de remarques frustrées de la part des collègues. Et si on faisait une analyse sociologique des recus à l'agreg, je pense qu'il ne serait pas dur de démontrer que l'origine sociale y joue un grand role - cela dépend peut-etre des matières.
Il ne s'agit pas que de mérite et de "y'a qu'à s'inscrire au concours"...
Je ne dis pas ca pour cautionner les remarques pas très sympas mais franchement quand on voit les privilèges que donne l'agrégation en terme de conditions de travail, ca me semble assez risible de s'offusquer de la rancoeur mal placée de quelques collègues...
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Sauf que cette rancœur n’a pas à être dirigée contre les agrégé·es qui ont eu la chance (je suis d’accord qu’il y a une part de niveau, une part de travail, une part de chance – heureusement que Bossuet n’est pas tombé sur moi en 2003) d’obtenir le concours…
Il faut se souvenir que l’agrégation n’a pas été inventée pour distinguer des professeurs privilégié·es du commun desmortel·les certifié·es . C’est le CAPES qui a été inventé après (pour avoir des profs qui travaillent plus et coûtent moins cher ? Un ou une spécialiste nous éclairera peut-être). Se souvenir aussi que la dégradation des conditions de travail touche aussi les agrégé·es qui n’en sont pas responsables.
Il faut se souvenir que l’agrégation n’a pas été inventée pour distinguer des professeurs privilégié·es du commun des
- IridianeFidèle du forum
Lowpow29 a écrit:Je suis désolée mais je trouve cela assez méprisant. Il y a une part de chance dans la réussite au concours, ce n'est pas comme si on parlait d'un examen qu'il suffisait de réussir ou d'un niveau qu'il suffirait d'atteindre. Il faut etre dans les X meilleurs parce qu'il y a X postes à pourvoir.Iridiane a écrit:Et encore une fois, si vraiment cette étiquette, suscite aigreur et jalousie (volume horaire, salaire, prestige si tant est qu’on puisse y voir du prestige), eh bien direction le site du ministère pour s’inscrire à l’agreg.
Si les conditions de travail des certifiés étaient dignes et avantageuses, cela ne susciterait certainement pas autant de remarques frustrées de la part des collègues. Et si on faisait une analyse sociologique des recus à l'agreg, je pense qu'il ne serait pas dur de démontrer que l'origine sociale y joue un grand role - cela dépend peut-etre des matières.
Il ne s'agit pas que de mérite et de "y'a qu'à s'inscrire au concours"...
Je ne dis pas ca pour cautionner les remarques pas très sympas mais franchement quand on voit les privilèges que donne l'agrégation en terme de conditions de travail, ca me semble assez risible de s'offusquer de la rancoeur mal placée de quelques collègues...
Ah mais je n’ai jamais dit que c’était facile d’avoir l’agrégation, ni qu’il ne fallait pas améliorer les conditions de travail des certifiés, je suis entièrement d’accord avec toi. Aucun mépris dans mon message, et jamais je ne dirai à quelqu’un qui ne m’a rien demandé « go t’inscrire à l’agreg ». En revanche, les collègues aigris qui balancent des tirs depuis leur canap dans la salle des profs, de fait, je ne sais pas ce qu’ils attendent pour aller la passer. Au reste, même s’il y a évidemment une part de chance (comme dans tout concours), l’agrégation c’est surtout du travail et du bachotage (je ne mets pas de connotation négative dans ce terme, dans ce contexte précis).
- lene75Prophète
"Privilège" qui est la plupart du temps le résultat de plusieurs années de travail. On a tendance à l'oublier un peu vite. Et pour beaucoup synonyme d'une retraite qui sera plus tardive, notamment pour ceux qui sont de l'époque où le Capes se passait à bac+3.
L'interne est justement faite pour éviter le déterminisme social : n'importe quel certifié peut la passer en même temps qu'il travaille, et donc perçoit son salaire. Elle est calibrée, à quelques exceptions près (grossesse qui tombe mal, par exemple), pour pouvoir être passée en travaillant et en ayant une charge de famille. Certains obtiennent même il congé formation rémunéré pour la préparer.
Par ailleurs, l'agrégation n'est-elle pas un titre ? Il me semble qu'on peut s'en prévaloir même quand on n'enseigne plus.
L'interne est justement faite pour éviter le déterminisme social : n'importe quel certifié peut la passer en même temps qu'il travaille, et donc perçoit son salaire. Elle est calibrée, à quelques exceptions près (grossesse qui tombe mal, par exemple), pour pouvoir être passée en travaillant et en ayant une charge de famille. Certains obtiennent même il congé formation rémunéré pour la préparer.
Par ailleurs, l'agrégation n'est-elle pas un titre ? Il me semble qu'on peut s'en prévaloir même quand on n'enseigne plus.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MathetmathNiveau 3
Lowpow29 a écrit:
Je ne dis pas ca pour cautionner les remarques pas très sympas mais franchement quand on voit les privilèges que donne l'agrégation en terme de conditions de travail, ca me semble assez risible de s'offusquer de la rancoeur mal placée de quelques collègues...
J'allais faire une réponse rigolote pour dédramatiser le sujet de la conversation que je trouve absurde .
Oui, je trouve un peu bizarre de se présenter par "je suis agrégé(e)" au lieu de "je suis prof". Je n'ai jamais entendu ça personnellement.
Mais quand je lis ton message, je ne peux m'empêcher d'être choqué par le mot "privilèges" qui me semble particulièrement mal choisi.
C'est un mot que j'entends très souvent dans mon entourage privé pour parler des fonctionnaires (en général) et souvent de la bouche de gens qui n'ont jamais travaillé pour le service public, passé des concours, accepté la mobilité, etc.
Du coup, je n'ai plus envie de rigoler
- IridianeFidèle du forum
Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
Ah mais j’ai parfaitement lu. Et donc je vais me répéter : quand on demande « tu fais quoi dans la vie? » répondre « prof agrégé » ne me choque nullement. D’ailleurs en effet il serait plus exact de préciser « prof agrégé dans le secondaire » ou « prof agrégé à l’université ». Personnellement quand on me demande mon métier actuel, je réponds ce qui est en fait mon corps : je suis maître de conférences. D’autant que si je disais « je suis professeur à l’université » J’usurperais de fait un titre qui n’est pas le mien. Et encore une fois, si on s’en tient là, je ne vois pas où est la forfanterie. Mais rien ne nous oblige à être d’accord, ni à nous présenter à autrui de la même façon hein. Ce qui serait bien, ce serait juste de ne pas inférer des choses sur les gens à partir de ça, si rien d’autre dans leur attitude ne relève de ladite forfanterie.
- IridianeFidèle du forum
lene75 a écrit:"Privilège" qui est la plupart du temps le résultat de plusieurs années de travail. On a tendance à l'oublier un peu vite. Et pour beaucoup synonyme d'une retraite qui sera plus tardive, notamment pour ceux qui sont de l'époque où le Capes se passait à bac+3.
L'interne est justement faite pour éviter le déterminisme social : n'importe quel certifié peut la passer en même temps qu'il travaille, et donc perçoit son salaire. Elle est calibrée, à quelques exceptions près (grossesse qui tombe mal, par exemple), pour pouvoir être passée en travaillant et en ayant une charge de famille. Certains obtiennent même il congé formation rémunéré pour la préparer.
Par ailleurs, l'agrégation n'est-elle pas un titre ? Il me semble qu'on peut s'en prévaloir même quand on n'enseigne plus.
+ 1000, et le mot « privilèges » est effectivement particulièrement mal choisi…
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Bien sur que non mais quand on a déjà travaillé comme certifié soi-meme, ca se comprend très bien, je trouve, en tout cas ce genre de remarques puériles me ferait plutot rire, ou au pire, les entendre me causerait de la peine pour ceux qui les émettent, pas un énervement ou une réaction défensive, parce que je sais que je suis du bon cote de la barriere...uneodyssée a écrit:Sauf que cette rancœur n’a pas à être dirigée contre les agrégé·es qui ont eu la chance (je suis d’accord qu’il y a une part de niveau, une part de travail, une part de chance – heureusement que Bossuet n’est pas tombé sur moi en 2003) d’obtenir le concours…
Après si c'est répété et devient une sorte de harcèlement, là oui il faut mettre des limites.
Et oui @Mathetmath et @Iridiane je me sens extremement privilégiée en tant qu'agrégée, en tout cas j'ai perdu des classes tout en gagnant beeaaaucoup plus d'argent en passant d'un corps à l'autre, j'oserais presque dire que c'est ce qui a sauvé ma santé donc cela ne me semble pas exagéré. Sans compter d'autres paramètres plus subjectifs comme le respect ou la crainte que l'on peut inspirer du fait du prestige du concours.
Je parle de privilèges en tant qu'enseignante, pas dans la société.......
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- IridianeFidèle du forum
Lowpow29 a écrit:Bien sur que non mais quand on a déjà travaillé comme certifié soi-meme, ca se comprend très bien, je trouve, en tout cas ce genre de remarques puériles me ferait plutot rire, ou au pire, les entendre me causerait de la peine pour ceux qui les émettent, pas un énervement ou une réaction défensive, parce que je sais que je suis du bon cote de la barriere...uneodyssée a écrit:Sauf que cette rancœur n’a pas à être dirigée contre les agrégé·es qui ont eu la chance (je suis d’accord qu’il y a une part de niveau, une part de travail, une part de chance – heureusement que Bossuet n’est pas tombé sur moi en 2003) d’obtenir le concours…
Après si c'est répété et devient une sorte de harcèlement, là oui il faut mettre des limites.
Et oui @Mathetmath et @Iridiane je me sens extremement privilégiée en tant qu'agrégée, en tout cas j'ai perdu des classes tout en gagnant beeaaaucoup plus d'argent en passant d'un corps à l'autre, j'oserais presque dire que c'est ce qui a sauvé ma santé donc cela ne me semble pas exagéré. Sans compter d'autres paramètres plus subjectifs comme le respect ou la crainte que l'on peut inspirer du fait du prestige du concours.
Ben non tu n’es pas privilégiée, tu as juste des conditions normales de travail. Ce sont les conditions de travail des certifiés qui posent problème parce qu’elles sont invivables, tu le dis toi-même.
Par ailleurs, la « crainte qu’on peut inspirer »?! A qui ? Non parce que le respect à la limite je vois l’idée mais la crainte ??
- HocamSage
Que ça ne te « choque » pas ne veut pas dire que ce n'est pas une ânerie assez intense. « Tu fais quoi dans la vie ? — Prof agrégé », mais franchement...Iridiane a écrit:Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
Ah mais j’ai parfaitement lu. Et donc je vais me répéter : quand on demande « tu fais quoi dans la vie? » répondre « prof agrégé » ne me choque nullement.
En revanche, je suis d'accord sur le caractère déplacé du mot « privilèges », ce n'est pas le bon angle d'approche.
- DesolationRowEmpereur
Il ne manquait plus que de considérer les agrégés comme privilégiés, tiens
- zigmag17Guide spirituel
Iridiane a écrit:Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
Ah mais j’ai parfaitement lu. Et donc je vais me répéter : quand on demande « tu fais quoi dans la vie? » répondre « prof agrégé » ne me choque nullement. D’ailleurs en effet il serait plus exact de préciser « prof agrégé dans le secondaire » ou « prof agrégé à l’université ». Personnellement quand on me demande mon métier actuel, je réponds ce qui est en fait mon corps : je suis maître de conférences. D’autant que si je disais « je suis professeur à l’université » J’usurperais de fait un titre qui n’est pas le mien. Et encore une fois, si on s’en tient là, je ne vois pas où est la forfanterie. Mais rien ne nous oblige à être d’accord, ni à nous présenter à autrui de la même façon hein. Ce qui serait bien, ce serait juste de ne pas inférer des choses sur les gens à partir de ça, si rien d’autre dans leur attitude ne relève de ladite forfanterie.
"Tu fais quoi dans la vie?" -"Prof". Ca suffirait je pense. Ajouter "agrégé " c'est attendre une forme de reconnaissance liée
à un mérite certes bien réel mais a-t-il besoin d'être ostensible de la sorte? Je ne comprends toujours pas.
Tu dirais de la même façon " Je suis prof certifié ?"
(PLP je n'en parle même pas on me jetterait à la poubelle direct).
Qu'attend-on de son interlocuteur quand on se présente ainsi? ( je parle hors des cercles dans lesquels ce titre a une valeur intrinsèque). On pense que son regard sur notre personne va changer? ( admiration, autre...?)
- IridianeFidèle du forum
Hocam a écrit:Que ça ne te « choque » pas ne veut pas dire que ce n'est pas une ânerie assez intense. « Tu fais quoi dans la vie ? — Prof agrégé », mais franchement...Iridiane a écrit:Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
Ah mais j’ai parfaitement lu. Et donc je vais me répéter : quand on demande « tu fais quoi dans la vie? » répondre « prof agrégé » ne me choque nullement.
En revanche, je suis d'accord sur le caractère déplacé du mot « privilèges », ce n'est pas le bon angle d'approche.
Et que ça te choque ne veut pas dire que c’est choquant en soi… on va pas s’en sortir Hocam, ça te choque (et ok, soit), ça ne me choque nullement, bon voilà, n’en venant pas aux injures, ça n’est pas très grave au fond
- DesolationRowEmpereur
Je trouve ça un tout petit peu bizarre, comme réponse - mais ça ne me choquerait pas outre mesure.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
@Iridiane si les agrégés ont des conditions de travail normales alors celles des certifiés sont invivables, alors oui pour moi c'est un privilège. Le privilège de ne pas avoir des conditions de travail très dures, sans compter les finances. Bref. Mais visiblement on ne se comprend pas sur ca, ce n'est pas si grave.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- IridianeFidèle du forum
zigmag17 a écrit:Iridiane a écrit:Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
Ah mais j’ai parfaitement lu. Et donc je vais me répéter : quand on demande « tu fais quoi dans la vie? » répondre « prof agrégé » ne me choque nullement. D’ailleurs en effet il serait plus exact de préciser « prof agrégé dans le secondaire » ou « prof agrégé à l’université ». Personnellement quand on me demande mon métier actuel, je réponds ce qui est en fait mon corps : je suis maître de conférences. D’autant que si je disais « je suis professeur à l’université » J’usurperais de fait un titre qui n’est pas le mien. Et encore une fois, si on s’en tient là, je ne vois pas où est la forfanterie. Mais rien ne nous oblige à être d’accord, ni à nous présenter à autrui de la même façon hein. Ce qui serait bien, ce serait juste de ne pas inférer des choses sur les gens à partir de ça, si rien d’autre dans leur attitude ne relève de ladite forfanterie.
"Tu fais quoi dans la vie?" -"Prof". Ca suffirait je pense. Ajouter "agrégé " c'est attendre une forme de reconnaissance liée
à un mérite certes bien réel mais a-t-il besoin d'être ostensible de la sorte? Je ne comprends toujours pas.
Tu dirais de la même façon " Je suis prof certifié ?"
(PLP je n'en parle même pas on me jetterait à la poubelle direct).
Qu'attend-on de son interlocuteur quand on se présente ainsi? ( je parle hors des cercles dans lesquels ce titre a une valeur intrinsèque). On pense que son regard sur notre personne va changer? ( admiration, autre...?)
Alors Zigmag, si tu me disais « je suis PLP » je trouverais juste ça normal en fait et je te jetterais pas la poubelle, très très loin de là. En fait je trouve tout aussi absurde de se montrer aigri avec les agrégés que de se montrer méprisant avec les PLP et les certifiés. Pour moi ce sont les deux faces d’une même médaille.
Édit : je ne te jetterais pas « à la poubelle » (mais rassure toi je ne te jetterais pas la poubelle non plus )
- PrezboGrand Maître
Hocam a écrit:Pardon encore une fois, mais il serait bon de lire les messages auxquels on répond. La forfanterie, c'est de dire « je suis agrégé » quand on demande la profession, ce qui était la partie de ton message à laquelle je répondais. L'étiquette peut avoir un sens dans certains contextes, mais ce n'est pas un métier, une profession. En tant que professeur agrégé, ma profession est professeur, mon corps est agrégé et en dehors des cercles d'initiés et des réseaux professionnels type LinkedIn, je ne vois pas trop l'utilité d'annoncer cette étiquette dès la phase « et vous vous travaillez dans quoi ? ». Oui pour « je suis professeur en collège / en lycée / à l'université (voire des universités car là, le titre donne au moins une vague indication du poste, contrairement à « professeur agrégé » qui ne dit rien du lieu de travail...)», mais agrégé ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce que tu attends que ton interlocuteur se représente ? Agrégé en collège, en lycée, dans le supérieur ? Bref, forfanterie, c'est même plutôt gentil.Iridiane a écrit:Oui mais justement c’est « perçu différemment » par les collègues : grand bien leur fasse ! Le fait est que dire « je suis agrégé(e) » est une information neutre, et que tant qu’on n’a pas ajouté « donc je suis un génie », « donc je suis meilleur que les autres », donc (insérer ici commentaire vaniteux) ça reste neutre. De la même manière que dire « je suis professeur des universités » n’est pas une insulte aux MCF et dire « je suis MCF » n’est pas une insulte aux PRAG ou que sais-je encore. Après, évidemment, un ensemble de choses peuvent jouer dans l’attitude de la personne, évidemment ! Mais le seul titre n’est pas de la forfanterie.
+1.
Mon métier, c'est professeur, si je veux préciser, professeur de mathématiques en lycée.
Agrégé, c'est un corps et un titre, ça n'a de sens de le préciser que pour discuter des problèmes techniques internes à L'EN ou sur un CV. Est-ce que je suis le seul agrégé à ne pas éprouver le besoin de le dire dans les dix premières minutes aux collègues néo-arrivants, sans le cacher particulièrement ? (Et je ne pense pas qu'une présentation sur Facebook respecte non plus les règles d'un CV, mais je ne suis pas sur Facebook.)
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